AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Plogoff

Plogoff [plogɔf] est une commune du dĂ©partement du FinistĂšre, Ă  l'extrĂ©mitĂ© du Cap Sizun (canton de Pont-Croix) dans la rĂ©gion française Bretagne, en France. Plogoff est limitrophe de Primelin et de ClĂ©den-Cap-Sizun.

Plogoff
Plogoff
Un jour de tempĂȘte Ă  Pors-Loubous.
Blason de Plogoff
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement FinistĂšre
Arrondissement Quimper
Intercommunalité Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz
Maire
Mandat
Joël Yvenou
2020-2026
Code postal 29770
Code commune 29168
DĂ©mographie
Gentilé Plogoffistes
Population
municipale
1 230 hab. (2020 en diminution de 0,24 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 105 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 02â€Č 15″ nord, 4° 39â€Č 53″ ouest
Superficie 11,73 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Douarnenez
LĂ©gislatives SeptiĂšme circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Plogoff
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Plogoff
GĂ©olocalisation sur la carte : FinistĂšre
Voir sur la carte topographique du FinistĂšre
Plogoff
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
Voir sur la carte administrative de Bretagne
Plogoff
Liens
Site web www.plogoff.fr

    Ses habitants sont les Plogoffistes.

    GĂ©ographie

    Représentations cartographiques

    • voir la lĂ©gende ci-aprĂšs
      Carte en couleurs de la commune de Plogoff.
    • voir la lĂ©gende ci-aprĂšs
      Carte topographique de la commune de Plogoff.

    Description

    La localisation de la commune dans le FinistĂšre.

    Plogoff se situe Ă  l'extrĂ©mitĂ© sud-ouest du Cap Sizun. Son finage, Ă©tirĂ© en longueur dans le sens est-ouest, est dĂ©limitĂ© au sud par l'OcĂ©an Atlantique, le littoral, formĂ© principalement de falaises, allant de l'Anse du Loc'h Ă  l'est (partagĂ©e avec la commune voisine de Primelin) Ă  la baie des TrĂ©passĂ©s Ă  l'ouest en passant par la Pointe du Mouton, la Pointe de Plogoff, la Pointe de Feunteun Aod et la cĂ©lĂšbre Pointe du Raz. La limite nord de la commune, dont la voisine est ClĂ©den-Cap-Sizun, suit le tracĂ© d'une dĂ©pression drainĂ©e par un petit fleuve cĂŽtier qui alimente l'Ă©tang de Laoual (sous les eaux duquel la croyance populaire place parfois la lĂ©gendaire ville d'Ys) et se jette dans la Baie des TrĂ©passĂ©s par sa partie occidentale, et d'un autre petit fleuve cĂŽtier qui se jette dans l'Anse du Loc'h pour sa partie orientale. Le sous-sol est presque entiĂšrement granitique, mĂȘme si de petits dĂ©pĂŽts houillers dans la Baie des TrĂ©passĂ©s et Ă  Kergogne ont Ă©tĂ© signalĂ©s[1], leur exploitation fut vainement tentĂ©e dans les premiĂšres dĂ©cennies du XIXe siĂšcle.

    Des murets en pierres sÚches remplacent les haies, absentes en raison du vent et des embruns, pour délimiter les parcelles tout le long du littoral.

    La RD 784 dessert la commune sur toute la longueur jusqu'Ă  la pointe du Raz depuis Audierne.

    • La Baie des TrĂ©passĂ©s vue du nord
      La Baie des Trépassés vue du nord
    • La Baie des TrĂ©passĂ©s et l'Ă©tang de Laoual
      La Baie des Trépassés et l'étang de Laoual
    • L'Ă©tang de Laoual en arriĂšre de la Baie des TrĂ©passĂ©s
      L'étang de Laoual en arriÚre de la Baie des Trépassés

    Les ports de Plogoff

    La commune dispose de quatre petits ports, difficiles d'accĂšs, mĂȘme par voie terrestre, uniquement accessibles aux petites, voire trĂšs petites, unitĂ©s : Pors-Loubous, Feunten-Aod, BestrĂ©e et Poul Mostrec.

    Les ports de Pors Loubous et Feunten-Aod

    • Le port de Pors-Loubous 1.
      Le port de Pors-Loubous 1.
    • Le port de Pors-Loubous 2.
      Le port de Pors-Loubous 2.
    • Le port de Pors-Loubous 3.
      Le port de Pors-Loubous 3.
    • Le treuil qui permettait de haler les bateaux Ă  Pors-Loubous.
      Le treuil qui permettait de haler les bateaux Ă  Pors-Loubous.
    • Les cabanons de pĂȘcheurs Ă  Pors-Loubous.
      Les cabanons de pĂȘcheurs Ă  Pors-Loubous.
    • Le port de Pors-Loubous vu de la mer ; Ă  l'arriĂšre-plan le village de Penneac'h.
      Le port de Pors-Loubous vu de la mer ; Ă  l'arriĂšre-plan le village de Penneac'h.
    • Plogoff : le port de Feunteun-Aod
      Plogoff : le port de Feunteun-Aod
    • Le port de Feunteun-Aod vu de la mer.
      Le port de Feunteun-Aod vu de la mer.

    À Feunteun Aod, les marins faisaient escale avant de contourner la pointe du Raz afin de s'approvisionner en eau potable. Pietro Vesconte, cartographe gĂ©nois, mentionne dans son "Atlas" publiĂ© en 1313 le nom de "Fontanao" ("Feunteun Aod").

    Les ports de Bestrée et Poul Mostrec

    BestrĂ©e est un petit refuge naturel, un simple abri prĂ©caire, relativement protĂ©gĂ© par une langue de granit barrant la houle d’ouest du Raz de Sein et de la ChaussĂ©e de Sein qui sont des zones trĂšs poissonneuses en raison du brassage de l’eau, ainsi que de la Pointe du Raz. L’accĂšs terrestre au port est Ă©galement difficile en raison du fort dĂ©nivelĂ© des falaises l’avoisinant. Ce fut un repaire de contrebandiers en raison de son isolement. C’est en 1885 que l’escalier, la plate-forme et la digue reliant le rocher protĂ©geant le port Ă  la terre ferme sont rĂ©alisĂ©s. MalgrĂ© l’épaisseur de la maçonnerie, cette digue a Ă©tĂ© dĂ©truite Ă  plusieurs reprises lors de tempĂȘtes. La cale et le treuil ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©s quelques annĂ©es plus tard.

    SituĂ© Ă  proximitĂ© du Raz de Sein, le port de BestrĂ©e a longtemps Ă©tĂ© le port d’embarquement des bateaux ravitaillant le phare de la Vieille et assurant la relĂšve des gardiens. Jusque dans les annĂ©es 1930, ce sont de petits canots de pĂȘcheurs de BestrĂ©e qui se chargeaient de cette mission trĂšs dangereuse : tenter d’approcher le rocher de GorlĂ©bella sur lequel le phare a Ă©tĂ© construit en 1887 (lors des grandes tempĂȘtes d’hiver, il arrivait que la relĂšve ne puisse pas se faire pendant plusieurs semaines). Par la suite, ce sont des vedettes motorisĂ©es des phares et balises qui accomplirent cette liaison maritime. Le phare a Ă©tĂ© automatisĂ© en 1995.

    Entre 1949 et 1971, le port de BestrĂ©e a Ă©tĂ© le port d’attache d’une petite navette faisant la liaison entre le continent et l’Île de Sein, du moins pendant la saison touristique. Un dramatique accident, la noyade de trois personnes lors d’un embarquement, mit un terme Ă  cette activitĂ©[2].

    • Le port de BestrĂ©e : vue d'ensemble du site.
      Le port de Bestrée : vue d'ensemble du site.
    • Le port de BestrĂ©e.
      Le port de Bestrée.
    • Le port de BestrĂ©e vu de la mer : Ă  l'arriĂšre-plan le village de Lescoff.
      Le port de Bestrée vu de la mer : à l'arriÚre-plan le village de Lescoff.

    Poul Mostrec est un tout petit port situé sur la cÎte nord de la Pointe du Raz, qui a servi de port de remplacement à Bestrée lorsque les vents de suroßt rendaient trop dangereux le débarquement à Bestrée ; ce port est de nos jours peu utilisé.

    La répartition de l'habitat

    Les falaises escarpĂ©es qui bordent la quasi-totalitĂ© du littoral et la rudesse du climat expliquent l'absence quasi-totale d'habitat en bordure de mer, si l'on excepte Keringard (en position d'abri par rapport aux vents dominants, cĂŽtĂ© nord-ouest de l'Anse du Loc'h, faisant face au sud-est). Le bourg de Plogoff, ainsi que les principaux hameaux traditionnels (Landrer, PennĂ©ac'h, Le Dreff, Kerguidy, Kerhuret, Pendreff, Kerherneau, Lescoff, etc., sont tous sur le plateau (haut de 50 Ă  76 mĂštres selon les endroits), Ă©loignĂ©s de plusieurs centaines de mĂštres, voire plus d'un kilomĂštre pour certains, du littoral. Un habitat rĂ©sidentiel rĂ©cent s'est toutefois dĂ©veloppĂ© au Loc'h, en bordure de l'Anse du Loc'h.

    • Plogoff : les falaises Ă  l'est de Feunteun Aod
      Plogoff : les falaises Ă  l'est de Feunteun Aod
    • Plogoff : les falaises vers l'ouest vues de Pors Loubous
      Plogoff : les falaises vers l'ouest vues de Pors Loubous
    • La Pointe de Plogoff
      La Pointe de Plogoff
    • L'Anse situĂ©e juste Ă  l'est de la Pointe de Plogoff
      L'Anse située juste à l'est de la Pointe de Plogoff
    • Plogoff : la Pointe du Mouton
      Plogoff : la Pointe du Mouton
    • Plogoff : la Pointe du Mouton et l'Anse du Loc'h ; Ă  l'arriĂšre-plan, Primelin
      Plogoff : la Pointe du Mouton et l'Anse du Loc'h ; Ă  l'arriĂšre-plan, Primelin
    • Plogoff : grottes dans la falaise prĂšs de Keringar
      Plogoff : grottes dans la falaise prĂšs de Keringar

    L'"Enfer de Plogoff" est une galerie creusĂ©e par la mer sous le cap de la Pointe du Raz ; le lieu est rĂ©putĂ© ĂȘtre le lieu oĂč sont ramenĂ©s les noyĂ©s dont on entend les gĂ©missements. Le lieu est ainsi dĂ©crit dans une revue touristique en 1891 : « L'"Enfer de Plogoff", gouffre en forme d'entonnoir, oĂč la mer s'engage et gronde avec de sourdes dĂ©tonations jusqu'Ă  la paroi abrupte oĂč l'on voit, en se penchant, le jour et la mer de l'autre cĂŽtĂ© d'une fissure qui perce comme un tunnel la masse du cap »[3]. Ce gouffre, d'un accĂšs dangereux, a connu des drames, par exemple la mort d'un touriste belge qui s'y fracassa le crĂąne en 1925[4].

    Cadre géologique

    Carte géologique du Massif armoricain.

    Plogoff est situĂ©e sur un plateau d'altitude de 60 Ă  70 m, Ă  l'une des extrĂ©mitĂ©s occidentales du Massif armoricain. Le territoire correspond au prolongement occidental du domaine centre armoricain (synclinorium mĂ©dio-armoricain) et du domaine sud armoricain (domaine hercynien)[5]. .

    Le domaine hercynien est marqué par la phase orogénique bretonne du cycle varisque, au début du CarbonifÚre inférieur, ou Tournaisien, il y a environ 360 Ma. La collision continentale au cours de l'orogenÚse varisque proprement dite se traduit dans le Massif armoricain par un métamorphisme général de basse-moyenne pression, formant les gneiss et micaschistes au nord du cap Sizun, par des phases de cisaillement (en) et par la mise en place de nombreux leucogranites intrusifs (granites de teinte claire à deux micas, biotite et muscovite) au niveau de Plogoff[6]

    S'inscrivant dans le cadre gĂ©ologique du cap Sizun, la commune est situĂ©e au niveau du prolongement occidental du cisaillement sud-armoricain (CSA) qui constitue un « Y » horizontal dont la base du raz de Sein Ă  Quimper se divise en deux grands accidents linĂ©amentaires (branche nord s'Ă©tendant vers l'est en direction d’Angers, branche sud en direction de Nantes). C'est le CSA qui guide la mise en place de la ceinture des leucogranites en feuillets ou en lobes qui la jalonne, depuis la pointe jusqu'Ă  Nantes. Sur le plan pĂ©trographique, ce massif est ainsi constituĂ© par un leucogranite Ă  deux micas (biotite et muscovite) de grain trĂšs fin (millimĂ©trique) dont le faciĂšs varie selon la distance au cisaillement. Cette roche plutonique prĂ©sente une dĂ©formation trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne qui se traduit notamment par un dĂ©bit en lames de quelques dĂ©cimĂštres d'Ă©paisseur, trĂšs redressĂ©es et orientĂ©es est-ouest (orientation plus ou moins mylonitique), parallĂšlement au CSA[7].

