Tréogat
TrĂ©ogat [tÊeÉÉĄat] est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement du FinistĂšre en rĂ©gion Bretagne.
Tréogat | |||||
La mairie (Ti KĂȘr). | |||||
HĂ©raldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | FinistĂšre | ||||
Arrondissement | Quimper | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Haut Pays Bigouden | ||||
Maire Mandat |
Vacant 2023-2026 |
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Code postal | 29720 | ||||
Code commune | 29298 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Tréogatais | ||||
Population municipale |
574 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 58 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 55âČ 12âł nord, 4° 19âČ 30âł ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 51 m |
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Superficie | 9,85 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Aire d'attraction | Quimper (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
Départementales | Canton de Plonéour-Lanvern | ||||
LĂ©gislatives | SeptiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : FinistĂšre
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | www.treogat.fr | ||||
GĂ©ographie
Situation
Tréogat est une commune littorale de la baie d'Audierne dont elle est séparée par un cordon littoral, formé de galets, qui a provoqué la naissance de marais littoraux (paluds) et d'étangs, l'étang de Trunvel principalement (en fait un marais d'une superficie de 150 ha), qui limite la commune au sud, la séparant de celle de Tréguennec, Cet étang appartient au Conservatoire du littoral et accueille la reproduction d'ardéidés des roseliÚres, de passereaux paludicoles et de limicoles notamment. Il a été classé dans le programme "Life-Nature 2004-2008" pour la conservation du phragmite aquatique[1], car il était menacé, comme l'écrit Robert Corillion en 1951 : « Le grand étang de Trunvel, à la limite de Tréguennec et Tréogat, a vu réduire considérablement sa superficie et sa profondeur. La phragmitaie l'a envahi presque complÚtement »[2].
Un autre étang existe, celui de Kergalan, qui limite la commune au nord, la séparant de celle de Plovan.
- Tréogat (baie d'Audierne) : les marais de Kerbinigou, site naturel protégé.
- Tréogat (baie d'Audierne) : le ruisseau reliant les étangs de Trunvel et de Kergalan.
Un décret en date du fixe la limite de séparation des quartiers maritimes d'Audierne et du Guilvinec au point de séparation des communes de Tréogat et de Tréguennec[3].
Relief paysages
La commune a un relief relativement accidentĂ©, sa partie la plus Ă©levĂ©e atteignant 54 mĂštres d'altitude au nord-est de son finage, prĂšs du chĂąteau de Minven ; le bourg lui-mĂȘme, excentrĂ© dans la partie orientale du territoire communal, se trouvant vers 45 mĂštres d'altitude, alors que les deux ruisseaux alimentant les Ă©tangs de Trunvel et de Kergalan, coulent Ă quelques mĂštres d'altitude seulement (7 m au niveau de l'Ă©tang et du moulin de Bondivy par exemple), les deux Ă©tangs prĂ©citĂ©s et le cordon littoral en bordure de la baie d'Audierne Ă©tant Ă peine au-dessus du niveau de la mer.
La commune présente traditionnellement un paysage de bocage avec un habitat dispersé en un certain nombre d'écarts formés de hameaux ou de fermes isolées.
GĂ©ologie
Des affleurements de schistes verts et de prasinites existent Ă TrĂ©ogat, ainsi que des micaschistes dans la vallĂ©e de Trunvel[4]. L'Ă©glise de TrĂ©ogart, notamment son porche sud, la croix de Lesvagnol ainsi que l'ancienne ferme de Lesvagnol (dĂ©sormais transformĂ©e en crĂȘperie) sont bĂątis en prasinite[5].
Transports
Tréogat est traversée par la Route départementale 2 du FinistÚre, dénommée touristiquement "Route du vent solaire". Cet axe routier a contribué à déplacer le développement du bourg le long de cette route, en délaissant le centre traditionnel autour de l'église.
Le GR 34 longe le littoral de la commune, contournant notamment les deux Ă©tangs de Trunvel et de Kergalan.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[10] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[11] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Pont-L'abbe », sur la commune de Pont-l'AbbĂ©, mise en service en 1994[12] et qui se trouve Ă 10 km Ă vol d'oiseau[13] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,8 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 993,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[14]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et Ă 13 km[15], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[16], Ă 11,8 °C pour 1981-2010[17], puis Ă 12 °C pour 1991-2020[18].
Urbanisme
Typologie
Tréogat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [19] - [20] - [21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22] - [23].
