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Cathédrale Saint-Pierre de Rennes

La cathĂ©drale Saint-Pierre de Rennes est la cathĂ©drale catholique romaine, situĂ©e au cƓur de la ville de Rennes, dans le dĂ©partement français d'Ille-et-Vilaine en rĂ©gion Bretagne. Elle est le siĂšge de l’archidiocĂšse de Rennes, Dol et Saint-Malo.

Cathédrale Saint-Pierre de Rennes
Image illustrative de l’article CathĂ©drale Saint-Pierre de Rennes
Façade de la cathédrale.
Présentation
Culte Catholique romain
DĂ©dicataire Saint Pierre
Type Cathédrale
Rattachement ArchidiocĂšse de Rennes, Dol et Saint-Malo (siĂšge)
DĂ©but de la construction XVIe siĂšcle
Fin des travaux
Style dominant Classique
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1906)[1]
Site web Paroisse Saint-Pierre Saint-Étienne de Rennes CathĂ©drale
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement Ille-et-Vilaine
Commune Rennes
Quartier Centre
CoordonnĂ©es 48° 06â€Č 41″ nord, 1° 41â€Č 00″ ouest

De style classique, elle est l'une des neuf cathédrales historiques de Bretagne.

Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].

Histoire de l'ancien Ă©difice

Le site actuel de la cathĂ©drale a Ă©tĂ© utilisĂ© en tant que siĂšge d’un Ă©vĂȘchĂ© depuis le VIe siĂšcle. Il est probable qu’elle fut construite Ă  la place d’un sanctuaire plus ancien.

L’ancien Ă©difice fut complĂštement remplacĂ© par une Ă©glise gothique au XIIe siĂšcle. C'est dans ses murs que, le , Henri Tudor, futur Henri VII d'Angleterre, alors en exil en Bretagne promet d'Ă©pouser Élisabeth d'York afin de rallier l'armĂ©e restĂ©e fidĂšle Ă  feu Édouard IV[2]. Ce mariage effectif en 1486 scellera la fin de la Guerre des Deux-Roses et initie la dynastie des Tudor qui donnera cinq souverains Ă  l'Angleterre dont les deux premiĂšres reines rĂ©gnantes , successivement Marie Ire et Élisabeth Ire.

En 1490, la tour et la façade occidentale de l’église gothique s’effondrĂšrent. On entreprit dĂšs lors une interminable reconstruction du massif occidental qui dura 163 ans et aboutit Ă  la façade en granite que nous connaissons aujourd'hui qui est en grande partie de style classique.

La cathĂ©drale fut Ă©pargnĂ©e par l’incendie de 1720 qui s’arrĂȘta Ă  quelques dizaines de mĂštres, au niveau de l’église Saint-Sauveur.

Plan de 1720 (les « formes de toit » en haut Ă  droite marquent la limite de l’incendie).
Vue de la façade sur un plan officiel de 1830. À part quelques diffĂ©rences mineures, on retrouve la façade actuelle.

La nef et le chƓur cependant n’avaient pas Ă©tĂ© restaurĂ©s et menaçaient ruine. En 1730, l'architecte Jacques V Gabriel les avait jugĂ©s irrĂ©parables. L'ingĂ©nieur Abeille avait proposĂ© de rebĂątir l'ensemble de l'Ă©difice sur un plan en croix grecque, mais il mourut en 1752 sans que le projet ait reçu le moindre dĂ©but d'exĂ©cution.

Le , en plein service religieux une grosse pierre se dĂ©tacha de la voĂ»te du chƓur. L’évĂȘque, Louis-Guy de GuĂ©rapin de VaurĂ©al, demanda l'expertise des BĂątiments du roi. Deux collaborateurs d'Ange-Jacques Gabriel, Jacques-Germain Soufflot et Nicolas Marie Potain, se rendirent Ă  Rennes en .

Histoire de l’édifice actuel

Il apparut alors que pour Ă©viter un effondrement total, il Ă©tait nĂ©cessaire de reconstruire l’édifice tout entier, Ă  l’exception de la façade de construction rĂ©cente et solide. Les deux architectes prĂ©conisĂšrent d'inverser l'orientation de l'Ă©difice et de ne conserver que les tours, qui se trouveraient placĂ©es au chevet.