    Les falaises de Plogoff permettent d'observer, Ă  environ km Ă  l'est de Feunteun-Aod, sur le GR 34, un filon quasi vertical Ă©troit (50 cm environ) d'une roche magmatique sombre de couleur verte proche du granite, la sizunite (selon le terme de Jean CognĂ© en 1961[8]), recoupant le feuilletage du leucogranite. La sizunite prĂ©sente un intĂ©rĂȘt scientifique, un intĂ©rĂȘt pĂ©dagogique et une raretĂ© rĂ©gionale, qui justifient le classement en site d'intĂ©rĂȘt gĂ©ologique. L'orientation du filon « est NO-SE identique Ă  celle de la faille Kerforne[9]. Il s’agit d’un lamprophyre, roche hypo-volcanique Ă  plagioclase et biotite... Il [le filon] contient de nombreuses enclaves[10], plus ou moins arrondies[11] ».

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[12]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[13].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent aux donnĂ©es mensuelles sur la normale 1971-2000[14]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[12]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,7 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 0,4 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 0,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 10 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 2] : 899 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 15,6 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 7,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[16] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[17] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Sein », sur la commune d'Île-de-Sein, mise en service en 1977[18] et qui se trouve Ă  14 km Ă  vol d'oiseau[19] - [Note 3], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 815 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[20]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « LanvĂ©oc », sur la commune de LanvĂ©oc, mise en service en 1948 et Ă  32 km[21], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[22], Ă  11,8 °C pour 1981-2010[23], puis Ă  12,2 °C pour 1991-2020[24].

    Urbanisme

    Typologie

    Plogoff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [25] - [26] - [27]. La commune est en outre hors attraction des villes[28] - [29].

    La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[30]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[31] - [32].

    En 2020, selon l'Insee, 35,3 % des logements de Plogoff étaient des résidences secondaires.

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous prĂ©sente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 18,6 % 222
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 4,0 % 48
    SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes 17,9 % 214
    ForĂȘts de feuillus 10,9 % 130
    Landes et broussailles 43,6 % 522
    ForĂȘt et vĂ©gĂ©tation arbustive en mutation 3,5 % 42
    Marais maritimes 0,75 % 9
    Zones intertidales 0,5 % 6
    Mers et océans 0,25 % 3
    Source : Corine Land Cover[33]

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploegomff vers 1330, Ploegoff en 1368, 1379 et 1394[34].

    Plogoff est un Ă©ponyme composĂ© du breton plou (« paroisse ») et du nom d'un saint inconnu. Le -ff est un ancien digraphe notant la nasalisation de la voyelle prĂ©cĂ©dente ; cette convention orthographique est dĂ©suĂšte en breton moderne, oĂč on utilise ñ, mais a Ă©tĂ© conservĂ© en français. Ainsi le nom de la commune se dit Plougoñ [ploˈgĂ”ÌžË][35] en breton, et par hypercorrection [plo.gɔf] en français.

    Histoire

    Origines

    Plogoff est une ancienne paroisse de l'Armorique primitive qui englobait les paroisses mĂ©diĂ©vales de Plogoff, ClĂ©den-Cap-Sizun, Goulien, Primelin et sa trĂšve Saint-Tugen (aujourd'hui en Primelin), Esquibien et sa trĂšve Audierne, Beuzec et sa trĂšve Pont-Croix[36]. Par la suite Plogoff appartint au doyennĂ© de Pont-Croix et Ă  l'Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille.

    Le bourg est situé à une certaine distance de la cÎte, sur un plateau : c'est là une caractéristique commune à de nombreuses communes littorales bretonnes (par exemple à Ploaré, Esquibien, Plouhinec, Poullan, Combrit, Beuzec-Conq, Nizon, etc.), les premiers émigrants bretons fixÚrent le centre de leurs plous à l'intérieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons[37].

    Plogoff aurait Ă©tĂ© fondĂ© par saint CollĂ©doc (connu aussi sous le nom de Saint KĂ© ou saint Quay), Ă©vĂȘque d'origine cornique devenu ermite, devenu le saint patron de Plogoff sous le nom de "saint Collodan". La chapelle Saint-Michel de Plogoff Ă©tait antĂ©rieurement consacrĂ©e Ă  saint ClĂ©den, autre nom de saint Collodan[38].

    Joseph Loth a étudié l'origine des noms propres (de personnes, de lieux-dits, etc.) de Plogoff[39].

    Préhistoire et Antiquité

    Le mobilier de la chambre funéraire de Voguer-Men (photo de Paul du Chùtellier, 1890).

    Une stĂšle tronconique datant de l'Ăąge du fer, d'une hauteur de 1,20 mĂštre, plane Ă  son sommet et arrondie Ă  sa base, portant des gravures Ă  peine discernables a Ă©tĂ© dĂ©couverte Ă  Laoual en Plogoff, Ă  l'emplacement supposĂ© de l'ancienne chapelle Saint-GuĂ©nolĂ©, si l'on en croit un notice datant de 1889 Ă©crite par Hyacinthe Le Carguet[Note 5] : « Sous le village de Laoual en Plogoff, la tradition place l'ancienne chapelle Saint-GuĂ©nolĂ© (
), des substructions, deux fontaines et un lec'h indiquent l'emplacement de cette chapelle »[40]. Cette stĂšle a Ă©tĂ© dĂ©crite en dĂ©tail en 1989 par Michel Le Goffic[41].

    Statuette d'un dieu trouvée à la Pointe du Raz (époque gallo-romaine, entre le Ier siÚcle et le IIIe siÚcle) [à droite sur la photographie].

    En 1890, Paul du ChĂątellier Ă©voque les nombreux monuments prĂ©historiques situĂ©s sur le plateau Ă  proximitĂ© de la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Voyage, malheureusement ravagĂ©s « par les carriers qui ont trouvĂ© dans ces grands mĂ©galithes qui se dressaient de tous cĂŽtĂ©s de beaux matĂ©riaux d'une exploitation facile », Ă©voquant l'ancien tumulus disparu qui se trouvait Ă  Ar-Voguer-Men (la "muraille de pierre") oĂč il trouva nĂ©anmoins plusieurs chambres contenant encore du mobilier funĂ©raire (vases, poteries, haches, lame en silex, etc.) ; il signale aussi l'existence plus Ă  l'ouest, Ă  150 m Ă  l'est de la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Voyage, d'un autre vaste monument mĂ©galithique connu dans le pays sous le nom d'Ar-Carn (le « cimetiĂšre »), littĂ©ralement mis Ă  sac par les carriers ; il Ă©voque aussi l'ancien tumulus disparu de Pennaech, « qui recouvrait une allĂ©e couverte de 15 m de long, sur 1,60 m de large » et dont il ne restait dĂ©jĂ  Ă  cette Ă©poque que de rares vestiges. Il ajoute : « En s'avançant jusqu'Ă  la Pointe du Raz, on trouve encore le grand tumulus fouillĂ© de Bec-an-Ty-DĂ©vet et le dolmen du Dreff, le tumulus ravagĂ© avec dolmen intĂ©rieur sur lequel est construit le corps de garde de Lescoff, le menhir de Lescoff ; enfin le camp retranchĂ© de la Pointe du Raz »[42].

    La pointe du Raz a Ă©tĂ© occupĂ©e au NĂ©olithique et Ă  l'Ăąge du bronze, et a conservĂ© les vestiges d'un Ă©peron barrĂ© datant de l'Ăąge du fer[43]. Sur la pointe de Diameur on a retrouvĂ© les restes d'un retranchement de l'Ăąge du fer[43]. Le chanoine Moreau, dans Histoire de la Ligue en Basse-Bretagne, Ă©crit en 1586, parle « d'une ville appelĂ©e Roc'h-Guen (
) dĂ©fendue du cĂŽtĂ© de la terre par une triple enceinte de murailles, et du cĂŽtĂ© de la mer par un prĂ©cipice le long duquel on avait pratiquĂ© un escalier Ă©troit qui descendait jusqu'au rivage ». Il Ă©voque aussi « une autre place trĂšs forte [qui] se trouvait prĂšs de ClĂ©den et Plogoff : une grande muraille carrĂ©e, faite de cailloux noyĂ©s dans le ciment, qui devait ĂȘtre une dĂ©pendance de l'ancienne (et peut-ĂȘtre fabuleuse) ville d'Is, et prĂšs de laquelle on trouvait des auges de pierre ou cercueils qui, d'aprĂšs la description, devaient appartenir au IVe siĂšcle ».

    La Pierre de la mariĂ©e est une stĂšle gauloise qui est situĂ©e dans l'ancien jardin de la maison du prĂȘtre de Lescoff. La tradition voulait que, le jour de son mariage, la mariĂ©e vienne s'y frotter le ventre[44].

    Une voie romaine venant de Vorgium aboutissait Ă  la Pointe du Raz en passant par Plogoff[45].

    Moyen Âge

    Pors ar Sent ("Port des saints") , ( Porzensur les cartes modernes), se situe dans la partie ouest de l'anse du Loc'h ; c'est là qu'auraient débarqué selon la légende les deux fils de Conomor : saint They et saint Trémeur[46].

    Le seigneur de Lezoualc'h, en Goulien, disposait d'un « droit de sennage consistant en le septiĂšme des merlus, daurades et autres poissons pĂȘchĂ©s sur les cĂŽtes de ClĂ©den, Plogoff, Goulien et aux environs de l'Île de Sein ». Il jouissait Ă©galement « au port et rade du Loc'h [en Plogoff et Primelin], de la facultĂ© de prendre une fois l'an, un merlu sur tout "compagnon de bateau" qui dĂ©chargeait au dit port Loc'h»[47].

    Au XIVe siÚcle la peste noire, véhiculée probablement par un navire, fit des ravages à Plogoff ; les traditions et une gwerz en ont gardé le souvenir ; elle est connue localement sous le nom de "maladie de Lescoff" car elle se propagea à partir de ce hameau.

    « On crut le flĂ©au envoyĂ© par Dieu pour punir la population. AussitĂŽt que la nouvelle de l'Ă©pidĂ©mie se fut rĂ©pandue, tous les villages voisins, affolĂ©s, s'armĂšrent. Des gardes furent placĂ©s Ă  l'avant du bourg, pour interdire toute communication avec les endroits contaminĂ©s. Comme on essayait, de nuit, de transporter au cimetiĂšre de Plogoff les personnes qui mouraient de la maladie, ordre Ă©tait donner de tirer sur tous ceux qui voudraient passer. (
) En quelques jours la mortalitĂ© fut extrĂȘme. On enterra d'abord dans l'Ă©glise et le cimetiĂšre de Saint-Collodan. Mais bientĂŽt « cette Ă©glise fut remplie jusqu'au seuil, et le cimetiĂšre jusqu'en haut de ses murs ». Des travaux rĂ©cents [le texte date de 1899] ont fait dĂ©couvrir, sous le dallage de cette chapelle, de nombreux ossements. L'Ă©glise de Saint-Michel (
) menaçait aussi d'ĂȘtre comble. (
) Les morts Ă©taient si nombreux et la terreur si grande que bientĂŽt on ne trouva plus personne pour ensevelir les cadavres. (
) Ceux qui Ă©taient frappĂ©s tombaient sur la bouche et mouraient en quelques heures le long des routes, dans les champs, au milieu de leurs travaux. (
) Ceux qui Ă©taient seulement marquĂ©s devenaient noirs (
) ; la fiĂšvre les prenaient ; des bubons survenaient. (
) [Dans une maison] tant qu'une personne restait vivante, elle entretenait le feu du foyer. (
) Lorsque la fumĂ©e cessait de s'Ă©lever, c'Ă©tait le signe que tous les habitants Ă©taient morts. AussitĂŽt on accourait pour murer les portes et les fenĂȘtres. (
) Lescoff aurait perdu soixante personnes, plus des trois-quarts de ses habitants. (
) La [rĂ©gion] Ă©tait devenue presque un dĂ©sert[48]. »

    Hyacinthe Le Carguet a aussi retranscrit dans son article le texte de la gwerz en langue bretonne et sa traduction en français. Selon cette gwerz, c'est le recours au plantain qui aurait permis d'arrĂȘter l'Ă©pidĂ©mie[49].

    Époque moderne

    « Peu Ă©clairĂ©s au point de vue religieux, les habitants [de Plogoff] travaillaient le dimanche comme les autres jours. Ils Ă©taient, au surplus, victimes des superstitions les plus grossiĂšres. Des danses nocturnes avaient lieu dans les chapelles de la cĂŽte [50]. Le cĂ©lĂšbre prĂ©dicateur Julien Maunoir qui prĂȘcha des Missions Ă  Plogoff en 1643, 1648, 1655 et 1659[51], parvint Ă  les convertir. lors de la Mission de 1659, il convertit aussi Nicolas de Tremaria[52], seigneur de Kerazan (en ClĂ©den-Cap-Sizun), lequel menait jusque-lĂ  une vie tumultueuse[53].

    Un texte breton du XVIIe siĂšcle, traduit par Joseph Loth, Ă©voque la construction de la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Voyage : la chapelle fut construite par Jean de TrĂ©ana[54], seigneur de Kerazan ; sur le point de mourir, il fit alors le vƓu de construire une chapelle s'il survivait sur la montagne de Kernen en Plogoff, situĂ©e sur la lande dĂ©pendant de son domaine de Kerstrat[55] ; il ne savait pas quel nom lui donner, mais inspirĂ© par Dieu, lui donna le nom de Notre-Dame-de-Bon-Voyage ou de Bon-Port. « Les marchands qui risquent leurs biens sur la mer viennent y recommander leurs barques et vaisseaux (
) ; tous ceux qui invoquent Notre-Dame de Bon Voyage (
) obtiennent touts leur demande (
) ; Notre-Dame de Bon Voyage les protĂšge contre les pirates et touts les dangers de la mer »[56].

