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François Joseph Rudler

François Joseph Rudler (né le à Guebwiller - mort le à Strasbourg) est un avocat et un notaire français, membre du directoire du département du Haut-Rhin.

François Joseph Rudler
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  80 ans)
Strasbourg
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/172/21)[1]

Biographie

François Joseph est le cinquième enfant de Jean Martin Rudler et Anastasie Hecker. Ses autres frères et sœur sont Jean-Baptiste (1752-1813), Marie Anne Hélène, Anastasie (1770-1800), Jean-Martin (mort en 1841) et François-Xavier (1761-1814)[2]

L'hôtel de Stadion à Mayence, où Rudler résida après le

Après avoir étudié le droit à Strasbourg, il fut reçu avocat au Conseil d'Alsace en 1778. Il se rallia à la Révolution et devint procureur général syndic du département du Haut Rhin, avant d'être élu député de ce département à l'Assemblée Législative en 1791 (Le 4e sur 7); Réélu député suppléant à la Convention Nationale, il ne fut pas appelé à y siéger et redevint membre de l'administration de son département À l'automne 1796, il a été nommé commissaire du gouvernement pour l'Armée du Rhin et pour l'Armée de Mayence. Après la victoire définitive sur la rive gauche du Rhin en 1797, il a été nommé commissaire du gouvernement de l'administration du Directoire[3] jusqu'en 1798, année de sa révocation, principalement à Bonn, Mayence et Trèves. Pendant ce temps, il a annexé des territoires conquis dans les départements et constitué une toute nouvelle administration. Rudler était précédemment juge de cassation à Paris. Il épouse dans cette Ville, en l'An V de la République, Joséphine Antoinette Stoulhen[4].

Le rĂ©gime rĂ©volutionnaire français crĂ©e diverses « rĂ©publiques sĹ“urs Â» dans les territoires occupĂ©s par ses armĂ©es Ă  la fin du XVIIIe siècle, notamment la RĂ©publique cisrhĂ©nane, proclamĂ©e le 5 septembre 1797, divisĂ©e par Rudler en quatre dĂ©partements en novembre 1797 : Roer, Sarre, Rhin-et-Moselle et Mont-Tonnerre.

Rudler a aussi réorganisé le système scolaire dans les nouveaux départements. Dans un arrêté datant du 28 avril 1798, il entreprend la réorganisation du système scolaire conformément au système scolaire français tel que le prévoit la loi Daunou sur l’instruction publique du 3 brumaire de l’an IV.

« Le Citoyen Rudler, Commissaire du Gouvernement dans les 4 nouveaux Départemens, vû l'exposé qui lui a été fait par le Cit. Best, Recteur de l'Université de Cologne, les demandes qui lui ont été prèsentées tant par les ci-devant Magistrats de cette Commune, que par let membres des autres Univèrsités des païs conquis relativement à l'état actuel où se trouve l'instruction publique et à l'amélioration qu'elle pourrois éprouver dès à présent ; — Considérant que rien n'est plus important pour la propagation des lumieres, la prosperité des états et le bonheur des individus que l'éducation de la jeunesse, qu'il est urgent qu'elle puisse provisoirement à l’organisation définitive de l'instruction publique dans ces contrées, et sans être interrompue, prendre le caractère qui lui convient dans les circonstances, et disposer la génération qui s'élève à profiter du bienfait de la liberté, dont l'aurore vient d'éclairer son berceau ; — Arrête ce qui suit.

Article 1. »[5]

Rudler avait ordonné la création à Mayence d'une école centrale, qui devait être ouverte le 21 novembre 1798[6].

Sous Napoléon, François Joseph Rudler devint préfet du Finistère de 1801 à 1805, puis préfet de la Charente de 1805 à 1810, année de sa retraite. Il a été élevé au rang de chevalier de la Légion d'honneur en 1804 puis au rang de baron d'Empire en 1810. Il fut encore député du Haut Rhin de 1830 à 1831

Bibliographie

  • Alphonse Aulard : Les Origines de la sĂ©paration des Églises et de l'État., 1905
  • Quelques rĂ©flexions sur l’établissement de la RĂ©publique cis-rhĂ©nane. Par le citoyen Dorsch, employĂ© aux relations extĂ©rieures. (Paris, imprimerie C. F. Cramer, an VI de la RĂ©publique française 15 SS. 8°).
  • Archives dĂ©partementales d'Alsace: Lettre de Rudler au ministère de la Justice, relative au paiement des frais de voyage et de bureau de gĂ©nĂ©ral Wirion, Mayence, 2 septembre 1798
  • Paul Fabianek : Folgen der Säkularisierung fĂĽr die Klöster im Rheinland - Am Beispiel der Klöster Schwarzenbroich und KornelimĂĽnster, 2012, Imprimerie BoD, (ISBN 978-3-8482-1795-3), p.6
  • Jean-Marie Schmitt, « François Joseph Rudler », in Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 32, p. 3313

Notes et références

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_1059 » (consulté le )
  2. Page Jean-Martin RUDLER de Geneanet [lire en ligne (page consultée le 1er juillet 2011)]. Parmi ses neveux, on trouve donc Frédéric Ritter, ingénieur et historien des sciences.
  3. Holger Michelfeit, La Grammaire générale dans les Écoles centrales en Rhénanie (1798–1804)
  4. Notice Rudler - Rutler sur le site du Centre départemental d'histoire des familles du Haut-Rhin [lire en ligne (page consultée le 1er juillet 2011)].
  5. Intelligenzblatt der allgemeinen Literatur-Zeitung vom Jahre 1798
  6. Johann Gottlieb Fichte, Lettres et témoignages sur la Révolution française, , 312 p. (lire en ligne), p. 71
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