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Guebwiller

Guebwiller (prononcĂ© [ÉĄebvilɛʁ] ; En allemand Gebweiler et en alsacien : Gawiller) est une commune française situĂ©e dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la CollectivitĂ© europĂ©enne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en rĂ©gion Grand Est.

Guebwiller
Guebwiller
Ville et vignoble.
Blason de Guebwiller
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Thann-Guebwiller
Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Guebwiller
(siĂšge)
Maire
Mandat
Francis Kleitz
2020-2026
Code postal 68500
Code commune 68112
DĂ©mographie
Gentilé Guebwillerois
Population
municipale
10 988 hab. (2020 en diminution de 2,74 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 1 135 hab./km2
Population
agglomération
30 218 hab. (2016[1])
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 54â€Č 30″ nord, 7° 12â€Č 39″ est
Altitude Min. 254 m
Max. 632 m
Superficie 9,68 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Guebwiller
(ville-centre)
Aire d'attraction Mulhouse
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Guebwiller
(bureau centralisateur)
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Localisation
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Guebwiller
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Guebwiller
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Guebwiller
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Guebwiller
Liens
Site web http://www.ville-guebwiller.fr/
    L'Ă©glise Saint-LĂ©ger, architecture romane tardive pour le massif occidental et la nef, gothique pour le chƓur.
    Guebwiller, vue du vignoble.
    Entrée Sud de Guebwiller.
    Saulager-01. Parking du Sandgrube. Point de départ.

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    La ville a été le siÚge de l'une des sous-préfectures du département, jusqu'au rattachement de l'arrondissement à celui de Thann pour former l'arrondissement de Thann-Guebwiller le [2]. Elle fait partie du découpage socio-économique Sud-Alsace.

    GĂ©ographie

    Situation

    Guebwiller est situĂ©e Ă  23 km au nord-ouest de Mulhouse, Ă  18 km au nord-est de Thann et Ă  25 km au sud-ouest de Colmar, au pied des Vosges et Ă  l'entrĂ©e de la vallĂ©e du Florival oĂč coule la Lauch. Le Grand Ballon, point culminant du massif des Vosges, se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau Ă  l'ouest de la citĂ©, ce qui le fait communĂ©ment ĂȘtre nommĂ© ballon de Guebwiller.

    C'est une des 188 communes[3] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

    Guebwiller a été récompensée de quatre fleurs au concours des villes et villages fleuris.

    Lieux-dits et Ă©carts

    Vue de Guebwiller.
    • Saulager-02. Suivre le sigle rouge-blanc-rouge.
      La Croix de Mission : située sur les hauteurs de son vignoble (versant sud), à l'entrée de la vallée du Florival.
    • Le CimetiĂšre militaire (versant nord) : y reposent des soldats français, russes et allemands (PremiĂšre Guerre mondiale et Seconde Guerre mondiale, ainsi qu'un officier français tombĂ© pendant la guerre d'AlgĂ©rie).
    • Parc de la Marseillaise (avenue des Chasseurs-Alpins) : crĂ©Ă© Ă  la demande d'AimĂ© Gros-Schlumberger, entre 1897 et 1899, par l'architecte paysagiste parisien Édouard AndrĂ©, on y trouve des compositions florales et plusieurs essences exotiques. Le parc est encore ornĂ© d'un puits Renaissance et d'une grande fontaine, d'un kiosque Ă  musique et d'un banc en arc de cercle, copie de celui oĂč s'asseyait Sarah Bernhardt dans ThĂ©odora.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Guebwiller
    Buhl Bergholtz
    Guebwiller Issenheim
    Rimbachzell Soultz-Haut-Rhin

    L'unitĂ© Guebwiller-Soultz-Issenheim-Buhl forme un regroupement de population forte de plus 24 000 habitants, aprĂšs les aires de Saint Louis-Huningue et l'unitĂ© urbaine de Thann-Cernay. Si on se rĂ©fĂšre au pĂ©rimĂštre de la Com-Com de la RĂ©gion de Guebwiller (18 communes au total), la population locale dĂ©passe les 38 000 habitants.

    Urbanisme

    Typologie

    Guebwiller est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Guebwiller, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 8 communes[7] et 28 756 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[8] - [9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[10] - [11].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (45,4 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (46 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (45,4 %), zones urbanisĂ©es (26,2 %), cultures permanentes (15,8 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (8,8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (2,4 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (1,2 %), terres arables (0,1 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[13].

    Voies de communication et transports

    Guebwiller est desservie par la voie express (2×2 voies), dite du Florival, la reliant au rĂ©seau europĂ©en via les autoroutes A35 et A36.

    La ville est traversĂ©e par la ligne ferroviaire de Bollwiller Ă  Lautenbach, trois gares Ă©taient rĂ©parties sur la commune : Guebwiller-marchandises aujourd'hui disparue, Guebwiller et Guebwiller Heissenstein. La ligne est dĂ©saffectĂ©e depuis 1992. Cependant la rĂ©ouverture de la ligne est engagĂ©e, elle a Ă©tĂ© inscrite au contrat de plan État-RĂ©gion 2015-2020[14]. La gare SNCF la plus proche est celle de Bollwiller sur la ligne de Strasbourg-Ville Ă  Saint-Louis et desservie par les TER Alsace.

    La commune est desservie par le réseau départemental d'autocars des Lignes de Haute-Alsace.

    Toponymie

    La premiĂšre attestation Ă©crite du toponyme de cette commune est datĂ©e de 774 sous la forme “Gebunwilare”. Ledit document est un acte de donation du territoire Ă  l’abbaye de Murbach[15] - [16].

