Liste des saints bretons
Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d'un point de vue chrétien. Peu d'entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l'Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n'étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des IXe et Xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d'une réforme d'une communauté monastique)[1]. Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l'aristocratie bretonne s'approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d'un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages[2]. Cette production hagiographique s'interrompt brusquement avec le cartésianisme et la diffusion massive des textes grâce à l'imprimerie qui fige ces textes. Elle est mise à contribution pour écrire l'histoire des origines bretonnes (Albert Le Grand au XVIIe siècle, « principal responsable de la fixation du légendaire hagiographique breton » selon Joël Cornette[3], Dom Lobineau au XVIIIe siècle) et opportunément réutilisée au XIXe siècle qui voit le véritable lancement des saints traditionnels bretons en lien avec l'essor du mouvement régionaliste breton. Prêtres et historiens laïcs (Arthur de La Borderie, abbé Duine, Dom Plaine) se déchirent entre l'exaltation du celtisme et celle du christianisme mais ils confortent l'apologétique et l'essor de la foi en Bretagne en réécrivant l'histoire des origines bretonnes. Ils y intègrent les traditions hagiographiques spécifiquement bretonnes et les rattachent parfois à l'ultramontanisme triomphant[4].
Après la Seconde Guerre mondiale, la linguistique joue un rôle important dans l'historiographie concernant la période des migrations des clercs (ou « saints ») et des chefs militaires à partir de la Bretagne insulaire, avec les travaux de Léon Fleuriot ou de François Falc'hun. Les historiens contemporains éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L'historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l'hagiographie tels qu'ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d'autres Vies de saints[5] dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d'un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d'expression »[6]. Les historiens de la seconde partie de XXe siècle (André Chédeville, Hubert Guillotel, les chercheurs du CRBC tels que Bernard Tanguy ou Jean-Christophe Cassard, ou ceux du CIRDoMoC tels que Job an Irien ou Bernard Merdrignac) réétudient les textes hagiographiques dans lesquels ils voient une source de renseignements précieux sur l'histoire des mentalités et constituent « un extraordinaire gisement de culture populaire[7] ».
La Bretagne vénère plus de 1 000 saints bretons mais seulement 700 sont répertoriés car tous ne sont pas « homologués », c'est-à -dire reconnus officiellement par l'Église catholique romaine[8] - [9]. Mais la légende affirme qu'il y a 7 777 saints ou un nombre approchant) en Bretagne ; le chanoine Peyron a dressé une liste qui contient 7 500 noms et il a négligé certains saints indiqués dans le missel de Saint-Vougay[10] et dont on ne connaît que le nom (par exemple Brangualabre, Budmaille, Icaguale, etc..)[11].
Ces saints bretons ont fondé de nombreuses villes et de nombreux monastères : saint Brieuc fonde en 485 la ville qui porte son nom ; Renan ou Ronan, moine irlandais, s'établit dans le Léon (Saint-Renan) , puis en Cornouaille (Locronan) ; Corentin, vers l'an 500, devient évêque de Quimper, dont la fondation serait due au roi Gradlon , venu lui aussi des Îles britanniques et qui aurait donné à son royaume le nom de Cornouaille en souvenir de sa région natale, la Cornouaille anglaise ; l'irlandais Efflamm et sa femme, Enora, abordent en pays de Léon, de même que, plus tard, le moine cambren Pol Aurélien , fondateur de l'évêché de Léon ; Lunaire, Briac, Suliac, défrichent la vallée de la Rance ; Maclou (Malo) relève la cité gallo-romaine d'Aleth, y fondant un évêché ; les évêchés de Dol, de Rennes, de Vannes, de Tréguier, revendiquent comme fondateurs saint Samson, saint Melaine, saint Patern et saint Tugdual, tous d'Outre-Manche. Pontivy est dû à saint Gonnery, Landerneau à saint Houardon, Châteaulin à saint Idunet, Ploërmel à saint Armel. Méen défriche dans la forêt de Brocéliande. Saint Tugen est abbé de l'abbaye de Daoulas et saint Gildas de celle de Rhuys. On pourrait en citer beaucoup d'autres... Leurs noms, précédés des préfixes plou, lan, tre ou loc désignent les localités qu'ils fondèrent ou qui en gardent le souvenir[12].
