Vincent Ferrier
Vincent Ferrier (en valencien Sant Vicent Ferrer) est un prĂȘtre de l'ordre dominicain, nĂ© le prĂšs de Valence (Couronne d'Aragon) et mort le Ă Vannes (Bretagne) qui est restĂ© cĂ©lĂšbre pour ses prĂ©dications publiques et ses conversions de Juifs et de Maures.
Vincent Ferrier Saint catholique | |
Saint Vincent Ferrier par Juan de Juanes (entre 1445 et 1450). | |
prédicateur, missionnaire | |
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Naissance | 23 janvier 1350 Valence, royaume de Valence |
DécÚs | 5 avril 1419 (69 ans) Vannes, duché de Bretagne |
Nationalité | Aragonais |
Ordre religieux | Ordre des PrĂȘcheurs |
Vénéré à | Cathédrale Saint-Pierre de Vannes, Valence, etc. |
Canonisation | 1455 Rome par Calixte III |
VĂ©nĂ©rĂ© par | l'Ăglise catholique |
FĂȘte | 5 avril (5 mai dans le diocĂšse de Vannes) |
Saint patron | patron des constructeurs, couvreurs, plombiers |
Une partie de ses reliques sont vĂ©nĂ©rĂ©es Ă la cathĂ©drale Saint-Pierre de Vannes dont il est le saint patron de la ville ainsi que de la CommunautĂ© valencienne. Il est fĂȘtĂ© le 5 avril selon le Martyrologe romain, et le 5 mai par l'ordre dominicain.
Biographie
Enfance et formation
Vincent est le quatriĂšme enfant du notaire Guillem Ferrer, originaire de Palamos et de Constança Miquel. Selon certaines lĂ©gendes - qui iront en multipliant les signes surnaturels[1] -, son pĂšre aurait fait un rĂȘve avant sa naissance lâinformant quâil aurait un fils dominicain. Il est le frĂšre de Boniface Ferrier, chartreux, Ă©lu prieur de la Grande Chartreuse et gĂ©nĂ©ral de l'ordre en 1402[note 1].
Il fut baptisĂ© dans lâĂ©glise Saint-Ătienne et nommĂ© dâaprĂšs saint Vincent de Saragosse, le patron de sa ville natale, Valence.
Ă lâĂąge de 19 ans, Vincent Ferrer entre dans lâordre des PrĂȘcheurs, communĂ©ment appelĂ© lâordre dominicain. Les premiĂšres annĂ©es, il est tentĂ© de quitter lâhabit mais ses parents lâincitent Ă continuer sa formation. Bien leur en est puisque, dĂšs lâĂąge de vingt ans, il donne des cours de logique puis Ă©crit deux ouvrages, l'un traitant d'astronomie, l'autre de dialectique. En 1379, il est ordonnĂ© prĂȘtre Ă Barcelone. Dans un premier temps, il enseigne la thĂ©ologie Ă Barcelone puis Ă lâuniversitĂ© de LĂ©rida, oĂč il obtient un doctorat de thĂ©ologie. Il sây fait connaĂźtre pour ses talents dâorateur.
Prédications en Europe
Son charisme et son influence populaire sont tels qu'il devient un personnage-clĂ© dans les troubles politico-religieux liĂ©s au Grand Schisme d'Occident. Proche de Pedro de Luna, alors cardinal et futur BenoĂźt XIII, Vincent Ferrier se rallie tout d'abord Ă la papautĂ© d'Avignon, rejetant la lĂ©gitimitĂ© d'Urbain VI dans son traitĂ© De moderno ecclesiae schismate. Il devient par la suite confesseur de BenoĂźt XIII, dĂ©sormais antipape et figure emblĂ©matique de la rĂ©sistance Ă Rome. Mais, dans un souci d'union de l'Ăglise, il finit par se rĂ©signer Ă abandonner la cause de BenoĂźt pour reconnaĂźtre le pape romain. Son acte de renonciation officiel intervient en 1416, Ă l'Ă©poque oĂč le Concile de Constance s'emploie Ă mettre fin au schisme.
détail d'un tableau de Giovanni Bellini.
