Confrérie Notre-Dame
La Confrérie Notre-Dame (CND), par la suite appelée CND-Castille, était un réseau de renseignements français validé en 1940 par le colonel Rémy, envoyé par Londres pour connaßtre la véracité des renseignements que le réseau constitué par Louis de La Bardonnie leur fournissait.
Histoire
Le réseau fondé dÚs par Louis de La Bardonnie et quelques-uns de ses compagnons, devient en la Confrérie Notre-Dame. Il s'agit d'un réseau de renseignements rallié à la France libre, c'est l'un des premiers réseaux du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA). Ce réseau français libre est sans doute l'un des plus importants réseaux de renseignements militaires de la Résistance avec le réseau Alliance. Il est aussi l'un des tout premiers créés en France, validé, orchestré et amplifié par un agent de premier plan, Gilbert Renault dit « Raymond » (plus tard « Rémy »). Le Colonel Rémy envoyé vers la métropole dÚs l'été 40 par le 2e Bureau de la France Libre donnera à l'organisation le nom de Confrérie Notre-Dame afin de la placer sous la protection de la Vierge.
Les agents sont chargĂ©s pour les uns de recueillir des renseignements militaires, pour d'autres des renseignements Ă©conomiques et politiques qui alimentaient la campagne radiophonique de la France Libre ; d'autres encore organisaient la prise de pouvoir gaulliste dans les dĂ©partements cĂŽtiers pour le moment oĂč le dĂ©barquement aurait lieu ; d'autres enfin, agents de liaison et radios, permettaient aux renseignements de partir et aux ordres d'arriver.
Le réseau s'implante d'abord dans la France de l'Ouest et recrute des informateurs de qualité dans les ports de l'Atlantique (Bordeaux, Brest) comme Jean Philippon à Brest. à Bordeaux les renseignements fournis par des pilotes du port immédiatement informés sur les mouvements (heures, jours, entrées et sorties) des navires et des U-Boote de la base sous-marine de Bordeaux-Bacalan, permettent la connaissance parfaite des déplacements de l'ennemi. Les informations sont transmises à Londres d'abord par courrier transitant par Madrid, puis par radio : la premiÚre liaison est établie en chez Louis de La Bardonnie, en Dordogne, dont le petit groupe de patriotes a été le « contact » initial de Rémy en France. Puis, entre avril et , les émissions radio clandestines s'effectuent à partir de Thouars et Saumur.
Les renseignements transmis permettent à la RAF de porter de rudes coups à la marine allemande. Son agent « Hilarion », en avertissant les Britanniques de l'installation dans la rade de Brest de « ducs d'albe » (gros piliers) visiblement faits pour un trÚs grand navire de guerre, contribue à l'interception et à la destruction du cuirassé Bismarck, en .
En , la CND étend son action à toute la France occupée et Rémy installe à Paris une centrale en liaison radio avec Londres. De plus, elle dispose d'agents habilités à préparer des parachutages et établit des contacts par Lysander avec l'Angleterre. Elle organise notamment le passage à Londres de Christian Pineau, premier chef de mouvement de la Résistance intérieure à rencontrer le général de Gaulle.
AprĂšs la trahison de , RĂ©my, assistĂ© de Petit et Tillier, maintint puis rĂ©nova le RĂ©seau. En , la chute du rĂ©seau « Parsifal » entraĂźne le dĂ©mantĂšlement de la centrale « Coligny », rattachĂ©e par le BCRA Ă la CND[1]. Les confessions du chef de Parsifal comprennent un certain nombre de noms, dont celui du chef radio de la CND, Robert BacquĂ©, alias Tilden[2]. Celui-ci trahit, tout comme un autre radio, Alain, ce qui a des consĂ©quences catastrophiques : une centaine de rĂ©sistants sont arrĂȘtĂ©s, et RĂ©my doit se rĂ©fugier en Angleterre. Mais, en , le rĂ©seau est reconstituĂ© par Marcel VerriĂšre (alias « Lecomte ») Ă partir des cellules encore actives sous le nom de « Castille », et il continuera Ă fonctionner jusqu'Ă la LibĂ©ration. D'aprĂšs les recherches effectuĂ©es, CND-Castille aura comptĂ© au total 1544 agents.
