Plonévez-Porzay
PlonĂ©vez-Porzay [ploneve pÉÊzÉ] (en breton : Plonevez-Porzhe) est une commune situĂ©e dans la partie sud du dĂ©partement du FinistĂšre, dans la rĂ©gion Bretagne, en France.
Plonévez-Porzay / Plonevez-Porzhe | |||||
L'Ă©glise Saint-Milliau. | |||||
HĂ©raldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | FinistĂšre | ||||
Arrondissement | ChĂąteaulin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Pleyben-Chùteaulin-Porzay | ||||
Maire Mandat |
Paul Divanac'h 2020-2026 |
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Code postal | 29550 | ||||
Code commune | 29176 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Plonévéziens | ||||
Population municipale |
1 787 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 61 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 07âČ 30âł nord, 4° 13âČ 12âł ouest | ||||
Altitude | 90 m Min. 0 m Max. 126 m |
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Superficie | 29,23 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Aire d'attraction | Quimper (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Crozon | ||||
LĂ©gislatives | SixiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : FinistĂšre
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | Site officiel de Plonévez-Porzay | ||||
GĂ©ographie
Description
PlonĂ©vez-Porzay est une commune littorale de l'OcĂ©an Atlantique, situĂ©e en bordure de la baie de Douarnenez et implantĂ©e dans le bassin du Porzay, une cuvette creusĂ©e dans les roches tendres de schiste briovĂ©rien, bordĂ©e par des crĂȘtes appalachiennes (Montagne de Locronan et ForĂȘt du Duc au sud, Bois de Saint-Gildas Ă l'est, MĂ©nez Hom au nord) dĂ©passant par endroits 250 mĂštres d'altitude[1].
Les communes limitrophes sont Ploéven et Cast au nord, Quéménéven à l'est et Locronan et Kerlaz au sud.
Les communes proches sont Plogonnec (7 km), Douarnenez (8 km), Plomodiern (10 km), ChĂąteaulin et Quimper (20 km).
Relief et hydrographie
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Les altitudes au sein du finage communal varient entre 105 mÚtres (tout à l'est de la commune) et le niveau de la mer ; la pente générale est vers l'ouest en direction du littoral, mais le relief est dans le détail assez bosselé : la vallée du Lapic, un tout petit fleuve cÎtier, est assez encaissée et traverse la commune, ce cours d'eau passant au sud du bourg et du manoir de Moellien contraste avec les lambeaux du plateau qui atteignent encore 98 mÚtres d'altitude au nord du dit manoir et encore plus de 60 mÚtres à proximité du littoral, par exemple en arriÚre de la plage de Kervel ou plus de 50 mÚtres prÚs de Tréfeuntec ou encore en arriÚre de Sainte-Anne-la-Palud.
La commune est limitée par deux autres petits fleuves cÎtiers, le ruisseau de Ty Anquer au nord sépare Plonévez-Porzay de Ploéven et le ruisseau de Douric-ar-Briant au sud la sépare de Kerlaz.
Le littoral
Le littoral de PlonĂ©vez-Porzay est constituĂ© de falaises, constituĂ©es essentiellement de schistes avec des intercalations grĂ©seuses datant du briovĂ©rien, atteignant jusqu'Ă une trentaine de mĂštres d'altitude, formant des pointes (Beg an Ty Garde, Pointe de TrĂ©feuntec, Beg ar VĂ©chen, Beg ar Garreg) et des plages (Sainte-Anne-la-Palud, Kervel et Trezmalaouen, cette derniĂšre Ă©tant toutefois en majeure partie situĂ©e dans la commune de Kerlaz). Une baie trĂšs prononcĂ©e, la baie de TrĂ©feuntec, formĂ©e par l'estuaire (pouvant ĂȘtre qualifiĂ© de ria) du Lapic, se trouve au sud de la plage de Sainte-Anne-la-Palud et dĂ©couvre totalement Ă marĂ©e basse. L'Ăle Salgren, rattachĂ©e au continent Ă marĂ©e basse, est la seule de la commune ; petite, mais de relief accidentĂ©, elle s'Ă©lĂšve jusqu'Ă 16 mĂštres d'altitude et possĂšde des falaises remarquables, surtout cĂŽtĂ© ouest, face Ă l'ocĂ©an.
- L'extrémité de la pointe de Beg an Ty Garde.
- La pointe de Beg an Ty Garde vue du sud depuis le GR 34.
- Falaises entre la pointe de Beg an Ty Garde et la pointe de Tréfeuntec.
- Les falaises entre la pointe de Beg an Ty Garde et la pointe de Tréfeuntec longées par le GR 34.
- Le GR 34 entre la pointe de Tréfeuntec et Beg ar Véchen.
- Plis redressés à la verticale dans les falaises de Beg ar Véchen vus depuis le nord de la plage de Kerven.
- L'Ăle Salgren vue depuis le continent Ă marĂ©e basse.
- L'Ăle Salgren vue du nord depuis le GR 34 en direction de la pointe de Ty Anquer (en PloĂ©ven).
- Ăle Salgren : plissements (anticlinal et synclinal) dans les falaises situĂ©es Ă l'ouest de l'Ăźle.
- Falaises et grottes de l'Ăźle Salgren.
- Falaise et grotte de l'Ăźle Salgren.
- Les falaises entre la pointe de Ty an Quer et la plage du mĂȘme nom (en PloĂ©ven) ; Ă l'arriĂšre-plan l'Ăźle Salgren et la plage de Sainte-Anne-la-Palud.
- Plage de Sainte-Anne-la-Palud : le restaurant et camping des Dunes.
- Plage de Sainte-Anne-la-Palud : épave émergeant du sable à marée basse un jour d'amaigrissement de la plage.
- La plage de Kervel vue depuis les falaises de Beg ar VĂ©chen.
- Les plages de Trezmalaouen (en Kerlaz) et de Kervel (en Plonévez-Porzay) vues depuis la pointe de Menez an Aod (en Kerlaz).
- Plage de Kervel : muret de protection contre l'Ă©rosion littorale.
- Plage de Kervel, cordon de galets et cabanons.
Le littoral de la commune est peu propice à l'établissement de ports : aucun n'existe actuellement ; toutefois, par le passé, selon l'abbé Pouchous, des ports trÚs sommaires ont existé : Porze-ar-Zal, Porze Tréfeuntec, Porze Roc'handon, Porze Kerguorguen, Porze Pengarrec, Porze Trezmalaouen, Porze Quariquillou, Porze-ar-Ry ; les trois derniers cités étant situés dans l'actuelle commune de Kerlaz[2]. Un projet de création d'un débarcadÚre (« il permettrait aux habitants de plusieurs importantes communes de se procurer de riches sables calcaires ») dans l'anse de Tréfeuntec exista en 1869, mais il n'aboutit pas[3].