    En 1741, une Ă©pidĂ©mie de dysenterie sĂ©vit : « Dans chacune des paroisses de Goulien, Plogoff, Esquibien, Plouinec, PlozĂ©vet, Mahelon, Poulan, Beuzet-Cap-Sizun, Pouldergat, Douarnenez, on compte le chiffre Ă©norme de dix Ă  douze morts par jour (
) En 1768, ce sont les paroisses de Plumelin, ClĂ©den, Goulien, Esquibien et Plogoff qui sont envahies »[57].

    Le la Marguerite-Anne, d'Amsterdam, un bateau de 145 tonneaux, fit naufrage dans l'anse du Petit Loch en Plogoff. Le le Saint-Denis, de Nantes s'échoua également au Petit Loch ; les archives de l'Amirauté de Quimper indiquent : "pillage en rÚgle"[58].

    En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plougoff [Plogoff] de fournir 4 hommes et de payer 26 livres pour « la dépense annuelle de la garde-cÎte de Bretagne »[59].

    Dans son Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne publié en 1778, Jean-Baptiste Ogée indique que Plogoff compte alors « 900 communiants » et que son territoire est « fertile en toutes sortes de grains »[60].

    Révolution française

    La paroisse de Plogoff, qui comprenait alors 195 feux, élit deux délégués, André Le Carval et ClÚte Yven, pour la représenter à l'assemblée du tiers état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789[61].

    Le décret du réduit à quatorze les paroisses du district de Pont-Croix ; parmi elles « Cléden, qui aura pour succursales les paroisses de Goulien et Plogoff »[62].

    Guillaume Goardon, ancien élÚve du séminaire de Quimper, ouvrit une école à Plogoff en vertu de la loi du 5 nivÎse an II () qui rendait l'école primaire obligatoire et gratuite[63].

    Les paroissiens de Plogoff soutinrent pendant la Terreur les prĂȘtres non assermentĂ©s et en cachant plusieurs originaires de la paroisse comme Henri MĂ©vel, vicaire Ă  PlonĂ©our-Lanvern, et Clet Kerloc'h, vicaire de TrĂ©gunc et refusant les prĂȘtres assermentĂ©s. « Dans ce canton [celui de ClĂ©den], l'esprit d'incivisme et de rĂ©volte se manifeste de jour en jour de la part des paroissiens de Plogoff et d'une partie de ceux de ClĂ©den » Ă©crit un membre du directoire du district de Pont-Croix ; des prĂȘtres rĂ©fractaires se cachĂšrent dans une grotte prĂšs de la Pointe du Raz ; on leur y descendait Ă  manger par un trou connu des paroissiens. « Ces deux paroisses [Plogoff et ClĂ©den] manifestent la rĂ©sistance la plus ouverte Ă  l'exĂ©cution des dĂ©crets de la Convention nationale [concernant les rĂ©quisitions] » Ă©crit le mĂȘme responsable du district de Pont-Croix le [64].

    La levée en masse provoqua de nombreuses désertions à Plogoff ; le , 300 soldats, accompagnés d'un canon, arrivÚrent à Plogoff et capturÚrent 21 déserteurs. Le , 50 soldats sont à nouveau à Plogoff pour y faire la chasse aux déserteurs (50 déserteurs environ à Plogoff) et procéder à des réquisitions[65].

    Plogoff au début du XIXe siÚcle

    Si l'on en croit un rĂ©cit de Hyacinte Le Carguet, une vieille femme de Plogoff aurait Ă©tĂ© brĂ»lĂ©e vive dans sa masure Ă  une date inconnue situĂ©e dans la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle car elle terrifiait la population locale qui croyait qu'elle lançait des sortilĂšges, des drouk-avvis (en breton), c'est-Ă -dire le "mauvais Ɠil"[66].

    Une circulaire du Préfet du FinistÚre en date du indique que « le navire La Fanny ayant fait naufrage en vue de la commune de Plogoff, des habitants de Primelin et de Cléden-Cap pillÚrent les naufragés, se portÚrent sur eux à des voies de fait et s'emparÚrent violemment des objets échoués »[67].

    Plogoff en 1845

    A. Marteville et P.Varin, continuateurs de Jean-Baptiste OgĂ©e, font en 1845 cette description de Plogoff : « La commune de Plogoff n'est pour ainsi dire qu'un grand monticule, s'Ă©tendant du sud-est au nord-ouest sur une longueur de 6 kilomĂštres et sur une largeur de 3 ». Les auteurs indiquent que pour une superficie de 1 167 hectares, la commune possĂšde alors 617 ha de terres labourables, 44 de prĂ©s et pĂątures, 12 ha de vergers et jardins, 441 ha de landes et incultes ; Plogoff disposait alors de 8 moulins Ă  vent (Carn, KerlĂ©dec, Kerguidy, Lestrivin, Run, Ă  vent). Ils ajoutent : « On exploite en plusieurs endroits le granite pour constructions. Plogoff manque absolument de bois ; aussi y brĂ»le-t-on beaucoup de mottes et de la fiente de vache dessĂ©chĂ©e au soleil. (
) La population se livre en grande partie Ă  la pĂȘche Ă  la sardine pendant l'Ă©tĂ© ; l'agriculture prospĂšre grĂące aux engrais de mer. On a Ă©tabli depuis quelque temps une fabrique de soude de warech. Le passage entre Plogoff (
) et l'Île de Sein s'opĂšre par de petits bateaux pĂȘcheurs qui s'abritent dans les anses de Saint-Yves [BestrĂ©e] et de Portbihan [Porsz Loubous]. (
) On parle le breton »[68].

    L'Ă©levage des moutons

    Femme du Cap Sizun (photographie de Louis Rousselet, 1899)

    Abandonné dans le cours de la premiÚre moitié du XXe siÚcle, l'élevage des moutons était traditionnellement important à Plogoff ; en témoigne par exemple cet extrait de la Chanson de Jeanne Normand (traduit du breton par Joseph Loth) :

    La plus belle des jeunes filles de Plogoff
    C'est Janik Normand de Leskoff
    La plus belle fille de la paroisse
    C'est Jeanne Normand et son amie Marie Bourdon
    Encore jeunes et naĂŻves
    Elles gardaient leurs moutons sur la colline
    (
)[69]

    Symboliquement d'ailleurs, lors du combat contre l'implantation d'une centrale nucléaire à Plogoff aux alentours de 1980, le comité de défense créa une bergerie sur le site envisagé pour ralentir le processus d'achat des terres par EDF.

    La région de Plogoff décrite par Maxime Du Camp

    Vers 1845, Gustave Flaubert visite, en compagnie de Maxime Du Camp, la région de Plogoff, que ce dernier décrit ainsi dans Par les champs et par les grÚves :

    « Des ruelles gluantes et humides ; la vapeur du fumier chauffĂ© au soleil fumait comme un brouillard ; des chiens hargneux ; nul ne nous comprenait ; les portes se refermaient devant nous, nul n'entendait nos questions, plus incompris que chez les Lapons ou les Algonquins, aprĂšs avoir quittĂ© ce hameau sauvage, nous entrĂąmes dans Plogoff. Les villages oĂč nous passĂąmes sont tristes, sombres, humides, misĂ©rables et taciturnes. Le cri d'un rouet et les aboiements d'un chien sont les seuls bruits de leur silence. Des enfants en guenilles grouillent sur les portes et de maigres filles pĂ©trissent de la bouse de vache Ă  genoux devant la fosse Ă  lisier. LĂ  tout est morne, rien ne rit, ni l'homme, ni la nature. On ne mange que des racines. Il y en a qui n'ont jamais goĂ»tĂ© de pain. Ils parlent d'une façon lamentable. Leur voix a toujours l'air de la plainte d'un mendiant. Des moutons noirs y broutaient pourtant, plus maigres que l'herbe qu'ils paissaient[70]. »

    Les travaux du XIXe siĂšcle

    En 1880, le Conseil gĂ©nĂ©ral du FinistĂšre accorde une subvention de 18 000 francs pour la construction d'une Ă©cole de garçons et de filles, « la commune de Plogoff Ă©tant l'une des plus pauvres du dĂ©partement ». La commune ne possĂ©dait encore Ă  cette date aucun Ă©tablissement scolaire, elle n'a eu jusqu'Ă  ce jour Â« pour la tenue de ses Ă©coles que des locaux louĂ©s, peu convenables et mĂȘme insuffisants »[71].

    Par contre, la mĂȘme annĂ©e, le Conseil gĂ©nĂ©ral refuse de financer des travaux d'amĂ©nagement de la crique de Feunteun-Not : « Le service des Ponts et ChaussĂ©es ne croĂźt pas le projet rĂ©alisable. La dĂ©pense serait exorbitante, eu Ă©gard au peu d'importance du port. Des travaux Ă©conomiques seraient emportĂ©s (
) comme ils l'ont Ă©tĂ© Ă  Port Loubous»[72].

    Bestrée en 1891

    Le port de BestrĂ©e vers 1920 : prĂ©paratifs pour la pĂȘche aux langoustes.

    Une revue touristique dĂ©crit ainsi le petit port de BestrĂ©e en 1891 : « Nous descendons, par un petit sentier de montagne, jusqu'au petit port de BestrĂ©e, oĂč deux ou trois barques de pĂȘcheurs se balancent Ă  l'abri d'une cale tout encombrĂ©e de paniers Ă  homards. Trois pĂȘcheurs (deux hommes, un enfant) y font silencieusement leurs prĂ©paratifs de dĂ©part. Devant nous, une autre barque aborde, ramenant du phare un des trois gardiens, qui a fini son tour de garde. Il a dĂ» perdre, en son dur mĂ©tier, l'habitude de la parole, car c'est Ă  peine s'il Ă©change un bonjour avec les gens du rivage
 »[73].

    Plogoff Ă  la fin du XIXe siĂšcle

    En 1869, deux JĂ©suites, les pĂšres Coniat et Kervennic prĂȘchĂšrent une Mission Ă  Plogoff[36].

    En 1863, lorsque le peintre Georges Clairin et son ami Louis Leloir visitent la rĂ©gion : « Plogoff en ce temps-lĂ  n'avait pas d'auberge et nos deux voyageurs durent demander asile au maire du pays qui, sans trop de façons, consentit Ă  les nourrir et Ă  les loger. Le premier magistrat du pays s'appelait le pĂšre Yvenou ; c'Ă©tait un vieux loup de mer ayant peu l'usage du monde, mais possĂ©dant un cƓur d'or et toute une cargaison de morue salĂ©e. Il traita de son mieux ses hĂŽtes (
) »[74].

    En 1897, Plogoff n'avait « ni boulanger, boucher, épicier » si l'on croit le récit de voyage effectué par Charles Géniaux à l'époque, qui décrit aussi les deux auberges du bourg à cette date[75].

    Anatole Le Braz décrit ainsi Plogoff en 1896 :

    « Nous grimpions maintenant la cĂŽte de Penn-an-NĂ©ac'h [PenneĂ©ac'h]. Le paysage se prolongeait, vaste, dĂ©nudĂ©, sous la pĂąle lumiĂšre d'automne. Des murs de pierres croulantes encadraient de maigres labours, des terres brunĂątres fraĂźchement Ă©cobuĂ©es. (
) Çà et lĂ  se montraient de rares manoirs, rompant Ă  peine l'uniformitĂ© de l'Ă©tendue, oasis pauvres dans un dĂ©sert triste. Des ormes souffreteux, des arbres craintifs, infirmes, bizarrement tordus, s'abritaient derriĂšre d'antiques maçonneries, dĂ©bris de remparts romains. Mais ce qui donnait Ă  la contrĂ©e un caractĂšre particuliĂšrement funĂšbre, c'Ă©tait les moulins Ă  vent, debout ainsi que des restes de fortifications barbares, sur tous les sommets avoisinants. Leurs bras pendaient, immobiles et comme cassĂ©s. Ils semblaient les tĂ©moins en ruines d'une civilisation disparue ; ils avaient l'air inhabitĂ©s, morts, et ajoutaient je ne sais quoi de plus poignant Ă  la dĂ©solation du paysage[76]. »

    Une Ă©pidĂ©mie de diphtĂ©rie sĂ©vit Ă  Plogoff du au . Selon un rapport du docteur HĂ©bert adressĂ© au PrĂ©fet du FinistĂšre, les causes en sont « les mauvaises conditions de milieu et d'habitat, la mauvaise hygiĂšne publique et privĂ©e, la malpropretĂ© du paysan Bas-Breton (on trouve, dans certaines habitations, des poules nichĂ©es dans des trous de mur contre lesquels sont appuyĂ©s les lits des habitants) ». Parmi les douze cas traitĂ©s, la maladie ne fit qu'un mort, mais « sept enfants atteints de diphtĂ©rie (
) sont morts sans avoir reçu le sĂ©rum. (
) Les Bretons trouvent le sĂ©rum trop cher »[77].

    Le XXe siĂšcle

    Le le vicomte Alain Le GualÚs de Mézaubran[Note 6] demanda « la concession de mines de houille, schistes bitumineux, anthracite, lignite ou pétrole » qui pourraient se trouver sur les communes de Cléden-Cap-Sizun, Plogoff, Primelin, Esquibien, Audierne, Plouhinec, Pont-Croix et Goulien[78].

