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Cléden-Cap-Sizun

ClĂ©den-Cap-Sizun [kledɛ̃ kap sizĆ“Ìƒ] est une commune du dĂ©partement du FinistĂšre, dans la rĂ©gion Bretagne, en France.

Cléden-Cap-Sizun
Cléden-Cap-Sizun
L'étang de Laoual, derriÚre la baie des Trépassés.
Blason de Cléden-Cap-Sizun
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement FinistĂšre
Arrondissement Quimper
Intercommunalité Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz
Maire
Mandat
Nadine Kersaudy
2020-2026
Code postal 29770
Code commune 29028
DĂ©mographie
Gentilé Clédinois
Population
municipale
915 hab. (2020 en diminution de 4,09 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 48 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 02â€Č 54″ nord, 4° 38â€Č 46″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 86 m
Superficie 19,08 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Douarnenez
LĂ©gislatives SeptiĂšme circonscription
Localisation
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Cléden-Cap-Sizun
Liens
Site web Site consacré à la commune

    GĂ©ographie

    Description

    Carte de la commune de Cléden-Cap-Sizun.

    La commune se situe Ă  l'extrĂȘme pointe nord-ouest du Cap Sizun, au nord de la Pointe du Raz. Elle est bordĂ©e d'un littoral trĂšs dĂ©coupĂ©, Ă  l'ouest et au nord, alternant pointes et falaises abruptes d'une part (de l'ouest vers l'est la Pointe du Vorlen, la Pointe du Van, la Pointe du Castel Meur, la Pointe de BrĂ©zellec, la Pointe de Kerharo, la Pointe de Penharn) et de rares baies abritant des plages (la baie des TrĂ©passĂ©s Ă  l'ouest, la plage de ThĂ©olen sur la cĂŽte nord, et la plage de LouĂ©dec, peu frĂ©quentĂ©e en raison de son exiguĂŻtĂ© et de ses difficultĂ©s d'accĂšs[1]). La commune est limitĂ©e, au sud, par la vallĂ©e verdoyante d'un tout petit fleuve cĂŽtier qui alimente l'Ă©tang de Laoual et dĂ©bouche sur la baie des TrĂ©passĂ©s, et qui la sĂ©pare des communes de Plogoff et Primelin.

    Le littoral entre la Baie des Trépassés et la Pointe du Van
    • La baie des TrĂ©passĂ©s vue du nord depuis le GR 34 venant de la pointe de Kerludu.
      La baie des Trépassés vue du nord depuis le GR 34 venant de la pointe de Kerludu.
    • Falaises entre la Pointe du Vorlen et la baie des TrĂ©passĂ©s (prĂšs de la Pointe de Kerludu).
      Falaises entre la Pointe du Vorlen et la baie des Trépassés (prÚs de la Pointe de Kerludu).
    • La pointe et le port du Vorlen vus de la pointe de Kerludu.
      La pointe et le port du Vorlen vus de la pointe de Kerludu.
    • Falaises trĂšs dĂ©coupĂ©es entre la Pointe du Vorlen et la chapelle Saint-They (longĂ©es par le GR 34).
      Falaises trÚs découpées entre la Pointe du Vorlen et la chapelle Saint-They (longées par le GR 34).
    • La Pointe du Van vue depuis les falaises situĂ©es au sud de la chapelle Saint-They.
      La Pointe du Van vue depuis les falaises situées au sud de la chapelle Saint-They.
    • Rocher de la « cote 44 » au sud de la Pointe du Van.
      Rocher de la « cote 44 » au sud de la Pointe du Van.
    • L'extrĂ©mitĂ© de la Pointe du Van.
      L'extrémité de la Pointe du Van.
    Le littoral entre la Pointe du Van et la pointe de Penharn
    • Rocher Ă  l'est de la Pointe du Van.
      Rocher Ă  l'est de la Pointe du Van.
    • Falaises entre la Pointe du Van et la Pointe de Castel-Meur 1.
      Falaises entre la Pointe du Van et la Pointe de Castel-Meur 1.
    • Falaises entre la Pointe du Van et la Pointe de Castel-Meur 2.
      Falaises entre la Pointe du Van et la Pointe de Castel-Meur 2.
    • L'Ăźlot (« cote 24 ») situĂ© Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la Pointe de Castel-Meur.
      L'ßlot (« cote 24 ») situé à l'extrémité de la Pointe de Castel-Meur.
    • La Pointe de Castel-Meur : rochers.
      La Pointe de Castel-Meur : rochers.
    • La Pointe de BrĂ©zellec vue de l'ouest depuis le GR 34.
      La Pointe de Brézellec vue de l'ouest depuis le GR 34.
    • La plage de ThĂ©olen, entre les Pointes du Castel Meur et de BrĂ©zellec.
      La plage de Théolen, entre les Pointes du Castel Meur et de Brézellec.

    Les altitudes au sein du finage communal s'échelonnent entre 87 mÚtres pour le point le plus haut (situé prÚs du lieu-dit Kerharo) et le niveau de la mer ; le bourg est vers 48 mÚtres d'altitude. L'habitat rural est dispersé en un grand nombre d'écarts formés de hameaux et fermes isolées. Le littoral, inhospitalier en raison des falaises abruptes et découpées qui le composent, est inhabité.

    La commune, qui est un cul-de-sac routier en raison de sa situation péninsulaire est desservie essentiellement par la route départementale no 7 venant de Douarnenez. Le sentier de grande randonnée no 34 longe la totalité de son littoral.

    La vallĂ©e situĂ©e au sud de la commune contient des terrains houillers qui firent mĂȘme l'objet d'une concession attribuĂ©e en 1901 Ă  M. Le GualĂšs de MĂ©zaubran[2], mais qui n'aboutit pas Ă  une exploitation industrielle[3].

    En 1938, la revue du Touring-Club de France dĂ©crit ainsi l'extrĂ©mitĂ© du Cap Sizun, notamment ClĂ©den : « BientĂŽt, en marchant vers l'ouest, les clochers disparaissent, les maisons se font plus basses et plus rares, c'est le domaine du vent ; les moulins surgissent, il en est qui remontent au XVIIIe siĂšcle et qui ont conservĂ© leurs ailes ; elles tournent ou tournaient, hier encore, autour de ClĂ©den, de Plogoff, de Lescoff »[4].

