Argol (FinistĂšre)
Argol [aÊgÉl] est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement du FinistĂšre en rĂ©gion Bretagne, Ă l'entrĂ©e de la presqu'Ăźle de Crozon.
Argol | |||||
Vue depuis la place du village sur l'enclos paroissial d'Argol. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | FinistĂšre | ||||
Arrondissement | ChĂąteaulin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Presqu'ßle de Crozon-Aulne maritime | ||||
Maire Mandat |
Henri Le Pape 2020-2026 |
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Code postal | 29560 | ||||
Code commune | 29001 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Argoliens | ||||
Population municipale |
998 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 31 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 14âČ 47âł nord, 4° 18âČ 55âł ouest | ||||
Altitude | 96 m Min. 0 m Max. 191 m |
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Superficie | 31,73 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Aire d'attraction | Crozon (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Crozon | ||||
LĂ©gislatives | SixiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : FinistĂšre
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | argol.fr | ||||
GĂ©ographie
Argol fait partie du Parc naturel régional d'Armorique.
Les trois façades littorales d'Argol
S'Ă©tendant sur 3 320 hectares, la commune d'Argol dispose de trois façades littorales : l'une Ă l'est donne sur la rive gauche de l'Aulne maritime et comprend notamment la partie sud de la forĂȘt domaniale de LandĂ©vennec, le pont de TĂ©rĂ©nez et l'anse de Moulin Mer ; une seconde au nord au niveau d'une enclave de la commune d'Argol qui se trouve entre les finages des communes de LandĂ©vennec et de Crozon donne sur la rade de Brest au niveau des hameaux de Lomergat et Quillien ; la troisiĂšme au sud donne, pour une faible longueur, sur la baie de Douarnenez entre la grĂšve de Porslous et la pointe de Keric.
Le terroir de la commune prĂ©sente la particularitĂ© d'ĂȘtre scindĂ© en deux parties sĂ©parĂ©es par Telgruc-sur-Mer.
Le littoral de la rive gauche de l'Aulne maritime est trĂšs pentu (le dĂ©nivelĂ© atteint une soixantaine de mĂštres) et boisĂ© (deux morceaux de la forĂȘt domaniale de LandĂ©vennec se situent Ă ses deux extrĂ©mitĂ©s) et dans le dĂ©tail trĂšs festonnĂ© en raison des anses formĂ©es par plusieurs petits affluents (celle du Ster ar Pont Men forme la limite communale avec TrĂ©garvan ; anse de Ster Vihan, anse de Ster ar C'Haro, anse de Moulin Mer qui forme la limite avec la commune de LandĂ©vennec). Ce littoral est peu accessible en raison des pentes, sauf entre la pointe de Pen Butun et l'anse de Moulin Mer oĂč le GR 34 suit la rive gauche de l'Aulne maritime, et inhabitĂ©. Le pont de TĂ©rĂ©nez donne par contre des points de vue remarquables sur la ria de l'Aulne.
- Les arches subsistantes, formant belvédÚre sur la rive gauche de l'Aulne maritime, de l'ancien pont de Térénez (1951).
- Landévennec et Argol : l'anse de Moulin Mer (anse annexe de l'Aulne maritime) à marée basse.
- Landévennec et Argol : l'anse de Moulin Mer (anse annexe de l'Aulne maritime).
La façade littorale de l'enclave d'Argol est constituĂ©e d'une falaise en pente assez forte (le plateau est vers 60 mĂštres d'altitude) et boisĂ©es, longĂ©e par une grĂšve de galets et est aussi peu accessible (sauf Ă sa limite est, au niveau de l'anse et de l'Ă©tang du Loc'h, qu'Argol partage avec la commune de LandĂ©vennec ; le seul autre accĂšs routier est celui de Lomergat) ; mĂȘme le tracĂ© du GR 34 s'Ă©carte du littoral pour emprunter un itinĂ©raire restant sur le plateau ; la grĂšve, caillouteuse, est accessible Ă marĂ©e basse. Les falaises de cette enclave sont, entre Lomergat et le Loc'h, constituĂ©es de roches plissĂ©es Ă la verticale. Ce littoral est inhabitĂ©.
- La grĂšve et les falaises de l'enclave d'Argol : vue vers l'ouest depuis les environs de la route de Lomergat qui en permet l'accĂšs.
- Falaises de l'enclave d'Argol : roches redressées à la verticale 1.
- Falaises de l'enclave d'Argol : roches redressées à la verticale 2.
- Falaises de l'enclave d'Argol : roches redressées à la verticale 3.
- Falaises de l'enclave d'Argol : roches redressées à la verticale 4.
- Falaises de l'enclave d'Argol : roches redressées à la verticale 5.
- Falaises de l'enclave d'Argol : roches redressées à la verticale 6.
La façade littorale du sud de la commune, donnant sur la baie de Douarnenez, est peu Ă©tendue, allant de la plage de CamĂ©ros (situĂ©e en Saint-Nic) Ă l'est Ă l'anse de Porslous Ă l'ouest, qui forme la limite avec Telgruc-sur-Mer et contient notamment la pointe de Keric. Ce littoral est formĂ© de falaises moins Ă©levĂ©es, d'une bonne vingtaine de mĂštres d'altitude, mais trĂšs dĂ©coupĂ©es dans le dĂ©tail ; quelques grĂšves peu accessibles Ă©mergent Ă marĂ©e basse. Ce littoral est lui aussi inhabitĂ©, sauf au niveau de la petite partie de la plage de CamĂ©ros qui appartient Ă la commune oĂč un port sommaire et un centre de vacances du comitĂ© central d'entreprise de la SNCF ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©s.
- La pointe de Keric, site naturel protégé, propriété du Conservatoire du littoral.
- Le littoral d'Argol donnant sur la Baie de Douarnenez entre la grĂšve de Porslous et la Pointe de Keric. Ă l'arriĂšre-plan la plage de Pentrez Ă Saint-Nic.
- Falaises prĂšs de la pointe de Keric.
- Falaises et grĂšve difficilement accessible prĂšs de la pointe de Keric.
- L'anse de Keric.
- Pointe annexe située entre l'anse de Keric et la grÚve de Porslous vue depuis la pointe de Keric.
- Parapente sur le site de Cameros Ă l'ouest de la plage de Pentrez (Ă Saint-Nic) ; Ă l'arriĂšre-plan la pointe de Keric.