Infatigable prĂȘcheur, Ă©vangĂ©lisateur et prosĂ©lyte de l'Europe pendant vingt ans, de 1399 Ă sa mort, il parcourt l'Espagne, la France, l'Italie, la Suisse, l'Angleterre, et va mĂȘme jusqu'en Ăcosse[2]. Il est souvent accompagnĂ© d'un nombre impressionnant de disciples, au point qu'il doit essentiellement prĂȘcher dans de grands espaces extĂ©rieurs pour pouvoir ĂȘtre entendu de la foule. On lui prĂȘte le don des langues, au vu de sa capacitĂ© Ă communiquer avec tant de peuples diffĂ©rents, ainsi que celui de guĂ©rison. Il est considĂ©rĂ© comme « le plus grand des missionnaires populaires de son temps »[3].
En dehors des questions papales, son rĂŽle politique est particuliĂšrement important en Espagne, oĂč il aide Ferdinand de Castille Ă accĂ©der Ă la couronne d'Aragon dans un contexte de succession difficile (cf. Compromis de Caspe, en 1412)[3].
AuprĂšs des Juifs
Vincent Ferrer fait partie de l'histoire antijudaĂŻque de l'Espagne, de triste mĂ©moire[4] - [5]. Il aborde « la question juive » en Espagne en prĂȘchant la conversion des Juifs[6]. Son Ćuvre prosĂ©lyte est facilitĂ© par sa connaissance de l'hĂ©breu, des traditions et des Saintes Ăcritures[7].
Dans La Foi triomphante paru en 1691, le jĂ©suite de GĂ©rone, Francisco Garau prĂ©tend que Vincent Ferrier disait que les Juifs Ă©taient « des animaux avec des queues et menstruĂ©s comme les femmes »[8]. Sa devise Ă©tait : « Le baptĂȘme ou la mort »[9]. Il disait Ă©galement des Juifs : « La premiĂšre bĂȘte [de lâĂcriture : Daniel 7:2-7] signifie le schisme des Juifs sous le rĂšgne de Jean. Les Juifs ont la cruautĂ© du lion, mais Ă prĂ©sent on leur a arrachĂ© leurs Ă©normes ailes, ils ont Ă©tĂ© retirĂ©s de la terre des fidĂšles du Christ et rejetĂ©s dans un coin du monde oĂč ils persĂ©vĂšrent dans les pensĂ©es et les effets de leur cĆur dĂ©pravĂ© »[10].
En bon communicant de masse, comme on dirait actuellement, il fait « porter la responsabilitĂ© de la mauvaise situation Ă©conomique ou de la dĂ©gĂ©nĂ©ration morale sur une classe aux soutiens instables ou sur celle quâon veut priver de la position importante quâelle occupe dans la sociĂ©tĂ© », Ă savoir celle des Juifs[3]. Il s'adresse Ă une population prĂ©cĂ©demment dĂ©cimĂ©e par la grande peste et « marquĂ©e par un sentiment mortel dâimpuissance que Vincent Ferrier invitait Ă la pĂ©nitence »[3].
Il est ainsi Ă©galement l'un des instigateurs du pogrom de 1391 qui a fait 5 000 morts dans le quartier juif de Valence[11] - [12] - [13], oĂč se trouve actuellement la Plaça San Vicente Ferrer et une statue Ă son effigie trĂŽnant sur la fontaine centrale. Des auteurs nient que Ferrier Ă©tait Ă Valence en 1391 et insistent sur le fait qu'il n'approuvait pas la violence, bien qu'il pensĂąt que « la perte Ă©tait une bonne occasion d'intensifier la catĂ©chĂšse »[14] - [15]
En effet, Ferrier Ă©crit au dĂ©but du XVe siĂšcle : « Les apĂŽtres qui ont conquis le monde ne portaient ni lances ni couteaux. Les chrĂ©tiens ne doivent pas tuer les Juifs avec le couteau, mais avec la parole et pour cela les Ă©meutes qu'ils font contre les Juifs, ils les font contre Dieu mĂȘme, car les Juifs doivent venir d'eux-mĂȘmes au baptĂȘme »[16] - [17] ou « Vous autres, avez-vous une consolation quand un Juif se convertit ? Il y a beaucoup de ChrĂ©tiens assez fous pour ne pas en avoir. Ils devraient les embrasser, les honorer et les aimer ; au contraire ils les mĂ©prisent parce quâils ont Ă©tĂ© Juifs. Mais ils ne doivent pas lâĂȘtre, car JĂ©sus-Christ a Ă©tĂ© Juif et la Vierge Marie a Ă©tĂ© juive avant dâĂȘtre chrĂ©tienne. Câest un grand pĂ©chĂ© que de les avilir. Ce Dieu circoncis est notre Dieu et tu seras damnĂ© comme lâest celui qui meurt juif. Car on doit leur enseigner la doctrine pour quâils soient au service de Dieu »[16] - [17] - [18] et aussi : « Il faut avoir pour [les Juifs] d'autant plus de sympathie que JĂ©sus-Christ et la Sainte Vierge Ă©taient de race juive[19]. Cette douceur nouvelle ne semble pas avoir convaincu tous les Juifs d'alors convertis de force puis, accusĂ©s de crypto-judaĂŻsme, qui se plaignent d'avoir eu à « cĂ©der Ă la violence et Ă la nĂ©cessitĂ© et pour Ă©viter de plus mauvais traitements » encore, et que « Ferrier soit aussi grand persĂ©cuteur que calomniateur »[20] - [18].