Des Ă©paves rĂ©apparaissent lors d'amaigrissement des plages Ă la suite des tempĂȘtes hivernales ; il s'agit des restes de bateaux de pĂȘche douarnenistes rachetĂ©s aprĂšs la Seconde Guerre mondiale par des agriculteurs du Porzay qui rĂ©cupĂ©raient une partie de leur bois pour cuire pommes de terres et betteraves pour leurs porcs. C'est ainsi que rĂ©apparaissent des restes du Douarneniste sur la plage de Kervigen, du TrĂ©bouliste sur celle de Ty-Anquer, du Mont-Blanc sur celle de Sainte-Anne-la-Palud et du Guy-Mocquet sur celle de TrĂ©feuntec[4].
Habitat
Des hameaux auraient disparu à une date indéterminée engloutis sous le sable des dunes de Sainte-Anne-la-Palud : trois au moins (Kerdorc'h, Kerdavi, Keranna) et sans doute trois autres (Keryado, Cosquéric, Granne)[5].
L'habitat rural est trÚs dispersé : l'abbé Pouchous a compté en 1888 169 hameaux dans la commune. Le bourg est excentré à la limite sud-est du finage communal, dominant la vallée du Lapic ; il est situé vers 90 mÚtres d'altitude. Plusieurs lotissements ont été créés à sa périphérie ces derniÚres décennies.
Le littoral a été pour l'essentiel préservé de l'urbanisation littorale sauf, et en partie seulement, en arriÚre des plages de Kervel et Trezmalaouen.
Transports
Plonévez-Porzay est au carrefour de la route départementale D 107 (axe Chùteaulin - Douarnenez) et de la départementale 63 (axe Quimper - Plomodiern via Locronan et se poursuivant en direction de la presqu'ßle de Crozon).
Les gares les plus proches sont celles de Quimper et de ChĂąteaulin-Embranchement.
Les aéroports les plus proches sont ceux de Quimper Cornouaille et de Brest Bretagne (aéroport international).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[10] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[11] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Saint-Segal S A », sur la commune de Saint-SĂ©gal, mise en service en 1985[12] et qui se trouve Ă 16 km Ă vol d'oiseau[13] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 122,9 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[14]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et Ă 16 km[15], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[16], Ă 11,8 °C pour 1981-2010[17], puis Ă 12 °C pour 1991-2020[18].
Urbanisme
Typologie
Plonévez-Porzay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [19] - [20] - [21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22] - [23].
La commune, bordĂ©e par la mer d'Iroise, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[24]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[25] - [26].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (96,7 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (69 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (24,8 %), zones urbanisĂ©es (2,2 %), prairies (1,5 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (1,3 %), forĂȘts (1,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (0,1 %)[27].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[28].
Histoire
Ătymologie et origines
Plonévez signifie ploue nouvelle en breton (nouvelle paroisse), ce nom étant dû à sa création par scission, avant le VIIIe siÚcle, de la grande paroisse de l'Armorique primitive de Ploéven ; la trÚve de Kerlaz lui était rattachée. Porzay fait référence à la riche campagne qui s'étend de Saint-Nic à Locronan. Le Porzay était une seigneurie féodale. Au Xe siÚcle le cartulaire de Quimper nomme la paroisse Vicariuos Plebis Neve in Porzoed. Son nom devint au XIe siÚcle Porz-Coet (Cour du bois). Par adoucissement il est devenu Porzoed puis Porzoez au XIVe siÚcle. Ainsi, Plonévez-Porzay signifie en français La nouvelle paroisse de la cour du bois[29].
Dans les archives nous retrouvons aussi : Plebs Nevez Porzoed au XIe siÚcle, Ploeneueth en 1203, Plebs nova in Porthoed en 1243, Plebs nova in Porzoaez aux alentours de 1330,Ploenevez-Porzay en 1574 et un bénitier en bronze porte une inscription citant Messire Guillaume Vergos, recteur de Plounévet en 1633[30].
Autrefois, le Porzay Ă©tait recouvert d'une forĂȘt appelĂ©e NĂ©vet. De cette forĂȘt il ne subsiste plus que Koat Nevet (le Bois de NĂ©vet) entre Kerlaz et Plogonnec, Koat an Duc (le Bois du Duc) Ă l'Est de Locronan, Koat Leskuz Ă Plomodiern et Koat Barvedel Ă PloĂ©ven.
Sous l'Ancien régime, le Porzay était constitué de Cast, Locronan, Ploéven, Plomodiern, Plonévez-Porzay, Quéménéven et Saint-Nic.
Préhistoire
Une cachette contenant 24 lingots de bronze fut trouvée en 1888 au Vieux-Chùtel et une hache plate, en bronze également, au village de Nergoz[31].
Des tombes Ă coffre (surnommĂ©s "tombes des korrigans") datant de l'Ăąge du bronze ancien, d'une longueur de 1m20 sur 0m70 de large, Ă©mergent du sable en avant de lâĂle Salgren, cĂŽtĂ© Ty Anquer [donc en PloĂ©ven], par marĂ©e trĂšs basse (4 dalles verticales recouvertes d'une autre). Il s'agit de sĂ©pultures individuelles renfermant un corps en position recroquevillĂ©e[32].
Antiquité
« Ce pays de Porzay (car il faut remarquer que la dénomination de Porzay s'applique dans les anciens actes à un territoire beaucoup plus étendu que celui de la paroisse de Plonévez-Porzay), lors de l'invasion romaine, avait du à sa position retirée de rester le dernier refuge des druides, ennemis acharnés de la domination étrangÚre. Dans leurs différentes révoltes ils y concentrÚrent leurs forces et l'histoire raconte que les derniers rebelles furent écrasés à peu de distance, dans les montagnes d'Argol. Néanmoins les Gallo-Romains s'établirent tout au long de la baie de Douarnenez et, aujourd'hui encore, on y rencontre, à chaque pas, les traces de leur passage »[33].
Par exemple le sanctuaire de Sainte-la-Palud a été érigé à l'emplacement d'un ancien temple païen. Des substructions gallo-romaines ont été découvertes à Camézen en Plonévez-Porzay[34] et des vestiges d'une ancienne saunerie et d'un hypocauste à Tréfeuntec[35]. En 1931, en démolissant un talus, un agriculteur de la commune trouva deux vases trÚs bien conservés, datant de l'époque gallo-romaine[36].
D'autres substructions gallo-romaines ont été identifiées à plusieurs endroits le long du littoral, notamment au niveau des plages du Ris et de Trezmalaouen (désormais en Kerlaz). Le tracé d'une voie romaine venant du bourg actuel de Plonévez-Porzay, passant prÚs du manoir de Moëllien, puis par le hameau de Kerstrat, avant d'aboutir à la plage du Ris a été retrouvé[37].
Moyen Ăge
Selon la lĂ©gende, saint ThĂ©gonnec aurait dĂ©barquĂ© Ă TrĂ©feuntec oĂč il aurait Ă©tĂ© mal accueilli.