La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[24]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[25] - [26].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (76,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (42,7 %), terres arables (28,9 %), zones humides intĂ©rieures (9,7 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (4,7 %), eaux maritimes (4,6 %), prairies (4,2 %), zones urbanisĂ©es (3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (2,2 %)[27].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[28].
Toponymie
Attestée sous les formes Trefvozgat en 1348, Trevosgat en 1405, Treozgat en 1535 et 1574, Treogat en 1599.
Treogad en breton.
Ce toponyme est formé sur Trev dont le sens primitif signifait une division territoriale (trÚve), et l'antroponyme Bozkad ; une autre hypothÚse, émise par Joseph Loth évoque saint Gouescat (il existe une chapelle de Saint-Treouescat à Guipronvel), connu aussi sous les noms de saint Escat, Ergat ou Boscat, et à l'origine aussi des noms des paroisses de Pouldergat, Tréouergat et Louargat[29].
Bozkad se retrouve comme prénom et est usité jusqu'au XVIIIe siÚcle. Bozkad signifierait « Victoire au combat » et provient de Bud, la victoire et Kad le combat.
Histoire
Préhistoire
En 1886, Paul du Chatellier trouva, sous un tumulus qu'on venait de raser sur les terres du chùteau de Men-Guen (Minven), une dalle dont la face supérieure était couverte de sculptures formant des cupules, les unes oblongues, les autres rondes, de dimensions différentes, reliées par des rigoles formant un dessin trÚs varié ; la pierre avait un trou central[30].
Antiquité
Une voie romaine partait de Pont-l'Abbé et allait jusqu'à la Pointe du Raz en passant par Plonéour, Tréogat, Pouldreuzic et Plozévet[31].
Moyen Ăge
La famille de Minven Ă©tait « seigneur du dit-lieu » lors des rĂ©formations et montres de l'Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille entre 1442 et 1536. Par la suite, la famille a Ă©tĂ© fondue (par le mariage d'une hĂ©ritiĂšre avec un homme de cette famille) en 1560 dans la famille de Lanros, puis en 1598 par le mariage de Marie de Lanros de la Boyne avec Charles du BoisguĂ©henneuc[32] (nĂ© le Ă Caro dans l'actuel Morbihan, et dĂ©cĂ©dĂ© le Ă TrĂ©ogat), dans celle de BoisguĂ©henneuc[33].
Ăpoque moderne
Entre 1592 et 1599, pendant les Guerres de la Ligue, comme de nombreuses autres paroisses de l'Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille, TrĂ©ogat fut victime des « continuelles guerres, courses, demeure et ravaige de l'ung et de l'autre party, tant estrangers, Angloys, Espagnolz, Suisses, Lansquenetz, qu autres, ont faicts esdictes paroesses et en genneral par tout ledict eveschĂ© de Cornouaille »[34].
Dans le tome 2 de son roman historique AliĂ©nor, prieure de Lok-Maria (Ă©poque de la Ligue, 1594), rĂšgne de Henri IV, Pitre-Chevalier dĂ©crit l'affreuse misĂšre des habitants de TrĂ©ogat, Peumerit et Pluguffan pendant les Guerres de la Ligue : « elle vit de pauvres pen-ty, dĂ©charnĂ©s par la souffrance et la faim, couverts de haillons moins effrayants que leurs figures sortir comme des fantĂŽmes des taillis et des clos de genĂȘts, se rĂ©unir en troupes Ă l'ombredes talus et des grands chĂȘnes, mettre le feu aux ajoncs de la lande pour y jeter un reste de semence, s'attelr comme des bĂȘtes de somme Ă la charrue commune, ou mĂȘme s'accroupir sur le sol et creuser la terre avec leurs ongles, afin d'avoir quelques grains de blĂ© l'annĂ©e suivante, si les brigands n'en faisaient pas manger l'herbe par leurs chevaux !.. » ; il dĂ©crit ensuite la peur des loups devenus trĂšs nombreux[35].
Le pĂšre Julien Maunoir prĂȘcha des missions Ă TrĂ©ogat en 1656 et en 1676[36].
La famille du Boisguéhenneuc est chevalier et seigneur de Minven pendant toute l'époque moderne ; parmi ses membres connus Alexandre François du Boisguéhenneuc, né le à Tréogat, écuyer et seigneur de Minven et autres lieux, décédé le à Tréogat et son fils Charles du Boisguéhenneuc, né le à Tréogat, décédé vers 1770 et pÚre de Charles Nicolas du Boisguéhenneuc.
