Sucé-sur-Erdre
Sucé-sur-Erdre est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Sucé-sur-Erdre | |||||
Le port de plaisance, sur l'Erdre. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Pays de la Loire | ||||
DĂ©partement | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Châteaubriant-Ancenis | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes d'Erdre et Gesvres | ||||
Maire Mandat |
Julien Le MĂ©tayer 2023-2026 |
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Code postal | 44240 | ||||
Code commune | 44201 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Sucéens, Sucéennes | ||||
Population municipale |
7 325 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 177 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 47° 20′ 27″ nord, 1° 31′ 47″ ouest | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 47 m |
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Superficie | 41,33 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Sucé-sur-Erdre (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Nantes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de La Chapelle-sur-Erdre | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Liens | |||||
Site web | https://suce-sur-erdre.fr/ | ||||
Elle fait partie de la Bretagne historique, située en pays Nantais, un des pays traditionnels de Bretagne.
GĂ©ographie
Situation
Sucé-sur-Erdre est situé dans la vallée de l'Erdre, à 15 km au nord de Nantes (centre).
Les communes limitrophes sont Casson, Nort-sur-Erdre, Petit-Mars, Saint-Mars-du-DĂ©sert, Carquefou, La Chapelle-sur-Erdre et Grandchamp-des-Fontaines.
Selon le classement établi par l'Insee en 1999, Sucé-sur-Erdre est une commune urbaine monopolarisée qui fait partie de l'aire urbaine de Nantes et de l'espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (cf. Liste des communes de la Loire-Atlantique). Elle est la seule commune de son unité urbaine
Urbanisme
Typologie
Sucé-sur-Erdre est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sucé-sur-Erdre, une unité urbaine monocommunale[4] de 7 023 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7] - [8].
Transports
Avec la réouverture de la ligne de Nantes-Orléans à Châteaubriant sous la forme d'un tram-train, intervenue le [9], la gare de Sucé-sur-Erdre est desservie par[10] - [11] :
- 23 aller-retours quotidiens avec celle de Nantes, en 27 minutes ;
- 16 aller-retours quotidiens avec la gare de Nort-sur-Erdre, en 9 minutes ;
- 7 aller-retours quotidiens avec la gare de Châteaubriant, en 40 minutes.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sulce en 952[12], Succe au XIe siècle[13].
Il s'agit sans doute d'une formation toponymique en -(i)acum semblable à Sucy-en-Brie (Seine-et-Oise, Sulciacum)[12], -(i)acum est un suffixe d'origine gauloise marquant l'emplacement ou la propriété, qui a donné diverses terminaisons -y de manière générale au nord et -é à l'ouest. Le premier élément Sulc- représente l'anthroponyme latin Sulcius[12]. La forme bretonne moderne est basée sur Sulciacum, le suffixe -(i)eg étant l'équivalent néo-breton du suffixe -(i)acum. Ils remontent tous deux au celtique commun *(i)ako-.
Le nom gallo de la commune est Suczaé, en écriture ELG[14].
La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Sulieg[13].
Histoire
Le nom de Sucé est mentionnée dès le Xe siècle.
À la fin du Moyen Âge et au XVIe siècle, le territoire de la paroisse est réparti entre deux seigneuries, l'une appartenant à l'évêché de Nantes (la régaire), l'autre aux seigneurs de Blain, qui à cette époque sont d'une branche des Rohan. Les évêques de Nantes ont ici une résidence d'été, le manoir de Montretrait. Le fief des Rohan concerne notamment le manoir de l'Onglette, le château de Nay et le château de Procé.
Sucé joue un rôle important dans l'histoire du protestantisme à Nantes, dans la mesure où les Rohan deviennent calvinistes et assurent leur protection à leurs coreligionnaire partout où ils le peuvent. Compte tenu de la proximité de Nantes, les calvinistes établissent à Sucé un lieu de culte dès les années 1560. Ils établissent leur temple dans un ensemble de bâtiments appelé la Cour Gaillard.
