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Plozévet

PlozĂ©vet [plozevɛt] est une commune française du dĂ©partement du FinistĂšre, dans la rĂ©gion Bretagne, situĂ©e Ă  mi-distance entre Quimper et la Pointe du Raz, dans le pays Bigouden.

Plozévet
Plozévet
La mairie.
Blason de Plozévet
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement FinistĂšre
Arrondissement Quimper
Intercommunalité Communauté de communes du Haut Pays Bigouden
Maire
Mandat
Gilles Kérézéon
2020-2026
Code postal 29710
Code commune 29215
DĂ©mographie
Gentilé Plozévétiens
Population
municipale
2 945 hab. (2020 en diminution de 0,98 % par rapport Ă  2014en diminution de 0,98 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 108 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 59â€Č 00″ nord, 4° 25â€Č 32″ ouest
Superficie 27,18 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Plozévet
(ville isolée)
Aire d'attraction Quimper
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Plonéour-Lanvern
LĂ©gislatives SeptiĂšme circonscription
Localisation
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Plozévet
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Plozévet
Liens
Site web plozevet.fr

    Plozévet fait partie, avec neuf autres communes, de la communauté de communes du Haut Pays Bigouden.

    Cette commune est cĂ©lĂšbre dans le monde universitaire parce qu'elle a Ă©tĂ© l'objet, au dĂ©but des annĂ©es 1960, d'une vaste enquĂȘte pluridisciplinaire sous la direction de Monique et Robert Gessain du musĂ©e de l'Homme, avec la participation d'Edgar Morin.

    GĂ©ographie

    • voir la lĂ©gende ci-aprĂšs
      Carte topographique de la commune de Plozévet.

    Plozévet fait partie du Pays Bigouden.

    Situation

    PlozĂ©vet est une commune littorale de l'ocĂ©an Atlantique, en bordure de la baie d'Audierne entre Pors Poulhan et le Palud Gourinet ; son littoral assez rectiligne est formĂ© d'un cordon de galets bordĂ© de falaises gĂ©nĂ©ralement basses (moins de 15 mĂštres d'altitude), bloquant l'Ă©coulement de l'eau des petits cours d'eau cĂŽtiers, ce qui a provoquĂ© la formation de paluds maritimes et d'Ă©tangs. Le bourg est situĂ© Ă  une certaine distance de la cĂŽte, sur un plateau : c'est lĂ  une caractĂ©ristique commune Ă  de nombreuses communes littorales bretonnes (par exemple Ă  PloarĂ©, Plouhinec, Poullan, Combrit, Beuzec-Conq, Nizon, etc.), les premiers Ă©migrants bretons fixĂšrent le centre de leurs plous Ă  l'intĂ©rieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons[1]. Il en est de mĂȘme pour la plupart des hameaux, le littoral Ă©tant longtemps inhospitalier en raison de l'insĂ©curitĂ©, d'un climat rude et des paluds, Ă  l'exception des deux petits ports de CantĂ© (amĂ©nagĂ© sommairement dans une anse naturelle) et de Pors Poulhan (ce dernier partagĂ© avec la commune voisine de Plouhinec) et de quelques hameaux de pĂȘcheurs-goĂ©moniers comme Poulhan, Poulbrehen, Kerbouron et Keristenvet.

    • PlozĂ©vet : le cordon de galets de la baie d'Audierne et le palud juste en arriĂšre du cordon.
      Plozévet : le cordon de galets de la baie d'Audierne et le palud juste en arriÚre du cordon.
    • PlozĂ©vet : le cordon de galets de la baie d'Audierne.
      Plozévet : le cordon de galets de la baie d'Audierne.
    • PlozĂ©vet : le cordon de galets de la baie d'Audierne vu depuis les environs de Keristenvet en direction du nord-ouest.
      Plozévet : le cordon de galets de la baie d'Audierne vu depuis les environs de Keristenvet en direction du nord-ouest.
    • Marais communiquant avec la mer et interrompant lĂ©gĂšrement la continuitĂ© du cordon de galets au niveau du Palud de Kerbouron.
      Marais communiquant avec la mer et interrompant légÚrement la continuité du cordon de galets au niveau du Palud de Kerbouron.
    • Plage suspendue (cordon de galets fossilisĂ©) prĂšs de Keristenvet.
      Plage suspendue (cordon de galets fossilisé) prÚs de Keristenvet.
    • PrĂšs de Pellan : blockhaus dĂ©stabilisĂ©, dĂ©sormais au milieu de la plage, illustrant le recul de la cĂŽte depuis la Seconde Guerre mondiale 1.
      PrÚs de Pellan : blockhaus déstabilisé, désormais au milieu de la plage, illustrant le recul de la cÎte depuis la Seconde Guerre mondiale 1.
    • PrĂšs de Pellan : blockhaus dĂ©stabilisĂ©, dĂ©sormais au milieu de la plage, illustrant le recul de la cĂŽte depuis la Seconde Guerre mondiale 2.
      PrÚs de Pellan : blockhaus déstabilisé, désormais au milieu de la plage, illustrant le recul de la cÎte depuis la Seconde Guerre mondiale 2.
    • Vague Ă  l'assaut de la falaise lors de la tempĂȘte du 2 fĂ©vrier 2014 Ă  Poulhan.
      Vague Ă  l'assaut de la falaise lors de la tempĂȘte du Ă  Poulhan.
    • Écume de mer provoquĂ©e par la tempĂȘte du 2 fĂ©vrier 2014 entre Penhors et Pors Poulhan.
      Écume de mer provoquĂ©e par la tempĂȘte du entre Penhors et Pors Poulhan.

    Communes limitrophes

    Terroirs traditionnels et contrastes politiques

    D'un cĂŽtĂ© la mer et une plaine cĂŽtiĂšre balayĂ©e par l'air marin, protĂ©geant ses rĂ©coltes derriĂšre d'interminables clĂŽtures de pierres entassĂ©es[2] ; de l'autre une campagne vallonnĂ©e, de landes, de bois et de labours, qui semble ignorer la mer. Le bourg lui-mĂȘme appartient Ă  ce monde terrien qui pendant longtemps nĂ©gligea la cĂŽte, rĂ©putĂ©e zone vaine et dangereuse[3].

    Le "GorrĂ©" ("hautes terres"), au nord de la route principale, ancienne zone ingrate vouĂ©e aux cultures pauvres (seigle, sarrasin) contraste avec le "Traon" ("basses terres"), plus proche du littoral (autour de Pellan et Brumphez), oĂč dominent les cultures maraĂźchĂšres et avec la zone maritime, autour de Pors-Poulhan. Le littoral est restĂ© longtemps peuplĂ© d'une population misĂ©rable de goĂ©moniers (rĂ©coltant le goĂ©mon vert utilisĂ© comme engrais et vendant aussi des pains de soude aux usiniers de Pont-Croix et Audierne) et volontiers pilleurs d'Ă©paves, mĂ©prisĂ©e par les gens du bourg[3].

    Ce sont traditionnellement des bastions "rouges", qui contrastent politiquement avec le bourg et aussi avec la partie sud-est du finage communal, le Divisquin (ainsi nommé car situé aux alentours de la chapelle Saint-Démet), Lesneut et ses environs, plus conservateurs[3].

    GĂ©ologie

    Sur le plan géologique, la commune fait partie du domaine sud armoricain du Massif armoricain marqué par le cisaillement sud-armoricain. Cette immense faille se manifeste essentiellement par des roches magmatiques de type granite et orthogneiss armant les reliefs qui constituent les contreforts du haut pays Bigouden[4].

    Des granulites gneissiques affleurent à Plozévet, à Pouldreuzic et sur la cÎte sauvage au niveau de Pors Poulhan : la roche est feuilletée comme du gneiss et contient des grenats, du mica blanc, de la tourmaline, du feldspath et du quartz[5]. Du micaschiste et des « roches vertes » (serpentinites, amphibolites, prasinites[6]) y affleurent également[7].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[9].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[8]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 0,4 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 0,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 10,5 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 1 048 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 15,2 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[12] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[13] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967[14] et qui se trouve Ă  18 km Ă  vol d'oiseau[15] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[16], Ă  11,8 °C pour 1981-2010[17], puis Ă  12 °C pour 1991-2020[18].

    • Le , alors que la tempĂȘte Aurore souffle sur la Bretagne, la commune est particuliĂšrement touchĂ©e par une mini-tornade qui traverse une partie de le bourg vers 17 h 30 provoquant de gros dĂ©gĂąts[19].

    Urbanisme

    Typologie

    PlozĂ©vet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 5] - [20] - [21] - [22]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de PlozĂ©vet, une unitĂ© urbaine monocommunale[23] de 2 967 habitants en 2017, constituant une ville isolĂ©e[24] - [25].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[26] - [27].

    La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[28]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[29] - [30].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (83,5 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (85 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (51,2 %), terres arables (30,8 %), zones urbanisĂ©es (10,8 %), forĂȘts (4,3 %), prairies (1,5 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (0,8 %), zones humides intĂ©rieures (0,5 %), zones humides cĂŽtiĂšres (0,1 %)[31].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[32].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Vicarum Demet au XIe siÚcle, Plebs sancti Demetre en 1060, Ploezevet en 1270[33].

    Le nom de PlozĂ©vet provient du breton ploe ("paroisse" en français) et de saint Dyved[34] (dĂ©nommĂ© aussi saint DĂ©met, ou saint Demet), saint breton qui serait un moine originaire du Pays de Galles venu entre le Ve siĂšcle et le VIIe siĂšcle[33], mais son existence rĂ©elle est douteuse mĂȘme si la tradition en fait le frĂšre de sainte Évette qui a une chapelle Ă  Esquibien ; ce pourrait ĂȘtre simplement un nom d'origine ethnique faisant rĂ©fĂ©rence Ă  la rĂ©gion galloise du Dyfed, dont une partie de la population aurait Ă©migrĂ© en Bretagne lorsque leur territoire originel a Ă©tĂ© envahi par les Scots Ă  partir du VIe siĂšcle.

    Histoire

    Préhistoire

    Paul du ChĂątellier a recensĂ© Ă  PlozĂ©vet entre 1882 et 1888 quatre menhirs (le menhir de Kervinou, haut de 1,5 mĂštre, est implantĂ© en plein champ mais visible de la route de Menez Queldrec Ă  Menez Kerlaeron ; le menhir fendu, dit aussi des deux jumeaux, le menhir trapu, le menhir de Lestrouguy[35]), trois allĂ©es couvertes (dont celle du Penker, dĂ©truite dans le courant du XXe siĂšcle), deux dolmens, une chambre mĂ©galithique Ă  ciel ouvert, huit tumulus (mais beaucoup ont disparu depuis), y trouvant 68 objets (poignards, brassard d'archer, poteries, vases, ..), sans compter les tessons. Une stĂšle cannelĂ©e (comportant 25 cannelures bien Ă©rodĂ©es) reste visible prĂšs de l'emplacement de l'allĂ©e couverte disparue du Penker et deux autres, situĂ©es Ă  l'entrĂ©e de la cour du moulin de BrĂ©nizĂ©nec, ne sont pas Ă  leur emplacement originel. La signification de ces cannelures reste inconnue[36].

    Antiquité

    Une voie romaine partait de Pont-l'Abbé et allait jusqu'à la Pointe du Raz en passant par Plonéour, Tréogat, Pouldreuzic et Plozévet[37].

    Moyen Âge

    Plozévet faisait partie du Quéménet (ou Kemenet) dont le siÚge se trouvait à Penhars[38], dit encore Quéménet-Even, à l'origine du nom de la commune de Quéménéven (car il aurait appartenu à Even, comte de Léon au Xe siÚcle, puis à sa descendance)[39], chùtellenie des vicomtes du Léon enclavée dans le comté de Cornouaille au XIIe siÚcle. Il est possible qu'elle se soit étendue à l'origine sur les deux pagi (« pays ») du Cap Sizun et du Cap Caval[40], mais, au XIIIe siÚcle, elle ne se composait plus que d'une douzaine de paroisses (dont Plouhinec, Plozévet, Pluguffan, Penhars, Plonéis, Guengat et Plogonnec) au sud-ouest et à l'ouest de Quimper[41].

    Époque moderne

    Le pardon de la chapelle de la TrinitĂ© durait trois jours ; il s'achevait par une grande foire. En 1642, on rapporte la prĂ©sence de 4 000 pĂšlerins[42].

    Carte de Plozévet à la fin du XVIIIe siÚcle.

    Parce qu'il s'opposait fermement aux distractions profanes pendant les fĂȘtes religieuses, le prĂ©dicateur Julien Maunoir fut blessĂ© d'un coup de pistolet Ă  PlozĂ©vet[43].

