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Lac Supérieur

Le lac SupĂ©rieur est le plus grand des Grands Lacs d’AmĂ©rique du Nord. Sa superficie (82 350 km2) en fait le plus vaste lac[2] d'eau douce au monde. Il est Ă  cheval entre les États-Unis et le Canada.

Lac Supérieur
Image illustrative de l’article Lac Supérieur
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada,

Drapeau des États-Unis États-Unis

Subdivision Michigan, Ontario, Wisconsin et Minnesota
Fait partie de Grands Lacs et frontière entre le Canada et les États-Unis
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 42′ N, 87° 30′ O
Type Lac d'eau douce
Superficie 82 350 km2
Longueur 563 km
Largeur 257 km
Altitude 183 m
Profondeur
· Maximale
· Moyenne

406 m
146,8 m
Volume 12 232 km3
Hydrographie
Bassin versant 207 200 km2
Alimentation Rivière Nipigon, Saint-Louis, Pigeon, Pic, White, Rivière Michipicoten, Kaministiquia
Émissaire(s) Rivière Sainte-Marie
Durée de rétention 191 ans[1]
ĂŽles
Île(s) principale(s) Isle Royale, îles des Apôtres
GĂ©olocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Lac Supérieur
GĂ©olocalisation sur la carte : Ontario
(Voir situation sur carte : Ontario)
Lac Supérieur
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Lac Supérieur

GĂ©ographie

Accumulation de glace en hiver, sur le littoral sud (Minnesota).

Le lac SupĂ©rieur s'Ă©tend sur 82 350 km2, partagĂ©e entre le Canada (28 750 km², ce qui le met au second rang des superficies lacustres canadiennes après le lac Huron) et les États-Unis (53 600 km²). Le lac SupĂ©rieur est plus vaste que la RĂ©publique tchèque ; ses longueurs et largeurs maximales sont respectivement de 563 km et 257 km. Sa profondeur moyenne est de 146,8 m et atteint un maximum de 406 m. Le lac SupĂ©rieur contient 12 232 km3 d’eau (12 232 milliards de mètres cubes - 10 % de l'eau douce libre de surface de la Terre) et compte 4 393 km de rivages, y compris ses Ă®les. La durĂ©e de rĂ©tention de 191 ans correspond Ă  un apport moyen de 2030 m3/s

Il baigne la province de l'Ontario (Canada) au nord, et les États du Minnesota, du Wisconsin et du Michigan (États-Unis) au sud. L’île la plus grande du lac est l'Isle Royale, rattachée au territoire de l’État du Michigan et désignée réserve internationale de la biosphère par l’UNESCO.

Hydrologie

Plus de 200 rivières dĂ©bouchent sur ce lac, dont la rivière Nipigon, la Saint-Louis, la Pigeon, la Pic, la White, la Michipicoten, et la Kaministiquia. Le lac se jette dans le lac Huron par la rivière Sainte-Marie. Le saut Sainte-Marie sur cette rivière nĂ©cessite les Ă©cluses du Sault, une partie de la voie maritime du Saint-Laurent, pour franchir la diffĂ©rence de 7,5 mètres entre les lacs SupĂ©rieur et Huron.

Province du Lac Supérieur

Le toponyme du lac SupĂ©rieur a Ă©tĂ© retenu Ă©galement pour dĂ©signer la Province gĂ©ologique du Lac SupĂ©rieur qui est une des provinces gĂ©ologiques du Bouclier canadien. Aussi dite la province du SupĂ©rieur, elle occupe une superficie de 2 000 000 km2, et sa crĂ©ation remonte Ă  l'ArchĂ©en supĂ©rieur (ou NĂ©oarchĂ©en) (de 2,5 Ă  2,8 milliards d'annĂ©es)[3].

La province du Supérieur coiffe la rive nord du lac Supérieur, et occupe la majeure partie de la surface de l'Ontario ; elle s'étend vers l'est sur une large partie du Québec et vers l'ouest sur une portion du Manitoba. Les provinces géologiques qui lui sont adjacentes sont à l'ouest la Plate-forme de l'Intérieur, au nord la province de Churchill et la plate-forme de la baie d'Hudson, au nord-est de nouveau la province de Churchill, au sud-est la province de Grenville, et au sud la province du Sud[4].

Histoire et populations

À l’origine, les habitants de la région du lac Supérieur étaient les Amérindiens Ojibwé (Anishinabe). Jean Nicolet fut le premier Européen à voir ce lac[5] lors de son voyage de 1621-1623[6].

Son étymologie a pour origine des explorateurs français relatant son altitude plus élevée par rapport à tous les autres Grands Lacs.

Plusieurs villes importantes se trouvent sur les abords du lac, notamment Duluth (Minnesota), Thunder Bay (Ontario), Marquette (Michigan), Sault-Sainte-Marie (Ontario) et Sault Ste. Marie (Michigan).

Les terres qui l’entourent en Ontario, au Minnesota, au Wisconsin et au Michigan présentent d’importantes ressources minières dont le cuivre, le fer, l’argent, l’or et le nickel. Leur exploitation a été source de diverses pollutions. Plusieurs villes se sont développées grâce à une activité minière actuelle ou passée. Le lac lui-même reste une voie importante du transport de minerai de fer.

Le , deux chalutiers armés français de la classe Navarin, construits à Fort William en Ontario, l’Inkerman et le Cerisoles, disparaissent sans laisser de trace, victimes de la tempête qui sévissait ce jour-là, dans la traversée du Lac Supérieur alors qu'ils étaient en chemin pour rejoindre la France.

Tourisme

Le phare de l'île de Granite Island.

La région, avec un habitat dispersé autour du lac, attire les touristes par ses côtes et paysages austères ; l'exploitation de ce phénomène représente, aujourd'hui, un secteur important de son économie.

Plusieurs lieux pittoresques se trouvent aux abords du lac, dont :

Notes et références

  1. En comparaison, la période de rétention du lac Érié s'étend sur 2,6 années, période au moins deux fois plus courte que celle du lac Ontario (6 ans) et très en deçà des 22 ans du lac Huron, des 99 ans du lac Michigan et des 191 ans du lac Supérieur, permettant au lac Érié de renouveler relativement plus rapidement son volume d'eau. Ceci lui confère un net avantage dans sa lutte contre les contaminants.
  2. Le lac BaĂŻkal en SibĂ©rie est plus volumineux : 23 600 km3 d'eau, suivi par le lac Tanganyika en Afrique ; la mer Caspienne est plus vaste mais est salĂ©e.
  3. Hocq, Michel, coord. (1994). Géologie du Québec. Québec : Publications du Québec. p. 3.
  4. http://atlas.nrcan.gc.ca/site/francais/maps/geology.html%7CAtlas du Canada, Géologie et géosciences, carte des Provinces géologiques, 2012.
  5. Serge Bouchard et Marie-Christine Lévesque, Ils ont couru l'Amérique : De remarquables oubliés, tome 2, Lux Éditeur, , 420 p. (ISBN 978-2-89596-161-1), p.44.
  6. « Biographie – BRÛLÉ, ÉTIENNE – Volume I (1000-1700) », sur Dictionnaire biographique du Canada, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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