Plomodiern
Plomodiern [plomodjÉÊn] est une commune du dĂ©partement du FinistĂšre, dans la rĂ©gion Bretagne, en France.
Plomodiern | |||||
La chapelle Saint-Corentin. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | FinistĂšre | ||||
Arrondissement | ChĂąteaulin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pleyben-Chùteaulin-Porzay | ||||
Maire Mandat |
Joël Blaize 2020-2026 |
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Code postal | 29550 | ||||
Code commune | 29172 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Plomodiernais | ||||
Population municipale |
2 245 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 48 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 10âČ 55âł nord, 4° 13âČ 50âł ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 249 m |
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Superficie | 46,74 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Aire d'attraction | Pleyben - ChĂąteaulin (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Crozon | ||||
LĂ©gislatives | SixiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : FinistĂšre
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | www.plomodiern.fr | ||||
GĂ©ographie
La commune fait partie traditionnellement du Pays Glazik. Elle se situe au pied du versant sud du Ménez-Hom, au fond de la baie de Douarnenez, dans la plaine du Porzay. Plomodiern fait partie de la Communauté de communes Pleyben-Chùteaulin-Porzay.
La commune de Plomodiern est limitĂ©e au sud par le ruisseau de Kerharo, un minuscule fleuve cĂŽtier (dĂ©nommĂ© Kerhare en 1890 dans le "Dictionnaire administratif" d'Adolphe Joanne), lequel prĂ©cise qu'il a sa source Ă 4 km au sud-ouest de ChĂąteaulin, que son cours est long d'une douzaine de kilomĂštres et qu'il alimente en eau tout au long de son cours 11 moulins Ă farine[1]) qui se jette dans l'ocĂ©an au niveau de la plage de Kervijen et la sĂ©pare de PloĂ©ven ; au nord la partie sud de la Lieue de GrĂšve (Plage de Lestrevet) appartient Ă Plomodiern mĂȘme si sa majeure partie (Plage de Pentrez) dĂ©pend de la commune voisine de Saint-Nic. Son littoral, assez dĂ©coupĂ© alterne anses et plages (du sud au nord anse de Kervijen, anse de Ty Mark, plage de Porz ar Vag, plage de Lestrevet qui est limitĂ©e au sud par le ruisseau de Stang-ar-Rible) et pointes aux falaises abruptes (pointe de Ty Mark, pointe de Tal ar Grip, dite aussi pointe de Talagrip). Les dunes qui bordent la plage de Lestrevet et les falaises en direction de Pors ar Vag reculent en raison de l'Ă©rosion marine[2]. Les landes et pelouses entre la pointe de Talagrip et l'anse de Kervigen sont classĂ©es ZNIEFF (Zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique)[3].
- Plomodiern : blockhaus dans la falaise entre la plage de Lestrevet et celle de Pors ar Vag.
- Plomodiern : falaise et grottes entre la plage de Lestrevet et celle de Pors ar Vag.
- Plomodiern : la plage de Pors ar Vag à marée basse.
- La plage de Pors ar Vag à marée haute.
- Les plages de Lestrevet et de Pentrez vues depuis la pointe de Talagrip.
- Plomodiern : les falaises entre l'anse de Ty Mark et la pointe de Talagrip, visible au second plan.
- Plomodiern : estran rocheux Ă la pointe de Talagrip.
- Plomodiern : rochers et falaises de la pointe de Talagrip.
- Pointe de Talagrip : falaises, grottes et estran rocheux découvert à marée basse.
- Plomodiern : la pointe de Talagrip et la maison des douaniers vues du sud
- Plomodiern : la pointe de Talagrip vue du sud.
- Plomodiern : falaises entre l'anse de Ty Mark et la pointe de Talagrip (détail).
- L'anse de Ty Mark à marée basse vue de l'ouest depuis le GR 34 1.
- L'anse de Ty Mark à marée basse vue de l'ouest depuis le GR 34 2.
- Falaises et grottes de l'anse de Ty Mark vues depuis sa grÚve à marée basse.
- Rochers et galets dans l'anse de Ty Mark.
- Falaise, avec éboulis récents, entre l'anse de Ty Mark et l'anse de Kervigen.
- Le tracé du GR 34 rendu dangereux au nord de l'anse de Kervijen en direction de Ty Mark en raison de l'érosion littorale.
- Ancien tracé du GR 34 barré par des ganivelles en raison de l'érosion littorale au nord de l'anse de Kervijen en direction de Ty Mark.
Le finage communal, trÚs étendu, s'étend vers le nord jusqu'au flanc sud du Ménez Hom (mais son sommet dépend de la commune de Dinéault), englobant notamment le hameau de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom et des sommets annexes de ses contreforts sud dits des Trois Canards (Run Braz culmine à 249 mÚtres d'altitude, Run Bihan à 225 mÚtres, Run Askell à 233 mÚtres) et le hameau de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. La commune s'étend dans l'intérieur loin vers l'est, englobant par exemple la montagne de Saint-Gildas (laquelle culmine à 198 mÚtres), allant presque jusqu'à Chùteaulin dont le hameau de Penn ar C'hrann est proche.
Le paysage agraire traditionnel est celui du bocage avec un habitat dispersé en hameaux et fermes isolées. Le bourg est en position relativement centrale au sein du territoire communal et situé à environ 90 mÚtres d'altitude ; quelques lotissements en ont accru l'importance ces derniÚres décennies. La commune n'a été que modérément atteinte par l'urbanisation littorale (un habitat linéaire avec vue sur mer est toutefois présent le long des plages de Lestrevet et Porz ar Vag) et un habitat assez dense s'est développé un peu en arriÚre de la cÎte principalement aux alentours de Ty Gwen et Kreac'h Gwennou. Quelques bois existent sur les contreforts sud du Ménez Hom, les plus importants étant ceux situés aux alentours du hameau de Ménez Yann.
L'ancienne palue de l'anse de Kervigen, décrite en 1951 comme « en voie d'assÚchement total »[4], a été réhabilitée. C'est désormais un site naturel de 22 hectares, à cheval sur les communes de Plomodiern et Ploéven, désormais propriété du département du FinistÚre, composé principalement d'une roseliÚre principalement occupée par le roseau commun (Phragmite australis)[5].
