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Confrérie Notre-Dame

La Confrérie Notre-Dame (CND), par la suite appelée CND-Castille, était un réseau de renseignements français validé en 1940 par le colonel Rémy, envoyé par Londres pour connaßtre la véracité des renseignements que le réseau constitué par Louis de La Bardonnie leur fournissait.

Histoire

Le réseau fondé dÚs par Louis de La Bardonnie et quelques-uns de ses compagnons, devient en la Confrérie Notre-Dame. Il s'agit d'un réseau de renseignements rallié à la France libre, c'est l'un des premiers réseaux du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA). Ce réseau français libre est sans doute l'un des plus importants réseaux de renseignements militaires de la Résistance avec le réseau Alliance. Il est aussi l'un des tout premiers créés en France, validé, orchestré et amplifié par un agent de premier plan, Gilbert Renault dit « Raymond » (plus tard « Rémy »). Le Colonel Rémy envoyé vers la métropole dÚs l'été 40 par le 2e Bureau de la France Libre donnera à l'organisation le nom de Confrérie Notre-Dame afin de la placer sous la protection de la Vierge.

Les agents sont chargĂ©s pour les uns de recueillir des renseignements militaires, pour d'autres des renseignements Ă©conomiques et politiques qui alimentaient la campagne radiophonique de la France Libre ; d'autres encore organisaient la prise de pouvoir gaulliste dans les dĂ©partements cĂŽtiers pour le moment oĂč le dĂ©barquement aurait lieu ; d'autres enfin, agents de liaison et radios, permettaient aux renseignements de partir et aux ordres d'arriver.

Le rĂ©seau s'implante d'abord dans la France de l'Ouest et recrute des informateurs de qualitĂ© dans les ports de l'Atlantique (Bordeaux, Brest) comme Jean Philippon Ă  Brest. À Bordeaux les renseignements fournis par des pilotes du port immĂ©diatement informĂ©s sur les mouvements (heures, jours, entrĂ©es et sorties) des navires et des U-Boote de la base sous-marine de Bordeaux-Bacalan, permettent la connaissance parfaite des dĂ©placements de l'ennemi. Les informations sont transmises Ă  Londres d'abord par courrier transitant par Madrid, puis par radio : la premiĂšre liaison est Ă©tablie en chez Louis de La Bardonnie, en Dordogne, dont le petit groupe de patriotes a Ă©tĂ© le « contact » initial de RĂ©my en France. Puis, entre avril et , les Ă©missions radio clandestines s'effectuent Ă  partir de Thouars et Saumur.

Les renseignements transmis permettent à la RAF de porter de rudes coups à la marine allemande. Son agent « Hilarion », en avertissant les Britanniques de l'installation dans la rade de Brest de « ducs d'albe » (gros piliers) visiblement faits pour un trÚs grand navire de guerre, contribue à l'interception et à la destruction du cuirassé Bismarck, en .

En , la CND étend son action à toute la France occupée et Rémy installe à Paris une centrale en liaison radio avec Londres. De plus, elle dispose d'agents habilités à préparer des parachutages et établit des contacts par Lysander avec l'Angleterre. Elle organise notamment le passage à Londres de Christian Pineau, premier chef de mouvement de la Résistance intérieure à rencontrer le général de Gaulle.

AprĂšs la trahison de , RĂ©my, assistĂ© de Petit et Tillier, maintint puis rĂ©nova le RĂ©seau. En , la chute du rĂ©seau « Parsifal » entraĂźne le dĂ©mantĂšlement de la centrale « Coligny », rattachĂ©e par le BCRA Ă  la CND[1]. Les confessions du chef de Parsifal comprennent un certain nombre de noms, dont celui du chef radio de la CND, Robert BacquĂ©, alias Tilden[2]. Celui-ci trahit, tout comme un autre radio, Alain, ce qui a des consĂ©quences catastrophiques : une centaine de rĂ©sistants sont arrĂȘtĂ©s, et RĂ©my doit se rĂ©fugier en Angleterre. Mais, en , le rĂ©seau est reconstituĂ© par Marcel VerriĂšre (alias « Lecomte ») Ă  partir des cellules encore actives sous le nom de « Castille », et il continuera Ă  fonctionner jusqu'Ă  la LibĂ©ration. D'aprĂšs les recherches effectuĂ©es, CND-Castille aura comptĂ© au total 1544 agents.

