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Apocalypse

L’Apocalypse ou Apocalypse de Jean ou encore Livre de la Révélation, également appelé Révélation de Jésus-Christ (en grec ancien : Ἀποκάλυψις Ἰησοῦ Χριστοῦ) suivant les premiers mots du texte[1], est le dernier livre du Nouveau Testament[2].

Apocalypse
Image illustrative de l’article Apocalypse
Frontispice de l'Apocalypse de Jean de la Bible de Saint-Paul-hors-les-Murs, vers 875.

Auteur traditionnel L'apôtre Jean ou Jean le Presbytre
Datation historique entre 60 et 96
Nombre de chapitres 22
Canon biblique Livre apocalyptique

Le texte, usant d'un langage symbolique, d'essence prophétique et dont l'auteur fait de nombreuses allusions aux prophètes de l'Ancien Testament (Daniel, Ézéchiel, etc.), se présente comme une révélation de Jésus-Christ qui dévoile à Jean « quel est le sens divin de son époque et comment le peuple de Dieu sera bientôt délivré ».

L'œuvre aurait été composée vers la fin du Ier siècle par un auteur judéo-chrétien qui, selon le préambule, est prénommé Jean. Celui-ci se trouve dans l'île de Patmos lorsqu'il reçoit plusieurs visions, qu'il raconte en détail. La tradition l'a parfois identifié avec l'apôtre Jean, fils de Zébédée, auquel on a également attribué le quatrième évangile canonique, ou encore à un certain « Jean le Presbytre », c'est-à-dire « l'Ancien ». Ces débats antiques témoignent de différentes traditions concernant l'origine du texte, dont la canonicité n'a pas toujours été reconnue par toutes les confessions chrétiennes.

Pour les historiens contemporains, l'auteur de l'Apocalypse reste inconnu. Mais il y a débat pour savoir si les deux textes, l'Évangile selon Jean et l'Apocalypse peuvent provenir d'un même milieu dit « johannique ».

Un genre littéraire

Étymologiquement, le mot « apocalypse » est la transcription du terme grec ἀποκάλυψις / apokálupsis signifiant « dévoilement » ou, dans le vocabulaire religieux, « révélation »[3].

Le terme, qui s'est chargé au fil des siècles d'une série de connotations et de travestissements qui l'ont éloigné de son sens d'origine pour souvent évoquer une catastrophe massive et violente[3], est « devenu populaire pour de mauvaises raisons »[4]. Cette évolution est notamment liée à la difficulté d'appréhender son genre littéraire déroutant[5] qui ne trouve pas de comparaison dans la littérature contemporaine[6].

La littérature apocalyptique constitue un genre littéraire ancien qui apparaît probablement à l'époque biblique de l'exil à Babylone au VIe siècle av. J.-C. avec les textes d'Ézéchiel, de Joël et de Zacharie avant de s'épanouir avec Daniel (vers 165 av. J.-C.) qui sert de modèle à l’Apocalypse de Jean mais aussi à d'autres apocalypses apocryphes juives et chrétiennes ou encore aux textes apocalyptiques de Paul de Tarse[7].

Dans les littératures juives et chrétiennes, le genre de ces écrits se définit par certaines relations entre leur forme, leur contenu et leur fonction sans qu'ils appartiennent pour autant à un mouvement ou un milieu particuliers. Ils ne témoignent d'aucun courant théologique spécifique et peuvent véhiculer des idéologies très éloignées, voire opposées[3] et, s'ils présentent une grande diversité, ils ont néanmoins en commun un usage prononcé de l'allégorie et du symbolisme[8].

On peut ainsi déceler comme terreau commun à ce genre prophétique une ossature narrative qui a pour fondement une vision-révélation divine transmise à un homme[1], généralement par l'entremise d'un être surnaturel[9], dans une représentation du monde caractérisée par la présence de deux ordres de la réalité : celui de l'expérience humaine sensible et celui d'une réalité supranaturelle invisible et inaccessible à l'expérience courante mais déterminante pour le destin humain[3]. La révélation elle-même est présentée comme procédant d'une réalité transcendante et comprend à la fois une dimension temporelle, dans la mesure où elle propose un salut eschatologique, et spatiale, dans celle où elle annonce l'imminence d'un monde nouveau[1].