- Ploéven et Plomodiern : l'anse de Kervijen vue depuis la pointe du Marrouz située à son sud.
- Ploéven et Plomodiern : le marais de Kervijen, espace naturel protégé.
- Ploéven et Plomodiern : le marais de Kervijen.
- Anse de Kervijen : le fleuve cĂŽtier Kerharo Ă sa sortie du marais de Kervijen.
- Plage de Kervijen : épave émergeant du sable à marée basse un jour d'amaigrissement de la plage.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[10] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[11] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Saint-Segal S A », sur la commune de Saint-SĂ©gal, mise en service en 1985[12] et qui se trouve Ă 13 km Ă vol d'oiseau[13] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 122,9 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[14]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « LanvĂ©oc », sur la commune de LanvĂ©oc, mise en service en 1948 et Ă 21 km[15], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[16], Ă 11,8 °C pour 1981-2010[17], puis Ă 12,2 °C pour 1991-2020[18].
Urbanisme
Typologie
Plomodiern est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [19] - [20] - [21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pleyben - Chùteaulin, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22] - [23].
La commune, bordĂ©e par la mer d'Iroise, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[24]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[25] - [26].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (83,6 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (84,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (48,6 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (30,5 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (6,5 %), forĂȘts (6 %), prairies (4,5 %), zones urbanisĂ©es (3,3 %), zones humides cĂŽtiĂšres (0,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (0,2 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (0,1 %)[27].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[28].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploemordien au IXe siÚcle, Ploemadiern en 1223 et 1229, Ploemodiern en 1296 et 1379, Ploediern en 1599[29].
La forme bretonne moderne du nom est Ploudiern. Le nom de Plomodiern provient du mot breton plou signifiant « paroisse » et peut-ĂȘtre de saint Modiern ou Maudiern, saint d'origine galloise qui serait nĂ© Ă Nantglyn[30], village du Denbighshire (Pays de Galles) ; mais le nom provient plus probablement d'une dĂ©formation du nom brittonique Marc'h-Tiern ou machtiern ("chef garant"), du nom de Marc'h-Houarn ("chef au cheval de fer", c'est-Ă -dire cheval caparaçonnĂ© de bardes d'acier), sanctifiĂ© sous le nom de saint Mahouarn, qui est d'ailleurs le saint patron de la paroisse[31].
Saint Mahouarn est vĂ©nĂ©rĂ© uniquement sur le pourtour du Porzay oĂč des chapelles, fontaines et croix lui sont dĂ©diĂ©es : une chapelle Loc-Mahouarn a existĂ© au lieu-dit dĂ©sormais dĂ©nommĂ© Loc'h en Cast, en ruine dĂšs le dĂ©but du XIXe siĂšcle, mais la fontaine situĂ©e Ă proximitĂ© faisait encore l'objet de processions de dĂ©votion vers 1950 ; une chapelle (en ruine vers 1900) et une fontaine Saint-Mahouarn existaient Ă Landanet au Juch (Ă©galement disparues) ; une chapelle (disparue dĂšs le XVIe siĂšcle), une fontaine et un calvaire Saint-Mahouarn se trouvaient aussi Ă Lesvren en PlonĂ©vez-Porzay ; enfin et surtout l'Ă©glise paroissiale, ainsi qu'une fontaine, portent le nom de Saint-Mahouarn Ă Plomodiern. Mais, saint breton trop obscur ou trop local, la plupart des lieux de vĂ©nĂ©ration ont Ă©tĂ© renommĂ©s par l'Ă©glise catholique, dĂ©diĂ©s dĂ©sormais Ă saint Magloire ou Ă saint HervĂ©. Mahouarn fut aussi un prĂ©nom portĂ© dans le Porzay jusqu'au milieu du XIXe siĂšcle[32].
Le nom du village de Lagatven en Plomodiern ne provient pas des mots bretons lagad (Ćil) et maen (pierre), donc d'une « pierre Ă Ćil », c'est-Ă -dire Ă cupules, ayant servi Ă un ancien culte prĂ©historique, comme on l'a longtemps cru. Sa graphie Langatguezen, trouvĂ©e dans un texte datant de 1426, prouve que le nom provient du vieux breton lan (ermitage) et du nom d'un saint breton inconnu du IXe siĂšcle, dĂ©nommĂ© Catweten (ou Catwethen, ou Catwezen)[33].
Histoire
LĂ©gende
Au lieu-dit « Lescobet » (An Eskobed, en breton), un ermitage Ă©tait la rĂ©sidence de saint Corentin et la fontaine contenait un poisson extraordinaire : Ă chaque repas, lâermite en mangeait un morceau et le poisson se reconstituait pour le lendemain. Il pouvait ainsi nourrir tous ceux qui empruntaient ce chemin, comme le roi Gradlon, qui y passa au cours dâune chasse. Quand il dĂ©cida de fonder un Ă©vĂȘchĂ© en Cornouaille, le roi fit appel Ă Corentin qui devint le premier Ă©vĂȘque de Quimper.
Préhistoire et Antiquité
Des haches Ă ailerons, ainsi que des fragments de bracelets et d'Ă©pĂ©es Ă encoches, datant de l'Ăąge du bronze final, ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes Ă Kergoustance en Plomodiern dans une cachette de fondeur[34] et d'autres Ă Kervijen par Paul du ChĂątellier. Deux tumuli (dont un de 36 mĂštres de diamĂštre sur 3 mĂštres de hauteur Ă Goarem-ar-Run Ă 700 mĂštres au nord-est du bourg) et trois dolmens (dont un dĂ©truit et un renversĂ©) Ă proximitĂ© de Sainte-Marie-du-MĂ©nez-Hom sont aussi signalĂ©s par Ămile Cartailhac[35].
- Haches à aileron trouvées dans le dépÎt de Kergoustance en Plomodiern (Musée de la Préhistoire finistérienne de Penmarc'h).
Benjamin Girard indique la présence d'un petit camp retranché de forme rectangulaire (sans aucune précision de date, mais il s'agit d'un camp romain) sur le bord de la route allant de Plomodiern à Sainte-Marie-du-Ménez-Hom[36].