    À la convergence des influences linguistiques variĂ©es (inscription territoriale gauloise, invasions des Francs et diffusion du latin) et des dialectes parlĂ©s, le nom de la commune est le fruit de deux familles lexicales diffĂ©rentes : le germanique et le latin.

    L’origine de “gebun” est inconnue, mais il pourrait venir de l’allemand geben “donner”[17] (en rĂ©fĂ©rence  au don dont fut l’objet ce territoire) ou gebund, forme tronquĂ©e du participe passĂ© de binden “attacher” [17](en rĂ©fĂ©rence au lien d’attachement que constitue cette commune parmi les nombreuses sources d’eau alentour).

    Le suffixe “-willer” vient du latin villare “terrain attenant à une maison de campagne” ou "hameau"[18] qui vient du latin villa “maison de campagne”[19] et -aris marqueur d’appartenance.

    Histoire

    La ville est mentionnée pour la premiÚre fois dans un acte de donation en faveur de l'abbaye de Murbach, du , ratifié par un certain Williarius et dans lequel apparaßt la forme primitive du nom de Guebwiller appelée alors villa Gebunvvillare. Il s'agit alors d'un simple domaine agricole. La ville médiévale prendra forme au cours du XIIe siÚcle autour de l'église Saint-Léger et du chùteau du Burgstall. La muraille d'enceinte est érigée entre 1270 et 1287.

    Le à Guebwiller, les Juifs renoncent à leurs doléances et « à entreprendre une action en justice pour les dommages que leur avaient causés l'abbé Berthold de Steinbrunn et ses prédécesseurs ». Cette mention permet de croire que des Juifs résidaient dans cette ville bien avant cette date. En 1330, les archives citent pour la premiÚre fois une « Synagoga Judeorum »[20].

    Guebwiller, capitale de la principautĂ© de Murbach, est prospĂšre et compte 1 350 habitants en 1394.

    Guebwiller, Ă©glise Saint-LĂ©ger.

    Au fil des ans, la ville connaßt de nombreux événements historiques :

    • Tentative d'assaut des Écorcheurs dans la nuit du 13 au 1445, aprĂšs avoir ravagĂ© le pays. Mais Guebwiller Ă©tant protĂ©gĂ©e par son enceinte fortifiĂ©e, les ennemis voulurent utiliser la ruse. La surveillance s'Ă©tant relĂąchĂ©e, ils placĂšrent leurs Ă©chelles sur la muraille mais une GuebwillĂ©roise, Brigitte Schick, veillait en secret et donna l'alerte. Les assaillants, pris de panique par l'apparition miraculeuse de celle qu'ils prirent pour la Vierge Marie, abandonnĂšrent leurs Ă©chelles. Celles-ci furent conservĂ©es dans l'Ă©glise Saint-LĂ©ger, en hommage Ă  la Vierge qui avait protĂ©gĂ© la citĂ©[21] ;
    • RĂ©volte des habitants contre l'autoritĂ© des princes abbĂ©s de Murbach et leurs reprĂ©sailles ;
    • Insurrection des Rustauds en 1525, mise Ă  sac de la ville par les SuĂ©dois mercenaires de Louis XIII et de Richelieu lors de la guerre de Trente Ans ;
    • Guebwiller, ses Ă©glises, la plaine d'Alsace avec Mulhouse et PSA Peugeot-CitroĂ«n, au fond, a gauche.
      la ville est durement touchĂ©e par la guerre de Trente Ans, le elle est prise par un dĂ©tachement franco-suĂ©dois et en partie incendiĂ©e, en 1657 il ne reste plus que 176 habitants Ă  Guebwiller ; le , la ville est absorbĂ©e par la France de Louis XIV Ă  la suite d'un arrĂȘtĂ© du Conseil souverain d'Alsace[22] ;
    • Entre 1761 et 1764 a lieu la sĂ©cularisation du chapitre de Murbach qui s'installe en ville, dans le chĂąteau de la Neuenbourg. La domination de l’abbaye de Murbach prend fin Ă  la RĂ©volution française ;
    • À l'aube du XIXe siĂšcle, apparaissent les premiĂšres entreprises textiles. C'est le dĂ©but de la grande Ă©popĂ©e de l'industrie textile dans la capitale du Florival qui devient le deuxiĂšme site textile d'Alsace aprĂšs Mulhouse. On y fabrique des toiles peignĂ©es, du ruban, des indiennes. On y file de la laine et du coton ;
    • : premier concours gymnique de France ;
    • En 1905, Guebwiller compte 13 294 habitants ;
    • Le , la commune a Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e de la croix de guerre 1914-1918[23] ;
    • Durant la Seconde Guerre mondiale, les Guebwillerois subissent le sort de tous les Alsaciens-Mosellans (l'incorporation de force et l'occupation allemande : les MalgrĂ©-nous). Le Ă  la nouvelle de la libĂ©ration de Mulhouse, les Guebwillois espĂšrent une libĂ©ration proche, mais les Allemands se renforcent dans la poche de Colmar. La ville devient le chef-lieu de l’administration allemande de la poche de Colmar et l'Ă©tat-major de l'une de leurs armĂ©es installĂ©e Ă  Guebwiller assĂšche les derniers stocks de vin du pays. Le une offensive victorieuse du 1er corps d'armĂ©e Français gagne du terrain. Le l'Ă©tat-major allemand dĂ©campe de la ville et le une patrouille de blindĂ©s du 4e rĂ©giment de spahis marocains dĂ©loge les quelques ennemis restant rĂ©fugiĂ©s au chĂąteau. À 16 h 30 Guebwiller est enfin totalement libĂ©rĂ©e ;
    • L'industrie locale connaĂźt un nouvel essor dans les annĂ©es 1946-1953 puis amorce un dĂ©clin irrĂ©mĂ©diable. Actuellement, seule la sociĂ©tĂ© N. Schlumberger perpĂ©tue cet hĂ©ritage par la construction de machines spĂ©cialisĂ©es pour la filature de la laine et des fibres longues.