Le Porzay formait au haut Moyen Ăge le pagus Porzoed, un pays historique, c'Ă©tait un pagus ; c'est-Ă -dire une subdivision administrative de la Cornouaille[38].
AprĂšs avoir dĂ©pendu de la paroisse de l'Armorique primitive de PloĂ©ven, la "paroisse nouvelle" (comme son nom l'indique en breton) de PlonĂ©vez-Porzay fut crĂ©Ă©e dĂšs le Haut Moyen-Ăge[39].
Le fief de Kéménet [Quéménet][40] comprenait alors les paroisses de Saint-Nic, Plomodiern, Ploéven, Plounevez [Plonévez-Porzay] et une partie de Locronan, ainsi que Penhars[41].
La seigneurie du Vieux-ChĂątel (ou Coz-Castel) et CoĂ«tanezre (CoĂ«tanezre est en PloarĂ©) appartint depuis le Xe siĂšcle ou le XIe siĂšcle Ă la famille Ă©ponyme ; le plus connu de ses membres fut Guy du Vieux-Chastel, dĂ©cĂ©dĂ© en 1266 ou 1267, connu aussi sous le nom de Guy de PlounĂ©vez, Ă©vĂȘque de Cornouaille[42]. Cette famille fut fondue par mariage dans celle de QuĂ©len Ă la fin du XIVe siĂšcle par le mariage d'Aliette du Vieux-ChĂątel avec Ăon de QuĂ©len. La famille de QuĂ©len Ă©tait prĂ©sente aux rĂ©formations et montres de l'Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille entre 1427 et 1543 (y reprĂ©sentant les paroisses de Duault et PlonĂ©vez-Porzay), et fut reconnue en 1669 d'ancienne extraction chevaleresque ; en 1512 un sieur de QuĂ©len est attestĂ© comme baron et seigneur de Locquenvel en Duault, du Vieux-ChĂątel en PlonĂ©vez-Porzay, etc[43]. Cette seigneurie passa ensuite aux mains de la famille de Lannion, puis dans celles de la famille de Pontcallec en raison du mariage en 1649 de RenĂ©e-Françoise de Lannion avec Alain de Guer, marquis de Pontcallec, puis dans celles des Le Seneschal de Carcado[44] et enfin, toujours par mariage dans celles de Guy-Marie de Lopriac (1721-1764), baron du Vieux-ChĂątel[45], lequel vendit la terre et la seigneurie Ă Charles-Marc Halna (1691-1755) en 1740, lequel fut seigneur du Fretay, chevalier, baron du Vieux-ChĂątel et de CoĂ«tanezre, de mĂȘme que son fils Jacques François Halna du Fretay (1735-1805)[46] La tradition rapporte que ce chĂąteau fut saccagĂ© et brĂ»lĂ© Ă une date inconnue, quelques ruines en subsistent[2]. En 1832 Marie FidĂšle Halna du Fretay (1771-1848) fit construire un nouveau chĂąteau, agrandi en 1884 par Maurice Halna du Fretay (1835-1901)[45]. [Le Vieux-ChĂątel est dĂ©sormais dans la commune de Kerlaz].
La famille de MoĂ«lien Ă©tait seigneur du dit-lieu Ă©tait seigneur du dit-lieu et elle aussi prĂ©sente aux rĂ©formations et montres de l'Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille et reconnue d'ancienne extraction chevaleresque[47], de mĂȘme que la famille de NĂ©vet[48].
La famille de Névet fit construire au XVe siÚcle le chùteau de Lézargant, situé dans la trÚve de Kerlaz alors dépendante de Plonévez-Porzay et dont il ne reste rien. On a seulement découvert à la fin du XIXe siÚcle des vestiges souterrains portant des marques de tùcherons[49].
Les Guerres de la Ligue
Lors des Guerres de la Ligue, en dĂ©cembre 1593, aprĂšs avoir saccagĂ© la ville du Faou, « pendant quinze jours, les paroisses de ChĂąteaulin, Plomodiern, PlounĂ©vez (PlonĂ©vez-Porzay), QuĂ©mĂ©nĂ©ven, Locronan, furent en quelque sorte saignĂ©es Ă blanc par une soldatesque effrĂ©nĂ©e. Les brigands "raflĂšrent" tout ce qu'ils rencontrĂšrent, ne laissant aprĂšs eux "que ce qui Ă©tait trop chaud ou trop pesant" ». Ces troupes de soldats brigands Ă©taient commandĂ©es par Anne de Sanzay de la Magnane, capitaine du duc de MercĆur, qui avait obtenu la permission de passer avec ses troupes par ChĂąteaulin[50]. Le prĂ©dicateur Julien Maunoir prĂȘcha une mission Ă PlonĂ©vez-Porzay en 1659[51].
Le manoir et la famille de Moëllien aux XVIIe siÚcle et XVIIIe siÚcle
Le manoir de Moëllien est reconstruit en 1642 par Nicolas de Moëllien selon une architecture qui s'inspire encore pour partie du style gothique, mais aussi pour partie du style classique à la française. Selon la tradition (non confirmée historiquement) Guy de Moëllien aurait participé en 1683 à la bataille de Vienne sous les ordres du roi de Pologne Jean Sobieski.
Une de ses descendantes, ThérÚse de Moëllien (1759-1793) fut la maßtresse du marquis de La Rouërie et participa activement aux activités antirévolutionnaires. Elle fut guillotinée à Paris le . Le manoir fut alors pillé et vendu comme bien national, mais fut par la suite racheté par Guy de Moëllien[52].
Moulins et meuniers
Roger Garrec résume ainsi son article sur "Moulins et meuniers de Plonévez-Porzay au XVIIIe siÚcle" :
« Les moulins ont occupĂ© dans la vie quotidienne de nos ancĂȘtres une place originale, Ă une Ă©poque oĂč la nourriture Ă©tait faite surtout de pain de seigle, de bouillie dâavoine et de crĂȘpes de blĂ© noir. Avant 1789, ces moulins Ă©taient propriĂ©tĂ© des seigneurs; domaniers et fermiers y Ă©taient assujettis. Des neuf moulins de PlonĂ©vez-Porzay, seuls ceux de MoĂ«lien, de NĂ©vet et de TrĂ©feuntec Ă©taient de bon rapport. Le montant de la dot que les meuniers de ces trois moulins assuraient Ă leurs enfants rĂ©vĂšlent leur rĂ©elle aisance. Dans la seconde moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle, lâĂ©volution est sensible. Certains domaniers rachĂštent le droit de suite, contre une petite rente annuelle, pour suivre le moulin de leur choix. Dâautres rachĂštent le moulin lui-mĂȘme. Sur les neuf moulins qui tournent encore en 1789, seuls trois, dont celui de MoĂ«lien, seront vendus comme biens nationaux. Tous reprendront leur activitĂ© au XIXe siĂšcle, mais aucun moulin neuf ne fut crĂ©Ă©[53]. »
Plonévez-Porzay au XVIIIe siÚcle
En 1685 une confrérie du Saint-Rosaire fut fondée dans l'église paroissiale de Plonévez-Porzay. Une autre confrérie, celle de Saint-Michel, a également existé à cette époque[54].
