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Raz de Sein

Le raz de Sein est un passage maritime du sud de la mer d'Iroise, entre l'île de Sein et la pointe du Raz, dans le Finistère, en Bretagne. Ce détroit d'environ huit kilomètres de largeur est réputé pour ses brisants et son courant de marée violent, d'où le terme de raz.

Raz de Sein
Vue du Raz de Sein à marée montante depuis la pointe du Raz avec le phare de la Vieille (à droite) et la tourelle de la Plate (à gauche) ainsi que l'île de Sein à l'horizon.
Vue du Raz de Sein à marée montante depuis la pointe du Raz avec le phare de la Vieille (à droite) et la tourelle de la Plate (à gauche) ainsi que l'île de Sein à l'horizon.
GĂ©ographie humaine
Pays cĂ´tiers Drapeau de la France France
Subdivisions
territoriales
Finistère (Bretagne)
GĂ©ographie physique
Type DĂ©troit
Localisation Mer d'Iroise (océan Atlantique)
CoordonnĂ©es 48° 02′ 04″ nord, 4° 46′ 20″ ouest
Largeur
· Maximale km
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Raz de Sein
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique
(Voir situation sur carte : océan Atlantique)
Raz de Sein
Géolocalisation sur la carte : Finistère
(Voir situation sur carte : Finistère)
Raz de Sein

Description

Le Raz de Sein est la route maritime la plus courte et la plus sûre pour les navires circulant entre la côte Atlantique et la Manche car plus à l'ouest, des hauts-fonds, l'île de Sein puis la chaussée de Sein barrent la route sur plus de 30 milles. Pour des raisons de sécurité et afin de minimiser le risque de pollution, les grands navires ne sont plus autorisés à emprunter ce passage[1].

C'est également une zone de navigation très dangereuse du fait du courant très violent généré par les marées qui s'intensifient avec les filets d'eau qui doivent converger entre la pointe du Raz et l’île de Sein : 7 nœuds pendant le flot, dirigé vers le Nord- Est, 6 nœuds pendant le jusant, dirigé vers le Sud-Ouest, pendant les marées en vives eaux de coefficient 100[2]. Le courant lève, même par brise modérée, une mer très forte gênante y compris pour des navires d'un certain tonnage. Les guides de navigation recommandent d'attendre la renverse (ou l'étale), moment où le courant s'annule et la mer se calme, pour franchir le raz de Sein. Sinon, plusieurs passages de terre sont conseillés, le « petit raz » et le « Trouziard » (ou « Trouz Yar »)[3].

Le passage du Raz de Sein est délimité au Nord par le parallèle passant par le phare de Tévennec et au Sud par le parallèle passant par la pointe de Lervily, entre la pointe du Raz et le pont des chats[4].

  • Raz de Sein, passage du « Trouz Yar » par mer très calme et petit coefficient de marĂ©e.
  • Le raz de Sein dans la tempĂŞte.
  • PĂŞcheur dans le raz de Sein.
    PĂŞcheur dans le raz de Sein.
  • PĂŞcheur entre la pointe du Raz et le phare de la Vieille.
    PĂŞcheur entre la pointe du Raz et le phare de la Vieille.
Carte du raz de Sein entre la chaussée de Sein qui porte l'île du même nom et la pointe du Raz.

Phares et balises

Potentiel hydrolien

Le fort courant présent dans le raz de Sein pourrait être intéressant pour développer un parc hydrolien, aménagement projeté à l'horizon 2030[5] - [6].

Naufrages

L'Élorn, ex-pétrolier des Forces navales françaises libres, talonne le le rocher du phare de la Vieille du raz de Sein. Le navire n'est pas évacué mais remorqué en urgence à Brest. Mis en cale sèche le lendemain, il est décidé de ne pas le réparer compte tenu de l'ampleur de sa brèche[7].

Le 12 janvier 1978, Ă  23h20, Ă  la suite d'une erreur de navigation par temps de tempĂŞte, l'escorteur d'escadre DuperrĂ© D633 talonne dans le Raz de Sein. Une voie d'eau le prive de propulsion. Après une Ă©vacuation de la majeure partie de l'Ă©quipage par le canot de sauvetage de l'Ă®le de Sein, le navire est remorquĂ© sur Brest le lendemain oĂą il entre au bassin le 13 janvier. Une brèche de 35 mètres dans la coque et tout le système de propulsion dĂ©truit font hĂ©siter sur sa remise en Ă©tat. Il ne sera finalement rĂ©parĂ© que le 30 novembre 1979[8].

Le , alors qu'ils pĂŞchent le bar dans le Raz de Sein Ă  bord du ligneur LibertĂ©, l'industriel Édouard Michelin et le patron-pĂŞcheur Guillaume Normant pĂ©rissent lors du naufrage de leur bateau, lequel est retrouvĂ© le surlendemain gisant par 70 m de fond, sans dĂ©gâts apparents, Ă  quelque 15 km Ă  l'ouest de l'ĂŽle de Sein[9].

Notes et références

  1. Jean-Pierre Labonne, « Arrêté n° 2013/062 », sur http://www.premar-atlantique.gouv.fr, Préfecture maritime de l'Atlantique, (consulté le ).
  2. Jules Alfred Pierre Rouch, Les Marées, Payot, , p. 123.
  3. Almanach du marin breton, Ĺ’uvre du Marin Breton, , p. 49 Ă  56.
  4. préfecture maritime de l'atlantique, « ARRETE N° 2011/92 », .
  5. « Les énergies renouvelables marines (page 9) », sur http://wwz.ifremer.fr/, IFREMER, (consulté le ).
  6. Henri Boye, Emmanuel Caquot, Pascal Clément, Loïc de la Cochetière, Jean-Michel Nataf, Philippe Sergent, « Rapport de la mission d'étude sur les énergies marines renouvelables », sur http://www.ladocumentationfrancaise.fr, La Documentation française, (consulté le ).
  7. Hubert Michéa, « Du Richelieu à la fin de l’Élorn », dans Jean-Paul Billot (dir.) ; Benoît Laurent (mise en page), Les voyages immobiles : escales proposées par le comité de lecture du Prix Marine Bravo Zulu, t. 1, Paris, Association des officiers de réserve de la Marine nationale (ACORAM), , 268 p., 24 cm (lire en ligne [PDF]), IV Souvenirs du bord, vues 1-8.
  8. Jean Moulin et Robert Dumas, Les escorteurs d'escadre, Marines Ă©ditions Nantes, 1997 (ISBN 2-909675297) p. 226.
  9. « Mort d'Édouard Michelin: l'épave du bateau de pêche retrouvée » [archive du ], sur www.lefigaro.fr, Le Figaro (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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