« La Bretagne, zĂ©lĂ©e pour l'embellissement de sa capitale, a voulu encore qu'elle fĂ»t embellie d'une cathĂ©drale bĂątie dans le bon goĂ»t de l'architecture grecque [
] M. Potain sera chargĂ© sous M. Soufflot de la conduite de cet Ă©difice. »

— L'Avant-Coureur, 7 juin 1762[3].

Le projet donnĂ© par Nicolas Marie Potain fut approuvĂ© par Louis XV en Conseil le . Il est conservĂ© aux Archives nationales[4]. « GĂȘnĂ© par l'environnement pour Ă©tendre les bras d'une croix latine, Potain a dessinĂ© un vaisseau longitudinal Ă  collatĂ©raux et dĂ©ambulatoire. L'ordre est un ionique cannelĂ©. Dans l'abside, la chapelle ovale de la Communion prend place entre les clochers gothiques[5]. »

La dĂ©molition eut lieu de 1756 Ă  1768. NĂ©anmoins, pour dĂ©gager les crĂ©dits nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation du projet de Potain, il aurait fallu mettre plusieurs abbayes « en Ă©conomats » en privant leurs titulaires de leurs bĂ©nĂ©fices. Le roi hĂ©sita et le projet fut gelĂ©. En 1780, la Commission des Secours sollicita de nouveau les BĂątiments du roi[6]. C'est alors que l'architecte nantais Mathurin Crucy prĂ©senta un projet qui respectait l'orientation ancienne de l'Ă©difice et un devis plus raisonnable de 840 000 livres[5]. La reconstruction dĂ©buta en 1787, mais la RĂ©volution française arrĂȘta les travaux. Le dĂ©cret impĂ©rial du stipule dans son article premier que la cathĂ©drale de Rennes sera achevĂ©e ; nĂ©anmoins, son application se fait attendre[7].

Les travaux reprirent en 1816 sous la co-direction de Mathurin Crucy et Philippe Binet (1742-1815). AprÚs la mort de Crucy en 1826, ils se poursuivirent, non sans interruption[8], sous la direction de l'architecte municipal Louis-Guy Richelot[5], exécutés par les entreprises de MM. Boy et Binet (fils de l'architecte Philippe Binet). La cathédrale désormais néoclassique avec façade classique fut achevée en 1845.

Le jour de Pùques du , Godefroy Brossay Saint-Marc inaugure la nouvelle cathédrale.

Durant les travaux, de 1803 et 1844, l'ancienne abbatiale Saint-Melaine fut la pro-cathédrale de Rennes.

À partir de , la cathĂ©drale Saint-Pierre subit d'importants travaux de nettoyage des dĂ©cors intĂ©rieurs et d'une rĂ©fection des vitraux. L'inauguration initialement prĂ©vue pour fin 2012 s'est finalement tenue en .

Extérieur

Façade ouest

La façade et ses deux tours classiques de granite de 48 mÚtres de haut fut édifiée en plusieurs étapes tout au long des XVIe et XVIIe siÚcles.

Les tours comportent quatre niveaux. De 1640 Ă  1704, on retrouve des architectes de l'Ă©cole lavalloise pour la construction. Le premier niveau fut construit de 1541 Ă  1543, le second ainsi que le troisiĂšme de 1640 Ă  1654 (par Tugal Caris[9]), et le quatriĂšme et dernier (par Pierre Corbineau) de 1654 Ă  1678. Enfin François Huguet complĂ©ta le couronnement des tours entre 1679 et 1704, les portant Ă  leur hauteur actuelle de 48 mĂštres et ajouta sur le fronton au sommet de la façade la devise de Louis XIV (Nec pluribus impar, l’incomparable).

Fronton de la cathédrale.

Outre le front, la façade possÚde cinq blasons de tuffeau (de haut en bas, de droite à gauche) :

Pour souligner la force et la solidité du nouvel ensemble par opposition à la fragilité de la construction précédente, les architectes ont doté la façade de 44 colonnes de granite.

Le fronton est aux armes de Louis XIV.

Toiture

La croisée du transept est surmontée par un dÎme avec un oculus.

Intérieur

Nef

La nef.