DĂ©cimĂ©e Ă  plusieurs reprises, toujours renaissante, la ConfrĂ©rie Notre-Dame ne cessera jamais d'envoyer des courriers Ă  Londres, par voie aĂ©rienne et maritime aussi bien que grĂące Ă  des Ă©metteurs parachutĂ©s en France occupĂ©e, et ses renseignements furent souvent cruciaux pour la rĂ©alisation d'opĂ©rations militaires alliĂ©es. La ConfrĂ©rie Notre-Dame transmet, entre autres renseignements remarquables, ceux qui permettent aux Britanniques d'effectuer en fĂ©vrier 1942 une opĂ©ration de commando sur la station-radar de Bruneval (raid de Bruneval) en Seine-Maritime. Elle envoie aussi un rapport permettant aux Anglais d'Ă©valuer la rĂ©ussite de l'opĂ©ration Chariot, effectuĂ©e au mĂȘme moment : un raid de destruction contre les installations de radoub de Saint-Nazaire, seules capables d'accueillir le grand cuirassĂ© allemand Tirpitz.

En trois ans et demi, 1 544 agents ont signĂ© leur engagement ; 524 arrĂȘtĂ©s dont 234 ont Ă©tĂ© dĂ©portĂ©s, 37 ont Ă©tĂ© fusillĂ©s et 151 sont morts en dĂ©portation.

Statistiques

Jeannette Guyot, membre du réseau de renseignements.

1 508 agents figurent sur la base de donnĂ©es, pour 1 544 agents homologuĂ©s.

Sexe
  • 291 femmes soit 19,2 %
Situation familiale
  • 359 agents dont la situation familiale est inconnue.
  • 256 cĂ©libataires soit 22,3 %
  • 7 divorcĂ©s soit 0,6 %
  • 852 mariĂ©s soit 74,1 %
  • 34 veufs soit 3 %
Catégorie socio-professionnelle
  • 461 agents dont la CSP est inconnue.
  • 49 chefs d’entreprise soit 4,7 %
  • 136 cadres supĂ©rieurs soit 13 %
  • 129 cadres moyens soit 12,3 %
  • 50 professions libĂ©rales soit 4,8 %
  • 122 artisans soit 11,6 %
  • 175 employĂ©s soit 16,7 %
  • 124 ouvriers soit 11,8 %
  • 57 agriculteurs/pĂ©cheurs soit 5,4 %
  • 103 Ă©tudiants soit 9,8 %
  • 84 au foyer soit 8 %
  • 13 retraitĂ©s soit 1,2 %
  • 5 ecclĂ©siastiques soit 0,5 %
Type d'agent
  • 144 agents sans classification connue.
  • 205 agents PO soit 15 %
  • 483 agents P1 soit 35,4 %
  • 676 agents P2 soit 49,5 %
Fonction dans le réseau
  • 1 125 agents de renseignement soit 74,6 %
  • 51 agents de liaison divers soit 3,3 %
  • 22 opĂ©rateurs radio soit 1,4 %
  • 101 asiles divers soit 6,7 %
  • 104 chefs divers soit 6,9 %
  • 16 agents de traitement du courrier soit 1 %
  • 9 agents CND/PTT soit 0,6 %
  • 80 agents Ă  fonctions diverses soit 5,3 %
Raison de fin d'activité dans le réseau
  • 852 agents dĂ©mobilisĂ©s soit 56,5 %
  • 524 agents arrĂȘtĂ©s soit 34,7 %
  • 37 agents qui changent de rĂ©seau soit 2,4 %
  • 30 agents coupĂ©s du rĂ©seau soit 2 %
  • 27 agents qui rejoignent les FFI soit 1,8 %
  • 22 agents qui rejoignent les FFL soit 1,4 %
  • 8 agents tuĂ©s en service commandĂ© soit 0,5 %
  • 5 agents qui changent de mission soit 0,3 %
  • 3 agents qui dĂ©cĂšdent soit 0,2 %
Suites aprĂšs l'arrestation

524 agents arrĂȘtĂ©s.