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, dans la Vallée des Saints[13].
Saints fondateurs, historiques ou traditionnels avant l'an 1000
L'origine historique des saints fondateurs
Leur origine est semi-légendaire :
« C'est de Conan Meriadec que datent les invasions successives qui justifient le nom de Bretagne. Ce prince, qui jouissait en Grande-Bretagne d'un assez grand crédit, proposa, en 382 ou 383, à Maxime, gouverneur de l'île, de l'appuyer dans sa révolte contre l'empereur Gratien, et il lui fournit 10 000 hommes. Vainqueur et maître de plus de la moitié de l'empire d'Occident, Maxime accorda à son allié la souveraineté de la plus grande partie de l'Armorique, souveraineté que Conan sut faire reconnaître par Valentinien II et Théodose, et qu'il rendit complètement indépendante sous le faible Honorius. Dès lors affluèrent de la Grande-Bretagne et même de l'Irlande en Armorique, non seulement des soldats, des artisans, des cultivateurs, des familles entières, mais encore de saints personnages, évêques, ermites, missionnaires, qui vinrent y organiser l'administration ecclésiastique, y établir des monastères, y affirmer parmi les populations la foi chrétienne. saint Yben, Guénolé de Landévennec, Brieuc de Saint-Brieuc, Pol ou Paul Aurélien de Saint-Pol-de-Léon, Corentin de Quimper, Malo ou Maclou d'Aleth, Samson de Dol, Ronan de Locronan et Saint-Renan, Gunthiern de Quimperlé, Mélarie (vulgairement sainte Nonne) de Dirinon, etc., avaient ainsi quitté leur patrie pour le continent, où leurs enseignements et leurs exemples portèrent tant de fruits que l'Armorique devint, comme la Blanche Albion et la verte Erin, une terre de saints[14]. »
Les sept saints fondateurs
Les sept saints fondateurs sont traditionnellement réputés, selon une construction littéraire et hagiographique tardive forgée à partir du XIe siècle, avoir fondé les sept évêchés qui existaient au Haut Moyen Âge. Cette tradition leur fait jouer un rôle éminent au moment de l'émigration d'une partie des Bretons d'outre-Manche, laquelle justifiera la nouvelle appellation, Britannia minor, appliquée à l'Ouest de l'Armorique gallo-romaine.
- saint Samson : Ă©vĂŞque de Dol.
- saint Maclou ou MacLaw ou Malo : Ă©vĂŞque de Saint-Malo.
- saint Brieuc : Ă©vĂŞque de Biduce, devenue Saint-Brieuc.
- saint Tugdual : évêque de Tréguier (connu aussi sous les noms de saint Pabu et probablement de saint Tudy).
- saint Pol Aurélien : évêque d'Occismor, devenue Saint-Pol-de-Léon.
- saint Corentin : Ă©vĂŞque de Quimper.
- saint Paterne ou Patern : Ă©vĂŞque de Vannes.
Du fait de leur antériorité à toute procédure canonique, ces saints n'ont pas fait l'objet d'une reconnaissance officielle par l'Église catholique. Le Tro Breizh, qui en breton signifie « tour de Bretagne », est un pèlerinage catholique qui relie les villes des sept saints fondateurs de la Bretagne.
Saints par la Vox Populi
Les autres saints bretons (saints par la vox populi c'est-à -dire élus saints par « la voix du peuple »), non reconnus comme tels par l'Église au sens canonique du terme. La tradition veut que le cimetière de Lanrivoaré abrite 7 847 saints ("sept mille sept cent sept et sept vingt"). La plupart de ces saints seraient tombés dans l'oubli si la persistance du culte des fontaines n'avait lié leur souvenir à la vertu bienfaisante des eaux ou si la tradition n'en avait fait des thaumaturges ou des guérisseurs ; des récits légendaires ont aussi contribué à en perpétuer le souvenir. Certaines maladies prirent même le nom de leur saint guérisseur : la goutte s'appelle en breton "drouk sant Ourlou" ("mal saint Ourlou"), l'hydrophobie (la rage) "drouk Sant Weltas" ("mal de saint Gildas"), les écrouelles "drouk sant Cadou" ("mal de saint Cadou"), la suette "drouk sant Just", les croûtes de la face "mal saint Georges", etc.. Saint Gonéry guérit la fièvre, saint Avertin les maux de tête, saint Brandan les plaies et les ulcères, Notre-Dame de Kerdévot la grippe, etc.[11].