Une voie romaine, devenue par la suite route royale, allant de Douarnenez Ă Camaret passait par PlonĂ©vez-Porzay et Telgruc, longeant le littoral et passant mĂȘme par la plage au niveau de la Lieue de GrĂšve[37].
Moyen-Ăge
Jean-Baptiste OgĂ©e Ă©crit : « Quelques auteurs disent que cette paroisse existait dĂšs l'an 434 et que Gradlon, qui rĂ©gnait alors en Bretagne, donna une maison qu'il avait dans cet endroit pour en faire un monastĂšre qui fut, quelques annĂ©es aprĂšs, habitĂ© par saint Corentin, premier Ă©vĂȘque de Quimper. Dans le temps dont je parle, ce prĂ©lat vivait prĂšs de la montagne de Saint-Cofme [nom que portait alors le MĂ©nez-Hom], dans une solitude situĂ©e dans la forĂȘt de Menner, qui refermait plus de terrein [terrain] que n'en occupe aujourd'hui la paroisse de Plomodiern ; il y a bien des siĂšcles que cette forĂȘt n'existe plus »[38].
Cette affirmation est reprise par Alexandre BouĂ«t[39] : saint Corentin aurait bĂąti un monastĂšre sur un terrain, situĂ© sur les pentes infĂ©rieures du MĂ©nez-Hom, Runbras et Runbihan alors couvertes de forĂȘt, donnĂ© par le roi Gradlon au pied du « MĂ©nĂ©hom, ou montagne de Saint-Com, montagne alors couverte de bois, qui malheureusement n'existent plus, et oĂč l'on trouve encore des vestiges du culte druidique [en fait des mĂ©galithes] »[40]. Le roi Gradlon, Ă©garĂ© lors d'une chasse, aurait d'ailleurs rencontrĂ© saint Corentin qui aurait nourri toute sa suite grĂące au miracle d'un petit poisson qui aurait suffisamment grossi pour nourrir tout le monde tout en restant intact[41].
Des historiens ont attribuĂ© au roi Gradlon la fondation de l'abbaye de LandĂ©vennec : dans un texte fort peu connu, Bachelot de la Pylaie a retrouvĂ© Ă Plomodiern, c'est-Ă -dire sur les bords de l'ancienne palud, le souvenir d'un usage caractĂ©ristique en vigueur Ă la veille de la RĂ©volution : « Nous rencontrons, au bord des sables de Pentrez, une grande roche (...) sur laquelle chaque nouvel abbĂ© de LandĂ©vennec, entourĂ© de ses confrĂšres et des vassaux qui ressortaient de cette maison, rĂ©pĂ©tait la formule de la prise de possession selon la coutume ordinaire des bĂ©nĂ©ficiers et lĂ , faisant face Ă la baie de Douarnenez, il renouvelait ainsi les tĂ©moignages de la reconnaissance que les religieux de LandĂ©vennec conservaient au roi Gradlon, le fondateur de leur monastĂšre. (...) Cette cĂ©rĂ©monie, et surtout l'endroit oĂč elle s'accomplissait, viennent se joindre aux traditions pour confirmer l'existence de la ville d'Ys dans ce somptueux bassin occupĂ© maintenant par l'ocĂ©an »[42].
Plomodiern fut une paroisse de l'Armorique primitive, qui englobait alors Saint-Nic[30].
Le fief de Kéménet [Quéménet] comprenait alors les paroisses de Saint-Nic, Plomodiern, Ploéven, Plounevez et une partie de Locronan, ainsi que Penhars[43].
Sept nobles de Plomodiern, tous archers en brigandine, reprĂ©sentaient Plomodiern Ă la montre de l'Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille qui se tint Ă Carhaix les 4 et et sept Ă©galement Ă©taient prĂ©sents ou reprĂ©sentĂ©s Ă celle des 15 et qui se tint Ă Quimper[30].
Une révolte paysanne (jacquerie) éclata en 1489 en Cornouaille selon les dires du chanoine Jean Moreau : ce soulÚvement paysan était contre l'introduction en Bretagne voulue par la noblesse de la loi féodale française substituée à la plus libérale "coutume du pays", le bail à domaine congéable. L'événement est ainsi décrit par l'historien Jean-Pierre Leguay: « Les paysans d'une quinzaine de paroisses dont Plouyé, Plonévez-du-Faou, Plomodiern, Saint-Nic, ... forment une "commune" qui se donne pour but de prendre Quimper et de la mettre à feu et à sang... Il est possible que "l'effroi" ait eu comme origine le congédiement par des propriétaires citadins de fermiers et convenanciers (...). »[44]. La répression fut rapide et brutale.
Ăpoque moderne
Lors des Guerres de la Ligue, en dĂ©cembre 1593, aprĂšs avoir saccagĂ© la ville du Faou, « pendant quinze jours, les paroisses de ChĂąteaulin, Plomodiern, PlounĂ©vez, QuĂ©mĂ©nĂ©ven, Locronan, furent en quelque sorte saignĂ©es Ă blanc par une soldatesque effrĂ©nĂ©e. Les brigands "raflĂšrent" tout ce qu'ils rencontrĂšrent, ne laissant aprĂšs eux "que ce qui Ă©tait trop chaud ou trop pesant" ». Ces troupes de soldats brigands Ă©taient commandĂ©es par Anne de Sanzay de la Magnane, capitaine du duc de MercĆur, qui avait obtenu la permission de passer avec ses troupes par ChĂąteaulin[45].
Le prĂ©dicateur Julien Maunoir prĂȘcha des missions Ă Plomodiern en 1656 et 1677[46].
Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets rouges en 1675.
Les multiples interdictions concernant les inhumations dans les Ă©glises, dĂ©cidĂ©es par les ĂvĂȘques dĂšs la fin du XVIe siĂšcle et par le Parlement de Bretagne en 1719 et 1721 suscitĂšrent parfois des rĂ©actions trĂšs violentes Ă l'encontre du clergĂ© de la part des paroissiens : ce fut le cas Ă Plomodiern[47].