    Le , selon les archives de l'AmirautĂ© de Quimper, 2 navires (la Marie, un bateau de 20 tonneaux, de Boulogne et l' Heureux Saint-Jean, 50 tonneaux, de Morlaix) vinrent se briser lors d'une tempĂȘte sur la cĂŽte de PlozĂ©vet[44]. Le l' Heureuse Marie, un bateau de 180 tonneaux de Saint-Malo, s'Ă©choua sur la cĂŽte de PlozĂ©vet. Le capitaine dĂ©clara « qu'il s'est commis par les habitants de la cĂŽte un grand pillage de savon (...), qu'il a vu lui-mĂȘme un grand nombre de particuliers en emporter dans des poches sur leurs Ă©paules ; que mĂȘme un de ses matelots de confiance (...) lui a dit que dans la nuit un des gardiens le prit Ă  la gorge parce qu'il voulait l'empĂȘcher de prendre six flacons d'huile que le dit gardien emporta malgrĂ© lui.. »[45].

    « De grosses liasses de connaissement montrent que son chargement consistait en savons, huiles, anchois, senĂ©, raisins, amandes et figues. (...) Toutes ces marchandises, rejetĂ©es Ă  la cĂŽte, furent recueillies (!) et emportĂ©es par les populations du littoral (...) L'affaire du naufrage de l' Heureuse Marie et du pillage de sa cargaison donna lieu Ă  des enquĂȘtes, des procĂšs, des perquisitions dans toute la contrĂ©e. (...) [Selon] les archives de l'AmirautĂ© de Cornouaille « la nature de la marchandise Ă©chouĂ©e "courante et commerçante" apportait au pays une prospĂ©ritĂ© inespĂ©rĂ©e : cette denrĂ©e (le savon), presque de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, ou du moins de seconde, allait pour quelques jours donner Ă  certains esprits le mirage d'un Eldorado ! » Sur toute la cĂŽte, partout oĂč se poursuivaient les opĂ©rations de sauvetage, disons plutĂŽt de pillage, les Ă©trangers vinrent en foule et les cabarets, les dĂ©bitants de cidre et d'eau-de-vie firent des recettes fructueuses. (...) « On trouve du savon partout, jusque sur les poutres des maisons, les solives des greniers ». (...) Et, d'aprĂšs les archives, on s'aperçoit que le savon de l' Heureuse Marie a Ă©tĂ© colportĂ© et vendu Ă  Pleyben, ChĂąteaulin, Locronan, ChĂąteauneuf, Huelgoat, Carhaix, Gourin, Le FaouĂ«t, etc.[46]. »

    En 1741, une épidémie de dysenterie sévit : « Dans chacune des paroisses de Goulien, Plogoff, Esquibien, Plouinec, Plozévet, Mahelon, Poulan, Beuzet-Cap-Sizun, Pouldergat, Douarnenez, on compte le chiffre énorme de dix à douze morts par jour »[47].

    En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne Ă  la paroisse de Plouzevet [PlozĂ©vet] de fournir 38 hommes et de payer 249 livres pour « la dĂ©pense annuelle de la garde-cĂŽte de Bretagne »[48].

    En 1779, Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plozévet :

    « PlozĂ©vet, sur une montagne (sic), Ă  cinq lieues un quart Ă  l'ouest de Quimper, son Ă©vĂȘchĂ© et son ressort, Ă  44 lieues de Rennes et Ă  deux lieues de Pontcroix, sa subdĂ©lĂ©gation. On y compte 2 200 communiants[49] ; la cure est prĂ©sentĂ©e par un chanoine de l'Ă©glise cathĂ©drale de Quimper. Ce territoire, qui est bornĂ© par la mer, renferme des terres fertiles, surtout en grains et lin[50]. »

    Avant la RĂ©volution française, PlozĂ©vet n'avait, cas exceptionnel dans la rĂ©gion, ni chĂąteau, ni seigneur (mĂȘme si les seigneuries voisines de Pont-Croix, Kerharo (en TrĂ©boul) et Pont-l'AbbĂ© disposaient chacune d'un droit de juridiction sur une partie de la paroisse) ; les habitants payaient tout de mĂȘme des redevances seigneuriales et d'Ă©glise (celles-ci, assez lourdes, ont probablement jouĂ© un rĂŽle dans l'anticlĂ©ricalisme d'une bonne partie des habitants), ainsi que des impĂŽts royaux, mais le recteur y Ă©tait la seule autoritĂ© prĂ©sente, Ă  la fois religieuse et politique ; c'est la source probable de l'anticlĂ©ricalisme plozĂ©vĂ©tien[51].

    L'AmirautĂ© de Quimper a recensĂ© 333 Ă©chouages de navires entre 1723 et 1791, mais combien d'autres n'ont pas Ă©tĂ© recensĂ©s ? La pointe de Penmarc'h, la presqu'Ăźle de Crozon, le Raz de Sein et PlozĂ©vet dĂ©tiennent le taux le plus Ă©levĂ© de naufrages. Par exemple Le Ber, procureur terrien Ă  PlozĂ©vet, alertĂ© d'un risque de naufrage, « vit beaucoup de monde assemblĂ© et vit, ainsi que beaucoup d'autres, un bĂątiment se rompre et se briser en mille morceaux »[52].

    Révolution française

    Le les membres du tiers-Ă©tat de PlozĂ©vet se rĂ©unirent dans la sacristie de l'Ă©glise paroissiale pour rĂ©diger leur cahier de dolĂ©ances[53]. La paroisse de PlozĂ©vet, qui comprenait alors 304 feux, Ă©lit quatre dĂ©lĂ©guĂ©s (Charles Le Guellec [futur maire entre 1800 et 1821], Henri [Henry] Strullu [futur maire entre 1791 et 1794] , Nicolas MalscoĂ«t [probablement Nicolas HascoĂ«t], Pierre HĂ©lias[Note 7]), pour la reprĂ©senter Ă  l'assemblĂ©e du tiers-Ă©tat de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Quimper au printemps 1789[54].

    Les premiÚres décisions révolutionnaires concernant Plozévet

    La loi du « relative à la circonscription des paroisses du district de Pont-Croix » donne à la paroisse de Plozévet comme succursale Lababan[55].

    PlozĂ©vet accepte un prĂȘtre jureur en 1791, ce qui est exceptionnel dans la rĂ©gion, les paroisses voisines soutenant toutes des prĂȘtres rĂ©fractaires[51]. En 1803, l'ancien curĂ© Jannou, rĂ©fugiĂ© en Espagne pendant la RĂ©volution française, redevint curĂ© de PlozĂ©vet[56].

    Noël-Thomas Le Blouch est nommé instituteur à Plozévet et déclare le 9 pluviÎse an IV () : « J'ai eu, suivant les saisons, tantÎt cinquante élÚves et tantÎt vingt et environ. (...). Quelques-uns commencent à lire et à entendre le français ; à ces derniers, je fais apprendre par mémoire les Droits de l'homme et du citoyen, les actions héroïques, les travaux de l'agriculture (...) »[57].

    Entre 1793 et 1801 PlozĂ©vet est momentanĂ©ment chef-lieu de canton, avant d'ĂȘtre intĂ©grĂ© au canton de Plogastel-Saint-Germain.

    Le drame du naufrage du Droits de l'Homme

    Jacques Cambry Ă©voque vers 1795 la tradition du droit de bris pratiquĂ©e par les habitants : « Cette annĂ©e mĂȘme, au moment d'un naufrage, les habitants de PlozĂ©vet et de Plouvan [Plovan] obligĂšrent la troupe Ă  gagner ses casernes ; alors, ivres d'aviditĂ©, mus par le dĂ©mon du pillage, ils s'Ă©lancĂšrent sur les dĂ©bris du bĂątiment avec une telle fureur qu'aprĂšs s'ĂȘtre gorgĂ©s de vins, d'eau-de-vie, de liqueurs, ils avalĂšrent une caisse entiĂšre de mĂ©dicamens [mĂ©dicaments] qui donna la mort aux uns, et d'affreuses convulsions aux autres »[58].

    Le menhir des Droits de l'Homme sur la plage de Canté
    Le menhir des Droits de l'Homme et son inscription commémorative

    Le , le vaisseau de 74 canons Droits de l'Homme, qui participait aux Guerres de la Révolution française (PremiÚre Coalition), s'échoue sur un banc de sable sur la commune de Plozévet. La revue Le Monde illustré raconte ainsi le drame en 1882 lors d'une cérémonie au pied du menhir commémorant le drame :

    « En janvier 1797, un drame des plus Ă©mouvants avait pour thĂ©Ăątre le fond de la Baie d'Audierne (...). Le vaisseau français Les Droits de l'Homme, parti de Brest avec 650 hommes d'Ă©quipage et 580 soldats de la lĂ©gion des Francs qu'il devait dĂ©barquer en Irlande, fut empĂȘchĂ© par les tempĂȘtes d'atteindre le lieu de sa destination. Il erra pendant plusieurs jours, faisant voile vers la France, lorsqu'Ă  25 lieues de Penmarch il fut attaquĂ© par deux vaisseaux anglais, l'Indefatigable et l'Amazon. (...) La lutte dura treize heures. L'Indefatigable finit par s'Ă©loigner, L'Amazon s'Ă©choua, mais les Droits de l'Homme [dĂ©mĂątĂ©] n'Ă©tait pas en meilleur Ă©tat. L'inhospitalitĂ© des riverains d'alors ne leur fut pas moins funeste que la lutte contre les Anglais : le feu de l'ennemi, les coups de mer qui faisaient chavirer les canots, la cruautĂ© des habitants qui coupĂšrent les cĂąbles de sauvetage[59], il n'en fallait pas tant pour expliquer comment les cadavres de 650 hommes furent rejetĂ©s sur la grĂšve de CantĂ©. (...) DĂ©jĂ  en 1840, une pierre mĂ©galithique avait reçu de la part d'un Anglais sauvĂ© par l'Ă©quipage du Droits de l'Homme, le major Pipon, une inscription commĂ©morative. (...) Cette annĂ©e, les dĂ©putĂ©s du FinistĂšre, MM HĂ©mon et Arnoult, ont rĂ©ussi Ă  faire classer ce vieux menhir au nombre des monuments historiques (...). Quatre boulets provenant du combat du ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s au pied du menhir[60]. »

    Sur le menhir est Ă©crit : « Ici, autour de cette pierre druidique, sont inhumĂ©s environ six cents naufragĂ©s du vaisseau Les Droits de l'Homme, brisĂ© par la tempĂȘte le . Le major Piron, nĂ© Ă  Jersey, miraculeusement Ă©chappĂ© Ă  ce dĂ©sastre, est revenu sur cette plage le , et dĂ»ment autorisĂ©, a fait graver sur la pierre ce tĂ©moignage durable de sa reconnaissance ».

    • Le Droits de l'Homme attaquĂ© par deux frĂ©gates anglaises (gravure anglaise de 1798)
      Le Droits de l'Homme attaqué par deux frégates anglaises (gravure anglaise de 1798)

    Le , Ă  la faveur d'une trĂšs basse mer, trois canons ayant appartenu Ă  la frĂ©gate Amazone ont Ă©tĂ© extraits, sur le rivage, de la profonde excavation oĂč ils se trouvaient enfouis, depuis 90 ans, sous une couche de sable de 1,60 mĂštre. Ces canons Ă©taient comme soudĂ©s au fond rocheux sur lequel ils reposaient, et recouverts d'une Ă©paisse croĂ»te, aussi dure que le fer qu'elle enveloppait, et composĂ©e d'un mĂ©lange calcinĂ© de rĂ©sidus de graviers, de coquillages et de fragments de rocs[61].

    L'enseignement à Plozévet

    L'enseignement à Plozévet[62] :

    • 1835 : acquisition de la maison du curĂ© Perrot pour l'ouverture d'une Ă©cole publique (la loi Guizot de 1833 impose aux communes de plus de 500 habitants d'ouvrir une Ă©cole primaire) ;
    • 1861 : construction d'une Ă©cole publique mixte (dirigĂ©e par des SƓurs) route d'Audierne, mise en service en 1863 ;

    Entre 1858 et 1870 guÚre plus de 10 % des conscrits plozévétiens savaient lire et écrire.