Les saints bretons sont supportés par l'église catholique, mais non reconnus officiellement par les autorités ecclésiastiques ; le pape Grégoire le Grand recommandait au clergé : « Détruisez seulement les idoles, rempacez- les par des reliques. Les prêtres firent graver des croix sur les menhirs, placèrent des statues dans les vieux chênes, mirent les fontaines sous l'invocation d'un saint ou d'une sainte, transformèrent la fête du solstice d'été en fête de la Saint-Jean et la fête du solstice d'hiver en fête de Noël, etc. lorsqu'elle l'a pu, l'église catholique a opéré des substitutions, jouant souvent sur l'homonymie : ainsi à Tréduder Tuder l'obscur a été transformé en Théodore, un martyr romain, et à Audierne saint Rumon a été remplacé par saint Raymond[15].
On peut estimer que les seuls saints « nationaux », c’est-à -dire ceux dont le culte était célébré dans la Bretagne entière, sont au nombre d’une quinzaine : les sept saints fondateurs et saint Gildas, saint Guénolé, saint Yves, saint Turiau (écrit aussi saint Thuriau ou saint Thurien), saint Guillaume, saint Armel, saint Magloire, saint Melaine ; soit deux novi sancti (saints qui ont fait l’objet d’une canonisation officielle), trois abbés et sept évêques dont trois pour le seul siège de Dol. Sans entrer à nouveau dans le débat, sinon même la polémique relative au fameux Tro Breizh et au culte médiéval des sept saints fondateurs de Bretagne, ajoutons d’emblée à cette courte liste saint Brieuc et saint Tugdual, dont les cultes probablement l’un et l’autre d’origine cornouaillaise, furent acclimatés dans le nord de la Bretagne, comme l’a montré Bernard Tanguy, et peut-être seulement à l’époque tardive de l’érection de l'évêché de Tréguier, qui deviendra plus tard l'évêché de Saint-Brieuc et Tréguier ; mentionnons également saint Patern et même saint Clair, dont la renommée avait effectivement atteint le diocèse de Tréguier au XVe siècle. Et enfin, saint Méen et saint Maudez. Au total, sur un total de plusieurs centaines de noms, il y a une vingtaine de saints bretons véritablement connus au-delà de leurs terroirs[16].
Évêques bretons
- saint Alain, 4e Ă©vĂŞque de Quimper.
- saint Amand[17], Ă©vĂŞque de Rennes.
- saint Budoc, troisième évêque de Dol.
- saint Clair, premier Ă©vĂŞque de Nantes.
- saint Conogan, Ă©vĂŞque de Quimper.
- saint Didier (VIIe siècle), élu évêque de Rennes, sa ville natale en Bretagne, vers 687 ; fêté localement le [18].
- saint Émilien, évêque de Nantes.
- saint Enogat, Ă©vĂŞque d'Aleth.
- saint Félix, évêque de Nantes au VIe siècle.
- saint Catuode, Ă©vĂŞque de Vannes.
- saint Jean de Châtillon, dit Jean de la Grille, évêque d'Aleth, puis de Saint-Malo.
- saint Gaud, évêque d'Évreux.
- saint Geoffroy, Ă©vĂŞque d'Aleth.
- saint Gohard, évêque de Nantes au IXe siècle.
- saint Gobrien : évêque de Vannes au VIIIe siècle.
- saint Goulven ou saint Golven, Ă©vĂŞque de LĂ©on, puis ermite Ă Saint-Didier (Ille-et-Vilaine).