La ligne de partage entre l'ancien monde arrivé à son terme et le nouveau près de s'accomplir, est ainsi marquée par l'intervention divine qui juge les impies et récompense les élus[10]. Trois traits apparaissent également caractéristiques de ce genre de littérature : premièrement, le voyant d'une apocalypse est un écrivain qui, à la différence d'un prophète, consigne ses visions dans un écrit ; deuxièmement, celui-ci est souvent pseudépigraphique, c'est-à-dire faussement attribué ; enfin, l'auteur fait usage de chiffres, d'objet et de personnages symboliques, sans s'attacher à rendre cohérent ce symbolisme[11].

Textes apocalyptiques

Plusieurs écrits pseudépigraphes sont également des apocalypses : Apocalypse grecque de Baruch (de), Apocalypse syriaque de Baruch, Apocalypse d'Abraham, Apocalypse de Moïse, Apocalypse d'Élie (en)[12], Apocalypse de Noé[13] ou encore Apocalypse d'Esdras[14].

De nombreux apocryphes se réclament du genre ou en portent le nom : Apocalypse de Pierre, Première Apocalypse de Jacques, Seconde Apocalypse de Jacques (en), Apocalypse de Paul, Apocalypse d’Étienne... Si l’Apocalypse de Jean est, d'une façon formelle, la seule apocalypse incluse dans le Nouveau Testament, des passages entiers de celui-ci relèvent du même genre : le discours eschatologique de Jésus, dans Matthieu (Mt 24-25), dans Marc (Mc 13) et dans Luc (Lc 21. 5-36), certains passages des Épîtres de Paul (2Th 1. 6-12 ; 2Th 2. 3-12) ou de Pierre (2P 3. 10).

Auteur, datation et localisation

Attributions traditionnelles

Saint Jean l'évangéliste à Patmos, par Domenico Ghirlandaio, Musée des beaux-arts de Budapest.

L'Apocalypse n'est pas le seul écrit du Nouveau Testament à avoir un auteur dénommé « Jean »[15]. Vers le milieu du IIe siècle, Justin de Naplouse[16] est le premier à identifier cet auteur à Jean fils de Zébédée[17], l'un des apôtres de Jésus, et il affirme qu'il est revenu, après sa détention à Patmos, à Éphèse où il aurait vécu jusqu'au début du règne de Trajan, soit l'an 98. Un peu plus tard, Irénée de Lyon attribue également l'évangile et les lettres johanniques à l'apôtre[17]. Papias d'Hiérapolis attribue quant à lui ce livre à Jean le Presbytre (ou Jean l'Ancien), qui serait un disciple de Jean l'apôtre, devenu responsable de la communauté d'Éphèse à la fin du Ier siècle. Mais déjà au IIIe siècle, Denys d'Alexandrie procède à une analyse textuelle qui lui fait conclure que l’Apocalypse n'a pas été rédigée par l’auteur de l'évangile johannique et/ou des trois premières épîtres qu'il attribue à l'apôtre Jean. Il attribue lui aussi, en suivant Papias, le texte apocalyptique à Jean le Presbytre[18]. Au IVe siècle, en se fondant sur Papias, Polycarpe de Smyrne et Denys d'Alexandrie, l'auteur Eusèbe de Césarée attribue à son tour le texte à Jean le Presbytre[8].

L’attribution traditionnelle apostolique (à l'apôtre Jean), la plus partagée parmi les auteurs ecclésiastiques du monde antique[19], contribue à l'acceptation de la canonicité du texte. Mais cette canonicité s'est faite difficilement, notamment en Orient où l'utilisation du texte par des groupes sectaires comme les adeptes du montanisme l'a rendu suspect.

La théologie orthodoxe contemporaine a pris parti dans le débat sur la datation lorsque les moines orthodoxes de Patmos ont solennellement fêté le dix-neuvième centenaire de la rédaction de l’Apocalypse en 1995.

Ainsi, la confusion règne dans la tradition car la tradition johannique d’Éphèse cœur anatolien de celle-ci a vu se télescoper les deux « Jean » l'apôtre et l'auteur de l’Apocalypse[20].

Auteur et localisation

Localisation des sept cités et de l'île de Patmos, en Asie Mineure.