    • 1882-1884 : l'Ă©cole mixte devient Ă©cole de filles, une Ă©cole communale de garçons est construite Ă  l'emplacement de l'acfuelle mairie (rue Jules Ferry) ;
    • 1903 : laĂŻcisation de l'Ă©cole de filles ;
    • 1926 : construction d'une Ă©cole de hameau Ă  Pors-Poulhan. Elle fonctionnera jusqu'en 1968 ;
    • 1928 : construction de l'Ă©cole de hameau de Saint-DĂ©met, qui sera ouverte jusqu'en 1974. Une Ă©cole primaire libre de filles est ouverte ;
    • 1933 : inauguration de l'Ă©cole Georges-Le Bail, route de Pont-l'AbbĂ©, qui accueille les garçons (une Ă©cole de 10 classes, disposant d'un pensionnat et d'un cours complĂ©mentaire). Les filles occupent dĂ©sormais l'actuelle mairie, jusqu'alors Ă©cole de garçons ;
    • annĂ©es 1960 : les Ă©coles deviennent mixtes ;
    • 1968 : dĂ©but de la construction du CES, actuel collĂšge Henri-Le Moal ;
    • 1978 : fermeture de l'ancienne Ă©cole de filles.

    Une Ă©cole privĂ©e Sainte-Jeanne-d'Arc, tenue par les SƓurs de Kermaria, ouvre, uniquement pour les filles, en 1928 et se dote en 1958 d'un cours complĂ©mentaire aussi rĂ©servĂ© aux filles.

    Le XIXe siĂšcle

    La commune devient "rouge" sous la Restauration lorsqu'elle se retrouve dotĂ©e d'un nouveau recteur plein de zĂšle pour l'Église et la Monarchie, symbole de l'Ancien RĂ©gime ; or en 1833 s'installe Pierre Le Bail (plus connu sous le nom de Roland Le Bail), notaire aux idĂ©es libĂ©rales, qui, avec ses descendants et successeurs, allait faire par la suite de PlozĂ©vet une commune "rouge" pour l'Ă©poque, laĂŻque et rĂ©publicaine, c'est-Ă -dire radicale, en dĂ©pit de l'opposition vive du parti "blanc", soutenu principalement par les paysans et par le recteur Pierre Marie Perrot[Note 8], curĂ© "de choc" entre 1819 et 1834[51].

    La dĂ©christianisation Ă  PlozĂ©vet Ă©tait dĂ©jĂ  forte en 1837 : sur 2 675 paroissiens en Ăąge de communier, 1 300 seulement, soit Ă  peine 50 %, firent leurs pĂąques (c'est-Ă -dire communiĂšrent aux environs de la fĂȘte de PĂąques) cette annĂ©e-lĂ [3].

    Yves Le GoaĂ«r, cultivateur Ă  PlozĂ©vet, fut condamnĂ© Ă  mort par la Cour d'assises du FinistĂšre le pour avoir assassinĂ© sa femme, Anne Coroller, avec la complicitĂ© de sa maĂźtresse. Parvenu Ă  s'Ă©chapper de la prison de Quimper et ayant menacĂ© de s'en prendre aux tĂ©moins qui avaient dĂ©posĂ© contre lui, ce qui contraint des habitants de PlozĂ©vet et des environs Ă  monter la garde, il fut arrĂȘtĂ© de nouveau le Ă  Landudec et exĂ©cutĂ© le . Une gwerz fut composĂ©e par ThĂ©odore Hersart de La VillemarquĂ© sur cette triste affaire[63].

    En 1845, A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plozévet :

    « PlozĂ©vet (sous l'invocation de saint DĂ©vot, abbĂ©) : commune formĂ©e par l'ancienne paroisse du mĂȘme nom, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Lanmarzin, Kermenguy, LestrĂ©ouzien, Keringar, Breunphuez, Pouldu, Queldrec, Kervinou. Manoir de Kerguinaou[64]. Superficie totale : 2 726 hectares dont (...) terres labourables 1 055 ha, prĂ©s et pĂątures 271 ha, bois 31 ha, landes et incultes 1 265 ha (...). Moulins : 15 (de la TrinitĂ©, de Lestuyen, de Kervingar, Ă  vent ; de Kerguinaou, de Kerzuot, du Goff, de Cony, de Keringuel, de BrĂ©nizennec, Ă  eau)[65]. (...) Cette commune, situĂ©e sur la fameuse baie d'Audierne, est une des localitĂ©s oĂč l'on a eu le plus de peine Ă  dĂ©raciner ces infĂąmes habitudes du pillage des naufragĂ©s que l'on a tant reprochĂ©es aux habitants de ces cĂŽtes dangereuses. Il y a foire le 4 avril et le lundi de la TrinitĂ©. GĂ©ologie : constitution granitique. On parle le breton[66]. »

    Jusque vers 1860 « PlozĂ©vet est un monde fermĂ© ; la vieille communautĂ© paysanne, exclusive, faussement Ă©galitaire, d'autant plus forte ici que le paysan est depuis longtemps (depuis toujours ?) sans seigneur (...). On va de temps en temps dans les villes voisines, Pont-Croix, Quimper, Pont-l'AbbĂ©, pour vendre quelques produits et faire quelques achats. Mais pour l'essentiel on vit sur la terre et de la terre de PlozĂ©vet. (...) PrĂšs de la moitiĂ© des exploitations ne dĂ©passent pas cinq hectares (...).Le rĂ©gime domanier[67] est le mode de faire-valoir le plus frĂ©quent ». Les terrains communaux, qui permettaient notamment aux plus pauvres l'Ă©cobuage et Ă  leurs troupeaux d'y paĂźtre ont Ă©tĂ© conservĂ©s. Les seules innovations notables sont la culture des pommes de terre qui, en 1853, occupe 11 % des terres labourables et l'introduction des charrues Ă  soc de fer depuis 1840 environ. Les moissons se font encore Ă  la faucille et le battage au flĂ©au[3].

    Le bourg est restĂ© longtemps d'importance trĂšs modeste : au milieu du XIXe siĂšcle sept "villages" ("hameaux" dans la terminologie locale) de la commune Ă©taient plus peuplĂ©s que lui ; ce n'est qu'Ă  partir de 1870 qu'il grossit, concentrant progressivement toutes les fonctions importantes (administration, Ă©coles, vie religieuse, commerces, activitĂ©s industrielles), agglomĂ©rant aussi les habitants les plus aisĂ©s, au mode de vie "bourgeois". En 1906, avec 532 habitants agglomĂ©rĂ©s<, le bourg est devenu la plus grosse agglomĂ©ration de la commune[3].

    L'église de Plozévet en 1899 (photographie de Louis Rousselet)

    Les jeunes hommes embarquent souvent pour la « grande pĂȘche » pratiquĂ©e sur les bancs de Terre-Neuve[68], mais Ă  partir de la dĂ©cennie 1860 l'Ă©migration agricole vers la VendĂ©e, la Beauce ou les exploitations maraĂźchĂšres de la rĂ©gion parisienne ou de la Ceinture dorĂ©e bretonne l'emporta. Une filiĂšre d'Ă©migration vers les usines de Chantenay fut importante principalement entre 1870 et 1925.

    Henri Collin, alors ĂągĂ© de 23 ans, qui se comportait en tyran Ă  l’égard de sa femme et de ses beaux-parents qui continuaient Ă  vivre dans la ferme dont ils lui avaient lĂ©guĂ© l’exploitation par une donation, Ă©trangla le son beau-pĂšre Jacques Bourdon, dont le corps fut retrouvĂ© dans un champ, parce que ce dernier lui rĂ©clamait de l’argent et des livraisons de cĂ©rĂ©ales, ce qui Ă©tait prĂ©vu par le contrat de donation. CondamnĂ© Ă  mort par la Cour d’assises du FinistĂšre le , il fut guillotinĂ© publiquement Ă  Quimper le [69].

    La surface agricole utile de PlozĂ©vet est passĂ©e de 1 330 hectares vers 1860 Ă  1 600 ha en 1894, puis Ă  environ 2 000 hectares vers 1900, la surface agricole utile par travailleur oscillant dans le mĂȘme temps entre 1,5 et 1,7 ha. Vers 1910, le nombre d'emplois agricoles est estimĂ© Ă  635, alors que les actifs agricoles disponibles y sont plus de 1 300, ce qui signifie que bon nombre d'entre eux n'ont qu'une occupation Ă©pisodique ou partielle et explique l'importance de l'exode rural Ă  cette Ă©poque[70].

    Benjamin Girard décrit ainsi Plozévet en 1889 :

    « La commune de PlozĂ©vet est l'une des plus considĂ©rables du canton de Plogastel-Saint-Germain, et la plus peuplĂ©e de ce canton, aprĂšs celle de PlonĂ©our-Lanvern. Le bourg est situĂ© Ă  la jonction des chemins de grande communication n° 1 et n° 2 ; il est assez commerçant et a une population agglomĂ©rĂ©e de 493 habitants[71]. »

    Une fabrication de modĂšles rĂ©duits en bois de meubles bretons destinĂ©s principalement Ă  ĂȘtre vendus aux touristes comme souvenirs, mais servant aussi parfois de meubles pour poupĂ©es ou pour ranger des bibelots, dĂ©buta Ă  PlozĂ©vet en 1878. Un "MusĂ©e des petits meubles bretons" existe Ă  PlozĂ©vet[72].

    Plozévet au début du XXe siÚcle

    Gustave Geffroy parcourt la région en 1904 et la décrit ainsi :

    « Je poussai plus loin que Plouhinec, toujours suivant la cĂŽte, par le sentier des douaniers. C'est d'une dĂ©solation, d'une solitude sans pareilles. J'ai marchĂ©, je crois bien, toute une journĂ©e sans rencontrer un ĂȘtre humain, en dehors des arrĂȘts dans les villages, et encore les villages donnaient-ils, eux aussi, l'impression de la solitude, tant ils Ă©taient mornes ce jour-lĂ , tous les hommes Ă  la mer, toutes les femmes aux champs, des enfants assis sur les seuils, graves comme des vieillards, une femme derriĂšre un comptoir, des visages entrevus plutĂŽt que vus, Ă  quelque vitre sombre. Pour arriver Ă  l'un de ces villages, il fallait quitter le bord sauvage de la mer, s'engager dans des sentiers bordĂ©s de petits murs faits de pierres superposĂ©es, ou franchir ces landes dont la rude verdure peut seule rĂ©sister Ă  l'ĂąpretĂ© et Ă  la violence du vent. Il y avait seulement, de temps Ă  autre, quelque pauvre champ de pommes de terre ou de blĂ©, clos de pierre, oĂč se lisait le dur et touchant effort du laboureur pour arracher un peu de vie Ă  cette terre dĂ©shĂ©ritĂ©e. L'un de ces villages est PlozĂ©vet, je devrais dire l'un de ces abris. Les maisons sont rĂ©unies autour d'une Ă©glise au fin clocher[73]. »

    La foire de la TrinitĂ© et la quĂȘte du beurre Ă  la Belle Époque
    La foire de la Trinité à Plozévet en 1900 (photographie d'Augustin de Croze)
    La foire de la TrinitĂ© Ă  PlozĂ©vet vers 1900, la "Saint-Herbot" (quĂȘte de beurre, de gĂ©nisses et de veaux)

    La foire de la Trinité était alors un événement trÚs important à Plozévet comme en témoigne ce texte datant de 1900 :

    « Hier a eu lieu le pardon de la TrinitĂ© ; aujourd'hui, sur le vaste quadrilatĂšre (...) qui se dĂ©tache en avant du hameau de la TrinitĂ©, c'est la foire. Splendide dĂ©bauche de couleurs et de soleil ; parmi les deux boulevards formĂ©s latĂ©ralement et Ă  angle droit par les tentes de feuillage et de toile, se heurtent en le plus pittoresque fouillis tous les costumes du Cap Sizun. De la poussiĂšre, d'Ăącres odeurs humaines, des fumĂ©es de cuisine en plein vent ; puis de vĂ©ritables troupeaux dont la vente en dĂ©tail suscite d'assourdissantes clameurs. Des files et des files de charrettes et de chars Ă  bancs, quelques bicyclettes mĂȘme. (...) Plus loin, prĂšs d'un talus (...), des paysans, des enfants, des citadins et des gendarmes, spectateurs attentifs, c'est la danse qui se dĂ©roule, Ă©blouissante de coloris, dans un rectangle formĂ© par une quadruple rangĂ©e de curieux. (...) Ceux qui ne veulent plus danser s'en vont, sans que la danse en soit troublĂ©e et ils rentrent ensuite quand ils ont repris haleine, c'est-Ă -dire quand hommes et femmes ont bu de pleins bols de biĂšre et surtout d'eau-de-vie. »

    « Trois heures viennent de sonner. (...) Le curĂ© de PlozĂ©vet va procĂ©der Ă  la vente aux enchĂšres du beurre, des Ɠufs, des volailles et, me dit-on, de quelques gĂ©nisses, tous dons apportĂ©s en fĂ©tichiste volition Ă  saint Herbot de la TrinitĂ©. (...) Sur l'autel [de la chapelle][74], des molettes et des molettes de beurre, 400 livres me dit-on. Va-et-vient de sabots, des gens entrent et sortent qui enlĂšvent tout ce beurre sous la surveillance du curĂ© (...)[75]. »

    • Le pardon de la chapelle de la TrinitĂ© vers 1920.
      Le pardon de la chapelle de la Trinité vers 1920.
    Une vie politique et religieuse parfois agitée

    Le journal Le Matin indique dans son n° du qu'« il a été impossible de procéder aux inventaires à Plovan, à Plomeur, à Tréogat et à Plozévet, des groupes compacts de femmes entourant les églises »[76].