    Les ports

    Malgré la dangerosité de son littoral, la commune possÚde trois petits ports aux infrastructures sommaires et difficiles d'accÚs :

    • le port du Vorlen : trĂšs exposĂ© aux vents d'ouest, une cale et un dĂ©barcadĂšre y furent construits en 1892 ; la plate-forme fut agrandie et un treuil fut installĂ© en 1926 afin de hisser les bateaux. C'est lĂ  que dĂ©barquaient les SĂ©nans, avec croix et banniĂšres, qui se rendaient au pardon de Saint-They. Ce port abrite des ligneurs du Raz de Sein en raison de la proximitĂ© de leur lieu de pĂȘche[5] ;
    • le port de BrĂ©zellec (son nom, en breton, atteste la prĂ©sence de maquereaux) : ses premiers amĂ©nagements connus datent de 1877, annĂ©e oĂč une chaĂźne traversiĂšre fut tendue entre les deux pointes l'entourent et scellĂ©e au fond de l'eau afin d'y fixer des bouĂ©es d'amarrage. En 1883, on tailla des marches dans la falaise et on scella une Ă©chelle de fer de 7 mĂštres afin d'en faciliter l'accĂšs ; un treuil fut installĂ© en 1926. En 1877, 30 bateaux de pĂȘche avaient BrĂ©zellec comme port d'attache. DĂ©sormais, ce port, qui ne dispose pas de cale (les mises Ă  l'eau se font depuis Pors ThĂ©olen)[6] accueille essentiellement des embarcations de loisir en pĂ©riode estivale[7] ;
    • le port de Heign Has (dit aussi « Keign ar C'haz ») est insĂ©rĂ© dans une entaille sur le flanc est de la pointe de Penharn, accessible par un sentier pĂ©rilleux Ă  partir de la route au nord du village de Penharn. En 1913, le port abritait 11 canots et 3 chaloupes. Une Ă©chelle et un dĂ©barcadĂšre y furent amĂ©nagĂ©s entre 1888 et 1891 et un plan inclinĂ© ainsi qu'un treuil en 1926. DĂ©truit par une tempĂȘte en 1991, il a Ă©tĂ© reconstruit et il permet Ă  quelques bateaux d'y trouver un abri sommaire[8].

    Un autre port, Porz Théolen a existé par le passé comme en témoignent les deux amers situés de part et d'autre de la plage. Une cale y fut construite en 1884, mais cet ancien port n'est plus vraiment utilisé de nos jours. Un navire à vapeur, le Premier, s'y échoua en 1886, il n'en subsiste que la chaudiÚre[9].

    • Le port du Vorlen 1.
      Le port du Vorlen 1.
    • Le port du Vorlen 2.
      Le port du Vorlen 2.
    • La digue protĂ©geant le port du Vorlen et, Ă  l'arriĂšre-plan, la Pointe du Vorlen.
      La digue protégeant le port du Vorlen et, à l'arriÚre-plan, la Pointe du Vorlen.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[11].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[10]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,8 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 0,3 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 0,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 10,1 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 879 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 15,7 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 6,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[14] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[15] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Sein », sur la commune d'Île-de-Sein, mise en service en 1977[16] et qui se trouve Ă  15 km Ă  vol d'oiseau[17] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 815 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[18]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « LanvĂ©oc », sur la commune de LanvĂ©oc, mise en service en 1948 et Ă  30 km[19], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[20], Ă  11,8 °C pour 1981-2010[21], puis Ă  12,2 °C pour 1991-2020[22].

    Urbanisme

    Typologie

    Cléden-Cap-Sizun est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [23] - [24] - [25]. La commune est en outre hors attraction des villes[26] - [27].

    La commune, bordĂ©e par la mer d'Iroise, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[28]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[29] - [30] - [31].

    En 2020, selon l'Insee, 38,9 % des logements de Cléden-Cap-Sizun étaient des résidences secondaires.

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous prĂ©sente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 2,8 % 55
    Terres arables hors périmÚtres d'irrigation 16,3 % 316
    SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes 50,8 % 983
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 5,3 % 102
    ForĂȘts de feuillus 6,2 % 120
    Landes et broussailles 16,9 % 328
    Marais maritimes 0,8 % 15
    Mers et océans 0,9 % 17
    Source : Corine Land Cover[32]

    Histoire

    Préhistoire

    L'Ă©peron barrĂ© situĂ© sur le promontoire de Castel Meur (CĂŽte nord du Cap Sizun), long de 300 mĂštres et large de 50 mĂštres, possĂšde un triple systĂšme de remparts et fossĂ©s, le dernier rempart prenant appui sur une formation rocheuses escarpĂ©e ; des traces de 95 huttes sont encore visibles dans le sol; deux petits tumuli ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans l'enceinte par Paul du ChĂątellier lors de fouilles menĂ©es en 1890[33]. Le mobilier hĂ©tĂ©roclite qui y a Ă©tĂ© dĂ©couvert a permis de dater trois pĂ©riodes d'occupation du site, la plus ancienne remontant au nĂ©olithique (Ă©clats de silex), la seconde au second Ăąge du fer, la plus rĂ©cente Ă  l'Ă©poque mĂ©diĂ©vale[34].

    L'oppidum de Castel Meur est classé monument historiques depuis 1921[35] - [36].

    • Plan de l'Ă©peron barrĂ© de Castel-Meur (dessin de Paul du ChĂątellier).
      Plan de l'éperon barré de Castel-Meur (dessin de Paul du Chùtellier).
    • Éperon barrĂ© de Castel-Meur : plan d'une habitation (dessin de Paul du ChĂątellier).
      Éperon barrĂ© de Castel-Meur : plan d'une habitation (dessin de Paul du ChĂątellier).
    • Mobilier trouvĂ© dans une des maisons de l'Ă©peron barrĂ© de Castel-Meur (dessin de Paul du ChĂątellier).
      Mobilier trouvé dans une des maisons de l'éperon barré de Castel-Meur (dessin de Paul du Chùtellier).
    • CĂ©ramiques et pierres perforĂ©es trouvĂ©es dans l'Ă©peron barrĂ© de Castel-Meur (dessin de Paul du ChĂątellier).
      Céramiques et pierres perforées trouvées dans l'éperon barré de Castel-Meur (dessin de Paul du Chùtellier).

    Antiquité

    Selon Jean-Baptiste Ogée « on trouve, par intervalle, en cette paroisse, les traces d'un chemin romain, appelé hent-ahÚs ["chemin d'AhÚs"], de soixante-dix pieds de largeur, en pierres de taille, qui se continue jusqu'à la Baie des Trépassés »[37]. Paul du Chùtellier décrit en ces termes cette voie romaine en 1886 :