DĂ©cimĂ©e Ă plusieurs reprises, toujours renaissante, la ConfrĂ©rie Notre-Dame ne cessera jamais d'envoyer des courriers Ă Londres, par voie aĂ©rienne et maritime aussi bien que grĂące Ă des Ă©metteurs parachutĂ©s en France occupĂ©e, et ses renseignements furent souvent cruciaux pour la rĂ©alisation d'opĂ©rations militaires alliĂ©es. La ConfrĂ©rie Notre-Dame transmet, entre autres renseignements remarquables, ceux qui permettent aux Britanniques d'effectuer en fĂ©vrier 1942 une opĂ©ration de commando sur la station-radar de Bruneval (raid de Bruneval) en Seine-Maritime. Elle envoie aussi un rapport permettant aux Anglais d'Ă©valuer la rĂ©ussite de l'opĂ©ration Chariot, effectuĂ©e au mĂȘme moment : un raid de destruction contre les installations de radoub de Saint-Nazaire, seules capables d'accueillir le grand cuirassĂ© allemand Tirpitz.
En trois ans et demi, 1 544 agents ont signĂ© leur engagement ; 524 arrĂȘtĂ©s dont 234 ont Ă©tĂ© dĂ©portĂ©s, 37 ont Ă©tĂ© fusillĂ©s et 151 sont morts en dĂ©portation.
Statistiques
1 508 agents figurent sur la base de données, pour 1 544 agents homologués.
- Sexe
- 291 femmes soit 19,2 %
- Situation familiale
- 359 agents dont la situation familiale est inconnue.
- 256 célibataires soit 22,3 %
- 7 divorcés soit 0,6 %
- 852 mariés soit 74,1 %
- 34 veufs soit 3 %
- Catégorie socio-professionnelle
- 461 agents dont la CSP est inconnue.
- 49 chefs dâentreprise soit 4,7 %
- 136 cadres supérieurs soit 13 %
- 129 cadres moyens soit 12,3 %
- 50 professions libérales soit 4,8 %
- 122 artisans soit 11,6 %
- 175 employés soit 16,7 %
- 124 ouvriers soit 11,8 %
- 57 agriculteurs/pécheurs soit 5,4 %
- 103 Ă©tudiants soit 9,8 %
- 84 au foyer soit 8 %
- 13 retraités soit 1,2 %
- 5 ecclésiastiques soit 0,5 %
- Type d'agent
- 144 agents sans classification connue.
- 205 agents PO soit 15 %
- 483 agents P1 soit 35,4 %
- 676 agents P2 soit 49,5 %
- Fonction dans le réseau
- 1 125 agents de renseignement soit 74,6 %
- 51 agents de liaison divers soit 3,3 %
- 22 opérateurs radio soit 1,4 %
- 101 asiles divers soit 6,7 %
- 104 chefs divers soit 6,9 %
- 16 agents de traitement du courrier soit 1 %
- 9 agents CND/PTT soit 0,6 %
- 80 agents Ă fonctions diverses soit 5,3 %
- Raison de fin d'activité dans le réseau
- 852 agents démobilisés soit 56,5 %
- 524 agents arrĂȘtĂ©s soit 34,7 %
- 37 agents qui changent de réseau soit 2,4 %
- 30 agents coupés du réseau soit 2 %
- 27 agents qui rejoignent les FFI soit 1,8 %
- 22 agents qui rejoignent les FFL soit 1,4 %
- 8 agents tués en service commandé soit 0,5 %
- 5 agents qui changent de mission soit 0,3 %
- 3 agents qui décÚdent soit 0,2 %
- Suites aprĂšs l'arrestation
524 agents arrĂȘtĂ©s.
- 2 agents dont le sort est inconnu soit 0,4 %
- 88 agents internés, libérés soit 16,8 %
- 12 agents morts sous la torture soit 2,3 %
- 12 agents internés, évadés de prison soit 2,3 %
- 4 agents qui se suicident pour Ă©viter de parler soit 0,7 %
- 37 agents fusillés soit 7 %
- 234 agents déportés, rapatriés soit 44,6 %
- 105 agents déportés, morts soit 20 %
- 21 agents déportés, disparus soit 4 %
- 6 agents déportés, exécutés soit 1,1 %
- 3 agents déportés, évadés des trains soit 0,6 %
- Moyenne d'Ăąge des agents en 1940
- 283 agents sans dates de naissance connue.
- Le plus ùgé : 85 ans
- Le plus jeune : 11 ans
- Moyenne dâĂąge sur les 1 225 agents avec dates de naissance : 34 ans.
- Classement par importance des agences
1508 agents répertoriés sur 1544 homologués.