Le , selon les archives de l'AmirautĂ© de Quimper, le Petit-Achille, un bateau de 25 tonneaux de Boulogne, vint se briser lors d'une tempĂȘte sur la cĂŽte de TrĂ©ogat[37]. Le le capitaine Michel Laot fit Ă©chouer volontairement son bateau, le Saint-Jean-Baptiste, d'Argenton, prĂšs de TrĂ©ogat, pour Ă©viter d'ĂȘtre pris par un corsaire anglais, et qu'il n'a aucune espĂ©rance de pouvoir le faire relever[38].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Tréogat de fournir 6 hommes et de payer 39 livres pour « la dépense annuelle de la garde-cÎte de Bretagne »[39].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Tréogat en 1778 :
« TrĂ©ogan [en fait TrĂ©ogat], Ă 4 lieues Ă l'ouest-sud-ouest de Quimper, son Ă©vĂȘchĂ© et son ressort, Ă 43 lieues de Rennes et Ă deux lieues de Pont-l'AbbĂ©, sa subdĂ©lĂ©gation. On y compte 450 communiants[40], la cure est Ă l'alternative. Le territoire, qui est bornĂ© par la mer, est trĂšs bien cultivĂ© et fertile en grains de toutes espĂšces[41]. »
Révolution française
La paroisse de Tréogat, qui comprenait alors 45 feux, élit deux délégués, Noël Le Goff et Christophe Le Berre, pour la représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789[42].
La loi du « relative à la circonscription des paroisses du district de Pont-Croix » donne à la paroisse de Peumerit comme succursale Tréogat[43].
Charles Nicolas Du BoisguĂ©henneuc, chevalier de Minven, nĂ© le dans la paroisse Saint-Julien Ă Quimper, chevalier seigneur de La ForĂȘt en Loctudy, de TrĂ©mĂ©brit et autres lieux, commissaire de la noblesse aux Ătats de Bretagne Ă©migra en Allemagne pendant la RĂ©volution française et ses biens, notamment son chĂąteau du Minven, saisis comme biens nationaux, furent acquis par son rĂ©gisseur Michel Caoudal grĂące Ă de l'argent qui lui aurait Ă©tĂ© fourni par Charles Nicolas Du BoisguĂ©henneuc ; ce dernier rĂ©cupĂ©ra le ceux qui n'avaient pas encore Ă©tĂ© vendus[44], mais pas ceux acquis par Michel Caoudal qui aurait "oubliĂ©" de les rendre par la suite[32].
Le , la frégate Calliope, qui en compagnie des corvettes Diligente et Pélagie, escortait un convoi de navires de commerce fut attaquée par trois frégates et une corvette anglaises, renforcés peu aprÚs par d'autres navires de guerre anglais, les frégates Pomone et Astrea, prÚs d'Audierne, et atteinte par leurs boulets. « Le capitaine Deshayes prit le parti d'aller s'embosser[45] aussi prÚs que possible de la cÎte de Tréogat, commune de Plovant [Plovan] ; mais l'embossure ayant cassé, la corvette évita, le beaupré au large. (...) La mer était houleuse, l'ancre de la Calliope ne tint pas ; la corvette cula et talonna avec une force telle que son grand mùt se brisa un peu au-dessus de la hune. Les autres mùts furent coupés, et les canons, moins six, furent jetés à la mer. (...) L'équipage descendit à terre, et [la Calliope] fut livrée aux flammes »[46].
Le XIXe siĂšcle
Le , le commissaire des classes du quartier de Quimper s'élÚve contre les pillages affreux qui s'exercent, sur les navires naufragés, par les habitants des communes littorales et notamment « ceux qui se sont exercés sur le naufrage du navire suédois la Jeanne Caroline, survenu le à la cÎte de Tréogat, et sur celui du navire français la Minerve, arrivé le à la cÎte de Plovan »[47].