Hydrographie
Outre un tronçon de la rive gauche de l'Aulne maritime, le finage d'Argol est traversĂ© d'est en ouest par le fleuve cĂŽtier Aber, lequel a sa source au pied du MĂ©nez Hom dans la forĂȘt communale d'Argol Ă 145 mĂštres d'altitude, passe au nord du bourg et quitte le territoire communal prĂšs du moulin de Kerloc'h (en Telgruc-sur-Mer) : il est alors Ă une quarantaine de mĂštres d'altitude. Sa vallĂ©e large et encaissĂ©e semble surdimensionnĂ©e par rapport au modeste cours d'eau qui y coule : cette vallĂ©e correspondrait Ă un trĂšs ancien cours de l'Aulne avant que ce fleuve cĂŽtier ne se jette dans la rade de Brest[1].
Quelques minuscules fleuves cĂŽtiers Ă©chancrent le plateau : au sud, le ruisseau de CamĂ©ros forme limite avec la commune de Saint-Nic et celui qui se jette Ă Porslous limite avec celle de Telgruc-sur-Mer ; au nord-est, le ruisseau du Folgoat se jette dans l'anse de Moulin Mer et forme limite avec la commune de LandĂ©vennec (les versants de sa vallĂ©e sont occupĂ©s dans sa partie aval par une partie de la forĂȘt domaniale de LandĂ©vennec) ; l'enclave d'Argol est limitĂ©e au sud-est par le ruisseau du Loc'h, qui la sĂ©pare aussi de la commune de LandĂ©vennec. La partie nord-est de la commune est aussi Ă©chancrĂ©e par les vallĂ©es des petits affluents de rive gauche de l'Aulne maritime.
L'intérieur de la commune
Malgré ses trois façades littorales et à cause de leur relief trÚs pentu ne permettant pratiquement pas d'activités humaines, Argol est essentiellement une commune rurale, qui tourne le dos à la mer : le bourg, situé vers 70 mÚtres d'altitude, est en plein milieu du finage communal, à relative équidistance des trois façades littorales, au sud de la vallée de l'Aber.
Le relief de l'intĂ©rieur de la commune est trĂšs bosselĂ© : au sud-est les contreforts ouest du MĂ©nez Hom, dont le sommet se trouve dans la commune de DinĂ©ault et dont la commune est aussi sĂ©parĂ©e par la partie sud de celle de TrĂ©garvan, montent jusqu'Ă 190 mĂštres d'altitude environ : exposĂ©e aux vents humides venant de l'Atlantique, cette partie de la commune est inhabitĂ©e, couverte de bois, y compris la forĂȘt communale d'Argol, et de landes et sans activitĂ© agricole.
Le reste de la commune, trÚs vallonné, est formé de lambeaux de plateau situés souvent vers 100 ou 110 mÚtres d'altitude et propices aux activités agricoles, mais avec une friche sociale de plus en plus accentuée par endroits en raison de l'exode rural. L'habitat rural est dispersé en nombreux écarts formés de hameaux et fermes isolées. C'est le cas également de l'enclave d'Argol, séparée du reste de la commune par des territoires appartenant aux communes de Telgruc-sur-Mer et Landévennec, dont le lambeau de plateau est occupé par 4 écarts, dont ceux de Quilien et Lomergat, ayant conservé une activité agricole.
GĂ©ologie
Deux des vingt-sept sites de la rĂ©serve naturelle rĂ©gionale des sites d'intĂ©rĂȘt gĂ©ologique de la presqu'Ăźle de Crozon sont situĂ©s Ă Argol : le BriovĂ©rien plissĂ© : falaises avec superposition de plis droits synschisteux (hercyniens) Ă des plis couchĂ©s de gĂ©nĂ©rations plus anciennes situĂ© Ă Keric Bihan, et l'Ă©boulis litĂ© de versant pĂ©riglaciaire de Quillien ; un troisiĂšme est Ă cheval sur les communes d'Argol et LandĂ©vennec : le poulier en chicane ou en vis-Ă -vis du Loc'h.
- « Moulage en flûte » dans des roches datant du Briovérien prÚs de la pointe de Keric.
« Des couches d'hĂ©matite brune et rouge se montrent au milieu des terrains silurien et surtout dĂ©vonien, notamment dans les communes de LandĂ©vennec, Argol, TrĂ©garvan, DinĂ©ault, RosnoĂ«n ; quelques-unes peuvent ĂȘtre suivies sur plusieurs kilomĂštres. L'Ă©paisseur, quelquefois trĂšs grande, est trĂšs variable, comme la qualitĂ© du minerai, qui passe graduellement de l'hĂ©matite brune fibreuse la plus riche au grĂšs simplement colorĂ©. On trouve les traces d'anciennes exploitations en une foule de points, ainsi que des scories anciennes, mais on n'a pas conservĂ© le souvenir de ces travaux trĂšs anciens »[2].
Pendant l'Entre-deux-guerres, la « Société Normande des Mines » fit une demande de concession et d'exploitation de minerai de fer sur une superficie de 4 561 hectares sur le territoire des communes de Lanvéoc, Crozon, Telgruc, Argol et Landévennec, mais cette demande fut rejetée par un décret daté du [3].
Les falaises schisteuses de Lomergat, dans l'enclave d'Argol, présentent par endroits des plis redressés à la verticale[4].
Habitat
Le bourg est d'importance modeste : en 1889 il n'avait que 76 habitants pour une population communale totale de 1 357 habitants[5]. ĂloignĂ© des grands centres urbains, le bourg n'a connu qu'une modeste pĂ©riurbanisation avec la crĂ©ation de quelques lotissements Ă sa pĂ©riphĂ©rie ; le reste de la commune a Ă©chappĂ© Ă la pĂ©riurbanisation, y compris ses façades littorales.
Transports
Le bourg d'Argol est à l'écart des principales voies de circulation, desservi seulement par deux modestes routes départementales, la D 60 et la D 163. Le territoire de la commune est toutefois traversé par les deux axes routiers principaux desservant la presqu'ßle de Crozon : au nord la D 791 (ancienne route nationale 791) qui vient du Faou, et traverse l'Aulne grùce au pont de Térénez (situé sur le territoire de la commune d'Argol) et au sud la D 887 (ancienne route nationale 787) venant de Chùteaulin, ces deux routes convergeant vers Tal ar Groas et desservant plus à l'ouest Crozon et Morgat.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[10] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[11] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « LanvĂ©oc », sur la commune de LanvĂ©oc, mise en service en 1948[12] et qui se trouve Ă 12 km Ă vol d'oiseau[13] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[14], Ă 11,8 °C pour 1981-2010[15], puis Ă 12,2 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Argol est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [17] - [18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Crozon, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20] - [21].