79 agents sans agence connue.
- Zone Paris et Orléans : 368 agents soit 24,4 %
- Zone Bretagne : 318 agents soit 21 %
- Zone Sud-Ouest : 236 agents soit 15,6 %
- Zone Nord : 134 agents soit 9 %
- Zone Centre-Ouest : 126 agents soit 8,3 %
- Zone Normandie : 99 agents soit 6,5 %
- Zone Est : 82 agents soit 5,4 %
- Zone Poitou-Charentes : 39 agents soit 2,6 %
- Zone CND-VIC : 20 agents soit 1,3 %
- Listes des agences
- Horloge : 77 agents soit 5,2 %
- Collégium : 51 agents soit 5,1 %
- Total : 123 agents soit 8,1 %
- MĂ©doc : 177 agents soit 11,7 %
- CND-VIC : 20 agents soit 1,3 %
- Chiberta : 57 agents soit 3,7 %
- BĂ©guinage : 4 agents soit 0,2 %
- Angers : 41 agents soit 2,7 %
- Dentelle : 96 agents soit 6,3 %
- Armor : 86 agents soit 5,7 %
- Rennes : 28 agents soit 1,8 %
- Brioche : 57 agents soit 3,7 %
- Fillette : 51 agents soit 3,3 %
- MonastĂšre : 39 agents soit 2,6 %
- Calva : 14 agents soit 0,9 %
- Bénédict : 7 agents soit 0,4 %
- Pickles : 7 agents soit 0,4 %
- Espagne : 2 agents soit 0,1 %
- Lutétia : 363 agents soit 24 %
- Percheron : 25 agents soit 1,6 %
- Vintage : 24 agents soit 1,6 %
- Maclou : 15 agents soit 1 %
- Orléans : 5 agents soit 0,3 %
- Ruffigne : 14 agents soit 0,9 %
- Saumur : 6 agents soit 0,4 %
- Tours : 40 agents soit 2,6 %
Membres du réseau
- Gilbert Renault, dit « Raymond », puis « Rémy » à partir d' ou « Colonel Rémy » ;
- Louis de La Bardonnie, pseudo « Isabelle », ayant créé l'embryon de départ du réseau, sur lequel Rémy s'est appuyé ;
- Denise de La Bardonnie, femme de Louis (ci-dessus), pseudo « Ninette », « La Baronne» ;
- Jacques Pigeonneau, consul de France à Madrid, 1re recrue, entré au réseau à l'automne 1940[3] - [4] ;
- Marthe Pigeonneau, 2nd recrue entré au réseau à l'automne 1940 avec son mari Jacques[5] - [6];
- Jules Achard, entrĂ© au rĂ©seau le , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ©, rentrĂ© le ;
- Georges Maradene, pseudo "Dragon", entrĂ© au rĂ©seau au mois de , arrĂȘtĂ© le , internĂ© Ă la prison de Fresnes oĂč il sera torturĂ© par les nazis, puis dĂ©portĂ© au camp de Natzweiller en Alsace en 1943, et transfĂ©rĂ© Ă Dachau en 1944 ;
- Henri Albespy, pseudo « Henri », entré au réseau le ;
- Pierre Albin, pseudo « Condé », entré au réseau en ;
- Gaston Alif, pseudo « Astier », entré au réseau le ;
- Marie-Louise Alif Mercier, entrée au réseau en ;
- Charles Allain, entré au réseau en ;
- Louis Allichon, pseudo « Plombier », entrĂ© au rĂ©seau le , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ© (sans nouvelles) ;
- Albert Amelin, pseudo « BucĂ©phale », entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ©, rentrĂ© le ;
- Bernard Anquetil, pseudo « Lhermite », entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© en , fusillĂ© au Mont-ValĂ©rien le ;
- Percy Barron, pseudo TrĂšfle, entrĂ© au rĂ©seau en . ArrĂȘtĂ© le . DĂ©portĂ© Ă Mauthausen.RentrĂ© le .
- Ămile BĂšche, dĂ©putĂ© des Deux-SĂšvres ;
- Robert BacquĂ©, pseudo « Tilden », chef radio du rĂ©seau. ArrĂȘtĂ© le , il trahit rapidement et fait arrĂȘter quatre-vingt dix agents, liĂ©s Ă la centrale Coligny ou plus gĂ©nĂ©ralement Ă la CND.