Le controversé pape Sixte IV eut tÎt fait de punir sévÚrement ces Juifs convertis par le charismatique Ferrier mais si peu profondément qu'ils ont préservé leur religion premiÚre, entre pénitences, humiliations publiques, cachots et bûchers dans toutes les villes d'Espagne[21].
Ferrier prĂȘche aussi la sĂ©paration complĂšte des Juifs et des chrĂ©tiens et serait donc un des instigateurs de la crĂ©ation des « juderias » en Espagne[16].
Selon le FrĂšre Bertrand-Marie Guillaume, « son empathie et sa bienveillance Ă leur Ă©gard, ainsi que sa connaissance approfondie de lâhĂ©breu et de la Torah, lui permirent de gagner au Christ nombre dâentre eux, y compris des rabbins, tel Yeoshua ha-Lurqui qui prit le nom de JĂ©rĂŽme de Sainte Foi. Une fois converti, ce dernier voulut convertir un grand nombre de juifs. Dans ce but, il convoqua Ă Tortosa des confĂ©rences contradictoires entre rabbins et thĂ©ologiens. Il semble que saint Vincent tint un grand rĂŽle, mĂȘme sâil ne participa pas Ă toutes les sĂ©ances qui sâĂ©talĂšrent sur deux annĂ©es. Il contribua au mouvement massif de conversion qui toucha les juifs dâAragon et dâautres rĂ©gions dâEspagne »[1].
Dans son Ă©tude des sermons de Vincent Ferrier, Ricardo Muñoz Solla de l'universitĂ© de Salamanque « a attirĂ© lâattention sur la valeur de ces sermons comme stratĂ©gie de persuasion. Lâauteur Ă©tablit que probablement « les lĂ©gendes ont parlĂ© plus que les sermons eux-mĂȘmes, car il est difficile dâimaginer que grĂące Ă un seul sermon puissent se produire autant de conversions au christianisme, et quâau fond ce qui sâest dĂ©veloppĂ© autour du travail de prĂ©dication de Vincent Ferrier, a Ă©tĂ© un bon nombre de stratĂ©gies ne faisant pas partie du discours linguistique mais dĂ©pendant essentiellement du contexte »[22]. Parmi les diffĂ©rentes clefs que Muñoz Solla considĂšre importantes pour mieux comprendre la raison de lâefficacitĂ© de Vincent Ferrier, il faut mettre en exergue le style, lâusage des citations bibliques afin dâintroduire des arguments nĂ©gatifs contre les Juifs, la crĂ©ation fictive de dialogues entre lâauditoire juif et le prĂ©dicateur, et le recours Ă la peur »[22] - [3].
En fait, de nombreux chercheurs considĂšrent que « lâexaltation homilĂ©tique du frĂšre Vincent Ferrier au dĂ©but du XVe siĂšcle en Castille, en Aragon et en Catalogne, dans le but dâencourager la conversion des Juifs... incitait [thĂ©oriquement] Ă la violence et soutenait la mobilisation contre eux »[23] - [3].