  • 2 agents dont le sort est inconnu soit 0,4 %
  • 88 agents internĂ©s, libĂ©rĂ©s soit 16,8 %
  • 12 agents morts sous la torture soit 2,3 %
  • 12 agents internĂ©s, Ă©vadĂ©s de prison soit 2,3 %
  • 4 agents qui se suicident pour Ă©viter de parler soit 0,7 %
  • 37 agents fusillĂ©s soit 7 %
  • 234 agents dĂ©portĂ©s, rapatriĂ©s soit 44,6 %
  • 105 agents dĂ©portĂ©s, morts soit 20 %
  • 21 agents dĂ©portĂ©s, disparus soit 4 %
  • 6 agents dĂ©portĂ©s, exĂ©cutĂ©s soit 1,1 %
  • 3 agents dĂ©portĂ©s, Ă©vadĂ©s des trains soit 0,6 %
Moyenne d'Ăąge des agents en 1940
  • 283 agents sans dates de naissance connue.
  • Le plus ĂągĂ© : 85 ans
  • Le plus jeune : 11 ans
  • Moyenne d’ñge sur les 1 225 agents avec dates de naissance : 34 ans.
Classement par importance des agences

1508 agents répertoriés sur 1544 homologués.
79 agents sans agence connue.

  • Zone Paris et OrlĂ©ans : 368 agents soit 24,4 %
  • Zone Bretagne : 318 agents soit 21 %
  • Zone Sud-Ouest : 236 agents soit 15,6 %
  • Zone Nord : 134 agents soit 9 %
  • Zone Centre-Ouest : 126 agents soit 8,3 %
  • Zone Normandie : 99 agents soit 6,5 %
  • Zone Est : 82 agents soit 5,4 %
  • Zone Poitou-Charentes : 39 agents soit 2,6 %
  • Zone CND-VIC : 20 agents soit 1,3 %
Listes des agences
  • Horloge : 77 agents soit 5,2 %
  • CollĂ©gium : 51 agents soit 5,1 %
  • Total : 123 agents soit 8,1 %
  • MĂ©doc : 177 agents soit 11,7 %
  • CND-VIC : 20 agents soit 1,3 %
  • Chiberta : 57 agents soit 3,7 %
  • BĂ©guinage : 4 agents soit 0,2 %
  • Angers : 41 agents soit 2,7 %
  • Dentelle : 96 agents soit 6,3 %
  • Armor : 86 agents soit 5,7 %
  • Rennes : 28 agents soit 1,8 %
  • Brioche : 57 agents soit 3,7 %
  • Fillette : 51 agents soit 3,3 %
  • MonastĂšre : 39 agents soit 2,6 %
  • Calva : 14 agents soit 0,9 %
  • BĂ©nĂ©dict : 7 agents soit 0,4 %
  • Pickles : 7 agents soit 0,4 %
  • Espagne : 2 agents soit 0,1 %
  • LutĂ©tia : 363 agents soit 24 %
  • Percheron : 25 agents soit 1,6 %
  • Vintage : 24 agents soit 1,6 %
  • Maclou : 15 agents soit 1 %
  • OrlĂ©ans : 5 agents soit 0,3 %
  • Ruffigne : 14 agents soit 0,9 %
  • Saumur : 6 agents soit 0,4 %
  • Tours : 40 agents soit 2,6 %

