Rouans
Rouans ([ÊwÉÌs] ) est une commune de l'Ouest de la France, situĂ©e dans le dĂ©partement de la Loire-Atlantique, en rĂ©gion Pays de la Loire. Ses habitants s'appellent les Rouansais et les Rouansaises[1].
Rouans | |||||
La mairie | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Pays de la Loire | ||||
DĂ©partement | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Nantes | ||||
Intercommunalité | Pornic Agglo Pays de Retz | ||||
Maire Mandat |
Jacques Ripoche 2020-2026 |
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Code postal | 44640 | ||||
Code commune | 44145 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Rouansais | ||||
Population municipale |
3 134 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 83 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 11âČ 07âł nord, 1° 51âČ 37âł ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 60 m |
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Superficie | 37,73 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nantes (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Machecoul | ||||
LĂ©gislatives | NeuviĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Liens | |||||
Site web | www.rouans.fr | ||||
GĂ©ographie
La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du pays de Retz et dans le pays historique du Pays nantais. La commune de Rouans est située prÚs de la rive sud de l'estuaire de la Loire. Son bourg se trouve à moins de 1,5 km de l'Acheneau, riviÚre émissaire du lac de Grand-Lieu, à une trentaine de kilomÚtres à l'ouest de Nantes.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent aux donnĂ©es mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[6] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[7] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais, mise en service en 1945[8] et qui se trouve Ă 18 km Ă vol d'oiseau[9] - [Note 3], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[10], Ă 12,5 °C pour 1981-2010[11], puis Ă 12,7 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Rouans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [13] - [14] - [15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[16] - [17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (91,9 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (94 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (33,8 %), prairies (32,3 %), terres arables (25,8 %), zones urbanisĂ©es (4,3 %), forĂȘts (2,1 %), mines, dĂ©charges et chantiers (1,5 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (0,1 %)[18].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[19].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes de Rodente et Rotohenge au XIe siÚcle (charte de la fondation d'un prieuré pour les moines de l'abbaye Saint-Serge d'Angers), Roem en 1134, Roene en 1269, Rouand en 1287[20].
Le nom de Rouans est issu du gaulois Rotomagos ou Ratumagos signifiant « marchĂ© de la roue » ou « champ de course (de char) », le composĂ© Rotomagus / Ratumagos est aussi lâorigine des noms des villes de Rouen, Ruan, etc.[21] - [22] - [23].
Rouans se trouve en Haute-Bretagne, donc en pays gallo et elle possĂšde un nom en gallo : RĂłant selon l'Ă©criture ELG[24], ou ·Rouan selon l'Ă©criture MOGA. En gallo, le nom de la commune se prononce [ÉÊwÉÌ][25].
Le nom de la commune est Rodent en breton. Le breton n'y a jamais été parlé[26].
Durant la RĂ©volution, la commune porte le nom de Barra-les-Marais[27].
Histoire
Vers 400, la Notitia Dignitatum (document montrant l'Ă©tat des charges de lâEmpire romain) indique que, dans le Tractus Armoricanus (zone littorale ouest, pas seulement l'Armorique), Ă Rotomagus -Rouans en Retz- Ă©tait installĂ©e la Legio Ursariensis -LĂ©gion de lâOurs, recrutĂ©e en CalĂ©donie (ancien nom de l'Ecosse), câest-Ă -dire composĂ©e de Bretons (i.e. des Britons insulaire), qui a inscrit des marques Ă©videntes de sa prĂ©sence.
En 1026, un prieuré est fondé par les moines de l'abbaye Saint-Serge d'Angers. La paroisse est mentionnée sous le nom de Rotohenge, reposant certainement sur une erreur de transcription.
En 1135, l'abbaye cistercienne de Buzay est fondée par Bernard de Clairvaux, à la demande d'Ermengarde d'Anjou, veuve d'Alain IV Fergent et mÚre de Conan III, dit le Gros, duc de Bretagne. Cette abbaye devint trÚs riche par son commerce du sel, par ses nombreux donateurs et les octrois perçus sur le trafic commercial. Pendant la Révolution française, lors des Guerres de Vendée, l'abbaye fut en partie détruite par le feu. Seule demeure la tour de l'abbaye reconstruite à la fin du XVIIIe siÚcle.
