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Roland Hodel

Roland Hodel (né le à Guebwiller), est un haut fonctionnaire français. Il fut notamment inspecteur d'académie, préfet et président du directoire de la société du circuit de F1 de Nevers Magny-Cours.

Roland Hodel
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Fonctions
Préfet du Gard
-
Franck Perriez (d)
Préfet du Cher
-
Michel Lajus (d)
Victor Convert (d)
Préfet du Jura
-
Alain Bidou (d)
Jean-François Denis (d)
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Biographie

Origines familiales

Roland Hodel est né le à Guebwiller dans le Haut-Rhin. Son père était secrétaire général de la mairie. Marié en 1968, il a deux enfants[1].

Formation

Il est licencié ès lettres, diplômé d'études supérieures en littérature comparée. Après avoir obtenu le certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES), il est reçu au concours de l'agrégation de lettres modernes[1].

À sa demande, il est rayé, le , de la liste des auditeurs de la 32e session de l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN)[2].

Carrière

Enseignement

Roland Hodel débute dans l’enseignement comme adjoint au lycée Fustel-de-Coulanges de Strasbourg (1965-1967), puis il est nommé professeur au collège Descartes de Liévin (1967-1969), à l’École des transmissions de Montargis (1969-1970) et au lycée de Haguenau (1970-1973). Il occupe ensuite les postes de directeur du lycée commercial de Mulhouse (1973-1975), proviseur du lycée technique d’État de Mulhouse (1975-1977) et président du groupement d'établissements pour la formation continue (GRETA) de Mulhouse (1975-1977).

En 1977, il entre à la direction académique des services de l'Éducation nationale, d'abord comme adjoint à l'inspecteur d'académie de Bobigny (1977-1979), puis comme inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l’Éducation nationale de la Nièvre (1979-1985).

En 1984, l'usine CitroĂ«n, qui passe par une crise, va licencier 1 909 employĂ©s. Pour faciliter la rĂ©intĂ©gration des licenciĂ©s Pierre BĂ©rĂ©govoy alors conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Nevers-Est, maire de Nevers et ministre du travail et des affaires sociales[3] nomme Roland Hodel au conseil d'administration du Centre de formation technologique des travailleurs de l'automobile Ă  Paris crĂ©e le et officialisĂ©e le . Roland Hodel prĂ©side ce conseil de 1984 Ă  1986. Il dĂ©finit dès le dĂ©but que le but du centre sera d'offrir une vraie formation diplĂ´mante. Il se fait alors remarquer par le dĂ©marrage immĂ©diat de ce centre, partant de zĂ©ro[4] - [5]. Cette responsabilitĂ© lui donnera le goĂ»t pour l'automobile.

Remarqué par cette réalisation, il est nommé préfet en 1985, sur proposition de Pierre Bérégovoy. Il était, jusqu'en 1994, le seul inspecteur d'académie à avoir accédé au poste de préfet.

Préfet

Bien que n'étant pas énarque et n'ayant pas d'expérience dans l'administration préfectorale, il est nommé en 1985 préfet du Jura[6], poste qu'il occupe presque cinq ans (1985-1990).

En 1987, Roland Hodel se fait remarquer pour essayer d'empêcher la venue du président de la République François Mitterrand à Tavaux[7].

Préfet du Cher du [8] au [9], riche de son expérience avec les licenciés de l'usine Citroën, il met en œuvre les dispositions relatives aux contrats de retour à l'emploi et aux contrats emploi-solidarité dans le cadre de la loi du favorisant le retour à l'emploi et la lutte contre l'exclusion professionnelle[10].

Nommé préfet du Gard le [9], il occupe ce poste moins d'un an, jusqu'au [11].

De 1993 à 1997, il est préfet hors cadre, chargé de mission au ministère des Affaires étrangères.

Candidat aux élections législatives de 1997

En 1997, Roland Hodel demande sa mise en disponibilitĂ© pour se prĂ©senter aux Ă©lections lĂ©gislatives de 1997. Il se prĂ©sente sous l'Ă©tiquette « apparentĂ© PS » dans la première circonscription du Cher. Il a failli faire basculer cette circonscription Ă  gauche : il est battu de 761 voix par le jeune dĂ©putĂ© Yves Fromion (RPR) qui obtient 50,76 % des 50 059 suffrages exprimĂ©s[12]. Ă€ l'issue de ces rĂ©sultats, le , il dĂ©pose Ă  la prĂ©fecture du Cher une requĂŞte[13] « tendant Ă  l'annulation des opĂ©rations Ă©lectorales auxquelles il a Ă©tĂ© procĂ©dĂ© les 25 mai et 1er juin 1997 dans la 1re circonscription du Cher pour la dĂ©signation d'un dĂ©putĂ© Ă  l'AssemblĂ©e nationale », requĂŞte rejetĂ©e par le Conseil constitutionnel le [14].

