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Silurien

Le Silurien, parfois anciennement nommé Gothlandien, est un système géologique qui s'étend de −443,4 à −419,2 Ma. La datation de début et de fin, bien que définie avec précision par les couches stratigraphiques de référence, est connue à seulement quelques millions d'années près. Il est précédé de l'Ordovicien et suivi du Dévonien. La fin de l'Ordovicien est marquée par l'une des cinq grandes extinctions massives de l'histoire des temps géologiques, où près de 60 % des espèces marines ont disparu et peut-être 85 % du total des espèces (végétales et animales).

Silurien
Gothlandien, Silurien s.s.
Notation chronostratigraphique S
Notation française s
Notation RGF s
Équivalences Le Silurien s.l. inclut l'Ordovicien
Niveau Période / Système
Érathème / Ère
- Éonothème / Éon
Paléozoïque
Phanérozoïque

Stratigraphie

DébutFin
Point stratotypique mondial 443,8 ± 1,5 Ma
(Extinction Ordovicien-Silurien)
Point stratotypique mondial 419,2 ± 3,2 Ma

Subdivisions

Paléogéographie et climat

Taux de O2 atmosphérique env. 14 %vol[1]
(70 % de l'actuel)
Taux de CO2 atmosphérique env. 4 500 ppm[2]
(16 fois le niveau d'avant la révolution industrielle)
Température moyenne 17 °C[3]
(+3 °C par rapport à l'actuel)
Niveau moyen des mers +180 m (par rapport à l'actuel)[4]

Contexte géodynamique

Faune et flore

Description de cette image, également commentée ci-après
Faune marine silurienne, avec notamment Pteraspis, Cephalaspis et un Sarcoptérygien.

Évolution

Le Silurien a été décrit par Roderick Murchison en 1839 (The Silurian System) se basant sur des terrains découverts en Galles du Sud. Il a été nommé en 1835 d'après une tribu celtique : les Silures. Cette classification est entrée en conflit avec celle d'Adam Sedgwick du Cambrien ; ce problème a été résolu par Charles Lapworth en ajoutant l'Ordovicien entre le Cambrien et le Silurien pour les couches géologiques contestées.

Subdivisions

Le Silurien est divisé en quatre séries ou époques, bien que certains auteurs le découpaient autrefois en trois (Silurien supérieur, moyen et inférieur). Les datations des subdivisions ont été revues par la Commission internationale de stratigraphie (ICS) en 2012[5].

Pridoli(423,0 ± 2,3 – 419,2 ± 3,2 Ma)
Ludlow
Ludfordien(425,6 ± 0,9 – 423,0 ± 2,3 Ma)
Gorstien(427,4 ± 0,5 – 425,6 ± 0,9 Ma)
Wenlock
Homérien(430,5 ± 0,7 – 427,4 ± 0,5 Ma)
Sheinwoodien(433,4 ± 0,8 – 430,5 ± 0,7 Ma)
Llandovery
Télychien(438,5 ± 1,1 – 433,4 ± 0,8 Ma)
Aéronien(440,8 ± 1,2 – 438,5 ± 1,1 Ma)
Rhuddanien(443,4 ± 1,5 – 440,8 ± 1,2 Ma)

Paléogéographie

Pendant le Silurien, le Gondwana reste dans les latitudes hautes de l'hémisphère sud mais la calotte glaciaire est moins étendue que pendant l'Ordovicien. Les autres continents se rapprochent pour commencer la formation d'un second supercontinent, Laurussia. Laurussia a été formé à la suite de la fermeture du grand océan Iapetus qui séparait les divers continents de l'hémisphère nord avant leur accrétion. Ceci a donné naissance à l'orogenèse calédonienne dont on retrouve les traces en Scandinavie. Cette grande chaine de montagnes se poursuit vers le Canada et les États-Unis où elle forme les Appalaches.

Les petits terranes accrétés au Gondwana pendant l'Ordovicien se détachent à nouveau pour former le superterrane hunnique, appelé ainsi car constitué de la majeure partie des territoires dévastés par Attila[6].

Faune silurienne

La vie est abondante. Les couches siluriennes ont produit du gaz et du pétrole dans certaines régions. Des couches d'hématite — un minerai de fer — ont été importantes pour l'économie coloniale en Amérique du Nord.

Le niveau des océans est élevé en Amérique du Nord-Est et en Europe. Des formes primitives de plantes multicellulaires envahissent les terres. Quelques rares arthropodes ont, semble-t-il, migré vers la terre. Les poissons se sont diversifiés considérablement et ont développé des écailles mobiles. Une faune diverse de scorpions de mer, certains longs de plusieurs mètres, se trouve en Amérique du Nord. Les Graptolites sont toujours abondants.

Le Silurien en France

À la base des schistes verts de l'unité de Génis, dans le Bas Limousin, apparaissent des lentilles d'un calcaire à entroques contenant des conodontes du Silurien supérieur[7].

Un transect géologique au niveau de la région du houtland en Flandre montre un socle de schistes datant du Silurien vers 300–400 m de profondeur[8].

Références

  1. (de) teneur en oxygène dans l'atmosphère au Phanérozoïque
  2. (en) dioxyde de carbone au Phanérozoïque
  3. (en) température de la Terre
  4. (fr) variation du niveau des mers au Phanérozoïque
  5. [PDF] (en) « International chronostratigraphic chart (2012) », sur http://www.stratigraphy.org/
  6. (en) Gérard M. Stampfli, « Tethyan oceans », Geological Society, London, Special Publications, vol. 173, , p. 1-23 (DOI 10.1144/GSL.SP.2000.173.01.01).
  7. Guillot PL. & Lefebvre J.J., 1975. Découverte de conodontes dans le calcaire à entroques de Génis en Dordogne (série métamorphique du Bas Limousin). C. R. Acad. Sci., 280, pp. 1529-1530
  8. Géologie en Nord - Pas de Calais sur le Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas de Calais.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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