En 1987, le film Le Grand Chemin de Jean-Loup Hubert est tourné principalement à Rouans.
Politique et administration
Population et société
DĂ©mographie
Selon le classement établi par l'Insee, Rouans fait partie de l'aire urbaine, de la zone d'emploi et du bassin de vie de Nantes. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[29]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 90 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 10 % dans des zones « trÚs peu denses »[30].
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[32].
En 2020, la commune comptait 3 134 habitants[Note 7], en augmentation de 11,65 % par rapport Ă 2014 (Loire-Atlantique : +7,32 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des Ăąges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 37,0 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (37,3 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 19,9 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 23,8 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 1 505 hommes pour 1 510 femmes, soit un taux de 50,08 % de femmes, légÚrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture et patrimoine
Monuments civils
De nombreux moulins se trouvent sur le site de la commune.
Monuments religieux
- La tour de l'abbaye Notre-Dame de Buzay, le seul vestige de l'abbaye cistercienne fondée par Bernard de Clairvaux et incendiée pendant la Révolution française, lors des guerres de Vendée. Cette tour est reconstruite à la fin du XVIIIe siÚcle.
- L'Ă©glise Saint-Martin datant du dĂ©but du XXe siĂšcle, Ćuvre de l'architecte ThĂ©odore Nau. Cette Ă©glise remplace l'ancienne Ă©glise Saint-Martin Ă©difiĂ©e au XVIIe siĂšcle.
HĂ©raldique
Blasonnement :
D'argent Ă la roue d'horloge de sable.
Commentaires : Armes du PrieurĂ© de Rouans concĂ©dĂ©es le (supplĂ©ment de l'Armorial GĂ©nĂ©ral le â enregistrĂ© payĂ© 40 livres). Blason (dĂ©libĂ©ration municipale du ) enregistrĂ© le . |
Personnalités liées à la commune
- Bernard de Clairvaux (1090 - 1153) fondateur de l'abbaye cistercienne de Buzay.
- Hippolyte-Ătienne Etiennez (1832 - 1908), maire de Nantes de 1896 Ă 1899, est mort Ă Rouans.
- Anne-Françoise Moreau, en religion sĆur Marie de Saint-Just (1866 - 1900), nĂ©e Ă Rouans, canonisĂ©e le .
- Jean-Loup Hubert (né en 1949) est un réalisateur français.
MĂ©dias
Le film Le Grand Chemin (avec Anémone et Richard Bohringer) de Jean-Loup Hubert a été tourné à Rouans en 1986.
Internet
Le Plan France trÚs haut débit prévoit le déploiement de la fibre optique sur Rouans à l'horizon 2020.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- La naissance des Nations brittoniques
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- RĂ©Ă©lu en 2014.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Les gentilés de la Loire-Atlantique
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « DĂ©finition dâune normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consultĂ© le )
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Nantes-Bouguenais - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Rouans et Bouguenais », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Nantes-Bouguenais - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Nantes-Bouguenais - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Nantes-Bouguenais - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 576a
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 130Ouvrage publié avec le soutien du CNRS.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Paris, Ă©ditions Errance, 2003, p. 213.
- « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le ).
- « ChubEndret â Motier d non d'endret », Chubri (consultĂ© le ).
- Atlas linguistique de la France, Gilliéron, Edmont, 1902-1910
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- « Ălections de maires », Ouest-France,â
« Rouans. - M. Alfred Lucas, élu ». - « Commune de Rouans (44145) », Insee (consulté le ).
- « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Ăvolution et structure de la population en 2018 - Commune de Rouans (44145) », (consultĂ© le ).
- Insee, « Ăvolution et structure de la population en 2018 - DĂ©partement de la Loire-Atlantique (44) », (consultĂ© le ).