La nef comporte quarante quatre colonnes ioniques. C’était la partie la plus austĂšre de l’édifice. Pour attĂ©nuer cette austĂ©ritĂ©, on entreprit au XIXe siĂšcle de revĂȘtir de stuc les colonnes ainsi qu'une partie des murs (Il s'agit d'un mĂ©lange de poussiĂšre de marbre, de chaux Ă©teinte et de craie), ce qui donne une plus grande luminositĂ© Ă  l'Ă©difice.

La voĂ»te en plein cintre par contre est dĂ©corĂ©e d'ors, Ɠuvre d'Auguste Louis JobbĂ©-Duval, qui fonda en 1843 la Maison JobbĂ©-Duval spĂ©cialisĂ©e dans la dĂ©coration, la restauration de tableaux et la dorure sur bois. Il est le cousin germain de FĂ©lix Armand Marie JobbĂ©-Duval (1821-1889) qui exĂ©cuta le dĂ©cor des plafonds de l'aile sud-ouest du Parlement de Bretagne. La voĂ»te comporte des Ă©cussons aux armes de la Bretagne et des diocĂšses suffragants de l'archevĂȘchĂ© de Rennes. Ceci contribue Ă  crĂ©er une apparence plus somptueuse.

ChƓur

Le revĂȘtement du sol du chƓur est composĂ© d'austĂšres dalles de granite. Celles-ci offrent un violent contraste avec le maĂźtre-autel rĂ©alisĂ©s avec des marbres offerts par le pape Pie IX et provenant du forum romain.

Le cul-de-four de l'abside est orné d'une peinture représentant la dation par le Christ des clés du Royaume des Cieux à saint Pierre, réalisée vers 1871 par le peintre du XIXe siÚcle Alphonse Le Hénaff .

Le chƓur est entourĂ© d’un dĂ©ambulatoire dont les murs sont dĂ©corĂ©s de reprĂ©sentations des diffĂ©rents saints de Bretagne regroupĂ©s d’aprĂšs leur diocĂšse (Rennes, Dol-de-Bretagne, Saint-Malo, Saint-Brieuc, TrĂ©guier, Saint-Pol-de-LĂ©on, Quimper, Vannes). Elles sont dues aussi Ă  Alphonse Le HĂ©naff.

  • Alphonse Le HĂ©naff, La Remise des clĂ©s du Royaume des Cieux Ă  saint Pierre, par le Christ (vers 1871), cul-de-four de l'abside.
    Alphonse Le Hénaff, La Remise des clés du Royaume des Cieux à saint Pierre, par le Christ (vers 1871), cul-de-four de l'abside.
  • Dans le chƓur au premier plan, le mobilier d'Arcabas (1995).
    Dans le chƓur au premier plan, le mobilier d'Arcabas (1995).
  • Alphonse Le HĂ©naff, Les Saints du diocĂšse de Vannes (vers 1875-1876), dĂ©ambulatoire nord.
    Alphonse Le Hénaff, Les Saints du diocÚse de Vannes (vers 1875-1876), déambulatoire nord.

Transept

Les deux croisillons du transept possĂšdent chacun une somptueuse chapelle ornĂ©e de fresques remarquables. Celles de la chapelle mĂ©ridionale sont consacrĂ©es Ă  sainte Anne, patronne de la Bretagne. On y trouve aussi le tableau de la dĂ©livrance de saint Pierre du peintre Henri-Joseph de Forestier donnĂ© par Charles X. L’Ɠuvre date de 1827 et reprĂ©sente saint Pierre dĂ©livrĂ© de sa prison par un ange[10].

La chapelle septentrionale abrite une série de fresques consacrées à Marie. Elles participent ainsi au culte marial trÚs répandu en Bretagne.

  • Le culte de sainte Anne en Bretagne.
    Le culte de sainte Anne en Bretagne.
  • La dĂ©livrance de saint Pierre.
    La délivrance de saint Pierre.
  • Alphonse Le HĂ©naff, Reconnaissance de la ville de Rennes envers la Vierge.
    Alphonse Le HĂ©naff, Reconnaissance de la ville de Rennes envers la Vierge.

Coupole

Au dessus de la croisée du transept, un projet artistique d'aménagement des quatre pendentifs a été retenu par le DiocÚse de Rennes et la Direction régionale des Affaires culturelles de Bretagne.