    « Le moulin Ă  vent du ChĂątel, entre Beuzec et Goulien,(...) est tout au bord de la voie romaine qui allait de Carhaix au village du Troguer. (...) [Le] meunier du ChĂątel (...) a trouvĂ© une urne pleine de moyens bronzes romains qui ont Ă©tĂ© dispersĂ©s. Laissant le moulin Ă  notre gauche, nous nous engageons en char-Ă -bancs sur la voie romaine qui, si elle n'est pas trĂšs viable, est cependant encore praticable sur un parcours de plusieurs kilomĂštres. Cette voie est bien connue des habitants du pays qui l'appellent an-end-Meur. Au nord du bourg de Goulien, Ă  deux cents mĂštres avant d'arriver d'arriver au moulin Ă  vent de Goalarn, nous remarquons (...) une lourde borne miliaire. (...) Continuant Ă  suivre le tracĂ© de cette ancienne voie, nous passons au nord-est du bourg de ClĂ©den, prĂšs du moulin de Kerharo, ne pouvant nous empĂȘcher de remarquer que les moulins du ChĂątel, de Goalarn et de Kerharo sont lĂ , aujourd'hui, comme des jalons placĂ©s le long de l'antique chemin. Enfin nous arrivons au village de ThĂ©olen (nom breton qui veut dire tuiles, le village des tuiles). C'est le point extrĂȘme de cette voie qui allait aboutir au village de Troguer ; Ă  partir de lĂ , on en perd la trace aujourd'hui. (...) Troguer a du ĂȘtre longtemps occupĂ© par les conquĂ©rants [romains] (...), nous avons vu dans plusieurs parcelles des restes de murs romains, (...) ayant encore de 1,50 Ă  2 mĂštres au-dessus du sol. (...) [Au centre du bourg de Goulien], nous y trouvons un camp avec retranchements de terre, Ă  angles arrondis, de 3 mĂštres de large, ayant 3,50 mĂštres de hauteur Ă  l'extĂ©rieur et 2,50 mĂštres Ă  l'intĂ©rieur de l'enceinte. Ce camp Ă©tait Ă  deux cents mĂštres au sud de la voie romaine (...). Il Ă©tait le dernier poste militaire le long de son tracĂ© avant d'arriver Ă  Troguer[38] »

    De nombreuses traces de la présence romaine ont été trouvées dans le village de Trouguer (Troguer).

    • Statuettes de Mars et d'un dieu trouvĂ©es Ă  Trouguer (entre Ier siĂšcle avant et Ier siĂšcle aprĂšs J.-C.).
      Statuettes de Mars et d'un dieu trouvées à Trouguer (entre Ier siÚcle avant et Ier siÚcle aprÚs J.-C.).
    • Pointes de lances trouvĂ©es Ă  Trouguer (entre Ier siĂšcle avant et Ier siĂšcle aprĂšs J.-C.).
      Pointes de lances trouvées à Trouguer (entre Ier siÚcle avant et Ier siÚcle aprÚs J.-C.).

    Moyen Âge

    Chapelle Saint-TrĂ©meur : vue partielle d'une sabliĂšre reprĂ©sentant un bateau de pĂȘche et des poissons.

    Selon la légende la ville d'Ys se situait en bordure de la Baie des Trépassés, donc quelque part entre Cléden-Cap Sizun et Plogoff.

    Cléden possédait plusieurs seigneuries : le marquisat de Kerharo avait son siÚge au manoir éponyme situé dans l'actuel village de Kerharo ; déjà en 1572, il n'en restait que « vieilles maisons, vieilles murailles et vieilles douves »[39] ; la seigneurie de Kerazan (le manoir subsiste de nos jours au sud-ouest du bourg) possédait un colombier ; la seigneurie de Keridiern (elle était l'une des plus petites du Cap Sizun et ses seigneurs étaient vassaux des marquis de Kerharo) se situait non loin de la chapelle de Langroas[40].

    Le seigneur de Lezoualc'h (en Goulien) disposait d'un « droit de sennage consistant en le septiĂšme des merlus, daurades et autres poissons pĂȘchĂ©s sur les cĂŽtes de ClĂ©den, Plogoff, Goulien et aux environs de l'Île de Sein ». Il jouissait Ă©galement « au port et rade du Loc'h [en Plogoff et Primelin], de la facultĂ© de prendre une fois l'an, un merlu sur tout "compagnon de bateau" qui dĂ©chargeait au dit port »[41].

    En 1400, Guillaume Mezuillac, sieur de Kerdréan habitait la maison noble de Kerdréan ; son fils Jean fut en 1432 chambellan du duc Jean V[37].

    Une chapelle de la Madeleine, accueillant les lépreux, aurait existé à la limite des communes de Goulien et Cléden, au sud du village de Kergunduy (Kergond'hui)[42].

    Époque moderne

    Carte du littoral de Goulien et Cléden à la fin du XVIIIe siÚcle.

    La tradition rapporte que le brigand ligueur Guy Eder de La Fontenelle aurait établi un de ses repaires au Castel-Meur pendant les Guerres de la Ligue et qu'il aurait fait de fréquentes incursions dans les parages, volant notamment la croix d'or de l'église de Cléden[43].

    Au XVIe siĂšcle Lanzulien et les villages avoisinants Ă©taient An Douar Santel ("Terre Sainte") car leurs terres appartenaient aux moines de l'abbaye de LandĂ©vennec, de mĂȘme qu'une chapelle Saint-GuĂ©nolĂ© (dĂ©truite en 1711) et que la fontaine de Saint-GuĂ©nolĂ©, restaurĂ©e en 1788 (une date gravĂ©e l'atteste), tombĂ©e dans l'oubli et Ă  nouveau restaurĂ©e en 1988[44].

    En 1643, une mission fut organisĂ©e dans la paroisse ; les habitants, peu Ă©clairĂ©s, rĂ©pondaient aux missionnaires qui les interrogeaient en confession : « Vous en voulez trop sçavoir, mon PĂšre ; que ne faites-vous comme nos prĂȘtres, qui nous demandent seulement si nous sçavons notre religion, et qui, si nous leur donnons une rĂ©ponse affirmative, nous donnent cinq Pater et cinq Ave pour pĂ©nitence, et nous absolvent aussitĂŽt ? En faut-il davantage ?.. »[37]. D'autres missions furent prĂȘchĂ©es dans la paroisse par le pĂšre Julien Maunoir en 1655 et 1659[45].

    Nicolas de Saluden, sieur de TrĂ©maria, habitait le chĂąteau de Kerazan vers le milieu du XVIIe siĂšcle, aprĂšs avoir Ă©tĂ© mariĂ© et veuf Ă  deux reprises, converti par Julien Maunoir, confia ses deux enfants Ă  sa sƓur Marguerite de Kerazan, devint prĂȘtre et missionnaire ; il mourut en odeur de saintetĂ© le et fut inhumĂ© dans la chapelle des Augustines de Lannion. Un de ses hĂ©ritiers, Jean de TrĂ©anna, qui habita aussi le chĂąteau de Kerazan, fonda en 1698 la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Voyage Ă  Plogoff[46].

    Le , des habitants de Cléden et de Plogoff pillÚrent l'épave de la Catherine, un navire du Croisic qui s'était échoué dans la Baie des Trépassés[47].

    Claude-Hyacinthe Le Blouc'h (ou Le Bloc'h), nĂ© le Ă  ClĂ©den, devint planteur nĂ©grier Ă  Saint-Pierre-des-Anses, dans l'Ăźle de Saint-Domingue, et y fit fortune. Il dĂ©cĂ©da en 1753[48]. Il fit 60 000 livres de legs, dont 10 000 Ă  l’église trĂ©viale d'Audierne, paroisse dont sa femme Ă©tait originaire[49].

    En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Cléden-Cap-Sizun de fournir 18 hommes et de payer 118 livres pour « la dépense annuelle de la garde-cÎte de Bretagne »[50].