Un arrĂȘt du Conseil du roi en date du , « portant rĂšglement pour les Toiles Ă voiles qui se fabriquent Ă Lokornan, Poulan, Plonevez, Porzay, Mahalon, Melard, Plomodiern, Ploveren, Saint-Nie, Cast, Quemeneven, Guengat et autres lieux des environs en Bretagne » ordonne « que les dites Toiles feront marquĂ©es aux deux bouts des noms et demeures des fabriquans, ou de ceux qui font fabriquer» et « marquĂ©es comme deffus de la marque du bureau [des toiles] »[48].
La « maladie de Brest » (le typhus) gagna en la presqu'ßle de Crozon et dans les premiers jours de mars se répandit dans la subdélégation du Faou. « Le il a déjà envahi Ploumodiern [Plomodiern], Ploéven, Plounévez-Porzay, Locronan, Saint-Nic, Dinéaud [Dinéault]. Le chirurgien envoyé dans cette région compte déjà 73 morts et 100 malades à Plounévez-Porzay, 117 morts et 127 malades à Ploumodiern, 35 morts à Ploéven »[49].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plomodiern de fournir 30 hommes et de payer 196 livres pour « la dépense annuelle de la garde-cÎte de Bretagne »[50].
Le manoir de Menescop en Plomodiern faisait partie du domaine seigneurial de l'Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille[51].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plomodiern en 1778 :
« Plomodiern; Ă 4 lieues un tiers au nord-ouest de Quimper, son Ă©vĂȘchĂ© ; Ă 42 lieues de Rennes ; et Ă 2 lieues un tiers de ChĂąteaulin, sa subdĂ©lĂ©gation et son ressort. On y compte 1 900 communiants[Note 7] ; la cure est Ă l'Ordinaire. (...) Ce territoire est bornĂ© Ă l'ouest par la mer, au nord et Ă l'est par les montagnes de Meneham [ Menez-Hom ] : quelques terres en labeur, des rochers et des landes, voilĂ ce qu'il prĂ©sente Ă la vue[38]. »
Révolution française
Par dĂ©cret de l'AssemblĂ©e constituante en date du « Plomodiern, auquel seront rĂ©unies les paroisses de PloĂ«ven et Saint-Nic, comme succursales avec leurs anciens territoires, sauf les parties qui en sont distraites pour ĂȘtre rĂ©unies Ă ChĂąteaulin et Cast, rĂ©unissant au territoire actuel de la succursale de PloĂ«ven tous les villages de Plomodiern situĂ©s Ă l'ouest du grand chemin de Locronan Ă Laubrac [Lanfrank probablement] jusqu'Ă la Lieue de GrĂšve » forme une paroisse unique[52].
Le XIXe siĂšcle
En 1832 le conseil municipal de Plomodiern admet qu'« une école primaire serait de la plus grande utilité au bourg »[53].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plomodiern en 1845 :
« Plomodiern : commune formĂ©e de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Liaven, Brigno, Creac'hguino, Kerdigon, Launay, Lez-Armenez, Toulhoat, Coatninou. Superficie totale : 4 657 hectares dont (...) terres labourables 1 423 ha, prĂ©s et pĂąturages 221 ha, vergers et jardins 16 ha, bois 103 ha, landes et incultes 2 607 ha (...). Moulins : 17 (de Kergustang, de la ForĂȘt, du Rible, de Ponfane, de Kereno, du Cosquer, de Lescus, de Launay, Vert, Ă eau ; de Lescus, Ă vent. Plomodiern faisait partie de l'ancien pays du Portzay. C'est une commune vaste, mais aux trois cinquiĂšmes couverte de landes qui, pour la plupart, s'Ă©tendent au pied de la montagne dite le Menehom, l'une des plus Ă©levĂ©es de la Bretagne. Dans cette partie de la commune est la petite chapelle Sainte-Marie-de-Menehom qui, bien que frĂ©quentĂ©e par de nombreux pĂšlerins, est, ainsi que l'Ă©glise, en fort pauvre Ă©tat. Cette paroisse est sous l'invocation de saint Mahouarn, ou Mahorn, ou Mahouern, et l'on peut, sans trop se hasarder, dire qu'elle tire son nom de celui de son saint patron : Plomahouern a trĂšs bien pu devenir, par corruption, Plomodiern (...). La route de Quimper Ă LanvĂ©oc traverse la partie ouest de Plomodiern, se dirigeant du sud-est au nord-ouest ; elle trace son sillon sur la grĂšve de la belle baie de Douarnenez et forme ce qu'on appelle la lieue de grĂšve [plages de Lestrevet et Pentrez], bien que cette partie de la route n'ait pas plus d'une demi-lieue. Ă gauche de la route, et prĂšs de son entrĂ©e dans la baie de Douarnenez, est le fort Saint-SĂ©bastien, qui dĂ©fend le fond de cette belle baie. MalgrĂ© la proximitĂ© et l'emploi des engrais de mer, l'agriculture fait peu de progrĂšs en Plomodiern ; mais il faut reconnaĂźtre que le sol est mal disposĂ© Ă payer l'homme des efforts qu'il ferait pour le fertiliser. Cependant la culture des pommes de terre a pris depuis quelque temps beaucoup d'extension, bien qu'on en soit pas encore venu Ă en faire assez pour pouvoir en exporter. Il y a foire Ă Plomodiern le 10 mai, et Ă Sainte-Marie-du-Menehom les 17 juin, 10 aoĂ»t et 9 septembre. GĂ©ologie : le grĂšs domine dans toute cette commune, notamment du cĂŽtĂ© de Sainte-Marie ; dans le surplus, c'est le terrain tertiaire moyen. On parle le breton[54]. »
En 1852, J.-M.-P.-A. Limon indique que les habitants de Plomodiern coupent tous les ans, conformément aux décisions du conseil municipal les « herbes marines » (goémon)[55].
En 1884, le maire de Plomodiern fit grimper au clocher pour carillonner en l'honneur de la FĂȘte nationale ; le recteur, qui lui avait refusĂ© les clefs de l'Ă©glise, fit sonner le glas[56].