    Descriptions de Plogoff au début du XXe siÚcle

    En rĂ©ponse Ă  une enquĂȘte Ă©piscopale organisĂ©e en 1902 par Mgr Dubillard, Ă©vĂȘque de Quimper et de LĂ©on en raison de la politique alors menĂ©e par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergĂ©, le recteur de Plogoff, l'abbĂ© DĂ©niel, Ă©crit : « Je certifie que les deux tiers de mes paroissiens ne comprennent pas un mot de français. parmi l'autre tiers, je puis compter Ă  peine une cinquantaine de personnes qui puissent suivre tant bien que mal une instruction [religieuse] faite en français, si simple soit-elle »[79]. Bien d'autres parlent seulement « un jargon que je me garde bien de dĂ©corer du nom de français, ne voulant pas faire injure Ă  la langue nationale » Ă©crit le mĂȘme recteur de Plogoff en 1903[80].

    En 1903, les Bell, un couple d'Anglais en villĂ©giature dans l'hĂŽtel tenu par madame Lapous, rapportent : « Tandis que nous bavardions, des groupes d'enfants affamĂ©s s'Ă©taient rapprochĂ©s. Ils ne demandaient pas l'aumĂŽne, mais regardaient avec regret et tristesse les quelques restes que les convives avaient laissĂ© sur les tables ». L'hĂŽteliĂšre d'expliquer : « Ils n'ont souvent que des pommes de terre Ă  manger, et parfois, en cas de mauvaise rĂ©colte, ils n'en ont mĂȘme pas »[81].

    Gustave Geffroy décrit ainsi Plogoff en 1904 :

    « Jusque-lĂ , il y a eu quelques arbres, des chĂȘnes, des pins. AprĂšs Saint-Tujean [Saint-Tugen] et Primelin, il n'y en a plus. Il y a des moulins Ă  vent, puisqu'il y a du vent sur les coteaux d'oĂč l'on voit Ă©cumer la mer houleuse. Il y a des dolmens.(
) Ce Plogoff n'est pas dĂ©plaisant. Imaginez un village dispersĂ© sur des ondulations de terrain. Une maison ici, deux lĂ , trois ou quatre plus loin encore et la douzaine autour de l'Ă©glise. Ce terrain dĂ©nudĂ©, de maigres cultures alternant avec des landes abondantes, est beau de couleurs et de lignes : il est fait de grands espaces d'ajoncs d'un vert sombre, fleuris d'or, de moissons fauves, de sables blancs, de rochers grisĂątres, de petits murs de pierre, et parmi tout cela, les clochers, les petites maisons dissĂ©minĂ©es, avec leurs toits bleus[82]. »

    En 1906, le comte Mortimer-MĂ©gret, qui fait le voyage jusqu'Ă  la Pointe du Raz, Ă©crit :

    « La vĂ©gĂ©tation n'ose s'Ă©loigner d'Audierne. Jusqu'Ă  Plogoff se rencontrent encore quelques ajoncs rabougris, quelques arbres chĂ©tifs penchĂ©s vers le nord-est, comme s'ils cherchaient Ă  fuir Ă©perdument les assauts incessants de la tempĂȘte toujours rĂ©gnante.Mais aprĂšs ce pauvre village, rien ne pousse plus que des pierres stĂ©riles, que des croix Ă©maciĂ©es, calvaires de granit dressant vers les cieux leurs bras dĂ©charnĂ©s. De ci, de lĂ , quelques misĂ©rables cabanes, aux portes desquelles, en dĂ©pit de la pluie et du vent, se montrent Ă  notre passage quelques moyenĂągeuses silhouettes, d'austĂšres "bigoudines" [l'auteur fait d'ailleurs lĂ  une confusion] au bĂ©guin noir collĂ© sur les oreilles, aux cheveux lissĂ©s, Ă  la jupe courte embrodĂ©e au bas de quelque vague et claire ornementation[83]. »

    La récolte du goémon

    Georges Clairin : Les brûleuses de varech à la Pointe du Raz, 1882, Musée d'art et d'histoire de Saint-Brieuc.
    Anciens murets de soutÚnement en sommet de falaises qui servaient notamment par le passé aux goémoniers pour hisser le goémon depuis le bas de la falaise prÚs de Pors-Loubous.

    Alexandre Nicolaï décrit ainsi le brûlage du goémon en 1893 dans la région de Plogoff :

    « Sur toute la falaise, et quelque peu distancĂ©es les unes des autres, de grandes blues sont allumĂ©es, d'oĂč partent d'Ă©paisses colonnes d'une fumĂ©e blanche et Ăącre que le vent du large envoie bien loin dans les terres lĂ©cher les mottes des sillons. La cĂŽte en est enfumĂ©e, et nuit et jour brĂ»lent les amoncellements de goĂ©mon et de varech qui alimentent les usines de soude d'Audierne et de Douarnenez. Rude mĂ©tier que celui de ces pauvres gens, demi-paysans, demi-marins, qui vont arracher au flot, lorsqu'il veut bien les livrer, les herbages de ses humides prairies, et surtout peu lucratif. (
) Ici le patron en prend Ă  son aise : il tond le bĂ©nĂ©vole mouton qui ne crie pas. (
)[84] »

    Soubassement des vir a vod (murs de soutÚnement) servant à la remontée du goémon prÚs de Pors Loubous.
    Ancienne fosse pour le brûlage du goémon prÚs de Keringar ; à l'arriÚre-plan, la Pointe du Mouton.

    Yvon Normant décrit ainsi, dans son livre Clet, langoustier de Plogoff, la récolte du goémon :

    « Les fours Ă  soude creusĂ©s dans la lande rase Ă©taient rĂ©servĂ©s au brĂ»lage des algues sĂ©chĂ©es. Ils Ă©taient situĂ©s sur le haut des falaises afin de recevoir une ventilation importante. Leurs cavitĂ©s, profondes d'une quarantaine de centimĂštres, Ă©taient tapissĂ©es de longues pierres plates. Il en Ă©tait de mĂȘme sur les cĂŽtĂ©s. (
) Les remontĂ©es de goĂ©mon prenaient plusieurs jours et ce n'est qu'Ă  la fin de la rĂ©colte que chaque Ă©quipage chargeait les charrettes pour les conduire aux champs, oĂč les laminaires demeuraient en tas en attendant leur Ă©parpillement. La production de pains de soude Ă©tait rĂ©servĂ©e aux femmes. Elle exigeait un sĂ©chage prĂ©alable des algues, puis leur mise en meules, protĂ©gĂ©es par une ancienne voile de bateau pour leur Ă©viter de pourrir sous la pluie. Le brĂ»lage Ă©tait accueilli comme une dĂ©livrance, celle de voir le bout du travail, et la vente des pains de soude Ă©tait une joie partagĂ©e par toute la famille : elle augurait une rentrĂ©e d'argent toujours trĂšs attendue[85]. »

    Ramassage du goémon vers 1900 sur la plage du Loc'h.

    Le mĂȘme auteur poursuit plus loin, dĂ©crivant l'activitĂ© goĂ©moniĂšre Ă  Pors Loubous :

    « Pors Loubous est aussi un lieu important pour le ramassage du goémon. Les hommes utilisent des grandes potences, les «viravod» plantées au-dessus de la grÚve jouxtant le port, grÚve que l'on appelle Pors Loubous Vihan. Grùce à ces grues improvisées ils remontent les palanquées? Cette brousse de mer forme un énorme tas au pied de la falaise et il ne fallait surtout pas le laisser pourrir ou s'échapper si le mauvais temps venait à forcir. Son épaisseur pouvait parfois atteindre plusieurs mÚtres à certains endroits. Sur le haut de la falaise, les espaces utilisés par les goémoniers sont délimités par de grosses pierres posées sur chant[85]. »

    Le journal Ouest-Éclair indique en qu'au cours d'une seule semaine, « 1 500 m3 de goĂ©mons Ă©paves ont Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©s sur les cĂŽtes du gardiennage de Plogoff. La tempĂȘte qui sĂ©vit depuis dix jours sur nos cĂŽtes a ramenĂ© des amendements marins Ă  terre en grande quantitĂ© »[86].

    La pĂȘche

    Le nombre des inscrits maritimes est en 1903 de 911 Ă  Plogoff pour une population totale qui est alors de 2 254 habitants[87].

    La pĂȘche Ă©tait pratiquĂ©e traditionnellement Ă  partir de Pors Loubous :

    « Pors Loubous n’est pas un vrai port, mais plutĂŽt un abri pour les barques (
). En dehors de la digue ouest, un fond de sable situĂ© en face de Stang ar Guer sert de lieu de mouillage pour les grands langoustiers. (
) Deux grosses chaĂźnes traversiĂšres assurent un bon amarrage pour les canots qui, maintenus bord Ă  bord, se dĂ©placent solidairement au grĂ© du ressac ». De nombreux langoustiers restaient mouiller en dehors du port, Ă  une centaine de mĂštres de la digue, en particulier ceux qui prenaient l’aiguade Ă  la fontaine de Pors Loubous Vraz.

    Les bateaux de pĂȘche entraient dans le port d’Audierne Ă  mi-marĂ©e montante, afin de choisir, en l’absence de criĂ©e, le mareyeur proposant le meilleur prix ; si, par tĂ©lĂ©phone, un mareyeur d’un autre port proposait un prix plus avantageux pour les langoustes et les homards (les tourteaux Ă©taient alors dĂ©laissĂ©s et rejetĂ©s en mer), le bateau repartait aussitĂŽt. À marĂ©e basse, les bateaux et leur pĂȘche sont prisonniers du port en raison de son assĂšchement complet. Le gain de la marĂ©e Ă©tait partagĂ© par l’équipage : sur un langoustier, les trois marins Ă  bord avaient droit Ă  une part, le propriĂ©taire du bateau Ă  une part (Ă  deux parts si le bateau Ă©tait pontĂ©), le mousse Ă  une demi-part (de nos jours, le patron propriĂ©taire d’un bateau reçoit la moitiĂ© de la valeur de la marĂ©e). Les langoustiers, dĂ©sarmĂ©s Ă  partir du mois d’octobre, passaient l’hiver Ă  Audierne, Ă  l’abri dans la ria du Goyen.

    Le sĂ©chage des congres, pĂȘchĂ©s Ă  la palangre, Ă©tait ainsi effectuĂ© : « Une ancienne barrique est utilisĂ©e pour saler les morceaux bien tranchĂ©s de chaque cĂŽtĂ© de la colonne vertĂ©brale. AprĂšs quelques jours de saumure, les morceaux sont enfilĂ©s sur une corde, puis suspendus Ă  la façade de la maison oĂč ils sĂ©cheront au soleil. Cette opĂ©ration peut prendre plusieurs jours en Ă©vitant les jours de pluie. Les morceaux jaunissent et deviennent alors comme de la pierre. Bien secs, ils sont placĂ©s dans de la paille d’avoine et se conserveront tout l’hiver »[85]. Le journal Ouest-Éclair indique par exemple que le « les gros langoustiers de la rĂ©gion de Plogoff, de ClĂ©den et de Primelin sont actuellement presque tous dĂ©sarmĂ©s et ne rĂ©armeront que dans les premiers jours du printemps. D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la pĂȘche a Ă©tĂ© trĂšs rĂ©munĂ©ratrice cette annĂ©e, particuliĂšrement en crustacĂ©s et sardines, le temps pendant toute la belle saison ayant Ă©tĂ© trĂšs favorable »[88]. Au cours du mois de , les pĂȘcheurs de Plogoff ramenĂšrent 1 000 kilos de langoustes, 650 kilos de homards, 30 kilos de mulets et 600 kilos de poissons divers[89].

    Les petites usines de petits pois permettaient aux jeunes filles de trouver un travail saisonnier.

    Le naufrage du steamer Ottercaps et les autres naufrages

    Le Jeanne-et-GeneviĂšve fit naufrage sur la cĂŽte de Plogoff en [90].

    Le , le steamer anglais Ottercaps, de Sunderland, fit naufrage, poussĂ© par une tempĂȘte violente, sur les rochers de Feuntenot prĂšs de Plogoff. « Les pĂȘcheurs de Plogoff ont trouvĂ© sept cadavres flottant sur la mer, on suppose que l'Ă©quipage et les passagers Ă©taient 30 personnes »[91]. Douze cadavres furent inhumĂ©s Ă  Plogoff le [92].

    Clet Vichon, originaire de Plogoff, fut l'une des victimes de l'explosion d'un canon survenue le à bord de la Couronne, accident qui fit 9 morts et 10 blessés[93].

    Le Journal des dĂ©bats politiques et littĂ©raires du Ă©crit : « La gendarmerie maritime de Brest, saisie d'une plainte du reprĂ©sentant du Lloyd's, assureur du vapeur anglais Arden, coulĂ© dans le Raz de Sein, s'est livrĂ©e Ă  une enquĂȘte pour retrouver les pillard du bĂątiment naufragĂ©. Une dizaine de procĂšs-verbaux ont Ă©tĂ© dressĂ©s contre des habitants de Plogoff ; de nombreux procĂšs-verbaux ont Ă©tĂ© Ă©galement Ă©tablis contre des pĂȘcheurs de Lesconil qui s'appropriĂšrent des Ă©paves sans les dĂ©clarer Ă  l'inscription maritime et les vendirent Ă  des habitants de l'Île-Tudy. Tous seront poursuivis devant le tribunal correctionnel de Quimper »[94].