    La Mulhouse des Vosges

    DÚs le début du XIXe siÚcle, la ville de Guebwiller est totalement métamorphosée par une industrialisation précoce et spectaculaire. La cité du Florival est considérée comme la Mulhouse des Vosges dÚs 1828 lorsque Charles X (roi de France), en voyage en Alsace, déclare en désignant des bobines de fil fabriquées par Nicolas Schlumberger « C'est avec cela qu'il faut battre les Anglais »[24].

    Des facteurs favorables à une industrialisation précoce

    Plusieurs facteurs expliquent l’industrialisation de Guebwiller.

    Saulager-03. Suivre le chemin forestier sur 50 mĂštres.

    La proximitĂ© de la Suisse et de Mulhouse, d'oĂč est originaire la majoritĂ© des entrepreneurs. La prĂ©sence d'une riviĂšre, la Lauch, qui fournit l'Ă©nergie hydraulique nĂ©cessaire aux premiĂšres fabriques. À la veille de la RĂ©volution, de nombreux agriculteurs ruinĂ©s par une crise de la viticulture offrent une main-d'Ɠuvre abondante et bon marchĂ©.

    Enfin, l'absence d'un patriciat puissant, la bourgeoisie locale ayant été étouffée par la tutelle des abbés de Murbach, ouvre la voie à des investisseurs suisses ou mulhousiens qui rachÚtent les biens du clergé mis en vente aprÚs la Révolution. DÚs 1805, l'entrepreneur bùlois De Bary fait l'acquisition des maisons canoniales et du chùteau abbatial pour y installer une fabrique de rubans de soie[25]. Il fait d'autre part réaliser la fontaine du Cygne et des Dauphins[26].

    Dans le sillage de De Bary, de nombreux entrepreneurs s'installent dans la capitale du Florival. Les Zurichois Jean-Jacques Ziegler et Louis Greuter crĂ©ent la maison Ziegler Greuter & CIE dans l'enceinte du couvent des Dominicaines en 1806. Ils y installent une filature, un tissage, un blanchissement et un atelier d'impression d'indiennes. En 1823, cette entreprise est Ă  son apogĂ©e avec plus de 2 000 employĂ©s[27].

    Cependant, le principal fondateur de l'industrie textile Ă  Guebwiller est Nicolas Schlumberger. Il s'Ă©tablit en amont de la ville en 1808 en rachetant le moulin de la BleichenmĂŒhle. Il fonde l'entreprise « Nicolas Schlumberger et Compagnie » en association avec son beau-pĂšre Jean-Henri Bourcart, originaire du canton de Zurich, qui finance la construction d'une premiĂšre filature de coton de 10 000 broches en 1810.

    Un patrimoine industriel exceptionnel

    Les bùtiments industriels guebwillerois adoptent au fil du temps différentes formes, en fonction des besoins de la production et des nouvelles techniques de construction. Au début du XIXe siÚcle, les industriels utilisent dans un premier temps des bùtiments préexistants : moulins ou bùtiments ecclésiastiques pour installer leurs fabriques. L'usine-bloc est la premiÚre forme d'architecture spécifique à l'industrie textile. Elle apparaßt à Guebwiller vers 1830 avec l'entreprise Ziegler, Greuter & Cie, puis avec les établissements De Bary, actuel lycée Deck.

    Ces usines-bloc sont caractĂ©risĂ©es par une forme rectangulaire et allongĂ©e. La façade prĂ©sente de multiples fenĂȘtres alignĂ©es sur l'ensemble des murs pour assurer un Ă©clairage suffisant, et disposent de plusieurs niveaux, entre 3 et 6, qui permettent de disposer les machines, sur deux rangĂ©es.

    DĂšs le milieu du XIXe siĂšcle, apparaĂźt l'usine plain-pied. Une des premiĂšres d'Alsace, de style NĂ©o-Tudor, est installĂ©e en 1851 Ă  Issenheim, une commune proche de Guebwiller, par Édouard Gast. Cette usine est ensuite recouverte de sheds. Les bĂątiments Ă  sheds caractĂ©risĂ©s par une toiture en dents de scie constituent une vĂ©ritable rĂ©volution dans l'architecture usiniĂšre, ils se gĂ©nĂ©ralisent Ă  partir de 1870 mais sont prĂ©sents Ă  Guebwiller dĂšs 1853 avec la 1re filature fondĂ©e par Jean-Jacques Bourcart.

    La derniÚre forme architecturale présente à Guebwiller est celle du béton armé. Le premier bùtiment en Alsace est construit en 1911 à Guebwiller. Cette architecture est encore visible aujourd'hui : il s'agit du « Louvre », bùtiment de l'entreprise N. Schlumberger.

    Aujourd'hui encore la ville de Guebwiller est un musée industriel à ciel ouvert[28].

    Saulager-04. Prendre sentier Ă  droite.

    Les forces motrices dans l'industrie guebwilleroise au XIXe siĂšcle

    Les industriels du XIXe siÚcle de la région du Florival utilisent l'énergie hydraulique de la Lauch (riviÚre qui traverse Guebwiller) principale source motrice des usines guebwilleroises au début du XIXe siÚcle.

    Saulager-05. La clairiĂšre est sur notre droite, en montant le sentier.