La commune, bordĂ©e par la mer d'Iroise, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[23] - [24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (69,3 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (71,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (39,3 %), terres arables (28,6 %), forĂȘts (18,5 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (10,4 %), zones urbanisĂ©es (1,4 %), prairies (1,4 %), zones humides cĂŽtiĂšres (0,2 %), eaux maritimes (0,2 %)[25].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer l'Ă©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[26].
Toponymie
Archol et Arcol au XIe siĂšcle.
Le nom d'Argol serait lié à la submersion de la ville d'Ys. Ar Goll signifierait « en perdition », mais cette hypothÚse reste trÚs incertaine.
Il existe une autre version sur la signification du mot Argol : ce nom pourrait ĂȘtre un composĂ© formĂ© avec le vieux breton Koll, ar gollenn, « coudrier », gaulois *collos[27], gallois et irlandais coll et le prĂ©fixe ar (prĂšs de)[28].
Prononciation du nom de la commune en langue bretonne :
Histoire
Préhistoire
René-François Le Men (1824-1880), archiviste du FinistÚre, mentionne à Argol de nombreux « monuments celtiques » (en fait des menhirs et des dolmens) dans le Bulletin archéologique du FinistÚre qui ont pour la plupart disparu depuis[29].
Le docteur Vourch dĂ©crit les tombelles (tombe formĂ©e par une Ă©minence de terre, un petit tumulus) et enceintes qu'il trouva en 1935 sur les pentes sud-ouest du MĂ©nez Hom Ă l'est du bourg d'Argol, sur le versant nord de la chaĂźne dite des Trois Canards : plusieurs centaines de tombelles, certaines isolĂ©es, dissimulĂ©es dans les bruyĂšres et les landes, la plupart regroupĂ©es en six Ăźlots, et des enceintes « situĂ©es sur le territoire de la commune de TrĂ©garvan, dans l'angle ouest formĂ© par la jonction des trois communes de TrĂ©garvan, Argol et Saint-Nic. (...) Elles sont de forme rectangulaire ». Sur le versant sud de la mĂȘme chaĂźne des Trois Canards, il vit 8 dolmens ou menhirs, « sans compter ceux qui, indiquĂ©s par Flagelle, ont disparu depuis »[30].
Selon Benjamin Girard, dont le témoignage date de 1889, « Au village du Merdy, dans un vallon marécageux, on voit une enceinte carrée de 60 mÚtres de cÎté, défendue par un double retranchement et par une double douve ; à l'intérieur une éminence factice, de forme rectangulaire, paraßt avoir servi de base à une tour fortifiée. On trouve sur le territoire d'Argol plusieurs menhirs et un grand nombre de dolmens, dont quelques-uns ont été renversés »[5].
Les dolmens étaient traditionnellement dénommés « liaven » à Argol et Trégarvan[31]. Un alignement de menhirs dit « Tombeau du serpent » est signalé dans la commune à la fin du XIXe siÚcle[32].
Antiquité
Lors de l'invasion romaine « ce pays (...) avait dû à sa position retirée de rester le dernier refuge des druides, ennemis acharnés de la domination étrangÚre. Dans leurs derniÚres révoltes ils y concentrÚrent leurs forces, et l'histoire raconte que les derniers rebelles furent écrasés (...) dans les montagnes d'Argol »[33].
Une voie romaine venant de Rosnoën et, en empruntant un passage de l'Aulne prÚs de Térénez, passait par le sud de la chapelle du Folgoat en Landévennec, les moulins à vent de Cornily et de Sénéchal [disparus depuis], le nord d'Argol [empruntant le tracé de l'actuelle D 791] et Tal-ar-Groas [en Crozon], se dirigeant vers la pointe de Dinan[34].
Des restes d'un four à chaux et de quais d'embarquement (des amoncellements de briques) datant de l'époque gallo-romaine ont été trouvés prÚs de Treuzeulom dans l'Anse de Ster Vihan sur la rive gauche de l'Aulne maritime[35].
Histoire religieuse
Selon Arthur de La Borderie, citant le cartulaire de LandĂ©vennec, c'est le roi Gradlon qui, vers le VIe siĂšcle, aurait donnĂ© Ă saint GuĂ©nolĂ© les plous de Telgruc et d'Argol avec la trĂšve de Carvan (aujourd'hui TrĂ©garvan) dĂ©pendant de cette derniĂšre[36]. Selon un rĂ©cit lĂ©gendaire le roi Gradlon, Ă la tĂȘte de Bretons convertis au christianisme, aurait vaincu des prĂȘtres paĂŻens (druides) rĂ©voltĂ©s (en raison de la destruction de leur temple situĂ© au MĂ©nez Hom) auprĂšs d'Argol[37].
En fait le fief abbatial de LandĂ©vennec, qui comprenait le territoire de LandĂ©vennec, Argol, TrĂ©garvan et une partie de Telgruc, remontait non au roi Gradlon, comme les moines du XIe siĂšcle l'Ă©crivirent dans leurs chartes apocryphes, mais au fondateur de l'abbaye, saint GuĂ©nolĂ©, qui l'avait formĂ© dĂšs les premiers temps de l'Ă©migration bretonne (VeâââVIe siĂšcles) en s'en appropriant le sol par le dĂ©frichement et la culture[38].
Argol serait une paroisse de l'Armorique primitive qui aurait englobé Landévennec, Telgruc et Trégarvan[29].
Jusqu'Ă la fin du XIe siĂšcle, dĂ©but du XIIe, les religieux exerçaient un ministĂšre actif dans toute la rĂ©gion. Ă la rĂ©forme de GrĂ©goire VII, l'Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille va prĂ©dominer. C'est ainsi que l'abbĂ© de LandĂ©vennec revendique le titre de recteur primitif de toutes les paroisses oĂč ses moines exerçaient auparavant le ministĂšre pastoral. Il fut nommĂ© recteur primitif d'Argol, Telgruc, Edern, DinĂ©ault, ChĂąteaulin et Crozon jusqu'en 1363, date Ă laquelle cette paroisse passa sous l'autoritĂ© d'un duc de Rohan qui la remit Ă l'Ă©vĂȘque de Cornouaille.
Population au Moyen Ăge
Le servage proprement dit disparait de Bretagne dÚs le XIe siÚcle. Les roturiers jouissent de la liberté personnelle et ne doivent à leur seigneur que certaines redevances ou services.
AprĂšs l'expulsion des Normands, les habitants d'Argol et de la presqu'Ăźle souffrent des incursions des pirates anglais.