Membres du réseau

  • Gilbert Renault, dit « Raymond », puis « RĂ©my » Ă  partir d' ou « Colonel RĂ©my » ;
  • Louis de La Bardonnie, pseudo « Isabelle », ayant crĂ©Ă© l'embryon de dĂ©part du rĂ©seau, sur lequel RĂ©my s'est appuyĂ© ;
  • Denise de La Bardonnie, femme de Louis (ci-dessus), pseudo « Ninette », « La Baronne» ;
  • Jacques Pigeonneau, consul de France Ă  Madrid, 1re recrue, entrĂ© au rĂ©seau Ă  l'automne 1940[3] - [4] ;
  • Marthe Pigeonneau, 2nd recrue entrĂ© au rĂ©seau Ă  l'automne 1940 avec son mari Jacques[5] - [6];
  • Jules Achard, entrĂ© au rĂ©seau le , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ©, rentrĂ© le ;
  • Georges Maradene, pseudo "Dragon", entrĂ© au rĂ©seau au mois de , arrĂȘtĂ© le , internĂ© Ă  la prison de Fresnes oĂč il sera torturĂ© par les nazis, puis dĂ©portĂ© au camp de Natzweiller en Alsace en 1943, et transfĂ©rĂ© Ă  Dachau en 1944 ;
  • Henri Albespy, pseudo « Henri », entrĂ© au rĂ©seau le ;
  • Pierre Albin, pseudo « CondĂ© », entrĂ© au rĂ©seau en ;
  • Gaston Alif, pseudo « Astier », entrĂ© au rĂ©seau le ;
  • Marie-Louise Alif Mercier, entrĂ©e au rĂ©seau en ;
  • Charles Allain, entrĂ© au rĂ©seau en ;
  • Louis Allichon, pseudo « Plombier », entrĂ© au rĂ©seau le , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ© (sans nouvelles) ;
  • Albert Amelin, pseudo « BucĂ©phale », entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ©, rentrĂ© le ;
  • Bernard Anquetil, pseudo « Lhermite », entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© en , fusillĂ© au Mont-ValĂ©rien le ;
  • Percy Barron, pseudo TrĂšfle, entrĂ© au rĂ©seau en . ArrĂȘtĂ© le . DĂ©portĂ© Ă  Mauthausen.RentrĂ© le .
  • Émile BĂšche, dĂ©putĂ© des Deux-SĂšvres ;
  • Robert BacquĂ©, pseudo « Tilden », chef radio du rĂ©seau. ArrĂȘtĂ© le , il trahit rapidement et fait arrĂȘter quatre-vingt dix agents, liĂ©s Ă  la centrale Coligny ou plus gĂ©nĂ©ralement Ă  la CND.
  • Pierre Brossolette, dit « Pedro » ;
  • Pierre Bourgogne, pseudo "Monzie"[7] - [8]
  • Yves Castel, entrĂ© au rĂ©seau en , dĂ©portĂ© le Ă  Buchenwald, rentrĂ© le ;
  • Chauveau, dit « Charlemagne » ;
  • Janette Colas, jusqu'en [9] ;
  • Fernande Combe, entrĂ©e au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ©e le , morte le (des suites de son incarcĂ©ration) ;
  • Henri Combe, entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ© et mort en camp de concentration le ;
  • Olivier Courtaud, pseudo « Jacot », entrĂ© au rĂ©seau le , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ©, rentrĂ© le ;
  • Pierre Dordain, alias Le Cerf, chef du RĂ©seau ConfrĂ©rie Notre-Dame de Rennes.
  • Jean Decker, entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© en , dĂ©portĂ© et mort en camp de concentration ;
  • RenĂ© Dugrand ;
  • Roger Dumont, pseudo « Pol », entrĂ© au rĂ©seau le , arrĂȘtĂ© le , fusillĂ© au Mont-ValĂ©rien le , Mort pour la France ;
  • François Faure, dit « Paco », entrĂ© dans le rĂ©seau en , devient adjoint de RĂ©my. Il est arrĂȘtĂ© le , dĂ©tenu Ă  Fresnes, au camp de Natzweiler-Struthof et dĂ©portĂ© Ă  Dachau. Il est libĂ©rĂ© le [10] ;
  • Jean-François Fleuret, pseudo « Espadon », entrĂ© au RĂ©seau en , arrĂȘtĂ© en , dĂ©portĂ©, rentrĂ© le ;
  • Gaston-NoĂ«l Folloppe, pseudo « Gaumont », chef de secteur pour les dĂ©partements de l'Eure, de la Sarthe et de l'Orne, arrĂȘtĂ© le , torturĂ©, exĂ©cutĂ© le Ă  la prison d'Évreux ;
  • Ange-Marie Gaudin, pseudo « Champion », entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ©, rentrĂ© ;
  • Robert Jude, pseudo « Lavocat », 3e recrue, entrĂ© au rĂ©seau en [4], quitte Vannes pour Paris en [11] ;
  • Roger Le Bayon, pseudo « Loyer », entrĂ© au rĂ©seau en [4] ;
  • Jean Le Brun, pseudo « Le joueur », entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© le , Ă©vadĂ© du camp de CompiĂšgne le ;