    En 1773, Ă  la veille de l'industrialisation, on compte 35 moulins dans la vallĂ©e du Florival. Ce n'est qu'Ă  partir de la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle que les turbines remplacent peu Ă  peu les roues Ă  aubes. Elles possĂšdent des inconvĂ©nients, notamment le coĂ»t de fabrication, leur fragilitĂ© et une usure rapide des pĂąles, mais elles possĂšdent deux avantages dĂ©terminants : un rendement important et une vitesse trĂšs Ă©levĂ©e. Les frĂšres Zimmermann font l’acquisition dĂšs 1850 de ce type de turbine que l'on retrouve chez Adolphe Astruc Ă  Buhl en 1856. Aujourd'hui encore ces installations du XIXe produisent de l’électricitĂ© pour EDF.

    Les usines de Nicolas Schlumberger utilisent en parallĂšle des machines Ă  vapeur dĂšs 1818, mais celles-ci ne se diffusent que lentement et ne remplaceront jamais totalement les turbines et les moulins qui restent actifs tout au long du XIXe[29].

    Un paysage urbain bouleversĂ© par l’industrialisation

    Saulager-06. Le "Saulager" Ă©tait utilisĂ© pour nourrir les cochons, avec les glands des chĂȘnes centenaires.

    L’industrie va totalement transformer le tissu urbain d'une ville auparavant principalement viticole et ecclĂ©siastique. La population est multipliĂ©e par quatre entre 1800 et 1905. Cependant, il faut attendre 1850 pour que la limite des remparts mĂ©diĂ©vaux soit dĂ©passĂ©e. Les industriels s’installent dans un premier temps dans des bĂątiments religieux ou d'anciennes rĂ©sidences nobiliaires sans modifier le paysage urbain de maniĂšre notable. La croissance dĂ©mographique entraĂźne dans cette premiĂšre phase une densification du noyau urbain originel, un nouveau quartier est construit vers 1840 rue Saint-LĂ©ger et rue Saint-Antoine et les bĂątiments plus anciens sont agrandis par des adjonctions en bois[30]. Les usines installĂ©es hors des murs sont rares jusqu’à cette date, on peut citer l’usine N. Schlumberger installĂ©e sur les bords de la Lauch hors de la ville, en direction de Buhl, Ă  partir de 1808.

    Saulager-07. La clairiĂšre avait la forme d'un losange.

    La ville ne commence Ă  s’étendre qu'Ă  partir de la deuxiĂšme moitiĂ© du XIXe siĂšcle. De nombreuses usines s’installent alors en pĂ©riphĂ©rie comme les Ă©tablissements Bourcart en direction de Buhl, les Ă©tablissements Frey en direction d’Issenheim. Des logements ouvriers sont Ă©galement construits Ă  proximitĂ© de ces nouveaux sites industriels en pĂ©riphĂ©rie du centre urbain d'origine et des faubourgs se forment. La CitĂ© Bourcart construite dĂšs 1856 est la premiĂšre citĂ© ouvriĂšre d'Alsace, au dĂ©but du XXe siĂšcle ce type d'habitat reprĂ©sente un logement sur dix. En 1895 la ville atteint son apogĂ©e dĂ©mographique avec 13 000 habitants[31].

    HĂ©raldique

    Blason de Guebwiller

    Les armes de Guebwiller se blasonnent ainsi :
    « D'argent au bonnet albanais de gueules rebrassé d'azur. »

    Saulager-08. De magnifiques chĂȘnes centenaires.

    Le blason date du XVIe siÚcle, confirmé en 1697 par une ordonnance de Louis XIV. Selon une légende, il ferait référence à la venue de populations albanaises, arrivées pour travailler dans les vignes. L'abbé Charles Braun (1820-1877) a avancé l'hypothÚse d'une confusion linguistique.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Saulager-09. Un havre de paix, oĂč les marcheurs se ressourcent.

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au dernier recensement Ă©tant compris entre 10 000 et 19 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 33[32].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis 1926
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1926 1929 François Ernst SFIO ContrÎleur des postes, conseiller général
    1929 1934 Louis Fouilleron SFIO Instituteur puis chef d'Ă©tablissement
    (Révoqué)
    1934 1935 Louis Bréchot SFIC Mineur
    (Révoqué)
    1935 1940 Paul Reeb Notaire
    François Throo MRP puis CD Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Guebwiller (1961 → 1976)

    (démission)
    Joseph Storck SE Inspecteur d'académie
    André Bingert CDS Agent général d'assurances
    Charles Haby RPR Fonctionnaire de la protection civile
    DĂ©putĂ© de la 2e circonscription du Haut-Rhin (1978 → 1986)
    Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Guebwiller (1976 → 1998)
    Daniel Weber RPR puis UMP Directeur de maison de retraite
    Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Guebwiller (1998 → 2011)
    PrĂ©sident de la CC de la RĂ©gion de Guebwiller (2001 → 2008)
    Denis Rebmann PS Photographe publicitaire
    En cours
    (au 31 mai 2020)
    Francis Kleitz [33]
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026
    UDI Chef d'entreprise
    Conseiller rĂ©gional du Grand Est (2015 → 2021)
    3e vice-prĂ©sident de la CC de la RĂ©gion de Guebwiller (2014 → 2020)
    2e vice-prĂ©sident (2020 → )
    Conseiller départemental depuis 2021
    Saulager-10. Jusque dans les années 1970, les instituteurs(trisses) des écoles de Guebwiller, emmenaient les enfants au "Saulager", pour y découvrir la Nature et faire du sport, toutes les semaines de l'année.

    Finances locales

    Cette section est consacrée aux finances locales de Guebwiller de 2000 à 2018[Note 3].

    Les comparaisons des ratios par habitant sont effectuĂ©es avec ceux des communes de 10 000 Ă  20 000 habitants de 10 000 Ă  20 000 hab appartenant Ă  un groupement fiscalisĂ©, c'est-Ă -dire Ă  la mĂȘme strate fiscale.