    Le , une lame de fond prĂ©cipita sur des rochers un canot de pĂȘche en train de manƓuvrer Ă  Pors Loubous ; l'accident fit un noyĂ©, Martin Jaffry, ĂągĂ© de 19 ans[95].

    Dans la nuit du 18 au , la goĂ©lette La Surprise, de Paimpol, fit naufrage Ă  400 m environ des roches de Plogoff, probablement Ă  cause du non-fonctionnement du Phare de la Vieille cette nuit-lĂ  ; les 10 hommes Ă  bord furent noyĂ©s[96] ; « le lendemain matin les pĂȘcheurs de Pors Loubous ont aperçu d'innombrables Ă©paves jonchant la grĂšve sur une longueur de 500 m. Deux cadavres ont Ă©tĂ© pour l'instant retrouvĂ©s (
) »[97]. Le prĂ©sident de la station de sauvetage du Loch (en Primelin) se plaignit de ne pas avoir pu porter secours aux marins de la goĂ©lette faute d'avoir Ă©tĂ© prĂ©venu car sa station de sauvetage, pourtant Ă  proximitĂ© du lieu du naufrage, ne disposait pas encore alors du tĂ©lĂ©phone[98].

    En , le cargo danois Aclene fit naufrage aux environs du Loch, entre la Pointe du Raz et Plogoff ; « la baie est jonchĂ©e de madriers et de planches »[99]. Le journal Le Matin Ă©crit, dĂ©crivant les consĂ©quences de la forte tempĂȘte qui sĂ©vit plusieurs jours, isolant aussi les gardiens du phare de la Vieille : « Sur une longueur de 10 km, de Plogoff Ă  Primelin, la cĂŽte est couverte d'Ă©paves dont la valeur est estimĂ©e Ă  plus d'un million. L'inscription maritime de Douarnenez a donnĂ© des ordres pour les rĂ©cupĂ©rer »[100].

    Jacques Bonis, patron du canot Reine-des-Flots et ses deux matelots, reçurent un prix de 500 francs, et le patron la médaille d'Argent du sauvetage maritime, pour avoir sauvé par mauvais temps le deux hommes dont le canot avait chaviré dans les brisants de l'anse du Loc'h[101].

    L'utilisation des bouses de vache

    Faute de bois, les bouses de vache Ă©taient traditionnellement utilisĂ©es comme combustible jusque vers 1950 : « Durant l'hiver, on mettait de cĂŽtĂ© des bouses de vache. (
) Un jour de printemps, on y ajoutait de l'eau et on y faisait danser les chevaux. Celui qui n'avait pas de chevaux dansait lui-mĂȘme sur ce fumier jusqu'Ă  ce qu'il devienne une espĂšce de pĂąte ». Voisins et amis Ă©taient invitĂ©s pour la circonstance, le foulage du fumier donnant lieu Ă  de vĂ©ritables fĂȘtes. On ajoutait du crottin de cheval et la finition du travail se faisait Ă  la main, le lendemain. « On prenait un morceau de pĂąte de fumier, on la roulait dans de la balle d'avoine et on en faisait une boulette ». Les boulettes Ă©taient ensuite mises Ă  sĂ©cher sur les murs et les pierres[102].

    Les querelles liées à la laïcité

    La laïcisation de l'école tenue par les Filles de Jésus (elles soignaient également les malades à domicile[103]) provoqua la démission d'un conseiller municipal de Plogoff, Marzin, le [104].

    La PremiĂšre Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Plogoff

    Le monument aux morts de Plogoff porte les noms de 81 personnes mortes pour la France pendant la PremiÚre Guerre mondiale. Parmi elles, 3 au moins (Clet Carval, Yves Carval, Joseph Hémidy) sont morts sur le front belge lors de la Course à la mer ; 18 au moins sont des marins disparus en mer ; quatre au moins sont morts dans les Balkans, alors qu'ils étaient membres de l'Armée française d'Orient : un (Jean Floch) en Serbie, deux (Clet Criou, Jean Kerloch) en GrÚce et un (Jacques Kerloch[105]) en Turquie ; 1 (Jean Corre[106]) est décédé au Maroc, 1 au moins (Jean Moullec) est mort en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français[107].

    L'Entre-deux-guerres

    En 1923 est décidée la translation du cimetiÚre, jusque-là situé autour de l'église, à son emplacement actuel[108].

    Le , « par suite de la tempĂȘte qui sĂ©vit, une partie de la falaise de Plogoff s'est Ă©boulĂ©e causant des dĂ©gĂąts trĂšs importants et ensevelissant plusieurs bateaux de pĂȘche »[109].

    La Seconde Guerre mondiale

    Les Allemands commencÚrent dÚs 1940 à installer une puissante station radar (un Freya rotatif qui avait une portée de 200 km et un Mammut, puissant radar équipé d'une antenne de 11 mÚtres de haut, destinés à repérer les bombardiers qui pilonnaient Brest et Lorient, et un imposant blockhaus) sur le site de Men Tan, le point culminant de la commune (74 mÚtres d'altitude). En 1942 plus de 300 soldats allemands occupaient le site[110].

    Plaque commémorative des débarquements de Yan Luis Doornik, Maurice Barlier et Honoré d'Estienne d'Orves à Pors Loubous
    Plogoff : monument commémoratif de l'échouage du Jouet des Flots le à Feunteun Aod

    Le monument aux morts de Plogoff porte les noms de 40 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles, 12 au moins (Jean Ansquer, Yves Bloch, Jean Carval, Pierre Follic, Mathieu Kerisit, Jean Marzin, Clet Mével, Guillaume Pennamen, Clet Tréanton, Gabriel Umont, Alain Yven, Pierre Yvenou) sont disparus en mer, auxquels il faut ajouter un marin (Jean Bour[111]) mort à Toulon, deux marins (Clet Bloch[112], Jean Marchand[113]) morts lors de l'attaque anglaise contre Mers el-Kébir le et deux marins (Clet Coatmeur[114], Jean Cozic[115]) morts en Angleterre[107].

    André Coquet[116], résistant originaire de Plogoff est mort en déportation. Guillaume Pennamen[117], engagé dans les Forces navales françaises libres, a disparu lors du naufrage du Surcouf le dans le golfe du Mexique et reçu la Médaille de la Résistance.

    Yves Donnart[118], prisonnier de guerre, est décédé aussi en Allemagne. Germain Kersaudy[119] et Paul Marzin sont décédés en Tunisie. Martin Yven[120] est décédé en Indochine.

    Les résistants Jan Doornik (le ), Maurice Barlier (le ) et Honoré d'Estienne d'Orves (le ), envoyés en mission en France depuis l'Angleterre, débarquÚrent successivement (à bord du chalutier Louis-Jules, rebaptisé pour les besoins de la guerre Marie-Louise, dirigé par François Follic) à Pors-Loubous ; les trois hommes furent hébergés par la famille Normant du village de Pennéac'h[121].

    Le , pris dans la tempĂȘte, le chalutier Jouet des Flots, qui, parti de l'Île-Tudy, transportait 32 aviateurs et rĂ©sistants, dont Pierre Brossolette, Yves Le HĂ©naff, Émile Bollaert et Edmond Jouhaud, s'Ă©chouait Ă  Feunteun Aod ; les passagers rĂ©ussissaient Ă  dĂ©barquer et Ă  s'enfuir, mais les Allemands arrĂȘtĂšrent Pierre Brossolette et trois de ses camarades Ă  Plouhinec (FinistĂšre)[122].

    Un groupe de résistance, dirigé par François Maubras, membre du réseau « Défense de la France » fut actif à Plogoff en 1944.

    Les guerres d'Indochine et d'Algérie

    Trois soldats originaires de Plogoff (Jean Coatmeur[123], Étienne Fily et Yves Pochic[124]) sont morts pendant la Guerre d'Indochine, un (Georges Ragot) pendant la Guerre d'AlgĂ©rie et un (Clet Riou) au Maroc[107].

    La lutte contre le projet d'implantation d'une centrale nucléaire

    À la fin des annĂ©es 1970, l’État français a voulu implanter une centrale nuclĂ©aire sur le territoire de la commune, au niveau du site de la pointe de Feunteun Aod[125], EDF prĂ©voyant une emprise de 176 hectares (77 sur le domaine maritime et 90 sur le territoire de la commune)[126]. Le projet fut rejetĂ© massivement par les Plogoffistes[127] et d'autres partisans anti-nuclĂ©aires venus de toute la Bretagne voire de la France entiĂšre. Le site avait Ă©tĂ© retenu Ă  l'automne 1978 par le Conseil rĂ©gional et le Conseil gĂ©nĂ©ral du FinistĂšre, ce qui aboutit Ă  la structuration d'un mouvement antinuclĂ©aire, notamment Ă  travers le GFA et le CRIN[128] de Plogoff. Le conflit, souvent violent, connut son apogĂ©e en 1980. Le , les dossiers pour l'enquĂȘte d'utilitĂ© publique, rĂ©ceptionnĂ©s le jour mĂȘme Ă  la mairie de Plogoff, furent brĂ»lĂ©s ; l'enquĂȘte commença quand mĂȘme le lendemain, des camionnettes faisant office de mairies annexes. De nombreuses manifestations violentes eurent alors lieu, les plus importantes Ă©tant celles du , le jour de la clĂŽture de l'enquĂȘte d'utilitĂ© publique, qui rassembla 50 000 personnes et celle du avec de 100 Ă  150 000 manifestants, qui se prolongea par un gigantesque fest-noz la nuit suivante. L'opposition Ă  la construction, rĂ©pertoriĂ©e sous le vocable « les Ă©vĂ©nements de Plogoff », a suscitĂ© en 1980 des manifestations importantes contre la politique nuclĂ©aire française des annĂ©es 1970, aprĂšs celles de Fessenheim et surtout celle de Creys-Malville en 1977. Lors de son accession au pouvoir en 1981, François Mitterrand prit une mesure emblĂ©matique en faveur des Ă©cologistes, en renonçant Ă  la centrale de Plogoff[129].

    Ce combat anti-nucléaire remporté de haute lutte par les opposants au projet de centrale a été à l'origine de plusieurs livres, de deux films (Plogoff, des pierres contre des fusils et Le dossier Plogoff), une bande dessinée Plogoff, de nombreux articles de presse et de dizaines d'affiches.

    Les Plogoffistes ont conservĂ©, depuis ce combat contre le projet d’implantation d’une centrale nuclĂ©aire sur les landes de Feunteun Aod, qui dura cinq ans, de 1976 Ă  1981, une solide rĂ©putation comme le raconte Yvon Normant : « Vous ĂȘtes originaire de Plogoff ! Ah ! Ahaaaa ! Vous appartenez Ă  une population tĂȘtue et solide comme le granit de leur Pointe du Raz. Qui ne connaĂźt pas Plogoff ! La France entiĂšre connaĂźt Plogoff depuis les grandes manifs contre le projet d’implantation d’une centrale nuclĂ©aire Ă  l’extrĂȘme pointe du Cap Sizun ! »[85] 

    La réhabilitation de la Pointe du Raz

    Sur le promontoire de la Pointe du Raz un centre commercial construit dans les années 1970 fut remis en cause et détruit car il dénaturait le site. En contrepartie, un nouvel espace d'accueil fut créé en retrait et sa gestion confiée à un syndicat mixte. Il semble plus en rapport avec les aspirations de mise en valeur de ce patrimoine et permet de mieux accueillir les visiteurs. Les ressources financiÚres générées par le parking payant permettent la valorisation et l'entretien du site, désormais classé "Grand site de France".

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1945 1948 A. Yven PCF
    1951 1969 Clet Guézingar
    1971 1980 Jean-Marie Kerloc'h PS Maire pendant l'affaire de Plogoff
    marin d'état retraité
    1980 1989 AmĂ©lie Kerloc'h[135] PCF→ DVG Sans lien de parentĂ© avec le prĂ©cĂ©dent
    1989 1995 Nicolas Perfezou Ancien officier de la marine nationale
    1995 2008 Jean Vichon DVD Commandant de Marine marchande
    2008 3 juillet 2020 Maurice Lemaßtre PS Président du syndicat mixte de la Pointe du Raz
    sémaphoriste retraité
    3 juillet 2020 En cours Joël Yvenou[136]
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[137]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[138].