Au dĂ©but de la guerre de Cent Ans, des Ă©pidĂ©mies dĂ©solent le pays. La plus redoutable fut la peste noire en 1347. D'aprĂšs une vieille tradition, lors d'une Ă©pidĂ©mie, les habitants de ce quartier durement frappĂ©s furent visitĂ©s et soignĂ©s par les prĂȘtres. Les paroissiens d'Argol dĂ©cidĂšrent leur rattachement Ă la paroisse de LandĂ©vennec.
Selon un document de 1498, une Ă©cole existait alors Ă Argol[39].
Aux XVe et XVIe siÚcles, Argol jouit d'une certaine aisance. Les nombreux édifices en témoignent. La réformation de la noblesse de 1536, cite comme seigneur de Lestrémenez, la famille de Kerbain[40]. Les cultures sont abondantes : orge, blé, avoine, seigle et chanvre.
Les guerres de la Ligue vinrent troubler ce bien-ĂȘtre. En 1593, les troupes de SourdĂ©ac saccagent les Ă©difices et les cultures. En 1594, les ligueurs brisent la croix du cimetiĂšre. En 1595, la disette s'installe et en 1597, c'est la famine. Puis, de 1605 Ă 1606, Argol subit une invasion de loups.
Les manoirs d'Argol au Moyen Ăge
Jean-Baptiste OgĂ©e indique qu'« en 1417 [Argol] renfermait les maisons nobles suivantes : le manoir de Landeguer, Ă l'abbĂ© de Saint-GuĂ©nolĂ© ; le manoir de Toucelin, Ă HervĂ© du ChĂątel ; le manoir de Maros, le manoir de Guduon, le manoir de LestrĂ©mĂ©nez et le manoir de Leszrqd »[41]. HervĂ© Le Men est le seul noble d'Argol prĂ©sent Ă la montre de l'Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille tenue Ă Carhaix en septembre 1481.
La famille de Kerpaën, seigneur dudit lieu dans la paroisse de Plogonnec, était aussi seigneur de Lestréménez en Argol ; présente aux réformations et montres entre 1426 et 1562, elle fut reconnue d'ancienne extraction chevaleresque en 1669[42].
Ăpoque moderne
Horeleou, d'Argol, et Maurice Steffan, de Telgruc, furent les deux seuls habitants de la presqu'ßle de Crozon exceptés, en raison de la gravité de leurs agissements, de l'amnistie du qui scella la fin de la Révolte des Bonnets rouges de 1675.
Argol au XVIIIe siĂšcle
En 1758, la « maladie de Brest »[43] (le typhus) « causa des ravages effrayants dans les paroisses de Crozon, Argol, Roscanvel et Camaret. L'intendant est forcĂ© de rappeler les chirurgiens qu'il y avait envoyĂ©s, car personne ne les Ă©coute. â(...) Ils [les malades] ne veulent prendre d'autres remĂšdes que ceux que leurs recteurs leur distribuent, et pourvu qu'ils aient avec cela du vin, ils sont contents â[44].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse d'Argol de fournir 20 hommes et de payer 131 livres pour « la dépense annuelle de la garde-cÎte de Bretagne »[45].
La paroisse d'Argol Ă©tait paisible. La petite bourgeoisie exerçait des professions libĂ©rales : notaires, juges⊠Les paysans vivaient modestement. Les principales cultures se composaient de cĂ©rĂ©ales : froment, orge, avoine. La pomme de terre, d'apparition rĂ©cente, semblait d'un bon rapport. L'Ă©levage comptait des vaches et des bĆufs. L'industrie de tissage Ă©tait en dĂ©clin. La meunerie avait progressĂ© Ă la fin du XVIIIe siĂšcle, approvisionnant la Marine.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Argol en 1778 :
« Argol, situĂ©e entre des montagnes ; Ă 7 lieues au nord-nord-ouest de Quimper, son Ă©vĂȘchĂ© ; Ă 41 lieues trois quarts de Rennes ; et Ă 2 lieues un tiers du Faou, sa subdĂ©lĂ©gation. On y compte 1 050 communiants[Note 7], y compris ceux de TrĂ©garvan, sa trĂšve. Elle ressortit Ă ChĂąteaulin et la cure est prĂ©sentĂ©e par l'abbĂ© de LandĂ©vennec. Ce territoire, couvert de montagnes serrĂ©es les unes contre les autres et plein de landes, ne contient que des terres stĂ©riles, si vous exceptez quelques-unes situĂ©es au nord et Ă l'est, qui produisent du froment et autres grains[41]. »
Pendant la Révolution française
En 1790, Argol devient canton du district de Chùteaulin avec les communes de Trégarvan, Landévennec et Telgruc. Il est supprimé en 1802 et uni à celui de Crozon. Par la loi du est créée la commune d' « Argol, qui conservera son ancien territoire, et Trégarvan sa trÚve, auquel Landévennec est réunie comme succursale »[46].
Jacques Quiniquidec, originaire de RosnoĂ«n, nommĂ© recteur d'Argol en 1787, fut emprisonnĂ© au chĂąteau de Brest, puis dĂ©portĂ© en Espagne en aoĂ»t 1792. Il fut par la suite recteur de Saint-Segal oĂč il mourut le [29].
Jusqu'en 1853 et probablement plus tard, Argol conservera une perception dont dépend Trégarvan, Landévennec, Telgruc, Saint-Nic et Plomodiern. Jusqu'en 1887, l'unique bureau de poste de la presqu'ßle de Crozon était au bourg d'Argol. Puis il fut transféré à Crozon.
Le début du XIXe siÚcle
Nicolas Moreau, nĂ© en 1764 Ă DinĂ©ault, prĂȘtre insermentĂ© qui fut dĂ©portĂ© Ă l'Ăźle d'Aix en 1794, fut recteur d'Argol entre 1802 et 1814 (avant sa nomination, Argol fut sans recteur pendant 10 ans)[29], avant de devenir recteur de Coray oĂč il mourut le [47].
Les missions bretonnes sont rétablies en 1808. En 1829, une pétition émane de la municipalité et des principaux chefs de familles pour le maintien dans la commune d'Argol du quartier de Lomergat qu'il était question de rattacher à Telgruc ou à Landévennec.