À quatre reprises dans le texte, le voyant s'attribue le nom de « Jean », qui est un prénom très fréquent dans les écrits néotestamentaires[18]. Il se décrit comme résidant sur l'île de Patmos « à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus »[21], ce qui est généralement interprété comme un exil forcé à la suite de ce qu'on appellerait aujourd'hui un « délit d'opinion »[22].

L'analyse exégétique contemporaine s'oppose ainsi à la tradition[23] car rien ne permet d'identifier Jean de Patmos à l'apôtre Jean[24] : avant tout, l'auteur ne revendique jamais ce titre réclamant seulement la qualité de « serviteur »[24] et affirme que pour lui le groupe des apôtres appartient au passé[25]. De la même manière, il n'utilise pas davantage le titre d'« Ancien » (« presbytre ») dont parle Papias[24].

L'auteur fut vraisemblablement un personnage important des communautés judéo-chrétiennes d'Asie Mineure pour les sept Églises[26] auxquelles il s'adresse, et dont le texte peut laisser penser qu'il était un prophète itinérant[24], peut-être néanmoins distinct des autres prophètes par une certaine autorité[27].

En se fondant sur l'analyse exégétique et textuelle, certains trouvent vraisemblable que, suivant le constat que le grec utilisé est le plus pauvre des écrits néotestamentaires, sa langue originelle soit l'araméen voire l'hébreu. Cela rend ainsi possible la thèse des chercheurs qui en font un prophète apocalyptique judéo-chrétien qui aurait fui la Palestine à la suite de la révolte juive des années 60 et se serait réfugié en Asie Mineure peut-être à Éphèse avant de s'exiler sur l'île de Patmos. Mais ils trouvent peu vraisemblable que ce fut sous la pression de la « persécution de Domitien » une tradition forgée par les apologètes chrétiens du IIe siècle sur la base de la propagande sénatoriale romaine contre la mémoire de l'empereur[28] et dont la réalité est largement mise en question par les historiens[18]. Il est même douteux qu'aucune poursuite spécifique de chrétiens ait eu lieu en Asie sous son règne[28].

Patmos n'est d'ailleurs pas une île d'exil impérial, et il n'est pas à exclure que l'auteur s'y soit rendu de sa propre initiative[29], peut-être à la suite d'une affaire municipale[30]. Car l'orientation de la crise de l’Apocalypse n'est pas nécessairement liée à des évènements politiques particuliers : l'auteur de Patmos apparaît plutôt en conflit avec la société romaine que le contraire, portant à la fois un regard critique sur les pouvoirs humains et invitant ses auditeurs chrétiens qui « installés » dans le monde en oublient la proclamation du temps nouveau , à s'envisager de la sorte[10]. Ainsi, des recherches exégétiques récentes tendent à faire passer de l'idée d'une « littérature de crise » qui serait due aux persécutions, à une littérature cherchant à provoquer la crise dans une période de consensus[31] marquée par la continuité de la Pax Romana[32].

Les relations de cet auteur avec la tradition et l'école johannique sont encore débattues au XXIe siècle, car on trouve des points de convergence et des parallélismes entre les deux écrits, mais aussi des oppositions dans leurs formes, tant littéraire que théologique[29]. Mais une majorité de chercheurs incline à ne pas associer Jean de Patmos aux courants johanniques, même si des contacts ont pu avoir lieu[33].

Datation

La majorité des exégètes actuels s'accorde pour dater la rédaction de l’Apocalypse de la fin du règne de Domitien[34], en tout cas du règne de cet empereur romain, entre les années 80 et 96[22]. Ce dernier a développé significativement le culte impérial, particulièrement en Asie Mineure ainsi que semble en attester le récit apocalyptique[35]. Ce culte a pu heurter la foi des chrétiens, eux-mêmes suspects aux yeux de l'empereur, probablement hostile à un groupe entraînant ses membres vers le culte exclusif d'un Dieu aniconique[36]. Cette option existe depuis longtemps dans l'exégèse, mais était liée à une persécution de Domitien dont la réalité est désormais profondément remise en cause par la recherche actuelle[37], sans pour autant que la datation de l’Apocalypse le soit elle-même pour cette période[38], qui reste la plus vraisemblable[39].