- Pierre Brossolette, dit « Pedro » ;
- Pierre Bourgogne, pseudo "Monzie"[7] - [8]
- Yves Castel, entré au réseau en , déporté le à Buchenwald, rentré le ;
- Chauveau, dit « Charlemagne » ;
- Janette Colas, jusqu'en [9] ;
- Fernande Combe, entrĂ©e au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ©e le , morte le (des suites de son incarcĂ©ration) ;
- Henri Combe, entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ© et mort en camp de concentration le ;
- Olivier Courtaud, pseudo « Jacot », entrĂ© au rĂ©seau le , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ©, rentrĂ© le ;
- Pierre Dordain, alias Le Cerf, chef du Réseau Confrérie Notre-Dame de Rennes.
- Jean Decker, entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© en , dĂ©portĂ© et mort en camp de concentration ;
- René Dugrand ;
- Roger Dumont, pseudo « Pol », entrĂ© au rĂ©seau le , arrĂȘtĂ© le , fusillĂ© au Mont-ValĂ©rien le , Mort pour la France ;
- François Faure, dit « Paco », entrĂ© dans le rĂ©seau en , devient adjoint de RĂ©my. Il est arrĂȘtĂ© le , dĂ©tenu Ă Fresnes, au camp de Natzweiler-Struthof et dĂ©portĂ© Ă Dachau. Il est libĂ©rĂ© le [10] ;
- Jean-François Fleuret, pseudo « Espadon », entrĂ© au RĂ©seau en , arrĂȘtĂ© en , dĂ©portĂ©, rentrĂ© le ;
- Gaston-NoĂ«l Folloppe, pseudo « Gaumont », chef de secteur pour les dĂ©partements de l'Eure, de la Sarthe et de l'Orne, arrĂȘtĂ© le , torturĂ©, exĂ©cutĂ© le Ă la prison d'Ăvreux ;
- Ange-Marie Gaudin, pseudo « Champion », entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ©, rentrĂ© ;
- Robert Jude, pseudo « Lavocat », 3e recrue, entré au réseau en [4], quitte Vannes pour Paris en [11] ;
- Roger Le Bayon, pseudo « Loyer », entré au réseau en [4] ;
- Jean Le Brun, pseudo « Le joueur », entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© le , Ă©vadĂ© du camp de CompiĂšgne le ;
- Yves Le Crom-Hubert, pseudo « Yvonne », médecin[4] ;
- LĂ©on Paul Le Sabazec, pseudo "Lebreton", entrĂ© au rĂ©seau en 1941, arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ© et dĂ©cĂ©dĂ© Ă Mauthausen en [12] ;
- Guy Lenfant, pseudo « Lebreton », entrĂ© au rĂ©seau en , chargĂ© de recueillir des renseignements sur Lorient[4], arrĂȘtĂ© le , s'Ă©vade le [11] ;
- Pierre Mauger (VendĂ©e), pseudo « Pierre », entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ©, rentrĂ© le ;
- Simone Michel-LĂ©vy, agent du rĂ©seau Action PTT, rejoint la CND en automne 1942 ; arrĂȘtĂ©e le , dĂ©portĂ©e le , pendue le .
- Joseph Montepin (Mayenne), pseudo « Boulanger », entré au réseau en , ouvrier ;
- Max Petit, pseudo « Poucet » « Perrault » « Florian », entré au réseau en , devient adjoint de Rémy aprÚs l'arrestation de François Faure ;
- Jean Philippon, dit « Hilarion » ;
- Michel Pichard, pseudos "Pic", "Bel" ou "Gaus", devenu par la suite chef du Bureau des opérations aériennes ;
- Jacques Poutiers, entré au réseau en (neveu de Maurice Tardat) ;
- Serge Renaud de Saint Georges, dit « Jasmin », chargĂ© de la logistique du rĂ©seau pour la rĂ©gion dâĂle-de-France, arrĂȘtĂ© le et dĂ©portĂ© au camp de concentration dâOrianenburg. LibĂ©rĂ© en 1945 ;;
- Anne-Marie Parent, femme de Serge Renaud de Saint Georges, secrĂ©taire de Pierre Brossolette, chargĂ©e de lâorganisation et du recueil des renseignements utiles aux AlliĂ©s concernant les activitĂ©s et le potentiel de lâoccupant nazi, et de les communiquer au BCRA Ă Londres, arrĂȘtĂ©e le et dĂ©portĂ©e au camp de concentration de RavensbrĂŒck. LibĂ©rĂ©e en 1945 ;