Pour l'historien Salomon Mitrani-Samarian, « tout en s'efforçant de modĂ©rer la sauvagerie des massacreurs, il faisait entrer dans le giron de l'Ăglise les malheureux Juifs qui, pour Ă©chapper Ă la mort, se rĂ©fugiaient dans les Ă©glises » et il aurait selon ses apologistes converti 25 000 Ă 30 000 Juifs[16]. Un rabbin de l'Ă©poque affirmait en s'en dĂ©solant, que Vincent Ferrier avait converti, au total, « plus de 200 000 Juifs »[24] - [20] - [25].
Appropriation de la synagogue de TolĂšde
Les sources divergent sur la nature des événements (invasion pendant un sermon obligatoire ou bien massacres pendant le culte synagogal), sur la date (1391 ou 1411) et la part majeure ou accessoire que prit Ferrier dans l'appropriation de la grande synagogue de TolÚde puis sa transformation en l'église Santa Maria la Blanca[26] - [27] - [25] - [11].
La version du pĂšre Fages en 1901 est que prĂȘchant un jour dans lâĂ©glise d'un faubourg de TolĂšde devant une immense foule, Vincent Ferrier interrogea : « Est-il possible que vous supportiez de tels monuments de perfidie (les synagogues) ? Allons Ă la synagogue. Quâelle devienne le plus beau sanctuaire dĂ©diĂ© Ă la MĂšre de Dieu, dans cette ville qui lui est consacrĂ©e »[28]. Alors, il serait allĂ© ardemment vers la grande synagogue de TolĂšde, son crucifix Ă©levĂ©, oĂč le peuple le suit. FrappĂ©s de terreur, les Juifs assistent sans protester Ă la prise de possession de leur temple et par la suite, les convertis pour la plupart y reviennent, soi-disant pour « adorer celui que leurs pĂšres avaient crucifiĂ© », Ă©crit son biographe catholique[29].
En France
La France n'est pas oubliĂ©e dans ses missions, il en parcourt tout le Sud avec succĂšs. Il y a souvent foule pour venir l'Ă©couter et il impressionne ses auditeurs. Par exemple, la localitĂ© de Puy-Saint-Vincent en Vallouise (Hautes-Alpes), qui s'appelait auparavant Puy-Saint-Romain, prend son nom aprĂšs son passage dans les Alpes du Sud. En 1417, il sĂ©journe en Bourgogne avant d'ĂȘtre appelĂ© l'annĂ©e suivante en Bretagne par Jean V, duc de Bretagne. Il passe par Nevers, Tours, Angers, Nantes, Ă©galement l'Auvergne, et parvient Ă Vannes, au siĂšge de la cour ducale. Puis, il parcourt la Bretagne en direction du nord jusqu'Ă rejoindre Caen afin de rencontrer le roi d'Angleterre Henri V pour l'inviter Ă mettre fin Ă la guerre de Cent Ans. Son succĂšs ne dure que quelques semaines.
à nouveau à Vannes, il sillonne encore un peu la région, avant de revenir à son port d'attache épuisé et malade. Il y meurt le .
Canonisation
AprĂšs les nombreux miracles constatĂ©s sur sa tombe, qui lui sont attribuĂ©s, le duc de Bretagne Jean V (1399-1442) demande que le dominicain soit canonisĂ©. LâenquĂȘte en vue de sa canonisation reconnaĂźt comme authentiques 873 miracles[1]. Calixte III proclame sa canonisation le et son successeur Pie II signa la bulle de canonisation le . Le pape dĂ©signe le prĂ©lat breton Alain de CoĂ«tivy pour lever les reliques du tombeau ; la cĂ©rĂ©monie a lieu Ă Vannes le [30].
En 1955, pour le Ve centenaire de la canonisation de saint Vincent Ferrier, le pape Pie XII vante « ce héraut de la parole divine, ce prédicateur de la vertu, cet admirable médiateur de la paix »[31].
Il est fĂȘtĂ© le 5 avril selon le Martyrologe romain[32](date de son dies natalis, sa « naissance au ciel »), le 5 mai par l'ordre dominicain[33], et le , en mĂ©moire de la translation de ses reliques[1].