Président du directoire de la société du circuit de Nevers Magny-Cours

À la demande des députés de la Nièvre, Roland Hodel est nommé en 1997 président du directoire de la société du circuit de F1 de Nevers Magny-Cours.Il était connu dans le département de la Nièvre pour avoir été inspecteur d'académie du département alors que François Mitterrand, 1re secrétaire du PS, était député de la 3e circonscription de ce même département. « Après avoir écarté Jean Glavany et Philippe Gurdjian de la direction des opérations à Magny-Cours, les élus nivernais jetèrent ainsi l'éponge fin 2003. En l'espace de six ans, leur homme providentiel, Roland Hodel, un préfet hors cadre en disponibilité, placé à la tête du circuit comme du Grand Prix, échoua dans les grandes largeurs : nouvelles tribunes finalement démontées faute d'autorisation administrative, retouche du tracé aussi coûteuse (8,4 millions d'euros) qu'inutile et, pour finir, un déficit 2002 de plus de 2,5 millions. »[15] - [16]. Fin 2003, l'aventure se termine après que le contribuable du département finance le déficit, d'un montant de 4,6 millions d'euros[17] - [18] - [19].

Dernier poste

De 2004 au , il est préfet hors cadre, chargé de mission au ministère de l'Intérieur et de l'aménagement du territoire. Il s'occupe notamment de la prévention et du traitement des phénomènes de violences scolaires.

Ouvrages

  • Nevers Magny-Cours An VIII. La formule 1 & les autres, Ă©ditions du HĂŞtre, , 95 pages
  • Nevers Magny-Cours An IX. Un grand prix de lĂ©gende, Ă©ditions du HĂŞtre, , 125 pages, (ISBN 2-911639-13-8)
  • Grand Prix de France F1 2000. La dĂ©cennie Nevers Magny-Cours, Ă©ditions du HĂŞtre, , 136 pages, (ISBN 2-911639-17-0)
  • Grand Prix de France F1 2001. Le festival Schumacher en bleu et blanc... et rouge, Ă©ditions du HĂŞtre, , 128 pages, (ISBN 2-911639-18-9)
  • Grand prix de France F1 2002. Champion du monde !, Ă©ditions du HĂŞtre, , 128 pages, (ISBN 2-911639-19-7)

DĂ©corations

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Who's Who in France, Ă©dition 1998, p. 1135.
  2. Arrêté du 18 décembre 1979..
  3. Christiane Rimbaud, Bérégovoy, p. 294, ed. J'ai lu, 1994, (ISBN 2-277-23824-4)
  4. « Centre de formation technologique des travailleurs de l'automobile (p. 2691). Question de M. Guy Schmaus », sur Journal officiel, débats parlementaires sénat, séance 23 octobre 1984, p.2691, (consulté le )
  5. Claude Jadoul, « CITROËN-PEUGEOT LE SYSTEME EST TOUJOURS DEBOUT », sur L'Unité, hebdomadaire du PS, (consulté le ).
  6. DĂ©cret du 25 novembre 1985
  7. F.V.-R., « Jean Glavany m’a demandé pourquoi je ne voulais pas recevoir le Président », sur le site du quotidien Le Progrès, (consulté le ).
  8. Décrets du 8 mars 1990 portant nomination de préfets
  9. Décret du 25 janvier 1993 portant nomination de préfets
  10. Loi n° 89-905 du 19 décembre 1989..
  11. DĂ©cret du 11 octobre 1993
  12. « Résultats des élections législatives de 1997 (source AFP) : Bourges (1e circonscription) Cher (18) », sur le site de l'Assemblée nationale (consulté le ).
  13. Ehab Farahat, Le contentieux de l'élection des députés en France et en Égypte, p. 249, ed. L'Harmattan, 2010, (ISBN 2-296-25567-1)
  14. Conseil constitutionnel, no 97-2262, 25 novembre 1997.
  15. Cédric Voisard, « Grand Prix de France : stop ou encore ? », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
  16. Le circuit du Magny-Cours ne tourne plus rond, in magazine Capital, no 149, p. 36, 2004.
  17. « Roland Hodel », sur le site du magazine Le Point, (consulté le ).
  18. « F1 : le Grand Prix de Magny-Cours en question pour 2004 », sur le site du quotidien Les Échos, (consulté le ).
  19. Rapport BOR200468 de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne, Franche-Comté, site de la Cour des Comptes, 12 octobre 2004, p. 22.
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