La seigneurie de Kergaradec était une sergentise féodée[Note 7] pour les paroisses de Cast, Quéménéven, Plonévez-Porzay et Locronan-Coatnevet, selon des aveus de 1735 et 1752[55].
Un arrĂȘt du Conseil du roi en date du , « portant rĂšglement pour les Toiles Ă voiles qui se fabriquent Ă Lokornan, Poulan, Plonevez, Porzay [PlonĂ©vez-Porzay], Mahalon, Melard, Plomodiern, Ploveren, Saint-Nie, Cast, Quemeneven, Guengat et autres lieux des environs en Bretagne » ordonne « que les dites Toiles feront marquĂ©es aux deux bouts des noms et demeures des fabriquans, ou de ceux qui font fabriquer» et « marquĂ©es comme deffus de la marque du bureau [des toiles] »[56]. Vers le milieu du XVIIIe siĂšcle on dĂ©nombrait 150 mĂ©tiers Ă tisser Ă Locronan, 55 Ă Plonevez-Porzay, 36 Ă QuĂ©mĂ©nĂ©ven, 30 Ă Cast, 24 Ă Guengat, 20 Ă PloĂ©ven, etc[57]...
La « maladie de Brest » (le typhus) gagna en la presqu'ßle de Crozon et dans les premiers jours de mars se répandit dans la subdélégation du Faou. « Le il a déjà envahi Ploumodiern, Ploéven, Plounévez-Porzay [Plonévez-Porzay], Locronan, Saint-Nic, Dinéaud. Le chirurgien envoyé dans cette région compte déjà 73 morts et 100 malades à Plounévez-Porzay, 117 morts et 127 malades à Ploumodiern, 35 morts à Ploéven »[58].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plounevez-Porzay [Plonévez-Porzay] de fournir 30 hommes et de payer 196 livres pour « la dépense annuelle de la garde-cÎte de Bretagne »[59].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plonévez-Porzay en 1778 :
« PlounĂ©vez-Portzai ; sur la route de Quimper Ă Brest, par Lanvaux [erreur, en fait par LanvĂ©oc ] ; Ă 3 lieues Âœ au nord-ouest de Quimper, son Ă©vĂȘchĂ© ; Ă 41 lieues de Rennes et Ă 2 lieues de ChĂąteaulin, sa subdĂ©lĂ©gation et son ressort. On y compte 2 200 communiants[Note 8], y compris ceux de Kerlas, sa trĂšve. La cure est Ă l'Ordinaire. Ce territoire, bornĂ© au nord et Ă l'est par les montagnes de MĂ©nĂ©ham [ MĂ©nez-Hom ], et Ă l'ouest par la mer, offre Ă la vue des terres bien cultivĂ©es, des prairies et des landes. (...)[60] »
La paroisse de Plonévez-Porzay était divisée en quatre sections correspondant probablement à des frairies : Carturen-ar-Gorré, Carturen Kerléanou-Kerléol, Carturen Troc'hano et Carturen Troc'Hoat[2].
Révolution française
La loi du porte crĂ©ation de la nouvelle paroisse de PlounĂ©vez [PlonĂ©vez-Porzay], dont les limites sont modifiĂ©es par rapport Ă l'ancienne (« sauf les parties qui en sont distraites pour ĂȘtre rĂ©unies Ă celle de Locronan » ; par contre la nouvelle paroisse inclut certains hameaux qui dĂ©pendaient jusque-lĂ de Cast ou de QuĂ©mĂ©nĂ©ven), mais « qui conservera comme succursale Kerlaz »[61].
Mathurin Le MaĂźtre, recteur entre 1764 et 1811, assermentĂ©, influença de nombreux autres prĂȘtres des environs, qui prĂȘtĂšrent Ă©galement le serment de fidĂ©litĂ© Ă la Constitution civile du clergĂ©. Par contre Ignace Le Garrec, nĂ© le Ă Kerzoualen en PlonĂ©vez-Porzay, vicaire Ă Kerlaz, fut prĂȘtre insermentĂ© en 1791, refusant de prĂȘter le dit serment, emprisonnĂ© en 1793 et dĂ©portĂ© sur les pontons de Rochefort[62]. Il devint par la suite recteur de PloĂ©ven en 1803 et mourut en 1814[63]. Un vitrail de l'Ă©glise paroissiale Saint-Germain de Kerlaz les reprĂ©sente, ainsi que le PĂšre Maximin (Corentin L'Helgouarc'h[64]) et les abbĂ©s Charles Le Gac[65] et Alain Le Floc'h[66], Ă©galement originaires de PlonĂ©vez-Porzay, refusant de prĂȘter serment Ă la Constitution civile du clergĂ©[67].
Yves Le Gac, né le à Plonévez-Porzay, avocat, fut l'un des 26 administrateurs du FinistÚre guillotinés à Brest le 3 prairial an II () pendant la Terreur[68].