    En 1768 les paroisses de Primelin, Cléden [Cléden-Cap-Sizun], Goulien, Esquibien et Plogoff sont victimes d'une épidémie de dysenterie[51].

    Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi la paroisse de Cléden-Cap-Sizun en 1778 :

    « ClĂ©den-Capsizun, sur une colline, dans la presqu'Ăźle du Ratz ; Ă  8 lieues et demie Ă  l'ouest de Quimper, son Ă©vĂȘchĂ© et son ressort ; Ă  47 lieues et demie de Rennes et Ă  deux lieues un tiers de Pontcroix, sa subdĂ©lĂ©gation. On y compte 1 200 communiants[Note 6]. La cure est Ă  l'alternative ; cette paroisse relĂšve du Roi. Son territoire, environnĂ© de la mer, forme une presqu'Ăźle dont les terres, excellentes pour le froment, sont soigneusement cultivĂ©es par les femmes qui se donnent avec ardeur Ă  l'agriculture, tandis que leurs maris sont occupĂ©s Ă  la pĂȘche et Ă  la navigation[37]. »

    Révolution française

    La paroisse de Cléden-Cap-Sizun, qui comprenait alors 304 feux, élit trois délégués (De La Roche-Allain, Nicolas Dagorn, Yves Rozen), pour la représenter à l'assemblée du tiers état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789[52].

    Cléden devient chef-lieu d'un canton comprenant aussi les communes de Plogoff et Goulien ; une justice de paix y est installée[47].

    Jean-Joseph Gloaguen[Note 7] Ă©tait recteur de ClĂ©den-Cap-Sizun lors de la RĂ©volution française. En 1790, il fut Ă©lu maire de la commune nouvellement crĂ©Ă©e. Il prĂȘta serment de fidĂ©litĂ© Ă  la Constitution civile du clergĂ© le 20 fĂ©vrier 1791, devenant donc prĂȘtre constitutionnel, mais protesta ensuite par Ă©crit le 1er aoĂ»t 1792, disant qu'on avait mal interprĂ©tĂ© son serment et qu'il ne l'avait prĂȘtĂ© que pour complaire aux administrateurs du district de Pont-Croix. De 1807 Ă  1817, il fut recteur d'Esquibien[53]. Les trois chapelles de Saint-They, Saint-Tugdual et Langros furent vendues comme biens nationaux[47].

    Michel Arhan, cultivateur, fils du juge de paix, ouvrit une école à Cléden-Cap-Sizun, enseignant à son domicile du village de Kergaradec, en vertu de la loi du 5 nivÎse an II () qui rendait l'école primaire obligatoire et gratuite[54].

    « Dans ce canton [celui de ClĂ©den], l'esprit d'incivisme et de rĂ©volte se manifeste de jour en jour de la part des paroissiens de Plogoff et d'une partie de ceux de ClĂ©den » Ă©crit un membre du directoire du district de Pont-Croix ; des prĂȘtres rĂ©fractaires se cachĂšrent dans une grotte prĂšs de la Pointe du Raz ; on leur y descendait Ă  manger par un trou connu des paroissiens. « Ces deux paroisses [Plogoff et ClĂ©den] manifestent la rĂ©sistance la plus ouverte Ă  l'exĂ©cution des dĂ©crets de la Convention nationale [concernant les rĂ©quisitions] » Ă©crit le mĂȘme responsable du district de Pont-Croix le [48].

    La levée en masse provoqua de nombreuses désertions à Cléden ; le , 300 soldats, accompagnés d'un canon, arrivÚrent à Plogoff et capturÚrent 21 déserteurs. Le , 50 soldats sont à nouveau à Plogoff et Cléden pour y faire la chasse aux déserteurs (70 déserteurs environ à Cléden) et procéder à des réquisitions[55].

    L'agent national du district de Pont-Croix Ă©crit : « Il existe des indics d'une mine de charbon de terre dans la commune de ClĂ©den. Le directeur de la mine de PoullaouĂ«n [SchrƓber] est venu il y a quelque temps en faire la visite. Il m'a tĂ©moignĂ© qu'il trouvait cette exploitation susceptible d'ĂȘtre reprise »[56].

    Le XIXe siĂšcle

    Le les Ă©poux Le Cohennec, de ClĂ©den-Cap-Sizun, furent condamnĂ©s Ă  mort pour parricide par la Cour d'assises du FinistĂšre ; le mari fut exĂ©cutĂ© peu aprĂšs Ă  Quimper ; l'Ă©pouse eut un "rĂ©pit" de 9 semaines jusqu'Ă  son accouchement avant d'ĂȘtre conduite Ă  son tour Ă  l'Ă©chafaud. Ils avaient Ă©tĂ© jugĂ©s sans disposer d'un avocat[57].

    Une circulaire du Préfet du FinistÚre en date du indique que « le navire La Fanny ayant fait naufrage en vue de la commune de Plogoff, des habitants de Primelin et de Cléden-Cap pillÚrent les naufragés, se portÚrent sur eux à des voies de fait et s'emparÚrent violemment des objets échoués »[58].

    Cléden-Cap-Sizun était la commune la plus peuplée du Cap-Sizun au XIXe siÚcle, ayant 2 099 habitants en 1836 et 2 682 en 1886. L'épidémie de choléra de 1834 fit 11 morts dans la commune[59].

    Habitat rural traditionnel (désormais abandonné) à Cléden-Cap-Sizun.

    A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée décrivent ainsi Cléden-Cap-Sizun en 1845 :

    « ClĂ©den-Cap-Sizun, commune formĂ©e de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Trouguer, KerbisquĂ©rien, TĂ©olon, Kerharo, Lannuec, BrĂ©zoulou, Kergaradec, Kertenguy. Objets remarquables : Chapelles Saint-They, Saint-Tuggdual, Saint-TrĂ©meur, Langroas ; l'Ă©tang de Kerloc'h. Superficie totale : 1 898 hectares, dont (...) terres labourables 1 152 ha, prĂ©s et pĂąturages 119 ha, bois 7 ha, vergers et jardins 8 ha, landes et incultes 520 ha (...). Moulins : 7 (de KerlĂ©odin, de Kernot, de Kerazan, Ă  vent). L'Ă©glise de ClĂ©den-Cap-Sizun est peut-ĂȘtre unique en Bretagne pour ses sculptures en carton-pierre qu'elle a rĂ©cemment fait exĂ©cuter par la maison RomagnĂ©si de Paris. Les quatre chapelles dont nous donnons les noms plus haut ont chacune leur pardon d'un jour ; mais ces pardons ne sont pas trĂšs frĂ©quentĂ©s. Toute la cĂŽte de ClĂ©den est remarquable par son aspect grandiose. Les rochers, oĂč la mer dĂ©ferle et mugit sans cesse, sont fameux par plus d'un naufrage. (...) Quoique l'engrais de mer soit facile Ă  se procurer, l'agriculture n'est pas trĂšs florissante ; cet engrais se tire des grĂšves de Plogoff et de Primelin ; on le paie 4 francs la charretĂ©e. Un assez grand nombre d'habitants vont Ă  Douarnenez s'employer Ă  la pĂȘche Ă  la sardine. On fait des Ă©lĂšves de bĂȘtes Ă  cornes, que l'on vend aux foires de Pontcroix ; les chevaux sont vendus, au contraire, aux foires de la TrinitĂ©. (...). GĂ©ologie : constitution granitique. On parle le breton[60]. »

    Selon le journal Le Constitutionnel, Madame Marteville, mÚre de vingt-trois enfants, est morte à Cléden-Cap-Sizun en 1846 à l'ùge de 103 ans[61].