    En 2020, la commune comptait 1 230 habitants[Note 7], en diminution de 0,24 % par rapport Ă  2014 (FinistĂšre : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3801 6871 0931 1971 2641 4351 5071 5331 621
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6061 5961 6901 7401 8431 6901 9692 0812 177
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 2782 4162 5352 6822 8412 9232 9702 6432 648
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    2 5692 5472 3592 1311 9021 5631 4101 3881 264
    2017 2020 - - - - - - -
    1 2291 230-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[139] puis Insee Ă  partir de 2006[140].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Commentaire : La population de Plogoff, aprĂšs une baisse spectaculaire pendant le Premier Empire, liĂ©e probablement au Blocus continental a augmentĂ© ensuite rĂ©guliĂšrement pendant tout le reste du XIXe siĂšcle et les premiĂšres dĂ©cennies du XXe siĂšcle, passant de 1 093 habitants en 1806 Ă  un record de 2 970 habitants en 1936, soit une augmentation de 1 877 habitants ( + 172 % en 130 ans), principalement en raison de l'essor de la pĂȘche Ă  cette Ă©poque. Par contre, depuis la Seconde Guerre mondiale, la population dĂ©cline rĂ©guliĂšrement ( - 1 706 habitants entre 1936 et 2012, soit - 57 % en 76 ans) en raison du dĂ©clin de la pĂȘche et de l'agriculture, ainsi que de l'isolement liĂ©e Ă  l'excentration de la commune Ă  l'extrĂ©mitĂ© du Cap Sizun, ce qui a provoquĂ© un important exode rural ; la commune est dĂ©sormais moins peuplĂ©e en 2012 qu'elle ne l'Ă©tait en 1793, date du premier recensement. Le dĂ©clin dĂ©mographique a Ă©tĂ© particuliĂšrement accentuĂ© pendant la derniĂšre dĂ©cennie du XXe siĂšcle, Plogoff perdant alors 339 habitants en 9 ans, soit une moyenne de - 38 habitants/an. Ce dĂ©clin est Ă  la fois dĂ» Ă  un solde naturel nĂ©gatif qui va croissant ( - 1,2 % l'an entre 1990 et 2006, - 1,6 % l'an entre 2006 et 2011) et Ă  une Ă©migration nette voisine de 1 % l'an en moyenne entre 1968 et 1999, qui s'est toutefois notablement ralentie ces derniĂšres annĂ©es ( -0,3 % l'an entre 1999 et 2006), devenant mĂȘme nulle entre 2006 et 2011. Entre 2006 et 2011, le taux de natalitĂ© a Ă©tĂ© de 3,7 pour mille, le taux de mortalitĂ© de 19,6 pour mille, soit un taux d'accroissement naturel trĂšs nĂ©gatif de - 15,9 pour mille.

    La population plogovite est vieillie : en 2011, les 65 ans et + étaient 562 (43 % de la population totale), alors que les 0 à 19 ans étaient seulement 144, formant 11 % d la population totale. En raison de sa situation littorale, Plogoff possÚde un parc important de résidences secondaires : au nombre de 345 en 2011, elles formaient alors 30,8 % du parc immobilier total constitué essentiellement de maisons individuelles ; la proportion notable des logements vacants (au nombre de 83, soit 7,4 % du parc immobilier total en 2011) est aussi un signe révélateur du déclin démographique[141].

    Économie

    • PĂȘche cĂŽtiĂšre.
    • Agriculture.
    • Biscuiterie traditionnelle.
    • Tourisme : hĂŽtels, restaurants, gĂźtes, camping privĂ©, centre Ă©questre.

    Équipements et services

    • Plogoff possĂšde une Ă©cole primaire, dĂ©nommĂ©e l'"École du Bout du Monde"[142].

    Culture locale et patrimoine

    L'itinéraire touristique "Route du vent solaire"[143] va de la Pointe du Raz à Saint-Pierre (Penmarc'h) en longeant la Baie d'Audierne.

    Lieux et monuments civils

    Églises et chapelles

    • Plogoff : l'Ă©glise paroissiale Saint-Collodan, cĂŽtĂ© sud
      Plogoff : l'église paroissiale Saint-Collodan, cÎté sud
    • Plogoff : le clocher de l'Ă©glise paroissiale Saint-Collodan, façade ouest et cĂŽtĂ© nord 1
      Plogoff : le clocher de l'église paroissiale Saint-Collodan, façade ouest et cÎté nord 1
    • Plogoff : le clocher de l'Ă©glise paroissiale Saint-Collodan, façade ouest et cĂŽtĂ© nord 2
      Plogoff : le clocher de l'église paroissiale Saint-Collodan, façade ouest et cÎté nord 2
    • Plogoff : le clocher de l'Ă©glise paroissiale Saint-Collodan
      Plogoff : le clocher de l'Ă©glise paroissiale Saint-Collodan
    • Plogoff : dĂ©tail de la façade de l'Ă©glise paroissiale Saint-Collodan
      Plogoff : détail de la façade de l'église paroissiale Saint-Collodan
    • La chapelle Saint-AndrĂ©, Ă  Landrer, dite en breton "Sant Andro". Édifice de plan rectangulaire avec petit clocheton amorti en dĂŽme comme celui de la chapelle Saint Yves. Comme cette derniĂšre, elle a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e, Ă©tant jadis au Loc'h, Ă  Porz ar Zent.
    • La chapelle Saint-Michel Ă  Lescoff, anciennement dĂ©diĂ©e Ă  saint ClĂ©den puis Ă  saint Collodan.
    • La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Voyage (et de Bon-Port). En forme de croix latine avec chevet Ă  pan coupĂ©s ainsi que les ailes. FondĂ©e en 1698 Ă  la suite d'un vƓu fait par Jean-Baptiste de TrĂ©anna, seigneur de Kerazan en ClĂ©den, l'Ă©difice actuel a Ă©tĂ© construit en 1702-1703 sur les plans du maĂźtre maçon François Favennec, de Pleyben. Le clocher a Ă©tĂ© restaurĂ© en 1852 par Clet Marzin, maĂźtre maçon Ă  Landrer.

    Selon un tĂ©moignage datant de 1856 « les Îliens [de Sein] ont une dĂ©votion spĂ©ciale (...) pour N.-D. du Bon-Voyage (...) oĂč de temps immĂ©morial ils se rendent processionnellement le jour du pardon. Tout le monde se rend au port [de Sein], on entonne l' Ave Maris Stella en breton et les bateaux partent. C'est un cierge que les marins offrent ordinairement Ă  la Vierge, ils le portent Ă  la procession et Lee tiennent allumĂ© pendant le Magnificat. Ils sont habillĂ©s tout en blanc »[145].

    • La chapelle Saint-Yves. Elle Ă©tait jadis dans le bas de la commune, prĂšs du Loc'h Ă  Cougon-Sant-Youenn. Elle a Ă©tĂ© transportĂ©e en 1817 Ă  Kerguidy.
    • La chapelle Saint-AndrĂ©
      La chapelle Saint-André
    • La chapelle Notre-Dame-du-Bon-Voyage
      La chapelle Notre-Dame-du-Bon-Voyage
    • La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Voyage.
      La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Voyage.
    • La chapelle Saint-Yves et son calvaire.
      La chapelle Saint-Yves et son calvaire.
    • La chapelle Saint-Michel Ă  Lescoff.
      La chapelle Saint-Michel Ă  Lescoff.
    Chapelles détruites
    • La chapelle Saint-GuĂ©nolĂ©, Ă  Laoual. Fontaine existante.
    • La chapelle Saint-Michel, non loin de Lescoff, dĂ©truite vers 1812 ; le pardon est transfĂ©rĂ© alors dans la chapelle voisine de Saint-ClĂ©den et le vocable a Ă©tĂ© substituĂ© Ă  celui de saint ClĂ©den Ă  Lescoff.
    • La chapelle Saint-Maudez, mentionnĂ©e dans le rĂŽle des dĂ©cimes en 1774 et en 1787. Est-ce la chapelle Saint-Voulien (MoĂ«llien) dĂ©truite en 1852 Ă  PennĂ©ac'h ? Les pierres de celle-ci servirent Ă  agrandir la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Voyage.
    Statues
    • La statue de Notre-Dame des NaufragĂ©s, en marbre de Carrare, Ă  la pointe du Raz, Ɠuvre du sculpteur Cyprian Godebski en souvenir de son fils mort au Tonkin. Sur le piĂ©destal, date de 1904 et bas-relief reprĂ©sentant l'apparition de la Vierge Marie Ă  un marin naufragĂ©.
    • La statue du monument aux morts pendant la guerre.
    • La sculpture en granit reprĂ©sentant un manifestant anti-nuclĂ©aire armĂ© d'un lance-pierre, Ɠuvre de Robert Vaillant.

    Croix et calvaires

    Plogoff possÚde 14 croix et calvaires : celui de Kerveur, ancien, est non daté ; celui de l'église date de 1656, celui de Kerherneau de 1673, celui de Kerguidic de 1718, ceux de Lescoff de 1738 et 1739, celui de Landrer de 1773, celui de Kervergar de 1774, celui de Trogor de 1776, ceux de Kergroas et Kerguidy datent du début du XIXe siÚcle, celui du cimetiÚre de 1869, celui de Toramur de 1903[146].

    Le calvaire de PennĂ©ac'h est datĂ© de 1877. Anatole Le Braz a dĂ©crit ainsi son origine : « Sur une stĂšle fruste, de granit du pays, taillĂ©e peut-ĂȘtre dans un ancien menhir, fut entĂ©e il y quelque trente-cinq ans, une croix en pierre bleue de Kersantite, ouvragĂ©e artistement (
). Des marins de Laoual Ă©tant une nuit Ă  pĂȘcher le congre au large de la Baie des TrĂ©passĂ©s, sentirent soudain au bout de leur grosses lignes un poids inaccoutumĂ©. (
) Grande fut leur surprise quand, au lieu du poisson phĂ©nomĂ©nal qu'ils s'attendaient Ă  voir paraĂźtre, sortit des eaux une croix de pierre, fleurie de coquillages, enchevĂȘtrĂ©e d'algues et de goĂ©mons. (
) Il y eut, dĂšs l'aube, un attroupement considĂ©rable dans l'enclos sacrĂ© de Saint-Colloden, oĂč la croix avait Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e. (
) La croix-Ă©pave, comme on la nommait, fut transportĂ©e au bourg, sur une civiĂšre ornĂ©e d'un drap blanc, au milieu d'un immense concours de peuple chantant en chƓur l'hymne latin O crux ave, spes unica !. Il fut entendu, d'un commun accord, qu'on l'Ă©rigerait sur le fut dĂ©couronnĂ© du calvaire de Penn-an-NĂ©ac'h [PennĂ©ac'h], parce que de lĂ -haut elle dominerait tout le Cap »[76].

    Personnalités liées à la commune

    • HonorĂ© d'Estienne d'Orves, officier de marine français, rĂ©sistant. AprĂšs avoir ralliĂ© Londres en , il est conduit en France Ă  sa demande sur le bateau de pĂȘche de Jean-François Fallie, la Marie-Louise. Il dĂ©barque Ă  Pors Loubous sur la cĂŽte sud de Plogoff le 21 dĂ©cembre 1940 (plaque commĂ©morative) afin d'y initier le premier canal radio entre la France Libre et la France OccupĂ©e. Le 24 du mĂȘme mois il est Ă  Nantes et le 31 Ă  Paris. Le 22 janvier 1941, aprĂšs des rĂ©sultats significatifs (liaisons radio avec Londres, nombreux contacts en France
) d’Estienne-d’Orves est arrĂȘtĂ© Ă  Nantes. Il sera fusillĂ© par les Allemands au Mont-ValĂ©rien le 29 aoĂ»t 1941.
    • Pierre Brossolette, journaliste et rĂ©sistant français. Le , il embarque Ă  l'Île-Tudy Ă  bord du Jouet des Flots en compagnie de plusieurs autres personnalitĂ©s, avec pour destination une frĂ©gate britannique au large de l'Ăźle de Sein. Mais, Ă  cause d'une voie d'eau et du gros temps, le bateau s'Ă©choue dans la nuit Ă  Feunteun Aod, sur la commune de Plogoff (stĂšle commĂ©morative). Trahi, arrĂȘtĂ© et torturĂ©, Brossolette, grand hĂ©ros de la RĂ©sistance, se jette du cinquiĂšme Ă©tage du siĂšge de la Gestapo de Paris le .
    • SƓur Olive DanzĂ©, nĂ©e Ă  Plogoff le , en religion "sƓur Marie du Christ-Roi". Elle entra en 1926 au couvent des dames bĂ©nĂ©dictines du Saint-Sacrement Ă  Paris, rue Tournefort. Avec l'appui des archevĂȘques de Paris, elle fit construire dans l’enceinte de son couvent une basilique consacrĂ©e au "Christ-Roi, Prince de la Paix, MaĂźtre des Nations", qui fut inaugurĂ©e en 1940. La vie mystique qu'elle menait divisa sa communautĂ© religieuse et elle fut contrainte de s'exiler en Irlande, puis en Provence, enfin Ă  Plogoff oĂč elle mourut en . Sa tombe est rĂ©guliĂšrement fleurie par des malades qui viennent y chercher dans la priĂšre le soulagement. Cependant dans la Semaine Religieuse Ă©ditĂ©e par le DiocĂšse de Quimper en 1960, page 779 (accessible sur le site du diocĂšse de Quimper), on lit ce qui suit :"AVIS A MM. LES CURES ET RECTEURS : Il se trouve Ă  Plogoff trois personnes portant un costume uniforme qui peut les faire prendre pour des religieuses ; elle se disent "Oblates de Saint Benoit". Nous faisons savoir qu'elles ne sont pas religieuses et que, dans plusieurs paroisses, elles ont vendu des images non approuvĂ©es".

