Alain de La Roche
Alain de la Roche, né vers 1428 près de Plouër-sur-Rance[1] en Bretagne et mort en 1475 à Zwolle aux Pays-Bas, est un religieux dominicain breton du XVe siècle. Il est fêté le 9 septembre.
Alain de la Roche | |
Alain de la Roche, illustration dans le Psautier et le Rosaire de Notre-Dame, 1492. | |
bienheureux | |
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Naissance | vers 1428 à proximité de Plouër-sur-Rance, Duché de Bretagne |
Décès | 1475 (à 47 ans) Zwolle, Pays-Bas bourguignons |
Ordre religieux | Ordre des PrĂŞcheurs |
Vénéré par | l'Église catholique romaine |
FĂŞte | 9 septembre |
Biographie
Après avoir pris l'habit des Dominicains à Dinan dans le diocèse de Saint-Malo, il se rend à Paris au couvent des Jacobins rue Saint-Jacques et devient professeur de théologie. Puis il part demeurer et enseigner à Lille et Douai avant d'être envoyé à Gand puis à Rostock. En 1471, il devient docteur en théologie avec une thèse concernant l'importance de la prière de l'Ave Maria. Attentif à développer la dévotion du chapelet, il va parcourir la Flandre, les Pays-Bas méridionaux et le Saint-Empire, particulièrement en Saxe.
Alain de la Roche a été béatifié par la voix populaire[2].
Il est parfois confondu avec saint Alain de Lavaur[3], dans l'ancien diocèse de Lavaur dont le saint patron est dénommé en occitan "Alan" ou "Elan". La cathédrale Saint-Alain de Lavaur[4] porte ce nom.
DĂ©votion au Rosaire
Très attaché à la dévotion mariale, il l'enseigne dans diverses écoles dominicaines flamandes, développe la dévotion du chapelet et fonde les Confréries du Rosaire. La première voit le jour à Douai en 1470. Il coordonne le chapelet et l’enrichit. De cinquante Ave Maria entrecoupés de cinq Pater noster, il le multiplia par trois pour l'associer aux 150 Psaumes bibliques en y ajoutant les méditations des mystères composant les faits majeurs de la vie de Jésus et de sa mère (mystères joyeux, glorieux et douloureux). Dans ses écrits, il confie quinze promesses (protections et grâces) mariales aux fidèles attachés au Rosaire qui furent approuvées par le Vatican en 1895. La Vierge Marie lui serait apparue plusieurs fois à partir de 1470. Néanmoins, il connut un certain nombre de désaccords avant d'être approuvé officiellement par le pape Sixte IV qui valida la dévotion du nouveau psautier. Il passa les dernières années de sa vie à parcourir la France, la Flandre et la Saxe pour développer le culte du Rosaire. Il meurt à Zwolle en Hollande le où il est enterré dans le chœur de l'église des Dominicains (Dominicanenkerk). Sous les auspices de l'ordre des Prêcheurs, la prière du Rosaire a, depuis lors, pris une place importante dans la vie de l'Église et Alain de la Roche a acquis une renommée internationale en tant qu'inventeur du chapelet du Rosaire et l'un de ses grand promoteur ou apôtre.
Notes et références
- LECOEUR Xavier, « Bienheureux Alain de la Roche, apôtre du rosaire », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Louis de Beaumont (Exultet)
- « Saint Alain de Lavaur », sur cef.fr (consulté le ).
- http://patrimoines.midipyrenees.fr/fileadmin/DOC_LIE/IVR73/IA81ANEX/IA81000326_02.pdf
Les retables du Rosaire dans le Finistère. Louis Le Grall, édition Pluenn 2010.