- saint Guénin ou saint Gwennin, évêque de Vannes.
- saint Guillaume Pichon, évêque de Saint-Brieuc, canonisé en 1247.
- saint Houardon, Ă©vĂŞque de LĂ©on.
- saint Lunaire, évêque du IVe siècle.
- saint Maëlmon, évêque d'Aleth[19].
- saint Magloire, deuxième évêque de Dol.
- saint Malo, Ă©vĂŞque d'Aleth.
- saint Mars, Ă©vĂŞque de Nantes.
- saint Melaine, Ă©vĂŞque de Rennes.
- saint Meldroc, honoré dans la chapelle Saint-Meldéoc de Locmeltro, évêque de Vannes.
- saint Menou ou saint Menulphe, Ă©vĂŞque de Quimper.
- saint Meriadec : évêque de Vannes au VIIe siècle.
- saint Modéran ou saint Moran, évêque de Rennes au VIIIe siècle.
- saint Pasquier, Ă©vĂŞque de Nantes.
- saint Pergat ou saint Pergad ou saint Pergobat ou saint Bergat fut quelques jours évêque de Tréguier concurremment avec saint Ruelin.
- saint Restold, Ă©vĂŞque de Dol.
- saint Ruelin ou saint Rivelin, compagnon de saint Tugdual, fut évêque de Tréguier au VIe siècle.
- saint Saturnin, Ă©vĂŞque de Vannes.
- saint Servan, évêque-abbé de Cullross (Culrose) en Écosse au VIIe siècle.
- saint Similien, 3e Ă©vĂŞque de Nantes.
- saint Ténénan ou saint Thénénan ou saint Ternoc, évêque de Léon.
- saint Thuriau ou saint Thuriaf, ou saint Thivisien, peut-être aussi saint Thivisiau, évêque de Dol au VIe siècle.
Autres saints bretons
Sainte Anne est officiellement la patronne de la Bretagne ; Sainte-Anne-d'Auray est le plus important pèlerinage de Bretagne.
De nombreux saints bretons ont un culte à l’échelon local seulement sans diffusion ou presque hors de leur diocèse d’origine, même si ce culte est profondément enraciné, et dont les noms sont confinés au calendrier de leur Église : citons, à Quimper, deux supposés évêques du lieu, saint Alor, dont le nom est peut-être une cacographie pour Florus, et saint Alain, dont la vita, conservée notamment dans le recueil connu sous le nom d’Obituaire de Saint-Méen, constitue un démarquage impudent de celle de saint Amand ; à Tréguier, saint Efflam, saint Briac ; à Saint-Malo, saint Enogat, saint Aaron et saint Ideuc, etc[16].
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Saints, bienheureux, et personnalités religieuses après l'an 1000
Saints
Les sept saints bretons reconnus saints par l'Église au sens canonique du terme :
- Guillaume Pinchon, né à Saint-Alban (Côtes-d'Armor), 1184/1234 : évêque de Saint-Brieuc (1220/1234), canonisé le par le pape Innocent IV.
- Yves Hélory de Kermartin, saint Yves ou sant Erwan (dans le Trégor, en breton), né vers 1250 à Minihy-Tréguier (Côtes-d'Armor), décédé en 1303 : prêtre du diocèse de Tréguier, canonisé le par le pape Clément VI. Saint patron de la Bretagne.
- Louis-Marie Grignion de Montfort, né à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine), 1673/1716 : canonisé le par le Pape Pie XII.
- Jeanne-Marie Guerguin (sœur Marie de Sainte Nathalie), née à Belle-Isle-en-Terre (Côtes-d'Armor), 1864/1900 : canonisée le par le pape Jean-Paul II.
- Anne-Françoise Moreau (sœur Marie de Saint-Just), née à Rouans (Loire-Atlantique), 1866/1900 : canonisée le par le pape Jean-Paul II.
- Anne-Thérèse Guérin (sœur mère Théodore), née à Étables-sur-Mer (Côtes-d'Armor), 1798/1856 : canonisée le par le pape Benoît XVI.