    Des incidents Ă©clatĂšrent lors des Ă©lections lĂ©gislatives de juillet 1907 Ă  PlozĂ©vet et dans des communes voisines (les principaux candidats Ă©taient Georges Le Bail, maire de PlozĂ©vet, du parti de la Gauche radicale, qui fut rĂ©Ă©lu dĂ©putĂ©, et Jean HĂ©naff, conseiller d'arrondissement : le journal L'Ouest-Éclair Ă©crit :

    « Quant aux bagarres qui ont Ă©clatĂ© (...) dans diffĂ©rentes communes du canton de Plogastel, elles ont Ă©tĂ© cette annĂ©e d'une violence inouĂŻe. Vraiment M. Le Bail peut ĂȘtre fier de ses Ă©lecteurs et particuliĂšrement de ceux de PlozĂ©vet, Plovan et Plogastel, oĂč ils se sont bien dĂ©menĂ©s. Il fallait Ă  tout prix que M. Le Bail fut Ă©lu et, pour arriver Ă  ce rĂ©sultat, tous les moyens Ă©taient bons. À PlozĂ©vet, les Ă©lecteurs douteux Ă©taient contraints de montrer leur billet [bulletin de vote], quantitĂ© ont Ă©tĂ© chassĂ©s Ă  coups de pied et de poing. (...) M. de Chamaillard, sĂ©nateur, son fils (...) et quelques amis s'Ă©taient rendus dimanche, Ă  9 heures, Ă  PlozĂ©vet, pour se rendre un peu compte de la manƓuvre Ă©lectorale dans cette commune. Mais l'alarme avait Ă©tĂ© donnĂ©e. Aussi, quand les survenants voulurent pĂ©nĂ©trer dans la cour qui donne accĂšs Ă  la salle de vote, ils trouvĂšrent le passage interdit, une haie humaine menaçante formait rempart ; malgrĂ© leurs rĂ©clamations, force leur fut de battre en retraite et de regagner au plus vite leur hĂŽtel, sous une grĂȘle de pierres et tandis que les coups de rotin et de matraques pleuvaient dru. Dans la bagarre, M. de Chamaillard a Ă©tĂ© atteint Ă  la tempe par un gros caillou[77]. »

    L'opposition entre les "Blancs", majoritaires parmi les Ă©lecteurs ruraux, et les "Rouges", majoritaires parmi les marins, fut longtemps trĂšs forte : en 1910, le marquis de L'Estourbeillon, dĂ©putĂ© royaliste, dĂ©nonce les incidents survenus lors des Ă©lections lĂ©gislatives dans la deuxiĂšme circonscription de Quimper : « ce furent les voies d'accĂšs aux salles de vote et mĂȘme aux bourgs gardĂ©s par des groupes d'individus menaçant et frappant les Ă©lecteurs ruraux qui venaient voter comme Ă  Treffiagat, Peumerit et PlozĂ©vet ; des bureaux et des urnes pris violemment et gardĂ©s par des bandes de marins Ă©trangers aux sections de vote, comme Ă  Plobannalec, pour empĂȘcher le vote des cultivateurs »[78].

    Le journal L'Aurore dans son édition du écrit : « Des incidents se sont produits dans la deuxiÚme circonscription, notamment dans les communes de Plozévet, Treffiagat, Peumerit, Plovan et Plobannalec. Des rixes se sont produites. Plusieurs électeurs ont été blessés »[79].

    André BurgiÚre rapporte une vive polémique qui a opposé le l'instituteur, un "bleu" et le curé, un "blanc" : ce jour-là, le recteur Guirriec voulut, lors d'une réunion électorale qui se tenait à Plozévet, prendre la parole à propos de manuels scolaires mis à l'index[80] et fut accueilli aux cris : « Hou ! La calotte ! Vive l'histoire de France ! Pasq yound ["refus de Pùques"] ! » ; « Monsieur Toullec », lance le recteur à l'adresse de l'instituteur qui se trouvait parmi les contre-manifestants, « faites dégager la place », ce qui lui valut cette réplique : « Monsieur le Curé, je ne suis ni votre valet, ni un agent de police ». Tumulte clochemerlesque[81].

    En 1913, le journal La Croix Ă©crit : « (...) À tous les scrutins dans les communes de Plogastel, PlozĂ©vet, Plovan, Peumerit, oĂč rĂšgnent par la terreur et par la fraude les partisans de M. Le Bail. Jets de poivre, coups de poing, coups de pied, coups de triques, tout est bon pour faire autour de l'urne un vide propice aux substitutions de bulletins ou pour en Ă©carter l'Ă©lecteur suspect de sympathie Ă  l'Ă©gard du candidat adverse. C'est Ă  PlozĂ©vet, commune administrĂ©e par M. Le Bail, que "l'apachisme Ă©lectoral" atteint le record. Pour arriver Ă  la salle de vote, il faut passer par un couloir oĂč les partisans de M. Le Bail arrĂȘtent tout Ă©lecteur qui ne montre pas le "bon" bulletin »[82].

    Le naufrage du Cormoran 1

    Le , le Cormoran 1, un chalutier Ă  vapeur anglais, s'Ă©choua sur les rochers de Kerbouron. À marĂ©e basse, le sable dĂ©couvre parfois les restes de son squelette mĂ©tallique. Soumis aux vents dominants d'ouest-sud-ouest et Ă  la houle du large, de nombreux bateaux en perdition se sont au fil du temps Ă©chouĂ©s sur Le littoral plozĂ©vĂ©tien, oĂč parviennent Ă©galement de nombreux dĂ©chets Ă  la dĂ©rive. Ces fortunes de mer Ă©taient vĂ©cues comme une aubaine par les populations littorales qui devenaient des pilleurs d'Ă©paves en dĂ©pit des sermons en chaire et des menaces pĂ©nales[83]

    La PremiĂšre Guerre mondiale

    Le monument aux morts de PlozĂ©vet porte les noms de 215 soldats morts pour la France pendant la PremiĂšre Guerre mondiale[84]. Six au moins (Joseph Ferrant, Jean Gadonna, Guillaume Julien, Alain Le Berre, Jules Talidec, Jacques Toussy) sont des marins disparus en mer et un autre marin, SĂ©bastien Kerouredan est mort Ă  Palerme (Sicile) ; six au moins (Guillaume Ferrant, HervĂ© Guillou, Jean HĂ©lias, Jean Le Dem, Joseph Le Goff, Yves Prigent) sont dĂ©cĂ©dĂ©s sur le front belge, quatre au moins (Henri Burel, Jean KĂ©rouredan, Henri Le Corre, Alain Le Gall, SĂ©bastien Le Roy) dans les Balkans, un (Jean Madec) est mort en Tunisie ; Jean Michel Le Bars[85] est mort lors de la Bataille de Sedd-Ul-Bahr (Turquie) ; la plupart des autres sur le sol français. Parmi eux, Ă  titre d'exemple, Guillaume Le Bellec, nĂ© le Ă  Penhars, instituteur Ă  PlozĂ©vet, sous-lieutenant au 118e rĂ©giment d'infanterie, puis au 147e rĂ©giment d'infanterie, griĂšvement blessĂ© Ă  la tĂȘte lors de la bataille de Verdun, mourut le ; il fut fait chevalier de la LĂ©gion d'honneur sur son lit de mort et est enterrĂ© au cimetiĂšre de Dugny-sur-Meuse[86] ; Jean Le Gall, nĂ© le Ă  PlozĂ©vet, soldat au 71e rĂ©giment d'infanterie, tuĂ© Ă  l'ennemi le Ă  Basseux (Pas-de-Calais), dĂ©corĂ© de la MĂ©daille militaire et de la Croix de guerre.

    Selon un dĂ©compte effectuĂ© par Edgar Morin et AndrĂ© BurgiĂšre, 30 % des hommes de la commune ayant entre 18 et 48 ans ont Ă©tĂ© tuĂ©s[87].

    Les cargos américains Lake Portage et Berwind, qui faisaient partie de deux convois américains successifs, furent coulés le par le sous-marin allemand UB-88 en Baie d'Audierne face à Plozévet, au sud de Pors Poulhan. Le naufrage rapide du Berwind fit quatre victimes, le reste de l'équipage fut recueilli par des bateaux français[88].

    Le monument aux morts de PlozĂ©vet, dĂ» Ă  RenĂ© Quillivic, fut inaugurĂ© le ; c'est une pierre longue de plus de 9 mĂštres en forme de menhir en granite orthogneissique extraite du sol au sud du bourg ; Ă  cĂŽtĂ© du monument se trouve d'autres blocs de rochers Ă©pars et une statue en kersantite reprĂ©sentant un Bigouden, nu-tĂȘte, son chapeau Ă  la tĂȘte : l'homme reprĂ©sentĂ© en habits traditionnels est SĂ©bastien Le Gouill, qui avait perdu trois de ses fils et un gendre pendant cette guerre (M. Strullu, qui avait perdu 4 fils, refusa). Le monument porte l'inscription : « Da garet hon euz gret bro c'hall betek mervel » (« J'ai beaucoup aimĂ© mon pays jusqu'Ă  en mourir »).

    L'Entre-deux-guerres

    Un soldat de PlozĂ©vet, Étienne Le Gouil, du 128e rĂ©giment d'infanterie, trouva la mort dans la catastrophe ferroviaire de SillĂ©-le-Guillaume, survenue le et provoquĂ©e par la collision entre un train militaire français et un train militaire amĂ©ricain (la catastrophe fit en tout 6 morts parmi les soldats français et 15 parmi les militaires amĂ©ricains et de nombreux blessĂ©s)[89].

    La ligne ferroviaire Ă  voie mĂ©trique surnommĂ©e "train carottes", exploitĂ©e initialement par les Chemins de fer armoricains, fut inaugurĂ©e le et ferma le , ne fonctionnant donc que 23 ans Ă  peine. La voie ferrĂ©e partait de Pont-l'AbbĂ© et desservait les gares de PlonĂ©our-Lanvern, TrĂ©ogat, Pouldreuzic, PlozĂ©vet, Plouhinec, Pont-Croix, pour aboutir Ă  Audierne ; la ligne desservait aussi des arrĂȘts facultatifs supplĂ©mentaires comme celui de Plovan[90]. « C'Ă©tait un train mixte de marchandises et de voyageurs, qui a eu un impact important sur la vie Ă©conomique et sociale en pays Bigouden et dans le cap Sizun » a Ă©crit l'historien Serge Duigou.

    L'entreprise Le Guil, spécialisée dans la fabrication de meubles miniatures bretons vendus comme souvenirs aux touristes, est fondée en 1920 ; son origine provient d'une Américaine de passage tombée sous le charme des meubles bretons alors fabriqués à Plozévet ; trop encombrants pour qu'elle puisse en rapporter dans son pays, elle demanda que des modÚles réduits soient fabriqués ; ils devinrent des prototypes dont des exemplaires furent fabriqués à Plozévet jusque dans la décennie 1970.

    La conserverie Azur est aussi crĂ©Ă©e vers 1920 (elle employait encore 60 ouvriĂšres en 1962).

    Le club de football "La Plozévétienne" est créé en 1921[91]

    Une nouvelle Ă©cole est construite en 1930 : c'est l'actuelle Ă©cole Georges Le Bail, devenue Ă©cole mixte en 1975.

    Le , un orage d'une extrĂȘme violence (certains grĂȘlons Ă©taient gros comme les galets de la grĂšve toute proche) qui dura environ deux heures, de 8 heures Ă  10 heures du matin, saccagea les rĂ©coltes de blĂ© noir, blĂ©, avoine, pommes de terre, petits pois, sur des dizaines d'ha entre PlozĂ©vet et Lababan ; les dĂ©gĂąts furent considĂ©rables[92].