Le XIXe siĂšcle
Le Journal des dĂ©bats politiques et littĂ©raires, reprenant un article publiĂ© dans le journal l'Armoricain, Ă©crit en 1836 qu'Ă PlonĂ©vez-Porzay « il y a dans cette commune une chapelle dĂ©diĂ©e Ă sainte Anne qui, pendant tout le mois d'aoĂ»t, attire, dans un endroit ordinairement dĂ©sert, une population considĂ©rable, pour laquelle s'Ă©tablissements de nombreux restaurans [restaurants] campagnards, et oĂč s'Ă©lĂšvent plus de 150 tentes destinĂ©es Ă coucher les pĂšlerins. Le dernier dimanche du mois il en vient de toutes les parties de la Bretagne de 50 Ă 60 000. On prĂ©tend mĂȘme que l'an dernier le nombre s'est Ă©levĂ© Ă 70 000. Et bien cette commune, qui dĂ©pend il est vrai d'un arrondissement oĂč se donne rarement une impulsion progressive, n'a pas eu l'idĂ©e d'Ă©tablir le moindre octroi, ni le plus lĂ©ger droit de place ! Que d'amĂ©liorations elle aurait pu faire cependant , si ces droits de place y existaient depuis seulement quelques annĂ©es ! Mais non l'Ăglise seule sait profiter de ces nombreux pĂšlerinages ; et le conseil municipal ne comprend pas, et on ne lui fait pas comprendre, qu'il est pauvre par sa faute. Qui s'en Ă©tonnerait, du reste, en apprenant qu'il a voulu longtemps que la rĂ©tribution de l'instituteur de la commune ne fut que de deux sous et demi par mois, et qu'il a fallu suer sang et eau pour lui faire augmenter cette contribution ridicule »[69].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plonévez-Porzay en 1845 :
« PlounĂ©vez-Portzai (sous l'invocation de saint MĂ©liau, prince breton) : commune formĂ©e de l'ancienne paroisse de ce nom, y compris sa trĂšveKerlas ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Kerveau, PenarcrĂ©ac'h, Briden, Penfrat, Trevigodou, Beslars, Kerioret, Ry-Kerandarinet. Superficie totale : 5 807 hectares, dont (...) terres labourables 2 470 ha, prĂ©s et pĂąturages 296 ha, bois 640 ha, vergers et jardins 41 ha, landes et incultes 896 ha, mares, douves et canaux 147 ha (...). Moulins Ă eau de TrĂ©fentec, de Kerriar, de MoĂ«lien, de Kerscao, de TrĂ©sĂ©ol, du Pont. PlounĂ©vez signifie (...) "nouvelle paroisse" ; le nom de Portzai, ajoutĂ© Ă celui de PlounĂ©vez pour le distinguer des autres paroisses du mĂȘme nom, vient de ce que celle-ci faisait partie jadis du pays de Portzai. (...) On a dit aussi que le nom primitif aurait Ă©tĂ© PlounĂ©vet, et que ce nom, la paroisse l'aurait empruntĂ© Ă la vaste forĂȘt de NĂ©vet, situĂ©e sur son territoire (...). Nous croyons cette opinion erronĂ©e (...). Plusieurs petits ports , situĂ©s sur la baie de Douarnenez, existent en cette commune : ce sont TrĂ©guer, TrĂ©fentec et Rohardou. L'Ă©glise de PlounĂ©vez (...) est aussi sous l'invocation de saint Ătienne. (...). On fait remonter la construction de cet Ă©difice Ă l'annĂ©e 1104. »
« Outre cette Ă©glise, il y a en PlounĂ©vez-Portzai trois chapelles : la principale, dite Sainte-Anne-de-la-Palue est une jolie nef (...), la chapelle de Kerlas est grande, irrĂ©guliĂšre, mais surmontĂ©e d'une belle flĂšche qui n'a pas moins de 40 mĂštres d'Ă©lĂ©vation. Cette nef a Ă©tĂ© construite de 1572 Ă 1602, ainsi que l'attestent plusieurs dates. La fĂȘte principale a lieu le jour de la PentecĂŽte ; on y vient pour ĂȘtre dĂ©barrassĂ© des maux de tĂȘte. La chapelle de Notre-Dame-de-la-ClartĂ© est plus rĂ©cente que les deux autres : elle n'a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e qu'en 1739. Sa fĂȘte patronale a lieu le second dimanche de septembre. (...) Outre ces chapelles, il y en avait deux autres qui ont Ă©tĂ© dĂ©truites pendant la RĂ©volution : la chapelle Saint-Michel Ă©tait situĂ©e prĂšs du bourg et celle de Saint-Even avait Ă©tĂ© construite dans la forĂȘt de NĂ©vet. Jadis la paroisse Ă©tait divisĂ©e en quatre sections; dites carturennou, qui votaient chacune leurs impĂŽts. Ces quatre sections se nommaient Ar-GorrĂ©, Troc'hano, Troc'hoat et KerlĂ©ol. La trĂšve Kerlas jouissait du privilĂšge d'enterrer ses habitants dans un cimetiĂšre particulier ; elle a continuĂ© jusqu'Ă ce jour d'avoir ce lieu particulier de sĂ©pulture. (...) »
« Cette commune exporte une quantitĂ© considĂ©rable de produits agricoles. M. le recteur Pouchous (...) en a fait un aperçu (...) [qui] porte les exportations principales Ă 3 000 quintaux mĂ©triques d'avoine, 1 000 de seigle, 1 500 de blĂ© noir, 1 000 de blĂ© froment, 1 500 de pommes de terre, 350 de beurre, 800 bĆufs, 600 veaux, 200 moutons, 200 000 litres de lait, 20 000 couples de poulets, 3 000 douzaines d'Ćufs, etc.. Il y a foire le troisiĂšme lundi aprĂšs PĂąques et le lundi qui suit le dernier dimanche du mois d'aoĂ»t. Ces deux foires se tiennent dans les palus de Sainte-Anne. On parle le breton[70]. »
En 1852, J.-M.-P.-A. Limon indique que les habitants de Plonévez-Porzay coupent tous les ans, conformément aux décisions du conseil municipal les « herbes marines » (goémon)[71]. Les paysans proches du littoral avaient aussi l'habitude de draguer avec des sennes à mailles fines tirées sur les plages et ramassant crevettes, poissons, limon, sable, varech, le tout accumulé formant comme un tissu imperméable capturant les moindres larves : « Je sais un paysan aux environs de Plonévez-Porzay qui se vantait certain jour d'avoir empli de ce fretin cinquante barriques : du fumier pour ses terres ! »[72].
Jean-Marie Le Bris, alors capitaine de La Coquette, un bateau basĂ© Ă Douarnenez et assurant des liaisons maritimes entre Douarnenez et Brest, a dĂ©collĂ©, un dimanche matin de , de la plage de TrĂ©feuntec (la proximitĂ© de la plage de Sainte-Anne-la-Palud constituait un terrain d'expĂ©rience idĂ©al et un fermier du hameau de TrĂ©feuntec avait consenti Ă lui louer une grange) Ă bord de son "Albatros" (son "oiseau artificiel", fait de bois et de toile, avait l'aspect d'un grand albatros de 15 mĂštres d'envergure). GrĂące Ă cette "barque ailĂ©e", qu'il avait lui-mĂȘme conçue, il a planĂ© Ă une hauteur d'une centaine de mĂštres sur une distance d'environ deux cents mĂštres[73].
Le le navire anglais Eliza, de Guernesey, chargĂ© de d'environ 240 tonneaux de charbon de terre, venant de Newcastle et Ă destination de Lorient, fut jetĂ© Ă la cĂŽte sur la grĂšve de Trezmalaouen. Le capitaine et cinq matelots pĂ©rirent, le second et deux matelots furent sauvĂ©s[74]. Le le canot de pĂȘche Ătoile du Nord, de Douarnenez, fut lors d'une tempĂȘte renversĂ© par une lame dans l'anse de TrĂ©feuntec et quatre hommes de l'Ă©quipage se noyĂšrent, seul le patron rĂ©ussissant Ă se sauver, cramponnĂ© Ă son embarcation jetĂ©e sur la plage[75].
En 1876 Ă PlonĂ©vez-Porzay, les prĂȘtres s'emparent des bulletins de vote aux noms des candidats rĂ©publicains et les dĂ©chirent[76].
Une épidémie de choléra survint en 1886 dans le hameau de Tréfeuntec et se propagea dans les hameaux voisins, faisant en tout 15 malades dont 10 moururent. « L'ivrognerie et la malpropreté des maisons est signalée par le maire. La terre battue, qui sert de plancher aux maisons et de lieux d'ébats aux cochons, est le réceptacle de toutes sortes d'ordures croupissant dans la boue que transportent les sabots »[77].