    Budget général

    Pour l'exercice 2018, le compte administratif du budget municipal de Guebwiller s'Ă©tablit Ă  15 159 780 € en dĂ©penses et 18 397 530 € en recettes :

    • les dĂ©penses se rĂ©partissent en 10 634 200 € de charges de fonctionnement et 4 525 580 € d'emplois d'investissement ;
    • les recettes proviennent des 12 494 020 € de produits de fonctionnement et de 5 903 510 € de ressources d'investissement.

    Fonctionnement

    T1p - Section de fonctionnement de Guebwiller en 2018
    Guebwiller
    (€/hab.)
    Strate
    (€/hab.)
    RĂ©sultat comptable 159 € 135 € Picto cercle bleu : Ă©cart moyen
    Charges de personnels 438 € 652 € Picto disque bleu : Ă©cart fort
    Achats et charges ext. 263 € 264 € Picto disque blanc : Ă©cart nul
    subventions versĂ©es 39 € 89 € Picto disque bleu : Ă©cart fort
    contingents 27 € 34 € Picto cercle bleu : Ă©cart moyen
    charges financiĂšres 12 € 26 € Picto disque bleu : Ă©cart fort
    ImpĂŽts locaux 281 € 554 € Picto disque bleu : Ă©cart fort
    dotation globale de fonctionnement 229 € 178 € Picto cercle bleu : Ă©cart moyen
    Autres impĂŽts 48 € 112 € Picto disque bleu : Ă©cart fort
    Écart par rapport à la moyenne de la strate :
    Picto disque blanc : écart nul de 0 à 10 % ; Picto cercle bleu : écart moyen de 10 à 30 % ; Picto disque bleu : écart fort supérieur à 30 %

    Pour Guebwiller en 2018, la section de fonctionnement[Note 4] se rĂ©partit en 10 634 200 € de charges (912 € par habitant) pour 12 494 020 € de produits (1 071 € par habitant), soit un solde de la section de fonctionnement de 1 859 820 € (159 € par habitant) :

    • le principal pĂŽle de dĂ©penses de fonctionnement est celui des charges de personnels[Note 5] pour une somme de 5 109 000 € (48 %), soit 438 € par habitant, ratio infĂ©rieur de 33 % Ă  la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (652 € par habitant). En partant de 2014 et jusqu'Ă  2018, ce ratio fluctue et prĂ©sente un minimum de 432 € par habitant en 2014 et un maximum de 453 € par habitant en 2017. Viennent ensuite les groupes des achats et charges externes[Note 6] pour 29 %, des subventions versĂ©es[Note 7] pour 4 %, des contingents[Note 8] pour 3 % et finalement celui des charges financiĂšres[Note 9] pour 1 % ;
    • la plus grande part des recettes est constituĂ©e des impĂŽts locaux[Note 10] pour une valeur de 3 278 000 € (26 %), soit 281 € par habitant, ratio infĂ©rieur de 49 % Ă  la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (554 € par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio augmente de façon continue de 260 € Ă  280 € par habitant. Viennent ensuite de la dotation globale de fonctionnement (DGF)[Note 11] pour 21 % et des autres impĂŽts[Note 12] pour 4 %.

    La dotation globale de fonctionnement est quasiment égale à celle versée en 2017.

    Fiscalité communale

    Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Guebwiller. Ils n'ont pas varié par rapport à 2017 :

    Investissement

    T3p - Investissement de Guebwiller en 2018
    Guebwiller
    (€/hab.)
    Strate
    (€/hab.)
    DĂ©penses d'Ă©quipement 279 € 324 € Picto cercle bleu : Ă©cart moyen
    Remboursements d'emprunts 73 € 87 € Picto cercle bleu : Ă©cart moyen
    Nouvelles dettes 129 € 74 € Picto disque bleu : Ă©cart fort
    fctva 42 € 36 € Picto cercle bleu : Ă©cart moyen
    subventions reçues 39 € 61 € Picto disque bleu : Ă©cart fort
    Écart par rapport à la moyenne de la strate :
    Picto disque blanc : écart nul de 0 à 10 % ; Picto cercle bleu : écart moyen de 10 à 30 % ; Picto disque bleu : écart fort supérieur à 30 %

    Cette section détaille les investissements[Note 13] réalisés par la commune de Guebwiller.

    Les emplois d'investissement en 2018 comprenaient par ordre d'importance :

    • des dĂ©penses d'Ă©quipement[Note 14] pour une valeur de 3 250 000 € (72 %), soit 279 € par habitant, ratio infĂ©rieur de 14 % Ă  la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (324 € par habitant). Pour la pĂ©riode allant de 2014 Ă  2018, ce ratio augmente de façon continue de 89 € Ă  278 € par habitant ;
    • des remboursements d'emprunts[Note 15] pour une somme de 853 000 € (19 %), soit 73 € par habitant, ratio infĂ©rieur de 16 % Ă  la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (87 € par habitant).

    Les ressources en investissement de Guebwiller se répartissent principalement en :

    • nouvelles dettes pour une somme de 1 500 000 € (25 %), soit 129 € par habitant, ratio supĂ©rieur de 74 % Ă  la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (74 € par habitant). Sur les 5 derniĂšres annĂ©es, ce ratio fluctue et prĂ©sente un minimum de 0 € par habitant en 2017 et un maximum de 700 € par habitant en 2016 ;
    • fonds de Compensation pour la TVA pour une valeur totale de 484 000 € (8 %), soit 42 € par habitant, ratio supĂ©rieur de 17 % Ă  la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (36 € par habitant).