Le recteur de Plomodiern, Nicolas, ayant demandĂ© qu'une parcelle du bras de Saint Corentin, une relique qui se trouvait dans la cathĂ©drale Saint-Corentin de Quimper, fut remise Ă la chapelle en cours d'Ă©rection [la chapelle Saint-Corentin] au lieu oĂč le saint passa sa jeunesse, elle arriva le Ă PloĂ©ven et transportĂ©e en procession Ă Plomodiern lors d'une cĂ©rĂ©monie prĂ©sidĂ©e par Mgr Valleau[57].
Le ramassage du goĂ©mon provoquait parfois de violentes disputes. Ainsi en 1892 lorsque des marins de Morgat vinrent en couper Ă la pointe de Talagrip, « les riverains, furieux de leur voir enlever cette rĂ©colte de la mer, s'assemblĂšrent au nombre d'au moins deux cents, armĂ©s de bĂątons, de bĂȘches, de fusils. Les marins de Morgat rembarquĂšrent au plus vite. Ils Ă©taient dĂ©jĂ Ă deux cents mĂštres quand une balle vint frapper la cuisse de l'un d'eux, Jean Drevillon, ĂągĂ© de vingt-quatre ans. On l'a transportĂ© chez lui fort malade »[58].
En novembre et décembre 1898 une épidémie de scarlatine frappa une quarantaine d'élÚves des écoles communales de Cast et touchant aussi des adultes, provoquant quelques décÚs. Les écoles furent fermées temporairement. Quelques cas survinrent aussi dans les communes voisines de Plomodiern et Quéménéven, dont quelques enfants fréquentaient les écoles de Cast[59].
Un bureau télégraphique ouvre à Plomodiern en 1899[60].
La Belle Ăpoque
Une description du pardon de la chapelle Saint-Corentin organisĂ© le , prĂ©sidĂ© par Mgr Dubillard, Ă©vĂȘque de Quimper, qui se dĂ©plaça afin de bĂ©nir la nouvelle chapelle (construite entre 1898 et 1900 d'aprĂšs le projet du chanoine Jean-Marie Abgrall), est consultable dans le journal L'Ouest-Ăclair : « DĂšs huit ou neuf heures du matin on pouvait voir sur toutes les routes, venant de toutes les directions, une foule de gens accourant Ă la fĂȘte »[61].
Le un service d'automobile commença à fonctionner entre Chùteaulin et Crozon : « le départ de Crozon a lieu le matin vers sept heures et le retour de Chùteaulin vers cinq heures du soir. Le trajet est effectué en moins de deux heures, en desservant les bourgs de Telgruc, Saint-Nic et Plomodiern. (...) La voiture, qui est trÚs confortable, peut contenir dix places au maximum »[62].
En rĂ©ponse Ă une enquĂȘte Ă©piscopale organisĂ©e en 1902 par Mgr Dubillard, Ă©vĂȘque de Quimper et de LĂ©on en raison de la politique alors menĂ©e par le gouvernement d'Ămile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergĂ©, le recteur de Plomodiern, CĂ©cilien PĂ©ron, Ă©crit : « Les maĂźtres d'Ă©cole devraient donner leurs explications en breton, du moins les premiĂšres annĂ©es, pour rĂ©ussir Ă apprendre le français Ă leurs Ă©lĂšves ». Il ajoute qu'il fait quelquefois des recommandations en français Ă l'intention ds « Ă©trangers » non-bretonnants parce qu'Ă son « grand regret » il ne peut pas faire autrement au milieu d'une population qui ne sait que le breton[53].
Par arrĂȘtĂ© du prĂ©fet du FinistĂšre, l'Ă©cole publique de Plomodiern, tenue jusque-lĂ par les religieuses des Filles du Saint-Esprit, est laĂŻcisĂ©e le [63]. Le trois religieuses de la CongrĂ©gation du Saint-Esprit furent condamnĂ©es Ă des peines d'amende par le tribunal de ChĂąteaulin pour avoir maintenu ouvert des Ă©coles congrĂ©ganistes Ă Plomodiern, ClĂ©den-Poher et Cast en dĂ©pit de la loi sur les congrĂ©gations[64].
Une épidémie de variole survint à Plomodiern en [65].
La sortie de la messe un dimanche de l'été 1907 à Plomodiern est ainsi décrite : « C'était l'heure de la sortie de la messe, et les fidÚles se groupaient sur les marches usées, tous en costumes, les hommes en gilets bleu-de-roi à deux rangs de boutons dorés et à pattes de broderies jaunes, les femmes en bonnet brodé et les petites filles en bonnet à trois piÚces, pailletées d'or ou d'argent »[66].
Un décret ministériel du attribue, à défaut de bureau de bienfaisance, les biens ayant appartenu à la mense de l'église de Plomodiern, qui étaient placés sous séquestre, à la commune de Plomodiern[67]. Un bureau de bienfaisance est créé par décret en date du , sa dotation étant constituée par les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église[68].
La PremiĂšre guerre mondiale
Le monument aux morts de Plomodiern porte les noms de 142 soldats morts pour la France pendant la PremiĂšre Guerre mondiale[69].
L'Entre-deux-guerres
Le tronçon à voie métrique allant de Chùteaulin à Crozon de la ligne ferroviaire de Carhaix à Camaret-sur-Mer ouvre le ; des gares ou haltes ferroviaires existaient à Kerhillec, Plomodiern-Ploéven, Saint-Nic, Argol, Telgruc, Tal-ar-Groas et Crozon-Morgat ; la ligne est prolongée en 1925 jusqu'à Camaret ; elle ferma le [70].
En le rĂ©sultat des Ă©lections municipales de Plomodiern du fut annulĂ© par le conseil de prĂ©fecture en raison « des irrĂ©gularitĂ©s et manĆuvres (...) de nature Ă fausser le rĂ©sultat du scrutin »[71].
Le pont sur le ruisseau de Kerharo, sur l'actuelle route départementale n°34, entre Ploéven et Plomodiern, fut emporté par une crue en , rendant les communications pratiquement impossibles entre les deux communes jusqu'à sa reconstruction[72].