Une Ă©pidĂ©mie de dysenterie sĂ©vit en 1826 Ă Saint-Nic, Telgruc et Argol. « La maladie a sĂ©vi surtout aux lieux les plus humides, et dans ceux qui Ă©taient infectĂ©s par le voisinage du fumier et de dĂ©bris vĂ©gĂ©taux en putrĂ©faction. La maladie s'est dĂ©veloppĂ©e Ă une Ă©poque oĂč des pluies continuelles venaient de succĂ©der Ă une tempĂ©rature trĂšs chaude. Elle consistait en une dysenterie qui attaquait surtout les vieillards et les enfants ; elle se compliqua souvent chez ces derniers d'une rougeole de mauvaise nature. Elle fut grave, car dans un village sur une population de 120 individus, 23 pĂ©rirent en un mois et en gĂ©nĂ©ral ma mortalitĂ© fut, dans les deux derniers mois de la maladie, double de ce qu'elle avait Ă©tĂ© dans toute l'annĂ©e qui avait prĂ©cĂ©dĂ© »[48]. Au cours du XIXe siĂšcle, Argol connaĂźt Ă nouveau une pĂ©riode d'Ă©pidĂ©mies meurtriĂšres : le cholĂ©ra en 1836 (57 morts), la variole en 1856 (53 morts), la typhoĂŻde en 1860 (69 morts).
En 1831 le sous-préfet de Chùteaulin demande le renvoi du desservant d'Argol, Olivier Cantinat[Note 8] qu'il décrit comme un homme « violent qui a souvent maltraité des individus de sa commune, insulte publiquement les uns, extorque de l'argent aux autres au lit de la mort ». De plus il s'était longtemps opposé à ce qu'on hissùt le drapeau tricolore au clocher de l'église paroissiale[49].
Argol vers le milieu du XIXe siĂšcle
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Argol en 1843 :
« Argol, commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom, moins sa trÚve Trégarvan, et aujourd'hui succursale ; bureau de poste. (...) Principaux villages : Loumergat, Quilien, Kerguélen, le Rhun, le Liorzou, Maros, Kerfranc, Coat-Carrec, Kerivin, Poulloudour. Superficie totale 3 168 hectares dont (...) terres labourables 742 ha, prés et pùturages 62 ha, bois 278 ha, landes et incultes 1 984 ha (...). Moulins : 13. Chapelle de la Trinité. La montagne d'Argol, qui est l'une des branches du Mené, s'étend dans toute la partie sud de la commune. Plusieurs points de cette montagne sont désignés comme ayant servi jadis de temple aux druides [en fait monuments mégalithiques]. La route de Quimper à Lanvau [Lanvéoc] traverse la commune du sud au nord. Géologie : toute la commune repose sur grÚs. On parle le breton[50] »
La guerre de 1870
Un arrĂȘtĂ© du sous-prĂ©fet de ChĂąteaulin, le 27 aoĂ»t 1870, prescrit d'Ă©tablir dans toutes les communes une garde sĂ©dentaire. Les officiers seront nommĂ©s par les citoyens. Lorsque celle-ci sera organisĂ©e, on distribuera des fusils aux hommes, on fixera les localitĂ©s et des heures d'exercices obligatoires. Argol eut sa garde. Quelques-unes des paroisses furent mobilisĂ©es et rejoignirent le camp de Conlie dans la Sarthe. Quatre prĂȘtres de Quimper y furent nommĂ©s aumĂŽniers. Il ne semble pas qu'il y ait eu beaucoup de victimes dans la commune pendant l'annĂ©e terrible.
Les orphelins de l'Assistance publique Ă©taient au XIXe siĂšcle et dans les premiĂšres dĂ©cennies du XXe siĂšcle nombreux Ă ĂȘtre Ă©levĂ©s dans les communes de Telgruc, Argol, Saint-Nic, etc[51]...
La fin du XIXe siĂšcle
Le ministre des cultes suspendit Ă partir du le traitement[Note 9] des desservants d'Argol et de TrĂ©garvan, ainsi que ceux d'autres prĂȘtres du diocĂšse, « qui avaient pris une part active Ă la lutte Ă©lectorale et qui, dans l'exercice de leurs fonctions, avaient recommandĂ© aux Ă©lecteurs de voter pour les candidats rĂ©actionnaires »[52].
Le Dagorn, curé de Landévennec, qui se trouvait alors à Argol en compagnie du vicaire de cette paroisse, l'abbé Pailler, fut l'objet d'une tentative d'assassinat de la part d'un ivrogne du lieu qui tira sur lui plusieurs balles, mais il survécut à ses blessures[53].
Le XXe siĂšcle
L'abandon du costume local s'est produit assez rapidement. Il en est de mĂȘme des coutumes anciennes qui donnaient Ă chacune des paroisses un visage particulier.
La Belle Ăpoque
Le , un service d'automobile commença à fonctionner entre Chùteaulin et Crozon : « le départ de Crozon a lieu le matin vers sept heures et le retour de Chùteaulin vers cinq heures du soir. Le trajet est effectué en moins de deux heures, en desservant les bourgs de Telgruc, Saint-Nic et Plomodiern. (...) La voiture, qui est trÚs confortable, peut contenir dix places au maximum »[54]. En novembre 1903, un service télégraphique municipal ouvrit à Argol[55].
Le curĂ© d'Argol, l'abbĂ© Guiodo, Ă qui l'administration reprochait d'utiliser la langue bretonne, dĂ©clare en septembre 1903 : « Mon devoir de prĂȘtre s'oppose Ă ce que je prĂȘche en français, car je ne serais compris que par un trĂšs petit nombre d'assistants. D'ailleurs, tant que je ne recevrai pas de Mgr l'ĂvĂȘque l'ordre de prĂȘcher en français, je ne le ferai pas. Je fais le catĂ©chisme en français aux enfants qui comprennent cette langue »[56].
Un décret ministériel d'Aristide Briand en date du attribue à la commune d'Argol, à défaut de bureau de bienfaisance, les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église d'Argol et alors placés sous séquestre[57].
Le « syndicat agricole d'Argol » fut créé en 1908 : son but était « de servir à ses membres d'intermédiaire gratuit pour l'achat de ses semences, plants, engrais, instruments (...), de provoquer, favoriser des essais de cultures, d'assolement, (...), d'étudier la possibilité d'acheter des instruments servant en commun à tous les syndiqués (...) »[58].
Le , vers cinq heures du soir, la foudre tomba sur le clocher d'Argol et provoqua de nombreux dégùts[59].
Argol pendant la PremiĂšre Guerre mondiale
Le 2 août 1914 à 17 heures, les cloches se mirent à sonner l'alarme. Cette guerre allait durer quatre ans. La mobilisation générale avait vidé les campagnes de ses hommes. Les femmes et les enfants ont remplacé leurs maris au travail de la terre. Malgré la rigueur de l'hiver 1917, les campagnes ont tenu et assuré la nourriture. L'armistice signé, la vie reprend son cours avec les problÚmes d'aprÚs-guerre.