Ce projet du sculpteur Laurent EsquerrĂ© consiste en l'installation de quatre statues de trois mĂštres de hauteur chacune, dans les quatre pendentifs sous la coupole. Selon le PĂšre HeudrĂ©, curĂ© de la cathĂ©drale, « il s'agit d'un ensemble de statues en terre cuite, qui reprĂ©senteront les tĂ©tramorphes symboliques des quatre Ă©vangĂ©listes, associĂ©s Ă  des scĂšnes tirĂ©es des Évangiles : L'homme pour saint Matthieu, le lion pour saint Marc, le taureau pour saint Luc, et l'aigle pour saint Jean ». Les quatre statues d'argile ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es Ă  Vietri sul Mare, prĂšs de Naples, (Italie), Ă  partir de fĂ©vrier 2018.

La nouvelle salle du Trésor[11], ainsi que les quatre nouvelles statues ont été inaugurées dans la cathédrale le [12].

  • Les quatre pendentifs, avant amĂ©nagement.
    Les quatre pendentifs, avant aménagement.
  • Deux des quatre pendentifs, avant amĂ©nagement.
    Deux des quatre pendentifs, avant aménagement.

Crypte

L'entrĂ©e se trouve sous la lourde dalle gravĂ©e des noms des Ă©vĂȘques inhumĂ©s, au milieu de l'allĂ©e centrale de la cathĂ©drale. Cette crypte est seulement ouverte Ă  l'occasion de sĂ©pultures. On y descend lors de l'inhumation d'un Ă©vĂȘque ou d'un archevĂȘque, y sont enterrĂ©s, entre autres :

Mobilier

Retable

ScÚne du mariage d'Anne et Joachim ornant la prédelle du retable.

La cathĂ©drale hĂ©berge un grand chef-d'Ɠuvre : un retable flamand anversois du XVIe siĂšcle, ornĂ© de 80 personnages, qui fut restaurĂ© en 1984. Le retable est classĂ© au titre objet des monuments historiques depuis 1901[13].

En , des voleurs se sont introduits dans la cathĂ©drale en se laissant enfermer dans l'Ă©difice. Ceci leur laissa toute la nuit pour dĂ©monter et voler les trois Ă©lĂ©ments de la prĂ©delle du retable datant du XVIe siĂšcle, dans la derniĂšre chapelle avant l'entrĂ©e du transept droit. Sept mois plus tard, seule la scĂšne du mariage d'Anne et Joachim fut retrouvĂ©e en Belgique et solennellement restituĂ©e Ă  Mgr d'Ornellas, archevĂȘque de la province ecclĂ©siastique de Rennes pour regagner sa place d'origine[14]. Une statuette reprĂ©sentant une bergĂšre de l’adoration des bergers avait prĂ©cĂ©demment Ă©tĂ© volĂ©e le [13].

Tableaux

Dans la chapelle dĂ©diĂ©e Ă  saint Malo se trouve le tableau de sainte Marguerite, Ɠuvre de Pierre Mignard datant du XVIIe siĂšcle. Ce tableau est une copie de celui de RaphaĂ«l conservĂ© Ă  Paris au dĂ©partement des peintures du musĂ©e du Louvre[15]. Le tableau est classĂ© monument historique depuis 1908[16].

La chapelle Saint-Michel abrite une statue de sainte Anne, copie d'une Ɠuvre du XVe siùcle.

Les grandes-orgues

Grandes-orgues de la cathédrale Saint-Pierre de Rennes
Image illustrative de l’article CathĂ©drale Saint-Pierre de Rennes
Localisation
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement Ille-et-Vilaine
Commune Rennes
Édifice CathĂ©drale Saint-Pierre de Rennes
Latitude
Longitude
48° 06â€Č 42″ nord, 1° 41â€Č 02″ ouest
Facteurs
Construction Aristide Cavaillé-Coll 1874
Reconstruction Haerpfer-Erman 1970
Restauration Victor Gonzalez 1939-1940
Caractéristiques
Jeux 67 jeux réels
Claviers 4 + 1 pédalier
tuyaux nombre inconnu