    Selon une enquĂȘte datant de 1856 « la statue de la Sainte Vierge est exposĂ©e dans presque toutes les maisons Ă  cĂŽtĂ© de la table Ă  manger dans une niche pratiquĂ©e dans la cloison et souvent fermĂ©e par une porte vitrĂ©e. L'usage est de lui adresser une courte priĂšre aprĂšs chaque repas, usage immĂ©morial »[62].

    Pierre Maël décrit ainsi les habitants de Cléden et des communes avoisinantes, et la recherche des épaves dans le cadre du droit de bris, dans un roman publié en 1891 :

    « Toute la population du Cap, de Plogoff Ă  ClĂ©den, se ruait (...), prĂȘte Ă  se partager le butin. Les Ă©paves, on allait les arracher Ă  la mer. Celle-ci, en jetant le navire Ă  la cĂŽte, n'avait-elle pas consacrĂ© le droit des riverains? (...) Les marins de Lescoff, de Plogoff, de ClĂ©den, de Goulien fournissent Ă  l'État nos meilleurs gabiers, nos plus intrĂ©pides matelots. La rude vie de leurs foyers se sustente avec la soupe aux poissons quotidienne, soupe assaisonnĂ©e de gros sel, et les aubaines de la tourmente leur apporte, non l'habitude, mais la pratique intermittente des ivresses sans pareilles[63]. »

    Les drames de la mer Ă©taient alors frĂ©quents : le journal La Presse relate par exemple le naufrage dans les parages de ClĂ©den-Cap-Sizun d'une chaloupe de pĂȘche, l'Étoile-du-Nord, revenant de la pĂȘche aux homards, qui fit 3 morts et un rescapĂ© en septembre 1893[64].

    La culture du lin principalement, et Ă  un degrĂ© moindre du chanvre, Ă©tait importante au XIXe siĂšcle et dĂ©jĂ  les siĂšcles prĂ©cĂ©dents (au XVIIIe siĂšcle, tous les inventaires aprĂšs dĂ©cĂšs comprennent des outils liĂ©s Ă  ces plantes) ; en 1846 la commune comptait 6 tisserands, mais vivant quasiment en autarcie, la plupart des habitants fabriquaient eux-mĂȘmes leurs vĂȘtements ; le lin et le chanvre servaient aussi Ă  fabriquer les voiles des bateaux, les bouts et les cordes, ainsi que l'Ă©toupe et la filasse. Des traces de ces cultures subsistent dans la toponymie locale, notamment dans le nom de certaines parcelles : liorz lin, poullou lin, park pors ar lin, etc.[65].

    • Peigne Ă  Ă©grener le lin (exposĂ© au moulin de Trouguer).
      Peigne à égrener le lin (exposé au moulin de Trouguer).
    • Rouet Ă  lin (exposĂ© au moulin de Trouguer).
      Rouet à lin (exposé au moulin de Trouguer).

    Les moulins du Cap-Sizun

    Hyacinthe Le Carguet a dĂ©crit les braou du Cap-Sizun : « À mon arrivĂ©e Ă  Audierne en 1880,  je trouvais dans presque chaque village des galets ovoĂŻdes trĂšs durs, percĂ©s d'un godet sur une face, parfois sur les deux cĂŽtĂ©s. À ma premiĂšre demande, on me rĂ©pondit que c'Ă©tait des men-braou ou millinou-braou, armatures des anciens moulins Ă  bras. Ces moulins n'existaient plus : ils avaient Ă©tĂ© remplacĂ©s, de longue date, par les petits moulins Ă  vent, si nombreux sur les collines du Cap »[66]. En 1875, la commune comptait un moulin Ă  eau et 14 moulins Ă  vent (dont ceux de KerlĂ©o, de KergalĂ©dan, du Roz, de Lannuet, etc.).

    • L'ancien moulin GuĂ©zennec Ă  ThĂ©olen photographiĂ© en 1938.
      L'ancien moulin Guézennec à Théolen photographié en 1938.
    • Le moulin Ă  vent (moulin-tour) de Trouguer : vue extĂ©rieure d'ensemble.
      Le moulin à vent (moulin-tour) de Trouguer : vue extérieure d'ensemble.
    • Le moulin-pivot, dit aussi moulin-chandelier, de Trouguer.
      Le moulin-pivot, dit aussi moulin-chandelier, de Trouguer.
    • Meil Guernaod (ancien moulin Ă  vent non restaurĂ©).
      Meil Guernaod (ancien moulin à vent non restauré).

    La Belle Époque

    Clet-Yves Guézennec[Note 8], de Cléden-Cap-Sizun, fut l'un des trente marins français qui participa à la défense de la cathédrale de Pé-Tang lors du siÚge de celle-ci entre le 14 juin et le 16 août 1900 pendant la révolte des Boxers[67]. Jean-Yves Le Moigne, marin, participa lui aussi à l'expédition de Chine en 1900 et 1901 ; il reçut notamment la médaille commémorative de l'expédition de Chine (1901)[68].

    Le le vicomte Alain Le GualÚs de Mézaubran[Note 9] demanda « la concession de mines de houille, schistes bitumineux, anthracite, lignite ou pétrole » qui pourraient se trouver sur les communes de Cléden-Cap-Sizun, Plogoff, Primelin, Esquibien, Audierne, Plouhinec, Pont-Croix et Goulien[69].

    Le nombre des inscrits maritimes est en 1903 de 750 Ă  ClĂ©den-Cap-Sizun pour une population totale qui est alors de 2 746 habitants[70]. La persistance de la pratique du droit de bris valut en 1909 Ă  deux marins de la commune d'ĂȘtre condamnĂ©s par le tribunal correctionnel de Quimper Ă  de la prison avec sursis[71].

    En rĂ©ponse Ă  une enquĂȘte Ă©piscopale organisĂ©e en 1902 par Mgr Dubillard, Ă©vĂȘque de Quimper et de LĂ©on en raison de la politique alors menĂ©e par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergĂ©, le recteur de ClĂ©den-Cap-Sizun, l'abbĂ© Malgorn, Ă©crit que les enfants « sont tous incapables d'apprendre un autre catĂ©chisme que le catĂ©chisme breton ; les plus instruits ne sont pas capables, Ă  10 ans, de comprendre toute une phrase française » ; deux exceptions seulement sont citĂ©es par le recteur : « la fille d'un douanier et un garçon Ă©tranger [Ă  la paroisse] qui est momentanĂ©ment en pension Ă  l'Ă©cole communale »[72].