Surnoms
ĂlevĂ© aux nues pour son zĂšle et les miraculeux exploits qu'on lui accordait, il Ă©tait surnommĂ© « l'Ătoile brillante de l'Espagne, la LumiĂšre de Valence, le Prodige de l'univers, le ModĂšle des Dominicains » ou « la Gloire des Saints glorifiĂ©s » quand les Juifs d'alors l'appelaient « Mummar » ou « l'Apostat » pour ce qu'il leur avait fait[20].
- Vincent Ferrier, par Jean Le Clerc dans Vita et miracula Vicentii Ferrerii, Paris, 1712
- Coffre reliquaire de saint Vincent Ferrier, cathédrale de Vannes
Protection
Il est le patron des travailleurs de la construction en général, et plus particuliÚrement des :
- Constructeurs
- Fabricants de briques et de tuiles, des couvreurs
- Plombiers
- Poseurs de revĂȘtements de sol.
DĂ©votions particuliĂšres
- InvoquĂ© contre l'Ă©pilepsie et le mal de tĂȘte.
- Les 22 et de grandes fĂȘtes furent organisĂ©es Ă PloudalmĂ©zeau lors du transfert d'une relique de saint Vincent Ferrier dĂ©couverte peu de temps avant[34].
Postérité
Le culte de Vincent Ferrier et de ses reliques fut entretenu sans interruption Ă travers les siĂšcles. Il fut largement diffusĂ© en Bretagne, notamment Ă Vannes. « GrĂące aux Espagnols, son culte sâest largement rĂ©pandu en Italie, spĂ©cialement Ă Naples, qui Ă©tait une possession de la couronne de Castille ; il sâĂ©tendit en AmĂ©rique latine par lâentremise des missionnaires dominicains partis dâEspagne »[1].
Ă Valence, depuis 1950, sa maison natale est devenue une petite Ă©glise et un lieu de formation et d'Ă©tudes de la vie dominicaine.
Ăgalement Ă Valence, existe encore aujourd'hui un orphelinat que Vincent Ferrier fonda en 1410, alors le premier du pays.
De nombreuses statues restent érigées encore en son honneur.
En iconographie, il est gĂ©nĂ©ralement reprĂ©sentĂ© avec son index levĂ© vers le ciel et avec une paire d'ailes derriĂšre lui. Ce dernier attribut est dĂ» Ă sa dĂ©nomination comme legatus a latere Christi (sorte de reprĂ©sentant personnel du Christ) et au titre d'« ange de l'Apocalypse » grĂące Ă ses sermons au cours desquels il avait l'habitude d'aborder le thĂšme du Jugement dernier et mĂȘme d'annoncer l'arrivĂ©e imminente de l'AntĂ©christ (comme il le fit lors de sa prĂ©dication dans la ville de TolĂšde en 1411).
De nombreux lieux en Espagne portent son nom.
- Colonie Saint Vincent Ferrier de Godelia
- Place Saint-Vincent-Ferrier, Valence
- Intérieur de la basilique Saint-Vincent-Ferrier, Valence
- Place Saint-Vincent-Ferrier, Valence
- Ermitage Saint-Vincent-Ferrer, Llucena
- Plaque sur la place Saint-Vincent-Ferrer, Elx
- Faculté de théologie Saint-Vincent-Ferrer, Valence
- Chapelle saint Vincent Ferrer à la cathédrale, Valence
- Chapelle saint Vincent Ferrer au couvent Saint-Dominique, Valence
- PresbytĂšre de la chapelle saint Vincent Ferrer au couvent Saint-Dominique, Valence
- Cloïtre de la faculté de théologie saint Vincent Ferrer, Valence
- Ermitage Saint-Vincent-Ferrer, El Salze (province d'Alicante)
- Portail du pouet dans sa maison natale, Valence
- Chapelle du tombeau de saint Vincent Ferrier, XVIe, cathédrale Saint-Pierre de Vannes
- Clef de voute avec ange dans la maison natale de saint Vincent Ferrer
- Relique de saint Vincent Ferrer Ă la basilique, Valence
- Deux versions de la prédication de saint Vincent Ferrer, A. Cano, av. 1667
- Retable en céramique représentant saint Vincent Ferrier, place Almoina, Valence
- Statue Ă Valence
- Statue dans sa maison natale, Valence
- Statue en l'Ă©glise des Dominicains, Valence
- Statue processionnelle par Francesco Eva, 1606, Cathédrale de Valence
- Statue, XVIIe, musée de la Ciutat de Valence
- Autel des Fonts baptismaux de San Vicente Ferrer, Plaza de la Virgen Ă Valence
- Statue en la basilique NÎtre-Dame des Abandonnés, Valence
- Vitrail saint Vincent Ferrier, église Saint-Pierre, Plounéour-Trez
- Buste à la chapelle Saint-Vincent-Ferrier, cathédrale de Vannes
- Statue de San Vicente Ferrer avec vitrail circulaire sur l'arriĂšre-plan, Ă©glise de Luganes (Iloilo), Philippines
Reliques
Des ossements de saint Vincent Ferrier conservés dans un reliquaire (dans une timbale en argent placée dans un coffret) exposé sous une chùsse placée sur l'autel) ont été volés en septembre 2020 dans l'église paroissiale Notre-Dame-des-Sept-Douleurs de Garlan[35].