A. Marteville et P. Varin décrivent ainsi Tréogat en 1845 :
« TrĂ©ogat, commune formĂ©e par l'ancienne paroisse du mĂȘme nom. (..) Principaux villages : Kerganet QuĂ©lern, Lebragnol, KerguĂ©nal, Penhors, TrĂ©onvel, MouguĂ©roux. Maison importante : manoir de Minven. Superficie totale : 952 ha dont (...) terres labourables 268 ha, prĂ©s et pĂątures 48 ha, bois 32 ha, vergers et jardins 9 ha, landes et incultes 503 ha, Ă©tangs et canaux 57 ha (...). Moulin Ă eau de Kervahu. Ătangs de Kerlan et Traonven [Trunvel]. Cette commune n'a pas de succursale, le desservant de Plovan fait le binage [dessert les deux paroisses]. GĂ©ologie : constitution granitique. On parle le breton[48] »
Un rapport de l'inspecteur d'académie signale en 1880 que la commune de Tréogat fait partie des six communes du département du FinistÚre « encore dépourvues de tout moyen d'instruction »[49]. L'école communale ouvrit en 1887.
Les registres communaux de TrĂ©ogat font mention d'un jeu ou sport dĂ©nommĂ© "tir Ă la rondache" ; peut-ĂȘtre s'agit-il tout simplement de la galoche, toujours pratiquĂ©e dans le Pays bigouden[50].
La Belle Ăpoque
Le journal Le Matin indique dans son n° du qu'« il a été impossible de procéder aux inventaires à Plovan, à Plomeur, à Tréogat et à Plozévet, des groupes compacts de femmes entourant les églises »[51].
Un service de téléphone public ouvre à Tréogat le [52].
Le , les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Tréogat, qui étaient placés sous séquestre, sont attribués à la commune de Tréogat[53].
La PremiĂšre Guerre mondiale
Le monument aux morts de TrĂ©ogat porte les noms de 32 soldats et marins morts pour la France pendant la PremiĂšre Guerre mondiale : parmi eux, deux (Pierre Bonizec et Yves Quiniou) sont morts le mĂȘme jour le mĂȘme jour le lors des combats de Maissin[54] en Belgique ; un (JoĂ«l Guilly) est mort en Serbie en 1916 dans le cadre de l'expĂ©dition de Salonique ; la plupart des autres sont dĂ©cĂ©dĂ©s sur le sol français[55].
L'Entre-deux-guerres
Une école des filles est construite en 1924 à Tréogat[56].
La ligne ferroviaire Ă voie mĂ©trique surnommĂ©e « train carottes », exploitĂ©e initialement par les Chemins de fer armoricains, fut inaugurĂ©e le et ferma le , ne fonctionnant donc que 33 ans Ă peine. La voie ferrĂ©e partait de Pont-l'AbbĂ© et desservait les gares de PlonĂ©our-Lanvern, TrĂ©ogat, Pouldreuzic, PlozĂ©vet, Plouhinec, Pont-Croix, pour aboutir Ă Audierne ; la ligne desservait aussi des arrĂȘts facultatifs supplĂ©mentaires comme celui de Plovan[57]. « C'Ă©tait un train mixte de marchandises et de voyageurs, qui a eu un impact important sur la vie Ă©conomique et sociale en pays bigouden et dans le cap Sizun » a Ă©crit l'historien Serge Duigou.
En aoĂ»t 1936 un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral entĂ©rine la crĂ©ation d'un syndicat en vue de l'Ă©lectrification de la rĂ©gion, comprenant les communes de Landudec, TrĂ©ogat, PlonĂ©is, Gourlizon, Plovan, Pouldergat, Peumerit, Guiler-sur-Goyen, Plogastel-Saint-Germain et Pouldreuzic ; « Nous espĂ©rons que dĂ©sormais la crĂ©ation de ce syndicat ne tardera guĂšre et souhaitons que 1937 nous apporte l'Ă©lectricitĂ© tant attendue »[58].
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Tréogat porte les noms de six personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles, Corentin Plouzennec[59], marin second maßtre mécanicien, disparu en mer le lors du naufrage en Manche du paquebot MeknÚs torpillé par les Allemands ; Daniel Toullec, mort le à Asfeld (Aisne), lors de la Débùcle ; Michel Autret, mort le à Vienne (Autriche)[55].
Les Allemands construisirent à partir de une série de blockhaus au lieu-dit Kéryéré, sur une colline située à 800 m de la mer, mais qui permettait de surveiller toute la baie d'Audierne depuis la Pointe du Raz jusqu'à la Pointe de Penmarc'h ; ceux-ci furent construits à partir de béton et de galets provenant du cordon de galets voisins concassés dans l'usine de Tréguennec[60].
- Les blockhaus de Kéryéré.