- Maisie Renault, sĆur de Gilbert Renault, entrĂ©e dans le rĂ©seau en , chargĂ©e du secrĂ©tariat central, des transcriptions et communications, arrĂȘtĂ©e le et dĂ©portĂ©e au camp de concentration de RavensbrĂŒck. LibĂ©rĂ©e en 1945 ;
- Jean Ribes, ami de Gilbert Renault, 2e recrue, entré au réseau à l'automne 1940[4] ;
- Yves Rigoine de Fougerolles, pseudo « Prince », quitte le réseau en [4] ;
- Jean Sarrazy, pseudo « Fanion », arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ© le Ă Mauthausen, rentrĂ© le ;
- Jean Sciou, pseudo « Faucon », clerc de notaire Ă Erdeven, entrĂ© au rĂ©seau en , Ă 22 ans, arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ© le , retour en France le pour « supplĂ©ment d'enquĂȘte », Ă©vadĂ© le , lors du retour vers l'Allemagne ;
- Alphonse Tanguy, pseudo « Alex », entrĂ© au rĂ©seau en [11], Responsable du secteur lorientais puis du CND en Bretagne, prend la direction intĂ©rimaire du rĂ©seau quand Jean Tillier part en Angleterre. Il est arrĂȘtĂ© et abattu par la Gestapo le , mort pour la France ;
- Maurice Tardat, entrĂ© au rĂ©seau en , arrĂȘtĂ© le , mort en dĂ©portation le Ă Buchenwald ;
- Jean Tillier, pseudo « Gaspard », « Coligny », « Debesse », entré au réseau en , devient le second de Rémy quand Max Petit part pour Londres ;
- Gabriel VallĂ©e, pseudo « Lys », arrĂȘtĂ© le ainsi que son fils ĂągĂ© de 13 ans, (Raymond). Tous deux furent torturĂ©s, le pĂšre se suicida dans sa cellule le ;
- Marcel VerriÚre, pseudo « Marquise » puis « Lecomte », entré au réseau en , chef du réseau CND-Castille à partir de [13] - [14] ;
- AndrĂ© Cholet, pseudo "Lenfant" entrĂ© au rĂ©seau en 1941, responsable cellule radio, arrĂȘtĂ© en , fusillĂ© au mont ValĂ©rien avec 12 de ses compagnons, le ;
- Laure Gatet (elle servait d'agent de liaison) ;
- André Guilbaud, entré en , exécuté à Cologne le (mort pour la France) ;
- Antoine Vourc'h, médecin à Plomodiern ;
- Jeannette Guyot
- Edouard Fauchard, pseudo "Poulet", arrĂȘtĂ© le 7 novembre 1943, tuĂ© le 2 mai 1945 pendant l'Ă©vacuation du kommando de Johangeorgenstadt.
Sources
- Travaux universitaires
- Mémoire de maßtrise Le réseau CND CASTILLE, 1940-1944, Yves Chanier sous la direction de Jean-Jacques Becker et de Danielle Dray - 1995 - 130 p. - Université Paris X Nanterre
- Mémoire de DEA Le réseau CND CASTILLE, 1940-1945, région par région, Yves Chanier sous la direction de Philippe Levillain - 1997 - 70 p. - Université Paris X Nanterre
- SĂ©rie 72 AJ 49 : 2 dossiers concernant la CND (TĂ©moignages d'agents, courriers, documents du BCRA...).
- Archives de l'Armée de Terre
- Série 13 P 146 : Histoire des réseaux des forces Françaises combattantes.
- Archives du MĂ©morial de Caen
- Archives du Colonel RĂ©my, cartons 19, 20, 25, 106, 107 et 108.
- Archives privées
- Livre d'or de la CND, documents de Simone Truffit (alias AndrĂ©e), tĂ©moignages de plusieurs membres du rĂ©seau, divers documents apportĂ©s par ces mĂȘmes personnes.
- Souvenirs et mémoires
- Capitaine Baudouin, ĂlĂ©ments de cryptographie, Paris, Ăditions A.Pedone, 1939, 331 p.
- Charles de Gaulle, MĂ©moires de guerre : l'appel, Paris, Plon, 1954, 294 p.
- Philippon Hilarion (Capitaine de Vaisseau), S.&G., Paris, Ăditions France Empire, 1957, 269 p.
- Colonel RĂ©my, MĂ©moires d'un agent secret de la France libre, 1946-1950, Raoul Solar.