Ćuvres
- Traité de la vie spirituelleLettre des députés de la Diputació del General à Vincent Ferrier, l'informant des événements et de la situation de la ville de Valence, et lui demandant d'y venir au lieu d'aller à Majorque, 1409
- Sermons, traduits du valencian par Patrick Gifreu et prĂ©facĂ©s par Josianne Cabanas, Ăditions de la Merci, 2010 (ISBN 9782953191752). Manuscrit des "Sermones quadragesimales" conservĂ© sous la cote MS 45 Ă la bibliothĂšque du patrimoine de Clermont Auvergne MĂ©tropole. Consultable en ligne sur Overnia.
- Questions solennelles sur lâunitĂ© de lâuniversel
- Le traité des suppositions dialectiques
- Traité pour dés aveugler les juifs
Voir aussi
Bibliographie
- Collectif, « Saint Vincent Ferrier (1419-2019) », Sedes SapientiÊ, no 148 (numéro spécial), Chémeré-le-Roi, Société Saint-Thomas-d'Aquin, , 120 p.
- Collectif (prĂ©f. Najeeb Michaeel), Saint Vincent Ferrier : voix de Dieu au cĆur de la guerre de cent ans, Paris, HĂ©ritage architectural, 2019, 176 p.
- (es)Elena Dantas, Fratricidio y contricciĂłn: Breve historia del antisemitismo Cristiano, 2006, AuthorHouse, (ISBN 1420865048).
- Pierre-Henri FagĂšs, Histoire de saint Vincent Ferrier, apĂŽtre de l'Europe, Paris, Picard, 2 vol., 1901.
- Pierre-Henri FagĂšs, ProcĂšs de canonisation de saint Vincent Ferrier. EnquĂȘte de Bretagne, Moulins, imprimerie bourbonnaise, 1904.
- Pierre-Henri FagĂšs, Notes et documents de lâhistoire de saint Vincent Ferrier, Paris, Picard, 1905.
- (en)Alberto Ferreiro, « St. Vicent Ferrer's Catalån sermon on St. Martin of Tours », Hispana Sacra, n°65, 2013, pp. 543-561.
- Henri Ghéon, Saint Vincent Ferrier, Paris, Flammarion, 1939 (rééd. 2019, DMM).
- Mathieu-Maxime Gorce, Bases de l'Ă©tude historique de saint Vincent Ferrier, Paris, Plon, 1923.
- Mathieu-Maxime Gorce, Saint Vincent Ferrier (1350-1419), Paris, Plon, 1924.
- Paul-Bernard Hodel, Le Tractatus de moderno ecclesie scismate de saint Vincent Ferrier (1380), Fribourg, Universitaires Fribourg Suisse, 2008.
Articles connexes
- Polyptyque de saint Vincent Ferrier
- MonastĂšre Saint-JĂ©rĂŽme de Cotalba
- Jofré de Blanes, disciple de Vincent Ferrier.