Après la publication de l'édit de Nantes (1598), Sucé est choisi par les réformés nantais pour être leur lieu de culte officiel, tout culte public protestant étant interdit dans un rayon de 3 lieues autour des remparts de la ville de Nantes, dont les habitants, partisans de la Ligue catholique et du duc de Mercœur dans les années 1590, restent massivement hostiles aux protestants. Sucé a de surcroît l'avantage d'être facilement accessible grâce à l'Erdre. Jusqu'en 1685, les protestants de Nantes viennent donc chaque dimanche à Sucé pour assister à l'office.
En 1677, l'évêque de Nantes ordonne la destruction du château.
En 1685, le culte protestant prend fin à la suite de la révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV.
Par ailleurs, on peut noter la présence au XVIIe siècle de la famille Descartes au château de Chavagne, à la suite du remariage du père de René Descartes, qui a donc passé une partie de son enfance à Sucé.
En 1793, la commune de Sussé (selon l'orthographe de l'époque) est créée[15].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2020, la commune comptait 7 325 habitants[Note 3], en augmentation de 9,21 % par rapport Ă 2014 (Loire-Atlantique : +7,32 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,0 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 506 hommes pour 3 581 femmes, soit un taux de 50,53 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 44 818 €, ce qui plaçait Sucé-sur-Erdre au 899e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole et au premier rang du département de Loire-Atlantique[21].
Politique et administration
Liste des maires
Jumelages
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Étienne.
- L'ancienne gare, actuelle maison des associations.
- Une maison du centre-ville.
- La mairie.
- Maisons anciennes au bourg : tour Gaillard, tour des Protestants.
- Tour Saint-Georges 1884.
- Château de Launay : façades et toitures inscrites par arrêté du [27].
- Château de Chavagne, du XVe siècle : inscrit partiellement par arrêté du [28].
Le château de Chavagne appartient au XVIe siècle à la famille Morin puis par mariage à la famille Descartes ; un descendant de Joachim Descartes le revend en 1688 à Claude Luzeau. - Demeure de Bas-Jaille : construite en 1428 par Jehan Guyolle, Sénéchal de Ploërmel, Alloué de Nantes, est achetée en 1617 par Joachim Descartes (fils) et revendue en 1698 à Louis Alexandre.
- Demeure de Cour-Gaillard : ensemble bâti par les calvinistes à la fin du XVIe siècle autour de leur lieu de culte.
- Manoir de l'Onglette et château du Nay : correspondent à des lieux relevant du fief des Rohan au XVIe siècle. Le château de Nay est une ancienne propriété des familles de Pontual et de Cornulier ; les deux ailes ouest sont construites en 1849 par Théodore de Cornulier-Lucinière et l'aile en 1870 par son gendre Rogatien de Lambilly. Il passe en 1956 aux Faucher de Corn.
- Château de Jaille, du XVIIIe siècle.
- Manoir de Logné, du XVIe siècle.
- Manoir de Longle.
- Nombreux châteaux du XIXe siècle : Blanc-Verger, La Baraudière, Le Bois-Mellet, La Châtaigneraie, L'Onglette, Montretrait (résidence d'été des évêques de Nantes), La Claverie, La Guillonnière, Naye (avec chapelle flanquée d'une tour-pigeonnier), La Pervenchère, Les Rochettes.
- Moulin à vent de La Touche, du XIXe siècle.
- L'église Saint-Étienne, reconstruite au XIXe siècle sur l'emplacement de l'ancienne, de style roman.
- Manoir du Bel-air, propriété construite vers 1840 par la famille Eugène Ducos qui sera vendu dans les années 1950.
- Le parc Georges-Ganuchaud : ouvert il y a un peu plus d'une dizaine d'années, ce parc forestier permet des promenades au fil de l'Erdre. On peut y apercevoir la tour Saint-Georges (voir plus haut). L'arboretum, plus récent, permet d'en savoir plus sur la flore des bords de l'Erdre. Georges Ganuchaud, célèbre architecte a épousé Gabrielle Ecomard « de Boisfoucaud ».