Benjamin Girard décrit en 1889 Plonévez-Porzay comme étant une des plus riches communes de la région ; la population agglomérée dans son bourg est alors de 331 habitants pour une population totale de 3 032 habitants. La chapelle de Kerlaz a été récemment (en 1874) érigée en paroisse indépendante. Selon cet auteur, le grand pardon de Sainte-Anne-la-Palud attire alors chaque année, le dernier dimanche d'août, environ cent mille pÚlerins[78].
L'abbé Pouchous a rédigé en 1894 une "Monographie de la paroisse de Plounévez-Porzay" consultable sur un site Internet[2].
La Belle Ăpoque
En , il fallut enfoncer les portes de l'église paroissiale de Plonévez-Porzay et de la chapelle de sainte-Anne-la-Palud pour pouvoir procéder aux inventaires, « les portes ayant été enfoncées au milieu des cris de : « à bas les crocheteurs ! » et du tocsin »[79]. Une premiÚre tentative d'inventaire avait eu lieu en , mais avait échoué en raison de l'opposition du clergé, du conseil de fabrique et d'« un trÚs grand nombre d'hommes et de femmes représentant toutes les maisons chrétiennes de Plonévez-Porzay »[80].
Plonévez-Porzay est relié au réseau téléphonique à partir du [81].
En , Hippolyte Le Floch, maire de PlonĂ©vez-Porzay, refusa de procĂ©der Ă l'installation des institutrices laĂŻques nommĂ©es en remplacement des religieuses des Filles du Saint-Esprit en vertu de la loi sur les congrĂ©gations. « Le commissaire spĂ©cial de Quimper, assistĂ© de dix gendarmes, a fait procĂ©der, sur la requĂȘte de l'inspecteur primaire de ChĂąteaulin, Ă l'expulsion des SĆurs. Cette expulsion n'a d'ailleurs pas Ă©tĂ© sans provoquer quelques manifestations. Des hommes postĂ©s dans le clocher sonnĂšrent le tocsin, les partisans des SĆurs, au nombre de 350, criĂšrent : « Vivent les SĆurs ! » et on dut enfoncer les portes du couvent. Le commissaire de police mit alors la main sur l'Ă©paule de chacune des cinq SĆurs qui sortirent aprĂšs avoir lu une protestation. Le curĂ© de PlonĂ©vez-Porzay, aprĂšs avoir protestĂ© Ă son tour, prit la tĂȘte du cortĂšge qui se rendit Ă l'Ă©glise »[82].
La PremiĂšre Guerre mondiale
Le monument aux morts, Ćuvre de l'architecte Charles Chaussepied et Ă©difiĂ© en 1920, porte les noms de 100 soldats et marins morts pour la France pendant la PremiĂšre Guerre mondiale ; parmi eux Yves Gonidec, soldat du 19e rĂ©giment d'infanterie, tuĂ© Ă l'ennemi le Ă Maissin(Belgique), Jean-Marie Ovom et Yves Marchadour, tous deux marsouin au 2e rĂ©giment d'infanterie coloniale, tuĂ©s Ă l'ennemi le mĂȘme jour Ă Rossignol (Belgique) furent les trois premiers morts pour la France de la commune pendant cette guerre ; Thomas Le Bris, quartier-maĂźtre mĂ©canicien Ă bord du chalutier armĂ© Inkerman[83] dans le Lac SupĂ©rieur, fut le dernier, disparu lors du naufrage de ce bateau qui venait d'ĂȘtre construit au Canada, le , donc aprĂšs l'armistice. Deux autres marins avaient prĂ©cĂ©demment disparu en mer : Yves Poquet le lors du naufrage du croiseur cuirassĂ© LĂ©on Gambetta et Corentin Louboutin le lors du naufrage du cuirassĂ© Suffren; tous deux torpillĂ©s par des sous-marins allemand. La plupart des autres sont morts sur le sol français Ă l'exception de Nicolas Gonidec, mort en captivitĂ© en Allemagne[84].
- Le calvaire transformé en monument aux morts prÚs de l'église Saint-Milliau.
L'Entre-deux-guerres
Le , le monument aux morts de Plonévez-Porzay est inauguré par Charles Daniélou, alors commissaire à l'expansion française[85].
En 1929, une fraction du territoire de la commune est rattachée à Locronan et en 1932, Kerlaz, qui dépendait jusque-là administrativement de la commune de Plonévez-Porzay, devient une commune indépendante, la limite entre les deux communes étant constituée par le ruisseau de Douric-ar-Briant[86].
En 1930 les hĂȘtres de PlonĂ©vez-Porzay, sous l'ombrage desquels la tradition voulait que sainte Anne se soit reposĂ©e, furent vendus Ă un sabotier qui les abattit, ce qui fut qualifiĂ© de vandalisme inconcevable par certains comme AndrĂ© MĂ©vil[87].
En 1932 l'abbé Bossus, recteur de Plonévez-Porzay mit fin à un bal en bondissant dans l'arÚne et en crevant à coups de pied la grosse caisse de l'orchestre[88].
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts porte les noms de 8 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[84]. Parmi elles, le commandant de gendarmerie Joachim Clech, qui participa en Dordogne Ă la lutte contre l'occupant en fournissant des renseignements Ă la RĂ©sistance et en prĂ©venant des familles juives de leur arrestation imminente, fut arrĂȘtĂ© le , dĂ©portĂ© au camp de concentration de Buchenwald et mort le Ă Bergen-Belsen[89]. Joseph Nihouarn, matelot, est mort le lors du naufrage du contre torpilleur MaillĂ©-BrĂ©zĂ© dĂ©truit accidentellement par la chute d'une torpille dans le port de Greenock[90].
La rafle du 30 juin 1944
Le , Ă la suite d'actes de sabotages commis dans la rĂ©gion de Crozon, les Allemands bloquent toutes les routes accĂ©dant Ă Crozon et arrĂȘtent toutes les personnes qui se prĂ©sentent, qui sont conduites vers la mairie oĂč leurs papiers sont contrĂŽlĂ©s par un officier allemand. Si une centaine de personnes approximativement sont relĂąchĂ©es, 43 hommes sont alignĂ©s sur la place de lâĂglise (un homme s'Ă©chappe discrĂštement en se cachant dans l'Ă©glise) et 42 hommes sont conduits Ă la carriĂšre de Menez Gorre, puis convoyĂ©s en camions Ă la gare de Quimper. En cours de route, les Allemands procĂšdent Ă une seconde rafle Ă PlonĂ©vez-Porzay oĂč se dĂ©roulait un enterrement et 10 otages supplĂ©mentaires sont pris parmi l'assistance. Sans avoir Ă©tĂ© jugĂ©s, ces 52 hommes sont convoyĂ©s dans des wagons Ă bestiaux au camp de transit de Royallieu prĂšs de CompiĂšgne, mettant dix jours et onze nuits pour y parvenir, puis 50 d'entre eux[91] parviennent au camp de concentration de Neuengamme, puis dispersĂ©s dans divers kommandos du nord de l'Allemagne. 34 otages sur les 50 parvenus Ă Neuengamme survivent au dĂ©but de , mais beaucoup dĂ©cĂšdent pendant les mois de mars et avril 1945 victimes des marches forcĂ©es, de la faim, du typhus, des bombardements, etc., si bien que 18 otages seulement de la rafle du revinrent vivants en France entre le dĂ©but de mai et la fin de . La liste de tous les otages victimes de cette rafle du , ainsi que des tĂ©moignages et des renseignements supplĂ©mentaires, sont consultables sur un site Internet[92] et un monument Ă leur mĂ©moire se trouve prĂšs de la plage de Kervel Trezmalaouen[93]. Parmi elles 4 personnes (RenĂ© Bernard, Guillaume Guillou, Yves L'Helgoualch, Louis Ollivier) originaires de PlonĂ©vez-Porzay moururent en dĂ©portation, les 6 autres survĂ©curent[94].