D'autres datations plus anciennes ont également été proposées. Une estimation haute fixe sa rédaction au règne de Néron, durant les années 60[40] (mort en 68), ou à son successeur Galba qui ne régna que sept mois. « La capitale bâtie sur sept collines ne peut être que Rome, que les Romains eux-mêmes aimaient à désigner ainsi. Ses rois sont donc les empereurs romains [Apo 17:9-10]. L'auteur écrit pendant le règne du sixième, les cinq premiers appartenant déjà au passé. Après Auguste, Tibère, Caïus, Claude et Néron, nous arrivons à Galba »[41]. [Il régna de la mort de Néron (9 juin 68) à son propre assassinat (16 janvier 69)]. Cette date se réfère également à la tradition des persécutions néroniennes de chrétiens évoquée dans la vision apocalyptique. Cependant, s'il apparaît que ce dernier, dont la réputation était telle chez les chrétiens qu'il représentait l'Antéchrist[22], semble plutôt avoir inspiré rétrospectivement le parallèle avec Domitien, ses activités antichrétiennes ne semblent pas avoir dépassé le cadre de Rome, à l'occasion de l'incendie de celle-ci. À l'inverse, les tracasseries ou harcèlements de Domitien envers les chrétiens dont certains refusaient vraisemblablement de s'associer aux cultes publics semblent s'être plus largement déployés, notamment en Asie Mineure et en Palestine[36]. Les traditions chrétiennes ultérieures, influencées par des persécutions plus importantes, ont pu amplifier les exactions commises contre les chrétiens et rendre les deux empereurs également coupables[42].

Une estimation intermédiaire, défendue par Israël Knohl et B. J. Capper, fixe le début de la rédaction de l'Apocalypse de Jean vers 80.

Canonicité

La vision de saint Jean à Patmos, Les Très Riches Heures du duc de Berry, musée Condé, Chantilly, ms.65, f.17.

L’Apocalypse est le dernier livre du Nouveau Testament canonique et ce statut n'est pas contesté de nos jours.

Cependant, son admission dans le canon des livres reçus a été assez difficile, notamment lorsque se posait la question de savoir si l'apôtre Jean en était ou non le rédacteur[42], et particulièrement en Orient, par son animosité contre l'Empire romain[43].

D'une manière générale, dans l'Antiquité, le livre a été plutôt bien reçu dans les églises occidentales, même si le prêtre romain Caïus le soupçonnant de favoriser le millénarisme le rejetait encore au début du IIIe siècle. Le fragment de Muratori, un document occidental et peut-être romain, daté du tournant des IIe et IIIe siècles, explique : « 71 Des apocalypses aussi, nous recevons seulement celle de Jean et celle de Pierre 72-73, que certains des nôtres ne veulent pas qu'on lise dans l'église »[44].

En Asie Mineure, vers la fin du IIe siècle le texte, l’Apocalypse (ainsi d'ailleurs que l'évangile selon Jean) est rejetée, en réaction aux affirmations des montanistes sur une nouvelle effusion de l'Esprit[42], qui exaltent la prophétie et l'attente millénariste[45]. Au milieu du IIIe siècle, Denys d'Alexandrie dont l'ouvrage Sur les promesses est cité par Eusèbe conteste son authenticité johannique pour des raisons stylistiques, sans toutefois rejeter le texte qui lui apparaît incompréhensible mais « que beaucoup de frères tiennent avec faveur »[45]. Le texte est alors souvent rejeté en Orient, notamment pour l'usage qui en est fait selon une vision permissive du millénarisme[42]. Eusèbe de Césarée se fait l'écho au IVe siècle des divergences qui divisent les Églises orientales à son sujet[46]. Cependant, à la fin du IVe siècle, Athanase d'Alexandrie le reconnaît pleinement dans sa liste des 27 livres reçus[47].

Néanmoins, en l'absence de décision conciliaire concernant les limites exactes du canon de l’Église grecque, le texte demeure souvent rejeté ; en Syrie et dans les Églises de langue syriaque[42], la Peshitta délimite un canon de 22 livres dont l’Apocalypse est absente [48]. Le concile in Trullo de 692, fondé sur des documents anciens qui ne s'accordent pas sur le canon, ne parvient pas à trancher la question pour l’Église grecque[49]. Le texte, violemment opposé à l'Empire romain, est contesté dans l'église impériale de Constantinople jusqu'au IXe siècle, tandis que l'Arménie ne l'admet qu'au siècle suivant[43].