En , sur la Lieue de Plage prĂšs de Lestrevet, Ă la suite de nombreux prĂ©lĂšvements de sable effectuĂ©s par les paysans pour amender leurs terres et de l'amaigrissement de la plage provoquĂ© Ă©galement par des tempĂȘtes, l'Ă©pave d'un vaisseau du XVIIIe siĂšcle apparut le temps de quelques marĂ©es basses avant de disparaĂźtre, Ă nouveau enfouie dans le sable[73].
- Un ancien maire de Plomodiern en costume traditionnel (carte postale Ămile Hamonic, vers 1920).
- Bonnes gens de Plomodiern se rendant au marchĂ© de ChĂąteaulin (carte postale Ămile Hamonic, vers 1920).
- Extrait d'un article du journal L'Ouest-Ăclair du relatant la dĂ©couverte d'une Ă©pave d'un vaisseau du XVIIIe siĂšcle sur la Lieue de GrĂšve prĂšs de Lestrevet.
- Extrait du journal L'Ouest-Ăclair du relatant l'accident d'hydravion survenu en plein bourg de Plomodiern.
Les "Chemises vertes" dorgéristes furent actives à Plomodiern pendant la décennie 1930. Plomodiern accueillit aussi trois groupes de réfugiés républicains espagnols en 1937[74].
Le , un hydravion de la base de Lanvéoc-Poulmic s'écrasa à Plomodiern, l'accident fit 3 morts et 1 blessé[75].
La Seconde guerre mondiale
Le monument aux morts de Plomodiern porte les noms de 36 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[76].
Les résistants de Plomodiern
La famille Vourc'h a joué un rÎle important, les parents et leurs neuf enfants s'engageant tous dans la Résistance :
- Antoine Vourc'h (le pĂšre), nĂ© le Ă Guipavas, fils d'un paysan du LĂ©on, fit l'Ăcole de santĂ© navale et milita au Sillon de Marc Sangnier ; aprĂšs la dĂ©bĂącle, il participa au rĂ©seau Johnny puis Ă la ConfrĂ©rie Notre-Dame, un autre rĂ©seau de renseignements ; poursuivi par la Gestapo, il se rĂ©fugia en Afrique du Nord oĂč organisa un service de renseignement en Tunisie et en AlgĂ©rie avant le dĂ©barquement alliĂ© en Afrique du Nord, puis devint membre des Forces françaises libres. Il fut dĂ©corĂ© de la Croix de guerre, de la LĂ©gion d'honneur, de la Military Cross et de la Military Medal. AprĂšs la Seconde guerre mondiale, il participe Ă la crĂ©ation du Mouvement rĂ©publicain populaire (MRP) et devint conseiller gĂ©nĂ©ral du FinistĂšre, membre de la PremiĂšre AssemblĂ©e nationale constituante, puis fut sĂ©nateur du FinistĂšre de 1946 Ă 1955. Il est dĂ©cĂ©dĂ© le Ă Plomodiern[77].
- Sa femme, née Marguerite Le Doaré le , passa en en conseil de guerre pour avoir refusé de serrer la main d'un soldat allemand ; en , elle participe avec Robert Alaterre et Jean Le Roux à la création du réseau Johnny jusqu'à son démantÚlement en , puis au réseau Bordeaux-Loupiac dirigé par Jean-Claude Camors, puis au réseau Jade-Amicol, filiÚres d'évasion d'aviateurs alliés[78]. En , elle échappa de justesse à la Gestapo et dut se cacher dans la campagne bretonne. Elle fut décorée de la Croix de guerre, de la Médaille de la Résistance, de la King's Medal for Courage et de la médaille de la Liberté. Elle est décédée le [79].
- Guy Vourc'h, né le à Plomodiern ; abandonnant ses études de médecine, il s'évada vers l'Angleterre sur la Petite Anna depuis Douarnenez en , avec son frÚre Jean et quatre amis ; aprÚs avoir été pendant un an agent au Political Intelligence Department de Londres, il signa son engagement dans le 1er BFMC du commandant Kieffer en , y devenant le chef de la troop 1. Le , au Débarquement de Normandie, il est blessé sur la plage de Ouistreham. Il rejoindra sa troop le pour la prise de Bavent et l'avancée vers la Seine. Au débarquement de Flessingue en Hollande le , il commanda la troop 6 chargée de l'objectif central pour la capture de la ville. Il reçut les décorations suivantes : Légion d'Honneur (1944), Croix guerre 39-45 (deux citations à l'ordre de l'Armée), Rosette de la Résistance, Médaille des Combattants Volontaires de la Résistance, Médaille de la France Libre, Médaille des évadés, et la Military Cross britannique (1944). AprÚs la guerre, il devint l'un des pionniers français dans le domaine de l'anesthésie, exerçant à l'hÎpital Foch. Nommé professeur de médecine en 1966 et à l'Académie nationale de médecine en 1984, il est décédé le [80].
- Jean Vourc'h, né le à Plomodiern fut engagé volontaire en , blessé par un éclat d'obus pendant la campagne de France, s'enfuit en Angleterre sur la Petite Anna depuis Douarnenez en . Membre de la 2e DB, il fut blessé le sur la route en direction de Paris et décéda à l'hÎpital du Mans. Il est Compagnon de la Libération[81].
- Paul Vourc'h, nĂ© en , part pour l'Angleterre le en compagnie de trois autres rĂ©sistants en embarquant Ă Concarneau sur le bateau de pĂȘche Veac'h Vad de SĂ©bastien Briec[82], afin de rejoindre le sous-marin anglais Sea Lion au large des GlĂ©nan. Membre de la 1re division française libre, il combat Ă Bir-Hakeim, puis participe Ă la Campagne de Tunisie, puis Ă la Campagne d'Italie et au dĂ©barquement de Provence (il est le premier Ă entrer dans HyĂšres), puis participe aux combats dans la vallĂ©e du RhĂŽne et jusqu'en Alsace oĂč il est fait prisonnier par les Allemands Ă Obenheim, mais parvient Ă s'Ă©vader. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, il est en 1946 membre du cabinet de Jean Sainteny, alors commissaire de la RĂ©publique Ă HanoĂŻ, puis travaille pour la Compagnie Louis-Dreyfus. Il est dĂ©cĂ©dĂ© en [83].