    Endettement

    T4p - Endettement et capacité d'autofinancement de Guebwiller en 2018
    Guebwiller
    (€/hab.)
    Strate
    (€/hab.)
    Encours de la dette 810 € 864 € Picto disque blanc : Ă©cart nul
    annuitĂ© de la dette 85 € 112 € Picto cercle bleu : Ă©cart moyen
    CapacitĂ© d'autofinancement 211 € 189 € Picto cercle bleu : Ă©cart moyen
    Écart par rapport à la moyenne de la strate :
    Picto disque blanc : écart nul de 0 à 10 % ; Picto cercle bleu : écart moyen de 10 à 30 % ; Picto disque bleu : écart fort supérieur à 30 %

    L'endettement de Guebwiller au peut s'évaluer à partir de trois critÚres : l'encours de la dette[Note 16], l'annuité de la dette[Note 17] et sa capacité de désendettement[Note 18] :

    • l'encours de la dette pour une valeur de 9 453 000 €, soit 810 € par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. Pour la pĂ©riode allant de 2014 Ă  2018, ce ratio fluctue et prĂ©sente un minimum de 454 € par habitant en 2014 et un maximum de 834 € par habitant en 2016 ;
    • l'annuitĂ© de la dette pour une valeur totale de 988 000 €, soit 85 € par habitant, ratio infĂ©rieur de 24 % Ă  la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (112 € par habitant). En partant de 2014 et jusqu'Ă  2018, ce ratio fluctue et prĂ©sente un minimum de 32 € par habitant en 2015 et un maximum de 467 € par habitant en 2016 ;
    • la capacitĂ© d'autofinancement (CAF) pour une somme de 2 456 000 €, soit 211 € par habitant, ratio supĂ©rieur de 12 % Ă  la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (189 € par habitant). Sur la pĂ©riode 2014 - 2018, ce ratio fluctue et prĂ©sente un minimum de 93 € par habitant en 2014 et un maximum de 210 € par habitant en 2018. La capacitĂ© de dĂ©sendettement est d'environ 3 annĂ©es en 2018. Sur une pĂ©riode de 19 annĂ©es, ce ratio prĂ©sente un minimum d'environ 2 annĂ©es en 2015 et un maximum d'environ 9 annĂ©es en 2000.
    Évolution de la capacitĂ© d'autofinancement (CAF) et de l'encours de la dette de 2000 Ă  2018

    Les courbes G4a et G4b présentent l'historique des dettes de Guebwiller.

    G4a - Capacité d'autofinancement et encours total de la dette de Guebwiller
    Valeurs en euros
    Guebwiller, Par habitant : Point bleu CAF Point rouge Encours total de la dette
    G4b - Nombre d'années pour rembourser la dette en fonction de la CAF de Guebwiller
    Valeurs en années
    Guebwiller : Point bleu Ratio = Encours de la dette / CAF

    Jumelages

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă  la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[36] - [Note 19].

    En 2020, la commune comptait 10 988 habitants[Note 20], en diminution de 2,74 % par rapport Ă  2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 0052 5523 1743 7033 6373 8733 8823 9333 946
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    8 97110 68012 21811 35011 62212 45212 38812 36712 439
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    13 25413 31313 02411 69111 63411 16410 57710 08510 414
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    10 56810 84011 07210 68910 94211 52511 60911 51711 062
    2020 - - - - - - - -
    10 988--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee Ă  partir de 2006[38].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Guebwiller compte 14 établissements scolaires, dont trois lycées, et l'établissement privé Daniel qui va de la maternelle au lycée.

    • Maternelles
      • École Charles-Kienzl
      • École Magenta
      • École Saint-Exupery
    • ÉlĂ©mentaires
      • École AdĂ©laĂŻde-Hautval
      • École Emile-Storck
      • École Jeanne-Bucher
    • CollĂšges
    • LycĂ©es
      • LycĂ©e polyvalent ThĂ©odore-Deck[39].
      • LycĂ©e gĂ©nĂ©ral et technologique Alfred-Kastler.
      • LycĂ©e Ă©conomique et hĂŽtelier Joseph-Storck.
    • Autres Ă©tablissements
      • Établissement scolaire privĂ©e Daniel
      • Institut mĂ©dico-Ă©ducatif "Saint-Joseph"
      • École de musique de Guebwiller.

    Économie & Industrie

    Tissu socio-Ă©conomique

    Les habitants actifs exercent dans les commerces dits de proximité ou dans les implantations industrielles locales. Un grand nombre est employé dans le bassin d'emploi proche de Mulhouse, Colmar ou tout proche dans la plaine du Rhin. Situées sur la route des vins, Guebwiller et sa région captent de nombreux emplois dans le domaine viticole, touristique et hÎtelier. Ceci est facilité par l'accÚs de la ville grùce à un axe routier express depuis et vers Mulhouse.

    Viticulture

    Guebwiller fait partie des communes viticoles d'Alsace. À ce titre, cette commune peut produire les AOC Alsace et CrĂ©mant d'Alsace, ainsi que 4 AOC Alsace Grand Cru : Kessler, KitterlĂ©, Saering et Spiegel[40].

    Industrie

    • L'entreprise Corderie Meyer-Sansboeuf, cordages de marine, cordes techniques (depuis 1881)[41].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    En 2004, la ville de Guebwiller obtient le label Villes et Pays d'art et d'histoire.