Pour l’Église latine, des décisions conciliaires sont arrêtées, notamment par les synodes régionaux de Carthage de 397 et de 419, fixant à 27 le nombre des livres reçus, en retenant l’Apocalypse[49].

À l'époque de la Réforme protestante, Luther lui accorde un rôle secondaire, Zwingli ne le compte pas parmi les Écritures et Calvin n'en fait aucun commentaire[42].

Plan et contenu

Plan

L'Agneau sur le Mont Sion (Apocalypse XIV). Beatus de Morgan, vers 940-945.

Ce plan a été proposé par Raymond Edward Brown dans son ouvrage Que sait-on du Nouveau Testament ?[34].

A. Prologue
1,1-3 (Ap 1,1-3)
B. Lettres aux sept Églises
1,4-3,22 (Ap 1,4-Ap 3,22)
  • Formule d'ouverture avec louange, promesse et réponse divine (1,4-8)
  • Vision inaugurale : le Fils de l'homme (1,9-20) (Ap 1,9-20)
  • Sept lettres (2,1-3,22)
C. Première partie de l'expérience de révélation
4,1-11,19 (Ap 4,1-Ap 3,22)
  • Vision de la cour céleste : l'Unique sur le trône et l'Agneau (4,1-5,14)
  • Sept sceaux (6,1-8,1)
  • Sept trompettes (8,2-11,19)
D. Deuxième partie de l'expérience de révélation
12,1-22,5
  • Visions du dragon, des Bêtes et de l'Agneau (12,1-14,20)
  • Sept fléaux des sept coupes (15,1-16,21)
  • La chute de Babylone (17-18)
  • La victoire du Christ ressuscité sur les forces du mal (19-20)
E. Épilogue avec bénédiction de conclusion
22,6-21(Ap 22,6-21)

Prologue et lettres

Les chapitres 1-3 contiennent le prologue du livre : celui-ci est présenté comme une « révélation de Jésus-Christ » qui est communiquée par un ange à un voyant, le « serviteur Jean » (τῷ δούλῳ αὑτοῦ Ἰωάννῃ), dans laquelle le Christ révèle le sens divin de l'époque, « ce qui doit arriver bientôt » et comment le peuple sera bientôt délivré[50].

L'adresse du texte (1,4-8) précise les destinataires visés par l'auteur : les « sept Églises qui sont en Asie »[51]. La dimension pascale est centrale dans le texte et le Christ est présenté à travers l'autorité que lui confèrent sa mort et sa résurrection[51] et Dieu comme « celui qui était, est et vient », (ὁ ὢν καὶ ὁ ἦν καὶ ὁ ἐρχόμενος), l'« Alpha et l'Oméga », la première et la dernière lettres de l'alphabet grec, symbolisant l'existence de Dieu au commencement et à la fin. Suit une première vision du Christ (1,9-20) qui apparaît avec des attributs merveilleux et royaux attestant sa divinité[51]. Les chapitres 2 et 3 regroupent des lettres adressées aux différentes communautés de chrétiens des villes d'Asie Mineure occidentale, la plus longue étant adressée à Thyatire et la plus courte à Smyrne[52]. L'auteur avertit des dangers guettant les communautés, externes à celles-ci comme des persécutions, mais aussi internes, comme les faux enseignements et la suffisance[52], le consentement au monde présent[51] ; le nicolaïsme y est notamment dénoncé. Il évoque le martyre d'Antipas de Pergame.

Visions

Vision de la grande prostituée assise sur un monstre à sept têtes. Apocalypse de Lambeth, 1260-1270.

Après cette partie épistolaire, il n'est pas aisé de distinguer le plan d'ensemble que l'auteur a donné au livre mais, généralement, les exégètes s'accordent pour distinguer deux grandes parties dans l'expérience de révélation, l'une commençant avec la vision d'une porte ouverte dans le ciel (4,1), la suivante débutant par un grand signe qui apparaît dans le ciel (12,1)[53].

La première série de visions est ainsi regroupée dans les chapitres 4 à 11 et débute (4-5) par les visions de Dieu et de l'Agneau l'un créateur et l'autre rédempteur[53] entourés d'une cour céleste incluant le tétramorphe, glorifiés tour à tour dans une célébration cultuelle cosmique[51]. Le « Livre aux sept sceaux », un codex qui peut être lu recto-verso, et scellé de sept sceaux, apparaît dans la vision ; il pourra être ouvert par l'Agneau[53].