Le monument aux morts d'Argol porte les noms de 69 marins et soldats morts pour la France pendant la PremiÚre Guerre mondiale : Jean Dudy, quartier-maßtre à bord du contre-torpilleur Mousquet est mort lors du naufrage de son bateau au large des Indes néerlandaises le et Yves Hono lors du naufrage du croiseur cuirassé Léon Gambetta le ; 3 d'entre eux au moins (Yves Baron, Ambroise Bourvon et Jean GoalÚs) sont morts sur le front belge ; Jean Férézou est mort dans les Balkans (dans l'actuelle Macédoine du Nord) dans le cadre de l'expédition de Salonique ; Jean Le Stum et Jean Siner sont morts alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne et Jean Larour, lui aussi prisonnier en Allemagne, est mort accidentellement aprÚs l'armistice en Belgique alors qu'il était en cours de rapatriement vers la France ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français, dont Noël Camus et Corentin GoalÚs, tous deux décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre et Jacques Jézéquel de la Croix de guerre[60].
L'Entre-deux-guerres
La construction de la ligne ferroviaire Ă voie mĂ©trique de la Ligne de Carhaix Ă Camaret-sur-Mer, dĂ©cidĂ© en 1909. Puis, le 8 octobre 1911, l'expropriation des terrains eut lieu. La ligne fut ouverte entre ChĂąteaulin-Embranchement et Crozon le , puis prolongĂ©e jusqu'Ă Camaret en 1925 ; son exploitation futt confiĂ©e Ă la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale des chemins de fer Ă©conomiques. Une gare (en fait un simple arrĂȘt) existait Ă Argol[61].
Cette ligne fut l'objet de plusieurs sabotages durant la Seconde Guerre mondiale ; elle ferma le .
La construction du premier pont de Térénez dura de 1913 à 1925. Il contribua au désenclavement de la presqu'ßle de Crozon, et donc d'Argol, car la traversée de l'Aulne par bac était périlleuse, les naufrages étaient fréquents.
L'émigration rurale, notamment en direction du sud-ouest de la France, concerna des paysans d'Argol : par exemple la famille Guéguéniat, qui habitait Le Droff en Argol, émigra en 1924 à Creyssensac (Dordogne)[62].
En 1933 est installé l'éclairage électrique à l'église et au presbytÚre d'Argol.
Argol pendant la Seconde Guerre mondiale
En septembre 1939, c'est de nouveau la guerre. Argol pouvait ravitailler les communes de l'ouest de la presqu'ßle grùce à l'ingéniosité de ses habitants.
Lors de l'évacuation de Brest et des combats de la Libération, Argol, accueille généreusement les réfugiés. Le 1er septembre 1944, les Allemands, poursuivis par les FFI, quittent la commune et celle de Telgruc et se dirigent vers Tal-Ar-Groas.
Le monument aux morts d'Argol porte les noms de 19 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Pierre More, matelot, et Jacques Bideau, second maßtre, tous deux à bord du cuirassé Bretagne et Jean Lagadec, matelot à bord du croiseur Dunkerque sont morts le lors de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir ; Hervé Camus est mort lors du naufrage du sous-marin Monge le au large de Madagascar ; Pierre Carpier, affecté à la base de l'Aéronautique Navale de Dakar, est mort en combat aérien le en Sierra Leone ; Pierre Lastennet est mort en Chine le et Jean Join à Lang Son le lors du Coup de force japonais de 1945 en Indochine[60].
En 1945, le chanoine Grall décide un pÚlerinage à Sainte-Anne-la-Palud en reconnaissance pour la presqu'ßle libérée de l'ennemi.
Argol pendant les Trente Glorieuses
Le 8 juillet 1950, le nouveau recteur dĂ©cide d'Ă©lectrifier les cloches de l'Ă©glise. Cela coĂ»tait 400 000 francs auxquels il fallait rajouter 140 000 francs pour l'horloge Ă©lectrique. La kermesse, organisĂ©e le 3 avril de la mĂȘme annĂ©e, avait rapportĂ© 250 000 francs. La mairie ajoutait 100 000 francs en juin. Les frais Ă©taient alors pratiquement couverts.
Dans les domaines de la culture, de la construction et de l'aménagement d'habitations particuliÚres, les méthodes changent et se modernisent. Malgré tout, beaucoup de jeunes quittent la campagne. Ceux qui restent achÚtent des tracteurs et s'adaptent aux nouvelles techniques qui facilitent le difficile travail de la terre. Plus tard, les agriculteurs se groupent entre eux pour former la CUMA (coopérative d'utilisation de matériel agricole).
Les ménages d'Argol se dotent de matériel électroménager dÚs qu'ils ont l'électricité. Au niveau des transports et communications, des cars réguliers relient la presqu'ßle à Quimper, puis à Brest dÚs l'achÚvement des travaux de restauration du pont de Térénez. Les Argoliens, en attendant d'acheter une voiture, utilisent le train.
à l'initiative du docteur Jacquin, conseiller général du canton, fut fondé en 1950 le syndicat intercommunal en vue d'approvisionner en eau potable les communes de Crozon, Argol, Camaret, Lanvéoc, Roscanvel et Telgruc. En 1968, le syndicat de Crozon s'associe à d'autres communes pour fonder le syndicat mixte de l'Aulne en vue de l'utilisation des eaux de l'Aulne transformées.
En 1970, 14 % des exploitations du canton avaient une superficie de plus de 20 hectares. Ă Argol, on en comptait 33 % et 43 % en 1979.
Argol aujourd'hui
Mis Ă part l'Ă©glise, le calvaire du cimetiĂšre, l'enclos paroissial et son arc de triomphe, la particularitĂ© de ce bourg est le four Ă pain sur la route de TrĂ©garvan. Datant de 1848, il sert, Ă la saison estivale, Ă confectionner le pain lors des fĂȘtes de quartier.
Pendant de nombreuses années, en juillet et août, Argol renoue avec la tradition en présentant, sous forme d'un son et lumiÚre, la légende de la ville d'Ys. Ce spectacle était exclusivement réalisé et joué par les habitants de la commune. Aujourd'hui, à la tombée de la nuit, l'église et la place centrale sont illuminées.
Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[67].
En 2020, la commune comptait 998 habitants[Note 28], en diminution de 4,86 % par rapport Ă 2014 (FinistĂšre : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Malgré les guerres et les épidémies, la population n'a cessé de s'accroßtre. De 744 habitants recensés en 1800, on en compte plus de 1 400 en 1901. Cet accroissement résulte de la progression de la médecine à combattre les maladies infantiles. Le taux de la population va rester stable jusqu'en 1914. Les gens demeurent au pays et semblent jouir d'une certaine aisance.