  • Yves Le Crom-Hubert, pseudo « Yvonne », mĂ©decin[4] ;
  • LĂ©on Paul Le Sabazec, pseudo "Lebreton", entrĂ© au rĂ©seau en 1941, arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ© et dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Mauthausen en [12] ;
  • Guy Lenfant, pseudo « Lebreton », entrĂ© au rĂ©seau en , chargĂ© de recueillir des renseignements sur Lorient[4], arrĂȘtĂ© le , s'Ă©vade le [11] ;
  • Pierre Mauger (VendĂ©e), pseudo « Pierre », entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ©, rentrĂ© le ;
  • Simone Michel-LĂ©vy, agent du rĂ©seau Action PTT, rejoint la CND en automne 1942 ; arrĂȘtĂ©e le , dĂ©portĂ©e le , pendue le .
  • Joseph Montepin (Mayenne), pseudo « Boulanger », entrĂ© au rĂ©seau en , ouvrier ;
  • Max Petit, pseudo « Poucet » « Perrault » « Florian », entrĂ© au rĂ©seau en , devient adjoint de RĂ©my aprĂšs l'arrestation de François Faure ;
  • Jean Philippon, dit « Hilarion » ;
  • Michel Pichard, pseudos "Pic", "Bel" ou "Gaus", devenu par la suite chef du Bureau des opĂ©rations aĂ©riennes ;
  • Jacques Poutiers, entrĂ© au rĂ©seau en (neveu de Maurice Tardat) ;
  • Serge Renaud de Saint Georges, dit « Jasmin », chargĂ© de la logistique du rĂ©seau pour la rĂ©gion d’Île-de-France, arrĂȘtĂ© le et dĂ©portĂ© au camp de concentration d’Orianenburg. LibĂ©rĂ© en 1945 ;;
  • Anne-Marie Parent, femme de Serge Renaud de Saint Georges, secrĂ©taire de Pierre Brossolette, chargĂ©e de l’organisation et du recueil des renseignements utiles aux AlliĂ©s concernant les activitĂ©s et le potentiel de l’occupant nazi, et de les communiquer au BCRA Ă  Londres, arrĂȘtĂ©e le et dĂ©portĂ©e au camp de concentration de RavensbrĂŒck. LibĂ©rĂ©e en 1945 ;
  • Maisie Renault, sƓur de Gilbert Renault, entrĂ©e dans le rĂ©seau en , chargĂ©e du secrĂ©tariat central, des transcriptions et communications, arrĂȘtĂ©e le et dĂ©portĂ©e au camp de concentration de RavensbrĂŒck. LibĂ©rĂ©e en 1945 ;
  • Jean Ribes, ami de Gilbert Renault, 2e recrue, entrĂ© au rĂ©seau Ă  l'automne 1940[4] ;
  • Yves Rigoine de Fougerolles, pseudo « Prince », quitte le rĂ©seau en [4] ;
  • Jean Sarrazy, pseudo « Fanion », arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ© le Ă  Mauthausen, rentrĂ© le ;
  • Jean Sciou, pseudo « Faucon », clerc de notaire Ă  Erdeven, entrĂ© au rĂ©seau en , Ă  22 ans, arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ© le , retour en France le pour « supplĂ©ment d'enquĂȘte », Ă©vadĂ© le , lors du retour vers l'Allemagne ;
  • Alphonse Tanguy, pseudo « Alex », entrĂ© au rĂ©seau en [11], Responsable du secteur lorientais puis du CND en Bretagne, prend la direction intĂ©rimaire du rĂ©seau quand Jean Tillier part en Angleterre. Il est arrĂȘtĂ© et abattu par la Gestapo le , mort pour la France ;
  • Maurice Tardat, entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© le , mort en dĂ©portation le Ă  Buchenwald ;
  • Jean Tillier, pseudo « Gaspard », « Coligny », « Debesse », entrĂ© au rĂ©seau en , devient le second de RĂ©my quand Max Petit part pour Londres ;
  • Gabriel VallĂ©e, pseudo « Lys », arrĂȘtĂ© le ainsi que son fils ĂągĂ© de 13 ans, (Raymond). Tous deux furent torturĂ©s, le pĂšre se suicida dans sa cellule le ;
  • Marcel VerriĂšre, pseudo « Marquise » puis « Lecomte », entrĂ© au rĂ©seau en , chef du rĂ©seau CND-Castille Ă  partir de [13] - [14] ;
  • AndrĂ© Cholet, pseudo "Lenfant" entrĂ© au rĂ©seau en 1941, responsable cellule radio, arrĂȘtĂ© en , fusillĂ© au mont ValĂ©rien avec 12 de ses compagnons, le ;
  • Laure Gatet (elle servait d'agent de liaison) ;
  • AndrĂ© Guilbaud, entrĂ© en , exĂ©cutĂ© Ă  Cologne le (mort pour la France) ;
  • Antoine Vourc'h, mĂ©decin Ă  Plomodiern ;
  • Jeannette Guyot
  • Edouard Fauchard, pseudo "Poulet", arrĂȘtĂ© le 7 novembre 1943, tuĂ© le 2 mai 1945 pendant l'Ă©vacuation du kommando de Johangeorgenstadt.