    Pendant la premiÚre moitié du XXe siÚcle, Plozévet a été la commune française fournissant la plus forte proportion de diplÎmés par rapport à sa population[93]. Paradoxalement, le développement de l'instruction nourrit une forte émigration de nombreux jeunes devenus fonctionnaires ; d'autres partent travailler comme ouvriers, notamment dans les conserveries de Chantenay.

    Plozévet : la Reine des BruyÚres et ses demoiselles d'honneur (probablement en 1925, carte postale collection Villard)

    Léontine Salaun, du hameau de Keristenvet, témoigne ainsi de la vie des habitants à cette période :

    « Mes parents habitaient une petite chaumiĂšre Ă  Keristenvet, sur la cĂŽte. Mon pĂšre Ă©tait pĂȘcheur et goĂ©monier. Il possĂ©dait un bateau qu'il avait nommĂ© La volontĂ© de Dieu. Il Ă©tait Ă©galement cultivateur et louait ses bras, pour dix centimes par jour, aux fermes environnantes pour les travaux des champs. Dans le quartier, on le connaissait aussi comme coiffeur et dentiste. Il arrachait les dents. Ma mĂšre s'occupait des cinq enfants et, lorsqu'elle avait du temps, elle aidait mon pĂšre. J'ai commencĂ© Ă  vendre le poisson de ferme en ferme avec ma mĂšre dĂšs l'Ăąge de dix ans. À 13 ans, Ă  la veille de mon certificat d'Ă©tudes, j'ai arrĂȘtĂ© l'Ă©cole pour aider mon pĂšre Ă  rĂ©colter le goĂ©mon. Les familles Ă©taient nombreuses et il n'y avait pas de terres ni de travail pour tout le monde sur la cĂŽte. Beaucoup de jeunes de ma gĂ©nĂ©ration ont quittĂ© le pays pour faire leur vie. À 20 ans, entre 1937 et 1939, j'ai fait trois saisons dans une conserverie en VendĂ©e, Ă  L'HerbaudiĂšre sur l'Ăźle de Noirmoutier. De nombreuses jeunes bigoudĂšnes et plozĂ©vĂ©tiennes se retrouvaient dans les usines vendĂ©ennes pour la saison de la sardine entre mai et octobre. Elles payaient mieux que les conserveries du Pays Bigouden. Nous Ă©tions nourries et logĂ©es dans un dortoir par l'employeur. Au dĂ©but de la guerre, je suis revenue Ă  PlozĂ©vet. Durant une quinzaine d'annĂ©es, j'ai gagnĂ© ma vie en faisant du picot. Je rĂ©alisais des gants, des guirlandes et des motifs divers. En 1956, je suis retournĂ©e Ă  l'usine, chez Larzul Ă  PlozĂ©vet. La vie Ă©tait dure sur la cĂŽte, mais nous Ă©tions heureux[94]. »

    En 1937, une "Maison de campagne des Ă©coliers" ouvre dans l'Ă©cole Georges Le Bail et accueille 33 enfants vosgiens pendant tout le mois d'aoĂ»t. Jean Zay, ministre de l'Éducation nationale, vient inaugurer cette Ă©cole le [95].

    Pors Poulhan

    Pors Poulhan Ă©tait un monde Ă  part (« Il n'est pas de PlozĂ©vet, il est de Pors Poulhan », disait-on couramment), marquĂ© par une forte endogamie. DĂ©cidĂ© en 1898, un treuil et une plateforme y sont amĂ©nagĂ©s en 1914, ce qui permit Ă  un modeste port de pĂȘche de se dĂ©velopper, employant par exemple 157 marins-pĂȘcheurs en 1924. La station de sauvetage de Pors Poulhan et son canot, le Jeanne David, furent inaugurĂ©s le [96].

    Le brise-lames ne fut construit qu'Ă  la fin de la DeuxiĂšme Guerre mondiale. En 1962, 7 bateaux de PlozĂ©vet participaient Ă  la grande pĂȘche jusqu'au large du Maroc, pĂȘchant principalement la langouste, mais aussi le thon et la sardine (les ventes se faisaient Ă  Audierne). DĂ©sormais Pors Poulhan n'est plus qu'un port de plaisance[3].

    Auguste Dupouy décrit ainsi Pors Poulhan en 1944 : « Le havre étroit de Poulhan (...) se creuse dans la falaise de granit et de schiste (...). Trop peu profond et trop peu sûr pour accueillir les sloops langoustiers, il se contente d'offrir un abri précaire à de simples canots qu'un treuil permet de hisser jusqu'à la route en bordure. Ces barques à sec entre lesquelles il arrive que des vaches circulent, cette eau salée, ce ruisseau bavard, un phare blanc sur la falaise, un moulin à vent sur une butte, tout contribue à une impression contrastée de marine et de bucolique »[97].

    Le port de Canté
    PlozĂ©vet : l'anse de CantĂ©, ancien petit port de pĂȘche abandonnĂ© dans les annĂ©es 1950
    Le port de CantĂ© : treuil installĂ© par la municipalitĂ© dans les annĂ©es 1930 pour hisser les canots des pĂȘcheurs sur la rive

    Jean Bourdon, fils d'un pĂȘcheur de CantĂ©, tĂ©moigne :

    « Les pĂȘcheurs de CantĂ© habitaient entre PorzembrĂ©val et le palud Pellan, sur la cĂŽte sud de la commune. La plupart possĂ©dait un peu de terre, comme mes parents qui cultivaient deux hectares, mais la pĂȘche constituait, avec le goĂ©mon, l'essentiel de leurs revenus. À la fin des annĂ©es 1940, il y avait six bateaux Ă  CantĂ© dont celui de mon pĂšre, l'Annette. Un canot de 6,50 m avec voiles et moteur qui embarquait quatre hommes. Mon pĂšre prenait la mer entre mai et novembre lorsque le temps le permettait. Il pĂȘchait de nuit au filet droit et Ă  la traĂźne et ramenait quelques kilos de maquereaux, lieus et sardines... Certains pĂȘchaient aussi les crustacĂ©s. La baie Ă©tait alors beaucoup plus poissonneuse. C'est ma mĂšre qui vendait le poisson. Le matin, elle partait sur les chemins, de ferme en ferme, transportant la pĂȘche sur une charrette Ă  bras. »

    « Le port de CantĂ© est une petite anse naturelle dans laquelle les pĂȘcheurs ont amĂ©nagĂ© un chenal par dĂ©roctage du plateau rocheux. Durant la saison de la pĂȘche, si le temps le permettait, les canots Ă©taient amarrĂ©s dans le chenal. Si une forte houle ou une tempĂȘte s'annonçaient, les bateaux Ă©taient ramenĂ©s sur la grĂšve. L'hiver arrivant, ils Ă©taient mis Ă  l'abri sur la rive Ă  l'aide du treuil installĂ© par la municipalitĂ© dans les annĂ©es 1930. Il fallait 13 hommes et femmes pour hisser un bateau. Toutes les familles s'entraidaient. C'Ă©tait un travail trĂšs dur physiquement. Le port de CantĂ© a cessĂ© de fonctionner dans les annĂ©es 1950[98]. »

    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Plozévet porte les noms de 42 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[99]. Parmi elles, à titre d'exemple, Albert Lannou, né le à Plozévet, hussard au 4e régiment de hussards, tué à l'ennemi le à Métigny (Somme) lors de la Débùcle, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ; Pierre Bequet, né le à Plozévet, quartier-maßtre fourrier à bord du Dunkerque, tué le lors de la Bataille de Mers el-Kébir. Sept au moins (Jean André, Jean Colin, Guillaume Le Dréau, Henri Le Meur, Jean Le Quéré, Jean Peuziat, Jean Piron) sont des marins disparus en mer.

    Le , un avion américain coule à l'ouest de Plozévet. Neuf aviateurs sont recueillis par la Marine allemande et fait prisonniers[100].

    Quatre habitants de PlozĂ©vet furent tuĂ©s le par les troupes d'occupation (des Caucasiens stationnĂ©s Ă  la ferme de Kerveillant et prĂȘts Ă  partir, tirĂšrent des coups de feu dans le bourg de PlozĂ©vet, alors que la population commençait Ă  fĂȘter la prochaine LibĂ©ration) : Pierre Brasquer, Jean Le Goff, Henri Mourrain et Daniel Bourdon[101] ; ce dernier, nĂ© le Ă  PlozĂ©vet, maĂźtre canonnier jusqu'au sabordage de la flotte française Ă  Toulon, s'Ă©tait engagĂ© par la suite dans la RĂ©sistance ; il a Ă©tĂ© dĂ©corĂ© de la MĂ©daille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945[102].

    Le gendarme Pierre Brasquer[103], en poste Ă  Pont-Croix, est mort le Ă  l'hĂŽpital de Douarnenez des suites de ses blessures reçues alors qu'il ripostait Ă  l'attaque par une colonne allemande des habitants de PlozĂ©vet qui s'Ă©taient rassemblĂ©s pour fĂȘter l'arrivĂ©e prochaine des troupes alliĂ©es[104]. La 63e Promotion de l'École de gendarmerie de ChĂąteaulin lui a rendu un hommage solennel en le prenant pour parrain en juin 2015.

    Pierre Trépos, né en 1913 à Plozévet, instituteur à Pont-l'Abbé, puis professeur d'anglais à Quimper, fut fait prisonnier en 1940 et libéré en 1943. DÚs son retour, il participa à la Résistance et fut décoré de la Croix de guerre 1939-1945. Il fut ensuite un universitaire spécialiste de la langue bretonne. Il est décédé en 1966[105]

    Le monument aux morts de la Seconde Guerre mondiale, distinct de celui de la PremiĂšre Guerre mondiale, mais situĂ© Ă  proximitĂ© et Ă©galement dĂ» au sculpteur RenĂ© Quillivic, reprĂ©sente une tĂȘte de BigoudĂšne ; il fut inaugurĂ© le .

    Une pépiniÚre d'intellectuels

    Dans la dĂ©cennie 1960 et les annĂ©es suivantes, PlozĂ©vet s'enorgueillit d'avoir donnĂ© naissance Ă  une centaine d'instituteurs, une dizaine de licenciĂ©s, sept agrĂ©gĂ©s, un recteur de l'AcadĂ©mie de Rennes (Henri Le Moal), un membre de l'Institut, le directeur du CollĂšge littĂ©raire de Brest (Pierre TrĂ©pos), etc. Ce palmarĂšs impressionnant Ă  l'Ă©poque pour une commune de moins de 4 000 habitants, probablement un record de France, trouve son origine dans la politique scolaire volontariste menĂ©e dĂšs la fin du XIXe siĂšcle par le maire rĂ©publicain Lucien Le Bail et amplifiĂ©e pendant l'Entre-deux-guerres par son fils Georges Le Bail[106].

    À PlozĂ©vet, la rĂ©ussite scolaire n'est pas, comme dans le LĂ©on, une tradition de riches encadrĂ©s par des prĂȘtres, mais un combat novateur de pauvres (vers 1900, une grande partie des Ă©lĂšves venaient Ă  l'Ă©cole pieds nus), une Ă©mancipation socioculturelle quasiment rĂ©volutionnaire, encouragĂ©e au dĂ©part par la dynastie Le Bail[93].

    Les enquĂȘtes socio-culturelles de PlozĂ©vet

    L'enquĂȘte se dĂ©roule entre 1961 et 1965. Une centaine de chercheurs se sont succĂ©dĂ© pendant 5 ans. Environ 40 rapports ont Ă©tĂ© Ă©crits. Sous la direction de Roger MorillĂšre, 5 films ont Ă©tĂ© tournĂ©s dans le cadre : Le Bourg, Les PĂȘcheurs, Les Agriculteurs, Les Gestes du repas et Le Costume. Un sixiĂšme film a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 1999 par Ariel Nathan, Retour Ă  PlozĂ©vet[107]. En 2000, une partie des archives de l'enquĂȘte (fonds Robert Gessain) a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e au Centre de recherche bretonne et celtique de l'UniversitĂ© de Bretagne-Occidentale[108]. De plus, les films de l'action concertĂ©e de Plozevet, ainsi que leurs rushes, se trouvent Ă  la CinĂ©mathĂšque de Bretagne[109], Ă  Brest. Ils ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s par le MusĂ©e de l’Homme au MusĂ©e de Bretagne, qui a chargĂ© la CinĂ©mathĂšque de les numĂ©riser et de les promouvoir.

    Le sociologue Edgar Morin y a séjourné pendant prÚs d'un an à partir du printemps 1965 pour y mener une étude qui a fait l'objet d'un livre : Commune de France, la métamorphose de Plodémet (sic)[110]. Il y décrit une population atypique par sa forte scolarisation (avec en particulier un grand nombre d'agrégés).