- Jeanne Jugan, née à Cancale (Ille-et-Vilaine), 1792/1879, fondatrice des Petites sœurs des pauvres : canonisée le par le pape Benoît XVI.
On peut rajouter à cette liste Vincent Ferrier, dominicain espagnol, prédicateur en Bretagne et dont les reliques reposent dans la cathédrale de Vannes (canonisé le par le pape Calixte III) ainsi que Gohard (évêque de Nantes né à Angers) canonisé par le Vatican en 1095 avant le décret de Rome.
Bienheureux
Liste non exhaustive des bienheureux :
- Certains parmi les 191 "Bienheureux martyrs de septembre", victimes des massacres de septembre 1792 à Paris, béatifiés le dont :
- tués au couvent des Carmes le [55] :
- Joseph Bécavin, de Carquefou, au diocèse de Nantes, ordonné le précédent.
- Louis-Laurent Gaultier, de Bazouges-la-Pérouse, au diocèse de Rennes, ancien jésuite, pensionnaire de la maison Saint-François de Sales, à Issy.
- Claude-Antoine-Raoul de La Porte, de Brest, au diocèse de Léon, ancien jésuite, curé de Saint-Louis de Brest
- Mathurin-Nicolas Le Bous de Villeneuve de La Ville-Crohain, de Rennes, confesseur des bénédictines de la rue de Bellechasse, à Paris.
- Charles-François Le Gué, de Rennes, ancien jésuite, résidant à Paris.
- Vincent-Joseph Le Rousseau de Rosencoat, de Châteauneuf, au diocèse de Cornouaille, ancien jésuite, confesseur des religieuses de la Visitation de la rue du Bac, à Paris.
- Marie-Auguste Luzeau de La Mulonnière, de Sucé, au diocèse de Nantes, sulpicien, ancien directeur au séminaire d’Angers, retiré au séminaire de Saint-Sulpice, à Paris
- René-Julien Massey, de Rennes, bénédictin de Saint-Maur, procureur du monastère Saint-Florent de Saumur.
- tués à la prison de la Force ou au séminaire Saint-Firmin le [56] :
- François-Hyacinthe Le Livec de Trésurin, de Quimper, ancien jésuite, aumônier des Filles du Calvaire, à Paris.
- René Marie Andrieux, de Rennes, ancien jésuite, supérieur de la Communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris.
- Jean-Charles-Marie Bernard du Cornillet, de Châteaubriant, au diocèse de Nantes, chanoine régulier de Saint-Victor à Paris et bibliothécaire de l'abbaye.
- Yves-André Guillon de Kerenrun, de Lézardrieux, au diocèse de Tréguier, proviseur de la Maison de Navarre et vice-chancelier de l’Université de Paris.
- Yves-Jean-Pierre Rey de Kervizic, de Plounez, au diocèse de Saint-Brieuc, vicaire à Saint-Jacques du Haut-Pas, à Paris.
- René-Joseph Urvoy, de Plouisy, au diocèse de Tréguier, maître de conférences au séminaire des Trente-Trois, à Paris.
- Nicolas-Marie Verron, de Quimperlé, au diocèse de Cornouailles, ancien jésuite, directeur des religieuses de Sainte-Aure, à Paris
- Pierre-René Rogue (1758-1796), prêtre réfractaire martyr, béatifié le .
- tués au couvent des Carmes le [55] :
Parmi les autres bienheureux bretons :
- Ermengarde d'Anjou, Ă©pouse d'Alain IV de Bretagne.
- Yves Mahyeuc, Ă©vĂŞque de Rennes et confesseur d'Anne de Bretagne.
- Marie Boufard (1611-1698), religieuse mystique de l'Ordre des Visitandines, d'origine nantaise[57].
- Julien Maunoir (1606-1683), prêtre jésuite et prédicateur, béatifié le .
- Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), prêtre missionnaire et fondateur des Frères de Saint-Gabriel et des Filles de la Sagesse.
- Marcel Callo (1921-1945), béatifié le .