- Yves Vourc'h, né le à Brest ; à Quimper, la chambre de lycéen d'Yves Vourc'h et de son frÚre Paul fut le premier lieu d'émission radio clandestine du réseau Johnny jusqu'au . Yves Vourc'h gagna lui aussi l'Angleterre en , faisant partie des volontaires partis de Tréboul sur le Breiz Izel, à l'ùge de 19 ans et devint fusilier marin, faisant partie des commandos Kieffer, participant lui aussi au Débarquement de Normandie, puis se battant jusqu'aux Pays-Bas jusqu'à la fin de la Seconde guerre mondiale. Il fut décoré de la Légion d'honneur, de la croix de guerre, de la médaille de la Résistance et de la médaille de la Liberté. Il est décédé à Plomodiern le [84].
Parmi les autres rĂ©sistants de Plomodiern, Pierre Philippon, Jean de La PatelliĂšre, Joseph Le Bris[85] (parti aussi sur le Breiz Izel vers l'Angleterre en ) et Pierre Drevillon coopĂ©rĂšrent aussi au rĂ©seau Johnny, ainsi qu'Yvonne Le Roux[86]; qui fut arrĂȘtĂ©e le Ă Plomodiern. Corentin Briand[87] fut dĂ©portĂ© au camp de concentration de Neuengamme oĂč il dĂ©cĂ©da le .
François BalÚs[88] résistant originaire d'Ergué-Gabéric, fut tué le prÚs de Plomodiern lors des combats de libération de la presqu'ßle de Crozon[89].
Roger Colin, né le à Plomodiern, fut déporté depuis Rennes au début du mois d'août 1944 vers le camp de concentration de Neuengamme, puis à Wilhelmshaven ; il est décédé le à Stade (Allemagne)[90].
Un monument commémoratif en granit, sculpté par Guy Pavec, de Landudec, a été inauguré en 1989, à Sainte-Marie-du-Ménez-Hom[91].
L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale
Huit soldats et marins originaires de Plomodiern sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine[92] ; Corentin Marchadour, adjudant au 16e régiment d'infanterie coloniale, y était auparavant décédé le à Quinhan (Annam).
Politique et administration
Liste des maires
RĂ©sultats des Ă©lections municipales
2020 : Plomodiern ensemble 58,66% - Un nouveau souffle pour plomodiern 41,34%[95].
HĂ©raldique
La devise est Advevañ 'rin bemdez, elle signifie « Chaque jour je revivrai », comme le poisson de Saint Corentin (Sant Kaourintin)
Blason | De sinople Ă la mitre d'argent bordĂ©e d'or, accostĂ©e de deux Ă©pis de blĂ© du mĂȘme et soutenue d'un poisson aussi d'argent, Ă la champagne ondĂ©e d'azur sommĂ©e d'une onde d'or; au chef ondĂ© d'hermine.
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Détails | Conception : Y.Clerc'h. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[96]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[97].
En 2020, la commune comptait 2 245 habitants[Note 27], en augmentation de 6,85 % par rapport Ă 2014 (FinistĂšre : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Tourisme
Lieux et Monuments
- Le Ménez-Hom, sommet emblématique de l'ouest du FinistÚre avec ses 330 mÚtres d'altitude, à l'entrée de la presqu'ßle de Crozon, est situé pour partie sur le territoire communal. Son sommet principal, le Yed, est situé en Dinéault. Le dernier CD du bagad de Plomodiern, Tan ar Yed, fait référence à ce sommet.
- La chapelle Sainte-Marie-du-MĂ©nez-Hom, datĂ©e des XVIe et XVIIIe siĂšcle, situĂ©e dans le hameau du mĂȘme nom, est situĂ©e sur le territoire de la commune de Plomodiern, et est classĂ©e au titre des Monuments historiques par arrĂȘtĂ© du [100].
- L'Ă©glise Saint-Mahouarn de Plomodiern : son chevet Ă trois pans et contreforts couronnĂ©s de lanternons et son porche mĂ©ridional datĂ© de 1624, dont les statues et sculptures ont Ă©tĂ© conservĂ©es, avec son portail extĂ©rieur encadrĂ© de deux colonnes ioniques cannelĂ©es[101] sont inscrits au titre des Monuments historiques par arrĂȘtĂ© du [102]. L'Ă©glise Saint-Mahouarn, qui datait des XVIe siĂšcle et XVIIe siĂšcle, a Ă©tĂ© reconstruite entre 1858 et 1864. Ses vitraux ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s par Hubert de Sainte-Marie.
- Ăglise paroissiale Saint-Mahouarn : le clocher et le porche sud.
- Ăglise paroissiale Saint-Mahouarn : vue extĂ©rieure partielle (transept).
- Ăglise paroissiale Saint-Mahouarn : le porche (plafond et sabliĂšre).
- Ăglise paroissiale Saint-Mahouarn : le porche (quatre statues d'apĂŽtres).
- Ăglise paroissiale Saint-Mahouarn : le porche (statue du PĂšre Ăternel).
- Ăglise paroissiale Saint-Mahouarn : le porche (clef pendante).
- Plomodiern a parfois Ă©tĂ© surnommĂ©e la paroisse aux 7 chapelles qui existaient, sur la commune, jusquâĂ la RĂ©volution. Trois ont disparu : Saint-Gilles, Saint-Mibrit et Saint-Yves ; les quatre restantes sont : Saint-SĂ©bastien[103] (dĂ©diĂ©e Ă saint SĂ©bastien qui Ă©tait invoquĂ© contre la peste, elle a Ă©tĂ© construite en 1573, mais remaniĂ©e en 1629 [façade] et 1773 [clocher] ; une fontaine dite "fontaine de Saint-SĂ©bastien" se trouve Ă proximitĂ©), Saint-Suliau[104] (dĂ©diĂ©e Ă saint Suliau, elle date de la fin du XVIIe siĂšcle), Sainte-Marie-du-MĂ©nez-Hom et Saint-Corentin[105] (dĂ©diĂ©e Ă saint Corentin, elle date des derniĂšres annĂ©es du XIXe siĂšcle, construite en remplacement d'une ancienne chapelle dont il ne reste rien).