Au cours du XXe siÚcle, la population d'Argol a fortement diminué. De 1 499 habitants en 1911, on n'en compte plus que 773 en 1976. Cependant, depuis, la population a recommencé à croßtre, si bien qu'en 2009, Argol repasse la barre des 1 000 habitants.
Pyramide des Ăąges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 32,4 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (32,5 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 26,6 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 29,8 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 495 hommes pour 497 femmes, soit un taux de 50,1 % de femmes, légÚrement inférieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
- Ăglise Saint-Pierre-et-Saint-Paul et son enclos paroissial :
LâĂ©glise Saint-Pierre-et-Saint-Paul fait lâobjet dâun classement au titre des monuments historiques depuis le [72]. Elle a Ă©tĂ© construite aux XVIe et XVIIe siĂšcles au sein d'un enclos paroissial ouvert sur le bourg par une porte monumentale de style classique, datĂ©e de 1658 et restaurĂ©e en 1906 : une grande arcade centrale en plein cintre, avec de part et d'autre deux arcades latĂ©rales, est entourĂ©e de lanternons, colonnes cannelĂ©es, clochetons Ă boules qui dĂ©corent l'entrĂ©e de l'enclos paroissial, tandis qu'au fronton la statue Ă©questre du roi Gradlon domine l'ensemble. Le calvaire du placĂźtre date de 1653 et a Ă©tĂ© restaurĂ© Ă la fin du XIXe siĂšcle.
- Les fontaines :
- Fontaine Sainte-AgnÚs au village du Merdy (en direction de Trégarvan) ;
- Fontaine Sainte-GeneviĂšve Ă la sortie du bourg ;
- Fontaine Notre-Dame-de-Rochemadou au village de Trovéoc.
- Les chapelles disparues :
Il existait une chapelle au village de Trémenez, depuis longtemps disparue. Une autre était au hameau de la Trinité : Notre-Dame-de-Rochemadou. En ruines en 1804, il ne reste plus qu'une statue, une fontaine et un champ appelé Park ar Chapel.
Autre patrimoine
Place de l'Ăglise, Ă droite de l'arc de triomphe, devant l'entrĂ©e de la cour de l'ancien presbytĂšre, se trouve une statue monumentale en granit du roi Gradlon rĂ©alisĂ©e par Patrig Ar Goarnig, mesurant 3 m de long et pesant trois tonnes. Cette statue Ă©questre raconte les deux versions (la chrĂ©tienne sur le cĂŽtĂ© droit et la paĂŻenne sur le cĂŽtĂ© gauche) de la lĂ©gende de la ville d'Ys.
- Le four à chaux de Rozan : il date de l'époque gallo-romaine, mais plusieurs autres fours plus récents se trouvent à Roscanvel, Lanvéoc, Landévennec et Crozon, qui fonctionnaient aux XVIIIe et XIXe siÚcles, tirant profit de petits gisements calcaires locaux, mais aussi de coquilles d'hußtres, la production étant exportée principalement vers Brest par voie maritime.
ĂvĂ©nements
- Marché de Noël.
Troménie
Autrefois existait à Argol un grand pardon ou troménie qui avait lieu une fois l'an. Elle fut supprimée sous l'occupation allemande de 1940 à 1942. Elle eut lieu en 1943, puis fut de nouveau supprimée en 1958. La procession quittait l'église, prenait la direction de la gare jusqu'à la fontaine Sainte GeneviÚve puis revenait au bourg.
Musée vivant des vieux métiers
SituĂ© Ă la ferme de Kerampran au cĆur du village, le musĂ©e (ou maison) des vieux mĂ©tiers vivants est un outil ludique et pĂ©dagogique qui permet aux enfants comme aux adultes de se familiariser avec les mĂ©tiers et activitĂ©s exercĂ©s jadis. Une quinzaine d'ateliers animĂ©s par des bĂ©nĂ©voles de l'association MicherioĂč Kozh Ar Vro (Les vieux mĂ©tiers du pays) permet une dĂ©couverte d'objets insolites, tĂ©moins d'un patrimoine riche avec des mĂ©tiers comme sabotier, vannier, potier, tisserand, fileuse de lin et de laine, brodeuse, cordier, tourneur sur bois, tailleur de pierre, forgeron, fabrication du miel, les mĂ©tiers de la mer, etc[73].
La visite du musĂ©e est agrĂ©Ă©e par l'Ăducation nationale pour ses nombreuses animations (fĂȘte du cidre, fĂȘte des fileuses, fĂȘte du pain, fĂȘte de la moisson, fĂȘte du cheval, cerclage des roues, promenades en calĂšche, tonte du mouton, fabrication du beurre, crĂȘpes Ă l'ancienne, initiation aux danses bretonnes, lessive au lavoir, etc.) qu'il propose chaque annĂ©e.
Maison du cidre de Bretagne
SituĂ©e dans la ferme de Kermazin, route de Brest Ă Argol, la maison du cidre de Bretagne est un musĂ©e proposant 1 600 m2 d'exposition sur le cidre et la pomme. La maison offre des dĂ©gustations dans sa cave Ă cidre et une crĂȘperie est ouverte Ă la ferme. La boutique du musĂ©e vend des produits locaux et rĂ©gionaux, bio et authentiques, prĂ©parĂ©s selon la tradition.
Parc des jeux bretons
DerriĂšre l'ancien presbytĂšre, a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© un espace ludique oĂč enfants et adultes peuvent dĂ©couvrir les jeux traditionnels bretons et s'y initier : jeux de quilles, de palets, galoche, boultenn, birinig, etc. Un bĂ©nĂ©vole est toujours prĂ©sent pour expliquer les rĂšgles de jeux. Le parc est ouvert d'avril Ă septembre et son entrĂ©e est gratuite.
Parc naturel
Tourisme
- Pays touristique du MĂ©nez-Hom Atlantique
- Le village de vacances VVF d'Ar MĂ©nez[74].
Argol et la littérature
- Georges-Gustave Toudouze : GaĂŻt la mystĂ©rieuse (roman Ă©voquant Argol publiĂ© en feuilleton dans le journal L'Ouest-Ăclair ; il Ă©voque « la place du petit village d'Argol au fond de laquelle, ouvrant sur l'Ă©glise, se dresse le magnifique porche Renaissance dominĂ© par la statue du cavalier oĂč l'imagination populaire veut voir Gradlon sur son cheval de guerre »[75]).
- Au chĂąteau d'Argol, roman de Julien Gracq, n'a rien Ă voir avec la commune d'Argol.