    La réouverture illégale de l'école privée tenue par une religieuse entraßna la condamnation de cette derniÚre par le tribunal de Chùteaulin en décembre 1902[73]. En juillet 1903, le traitement[Note 10] du recteur de la paroisse, Malgorn, est suspendu pour « emploi abusif du breton »[74]. Selon le préfet du FinistÚre « la population de Cléden-Cap-Sizun sait le français » ; il ajoute que c'est « l'une des plus instruites de la région, c'est une pépiniÚre d'instituteurs et de séminaristes »[75]. Les tensions religieuses dans la commune entraßnent aussi le saccage de l'école publique et l'agression de l'institutrice en janvier 1904[76].

    En 1904, le conseil de prĂ©fecture de Quimper annula l'Ă©lection des 21 conseillers municipaux de ClĂ©den-Cap-Sizun pour ingĂ©rence du clergĂ© : « le clergĂ© exerce trop souvent, dans les affaires complĂštement Ă©trangĂšres au culte, une autoritĂ© qui ne saurait ĂȘtre attachĂ©e qu'aux fonctions proprement sacerdotales »[77].

    Le eut lieu l'inventaire des biens d'Ă©glise Ă  ClĂ©den-Cap-Sizun. Le journal L'Ouest-Éclair dĂ©crit les Ă©vĂ©nements : « L'inventaire avait lieu samedi dernier. Au presbytĂšre, procĂšs-verbal de carence. Ă€ l'Ă©glise, le curĂ© refusa d'ouvrir la porte et l'agent du gouvernement tourna les talons. (...) Tout le monde crie : "À bas Le Bail ! Vive la libertĂ© !". AprĂšs, le recteur remercie les paroissiens et le chant du Credo a Ă©clatĂ© formidable et impressionnant »[78].

    Un dĂ©cret du autorise la crĂ©ation Ă  ClĂ©den-Cap-Sizun d'un bureau de bienfaisance dont la dotation est constituĂ©e par les biens ayant appartenu Ă  la fabrique de l'Ă©glise, qui avaient Ă©tĂ© placĂ©s sous sĂ©questre quelques annĂ©es avant Ă  la suite de la loi de sĂ©paration des Églises et de l'État de 1905[79].

    La PremiĂšre Guerre mondiale

    Plaque commémorative des morts pour la France pendant la PremiÚre Guerre mondiale dans la chapelle Notre-Dame-de-Langroas.
    Le monument aux morts de Cléden-Cap-Sizun.

    Le monument aux morts de Cléden-Cap-Sizun porte les noms de 96 soldats et marins morts pour la France pendant la PremiÚre Guerre mondiale ; parmi eux 5 au moins sont des marins disparus en mer ; 7 au moins sont morts en Belgique ; 1 (Noël Boin[Note 11]) en Serbie et 2 (Hervé Bronnec et Michel Chalm) en GrÚce dans le cadre de l'Expédition de Salonique ; 1 (Yves Goudebranche à Achi-Baba (Turquie) lors de l'expédition des Dardanelles ; 1 en Algérie (Jean Berriet) ; 1 (Emmanuel Betrom) alors qu'il était prisonnier en Allemagne ; la plupart des autres sont morts sur le sol français : plusieurs d'entre eux ont été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, par exemple Jean Ansquer, Clet Briant, Jean Donnart, René Louarn, Benoßt Normant, Clet Poulhazan, d'autres l'ayant été de l'une ou l'autre de ces deux décorations[80].

    L'Entre-deux-guerres

    La construction d'une école des filles est entreprise à Cléden-Cap-Sizun en 1922[81].

    ClĂ©den-Cap-Sizun est ainsi dĂ©crit par un lecteur du journal L'Ouest-Éclair en 1922 : « Pays merveilleux ! ParallĂšlement Ă  la pointe du Raz se prolonge la pointe du Van, presque inconnue du touriste pour la bonne raison qu'il n'y a ni routes ni hĂŽtels. Le paysage y est infiniment grandiose. C'est bien plus beau que la pointe du Raz. HĂ©las ! Le bourg de ClĂ©den est infestĂ© d'eaux noires et puantes ; pour accĂ©der Ă  l'Ă©glise, il faut braver l'odeur d'un torrent pestilentiel. HygiĂšne ! HygiĂšne, tu n'es qu'un vain mot Ă  ClĂ©den-Cap-Sizun ! »[82]

    Le chavirage du canot de pĂȘche Petit-Jean le prĂšs de la pointe de BrĂ©zellec fit deux morts et un rescapĂ©[83].

    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Cléden-Cap-Sizun porte les noms de 25 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles 7 au moins sont des marins disparus en mer (par exemple Clet Meil et Clet Piriou, morts lors du naufrage du Bretagne attaqué par les Anglais à Mers el-Kébir le ; Louis Louarn, disparu en mer lors du naufrage du MeknÚs le au large de Dieppe ; Yves Scoarnec, disparu en mer le lors du naufrage du torpilleur La Combattante ; etc.) ; Yves Clet, mort des suites de ses blessures lors du bombardement d'Hanoï (Tonkin) par l'aviation américaine le ; Yves Le Corre est mort de maladie à Shanghai (Chine) ; Jean Kerloch est mort en déportation le à Hambourg (Allemagne) et Yves Jade, qui faisait partie des Forces françaises libres a été tué le lors de la Bataille de Bir Hakeim (Libye)[80] ; Yves Perherin[Note 12], ùgé de seulement 19 ans, résistant, fut tué aprÚs avoir été torturé à Quimperlé le .

    L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale

    Six soldats originaires de Cléden-Cap-Sizun sont morts pendant la Guerre d'Indochine (Albert Appéré, Daniel Chalm, Jean Kerisit, Jean Kersalé, Clet Pennamen et Jean Stéphant) et un (P. Mens) pendant la Guerre d'Algérie[80].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1945 1959 EugĂšne Berriet[Note 25] Marin d'Ă©tat.
    1959 1971 Yves Marchand
    1971 1977 André Kerninon[Note 26]
    1977 1995 Jean-Guillaume Donnart[Note 27] Agriculteur Ă  Kerspern.
    1995 En cours Nadine Kersaudy UDI Commerçante
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Cléden-Cap-Sizun est jumelée avec la commune irlandaise de Ballydehob.