L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale
Deux soldats (Yves Chapalain[95], Hervé Hénaff) originaires de la commune sont morts lors de la Guerre d'Indochine et deux (G. Le Gac, Yves Nédélec) pendant la Guerre d'Algérie[84].
Politique et administration
HĂ©raldique
Blason | ĂcartelĂ© : au premier d'azur Ă Sainte Anne prĂ©sentant un livre ouvert Ă Marie, le tout d'or, au deuxiĂšme de sinople aux trois Ă©pis de blĂ© d'or joints en pointe, au troisiĂšme de sinople Ă la bande d'argent chargĂ©e de trois mouchetures d'hermine de sable, posĂ©es dans le sens de la bande, au quatriĂšme d'azur Ă la mer dĂ©montĂ©e d'argent en fasce ; Ă la croix d'argent brochant sur l'Ă©cartelĂ©.
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Détails | Conception : Y.Clerc'h. Présenté sur le site officiel de la commune[96] |
Liste des maires
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[100]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[101].
En 2020, la commune comptait 1 787 habitants[Note 22], en diminution de 0,39 % par rapport Ă 2014 (FinistĂšre : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
L'Ă©conomie de la commune repose essentiellement sur l'agriculture, le tourisme, l'artisanat et une petite industrie. On y trouve Ă©galement tous les commerces et les services.
Langue bretonne
L'adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le .
Enseignement
Plonévez-Porzay dispose d'une école publique mixte et d'une école privée Sainte-Anne.
Vie associative
La vie associative est particuliÚrement diversifiée.
Associations sportives
Les sports sont particuliÚrement bien représentés :
- Badminton
- Basket ball
- Dojo du Porzay
- Racing Cast Porzay ( fusion du Football club du Porzay et de l'association sportive de Cast)
- Gymnastique de Plonévez-Porzay (Ass. de)
- Gymnastique féminine
- Moto club
- Tennis club
- Raquette du Porzay (Tennis de table)
- Volley ball
- Savate boxe française
Autres associations
- A.C.E. Associations catholique des enfants
- A.D.M.R. Aide Ă domicile
- A.F.R.
- A.P.E. Ăcole publique
- Anciens combattants
- A.P.E.L. Ăcole Ste Anne
- Ar Bugale Bihan
- Ass. La Clarté
- Ass. Ste Anne
- Belote
- BibliothĂšque
- Centre aéré
- Chorale du Porzay
- Club Couture du Porzay
- Comité Jumelage
- F.N.A.C.A.
- Mardi-loisirs
- Mémoire de Plonévez
- Moto-club
- O.G.E.C. Ăcole Ste-Anne
- Office de tourisme
- Poussettes et Cie
- Société de chasse
- SociĂ©tĂ© de pĂȘche
- Théùtre Glazik
- Vivre à Plonévez
ĂvĂ©nements
- En février :
- Le Bal des gras - Ar Bugale Bihan.
- En mars :
- Le loto de l'Ă©cole Sainte-Anne.
- En avril :
- La chasse Ă l'Ćuf - Ar Bugale Bihan (PĂąques).
- Jeu de l'intrus dans les vitrines « Association vivre à Plonévez ».
- En mai :
- Le petit pardon de La Clarté.
- Loto FCP.
- Salon de la maquette et du modélisme.
- En juin :
- OpĂ©ration fĂȘte des mĂšres : Roses dans les commerces « Association vivre Ă PlonĂ©vez ».
- En juillet :
- Le vide grenier.
- Feu d'artifice et animation « Association vivre à Plonévez ».
- Soirée moules - frites.
- Spectacle du centre aéré.
- Petit pardon de Sainte-Anne-la-Palud.
- Le don du sang.
- En août :
- Cochon grillé.
- Grand pardon de Sainte-Anne-la-Palud.
- En septembre :
- Forum des associations.
- Grand pardon de La Clarté.
- En octobre :
- Loto de la MAPA.
- Repas raclette.
- En novembre : Fest an o'ch (Comité de sauvegarde de la chapelle de la Clarté).
- En décembre :
- Téléthon.
- Marché de Noël.
- Tombola de Noël des commerçants.
LĂ©gendes
- Selon une lĂ©gende, collectĂ©e par Anatole Le Braz, sainte Anne mĂšre de la Vierge Marie serait originaire de PlonĂ©vez-Porzay. Anne aurait Ă©pousĂ© un seigneur armoricain et serait partie en JudĂ©e aprĂšs sa mort, oĂč elle se serait remariĂ©e. Il est dit aussi que JĂ©sus serait venu en Bretagne avec Pierre pour y recevoir la bĂ©nĂ©diction de sa grand-mĂšre avant d'ĂȘtre crucifiĂ©. Et qu'en enfonçant son bĂąton dans le sol, il aurait fait jaillir la fontaine. Anne serait morte Ă PlonĂ©vez-Porzay oĂč fut construite la premiĂšre chapelle Sainte-Anne-la-Palud (datant du XVIIe siĂšcle et aujourd'hui disparue).
- Une autre lĂ©gende raconte qu'Anne serait une dĂ©esse christianisĂ©e de la fertilitĂ©, mĂšre des dieux d'Irlande. La statue de sainte Anne, mĂšre de la Vierge, surplombe aujourd'hui une fontaine, situĂ©e prĂšs de la chapelle du mĂȘme nom, reconstruite au XIXe siĂšcle. Les pĂšlerins s'y retrouvent, un cierge Ă la main, le deuxiĂšme dimanche de CarĂȘme, le mardi de PĂąques, le dimanche aprĂšs l'Ascension, le 26 juillet et tous les dimanches du mois d'aoĂ»t (surtout le dernier). Boire de l'eau de la fontaine donnerait des forces et s'en recouvrir le cou et les manches prĂ©sagerait d'une grossesse. Aujourd'hui comme hier, faire des priĂšres Ă sainte Anne permet au couple de lever leur stĂ©rilitĂ©.