- Hélène de Chappotin de Neuville (1839-1904), Mère Marie de la Passion en religion, fondatrice de la congrégation des Franciscaines missionnaires de Marie, béatifiée le .
- Joseph Boissel (1909-1969), Vincent L'Hénoret, Jean-Baptiste Malo prêtres de la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée assassiné au Laos béatifié le [58].
- Alain Dieulangard, Michel Fleury, Célestin Ringeard, béatifiés le [59].
On peut ajouter Ă cette liste, pour leur action en Bretagne ou leur origine bretonne :
- Françoise d'Amboise (1427-1485), Mère Françoise en religion, duchesse consort de Bretagne de 1450 à 1457, fondatrice du carmel féminin de Vannes.
- Jean de la Grille (1098-1163), évêque d'Alet puis de Saint-Malo, béatifié en .
- Charles de Blois (1319-1364), prétendant au duché, béatifié en 1904.
- Cassien de Nantes, missionnaire mort en Abyssinie.
- Madame Molé, Mère Saint-Louis en religion, (1763-1825), fondatrice de la congrégation des Sœurs de la Charité de Saint-Louis à Vannes, béatifiée le .
Autres personnalités importantes ou vénérées en Bretagne
- Jean Discalceat, franciscain mort Ă Quimper lors de la peste noire
- Pierre Le Gouvello de Keriolet, pénitents.
Religieux non béatifiés :
- Salaün Ar Fol, vénéré au Folgoët.
- Michel Le Nobletz.
- Mère Marie-Salomé : Originaire de Plouguerneau et fondatrice des Sœurs Blanches avec le cardinal Lavigerie.
- Robert d'Arbrissel.
- Pauline Pinczon du Sel (1752-1820), fondatrice d'ordre, vénérable.
- Amélie Fristel (1798-1866), fondatrice d'ordre, vénérable.
Dominicains bretons célèbres de l'ordre des Frères Prêcheurs :
- Hervé Nédellec O.P. du diocèse de Tréguier, 14e maître de l'ordre des Prêcheurs.
- Alain de la Roche O.P. de Sizun (?).
- Albert Le Grand O.P. de Morlaix.
- Marie-Joseph Le Guillou O.P. de Servel.
Autres personnes considérées comme saintes par la ferveur populaire :
- Marie-Amice Picard.
- Catherine Daniélou.
- Armelle Nicolas.
- Yves Nicolazic.
- Marie-Julie Jahenny.
Saints appropriés en Bretagne
Ces saints peuvent avoir une existence propre par ailleurs, ils sont ici listés pour le culte particulier ou le nom particulier qu'ils ont en Bretagne.
- Sainte Anne (Santez Anna), assimilée par les Bretons à sainte Anne, la mère de la Vierge Marie et vénérée à Sainte-Anne-la-Palud comme à Sainte-Anne-d'Auray. Grand-mère de Jésus, elle est également considérée comme la « grand-mère des Bretons » (Mamm gozh ar Vretoned).
- Saint Cornély (Sant Korneli), saint vénéré dans le sud de la Bretagne comme protecteur du bétail, et assimilé par la Légende dorée au pape Corneille
Saints guérisseurs
La liste exhaustive serait trop longue. À titre d'exemples, selon Pitre-Chevalier[60] :
- saint Jean du Doigt guérit des maux d'yeux ;
- saint Laurent les rhumatismes ;
- saint Herbot fait lever le beurre ;
- saint Honoré donne du lait aux jeunes mères ;
- saint Colomban guérit les fous ;
- saint Christophe guérit les enfants ;
- saint Philibert, à Moëlan-sur-Mer, guérit les chagrins d'amour ;
- saint Roc'h guérit la fièvre ;
- saint Michel guérit la rage ;
- saint Cornély guérit les bestiaux ;
- saint Guénolé guérit les femmes stériles ;
- etc..
Notes et références
- Bernard Merdrignac, Les saints bretons entre légendes et histoire, Presses universitaires de Rennes, , p. 13.