    Patrimoine religieux

    • Église romane Saint-LĂ©ger.
      Église romane Saint-LĂ©ger.
    • Porche roman.
      Porche roman.
    • Vue intĂ©rieure de la nef.
      Vue intérieure de la nef.
    • Église abbatiale Notre-Dame.
      Église abbatiale Notre-Dame.
    • VoĂ»tes de la nef.
      Voûtes de la nef.
    • Vue sur le chƓur nĂ©o-classique.
      Vue sur le chƓur nĂ©o-classique.
    • Vue intĂ©rieure de la nefvers la tribune de l'orgue.
      Vue intérieure de la nef
      vers la tribune de l'orgue.
    • Église protestante.
      Église protestante.
    • Couvent des Dominicains.
    • L'Ă©glise protestante[42] prĂšs de l’église de Notre-Dame[43] et son orgue construit par le facteur rouffachois Callinet[44]. Attenant au temple, la paroisse construit un presbytĂšre, une Ă©cole, puis un foyer. Sur la façade de ces bĂątiments, partie la plus ancienne de l'actuel ensemble paroissial, une plaque rappelle que Alfred Kastler, citoyen d'honneur de la ville et prix Nobel de physique en 1966, est nĂ© dans cette maison en 1902.
    • Synagogue inscrite sur l'inventaire supplĂ©mentaire des monuments historiques par arrĂȘtĂ© du [45].
    • Chapelle Notre-Dame-du-Sehring inscrite sur l'inventaire supplĂ©mentaire des monuments historiques par arrĂȘtĂ© du [46] - [47], et sa cloche de 1696 classĂ©e au titre des objets mobiliers par arrĂȘtĂ© du [48] - [49].
    • Couvent des Dominicains.
      Couvent des Dominicains.
    • CloĂźtre du couvent.
      CloĂźtre du couvent.
    • Chapelle du couvent.
      Chapelle du couvent.
    • IntĂ©rieur de la chapelle.
      Intérieur de la chapelle.
    • Église protestante de Guebwiller.
      Église protestante de Guebwiller.
    • Synagogue, rue de l'Ancien-HĂŽpital.
      Synagogue, rue de l'Ancien-HĂŽpital.
    • Portail de la synagogue.
      Portail de la synagogue.
    • Chapelle Notre-Dame-du-Sehring.
      Chapelle Notre-Dame-du-Sehring.

    Patrimoine civil et militaire

    • HĂŽtel de ville, style gothique flamboyant (1514) et sa cloche de 1719[50].
    • Ruines du chĂąteau du Hugstein (Ă  cheval sur la commune de Buhl).
    • Ruines du chĂąteau du Burgstall de la fin du XIIe siĂšcle (longtemps on le pensait perdu et seulement de rares Ă©crits le mentionnaient. Dans les annĂ©es 1960, une partie des ruines furent dĂ©couvertes lors de la construction d'une supĂ©rette[51]). Le chĂąteau adoptait un plan octogonal assez rare[52].
    • ChĂąteau de Neuenburg[53].
    • ChĂąteau fort, chĂąteau d'Angreth[54].
    • HĂŽtel de ville (1514).
      HĂŽtel de ville (1514).
    • Oriel de l'hĂŽtel de ville.
      Oriel de l'hĂŽtel de ville.
    • HĂŽtel du Grand-DoyennĂ© (XVIIIe siĂšcle).
      HÎtel du Grand-Doyenné (XVIIIe siÚcle).
    • ChĂąteau de Neuenbourg (XVIIIe – XIXe siĂšcle).
      Chñteau de Neuenbourg (XVIIIe – XIXe siùcle).
    • Ruines du chĂąteau du Hugstein (XVIe siĂšcle).
      Ruines du chĂąteau du Hugstein (XVIe siĂšcle).
    • Puits Renaissance (1578) du parc de la Marseillaise.
      Puits Renaissance (1578) du parc de la Marseillaise.
    • Puits Saint-LĂ©ger (1775).
      Puits Saint-LĂ©ger (1775).
    • Porte de la maison (1585),2-4 rue des BlĂ©s.
      Porte de la maison (1585),
      2-4 rue des Blés.

    Sites

    • CimetiĂšre militaire.
    • Site classĂ© des Quatre chĂȘnes[55].

    Musées et animations

    • MusĂ©e ThĂ©odore-Deck (rebaptisĂ© en ), anciennement nommĂ© musĂ©e du Florival (1984-2008), contient une importante collection du cĂ©ramiste ThĂ©odore Deck.
    • Le Centre de recherches sur l'histoire des familles (CRHF), centre de gĂ©nĂ©alogie ouvert au public[56].
    • Guebwiller possĂšde beaucoup d'hĂŽtels, dont deux accueillent des musiciens chaque semaine. Le patron de l'hĂŽtel de l'Ange organise les jeudis de l'ange : tous les jeudis soir un groupe de musique est invitĂ© Ă  donner un concert de 20 h Ă  22 h, puis le public est invitĂ© Ă  venir jouer avec les artistes. Tandis qu'au Domaine de BeauprĂ©, chaque mardi est organisĂ© un apĂ©ritif-concert de 19 h 30 Ă  21 h 30 avec souvent du jazz, du blues et du swing en acoustique.
    • Ville Ă©tape du chemin de Saint Jacques de Compostelle[57] avec un gĂźte d'Ă©tape qui est le seul hĂ©bergement en Alsace spĂ©cialement destinĂ© aux pĂšlerins.
    • Espaces VTT entre plaine, vignoble et montagne. 20 circuits balisĂ©s FFC pour tous niveaux. Le club local ACTF organise tous les jeudis de l'Ascension une rencontre internationale des cyclos avec chaque annĂ©e des parcours diffĂ©rents (1 203 participants en 2011).