Sources

Travaux universitaires
  • MĂ©moire de maĂźtrise Le rĂ©seau CND CASTILLE, 1940-1944, Yves Chanier sous la direction de Jean-Jacques Becker et de Danielle Dray - 1995 - 130 p. - UniversitĂ© Paris X Nanterre
  • MĂ©moire de DEA Le rĂ©seau CND CASTILLE, 1940-1945, rĂ©gion par rĂ©gion, Yves Chanier sous la direction de Philippe Levillain - 1997 - 70 p. - UniversitĂ© Paris X Nanterre
Archives nationales
  • SĂ©rie 72 AJ 49 : 2 dossiers concernant la CND (TĂ©moignages d'agents, courriers, documents du BCRA...).
Archives de l'Armée de Terre
  • SĂ©rie 13 P 146 : Histoire des rĂ©seaux des forces Françaises combattantes.
Archives du MĂ©morial de Caen
  • Archives du Colonel RĂ©my, cartons 19, 20, 25, 106, 107 et 108.
Archives privées
  • Livre d'or de la CND, documents de Simone Truffit (alias AndrĂ©e), tĂ©moignages de plusieurs membres du rĂ©seau, divers documents apportĂ©s par ces mĂȘmes personnes.
Souvenirs et mémoires
  • Capitaine Baudouin, ÉlĂ©ments de cryptographie, Paris, Éditions A.Pedone, 1939, 331 p.
  • Charles de Gaulle, MĂ©moires de guerre : l'appel, Paris, Plon, 1954, 294 p.
  • Philippon Hilarion (Capitaine de Vaisseau), S.&G., Paris, Éditions France Empire, 1957, 269 p.
  • Colonel RĂ©my, MĂ©moires d'un agent secret de la France libre, 1946-1950, Raoul Solar.
    • tome 1, Le Refus, (ISBN 2-7048-0827-9).
    • tome 2, Les Soldats du silence, (ISBN 2-7048-0854-6).
    • tome 3, La DĂ©livrance, (ISBN 2-7048-0857-0).
  • Colonel RĂ©my
    • Livre d'or du C.N.D. Castille, rĂ©alisĂ© par Raoul Solar
    • MĂ©moires d'un agent secret de la France Libre, - , Monte-Carlo, Raoul Solar Éditeur, 1946, 550 p.
    • Le livre du courage et de la peur, - , Monte-Carlo, Raoul Solar Éditeur, 1947, 200 p.
    • Comment meurt un rĂ©seau, fin 1943, Monte-Carlo, Raoul Solar Éditeur, 1947, 193 p.
    • Une affaire de trahison, fin 1943, Monte-Carlo, Raoul Solar Éditeur, 1947, 379 p.
    • Les mains jointes, fin 1943 - fin 1944, Monte-Carlo, Raoul Solar Éditeur, 1949, 277 p.
    • RĂ©seaux d’ombres, Paris, Éditions France Empire, 1952, 316 p.
    • Bruneval, opĂ©ration Coup de Croc, Paris, Éditions France Empire, 1968, 249 p.
    • MĂ©moires d’un agent secret de la France Libre, - , tome I, Paris, Éditions France Empire, 1959, 616 p.
    • MĂ©moires d’un agent secret de la France Libre, - , tome II, Paris, Éditions France Empire, 1961, 610 p.
    • MĂ©moires d’un agent secret de la France Libre, - , tome III, Paris, Éditions France Empire, 1961, 511 p.
  • Jacques Soustelle
    • Envers et contre tout, de Londres Ă  Alger (1940-1942), Paris, Robert Laffont, 1947, 470 p.
    • Envers et contre tout, d'Alger Ă  Paris (1942-1944), Paris, Robert Laffont, 1950, 452 p.
  • MichĂšle et Jean-Paul Cointet, La France Ă  Londres (1940-1943), Questions au XXe siĂšcle, Paris, Éditions Complexe, 1990, 135 p.
  • Jacques Delperrie de Bayac, La guerre des ombres, Paris, Librairie Fayard, 1975, 246 p.
  • Harry Roderick Kedward, Naissance de la RĂ©sistance dans la France de Vichy (1940-1942), idĂ©es et motivation, Oxford University Press, 1978, Champ Vallon, 1989, 135 p.
  • Henri Michel, Les courants de pensĂ©e de la RĂ©sistance, Paris, P.U.F., 1962/1964, 842 p.
  • RenĂ© Pichavant, Clandestins de l’Iroise (1942 - 1943), Douarnenez, Édition Morgane, 1991, 526 p.
  • Michel Slitinsky , La RĂ©sistance en Gironde , Éditions Les cahiers de la RĂ©sistance, 1970[15]. Pages 51 Ă  57 sur le rĂ©seau CND-Castille
Autres ouvrages
  • Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Imprimerie de la Manutention, Mayenne, Éd. Ă  compte d'auteur, , 5e Ă©d., 672 p.