    Le choix de PlozĂ©vet s'est fait notamment en raison de sa position reculĂ©e et du fort taux de luxation congĂ©nitale de la hanche dans le FinistĂšre sud, dont la cause supposĂ©e Ă  l'Ă©poque est la consanguinitĂ©[111]. L'ensemble de ces facteurs Ă©taient le signe d'une culture rurale intacte. Cette enquĂȘte avait Ă©galement pour objectif d'observer une sociĂ©tĂ© rurale en pleine mutation : « En choisissant PlozĂ©vet, on n’avait pas imaginĂ© que, en raison d’un phĂ©nomĂšne de rattrapage et de dĂ©senclavement propre Ă  la Bretagne d’alors, les processus de changement s’y produiraient de façon trĂšs marquĂ©e, et comme en accĂ©lĂ©rĂ©. Cette conjoncture a permis d’observer et d’étudier de façon trĂšs pertinente des transformations affectant, de façon plus gĂ©nĂ©rale et diluĂ©e, la France des annĂ©es 1960, voire les sociĂ©tĂ©s occidentales », Ă©crit Bernard Paillard, ancien Ă©tudiant d'Edgar Morin, qui participa Ă  cette enquĂȘte[112].

    Cette enquĂȘte sociologique a Ă©tĂ© critiquĂ©e par certains : Jean Rohou par exemple a Ă©crit : « Une centaine d'enquĂȘteurs s'est abattue sur PlozĂ©vet entre 1961 et 1967 dans le but d'y faire une enquĂȘte sociologique approfondie, en particulier afin de montrer les rĂ©actions d'une communautĂ© restĂ©e jusque-lĂ  traditionnelle face Ă  la modernitĂ©. Mais ils ont regardĂ© les habitants comme des arriĂ©rĂ©s, d'un point de vue de Parisiens ; de plus la plupart des enquĂȘteurs ignoraient le breton, qui Ă©tait encore la langue principalement utilisĂ©e par une bonne partie de la population et les "indigĂšnes" [parfois qualifiĂ©s de "ploucs" par Edgar Morin] se sentant espionnĂ©s ont souvent Ă©tĂ© rĂ©ticents Ă  se livrer ». Edgar Morin en a tirĂ© un point de vue passĂ©iste et assez mĂ©prisant ; parlant d'un village de PlozĂ©vet, il le dĂ©crit ainsi : « C'est le hameau rural archaĂŻque, avec le tas de fumier devant chaque ferme, des animaux, pas d'auto, gadoue et purin, le chemin sillonnĂ© et boueux, les regards de bĂȘtes des gens rencontrĂ©s, beaucoup de buissons et d'arbres (...). La vie animale et vĂ©gĂ©tale nous remplit d'un sentiment de rusticitĂ© totale » a Ă©crit par exemple Edgar Morin dans le "Journal de PlozĂ©vet"[93].

    À la suite de tous ces travaux et enquĂȘtes se sont dĂ©roulĂ©es diverses manifestations ; par exemple, en mars 2005, PlozĂ©vet a reçu une dĂ©lĂ©gation de chercheurs japonais ; en septembre 2005, l'universitĂ© de Nishinomiya a organisĂ© un colloque consacrĂ© Ă  la commune. Une dĂ©lĂ©gation de chercheurs mexicains a Ă©galement parcouru rĂ©cemment le territoire de PlozĂ©vet. Le projet Plozarch, animĂ© par Bernard Paillard, directeur de recherche Ă©mĂ©rite au CNRS valorise, complĂšte et actualise les enquĂȘtes, en lien avec les habitants[113].

    Le remembrement effectué entre 1961 et 1963

    Le remembrement entraßne, outre la création de parcelles d'exploitation agrandies et regroupées, la construction de quinze chemins ruraux modernisés[114]. Un film réalisé par Armand Chartier en 1963, intitulé L'étape du remembrement, illustre le remembrement effectué alors à Pouldreuzic et Plozévet.

    L'exemple du hameau de Kermenguy en 1962

    « Ce qui frappe en arrivant dans ce hameau, c'est son aspect d'extrĂȘme entassement : maisons d'habitations, granges, crĂšches, hangars, ruines, tout cela s'entremĂȘle sans plan, sans logique »[115]. Ses habitants nourrissent un complexe d'infĂ©rioritĂ©, se sentant mĂ©prisĂ©s par ceux du bourg. Kermenguy n'est qu'Ă  deux Ă  trois kilomĂštres du bourg, mais la distance psychologique est bien plus grande. PeuplĂ© en 1962 de 107 habitants rĂ©partis en 32 familles, ce village prĂ©sentait alors « un visage fermĂ© qui tranche (...) avec la sociabilitĂ© accueillante du bourg » et connaissait un vieillissement important de sa population[3].

    En 1962 la crise des petits pois, dont la culture était importante depuis des décennies, opposa l'usinier Hanff et les paysans producteurs mécontents du prix payé par l'industriel (la production locale étant de plus en plus concurrencée par celle de l'Oise) ; de nombreux paysans adhérÚrent alors à la Coopérative de Landerneau.

    Plozévet et son bourg vers 1965 décrit par André BurguiÚre

    « Façades maussades, hĂ©tĂ©roclites, maisons alignĂ©es platement, boutiques et cafĂ©s mĂ©langeant le vieillot misĂ©rabiliste et le moderne inĂ©lĂ©gant ; de la pierre grise et de tems en temps du formica. Comme partout l'Ă©glise, le monument aux morts, la mairie, le poste Ă  essence. Mais au deuxiĂšme coup d'Ɠil, PlozĂ©vet, la baroque personnalitĂ© de PlozĂ©vet s'impose. C'est une vieille en robe noire, la tĂȘte surmontĂ©e par l'Ă©norme cylindre de la coiffe bigouden, qui manie le distributeur d'essence. (...). Le monument aux morts, au lieu de l'habituel poilu en armes (...) prĂ©sente un vieux Bigouden, le chapeau Ă  la main, prĂšs d'un menhir de granite, rendant hommage aux fils disparus. (...) Devant la mairie enfin, un buste sĂ©vĂšre et bienveillant (...): c'est Georges Le Bail, dĂ©putĂ©-maire de PlozĂ©vet pendant plusieurs dĂ©cennies, notable radical et laĂŻc, auquel la commune doit une partie de son prestige rĂ©gional (...). Une autre statue, devant la mairie, reprĂ©sente une bagade bigouden en costume rĂ©gional, nouvelle affirmation de patriotisme local et de particularisme ethnique[3]. »

    En 1965, on comptait dans la commune de PlozĂ©vet 130 commerçants et assimilĂ©s, dont 7 forgerons, 6 couturiĂšres, 13 tailleurs, 26 boulangers, 7 bouchers, 45 cafĂ©s-Ă©piceries (l'extrĂȘme dispersion de l'habitat facilitait la prolifĂ©ration des petits commerces) alors que 15 commerçants seulement Ă©taient recensĂ©s en 1830[3].

    Le remembrement entre en vigueur le , jour de la Saint-Michel : il fit passer le nombre des parcelles agricoles de 8 260 à 2 390. La desserte en eau courante commença au bourg en 1968 pour s'achever vers 1975 dans les derniers villages desservis ; l'électrification avait eu lieu une quinzaine d'années auparavant.

    Le Grand festival du rock de 1971

    Le , organisé par Jean-Jacques Doaré, se tint un "Grand festival du rock" à Plozévet[116].

    La conserverie Paul Larzul

    En 1984, Paul Larzul[Note 9], crée une conserverie moderne à Plozévet, sous la marque "Capitaine Cook"[117].

    Un trésor trouvé dans un manoir

    En octobre 2019 un trésor constitué de 239 piÚces en or datant du XVIIe siÚcle (frappées entre 1638 et 1692 dans 17 villes différentes) est trouvé par des artisans qui démontaient un mur dans le cadre d'un chantier de restauration d'un manoir à Plozévet[118].

    Le réaménagement du bourg

    En 2023 le bourg est réaménagé : passage en zone 30 km/h de la route départementale D 784 et de la rue du 11 novembre, élargissement des trottoirs, réaménagement de la place du Centre (larges circulations piétonnes et création d'un espace paysager) et de la rue du 11 novembre, rénovation des ruelles autour de l'église[119].

    Politique et administration

    Trois familles de Plozévet ont fourni plusieurs maires à la commune de Plozévet : les familles Strullu, Le Guellec et Le Bail.

    La mairie est déménagée en 1975 dans l'ancienne école Jules Ferry (regroupée avec l'école Georges Le Bail). Une nouvelle mairie, est inaugurée en 2022 par réaménagement de la précédente[120].

    Liste des maires de Plozévet depuis 1790

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1790 1791 Louis Le Guirriec[Note 10] - [121] Notaire
    1791 1794 Henri Strullu[Note 11] - [121]
    1794 1800 ? Alain HĂ©naff[Note 12] - [122]
    1800 1821 Charles Le Guellec[121] - [Note 13] - [123] - [124] Cultivateur et meunier
    1821 1827 Allain Strullu[Note 14] - [125] - [126] Cultivateur
    1829 1833 Yves Le Faucheur[Note 15] - [127] Notaire à Plozévet
    1833 1837 blanc Petit-fils de Charles Le Guellec, un maire précédent
    1837 1841 Pierre Marie Roland Le Bail (Roland Le Bail)[Note 16] - [128] - [129] Notaire à Pleyben, puis à Plozévet. Démis de ses fonctions en raison de son hostilité à la Monarchie de Juillet.
    1841 1843 Louis Alain Le Guellec[Note 17] blanc Fils de Charles Le Guellec, un maire précédent
    1843 1848 Jacques Le Guellec[126] blanc DĂ©jĂ  maire entre 1833 et 1837
    1848 1865 Pierre Julien[Note 18] - [130] Cultivateur
    1865 1870 Guillaume Le Berre[Note 19] - [130] Cultivateur
    1870 1874 Lucien Le Bail[Note 20] - [131] - [130] Rad-soc Notaire. Fils de Roland Le Bail, maire antérieurement
    1874 1876 Yves Le Goff[130]

    (révocation)
    Lucien Le Bail[Note 21] Rad-soc Notaire
    Christophe Bolzer[Note 22]
    1898 Lucien Le Bail Rad-soc Notaire
    1898
    (décÚs)
    Georges Le Bail[Note 23] Rad-soc Avocat
    DĂ©putĂ© du FinistĂšre (1902 → 1928)

    (décÚs)
    Albert Le Bail[Note 24] Rad-soc Avocat
    DĂ©putĂ© du FinistĂšre (1932 → 1940)
    Noël Larzul[Note 25] Rad-soc Usinier
    Hervé Henry Rad-soc Instituteur, directeur d'école
    Corentin Le Guellec[Note 26] - [132] PS Instituteur, directeur d'Ă©cole
    Marcel Le Floch PS Professeur de collĂšge
    Pierre Plouzennec PS Inséminateur
    [133] En cours Gilles Kérézéon[Note 27] SE Médecin généraliste

    Jumelages

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[134]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[135].

    En 2020, la commune comptait 2 945 habitants[Note 28], en diminution de 0,98 % par rapport Ă  2014 (FinistĂšre : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 7462 3361 6641 9921 4962 6752 7792 8632 979
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 0833 2423 3843 2543 5183 4823 7834 0584 210
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 3904 5754 6994 6044 3554 2594 3234 0783 804
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    3 6753 5413 2493 1022 8382 7482 9002 9432 959
    2018 2020 - - - - - - -
    2 9552 945-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[136] puis Insee Ă  partir de 2006[137].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Église paroissiale Saint-DĂ©met

    En forme de croix latine, dévouée à saint Démet[138], elle est inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le .

    Elle est surmontĂ©e d'un clocher gothique. La façade ouest est du dĂ©but du XVe siĂšcle tandis que la file de colonnes provient d'un Ă©difice antĂ©rieur remontant probablement au XIIIe siĂšcle. La porte basse Ă  l’ouest et le porche au sud sont tous les deux de style ogival (gothique). La nef avec son bas-cĂŽtĂ© date de la toute fin du XVIe siĂšcle et est sĂ©parĂ©e du transept par un arc diaphragme. RĂ©cemment, une inscription a Ă©tĂ© dĂ©couverte indiquant 1750 pour la construction de la charpente.