Liens externes
- Ressources relatives Ă la religion :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative Ă la recherche :
- (de) ALCUIN
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Biographie de Vincent Ferrier sur le site de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier
- Biographie et estampes de Vincent Ferrier, Ordre des PrĂȘcheurs
- La prédication de Vincent Ferrier, diocÚse de Vannes
Notes et références
Notes
- Boniface Ferrier (ca.1350-1417), nĂ© Ă Valence, docteur in utroque jure et en thĂ©ologie, pĂšre de famille, il est dĂ©putĂ© aux CortĂšs de Monzon en 1389, et emprisonnĂ©. Veuf, il entre le 21 mars 1396 Ă la chartreuse de Porta CĆli. Prieur en 1400, il est lĂ©gat pontifical auprĂšs du roi de France en 1401 et Ă©lu prieur de la Grande Chartreuse en 1402. Il dĂ©missionne avec le gĂ©nĂ©ral urbaniste, Ătienne Maconi, en faveur de la rĂ©unification de l'ordre en 1410, puis reprend sa charge sur ordre de BenoĂźt XIII, son pouvoir est bornĂ© aux maisons dâEspagne. Il est Ă©lu compromissaire pour la rĂ©union Ă Caspe de 1412. Il a traduit la Bible de Valence (es).
Références
- FrĂšre Bertrand-Marie Guillaume Lainey, « Saint Vincent Ferrier, apĂŽtre et homme dâaction - aperçu biographique », sur FSVF, (consultĂ© le )
- lâĂvangile au Quotidien, « Saint Vincent Ferrier (Vicente Ferrer) Missionnaire », sur www.levangileauquotidien.org
- MoisĂ©s Orfali, « La prĂ©dication chrĂ©tienne sur les Juifs dans lâEspagne du bas Moyen Ăge », Revue de lâhistoire des religions, no 1,â , p. 31â52 (ISSN 0035-1423, DOI 10.4000/rhr.7832, lire en ligne, consultĂ© le )
- (es) Gonzalo Alvarez Chillida et Ricardo Izquierdo Benito, El antisemitismo en España, Cuenca, Univ de Castilla La Mancha, , 266 p. (ISBN 978-84-8427-471-1, lire en ligne), p. 16-17
- (en) Elena Dantas, Fratricidio Y Contricion : Breve Historia Del Antisemitismo Cristiano, Author House, , 280 p. (ISBN 978-1-4634-7306-8, lire en ligne), p. 45-46
- Les chrétiens comptent également qu'il convertit 8 000 Maures. Histoire universelle, op. cit., p. 521
- (en)Sanchis y Sivera, José (2009). Historia de san Vicente Ferrer. Charleston: BiblioLife. p. 190. (ISBN 978-1-113-38349-5).
- Garau, Francisco, 1640-1701., La fe triunfante, M. Font, (ISBN 84-86366-00-3 et 978-84-86366-00-1, OCLC 22957260, lire en ligne)
- Elena Dantas (2006) Fratricide et contrition: une brÚve histoire de l'antisémitisme chrétien, pp. 45-46
- JosĂ© MarĂa de Garganta O.P. y Vicente Forcada O.P., BiografĂa y Escritos de San Vicente Ferrer, Madrid, 1956 (« Biblioteca de Autores Cristianos » 153), p. 460
- Samuel Toledano, « Toledo : Capitale de Sepharad », 1989, Rencontres, 1990, pp. 37-41
- « Les juifs dâOran dans Oran-Mazalquivir 1589-1639 - Beatriz Alonso Acero - La Lettre SĂ©pharade en ligne », sur www.lalettresepharade.fr (consultĂ© le )
- MichÚle Escamilla, « L'Unité politique aux dépens du judaïsme en Espagne », p.25-50, dans Esther Benbassa et Pierre Gisel, L'Europe et les juifs, Labor et Fides, 2002 (p.35), lire en ligne
- (es) Luis SuĂĄrez FernĂĄndez, Los judĂos, Grupo Planeta (GBS), , 660 p. (ISBN 978-84-344-6779-8, lire en ligne)
- En Espagne comme en Italie, en Angleterre ou aux Pays-Bas, il Ă©tait habituel de dĂ©pouiller de tous ses biens le Juif qui acceptait le baptĂȘme, mĂȘme si une prime lui Ă©tait ensuite attribuĂ©e - qu'on levait sur les autres Juifs. Lire en ligne