Notes et références

  1. Henri Teissier Du Cros, Louis Armand : Visionnaire de la modernité, Odile Jacob, , 496 p. (ISBN 978-2-7381-4063-0, lire en ligne)
  2. Gilles Perrault, Dictionnaire amoureux de la Résistance, Plon / Fayard, , 343 p. (ISBN 978-2-259-22755-1, lire en ligne), « Parler »
  3. « Jacques Henri Pigeonneau - Les Français Libres », sur www.francaislibres.net (consulté le )
  4. Le Morbihan en guerre, p. 93-94
  5. « Marthe Noël épouse Pigeonneau - Les Français Libres », sur www.francaislibres.net (consulté le )
  6. « C.N.D. Castille - Résistant - PIGEONNEAU Marthe », sur www.cnd-castille.org (consulté le )
  7. « Figure de la Résistance en haut Nivernais, Janette Colas est décédée », Le Journal du Centre
  8. Fiche sur le site Ordre de la Libération
  9. Le Morbihan en guerre, p. 182-188
  10. « C.N.D. Castille - Résistant - LE SABAZEC Léon Paul » (consulté le )
  11. Fiche de Marcel VerriÚre (détails dans les documents à télécharger), sur le site C.N.D. Castille (consulté le 31 août 2017)
  12. Fiche de Marcel VerriÚre, sur Les Français Libres (consulté le 31 août 2017)
  13. Slitinsky Michel, La RĂ©sistance en Gironde . TĂ©moignages ., Éditions Les cahiers de la RĂ©sistance, , 304 p., p. 51 Ă  57

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

  • Site CND-Castille, site internet regroupant toutes les fiches par agent avec photos et les documents associĂ©s (tĂ©moignages - photos - liens - etc.), en cours de rĂ©alisation.
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