    Cultes

    • Église ÉvangĂ©lique Libre de Guebwiller, avenue du MarĂ©chal-Foch[58].
    • Paroisse Protestante RĂ©formĂ©e de Guebwiller, rue des Chanoines[59].
    • Église JosuĂ©, route d'Issenheim[60].
    • Synagogue of Guebwiller, rue de l'Ancien-HĂŽpital.
    • Notre-Dame de Guebwiller, rue du 4-FĂ©vrier[61].
    • Église Saint-LĂ©ger, place du MarchĂ©.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Cette section est rĂ©alisĂ©e Ă  partir des donnĂ©es des donnĂ©es du site https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/comptes-individuels-des-communes-fichier-global du ministĂšre de l'Économie et des Finances. Pour constituer cette partie, l'outil Finances locales version 3.0.0 : Yin Yang Sigma a effectuĂ© la synthĂšse des tableaux du site https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/comptes-individuels-des-communes-fichier-global concernant Guebwiller. Finances locales est un logiciel libre distribuĂ© en copyleft sous licence GNU GPL version 3.
    4. La « section de fonctionnement » est constituĂ©e des dĂ©penses courantes et rĂ©currentes nĂ©cessaires au bon fonctionnement des services municipaux et Ă  la mise en Ɠuvre des actions dĂ©cidĂ©es par les Ă©lus, mais sans influence sur la consistance du patrimoine de la commune. Y figure aussi le remboursement des intĂ©rĂȘts des emprunts. Elle enregistre Ă©galement les recettes fiscales, les dotations et participations de l’État ainsi que les recettes d’exploitation des services municipaux.
    5. Les « charges de personnel » regroupent les frais de rémunération des employés par la commune.
    6. Le poste « achats et charges externes » regroupe les achats non stockés de matiÚres et fournitures (eau, énergie...), le petit matériel, les achats de crédits-bails, les locations, primes d'assurances...
    7. Les « subventions versées » rassemblent l'ensemble des subventions à des associations votées par le conseil municipal.
    8. Les « contingents » représentent des participations obligatoires d'une commune au financement de services départementaux, notamment aux sapeurs-pompiers du département.
    9. Les « charges financiÚres » correspondent à la rémunération des ressources d'emprunt.
    10. Les « impÎts locaux » désignent les impÎts prélevés par les collectivités territoriales comme les communes pour alimenter leur budget. Ils regroupent les impÎts fonciers, la taxe d'habitation ou encore, pour les entreprises, les cotisations fonciÚres ou sur la valeur ajoutée.
    11. Les « dotations globales de fonctionnement » dĂ©signent, en France, des concours financiers de l'État au budget des collectivitĂ©s territoriales.
    12. Les « autres impÎts » couvrent certains impÎts et taxes autres que les impÎts locaux.
    13. La section « investissement » concerne essentiellement les opĂ©rations visant Ă  acquĂ©rir des Ă©quipements d’envergure et aussi au remboursement du capital de la dette.
    14. Les « dĂ©penses d’équipement » servent Ă  financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur du patrimoine de la commune et d’amĂ©liorer la qualitĂ© des Ă©quipements municipaux, voire d’en crĂ©er de nouveaux.
    15. Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
    16. L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit aux banques au de l'année considérée
    17. L'« annuitĂ© de la dette » Ă©quivaut Ă  la somme des intĂ©rĂȘts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'annĂ©e
    18. La « capacitĂ© de dĂ©sendettement » est basĂ©e sur le ratio suivant dĂ©fini par la formule : ratio = encours de la dette⁄capacitĂ© d'autofinancement. Ce ratio montre, Ă  un instant donnĂ©, le nombre d'annĂ©es qui seraient nĂ©cessaires au remboursement des dettes en considĂ©rant les ressources de Guebwiller.
    19. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    20. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Aire urbaine de Guebwiller (198) - Dossier complet, insee.fr, consulté le .
    2. « Décret n° 2014-1720 du 29 décembre 2014 portant suppression des arrondissements de Guebwiller et de Ribeauvillé (département du Haut-Rhin) », sur Légifrance, (consulté le ).
    3. Liste des 188 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 de Guebwiller », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unitĂ©s urbaines », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur insee.fr (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    14. « François Hollande à Strasbourg pour signer le Contrat de Plan Etat Région - Collectivités territoriales », sur www.lemoniteur.fr (consulté le ).
    15. Xavier Mossmann, Murbach et Guebwiller: histoire d'une abbaye et d'une communauté rurale d'Alsace, Strasbourg, J.-B. Jung, , 95 pages (lire en ligne), p. 52
    16. « BNF Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
    17. (de) « Wörterbuchnetz », sur woerterbuchnetz.de (consulté le )
    18. (de) « FEW » (consulté le )
    19. « Gaffiot », sur lexilogos.com (consulté le )
    20. Freddy Raphaël, « Présence du Juif dans la statuaire romane en Alsace », Revue des Sciences sociales de la France de l'Est, Strasbourg, no 2, 1973, p. 54-73. Lire en ligne.
    21. Christian Grawey, « Le 14 fĂ©vrier 1445, l’acte hĂ©roĂŻque de Brigitte Schick », sur dna.fr, (consultĂ© le )
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    23. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
    24. Guebwiller Ă©ditions Coprur Guebwiller un destin inassouvi Georges Bischoff 1982
    25. Bulletin de la Société Industrielle de Mulhouse no 4 1982 Guebwiller et le Florival Jean-Marie Schmitt
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    27. AM Guebwiller Histoire Documentaire de l'Industrie de Mulhouse 1920
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    45. Notice no PA00085449, base Mérimée, ministÚre français de la Culture synagogue
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    47. Notice no IA00054969, base Mérimée, ministÚre français de la Culture chapelle de cimetiÚre depuis 1810
    48. Notice no PM68000079, base Palissy, ministÚre français de la Culture chapelle Notre-Dame du Sehring
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    62. François Conrad Schlumberger

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

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