- Salomon Mitrani-Samarian, « Revue des études juives - no 108, p.241-245, Un sermon valencien de saint Vincent Ferrer »,
- M.-M. Gorce, Saint Vincent Ferrier, op. cit., p. 238
- Macina, « 5. Les juifs dans la priĂšre et lâespĂ©rance de lâĂ©glise », dans AntisĂ©mitisme et mystĂšre d'IsraĂ«l, Editions Tsofim, 2013 (reprint Ă©d. 1955) (lire en ligne)
- Voir Manuscrits catalans, t. VI, f° 257
- Histoire universelle depuis le commencement du monde jusqu'à présent, contenant l'histoire... de la dispersions Juifs et de leur triste Condition, depuis la Ruine de Jérusalem jusqu'à notre Tems (trad. de l'anglais, Livre 19), t. 23, Arkstée & Merkus, (lire en ligne), chap. VI (« Histoire des Juifs en Espagne depuis le QuinziÚme siÚcle, et leur expulsion de ce Royaume & de celui du Portugal »), p. 521
- AprĂšs qu'il est dĂ©couvert que de nombreux Juifs convertis de force par Vincent Ferrier ont prĂ©servĂ© leur judaĂŻsme, le « Pontife ordonna Ă l'Inquisition de veiller et de punir sĂ©vĂšrement les dĂ©linquans, exhortant tous les Princes ChrĂ©tiens Ă prĂȘter main-forte aux ExĂ©cuteurs. Le DĂ©cret fut affichĂ© dans toutes les villes d'Espagne (...) on... brĂ»la deux-mille Juifs (...) On enferma les autres dans des cachots, oĂč ils souffrirent longtems (...) On n'Ă©pargna pas les morts ; on dĂ©terra leurs os qu'on fit brĂ»ler, on confisqua leurs biens, & on priva les familles de tous les droits qu'ils avaient Ă la succession de leurs PĂšres... », Histoire universelle, op. cit., p. 522. Lire en ligne
- Ricardo Muñoz Solla, « Estrategias de persuasiĂłn y oyentes judĂos en dos sermones de san Vicente Ferrer », El Olivo 49 (1999), p. 28-30
- Voir Francisca Vendrell, « La actividad proselitista de San Vicente Ferrer durante el reinado de Fernando I de AragĂłn », Sefarad 13 (1953), p. 87-104, doc. I ; Roque ChabĂĄs, « Estudio sobre los sermones valencianos de San Vicente Ferrer », Revista de Archivos Bibliotecas y Museos 6 (1902), p. 1-6, 155-168 ; 7 (1902), p. 131-142, 419-439 ; 8 (1903), p. 38-57, 111-126, 291-295 ; 9 (1903), p. 85-102 ; JosĂ© MarĂa MillĂĄs Vallicrosa, « En torno a la predicaciĂłn judaica de San Vicente Ferrer », Bulletin de l'AcadĂ©mie royale d'histoire 142 (1958), p. 191-198 ; Ytzhak Baer, Historia de los judĂos en la España cristiana, traduction de l'hĂ©breu par JosĂ© Luis Lacave, Madrid 1981, vol. II, p. 383sq ; Dolors Bramon, Contra moros i jueus, Valencia, 1981 ; Isabel Montes Romero-Camacho, « Antisemitismo sevillano en la Baja Edad Media : el pogrom de 1391 y sus consecuencias », in III Colloque de Historia Medieval andaluza, JaĂ©n, 1984, p. 59 sq ; Pedro Manuel CĂĄtedra GarcĂa, « La predicaciĂłn castellana de San Vicente Ferrer », Bulletin de la Real Academia de Buenas Letras de Barcelone, 39 (1983-1984), p. 235-309.
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- (en) Anna Foa, « The Jews of Europe after the Black Death », sur Google Books, University of California Press, p. 88
- TolĂšde Ă©tait consacrĂ©e Ă la Sainte Vierge depuis une cĂ©lĂšbre apparition Ă saint Ildefonse, originaire puis Ă©vĂȘque de cette ville.
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- Pauline Brisset, Les ossements de Saint Vincent Ferrier volés dans l'église de Garlan, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 26 septembre 2020.