    DĂ©mographie

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 9001 5291 8271 8762 0592 0992 1422 2772 079
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 2972 2392 3882 3602 4002 4562 6822 6112 791
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 7462 6332 5632 4402 5952 5712 5422 2232 118
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    2 0791 9491 6401 4201 1811 0379869721 003
    2014 2019 2020 - - - - - -
    954921915------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[84] puis Insee Ă  partir de 2006[85].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le moulin de Trouguer proche du site archĂ©ologique gallo-romain sur la Pointe du Van.
    • L'Ă©tablissement gallo-romain de Trouguer[86].
    • L'Ă©glise Saint-Clet, au bourg, dĂ©diĂ©e Ă  saint Clet. Jusqu'au milieu du XVIIe siĂšcle, elle Ă©tait sous le patronage de saint ClĂ©den[87].
    • La chapelle Notre-Dame de Langroas, dĂ©diĂ©e Ă  "Notre-Dame de PitiĂ©" ou des "Sept Douleurs", construite en 1750, en forme de croix latine ; dans son enclos paroissial se trouve un calvaire datant du XVIIe siĂšcle dĂ» Ă  l'atelier de Roland DorĂ©. À l’intĂ©rieur se trouvent une Vierge de pitiĂ© en bois du XVIe siĂšcle, un groupe de 5 personnages en bois polychrome du XVIIe siĂšcle, un ecce homo, une "Annonciation" en bois du XVIIe siĂšcle, ainsi qu'un ex-voto reprĂ©sentant le trois-mĂąts "Stereden Vor" ("Étoile de la mer")[88].
    • La chapelle Notre-Dame de Langroas, vue extĂ©rieure d'ensemble.
      La chapelle Notre-Dame de Langroas, vue extérieure d'ensemble.
    • La chapelle Notre-Dame de Langroas.
      La chapelle Notre-Dame de Langroas.
    • Inscription sur le mur extĂ©rieur de la façade sud de la chapelle Notre-Dame de Langroas.
      Inscription sur le mur extérieur de la façade sud de la chapelle Notre-Dame de Langroas.
    • Chapelle Notre-Dame de Langroas : le maĂźtre-autel et son retable.
      Chapelle Notre-Dame de Langroas : le maĂźtre-autel et son retable.
    • Chapelle Notre-Dame de Langroas : la Vierge de pitiĂ©.
      Chapelle Notre-Dame de Langroas : la Vierge de pitié.
    • Chapelle Notre-Dame de Langroas : groupe de l'ecce homo.
      Chapelle Notre-Dame de Langroas : groupe de l'ecce homo.
    • Chapelle Notre-Dame de Langroas : ex-voto du "Stereden Vor" ("Étoile de la mer").
      Chapelle Notre-Dame de Langroas : ex-voto du "Stereden Vor" ("Étoile de la mer").
    • La chapelle Saint-They, dĂ©diĂ©e Ă  saint They, au bord de la falaise dominant la baie des TrĂ©passĂ©s. Cet Ă©difice de plan rectangulaire a Ă©tĂ© entiĂšrement rebĂąti au XVIIe siĂšcle et restaurĂ© au XIXe siĂšcle. PrĂšs de la chapelle subsiste une fontaine, refaite en 1680, dĂ©diĂ©e Ă  saint They.
    • Chapelle Saint-They, vue extĂ©rieure d'ensemble.
      Chapelle Saint-They, vue extérieure d'ensemble.
    • Chapelle Saint-They : le maĂźtre-autel.
      Chapelle Saint-They : le maĂźtre-autel.
    • Chapelle Saint-They : autel latĂ©ral de droite avec un voilier en ex-voto.
      Chapelle Saint-They : autel latéral de droite avec un voilier en ex-voto.
    • Chapelle Saint-They : autel latĂ©ral de gauche avec une bouĂ©e de sauvetage en ex-voto.
      Chapelle Saint-They : autel latéral de gauche avec une bouée de sauvetage en ex-voto.
    • La chapelle Saint-TrĂ©meur (et Saint-Gildas), dĂ©diĂ©e Ă  saint TrĂ©meur et saint Gildas. Traduction de l'inscription de la façade sud : « En l'honneur de Dieu qui nous crĂ©a, de saint TrĂ©meur, de saint Gildas, fut fondĂ©e cette chapelle le dimanche avant la fĂȘte du Saint-Esprit. Sachez maintenant la date exacte : en l'annĂ©e mil cinq cent trente huit. »
    • Chapelle Saint-TrĂ©meur : vue extĂ©rieure d'ensemble 1.
      Chapelle Saint-Trémeur : vue extérieure d'ensemble 1.
    • Chapelle Saint-TrĂ©meur : vue extĂ©rieure d'ensemble 2.
      Chapelle Saint-Trémeur : vue extérieure d'ensemble 2.
    • Chapelle Saint-TrĂ©meur : le retable et les statues du chƓur.
      Chapelle Saint-TrĂ©meur : le retable et les statues du chƓur.
    • Chapelle Saint-TrĂ©meur : retable et statue de saint TrĂ©meur.
      Chapelle Saint-Trémeur : retable et statue de saint Trémeur.
    • Chapelle Saint-TrĂ©meur : retable et statue de sainte TrĂ©phine.
      Chapelle Saint-Trémeur : retable et statue de sainte Tréphine.
    • Chapelle Saint-TrĂ©meur : retable et statue de saint Gildas.
      Chapelle Saint-Trémeur : retable et statue de saint Gildas.
    • Chapelle Saint-TrĂ©meur : sabliĂšre.
      Chapelle Saint-Trémeur : sabliÚre.
    • La chapelle Saint-Tugdual, complĂštement restaurĂ©e en 1976-1977[89].
    • Chapelle Saint-Tugdual : vue extĂ©rieure d'ensemble.
      Chapelle Saint-Tugdual : vue extérieure d'ensemble.
    • Chapelle Saint-Tugdual : le clocher.
      Chapelle Saint-Tugdual : le clocher.
    • Chapelle Saint-Tugdual : vue intĂ©rieure d'ensemble.
      Chapelle Saint-Tugdual : vue intérieure d'ensemble.
    • Chapelle Saint-Tugdual : le tableau du retable.
      Chapelle Saint-Tugdual : le tableau du retable.
    • La fontaine prĂšs de la chapelle Saint-Tugdual 1.
      La fontaine prĂšs de la chapelle Saint-Tugdual 1.
    • La fontaine prĂšs de la chapelle Saint-Tugdual 2.
      La fontaine prĂšs de la chapelle Saint-Tugdual 2.
    • Le sentier littoral (une partie du GR 34) allant de Douarnenez Ă  la pointe du Van, est long d’une cinquantaine de kilomĂštres et il faut une douzaine d’heures Ă  de bons marcheurs pour le parcourir. TrĂšs accidentĂ©, en tout l’addition des dĂ©nivelĂ©s dĂ©passe 2 000 mĂštres) ce sentier permet de dĂ©couvrir les pointes de LeydĂ©, de la Jument, du Millier, de Beuzec, de LuguĂ©nez, de BrĂ©zellec et du Van (avec sa chapelle Saint-They), les Ă©perons barrĂ©s de Castel-Meur et de Kastel-Koz (Castel Coz), Pors Lanvers , Pors PĂ©ron et Pors ThĂ©olenn, la rĂ©serve de Goulien-Cap Sizun, le phare du Millier (qui accueille l’étĂ© des expositions), Ti FĂ©lix (maison achetĂ©e et restaurĂ©e par la commune de Goulien).
    Chapelles détruites
    • La chapelle Saint-GuĂ©nolĂ©, Ă  Lansulien, en ruines dĂšs 1703. La fontaine subsiste, datĂ©e 1788. Elle est dite parfois « Feunteun ar c'hilou », fontaine des Sangsues (Daniel Bernard).
    • La chapelle du manoir de KĂ©razan, petit Ă©difice dĂ©diĂ© Ă  saint SĂ©bastien. La chapelle a Ă©tĂ© dĂ©montĂ©e vers 1980.
    • La pointe de Brezellec.
      La pointe de Brezellec.
    • Les Ăźlots de la pointe du Van.
      Les Ăźlots de la pointe du Van.
    • La fontaine Saint-They.
      La fontaine Saint-They.
    • La chapelle Saint-They.
      La chapelle Saint-They.
    Calvaires
    21 calvaires sont recensés dans la commune : le calvaire de Quillivic est de 1519 probablement, Kergroas date du XVIe siÚcle, Saint-They de 1630 (à croix géminée provenant de l'atelier de Roland Doré) pour l'un et 1740 (à croix monolithe) pour l'autre, Trévenant de 1737, Pont-Avalou de 1816, Bellevue de 1885, Kerhermen et Kervizinic de 1893 ; le calvaire du cimetiÚre date de la mission de 1881 et ceux de Menez-Groas et Trouzent de 1920[90].