- Colonel RĂ©my
- Livre d'or du C.N.D. Castille, réalisé par Raoul Solar
- MĂ©moires d'un agent secret de la France Libre, - , Monte-Carlo, Raoul Solar Ăditeur, 1946, 550 p.
- Le livre du courage et de la peur, - , Monte-Carlo, Raoul Solar Ăditeur, 1947, 200 p.
- Comment meurt un rĂ©seau, fin 1943, Monte-Carlo, Raoul Solar Ăditeur, 1947, 193 p.
- Une affaire de trahison, fin 1943, Monte-Carlo, Raoul Solar Ăditeur, 1947, 379 p.
- Les mains jointes, fin 1943 - fin 1944, Monte-Carlo, Raoul Solar Ăditeur, 1949, 277 p.
- RĂ©seaux dâombres, Paris, Ăditions France Empire, 1952, 316 p.
- Bruneval, opĂ©ration Coup de Croc, Paris, Ăditions France Empire, 1968, 249 p.
- MĂ©moires dâun agent secret de la France Libre, - , tome I, Paris, Ăditions France Empire, 1959, 616 p.
- MĂ©moires dâun agent secret de la France Libre, - , tome II, Paris, Ăditions France Empire, 1961, 610 p.
- MĂ©moires dâun agent secret de la France Libre, - , tome III, Paris, Ăditions France Empire, 1961, 511 p.
- Jacques Soustelle
- Envers et contre tout, de Londres Ă Alger (1940-1942), Paris, Robert Laffont, 1947, 470 p.
- Envers et contre tout, d'Alger Ă Paris (1942-1944), Paris, Robert Laffont, 1950, 452 p.
- MichĂšle et Jean-Paul Cointet, La France Ă Londres (1940-1943), Questions au XXe siĂšcle, Paris, Ăditions Complexe, 1990, 135 p.
- Jacques Delperrie de Bayac, La guerre des ombres, Paris, Librairie Fayard, 1975, 246 p.
- Harry Roderick Kedward, Naissance de la Résistance dans la France de Vichy (1940-1942), idées et motivation, Oxford University Press, 1978, Champ Vallon, 1989, 135 p.
- Henri Michel, Les courants de pensée de la Résistance, Paris, P.U.F., 1962/1964, 842 p.
- RenĂ© Pichavant, Clandestins de lâIroise (1942 - 1943), Douarnenez, Ădition Morgane, 1991, 526 p.
- Michel Slitinsky , La RĂ©sistance en Gironde , Ăditions Les cahiers de la RĂ©sistance, 1970[15]. Pages 51 Ă 57 sur le rĂ©seau CND-Castille
- Autres ouvrages
- Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Imprimerie de la Manutention, Mayenne, Ăd. Ă compte d'auteur, , 5e Ă©d., 672 p.
Notes et références
- Henri Teissier Du Cros, Louis Armand : Visionnaire de la modernité, Odile Jacob, , 496 p. (ISBN 978-2-7381-4063-0, lire en ligne)
- Gilles Perrault, Dictionnaire amoureux de la Résistance, Plon / Fayard, , 343 p. (ISBN 978-2-259-22755-1, lire en ligne), « Parler »
- « Jacques Henri Pigeonneau - Les Français Libres », sur www.francaislibres.net (consulté le )
- Le Morbihan en guerre, p. 93-94
- « Marthe Noël épouse Pigeonneau - Les Français Libres », sur www.francaislibres.net (consulté le )
- « C.N.D. Castille - Résistant - PIGEONNEAU Marthe », sur www.cnd-castille.org (consulté le )
- « Figure de la Résistance en haut Nivernais, Janette Colas est décédée », Le Journal du Centre
- Fiche sur le site Ordre de la Libération
- Le Morbihan en guerre, p. 182-188
- « C.N.D. Castille - Résistant - LE SABAZEC Léon Paul » (consulté le )
- Fiche de Marcel VerriÚre (détails dans les documents à télécharger), sur le site C.N.D. Castille (consulté le 31 août 2017)
- Fiche de Marcel VerriÚre, sur Les Français Libres (consulté le 31 août 2017)
- Slitinsky Michel, La RĂ©sistance en Gironde . TĂ©moignages ., Ăditions Les cahiers de la RĂ©sistance, , 304 p., p. 51 Ă 57
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- Site CND-Castille, site internet regroupant toutes les fiches par agent avec photos et les documents associés (témoignages - photos - liens - etc.), en cours de réalisation.