- André-Yves Bourgès, « Archéologie du mythe : hagiographie du bas Moyen Âge et origines fabuleuses de quelques lignages de la noblesse bretonne », Kreiz. Études sur la Bretagne et les pays celtiques, no 4,‎ , p. 5-28.
- Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons. Des âges obscurs au règne de Louis XIV, Seuil, , p. 130.
- Jean-Yves Guiomar, Le Bretonnisme. Les historiens bretons au XIXe siècle, Imprimerie de la Manutention, , p. 248.
- Bernard Merdrignac, Recherches sur l'hagiographie armoricaine du VIIème au XVème siècle, Centre régional archéologique d'Alet, , p. 33.
- Nathalie Stalmans, Saints d'Irlande. Analyse critique des sources hagiographiques (VIIe-IXe siècles), Presses universitaires de Rennes, , p. 6.
- Hervé Martin, Mentalités médiévales. XIe-XVe siècle, Presses universitaires de France, , p. 193.
- Jean-Laurent Bras, « Au pied des géants sculptés de la Vallée des Saints », Ouest-France, no 20065,‎ , p. 34 (lire en ligne).
- Il est vain d'arguer que la plupart n'ont pas été reconnus par Rome puisque leur culte était implanté bien avant que la papauté ne se réserve les canonisations (1234) ». Cf Pierre-Roland Giot, L. Fleuriot, G. Bernier, B. Merdrignac et P. Guignon, "Les premiers bretons. La Bretagne du Ve siècle à l'an 1000", éditions Jos, 1988, (ISBN 2-85543-083-6).
- « Missel de Saint-Vougay. », sur FranceArchives (consulté le ).
- Paul-Yves SĂ©billot, "La Bretagne et ses traditions", Ă©ditions Maisonneuve et Larose, 2e Ă©dition, 1997, (ISBN 2-908670-46-1).
- La Bretagne, Hachette, coll. « L'Encyclopédie par l'image », , 66 pages.
- « À Carnoët, cap sur les 170 saints ! », sur https://www.letelegramme.fr, (consulté le ).
- Adolphe Joanne, " Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies. 1, A-B", 1890-1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73389j/f635.image.r=Dirinon.langFR
- Andrew Paul Sandford et Yves Pascal Castel, "Patrimoine sacré en Bretagne", éditions Coop Breizh, 2012, (ISBN 978-2-84346-576-5).
- André-Yves Bourges, Hagio-historiographie médiévale, intervention faite au colloque annuel du CIRDoMoC en , consultable http://andreyvesbourges.blogspot.com/2007/07/en-tournant-les-pages-du-brviaire.html
- « Saint Amand de Rennes », sur Nominis (consulté le ).
- Nominis : Saint Didier
- « Saint Maëlmon », sur Nominis (consulté le ).
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- https://nominis.cef.fr/contenus/SaintLohemeldeRedon.pdf
- saint Exupère est d'origine normande, mais honoré en Bretagne bretonnante sous les noms de sant Dispar ou sant Ispar
- https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10958/Saint-Dogmael.html.
- Il s'agit en fait de deux frères jumeaux dont l'histoire est oubliée, mais qui sont honorés dans la chapelle Saint-Drédeno à Saint-Gérand (Morbihan).
- Saint Egarec serait un abbé breton fort peu connu, honoré à Lampaul-Ploudalmézeau, à Kerlouan, au Folgoët et à Lesneven, invoqué pour les maux d'oreille et la surdité, voir http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12561/Saint-Egarec.html
- René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne", livre premier, 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58167704/f159.image.r=Evarzec?rk=1437775;2
- http://www.infobretagne.com/bretagne-saint-gildas-albanien.htm.
- http://www.infobretagne.com/bretagne-saint-gingurien.htm
- https://nominis.cef.fr/contenus/saint/12676/Saint-Glen.html.
- http://www.infobretagne.com/bretagne-saint-herle.htm
- http://www.infobretagne.com/bretagne-sainte-honore-honoree.htm.
- https://nominis.cef.fr/contenus/saint/12605/SaintJorand.html.
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- https://nominis.cef.fr/contenus/saint/8151/Saintes-Osmane-et-Osanne.html.
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