La partie suivante de cette première série (6 à 11) met en scène le jugement du Monde comme témoignage de la colère[51] et du jugement eschatologique de Dieu[54] dans les chapitres concernant l'ouverture des sept sceaux (6,1-17 ; 8,1-5) où apparaissent les Cavaliers de l'Apocalypse et les sept trompettes de sept anges (8,6-9,21 ; 11,15-19), proposant une série de catastrophes qui ne sont interrompues que par la présentation des 144 000 élus et d'une foule de toutes nations (7) puis par l'épisode de l'ingestion du petit livre (10) et des deux témoins élevés au ciel (11), épisodes qui soulignent l'importance du témoignage[51].

La seconde série de visions (12-22,5) met en scène de manière symbolique la lutte eschatologique qui oppose Dieu, le Christ et son peuple à Satan et aux puissances terrestres inspirées par ce dernier[51]. Elle commence par trois chapitres de visions qui introduisent le personnage du « Dragon » (12) « l'antique serpent, celui qu'on nomme Diable et Satan », qui combat la descendance de « la femme » avant d'être vaincu par l'archange Michel pendant l'épisode de la guerre des anges et des deux « bêtes », l'une issue de la mer, l'autre de la terre, qui dominent le reste de l'ouvrage dans des passages qui sont souvent considérés comme le cœur de l’Apocalypse[55]. La Bête surgie de la mer (13,1-10), avec dix cornes et sept têtes, incarne les persécutions de l'empire romain idolâtre tandis[51] que la Bête venue de la terre (13,11-18), avec deux cornes tel un agneau mais parlant comme le Dragon, est une parodie malveillante du Christ[56], assimilée à un faux prophète : elle marque les gens sur la main ou sur le front, à l'instar des serviteurs de Dieu. Elle incarne le système impérial dominant, le culte de l'empereur et le sacerdoce païen à son service[56] qui menacent ceux qui refusent de se plier à ses règles[51].

La communauté des 144 000 en communion avec l'Agneau (14, 1-5) survit aux assauts des Bêtes et du Dragon et le jugement auquel Satan et ses affidés seront soumis est ensuite décrit (14,6-20). Comme aux chapitres 8 et 9 apparaissent alors sept anges et leurs malheurs (15-16) avant que n'interviennent les jugements de la grande prostituée et de Babylone, symboles probables de Rome et de l'Empire idolâtre (17-18), dont les richesses et le luxe ne sont que des biens fragiles et éphémères[51].

Adoration du Christ. Noces de l'agneau. Ange appelant les oiseaux. Combat contre la bête. La bête et le faux prophète dans le feu., Apocalypse flamande, vers 1400.

Les croyants célèbrent alors la victoire (19,1-10) tandis que le jugement, au-delà du seul Empire, devient cosmique (19,11-20) ouvrant à la victoire du Messie sur les Bêtes, le faux prophète (19,21-20) et le Dragon momentanément enchaîné pour mille ans, pendant le règne sur terre du Christ et des saints martyrs (20,1-6) avant l'affrontement final avec Satan libéré. Celui-ci rassemble Gog, Magog et les nations de la Terre avant d'être précipité dans le lac de feu où ont déjà échoué les Bêtes avant lui (20,7-15)[57].

C'est alors la venue du nouveau monde, de nouveaux cieux et d'une nouvelle terre remplaçant les précédents, dévastés[51] tandis qu'une nouvelle Jérusalem descend du ciel (21-22)[57].

Épilogue

L'épilogue est composé des versets 6 à 21 du chapitre 22. Il met à nouveau en valeur le voyant ainsi que son propos prophétique appuyés par l'autorité de l'Alpha et Oméga, demande de ne pas le maintenir secret car la fin des Temps est proche et de ne rien retrancher ou ajouter aux paroles prophétiques de l'ouvrage[58]. Ayant présenté les termes de la victoire du Christ, l'auteur exprime la certitude de son accomplissement qui s'exprime dans la proclamation liturgique finale : « Maranatha, viens Seigneur Jésus » (22,21)[59].