    Plogoff dans les légendes et la littérature

    • Une lĂ©gende prĂ©tend que c'est dans la baie des TrĂ©passĂ©s (bae an Anaon) que Gradlon lĂącha sa fille, qu'il portait sur l'encolure de son cheval. EnchantĂ©e par le diable, la princesse avait subtilisĂ© la clef des portes de la ville d'Ys au cou de son pĂšre. Ce diable dĂ©guisĂ© en beau prince lui soutira cette clef et ouvrit les portes de la ville par une nuit de tempĂȘte. L'alerte fut sonnĂ©e dans la ville et Gradlon parvint Ă  s'Ă©chapper sauvant sa fille derriĂšre lui sur sa monture. L'Ă©vĂȘque de Quimper accourut devant ce thĂ©Ăątre, vit le diable s'envoler et comprit la faute commise. Gradlon apprenant la forfaiture de sa fille abandonna la jeune femme aux flots en furie, tandis que derriĂšre lui, Ys disparaissait dans l'ocĂ©an dĂ©chaĂźnĂ©. On dit que depuis la princesse pleure sa tristesse dans le raz de Sein, enchantant les marins jusqu'Ă  la baie des TrĂ©passĂ©s, cette plage de sable battue par la houle qui s'ouvre face Ă  l'Atlantique entre la pointe du Raz et la pointe du Van. On prĂ©tend que la cloche d'Ys s'entend encore les soirs de tempĂȘte au fond de l'Ă©tang secret qui s'est formĂ© derriĂšre les dunes de la baie.
    • Une autre lĂ©gende connue sous le double titre L'enfer de Plogoff ou LĂ©gende de l'Île-de-Sein conte l'histoire d'un jeune noble, M. de Kerglaz, tombĂ© amoureux d'une jeune fille de l'Île de Sein. La jeune Ăźlienne Ă©tant refusĂ©e par la famille du noble, celui-ci voulut la reconduire dans son Ăźle, mais en raison d'une tempĂȘte provoquĂ©e par la malĂ©diction divine, la barque s'engouffra dans une faille de la Pointe du Raz connue depuis comme le "Trou de l'Enfer" ou "L'Enfer de Plogoff"[147]. Sarah Bernhardt, au chapitre 23 de ses MĂ©moires, raconte comment, suspendue Ă  une corde, elle se fit descendre dans la crevasse de "l'Enfer du Plogoff" avec l'aide du gardien du phare.
    • On croyait traditionnellement dans la rĂ©gion de Plogoff qu'un arc-en-ciel pompait l'eau des mares, Ă©tangs et riviĂšres[148].
    • Ély-Edmond Grimard : La famille Hernadec, roman, 1900[149].
    • Paul FĂ©val : Les tribunaux secrets : ouvrage historique, tome 1[150] (l'intrigue se dĂ©roule dans l'Enfer de Plogoff)
    • Pierre MaĂ«l : Pilleurs d'Ă©paves (MƓurs maritimes) (roman paru en feuilleton sous le titre Mer sauvage (MƓurs maritimes) dans le journal Le Gaulois en 1891)[151].
    • Jeanne Nabert : Le pĂȘcheur de goĂ©mon de l'anse du Loch (nouvelle publiĂ©e dans le recueil Les nouveaux contes du bout du monde, Ă©ditions Calligrammes, Quimper, 1968).

