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Charles David Winter

Charles David Winter, né le à Strasbourg et mort le , est un photographe strasbourgeois, lithographe de formation.

Charles David Winter
image d’illustration de l’infobox
Portrait de Charles Winter par Gustave Brion
Biographie
Naissance

Strasbourg
Décès

Strasbourg
Nationalité
Française
Activité
Période d'activité

Biographie

Charles David Winter naît le à Strasbourg, plus précisément au numéro 97 de la Grand Rue. Ses parents, Madeleine Sophie Heintz et David Winter, sommelier de son état, ne sont pas encore mariés à ce moment, probablement pour raisons financières, la famille étant pauvre. Autre signe de ce manque de moyens, ses deux parents meurent rapidement de la tuberculose : son père dès 1826 et sa mère moins de dix ans plus tard, en 1834[1].

Il se consacre probablement dans un premier temps à la lithographie, ses premières publications connues dans ce domaine remontant à 1839. Cela n’a peut être pas été sa seule activité à cette période, car il est répertorié comme peintre en 1841[1]. Ces activités doivent lui permettre de correctement gagner sa vie, car il participe en 1840 à la souscription pour l’érection sur la place Gutenberg de la statue de l’imprimeur[2]. Quelques années plus tard il se tourne vers la photographie et ouvre le un atelier de daguerréotypie au 1, rue des Veaux[1]. Comme la majeure partie des ateliers, son principal revenu provient de la réalisation de portraits, le plus ancien connu pour Winter étant celui d’une certaine Mme Muller en 1849. Il pratique cependant aussi la photographie d’architecture, ses premières photographies connues dans ce domaine étant une vue du pont du Corbeau et une autre du portail du transept sud de la cathédrale de Strasbourg en 1852[2]. La même année, Charles Winter épouse Sophie Élisabeth Schahl, avec laquelle il aura cinq filles, dont seulement trois atteindront l’âge adulte[3].

Dans les années qui suivent, il réalise de nombreux reportages sur les démolitions et constructions à Strasbourg, par exemple celle de l’École de santé militaire en 1858 ou l’incendie du Gymnase Jean-Sturm en . Il expose également ses clichés, à la Société des Amis des Arts de Strasbourg en 1856 et 1858, mais aussi à Paris à la Société française de photographie en 1859. Les portraits restent toutefois une part importante de son activité, avec un record de 1495 commandes en 1865. Entre 1868 et 1872 il s’associe par ailleurs à Émile Schweitzer[4].

En 1880, Winter réalise son dernier reportage au château de Schoppenwihr, puis il s’associe l’année suivante avec Jules Fuchs. Finalement, il prend sa retraite en . Sa femme meurt le , mais il lui survit encore près de quinze ans, ne mourant à son tour que le , à quatre-vingt-trois ans[5].

Techniques employées

Charles Winter est parfois qualifié d’éclectique en raison de la grande variété de techniques qu’il emploie au cours de sa carrière. À ses débuts en photographie il favorise largement le daguerréotype, avec un emploi plus marginal de négatifs papier. Rapidement, au plus tard en 1853, il s’essaie au collodion humide sur plaque de verre, puis ajoute à sa palette la photolithographie et la photoglyptie après 1870[6].

Ĺ’uvres

Un grand nombre de ses œuvres sont détenues par le Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg où un fonds Winter fut constitué par la donation de sa fille dans les années 1920[7].

Témoin de sa ville et de son temps, il photographia de nombreuses personnalités alsaciennes – Jean-Frédéric Bruch, Philippe Grass, Émile Küss, Frédéric Piton, Auguste Schneegans, Auguste Stoeber –, des évènements – Débordement du Rhin le , Construction du pont de chemin de fer sur le Rhin –, du mobilier urbain. Il réalisa aussi quelques autoportraits, dont un Autoportrait double, un photomontage utilisé comme carte de visite photographique[8].

  • Autoportrait double(vers 1860).
    Autoportrait double
    (vers 1860)[8].
  • Sculpture, Barbe d'Ottenheim (vers 1860).
    Sculpture, Barbe d'Ottenheim (vers 1860)[9].
  • L'Ă©glise de Dambach incendiĂ©e le 14 mai 1862.
    L'église de Dambach incendiée le [10].
  • Strasbourg, Palais Rohan, dessus-de-porte peint (1867).
    Strasbourg, Palais Rohan, dessus-de-porte peint (1867).
  • Strasbourg, dĂ©gâts Ă  la cathĂ©drale après les bombardements de 1870.
    Strasbourg, dégâts à la cathédrale après les bombardements de 1870[11].


Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Thierry Laps, « Winter Charles David », dans FĂ©dĂ©ration des SociĂ©tĂ©s d’Histoire et d’ArchĂ©ologie d’Alsace, Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 40, p. 4268.
  • Sylvain Morand, Charles Winter, photographe : un pionnier strasbourgeois, 1821-1904, Strasbourg, Éditions des MusĂ©es de la Ville de Strasbourg, , 102 p.
  • Alain Veccheider, « Charles Winter (1821-1904) photographe strasbourgeois », Annuaire de la SociĂ©tĂ© des amis du vieux Strasbourg, vol. 24,‎ , p. 107-124 (lire en ligne, consultĂ© le ).

Liens externes

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