Argol et le cinéma
En 1969, sur la place centrale de la commune d'Argol, devant l'enclos paroissial, a Ă©tĂ© tournĂ©e la scĂšne clĂ© du film de Claude Chabrol Que la bĂȘte meure, oĂč, au volant de sa Ford Mustang, Paul Decourt (Jean Yanne), un garagiste infect et haĂŻ de tous, Ă©crase un jeune garçon dont le pĂšre (Michel Duchaussoy) jurera de venger la mort. Ă noter que le jeune garçon est censĂ© revenir Ă pied de la plage alors que la plage la plus proche dâArgol se trouve en fait Ă plusieurs kilomĂštres.
Personnalités liées à la commune
- Carlo Aventuriero, sculpteur.
- Ronan Barrot, peintre figuratif, situe réguliÚrement le lieu de sa naissance à Argol, le .
- Jean-Paul Bathany, né le à Argol, scénariste et comédien.
- Julien Gracq (1910-2007) y situe l'action de son premier roman Au chĂąteau d'Argol (1939). La bibliothĂšque municipale d'Argol porte son nom.
- Charles Le Gall dit Charlez ar Gall et Chanig ar Gall (1921-2010), militants de la culture bretonne, pionniers de la radio-télévision en langue bretonne. L'école d'Argol porte leurs noms depuis juillet 2015.
- Malo Louarn, auteur de bandes dessinées, auto-édite ses livres à Argol.
- Gwennyn, chanteuse, fille de Malo et Françoise Louarn.
- Jean Baptiste Boëglin, photographe et fondateur de Cromlech (images).
- L'Ă©crivain Laurent Bourdelas situe l'un de ses livres (2020) en partie Ă Argol, sur les traces d'un amour de jeunesse et celles de Julien Gracq.
HĂ©raldique
Blason | ĂcartelĂ© : au premier d'hermine plain, qui est de Bretagne ; au deuxiĂšme fascĂ© d'or et de gueules de six piĂšces, qui est Du Chastel et du Kerlecâh ; au troisiĂšme d'or aux trois pommes de pin d'azur mal ordonnĂ©es, qui est Hirgars ; au quatriĂšme dâazur Ă une colombe dâargent portant dans son bec un rameau dâolivier de sinople brochant sur une crosse d'abbĂ© de sable, qui est Jean Briant, abbĂ© de LandĂ©venec ; sur le tout de gueules au roi Gradlon d'or chevauchant un cheval d'argent. |
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DĂ©tails | Le blason reprĂ©sente la diversitĂ© des quartiers qui forment la commune dâArgol, puisqu'on y retrouve le bourg, les « colonies » et le « bas dâArgol » (CamĂ©ros), tout en faisant rĂ©fĂ©rence Ă la Bretagne et Ă lâabbaye bĂ©nĂ©dictine de LandĂ©vennec dont a longtemps dĂ©pendu la paroisse dâArgol. Proposition de Louis Le Guennec (1934), modifiĂ©e et avalisĂ©e en 2009. ApprouvĂ© par dĂ©libĂ©ration du conseil municipal du 20 juin 2009[76] - [77] |
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Alias | Alias du blason de Argol Proposition de 1934 par Louis Le Guennec, jamais officialisée. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[9].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Personnes en Ăąge de communier.
- Olivier Cantinat, né en 1792 à Tréflaouénan.
- En vertu du Concordat de 1801 les prĂȘtres Ă©taient payĂ©s par l'Ătat.
- René Millour, né le à Lamber (ancienne paroisse dépendant désormais de Ploumoguer), décédé le à Kernivinen en Argol.
- Magloire Boënnec, né le à Lanvily en Argol, décédé le à Lanvily en Argol.
- Alain Goasguen, né le à Kerlerec en Argol, décédé le à Kerlerec en Argol.
- Pierre-Laurnet Graveran, né le à Crozon, décédé le au bourg d'Argol.
- Nicolas Goasguen, né le à Kerlerec en Argol, décédé le à Kerlerec en Argol.
- Guillaume Rividic, né le à Argol, décédé le à Kerdary en Argol.
- Alain Thomas, né le à Kerivin en Argol, décédé le à Kernivinen en Argol.
- Pierre Latreille, né le à Coatmadiou en Argol, décédé le à Coatmadiou en Argol.
- Jacques Mérour, né le à Kerfreval en Trégarvan, décédé le à Roscoat en Argol.
- Hervé Lezenven, né le à Kerlerec en Argol, décédé le à Argol.
- Jean Ferezou, né le à Caméros en Argol, décédé le à Caméros en Argol.
- Michel Yves Bourvon, né le à Lanvily en Argol, décédé le à Lanvily en Argol.
- Yves Bideau, né le à Argol, décédé le à Kernéron en Argol.
- Jean Thomas, né le au Merdy en Argol, décédé le à Argol.
- Pierre Boussard, né le à Argol, décédé le à Concarneau.
- Jean Kersalé, né le à Lezergon en Argol, décédé le à Lesneven.
- Pierre Hémon, né le à Briec, domicilié à Caméros en Argol, décédé le à Brest.
- Jeanne Bayle, veuve Hémon, née le à Rieupeyroux (Aveyron), domiciliée à Caméros en Argol, décédée le à Quimper.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Léon Collin, Un ancien cours de l'Aulne, "Annales de géographie", janvier 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k104190p/f176.image.r=Argol?rk=5515048;4
- Le minerai de fer du grand géosynclinal médian de la Bretagne, "L'Ouest minier. Nos mines et miniÚres. Le minerais de fer de l'Anjou, de la Basse-Bretagne et de la Fosse vendéenne", 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k932721b/f103.image.r=Argol?rk=6588015;2
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- Sur de nombreux sites Internet on peut trouver les armoiries ci-dessus (proposition de Le Guennec de 1934) concernant la commune dâArgol. Des recherches ont Ă©tĂ© menĂ©es aux archives dĂ©partementales de Quimper. Les armoiries ont bien Ă©tĂ© dessinĂ©es par Monsieur Louis Le Guennec en 1934, mais nâont jamais Ă©tĂ© officialisĂ©es, car il nây a pas de dĂ©libĂ©ration validant ce projet. Par dĂ©libĂ©ration en date 20 juin 2009, la commune a souhaitĂ© reprendre ces armoiries en les rĂ©actualisant au niveau graphique tout en gardant lâoriginalitĂ© du visuel (forme, dessin, traits, couleurs) un dossier a Ă©tĂ© transmis Ă la Commission Nationale d'HĂ©raldique le 3 novembre 2009 qui statuera sur le dossier.
- « Blason - Commune d'Argol (29560) Site officiel - Presqu'ile de Crozon - Bretagne »
- Armorial des villes de Bretagne sur le site Marikavel