Monuments et sites
Monuments
- Le manoir de Moëllien (XVIIe siÚcle), passé aux mains de plusieurs familles (familles Kerret, puis Louis de Biré) en raison du mariage d'héritiÚres successives dans le courant du XIXe siÚcle, puis vendu en 1929 à la famille Le Corre, est transformé en hÎtel-restaurant de charme à partir de la décennie 1960.
- Vue d'ensemble.
- La façade.
- Cour intérieure.
- Le manoir de Roz Trefeuntec (deuxiÚme moitié du XXe siÚcle), construit par Jacques Le Guellec qui achÚte le domaine en 1971, à l'architecture moderne (son toit pointu évoque un clocher, une sculpture connue représenté six guerriers celtes), n'a jamais été habité, du moins légalement, en raison de conflits entre les héritiers. Il est depuis 2016 propriété du département du FinistÚre[104].
- Le manoir de Kergonnec.
- Le manoir de Keryar inscrit au titre des monuments historiques par arrĂȘtĂ© du [105] - [106].
- L'Ă©glise Saint-Milliau (XIXe siĂšcle).
- L'église paroissiale Saint-Milliau : vue extérieure d'ensemble.
- La chapelle de Sainte-Anne-la-Palud.
- La chapelle de Sainte-Anne-la-Palud (XIXe siĂšcle).
- La chapelle de La Clarté (XVIIe siÚcle).
- La chapelle Notre-Dame-de-la-Clarté : vue extérieure d'ensemble.
- La stÚle dédiée à Jean-Marie Le Bris évoque le souvenir d'un des premiers hommes volant au monde sur un engin plus lourd que l'air. Celle-ci se trouve à Tréfeuntec.
- StÚle à Jean-Marie Le Bris - Tréfeuntec.
- Brevet d'invention de Le Bris, 1857.
- Le Bris et son Albatros, photographié par Pépin fils, photographe Brestois, 1868.
- Réplique de la barque ailée du musée du Bourget.
Sites
- La Pointe de Tréfeuntec, fréquentée par les randonneurs et les parapentistes, offre une vue sur la Baie de Douarnenez, les falaises de la Presqu'ile de Crozon, Douarnenez.
Personnalités liées à la commune
- Famille de Lannion.
- Claude Le Coz, nĂ© le Ă PlonĂ©vez-Porzay, fut Ă©vĂȘque constitutionnel de Rennes, puis archevĂȘque de Besançon.
- Jean-Marie Le Bris, pionnier de l'aviation, il s'éleva dans les airs - à une date inconnue située entre 1858 et 1861 - en survolant dans sa "barque ailée" - tirée par un cheval au galop pour le décollage - la plage de Trefeuntec.
- Lucien Teisseire, coureur cycliste ayant vécu à Plonévez Porzay.
- Marie-Anne Le Minor, née Marie-Anne Cornic le à Plonévez-Porzay, mariée le à Plonévez-Porzay avec Louis Jacques Marie Le Minor, minotier, développa à partir de 1936 un artisanat d'habillage de poupées (certaines furent présentées à l'exposition universelle de Paris de 1937). AprÚs la Seconde guerre mondiale, elle développa une activité de broderie (coussins, napperons, gants, linge de table, chasubles, etc.) et de tapisserie (y compris des banniÚres de procession), s'inspirant d'artistes comme Pierre Toulhoat (par exemple pour la nappe Locmaria[107]), Mathurin Méheut, etc., devenant l'amie de Colette, Jean de La Varende et d'autres personnalités du monde littéraire. Elle est décédée en 1984. La "Maison Le Minor" existe toujours à Pont-l'Abbé[108].
- Pierre Guillou, né le à Plonévez-Porzay, résistant déporté mort en déportation, impliqué dans la Source K, opération de renseignements de la Résistance intérieure française. Un square Pierre-Guillou est inauguré en juin 2011 dans la commune[109] - [110].
- Yves LâHelgoualch, nĂ© le Ă Plonevez-Porzay (29. Il est dĂ©portĂ© de CompiĂšgne vers Neuengamme le . (Matricule 40726). Autres lieux de dĂ©portation : Bremen (BrĂȘme)-Osterort, Sandbostel oĂč il dĂ©cĂšde le avant le rapatriement[111].
- Martin Solveig, né en septembre 1976, compositeur et DJ français.
Jumelages
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[9].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les sergents féodés étaient des nobles chargés par le duc de Bretagne (puis par le roi de France à partir du XVIe) de certaines fonctions financiÚres locales.
- Personnes en Ăąge de communier.
- Jacques Le Guillou, baptisé le à Moulin Tréfentec en Plonévez-Porzay, décédé le à Goarbic en Plonévez-Porzay.
- Yves Kernaléguen, né le à Kerlaz, décédé le à Plonévez-Porzay.
- Jean Cornic, né le à Plonévez-Porzay, décédé le à Kervel en Plonévez-Porzay.
- Gilles Moreau, né le à Kervéau en Plonévez-Porzay, décédé le à Kervéau en Plonévez-Porzay.
- FidÚle Marie Halna du Fretay, né le à Brest, décédé le à Vieux Chùtel en Plonévez-Porzay.
- Jean-Mathieu Coffec, né le à Douarnenez, décédé le à Plonévez-Porzay.
- Sébastien Louboutin, né le à Ploéven, décédé le à Plomodiern.
- Sébastien Le Gac, né le à Lesvren en Plonévez-Porzay, décédé le à Lesvren en Plonévez-Porzay.
- Jean-Marie Le Floch, né le à Plonévez-Porzay, décédé le à Plonévez-Porzay.
- Hippolyte Le Floch, né le à Plonévez-Porzay, décédé le à Plonévez-Porzay.
- Corentin Le Breton, né le à Ploéven, décédé le à Kergoncily en Plonévez-Porzay.
- Hervé Le Floch, né le à Plonévez-Porzay, décédé le à Pouldavid-sur-Mer.
- Jean Le Roux, né le à Plonévez-Porzay, décédé le au bourg de Plonévez-Porzay.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
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- Charles Le Gac, né le à Lesvren en Plonévez-Porzay ; il fut vicaire à Ploaré, puis professeur au collÚge de Quimper ; il fut enfermé à la prison de Brest, puis au chùteau du Taureau avant de s'exiler en Allemagne ; il ne rentra en France qu'en 1814 et mourut en 1842 à Quimper
- Alain Le Floc'h, nĂ© le Ă PlonĂ©vez-Porzay ; il fut prĂȘtre Ă Crozon. Pendant la RĂ©volution, il dut se cacher, puis fut dĂ©portĂ© sur les pontons de Rochefort, avant de s'exiler en Espagne ; il fut par la suite vicaire Ă Elliant, puis recteur de Saint-Yvi et ensuite de Briec ; il mourut en 1831
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Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de l'Office de Tourisme de Plonévez-Porzay et de ses environs