    À l'intĂ©rieur de l'Ă©glise, cinq arcades dont quatre romanes et une gothique (fin du XIIe et dĂ©but du XIIIe siĂšcle) sĂ©parent la nef de son bas-cĂŽtĂ© qui se trouve au nord. À noter des fonts baptismaux trĂšs anciens avec une curieuse tĂȘte de dĂ©mon. L'Ă©glise abrite des statues anciennes dont un saint DĂ©met en Ă©vĂȘque, une ancienne PietĂ  (du XVe siĂšcle). Saint Alar, statue (XVIe siĂšcle), tient une patte de cheval qu'il a coupĂ©e pour mieux la ferrer. Le maĂźtre autel semble ĂȘtre de la fin du XVIIIe siĂšcle ainsi que les autels de transept. À l’autel de la Vierge, Ă  droite, un tableau reprĂ©sente Marie donnant le rosaire Ă  saint Dominique. L’Enfant JĂ©sus qu’elle porte en ses bras le donne Ă  sainte Catherine de Sienne.

    • L'Ă©glise paroissiale Saint-DĂ©met : le flanc sud
      L'Ă©glise paroissiale Saint-DĂ©met : le flanc sud
    • L'Ă©glise paroissiale Saint-DĂ©met : clocher et porche sud
      L'Ă©glise paroissiale Saint-DĂ©met : clocher et porche sud
    • L'Ă©glise paroissiale Saint-DĂ©met : vue intĂ©rieure, le vaisseau principal
      L'église paroissiale Saint-Démet : vue intérieure, le vaisseau principal
    • L'Ă©glise paroissiale Saint-DĂ©met : statue de saint Alar
      L'Ă©glise paroissiale Saint-DĂ©met : statue de saint Alar
    • L'Ă©glise paroissiale Saint-DĂ©met : statue de Notre-Dame-de-PitiĂ©
      L'église paroissiale Saint-Démet : statue de Notre-Dame-de-Pitié
    • L'Ă©glise paroissiale Saint-DĂ©met : Vierge Ă  l'Enfant
      L'Ă©glise paroissiale Saint-DĂ©met : Vierge Ă  l'Enfant
    • L'Ă©glise paroissiale Saint-DĂ©met : statue de saint DĂ©met
      L'Ă©glise paroissiale Saint-DĂ©met : statue de saint DĂ©met
    Plozévet : le calvaire du bourg et le monument aux morts

    Un calvaire se dresse dans l’ancien cimetiĂšre, prĂšs de l’église : au milieu du fĂ»t, quelques grotesques personnages font saillie, des anges recueillent en des calices le sang qui sort des plaies du Sauveur ressuscitĂ© qui Ă©carte des mains les pans de son manteau. Dans cet enclos Ă©galement se trouvent les monuments aux morts des deux guerres et deux canons du vaisseau Les Droits de l’Homme.

    Une fontaine sacrée dédiée à saint Théleau se trouve prÚs du portail sud. D'aprÚs la légende, elle guérit les fiÚvres.

    • La fontaine Saint-ThĂ©leau.
      La fontaine Saint-Théleau.

    Chapelle de la Trinité

    La chapelle de la TrinitĂ© est l’une de ces multiples chapelles de dĂ©votion et de pardon qui parsĂšment la campagne de Basse-Bretagne. Elle fut l’un des fleurons religieux de l’extrĂȘme ouest cornouaillais. La TrinitĂ© constituant l’un des mystĂšres de la foi chrĂ©tienne (en tĂ©moigne le signe de croix) on aurait pu imaginer ce culte bien Ă©tabli. En fait, dans le FinistĂšre, seules deux Ă©glises paroissiales et une douzaine de chapelles furent placĂ©es sur ce vocable. Cela tient peut-ĂȘtre Ă  ce que le maillage des paroisses et lieux de culte locaux est souvent antĂ©rieur Ă  l’instauration d’une fĂȘte de la TrinitĂ©. La chapelle de la TrinitĂ© a Ă©tĂ© partiellement classĂ©e monument historique en 1914. Les deux statues reprĂ©sentant la TrinitĂ©, le bas-relief de la crucifixion, le maĂźtre-autel, le retable Ă  7 bas-reliefs de 1666, la statue de la Vierge et l’enfant et saint DĂ©met ont Ă©tĂ© classĂ©s en 1991. Onze autres statues ont Ă©tĂ© inscrites Ă  l’inventaire supplĂ©mentaire en 1983 et 1989[139].

    • Chapelle de la TrinitĂ©, vue d'ensemble.
      Chapelle de la Trinité, vue d'ensemble.
    • Chapelle de la TrinitĂ©, le clocher.
      Chapelle de la Trinité, le clocher.
    • Chapelle de la TrinitĂ©, porte de la costale mĂ©ridionale de la nef.
      Chapelle de la Trinité, porte de la costale méridionale de la nef.
    • Chapelle de la TrinitĂ©, Ă©lĂ©vation nord de la nef et collatĂ©ral nord vus du transept.
      Chapelle de la Trinité, élévation nord de la nef et collatéral nord vus du transept.
    • Calvaire de la TrinitĂ©, vue d'ensemble.
      Calvaire de la Trinité, vue d'ensemble.
    • Calvaire de la TrinitĂ©, Vierge Ă  l'Enfant.
      Calvaire de la Trinité, Vierge à l'Enfant.

    La chapelle de la TrinitĂ© abritait au dĂ©but du XXe siĂšcle une importante confrĂ©rie de tailleurs et de brodeurs. À l'Ă©poque on recensait 125 brodeurs dans la commune de PlozĂ©vet[140].

    Chapelle de Saint-DĂ©met

    La chapelle de Saint-DĂ©met se trouve presque Ă  la limite sud de la commune, Ă  six kilomĂštres environ du bourg. Elle est bĂątie sur la crĂȘte d’un mouvement de terrain qui va de Keristenvet Ă  Lababan en Pouldreuzic. La chapelle a sans doute Ă©tĂ© implantĂ©e Ă  cet endroit en raison du nombre de hameaux trĂšs populeux en cette rĂ©gion : Lesneut, KĂ©ronguard, Kerveugard, KĂ©ristin, Penlan et toute la bande cĂŽtiĂšre oĂč la population Ă©tait moitiĂ© paysans, moitiĂ© marins. Elle porte le nom du Saint patron de la paroisse. C’est une bĂątisse du XVIe siĂšcle, orientĂ©e vers l’est. Elle est en forme de tau avec un chevet peu accentuĂ© et un clocher Ă  dĂŽme sur meneaux d’aspect XVIe siĂšcle. L'enclos qui entoure la chapelle servait de cimetiĂšre. De nombreuses dalles funĂ©raires ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©es par les familles et dispersĂ©es aujourd'hui dans les villages avoisinants. Sur la face nord, la sacristie, tombĂ©e en ruines, a Ă©tĂ© rasĂ©e.

    • La chapelle Saint-DĂ©met et son calvaire, vue d'ensemble.
      La chapelle Saint-DĂ©met et son calvaire, vue d'ensemble.
    • Chapelle Saint-DĂ©met, vue extĂ©rieure d'ensemble 1.
      Chapelle Saint-Démet, vue extérieure d'ensemble 1.
    • La chapelle Saint-DĂ©met, vue extĂ©rieure d'ensemble 2.
      La chapelle Saint-Démet, vue extérieure d'ensemble 2.
    • La chapelle Saint-DĂ©met, vue partielle (clocheton et gargouille).
      La chapelle Saint-DĂ©met, vue partielle (clocheton et gargouille).
    • Chapelle Saint-DĂ©met, statue de saint DĂ©met.
      Chapelle Saint-DĂ©met, statue de saint DĂ©met.
    • Chapelle Saint-DĂ©met, statue de saint Antoine.
      Chapelle Saint-DĂ©met, statue de saint Antoine.
    • Chapelle Saint-DĂ©met, pietĂ  en bois polychrome datant de la fin du XVIe siĂšcle.
      Chapelle Saint-DĂ©met, pietĂ  en bois polychrome datant de la fin du XVIe siĂšcle.
    • Chapelle Saint-DĂ©met, statue de saint Tugen (probablement).
      Chapelle Saint-DĂ©met, statue de saint Tugen (probablement).

    Chapelle de Saint-Ronan

    La chapelle de Saint-Ronan se trouve dans la campagne, Ă  quatre kilomĂštres Ă  l'est du bourg. La chapelle a Ă©tĂ© bĂątie Ă  partir des pierres du manoir de Keringard, vendu en 1702 par son propriĂ©taire, Guy de Lopriac, chantre et chanoine de Quimper. Sur le pignon de la chapelle, une pierre gravĂ©e indique 1720. Plusieurs indications attestent qu'elle fĂ»t construite sur un Ă©difice plus ancien, notamment quatre pierres ovoĂŻdes, signe d’un lieu de culte paĂŻen ou druidique. Elle fut restaurĂ©e en 1979.

    Un sarcophage taillé dans le granit sied, avec son couvercle, prÚs de la chapelle.

    À quelques pas derriĂšre la chapelle, se trouve une fontaine sacrĂ©e, avec niche et console Ă  godrons.

    Sculptures de René Quillivic

    La commune compte plusieurs Ɠuvres du sculpteur RenĂ© Quillivic, natif de la commune voisine de Plouhinec :

    • Monument aux morts de la Grande Guerre, il fut inaugurĂ© le 12 septembre 1922 prĂšs de l'Ă©glise, au centre du bourg. Comme souvent chez ce sculpteur et ceux de sa mouvance, l'Ɠuvre insiste sur les effets rĂ©els de la guerre et non sur la gloire, la bravoure ou la victoire ; elle reprĂ©sente un vieil homme, SĂ©bastien Le Gouill, digne, mais foudroyĂ© par la perte de trois fils et d'un gendre.
    • Monument aux morts de la derniĂšre guerre, stĂšle de granit dont la partie supĂ©rieure reprĂ©sente le buste d'une bigoudĂšne Ă©plorĂ©e.
    • Groupe des sonneurs bretons (ou Monument aux sonneurs bigoudens). Statue en bronze reprĂ©sentant deux sonneurs de biniou et bombarde, les frĂšres Pascal et Philibert GuĂ©guen. InaugurĂ©e en grande pompe en 1937[141], elle a depuis Ă©tĂ© dĂ©placĂ©e de quelques mĂštres prĂšs de l'office du tourisme.
    • Statue de la BigoudĂšne, prĂšs du port de Pors-Poulhan, en kersantite, inaugurĂ©e le . SurnommĂ©e GaĂŻd (le prĂ©nom de la jeune fille qui servit de modĂšle au sculpteur), elle porte un blason avec l'hermine, symbole de l'Armor, et des Ă©pis de blĂ©, hommage de Quillivic Ă  son pĂšre. GravĂ©e en breton et en français de ces mots : Ama echu bro bigouden (« Ici finit le pays Bigouden »), elle symbolise l'extrĂ©mitĂ© ouest du pays Bigouden. Cette frontiĂšre avec le Cap Sizun se poursuit par le ruisseau de Kersandy. Son modĂšle, selon la tradition locale, aurait Ă©tĂ© la cousine de l'Ă©crivain Pierre-Jakez HĂ©lias, employĂ©e de la famille de Georges et Albert Le Bail, anciens dĂ©putĂ©s-maires de PlozĂ©vet.
    • Buste en bronze de l'ancien dĂ©putĂ©-maire Georges Le Bail.

    Autres monuments

    • Menhir des Droits-de-l'Homme : Menhir commĂ©moratif du naufrage du vaisseau les Droits de l'Homme, coulĂ© pendant la RĂ©volution devant la plage de CantĂ©, dans la baie d'Audierne ; les restes des victimes (entre 300 et 600 marins) du naufrage ont Ă©tĂ© inhumĂ©s dans l'ancien cimetiĂšre, derriĂšre l'Ă©glise, oĂč on peut voir une dalle de granite gravĂ©e d'une inscription rappelant cet Ă©vĂ©nement, flanquĂ©e de chaque cĂŽtĂ© de vieux canons rongĂ©s par la mer, en provenance de l'Ă©pave. Le menhir a Ă©tĂ© classĂ© par les Monuments historiques en 1881[142].
    • Calvaires : divers calvaires (bourg, la TrinitĂ©, Kermao, Kerguinaou, etc.) Celui de Lesneut, hĂ©las tronquĂ©, porte une descente de croix datĂ©e de 1306, ce qui en ferait le calvaire le plus ancien du dĂ©partement du FinistĂšre[143].
    • Statue de la Vierge, Ă  la sortie du bourg, vers Audierne.
    • Le calvaire de Lesneut et sa PietĂ .
      Le calvaire de Lesneut et sa PietĂ .
    • Menhir commĂ©moratif du naufrage du Droits de l'Homme.
      Menhir commémoratif du naufrage du Droits de l'Homme.

    Musée

    • Le « MusĂ©e des petits meubles bretons ».