Les grandes-orgues de la cathĂ©drale datent de 1874. L'instrument, construit dans une esthĂ©tique romantique par le facteur Aristide CavaillĂ©-Coll, est logĂ© dans un buffet, Ɠuvre de l'architecte Alphonse Simil. AprĂšs quelques modifications opĂ©rĂ©es par Victor Gonzalez en 1939-1940, l'instrument est totalement reconstruit par la manufacture Haerpfer-Erman en 1970 dans un esprit nĂ©o-classique. Un positif dorsal est alors ajoutĂ©, les tuyaux trouvant place dans un buffet conçu par l'architecte en chef des monuments historiques Raymond Cornon. Aujourd'hui, les grandes-orgues de la cathĂ©drale de Rennes constituent l'instrument le plus important du dĂ©partement d'Ille-et-Vilaine[17].

L'orgue comporte :

  • une console en fenĂȘtre dotĂ©e de 4 claviers manuels de 56 notes et d'un pĂ©dalier Ă  l'allemande de 30 notes ;
  • 67 jeux rĂ©els ;
  • une traction Ă©lectrique pour le tirage des jeux ;
  • une transmission mĂ©canique pour les notes.

La composition est la suivante :

I. Positif
C–g5
56 notes
II. Grand-Orgue
C–g5
56 notes
III. RĂ©cit
C–g5
56 notes
IV. Écho
C–g5
56 notes
PĂ©dale
C-f3
30 notes

Montre 8
Bourdon 8
Montre 4
Flûte 4
Nazard 2 2/3
Doublette 2
Quarte 2
Tierce 1 3/5
Larigot 1 1/3
Fourniture 4 rgs
Cymbale 4 rgs
Cromorne 8
Trompette 8
Clairon 4

Montre 16
Bourdon 16
Montre 8
Bourdon 8
Prestant 4
Flûte 4
Doublette 2
Grosse Tierce 3 1/5
Dessus de Cornet 5 rgs (C3-g5)
Grosse Fourniture 2 rgs
Petite Fourniture 4 rgs
Cymbale 4 rgs
Bombarde 16
Trompette 8
Trompette en chamade 8
Clairon 4

Diapason 8
Flûte ouverte 8
Quintaton 8
Voix céleste 8
Principal italien 4
Doublette 2
Fourniture 5 rgs
Cymbale 3 rgs
Cornet 5 rgs (G2-g5)
Bombarde 16
Trompette 8
Clairon 4
Hautbois 8

Bourdon 8
Principal 4
Flûte conique 4
Doublette 2
Piccolo 1
Larigot 1 1/3
Cymbale 4 rgs
Dulciane 16
Voix humaine 8
Chalumeau 4

Soubasse 32
Principal 16
Soubasse 16
Bourdon 8
Octave 8
Octave 4
Flûte 4
Doublette 2
Flûte 2
Fourniture 4 rgs
Bombarde 16
Bombarde douce 16
Trompette 8
Clairon 4

Accessoires :

  • Accouplements I/II, III/II ;
  • Tirasses I, II, III, IV ;
  • Appels Anches PĂ©dale, Anches I, Anches II, Anches III, Anches GĂ©nĂ©ral ;
  • Appel Grand Plein-Jeu, Tutti, Annulation ;
  • Expression par bascule ;
  • Combinateur.

L'orgue de chƓur

Orgue de chƓur de la cathĂ©drale Saint-Pierre de Rennes
Image illustrative de l’article CathĂ©drale Saint-Pierre de Rennes
Localisation
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement Ille-et-Vilaine
Commune Rennes
Édifice CathĂ©drale Saint-Pierre de Rennes
Latitude
Longitude
48° 06â€Č 42″ nord, 1° 40â€Č 58″ ouest
Facteurs
Construction Joseph Merklin 1867
Restauration Victor Gonzalez 1936-1937
Caractéristiques
Jeux 20 jeux réels
Claviers 2 + 1 pédalier

Il est logĂ© dans un buffet nĂ©o-classique en chĂȘne et occupe la section centrale du dĂ©ambulatoire ceinturant le chƓur, au fond de l'abside de la cathĂ©drale. PortĂ©e par un haut soubassement, partiellement en encorbellement, sa tuyauterie est masquĂ©e par de faux tuyaux en bois peints et dorĂ©s. GroupĂ©s par sept, en deux plates-faces encadrĂ©es par des pilastres sommĂ©s de chapiteaux corinthiens pour les façades latĂ©rales, ces chanoines sont au nombre de vingt-neuf pour la façade principale, deux plates-faces de sept faux tuyaux encadrant une section centrale de quinze.