- La chapelle Saint-Corentin : vue extérieure d'ensemble 1.
- La chapelle Saint-Corentin : vue extérieure d'ensemble 2.
- Plomodiern : chapelle Saint-Corentin, statue de saint Corentin placée sur un mur extérieur de la chapelle.
- Chapelle Saint-Corentin : statue ancienne de saint Corentin.
- Plomodiern : la fontaine prĂšs de la chapelle Saint-Corentin.
- Plomodiern, chapelle Saint-Suliau, façade ouest.
- Plomodiern : chapelle Saint-Suliau, flanc sud.
Plages
- Lestrevet (An Estreved)
- Porz Ar Vag
- Kervijen
Randonnée
- MĂ©nez-Hom
- GR 34-37
- PR 22 et 23
- Base d'activités VTT
Sports
- Le MĂ©nez-Hom est parmi les spots bretons celui qui est le plus apprĂ©ciĂ© des libĂ©ristes[106]. Une Ă©cole de deltaplane a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1981 et une Ă©cole de parapente en 1990. Ces deux Ă©coles sont regroupĂ©es en une seule structure, lâĂcole de Vol Libre du MĂ©nez-Hom[107].
- Le surf se pratique Ă Pors ar Vag.
- Les chars Ă voile profitent de la longue plage de Lestrevet.
ĂvĂ©nements
Depuis 1959, le Festival du Ménez-Hom se déroule du 13 au en trois parties :
- le 13, Concert Celtique en la Chapelle de Sainte-Marie du Menez-Hom ;
- le 14, Fest-Noz animé par des couples de sonneurs, chanteurs et groupe de musiciens ;
- le 15, dĂ©filĂ© et spectacles, en costumes traditionnels, des cercles celtiques, bagadoĂč et groupes Ă©trangers.
En marge de ces festivités, le salon de peinture et sculpture (40 artistes) et des activités culturelles sur les découvertes et traditions bretonnes, tant religieuses, musicales que gastronomiques sont proposés du 1er au .
En 2009 s'est déroulée la cinquantiÚme édition du festival.
En 2023, les 10 et 11 juin, a lieu à Plomodiern et à Saint-Nic une manifestation aérienne caritative. Elle est organisée par l'association Sourire de mÎmes. La Patrouille de France a assuré pour l'occasion un spectacle aérien[108].
Personnes liées à la commune
- Guillaume Seznec (1878-1954), maßtre de scierie à Morlaix, meurtrier du conseiller général de Sizun Pierre Quémeneur, en 1923.
- Guillaume Le Roux (1885-1913), né à Maner Lanvilliau (Plomodiern) en 1885, missionnaire Oblat de Marie Immaculée, mort en 1913 chez les Esquimaux du Canada.
- Jean Vourc'h (1920-1944), sous-officier du Régiment de marche du Tchad, Compagnon de la Libération[109], Mort pour la France le au Mans.
- Olivier Bellin (1971-), grand chef cuisinier ayant deux Ă©toiles au Guide Michelin pour L'Auberge des Glazicks Ă Plomodiern.
Compléments
Musique bretonne et celtique. L'école de musique forme des sonneurs de cornemuse, bombarde ou batterie qui alimentent les rangs du bagad à la fin de leur formation. Le bagad évolue en troisiÚme catégorie depuis 2010
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de l'Office de Tourisme de Plomodiern, SiĂšge des Offices de Tourisme de l'Aulne et du Porzay.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[9].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Personnes en Ăąge de communier.
- Yves Le Normant, baptisé le à Cléden-Cap-Sizun, décédé le au bourg de Plomodiern.
- Thomas Poquet, né le à Dinéault, décédé le à Plomodiern.
- Probablement Alain Gourmelen, né le à Plomodiern, décédé le à Plomodiern.
- Olivier Marc, né le à Plomodiern, décédé le à Plomodiern.
- Probablement Pierre Colin, baptisé le à Plomodiern, décédé le à Plomodiern.
- Jacques Hervé Lautrou, né le à Plomodiern, décédé le au bourg de Plomodiern.
- Corentin Briand, né le à Plomodiern, décédé le à Plomodiern.
- Hervé Trétout, né le à Kerhervan en Ploéven, décédé le à Kréeau en Plomodiern.
- Pierre D'Hervé, né le à Plomodiern, décédé le à Poulloupry en Plomodiern.
- Yves Balcon, né le à Crozon, décédé le à Plomodiern.
- Henri Balcon, né le à Plomodern, décédé le à Plomodiern.
- Yves Blaise, né le à Plomodiern, décédé le à Plomodiern.
- Jean Noury, né le à Saint-Nic, décédé le à Plomodiern.
- Corentin Thomas, né le à Plomodiern, décédé le à Plomodiern.
- Jean Le Doaré, né le à Plomodiern, décédé en 1923 à Plomodiern.
- Louis Marie Larvol, né le à Plomodiern, décédé le à Plomodiern.
- Jean-Mathieu Le Breton, né le à Plomodiern, décédé le à Plomodiern.
- Joseph Blouët, né le à Plomodiern, décédé le à Plomodiern.
- Anne Le Page, née Anne Le Corvec à Corlay, décédée à Corlay en octobre 2015 ùgée de 88 ans, voir : et
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
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- https://www.ouest-france.fr/bretagne/chateaulin-29150/cause-tempete-la-dune-seffrite-sur-lestrevet-1841484
- Museum national d'Histoire naturelle, « INPN, ZNIEFF 530015117 - LANDES ET PELOUSES DE LA POINTE DE TALAGRIP A KERVIGEN - Description », sur mnhn.fr (consulté le ).
- Robert Corillon, Les progrÚs de l'assÚchement de quelques lagunes et étangs de la région maritime finistérienne. Conséquences sur l'appauvrissement de la flore, "Bulletin de la Société scientifique de Bretagne : Sciences mathématiques, physiques et naturelles", 1951, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6581492j/f84.image.r=Plo%C3%A9ven?rk=493564;4
- « Marais de Kervigen », sur sagebaiededouarnenez.org (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
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- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
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