    Tableaux représentant Plogoff et sa région

    Voir aussi

    Bibliographie

    • GĂ©rard Borvon, Plogoff : un combat pour demain, Éd. CloĂźtre, Saint-Thonan, 2004, 224 p. , (ISBN 2-35002-001-0)
    • RenĂ©e Conan et Annie Laurent (dir.), Femmes de Plogoff, la Digitale, QuimperlĂ©, 1981, 143 p.
    • Jacques Delroeux, Étude d'anthropologie sociale de trois sociĂ©tĂ©s rurales occidentales : Goulien, Plogoff et Lescoff, Sud-FinistĂšre : de 1800 Ă  1970, UniversitĂ© Paris 5, 1979, 2 vol., 659 p. (thĂšse de doctorat Ăšs Lettres).
    • RenĂ© Pichavant, Les Pierres de la libertĂ© : Plogoff, 1975-1980 : chronique, Éditions Morgane, Douarnenez, 1980, 277 p.
    • Gilles Simon, L'apprentissage de la mobilisation sociale : le cas de Plogoff et du mouvement antinuclĂ©aire en Basse-Bretagne (1974-1981), UniversitĂ© Rennes 1, 2008, 2 vol., 840 p. (thĂšse de doctorat de Science politique).
    • Yvon Normant, Clet, langoustier de Plogoff, Emgleo Breiz, 2014, [ (ISBN 978-2-35974-097-4)]. Dans ce livre, l’auteur raconte la vie de son pĂšre Clet Normant[153] et dĂ©peint la vie traditionnelle Ă  Plogoff, celle des pĂȘcheurs, mais aussi celle des paysans, dans les premiĂšres dĂ©cennies du XXe siĂšcle.
    • Lucien de Vissec : Les filets bleus, roman, Prix Trubert de l'AcadĂ©mie française, Librairie Bloud et Gay (paru en feuilleton en 1924 dans le journal Ouest-Éclair), consultable sur Gallica.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[15].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Né à Pont-l'Abbé en 1847, percepteur à Audierne de 1880 à 1911, décédé en 1924 à Audierne, voir Paul Cornec, Hyacinthe Le Carguet (1847-1924), un passeur de mémoire en Cap Sizun, éditions du Cap-Sizun, (ISBN 2-9516122-3-0) .
    6. Domicilié au Légué en Plérin (CÎtes-du-Nord).
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Journal Ouest-Éclair no 7466 du 29 mai 1920, consultable sur Gallica.
    2. Panneau d’information touristique situĂ© sur place.
    3. Une semaine Ă  bicyclette sur les routes de Cornouaille, "Revue mensuelle - Touring-club de France", 1891, consultable sur Gallica.
    4. Journal Le Gaulois no 17408 du 3 juin 1925, consultable sur Gallica.
    5. Figure 9 : Les divers domaines constitutifs de la zone sud armoricaine, tirĂ© de Carine Cartier, « Structure de l’unitĂ© de Saint-Georges-sur-Loire et du domaine ligĂ©rien (Massif Armoricain). Implications gĂ©odynamiques pour la chaĂźne hercynienne », GĂ©ologie appliquĂ©e, UniversitĂ© d’OrlĂ©ans, 2002, p. 24
    6. C. Lorenz, Géologie des pays européens: France, Belgique, Luxembourg, Dunod, , p. 135.
    7. M. BarriĂšre, L. Chauris, Y. Fouquet, A. Guilcher, J.-P. Lefort, A. Pelhate, Notice explicative de la feuille Pointe du Raz Ă  1/50 000, Ă©ditions du BRGM ,1985, p. 10
    8. Jean CognĂ©, « La sizunite (cap Sizun, FinistĂšre) et le problĂšme de l'origine des lamprophyres », Bulletin de la SociĂ©tĂ© GĂ©ologique de France, t. IV,‎ , p. 141-156 (DOI 10.2113/gssgfbull.S7-IV.2.141).
    9. Du nom du gĂ©ologue Fernand Kerforne ayant Ă©tudiĂ© cette faille dans la presqu'Ăźle au dĂ©but du XXe siĂšcle (faille visible au niveau du filon de dolĂ©rite de l'anticlinal de la Mort-Anglaise). Ce rĂ©seau de failles Kerforne orientĂ©s N 120 Ă  150° a dĂ©terminĂ© le tracĂ© en baĂŻonnette de ruisseaux, tel celui de Kerloc'h, ou la formation de grandes anses , comme celles de Camaret et de Morgat. Il comprend notamment le dĂ©crochement dextre Kerforne (avec un rejet horizontal de prĂšs de 2 km d'amplitude, il partage la presqu'Ăźle en deux compartiments dĂ©calĂ©s) qui va de l'embouchure de la Gironde jusqu'aux Ăźles Scilly en Cornouaille anglaise (de l'archipel de MolĂšne jusqu'en Morbihan dans le massif armoricain), la cassure Sein-Penmarch, l'accident de Melrand-Locmariaquer, le bassin tectonique du Juch, de Kerogan, de la ForĂȘt-Fouesnant. Cf F. Kerforne, Etude de la rĂ©gion silurique occidentale de la presqu'Ăźle de Crozon (FinistĂšre), Imprimerie Simon, Rennes, 1901, 234 p.
    10. « Ces enclaves correspondent soit Ă  des leucogranites arrachĂ©s aux Ă©pontes du filon, soit Ă  des granites d’anatexie, Ă  biotite, et des migmatites provenant du domaine sud-armoricain. La contamination du magma par l’assimilation partielle de son encaissant lui confĂšre une composition chimique potassique et phosphorĂ©e exceptionnelle pour un lamprophyre »
    11. « Site d’intĂ©rĂȘt gĂ©ologique : Falaises de Plogoff », sur bretagne.developpement-durable.gouv.fr (consultĂ© le ).
    12. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le ).
    13. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    14. « DĂ©finition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consultĂ© le ).
    15. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    16. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    17. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le ).
    18. « Station Météo-France Sein - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    19. « Orthodromie entre Plogoff et Île-de-Sein », sur fr.distance.to (consultĂ© le ).
    20. « Station Météo-France Sein - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    21. « Orthodromie entre Plogoff et Lanvéoc », sur fr.distance.to (consulté le ).
    22. « Station météorologique de Lanvéoc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    23. « Station météorologique de Lanvéoc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    24. « Station météorologique de Lanvéoc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    25. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    26. « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    27. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    28. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    29. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    30. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    31. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    32. « Loi relative Ă  l’amĂ©nagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consultĂ© le ).
    33. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    34. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Plogoff » (consultĂ© le ).
    35. Jean Le DĂ», Nouvel Atlas Linguistique de la Basse-Bretagne, Centre de Recherche Bretonne et Celtique,
    36. « Plogoff : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Pont-Croix) », sur infobretagne.com (consulté le ).
    37. René LargilliÚre, "Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne", 1925, |consultable sur Gallica.
    38. Joseph Loth, Les noms des saints bretons, "Revue celtique", 1908, consultable sur Gallica.
    39. Joseph Loth, Recherches dialectales bretonnes. Remarques aux noms propres de Plogoff, revue "Annales de bretagne", 1900, consultable sur Gallica.
    40. Anne Villard et Marie-Yvane Daire, Les stĂšles de l'Âge du Fer Ă  dĂ©cors gĂ©omĂ©triques et curvilignes. État de la question dans l'Ouest armoricain, Revue archĂ©ologique de l'Ouest, no 13, 1996, .
    41. M. Le Goffic et R. Kergadennec, La stÚle de Laoual en Plogoff, Bulletin de la Société archéologique du FinistÚre, CXVIII, p. 115-118.
    42. Paul du Chùtellier, L'époque néolithique dans la commune de Plogoff, "Bulletin de la Société archéologique de Nantes et du département de la Loire-inférieure", 1890, consultable sur Gallica.
    43. L'Ouest de la Cornouaille dans les tourments de l'histoire, guide de découverte sur le patrimoine fortifié du Pays Bigouden, du Cap-Sizun et du Pays de Douarnenez, Syndicat Mixte, Pointe du Raz, (ISBN 9782952581004), p. 2, et voir : Plan d'interprétation du patrimoine bùti de l'ouest de la Cornouaille.
    44. Bernard Rio, Le cul bénit. Amour sacré et passions profanes, Coop Breizh, (ISBN 978-2-84346-582-6).
    45. Charles Piquenard, L'occupation romaine dans le bassin de l'Odet, "Bulletin de la Société archéologique du FinistÚre", 1906, consultable sur Gallica.
    46. « lochprimelin.canalblog.com » (consulté le ).
    47. Joachim Darsel, Les seigneuries maritimes en Bretagne, "Bulletin philologique et historique jusqu'à 1610 du Comité des travaux historiques et scientifiques", 1966, consultable sur Gallica.
    48. Hyacinthe Le Carguet, Les épidémies du Cap-Sizun. La peste de Lescoff, "Bulletin de la Société archéologique du FinistÚre", 1899, consultable sur Gallica.
    49. Hyacinthe Le Carguet, Les épidémies du Cap-Sizun. La peste de Lescoff, "Bulletin de la Société archéologique du FinistÚre", 1899, consultable sur Gallica.
    50. Abbé Xavier-Auguste Séjourné, "Histoire du vénérable serviteur de Dieu, Julien Maunoir", 1895.
    51. Edm.-M. P. Du V., "Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de JĂ©sus, apĂŽtre de la Bretagne au XVIIe siĂšcle", 1869, consultable sur Gallica.
    52. Nicolas de Tremaria, décédé le au manoir de Keruel en Pleumeur-Bodou.
    53. M. France, Kerduel ou Les missionnaires au pays de Lannion au XVIIe siÚcle, "Mémoires de la Société archéologique et historique des CÎtes-du-Nord", 1890, consultable sur Gallica.
    54. Jean de TrĂ©ana, nĂ© le au manoir de Kerazan, fils de Bonaventure de Saluden, sƓur de Nicolas de Tremaria, mariĂ©e avec Monsieur de TrĂ©ana, seigneur de Kervern en Dirinon.
    55. Chapelle-bon-voyage.
    56. Joseph Loth, Textes bretons inédits du XVIIe siÚcle, revue "Annales de Bretagne", 1905, consultable sur Gallica.
    57. A. Dupuy, Les épidémies en Bretagne au XVIIIe siÚcle, revue "Annales de Bretagne", 1886, consultable sur Gallica et consultable sur Gallica.
    58. Journal La DĂ©pĂȘche de Brest et de l'Ouest, « Les naufrages sur les cĂŽtes de Cornouaille. », sur Gallica, (consultĂ© le ).
    59. "Ordonnance
 portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-cÎte de Bretagne", 1759, consultable sur Gallica.
    60. Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", 1778, consultable sur Gallica.
    61. "Archives parlementaires de 1787 Ă  1860 ; 2-7. États gĂ©nĂ©raux ; Cahiers des sĂ©nĂ©chaussĂ©es et bailliages", sĂ©rie 1, tome 5, 1879, consultable sur Gallica.
    62. "Collection complÚte des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale", tome 12, 1791, consultable sur Gallica.
    63. Daniel Bernard, L'enseignement primaire dans le district de Pont-Croix (FinistĂšre) en l'an II et en l'an III, revue "Annales de Bretagne", 1936, consultable sur Gallica.
    64. Serge Duigou et Jean-Michel Le Boulanger, "Cap-Sizun", Ă©ditions Palantines, 2005 (ISBN 2-911434-45-5).
    65. Plogoff pendant la RĂ©volution, consultable.
    66. Hyacinte Le Carguet, Superstitions et légendes du Cap-Sizun, "Revue des traditions populaires", 1889, consultable sur Gallica.
    67. J.-M.-P.-A. Limon, « Usages et rÚglements locaux en vigueur dans le département du FinistÚre », sur Gallica, (consulté le ).
    68. Jean-Baptiste Ogée, A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, 1845, .
    69. Joseph Loth, Recherches dialectales bretonnes, revue "Annales de Bretagne", 1898, consultable sur Gallica.
    70. Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et par les grĂšves, 1886.
    71. "Rapports et délibérations du Conseil général du FinistÚre", avril 1880, consultable sur Gallica.
    72. "Rapports et délibérations du Conseil général du FinistÚre", 1880, consultable sur Gallica.
    73. Une semaine Ă  bicyclette sur les routes de Cornouaille, "Revue mensuelle - Touring-club de France", 1891, consultable sur Gallica.
    74. Journal Le Matin no 485 du 24 juin 1885, consultable sur Gallica.
    75. Cité par J. Letourneur, "Guide du touriste à l'exposition de Rennes : ville de Rennes", 1897, consultable sur Gallica.
    76. Anatole Le Braz, Impressions de Bretagne, Journal des débats politiques et littéraires n° 230 du 18 août 1896, consultable sur Gallica.
    77. Raoul Bayeux, "La Diphtérie depuis Arétée le Cappadocien jusqu'en 1894", 1899, consultable sur Gallica.
    78. Journal officiel de la République française, « Demande de concession de mines », sur Gallica, (consulté le ).
    79. Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902, Coop Breizh, (ISBN 2-909924-78-5).
    80. Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, Ă©ditions Ouest-France, (ISBN 978-27373-3908-0).
    81. Cité par Serge Duigou, L'invention d'un site, revue "Bretagne magazine", numéro 95,mai-juin 2017.
    82. Gustave Geffroy, La Bretagne du Sud, "Le Tour du Monde", 1904, consultable sur Gallica.
    83. Comte Mortimer-Mégret, Les emmurés de la mer, "Revue mensuelle - Touring-club de France", 1906, consultable sur Gallica.
    84. Alexandre NicolaĂŻ; "En Bretagne", G. Gounouilhou, Bordeaux, 1893, consultable sur Gallica.
    85. Yvon Normant, Clet, langoustier de Plogoff, Emgleo Breiz, 2014, [ (ISBN 978-2-35974-097-4)].
    86. Journal Ouest-Éclair no 8782 du 4 novembre 1925, consultable sur Gallica.
    87. Journal Le Journal, n° du 19 janvier 1903, consultable sur Gallica.
    88. Journal Ouest-Éclair no 10252 du 22 novembre 1929, consultable sur Gallica.
    89. Journal Ouest-Éclair no 13484 du 7 octobre 1933, consultable sur Gallica.
    90. Journal Le Petit Parisien no 8142 du 11 février 1899, consultable sur Gallica.
    91. Journal Le Rappel no 12042 du 1er mars 1903, consultable sur Gallica.
    92. Journal Le Petit Parisien no 9621 du 2 mars 1903, consultable sur Gallica.
    93. Journal Le Rappel no 14035 du 14 août 1908, consultable sur Gallica et no 14039 du 18 août 1908, consultable sur Gallica.
    94. Journal des débats politiques et littéraires no 33 du 3 février 1911, consultable sur Gallica.
    95. Journal Ouest-Éclair no 4963 du 31 juillet 1912, consultable sur Gallica.
    96. https://actu.fr/bretagne/paimpol_22162/naufrage-la-surprise-dans-nuit-18-19-fevrier-1926_7782177.html et https://www.letelegramme.fr/bretagne/de-nouveaux-elements-95-ans-apres-le-naufrage-de-la-surprise-03-04-2021-12729293.php
    97. Journal Ouest-Éclair no 8890 du 21 fĂ©vrier 1926, consultable sur Gallica.
    98. Journal La DĂ©pĂȘche de Brest et de l'Ouest, « On demande une ligne tĂ©lĂ©phonique pour la station du Loch. », sur Gallica, (consultĂ© le ).
    99. Journal Ouest-Éclair no 10271 du 11 dĂ©cembre 1929, consultable sur Gallica.
    100. Journal Le Matin no 16705 du 14 décembre 1929, consultable sur Gallica.
    101. "Annales du sauvetage maritime", Paris, 1934, consultable sur Gallica.
    102. H. Gourdon, « La vie du Cap Sizun », citĂ© dans Louis Reveleau, « La bouse : fabrication et utilisation sur la façade atlantique », Ethnozootechnie,‎ (lire en ligne).
    103. "La France charitable et prĂ©voyante : tableaux des Ɠuvres et institutions des dĂ©partements", 1896, consultable sur Gallica.
    104. Journal Le Rappel no 12203 du 9 août 1903, consultable sur Gallica.
    105. Jacques Kerloch, né le à Plogoff, marsouin au 56e régiment d'infanterie coloniale, tué à l'ennemi le lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr (Turquie).
    106. Jean Corre, né le à Plogoff, marsouin au 1er bataillon d'infanterie coloniale du Maroc, tué à l'ennemi le lors de la Bataille d'Elhri.
    107. Memorialgenweb.org - Plogoff : monument aux morts.
    108. ProcÚs-verbaux et rapports du Conseil départemental d'hygiÚne et des commissions sanitaires du FinistÚre : lois des 15 février 1907 et 7 avril 1903 relatives à la protection de la santé publique 1923, E. Ménez, Quimper, 1924, consultable sur Gallica.
    109. Journal L'Homme libre no 6394 du 24 janvier 1934, consultable sur Gallica.
    110. Didier DĂ©niel, « À Plogoff, ce radar allemand qui aurait dĂ» empĂȘcher le dĂ©barquement », Journal Le TĂ©lĂ©gramme,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    111. Jean Bour, né le à Plogoff, second-maßtre mécanicien à bord du contre-torpilleur Tigre, mort de maladie contractée en service le à l'hÎpital maritime Sainte-Anne de Toulon.
    112. Clet Bloch, né le à Plogoff, matelot électricien à bord du croiseur Dunkerque, tué le tué le à Mers el-Kébir (Algérie).
    113. Jean Marchand, né le à Plogoff, quartier-maßtre mécanicien à bord du cuirassé Bretagne, tué le à Mers el-Kébir (Algérie).
    114. Clet Coatmeur, né le à Plogoff, marin à bord du paquebot MeknÚs; décédé de ses blessures le à Portsmouth à la suite du naufrage de son bateau, torpillé par les Allemands, survenu le prÚs des cÎtes anglaises.
    115. Jean Cozic, né le à Plogoff, matelot canonnier, membre des FNFL, mort de maladie à Beaconsfield (Royaume-Uni) le .
    116. André Coquet, né le à Plogoff, déporté de CompiÚgne vers le camp de concentration de Neuengamme le , mort en déportation le à Engelsburg (Schleswig-Holstein), voir http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/deportation/29/p6-list-c.htm.
    117. Guillaume Pennamen, né le à Plogoff.
    118. Yves Donnart, né le à Plogoff, décédé le au lazaret des prisonniers de guerre de Winterberg (Allemagne).
    119. Germain Kersaudy, né le à Plogoff, second-maßtre infirmier, décédé de maladie à l'hÎpßtal maritime de Sidi Abadallah à Ferryville (Tunisie) le .
    120. Martin Yven, nĂ© le Ă  Plogoff, second-maĂźtre de manƓuvre, mort de maladie Ă  l'hĂŽpital colonial maritime Grall de SaĂŻgon le .
    121. https://www.ouest-france.fr/honore-destienne-dorves-debarque-plogoff-2579887.
    122. https://www.ouest-france.fr/le-jouet-des-flots-echouait-feuteun-aod-il-y-70-ans-1908798.
    123. Jean Coatmeur, né le à Plogoff, matelot gabier, tué dans une embuscade le à O'chammar (Cambodge), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre des TOE.
    124. Yves Pochic, né le à Plouhinec, adjudant au 6e régiment d'infanterie coloniale, tué à l'ennemi le à Tia (Tonkin).
    125. Toponyme signifiant littéralement « fontaine de la grÚve ».
    126. Gilles Simon, Plogoff. L’apprentissage de la mobilisation sociale, Presses universitaires de Rennes, , p. 356.
    127. ORTF, « Le nucléaire contesté à Plogoff », L'Ouest en mémoire (INA), (consulté le ).
    128. Comité Régional d'Information Nucléaire.
    129. ORTF, « Annulation du projet de centrale nucléaire à Plogoff », L'Ouest en mémoire (INA), (consulté le ).
    130. Clet Yves Carval, né le à Kerstrat en Plogoff, décédé le à Kerstrat en Plogoff.
    131. Henri Marzin, né le à Lescoff en Plogoff, décédé le à Lescoff en Plogoff.
    132. Noël Salaun, né le à Plogoff.
    133. Pierre Dagorn, né le à Kermaden en Goulien, décédé le au bourg de Plogoff.
    134. Probablement Henri Marie Le Bloch, né le à Plogoff et décédé le .
    135. « Disparition. AmĂ©lie Kerloc’h, maire de Plogoff de 1980 Ă  1989 », sur Ouest-France, (consultĂ© le ).
    136. « Conseil municipal : Ă©lection du maire et dĂ©signation des adjoints », Le TĂ©lĂ©gramme,‎ (lire en ligne).
    137. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    138. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    139. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    140. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    141. « Dossier complet − Commune de Plogoff (29168) », sur insee.fr (consultĂ© le ).
    142. http://www.education.gouv.fr/annuaire/29-finistere/plogoff/etab/ecole-primaire-publique-du-bout-du-monde.html.
    143. « La Route du Vent Solaire FinistÚre Sud », sur finisteresud.com (consulté le ).
    144. http://www.plogoff-pointeduraz.com/patrimoine/eglise-saint-colodan « Copie archivée » (version du 15 février 2015 sur Internet Archive).
    145. Sein. EnquĂȘte de Mgr Sergent sur le culte de la Vierge, RĂ©ponses des desservants, 1856, Archives de l'Ă©vĂȘchĂ© de Quimper, citĂ© par Yves Le Gallo, Le FinistĂšre de la PrĂ©histoire Ă  nos jours, Ă©ditions Bordessoules, 1991, pages 434-435, (ISBN 2-903504-37-7).
    146. « Inventaire des croix et calvaires Commune de Plogoff », sur Société archéologique du FinistÚre (consulté le ).
    147. M. Le Carquet, L'Enfer de Plogoff (LĂ©gende de l'Île-de-Sein), "Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique du FinistĂšre", 1888, consultable sur Gallica.
    148. Henri Le Carguet, L'arc-en-ciel dans le FinistĂšre, "Revue des traditions populaires", 1902, consultable sur Gallica.
    149. « La famille Hernadec : les vies successives, roman spirite / Éd. Grimard », sur Gallica, (consultĂ© le ).
    150. « Les tribunaux secrets : ouvrage historique. Tome 1 / par Paul FĂ©val
 », sur Gallica, (consultĂ© le ).
    151. Journal Le Gaulois no 3400 du 20 décembre 1891, consultable sur Gallica.
    152. VĂ©ronique Le Bagousse, « « L'enfer de Plogoff » d'Henri Moret se dĂ©chaĂźne pour 142 000 € », Journal Le TĂ©lĂ©gramme,‎ .
    153. Clet Normant, nĂ© le au village de Penneac’h en Plogoff ; embarquĂ© comme mousse dĂšs l’ñge de 15 an, Emgleo Breiz, 2014, [ (ISBN 978-2-35974-097-4)s sur le sloop langoustier Les Trois Français (qui fit naufrage dans le raz de Sein prĂšs de l’écueil An Amovg le , victime d’une forte tempĂȘte), il navigua ensuite comme soutier dans la marine marchande sur des vapeurs long-courriers dans le nord du Pacifique avant, comme marin d’état, de partir en 1935 en Indochine, puis en 1939 Ă  Dakar sur le contre-torpilleur Le Fantasque, puis en 1942 sur le Tigre et enfin en 1942 sur le Georges Leygues. En 1947, il revint Ă  la vie civile, reprenant un moment son mĂ©tier de pĂȘcheur, puis embarquant Ă  nouveau sur des navires marchands jusqu’en 1956, avant de reprendre la pĂȘche de 1956 Ă  1963 Ă  Audierne sur le langoustier GeneviĂšve de Galand, puis sur le Gilbert Guy. Il termina sa vie professionnelle comme maçon et dĂ©cĂ©da le .
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.