Datant de 1867, cette Ɠuvre de la maison Merklin-SchĂŒtze, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e Ă  Paris lors de l'Exposition universelle de 1867[18]. L'instrument a Ă©tĂ© par la suite expertisĂ© en atelier le par EugĂšne Henry, alors organiste titulaire de la cathĂ©drale, CĂ©sar Franck, Louis Lebel, Édouard Batiste, organistes Ă  Paris de Sainte-Clotide, Saint-Étienne-du-Mont et Saint-Eustache. CommandĂ© dĂšs 1867 par le chapitre mĂ©tropolitain, l'instrument ne sera installĂ© que courant 1869 pour ĂȘtre reçu en la cathĂ©drale seulement le 9 dĂ©cembre[19].

Cet orgue remplace un instrument de la manufacture Daublaine-Callinet datant de 1843, augmentĂ© par le mĂȘme facteur en 1859 et vendu Ă  la fabrique de Notre-Dame de Pontorson. RelevĂ© en 1881 par Jean-Baptiste Claus, ancien contremaĂźtre de CavaillĂ©-Coll, il a Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement modifiĂ© en 1936-1937 par Victor Gonzalez.

L'orgue comporte :

  • une console retournĂ©e, au centre l'abside, dotĂ©e de 2 claviers manuels de 56 notes et d'un pĂ©dalier Ă  l'allemande de 30 notes ;
  • 20 jeux rĂ©els ;
  • une traction mĂ©canique pour le tirage des jeux ;
  • une machine pneumatique pour chacun des claviers.

La composition[20] en est la suivante :

I. Grand-Orgue
C–g5
56 notes
II. Positif
C–g5
56 notes
PĂ©dale
C–f3
30 notes

Bourdon 16
Montre 8
Bourdon 8
Salicional 8
Flûte harmonique 8
Prestant 4
Flûte harmonique 4
Fourniture 4 rgs (Gonzalez)
Trompette 8
Clairon 4
Clarinette Ă  anche libre 8

Principal 8
Bourdon 8
Viole de Gambe 8
Flûte octaviante 4
Octavin 2
Sequialtera 2 rgs (Gonzalez)
Trompette harmonique 8
Basson-Hautbois 8

Soubasse 16 (C–d3)
Octave-basse 8 (C–d3)

Accessoires :

  • Accouplements I/I, II/I, II/I en 16 ;
  • Tirasses I, II ;
  • Appels Anches I, Anches II ;
  • TrĂ©molo ;
  • Expression par bascule.

Les cloches

Les tours de l'Ă©glise mĂ©tropolitaine de Rennes abritent une sonnerie de cinq cloches. Le bourdon, nommĂ© Godefroy, se trouve logĂ© dans la tour nord. Fondue par l'entreprise BollĂ©e du Mans, cette cloche, donnant Fa#2, a Ă©tĂ© bĂ©nie le [21]. Elle pĂšse environ 7 900 kg. Son battant de 240 kg a Ă©tĂ© changĂ© le [22].

Les quatre autres cloches, situĂ©es dans la tour sud, portent les noms de Marie, Pierre, Amand et Melaine. Elles donnent La2, Do#3, Mi3 et La3. Elles pĂšsent 3 950 kg, 1 467 kg, 1 155 kg et 475 kg. Pierre est l'unique cloche conservĂ©e de la fonte BollĂ©e de 1843 qui comptait trois vases sonores, Marie (3 052 kg), Pierre (1 467 kg) et Amand (820 kg), bĂ©nies le [21]. Les trois autres cloches ont Ă©tĂ© fondues le par l'entreprise Paccard d'Annecy et baptisĂ©es le 15 avril suivant[23].