Yves Riou, nĂ© le Ă TrĂ©ogat, instituteur Ă Pouldergat, fut arrĂȘtĂ© dans sa classe le en raison de ses sentiments anti-nazis ; dĂ©portĂ©, il est mort le au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen ; son nom a Ă©tĂ© donnĂ© Ă l'Ă©cole publique de Pouldergat.
Les « Marcassins » de Tréogat
La premiÚre équipe de football de Tréogat est créée en 1929 par Alain Hascoët, boulanger ; elle cesse ses activités pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le club des « Marcassins Sportifs de TrĂ©ogat » est fondĂ© en 1947 par le mĂȘme Alain HascoĂ«t. Le nom choisi pour le club s'explique probablement par le grand nombre de chasseurs et de sangliers dans la commune[61].
Le XXIe siĂšcle
La difficulté à constituer en 2023 un conseil municipal et un maire a failli provoquer la disparition de l'indépendance communale de Tréogat.
Enseignement
Ouverte en 1887, l'école publique de Tréogat comptait 106 élÚves en 1908. Dénommée désormais "Les Hirondelles" elle n'en compte plus que 42 pour l'année scolaire 2022-2023 répartis en deux classes, la troisiÚme classe ayant fermé en raison de la faiblesse des effectifs scolarisés liée au déclin démographique de la commune[62].
Politique et administration
DĂ©mographie
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-Boscat, XIVe siĂšcle[74], dĂ©diĂ©e Ă saint Boscat[75].
- Vue extérieure, flanc nord, depuis le cimetiÚre.
- Vue extérieure, chevet et flanc sud 1.
- Vue extérieure, chevet et flanc sud 2.
- Costale nord du chĆur et collatĂ©ral adjacent.
- Costale sud de la nef et collatéral méridional.
- Sculpture de l'arc triomphal.
- Ange orant.
- PietĂ .
- Statue du bienheureux Julien Maunoir.
- Croix de Kerguenol, années 1500[76].
- La croix de Kerguenol.
- Manoir de Minven, XVIe siÚcle. Ce manoir dont le nom proviendrait de Mein Vein (« Pierre blanche » en breton), en raison des affleurements de quartz nombreux dans les environs, possÚde « une porte en anse de panier encadrés par deux pinacles, à nids d'abeille à la base, et torsadés au-dessus »[77]. à l'intérieur, on peut voir un escalier rampe-sur-rampe (exemple précoce), cÎté façade postérieure[78].
- Lavoir de Ty-Poul.
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
Bibliographie
- à la découverte du pays bigouden, Marcellin Caillon, Pont-l'Abbé, 1980.
- Quand s'essoufflait le train carottes, Serge Duigou, Editions Ressac, 1984. [le petit train à voie étroite Pont-l'Abbé-Audierne qui desservait Tréogat]
- ChĂąteaux et manoirs en pays bigouden, Serge Duigou, Ressac, 1988. [sur le manoir du Minven]
- L'Australie oubliée de Saint-Allouarn, Serge Duigou, Ressac, 1989. [sur Charles du Boisguéhenneuc, famille du Minven, qui prit possession des Kerguelen en 1772]
- Quand les Bigoudens Ă©taient pilleurs d'Ă©paves, Serge Duigou, Editions Ressac, 1985.
Sources
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[9].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Références
- « Moule perliÚre, phragmite aquatique, sterne de Dougall - Bretagne Vivante », sur life-moule-perliere.org (consulté le ).
- Robert Corillion, Les progrÚs de l'assÚchement de quelques lagunes et étangs de la région maritime finistérienne. Conséquences sur l'appauvrissement de la flore, "Bulletin de la Société scientifique de Bretagne : Sciences mathématiques, physiques et naturelles", 1951, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6581492j/f85.image.r=Tr%C3%A9guennec?rk=107296;4
- Léopold Dor, "Revue de droit maritime comparé", juillet 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5448122g/f419.image.r=Tr%C3%A9guennec?rk=2274689;2
- Jean-Jacques Peucat, "Géochronologie des roches métamorphiques", 1983, S. G. M. B., Rennes, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9688180b/f93.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=493564;4 et Michel BallÚvre, Histoire géologique du Massif Armoricain : actualité de la recherche, "Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne", 2012, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96871141/f39.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=1695287;2
- Louis Chauris, "Pays bigouden : des pierres et des hommes", Ă©ditions Skol Vreizh, 2011, [ (ISBN 978-2-915-623-58-1)]
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
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