    Langue bretonne

    • L’adhĂ©sion au niveau 1 de la charte Ya d'ar brezhoneg a Ă©tĂ© votĂ©e par le conseil municipal le 23 novembre 2007.
    • L’adhĂ©sion au niveau 2 de la charte Ya d'ar brezhoneg a Ă©tĂ© votĂ©e par le conseil municipal le 16 dĂ©cembre 2019.
    • Le label de niveau 2 de la charte Ya d'ar brezhoneg a Ă©tĂ© remis Ă  PlozĂ©vet le 31 janvier 2020.
    • À la rentrĂ©e 2017, 50 Ă©lĂšves Ă©taient scolarisĂ©s dans la filiĂšre bilingue publique (soit 24,9 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[144].

    Divers

    • Chaque Ă©tĂ©, depuis 1982, a lieu le festival Mondial'Folk dont le thĂšme est la musique folklorique du monde. Ce festival dure une semaine et rassemble plusieurs centaines de musiciens et danseurs venus de l'Ă©tranger. Sa 37e Ă©dition a Ă©tĂ© organisĂ©e en aoĂ»t 2019.
    • Fin 1999, PlozĂ©vet a Ă©tĂ© choisie pour ĂȘtre une des douze villes de France commĂ©morant le centenaire de la loi de 1901 relative aux associations.
    • C'est dans cette commune qu'ont lieu les rencontres « Sciences et citoyens » Bretagne-Pays de Loire du CNRS, en 2002, 2005, 2009 et en 2011.
    • Parmi les nombreux peintres ayant immortalisĂ© les paysages de la commune nous noterons : Claudine BĂ©rĂ©chel (1925-2011) avec une aquarelle MarĂ©e-basse Ă  PlozĂ©vet.
    • PlozĂ©vet est la commune d'implantation (route de Quimper) d'une des usines de conserves de poissons et crustacĂ©s de l'entreprise Capitaine Cook SAS (l'autre commune d'implantation est Clohars-CarnoĂ«t).

    Personnalités liées à la commune

    • Charles Le Guellec (1735-1822) : greffier du cahier des dolĂ©ances (avril 1789) et maire de PlozĂ©vet (1800-1821) (personnalitĂ© Ă©voquĂ©e par Pierre-Jakez HĂ©lias dans Le Cheval d'orgueil).
    • Georges Le Bail (1856-1937) : avocat, dĂ©putĂ© (1902-1928) puis sĂ©nateur (1928-1937) du FinistĂšre, maire de PlozĂ©vet (1898-1937) (personnalitĂ© Ă©voquĂ©e par Pierre-Jakez HĂ©lias dans Le Cheval d'orgueil).
    • Albert Le Bail (1898-1952) : avocat, dĂ©putĂ© du FinistĂšre (1932-1940), opposant Ă  PĂ©tain en 1940, maire de PlozĂ©vet (1937
).
    • Henri Normant (1907-1997) : universitaire, professeur Ă  la FacultĂ© des Sciences de Paris (chimie), membre de l’Institut (AcadĂ©mie des Sciences).
    • Henri Le Moal (1912-2001) : doyen de la FacultĂ© des Sciences de Rennes, recteur de l'AcadĂ©mie de Rennes (1960-1970), adjoint au maire de Rennes (1977-1983).
    • Pierre TrĂ©pos (1913-1966) : universitaire spĂ©cialiste de la langue bretonne, directeur du CollĂšge littĂ©raire et universitaire de Brest.
    • Jean-Guy Le Floch, fils de Marcel Le Floch (maire de 1989 Ă  2011)[145].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Commune en France : la mĂ©tamorphose de PlodĂ©met, Edgar Morin, Fayard, 1967.
    • Bretons de PlozĂ©vet, AndrĂ© BurguiĂšre, Flammarion, 1975.
    • Le Cheval d'orgueil, Pierre-Jakez HĂ©lias, Plon.
    • Journal de PlozĂ©vet : Bretagne 1965, Edgar Morin, Ă©ditions de l'Aube, 2001.
    • L'OdyssĂ©e du vaisseau Droits de l'Homme, Jakez Cornou, Bruno Jonin, Éditions Dufa, 1996.
    • Quand s'essoufflait le train carottes, Serge Duigou, Quimper, Ressac, 1984.
    • Quand les Bigoudens Ă©taient pilleurs d'Ă©paves, Serge Duigou, Ressac, 1985.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[10].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[11].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Probablement Pierre Hélias, né le à Plozévet, décédé le à Kergoff en Plozévet.
    8. Pierre Marie Perrot, né le à Bourg-Blanc, décédé le .
    9. Paul Larzul (fils) est nĂ© le Ă  PlonĂ©our-Lanvern ; son grand-pĂšre NoĂ«l Larzul conditionnait des sardines, des cuisses de grenouille et des escargots dans le Pays Bigouden ; son pĂšre Paul Larzul rachĂšte la conserverie RenĂ© BĂ©zier Ă  DoĂ«lan en 1946, qui devint La DoĂ«lanaise, qui met en boĂźtes sardines, thons blancs, maquereaux, mais aussi haricots verts et petits pois et rachĂšte d'autres petites conserveries Ă  ScaĂ«r, Agde et Étel ; Paul Larzul (fils) succĂšde Ă  son pĂšre en 1962 Ă  la tĂȘte du groupe, rachĂšte la marque Capitaine Cook et crĂ©e en 1984 une nouvelle conserverie Ă  PlozĂ©vet ; en 1985 Paul Larzul est contraint de vendre ses usines de ScaĂ«r, Agde et Étel ; en 1988 les usines de DoĂ«lan, qui fabriquait des plats cuisinĂ©s et mettait du thon en conserve et de PlozĂ©vet sont Ă  son tour vendues au groupe IntermarchĂ© ; Paul Larzul conserve toutefois une usine spĂ©cialisĂ©e dans des produits cuisinĂ©s haut de gamme dans la zone industrielle de Keranna Ă  Clohars-CarnoĂ«t. Paul Larzul (fils), dĂ©cĂ©dĂ© en fĂ©vrier 2015
    10. Louis Le Guirriec, né le à Plomeur, décédé le à Plozévet.
    11. Henri Strullu, né le à Plozévet, décédé le au Rubiscou en Plozévet.
    12. Alain Hénaff, né le à Ménez en Pouldreuzic, décédé le au bourg de Plozévet.
    13. Charles Le Guellec, né le au village de Kerveillant en Plozévet, cultivateur et meunier (propriétaire de plusieurs moulins dont Kerzuot et Brenizennec), décédé le à Plozévet.
    14. Allain Strullu, né le à Méros en Plozévet, décédé le à Méros en Plozévet.
    15. Yves Le Faucheur, né le 21 germinal an III () au bourg de Mahalon, décédé le au bourg de Landudec.
    16. Pierre Marie Roland Le Bail, plus connu sous le nom de Roland Le Bail, né le à Carhaix, décédé le à Quimper.
    17. Louis Alain Le Guellec, né le 22 pluviÎse an XI ( au moulin de Kersuot en Plozévet, meunier, décédé le au moulin de Kersuot en Plozévet
    18. Pierre Julien, né le à Mengleux en Plozévet, décédé le à Mengeux en Plozévet.
    19. Guillaume Le Berre, né le à Plozévet, décédé le à Plozévet.
    20. Lucien Le Bail, né le à Pleyben, décédé le à Quimper.
    21. DĂ©jĂ  maire entre 1870 et 1874.
    22. Faisant fonction de maire.
    23. Fils de Lucien Le Bail, maire précédent.
    24. Fils de Georges Le Bail, maire précédent.
    25. Noël Larzul, né le à Douarnenez, décédé le à Pont-l'Abbé.
    26. Corentin Le Guellec, né le , décédé en août 2003 à Plozévet.
    27. Gendre de Marcel Le Floch
    28. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. René LargilliÚre, "Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne", 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k914005/f185.image.r=Plougasnou.langFR
    2. Ces murets de pierre datent pour la plupart seulement de la fin du XIXe siÚcle, édifiés lorsqu'une petite propriété parcellaire se développa dans la zone littorale.
    3. André BurguiÚre, Bretons de Plozévet, Paris, Flammarion, , 383 p. (ISBN 2-08-210952-6).
    4. Sylvain Blais, Michel BallĂšvre, Pierrick Graviou et JoĂ«l Role, CuriositĂ©s gĂ©ologiques du Pays Bigouden, Éditions ApogĂ©e / BRGM, , p. 13.
    5. Charles Barrois, Notice explicative de la feuille géologique de Quimper, "Bulletin de la Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France", 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k112503n/f311.image.r=pouldreuzic.langFR
    6. Anciennes laves sous-marines
    7. Louis Chauris, "Pays bigouden : des pierres et des hommes", Ă©ditions Skol Vreizh, 2011, [ (ISBN 978-2-915-623-58-1)]
    8. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    9. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    10. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    11. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    12. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    13. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    14. « Station météofrance Quimper - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    15. « Orthodromie entre Plozévet et Pluguffan », sur fr.distance.to (consulté le ).
    16. « Station météorologique de Quimper - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Station météorologique de Quimper - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    18. « Station météorologique de Quimper - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    19. https://www.ouest-france.fr/bretagne/plozevet-29710/tempete-aurore-dans-le-finistere-une-mini-tornade-a-secoue-plozevet-fe4cc780-31d9-11ec-897d-2a6a1867e3db
    20. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    22. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Unité urbaine 2020 de Plozévet », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    24. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    25. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unitĂ©s urbaines », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    26. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    27. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    28. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    29. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    30. « Loi relative Ă  l’amĂ©nagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consultĂ© le ).
    31. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    32. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    33. http://www.infobretagne.com/plozevet.htm
    34. Un royaume de Dyfed a existé entre le Ve siÚcle et le IXe siÚcle dans la pointe sud-ouest du Pays de Galles, Dyfed est le nom d'un comté actuel du Pays de Galles.
    35. http://iffigenbalade.free.fr/images/plozevet_histoire.pdf
    36. http://decouvrir.othpb.com/IMG/article_PDF/article_a13.pdf
    37. René Kerviler, Le réseau des voies romaines dans la presqu'ßle armoricaine, "Armorique et Bretagne : recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes, publiées de 1873 à 1892", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842440/f295.image.r=Pouldreuzic.langFR
    38. Le mot breton quĂ©mĂ©net a le mĂȘme sens que le mot latin commendatio, signifiant Ă  l'origine vice-royautĂ© ou par extension "fief", "chĂątellenie" et est Ă  l'origine de plusieurs toponymes bretons comme ceux de GuĂ©menĂ©-sur-Scorff (Morbihan) ou de l'archidiaconĂ© de QuĂ©mĂ©net-Ily, dont le siĂšge se trouvait Ă  TrĂ©garantec ; le Kemenet-HĂ©boĂ© Ă©tait au Moyen Âge une grande seigneurie de l'ouest du comtĂ© de Vannes
    39. http://www.infobretagne.com/pluguffan.htm
    40. J.-P. Soubigou, « Recherche sur les origines du Kemenet de Cornouaille (IXe – XIe siĂšcles) », p. 3, in ABPO, no 1, t. 115, p. 99-118, PUR, Rennes, 2008.
    41. http://ns203268.ovh.net/yeurch/histoirebretonne/terre/fief/Q/Le_Quemenet.htm et Aurélien de Courson, "La Bretagne du Ve au XIIe siÚcle", 1863, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65691822/f176.image.r=Plon%C3%A9is?rk=2897010;0
    42. Steven Lecornu, Les pardons, une spécificité bigoudÚne, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 4 juin 2020
    43. Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", Ă©ditions Dialogues, Brest, 2012, [ (ISBN 978-2-918135-37-1)]
    44. Journal La DĂ©pĂȘche de Brest et de l'Ouest, « Les naufrages sur les cĂŽtes de Cornouaille », sur Gallica, (consultĂ© le ).
    45. Journal La DĂ©pĂȘche de Brest et de l'Ouest, « Les naufrages sur les cĂŽtes de Cornouaille. », sur Gallica, (consultĂ© le ).
    46. Journal La DĂ©pĂȘche de Brest et de l'Ouest, « Une histoire de savon qui fit du bruit dans Quimper », sur Gallica, (consultĂ© le ).
    47. A. Dupuy, Les épidémies en Bretagne au XVIIIe siÚcle, revue "Annales de Bretagne", 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f31.image.r=Plogoff.langFR
    48. "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-cÎte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2
    49. Personnes en Ăąge de communier
    50. Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 3, 1779, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist03og
    51. Philippe Gut, compte-rendu du livre d'André BurgiÚre, Bretons de Plozévet, Flammarion, 1975, paru dans "Revue d'histoire moderne et contemporaine", avril 1977, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5447112s/f154.image.r=Ploz%C3%A9vet?rk=171674;4
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