Le bourdon, portant le prĂ©nom du premier cardinal-archevĂȘque de Rennes, Mgr Brossay-Saint-Marc, constitue la plus grosse cloche de volĂ©e en Bretagne [24]. Les noms de ses consƓurs Ă©voquent le saint-patron de la cathĂ©drale, Pierre, celui de l'archidiocĂšse de Rennes, Dol et Saint-Malo, Melaine, et son prĂ©dĂ©cesseur sur le trĂŽne Ă©piscopal, Amand.

Notes et références

  1. Notice no PA00090675, base Mérimée, ministÚre français de la Culture
  2. VƓu de Henri Tudor en la CathĂ©drale primitive de Saint pierre de Rennes
  3. cité par Michel Gallet, Les architectes parisiens du XVIIIe siÚcle, pp. 413-414.
  4. Arch. nat. 0Âč 1904-5.
  5. Michel Gallet, Les architectes parisiens du XVIIIe siĂšcle, p. 414
  6. Arch. nat. Gâč 156.
  7. Archives nationales (France), dossiers de travaux de restauration de la cathédrale de Rennes, F/19/7840
  8. La cathédrale est occupée pendant 18 mois, entre et mi 1832, par un dépÎt de matériel d'artillerie, qui stoppe les travaux. Archives nationales, travaux de restauration de la cathédrale de Rennes, cotes F/19/7840 et F/19/7841.
  9. Il rĂ©alise la façade d ont les travaux avaient Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s un siĂšcle plus tĂŽt. Il rĂ©alise le grand portail et une partie des tours de 1640 Ă  1654.
  10. Notice no PM35000818, base Palissy, ministÚre français de la Culture
  11. Pascal Simon, Ouest-France, « (VidĂ©o), Rennes : Un chef-d’Ɠuvre du XVIe siĂšcle de retour Ă  la cathĂ©drale », sur ouest-france.fr, (consultĂ© le ).
  12. Pascal Simon, Ouest-France, « Rennes. La cathédrale inaugure ses nouveaux trésors », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  13. « Retable PM35000416 », notice no PM35000416, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
  14. Le Télégramme, .
  15. Notice no 000PE026981, base Joconde, ministÚre français de la Culture.
  16. Notice no PM35000417, base Palissy, ministÚre français de la Culture
  17. Sabine Morvézen (dir.), Orgues en Ille-et-Vilaine. Inventaire national des orgues, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2006, 358 p. (ISBN 2-7535-0153-X), pp. 209-213.
  18. Constant Plard, La cathédrale Saint-Pierre de Rennes, Lyon, Imprimerie Lescuyer, 1991, p. 8.
  19. Sabine Morvézen (dir.), Orgues en Ille-et-Vilaine. Inventaire national des orgues, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2006, 358 p. (ISBN 2-7535-0153-X), p. 214.
  20. La cathédrale Saint-Pierre de Rennes. Guide du visiteur., Rennes, Imprimerie Simon, s.d., pp. 11-12.
  21. Nitsch 1929
  22. Ouest-France 2011
  23. Ouest-Éclair 1934
  24. (hors le bourdon, tintĂ©, de l'Ă©glise Sainte-Croix de Nantes, Charles Marie, qui pĂšse 8 291 kg)

Voir aussi

Bibliographie

  • Georges Nitsch, La cathĂ©drale, l'abbaye Saint-Melaine, l'Ă©glise Saint-Germain de Rennes. Notes historiques., Rennes, Librairie Larcher, , 93 p..
  • « Dans les hautes tours de la cathĂ©drale, d'habiles spĂ©cialistes prĂ©parent les travaux de descente des cloches », L'Ouest-Éclair, Rennes, no 13620,‎ , p. 8 (lire en ligne).
  • « Les nouvelles cloches de la cathĂ©drale », L'Ouest-Éclair, Rennes, no 13669,‎ , p. 6 (lire en ligne).
  • « A la MĂ©tropole : La bĂ©nĂ©diction des nouvelles cloches », L'Ouest-Éclair, Rennes, no 13675,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  • Michel Gallet, Les architectes parisiens du XVIIIe siĂšcle, Paris, Éditions MengĂšs, 1995 (ISBN 2856203701).
  • « A Rennes, le battant de la plus grosse cloche de Bretagne remplacĂ© : Rennes », Ouest-France, Rennes,‎ (lire en ligne).
  • « Saint Pierre de Rennes et le voeu d'Henri Tudor » (consultĂ© le ).

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