    Personnalités liées à la commune

    Plaque commémorative de Daniel Bernard située prÚs de la chapelle Notre-Dame de Langroas.

    Littérature

    • Lucien de Vissec a Ă©voquĂ© Ă  plusieurs reprises ClĂ©den-Cap-Sizun dans son roman "Les Filets Bleus" publiĂ© en 1923[91].

    Blason

    Blason Blasonnement :
    de gueules Ă  un rencontre de cerf d'or, accompagnĂ© en chef de trois mouchetures d'hermine du mĂȘme ordonnĂ©es 2 & 1; chaussĂ© d'or, chargĂ© Ă  dextre de trois fleurs de lys, Ă  senestre de trois roses, le tout de gueules, disposĂ© en bordure.
    Commentaires : Le blason consiste en l'assemblage de trois parties correspondant aux trois seigneuries ayant existĂ© au Moyen Âge : la partie gauche et ses lys pour la seigneurie de Kerazan ; la partie centrale et son cerf pour le marquisat de Kerharo ; la partie droite et ses roses pour la seigneurie de Keridiern.
    Concepteur : Bernard Le Brun.

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[12].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[13].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Personnes en Ăąge de communier.
    7. NĂ© Ă  Glomel en 1752.
    8. Clet-Yves Guézennec, né le à Cléden-Cap-Sizun, chauffeur auxiliaire, tué à l'ennemi le à Ville-sur-Tourbe (Marne).
    9. Domicilié au Légué en Plérin (CÎtes-du-Nord).
    10. En vertu du Concordat de 1801, les prĂȘtres Ă©taient payĂ©s par l'État.
    11. Noël Boin, né le à Cléden-Cap-Sizun, séminariste à Saint-Vincent de Pont-Croix, tué le , tué à l'ennemi, reçut la Médaille militaire à titre posthume, voir "Livre d'or du clergé & des congrégations 1914-1922 : la preuve du sang", 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96935984/f320.image.r=Cl%C3%A9den?rk=6072991;2
    12. Yves Perherin, né le à Cléden-Cap-Sizun.
    13. Guillaume Raoul, né le à Trouguer en Cléden-Cap-Sizun, décédé le à Cléden-Cap-Sizun.
    14. Noël Bourdon, né le à Cléden-Cap-Sizun, décédé le à Lesanquel en Cléden-Cap-Sizun.
    15. Jean Le Normant, né le à Kerdiern ar Veil en Cléden-Cap-Sizun, décédé le 13 thermidor an XII () à Kerdiern ar Veil en Cléden-Cap-Sizun.
    16. Yves Le Touller, né le à Cléden-Cap-Sizun, décédé le à Kermeur en Cléden-Cap-Sizun.
    17. Hervé Kersaudy, baptisé le à Trogor (Trouguer) en Cléden-Cap-Sizun, décédé le à Lannoan en Cléden-Cap-Sizun.
    18. Alain Barbeoch, né le à Brémel en Cléden-Cap-Sizun, décédé le à Kernévez en Cléden-Cap-Sizun.
    19. Jacques Donnart, né le à Kerguerrien en Goulien, décédé le à Lanuet en Cléden-Cap-Sizun.
    20. Guillaume Donnart, né le à Kerguerrien en Goulien, décédé le à Kerspern en Cléden-Cap-Sizun.
    21. Jean-Yves Cariou, né le à Kerfeurguel en Cléden-Cap-Sizun, décédé le à Kerfeurguel en Cléden-Cap-Sizun.
    22. Yves-Joseph-Marie Berriet, né le à Kermeur en Cléden-Cap-Sizun, Chevalier du Mérite agricole en 1903.
    23. Jean-Marie Briant, né le à ClédenCap-Sizun.
    24. Jean-Mathieu Thalamot, né le à Kéridiern-ar-Maner en Cléden-Cap-Sizun, décédé le à Cléden-Cap-Sizun.
    25. EugÚne Berriet, né le à Trouzent en Cléden-Cap-Sizun, décédé en 1974 à Cléden-Cap-Sizun.
    26. André Kerninon, né le au bourg de Cléden-Cap-Sizun, décédé en 2003 au Relecq-Kerhuon.
    27. Jean-Guillaume Donnart, décédé en octobre 2011 ùgé de 88 ans à Cléden-Cap-Sizun, voir https://www.letelegramme.fr/local/finistere-sud/ouest-cornouaille/capsizun/cledencapsizu/necrologie-jean-guillaume-donnart-44-ans-de-vie-publique-27-10-2011-1479854.php.

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    61. Cette nouvelle semble fausse ; selon les données du Centre généalogique du FinistÚre, il s'agit d'Anne Le Berre, épouse de Jean-François de LignÚres de Marteville, officier d'artillerie et douanier, née le à Morlaix et décédée le à Cléden-Cap-Sizun, laquelle aurait eu 10 enfants (nés à Lorient pour les deux aßnés et à Pont-Croix pour les autres) et est morte ùgée de 85 ans.
    62. ClĂ©den-Cap-Sizun. EnquĂȘte de Mgr Sergent sur le culte de la Vierge, RĂ©ponses des desservants, 1856, Archives de l'Ă©vĂȘchĂ© de Quimper, citĂ© par Yves Le Gallo, Le FinistĂšre de la PrĂ©histoire Ă  nos jours, Ă©ditions Bordessoules, 1991, page 434, (ISBN 2-903504-37-7).
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    91. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 5 avril 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k647601b/f2.image.r=Cl%C3%A9den?rk=2918469;2

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • ClĂ©den-Cap-Sizun, monographie d'une commune, Daniel Bernard.
    • Peintres des cĂŽtes de Bretagne. De la rade de Brest au pays Bigouden, LĂ©o Kerlo et Jacqueline Duroc, Éditions du Chasse-MarĂ©e, 2005.

    Liens externes

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