- Château de Launay
- Château de Naye
- Château de Chavagnes
- Château de la Guillonnière
- Propriété sur les rives de l'Erdre
Patrimoine naturel
La réserve naturelle régionale de la tourbière de Logné se trouve en partie sur la commune.
Autres monuments
HĂ©raldique
Blasonnement : |
Festivals
- Les Rendez-vous de l'Erdre.
- Le festival Artistes en Erdre, qui met en avant les artistes locaux ainsi que les arts de rues le 2e samedi du mois de juin depuis 2009.
- Les voiles de l'Erdre : avec la régate de la remontée de l'Erdre.
- Le Téléthon (Sucé en devint une des villes ambassadrices en 2011).
- Un Salon du Livre Jeunesse[29] organisé par la Communauté de communes d'Erdre et Gesvres depuis 2005.
Personnalités
- René Descartes a séjourné à plusieurs reprises à Sucé, au château de Chavagne, où est mort son père Joachim (qui s'est remarié avec Anne Morin, propriétaire de la demeure) ; le nom et la signature du philosophe apparaissent dans les registres paroissiaux de Sucé (1617, 1644).
- Les grands-parents paternels d'Aristide Briand, Guillaume Briand et Marie-Louise Benateau, sont originaires de la commune.
- Le Bienheureux Henri-Auguste Luzeau de la Mulonnière (1762- 1792) ; prêtre et martyr, il fut massacré dans le prison des Carmes à Paris, lors des Massacres de Septembre.
- Georges Courtois, criminel français connu pour avoir pris en otage la cour d'assises de Nantes en 1985 avec deux complices, était jugé ce jour-là pour avoir commis le braquage d'une banque de Sucé-sur-Erdre.
- Le Costarmoricain Alain Le Guen y est décédé en 2016.
Voir aussi
Bibliographie
- Loïc Bonnet et Soazig Bonnet, Treillières, Sucé-sur-Erdre et Grandchamp-des-Fontaines, Joué-lès-Tours, A. Sutton, coll. « Mémoire en images », , 127 p. (ISBN 2-84253-476-X)
- Pierre Grégoire, Histoire de Sucé : paroisse et commune de la Loire-Inférieure, Nantes, Dupas et Cie, , 392 p.
- Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, Flohic Éditions, Charenton, 1999.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- « Sucé-sur-Erdre sur le site de l'Insee »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- RĂ©Ă©lu en 1953 et 1959.
- RĂ©Ă©lu en 1971.
- RĂ©Ă©lu en 1989 et 1995.
- RĂ©Ă©lu en 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Sucé-sur-Erdre », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Article sur www.france3.fr du 28 février 2013.
- « Réouverture Nantes-Châteaubriant : dernière ligne droite », sur le site officiel de la Région des Pays de la Loire (consulté le ).
- Site SNCF TER Pays de la Loire, Informations pratiques sur les gares et arrêts : Gare de Sucé-sur-Erdre lire en ligne (consulté le 28 février 2014)
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6).
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Sucé-sur-Erdre (44201) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Loire-Atlantique (44) », (consulté le ).
- « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur www.insee.fr (consulté le ).
- « M. Maury, nouveau maire, veut entreprendre la radioscopie de sa commune », Ouest-France,‎
- « Jean-Louis Roger, maire de Sucé-sur-Erdre, est décédé », Ouest-France,‎
- https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/suce-sur-erdre-44240/municipales-bien-dans-son-costume-de-maire-suce-sur-erdre-jean-louis-roger-repart-6545547
- https://horizonsleparti.fr/comites-municipaux/
- « Conseil d'élection du maire du 3 mars », sur suce-sur-erdre.fr (consulté le ).
- Fiche du château de Launay dans la base Mérimée.
- Fiche du château de Chavagne dans la base Mérimée.
- Site du Salon