Interprétations

Symbolique au Ier siècle

La littérature apocalyptique est une littérature de résistance par laquelle les visionnaires font à la fois entendre un message d'interpellation, en portant un regard critique sur le monde dans lequel ils vivent, mais aussi d'espérance pour des groupes fragilisés qui sont ou se sentent opprimés. L’Apocalypse de Jean s'adresse à son auditoire dans un langage symbolique qui permet de discourir sur l'action divine et l'avènement d'un nouveau monde, ainsi que de représenter la réalité transcendante dont il rend compte[60].

Le langage et les codes utilisés visent des auditoires particuliers et ciblés dont les élus peuvent comprendre les images, qui ne sont toutefois pas pour autant ésotériques. Celles-ci sont en effet parlantes et claires pour les auditeurs du Ier siècle, lesquels sont habitués aux références vétérotestamentaires, aux Écritures judaïques et aux allusions métaphoriques sur la situation politique ou culturelle du temps[60]. Ce langage symbolique doit d'ailleurs éloigner de toute interprétation littérale du texte : son objet n'est pas de proposer un déroulement de faits chronologiques mais plus résolument d'annoncer un message salvifique[61] dans l'histoire des hommes, la victoire de Dieu et du Christ sur Satan et les forces du mal[60] dans un texte qui ne peut être reçu que dans son entier plutôt que découpé en analyses spéculatives sur les symboles de passages isolés, par essence anachroniques appliqués à un autre temps que le Ier siècle auquel il est destiné, et souvent farfelus[61].

Commentaires ultérieurs

Le langage hautement symbolique de ce livre a ouvert la voie à de très nombreuses interprétations, qui diffèrent selon les sensibilités et les époques. Cependant quatre grands courants sont en général proposés[62] :

  • Un premier courant développe une approche « prétériste » (praeter : devant), s'attache au contexte historique dans lequel l'Apocalypse a été rédigé, prenant essentiellement en considération l'auteur du livre et le public contemporain auquel il s'adresse[63]. Cette approche considère les prophéties comme réalisées, soit, pour certains avec la chute du Temple de Jérusalem en 70, soit, pour d'autres, avec la chute de Rome au Ve siècle. C'est l'approche retenue par la plupart des confessions chrétiennes comme les catholiques, les anglicans, les presbytériens[63]
  • Le second courant, « présentiste » ou « historiciste », fait le rapprochement de l'actualité et des événements décrits dans le texte[64]. Cette approche a été populaire dès le christianisme primitif, par exemple avec l'un des premiers commentateurs de l'Apocalypse Victorinus de Pettau, et a connu son apex au début de la Réforme, au XVIe siècle[64]. Un de ses représentants les plus marquants est le cistercien médiéval Joachim de Flore qui a livré le premier commentaire complet historiciste de l'ouvrage[64]. De nombreuses personnalités illustres ont soutenu cette vision, comme Wycliffe, Luther, John Knox ou encore Isaac Newton. C'est une approche que l'on retrouve désormais essentiellement dans des branches fondamentalistes ou conservatrices du christianisme[64]. Elle a servi de prétexte à de nombreuses prédictions de fin du monde.
  • Le troisième courant, « futuriste », « dispentionaliste » ou « eschatologique », voit dans ce livre une peinture des événements encore à venir, une prophétie[65]. Les sept communautés auxquelles s'adresse l'auteur de l'Apocalypse sont lues non comme des églises mais comme sept périodes de l'histoire ou « dispentiations » et les tenants de cette interprétation considèrent généralement qu'ils vivent la sixième de celles-ci, pénultième avant la fin des temps. C'est une lecture que partageaient certains Pères de l'Église comme Irénée de Lyon ou Justin de Naplouse et que l'on retrouve essentiellement au sein des courants évangéliques conservateurs[65]. Cette approche a donné lieu à de multiples interprétations, visant à rattacher les symboles à des événements du présent.
  • Le quatrième courant, « idéaliste », voit l’Apocalypse comme un combat entre les forces du bien et celles du mal qui résident en chaque homme[66]. Elle est marquée par l'optimisme postmillénariste et prolonge la tradition allégorique de Clément et Origène d'Alexandrie s'opposant alors à la lecture littéraliste adoptée par l'école d'Antioche[62]. Tout y est affaire de symboles et de spiritualité, la lecture de l'ouvrage ne se référant à aucun évènement historique passé ou à venir : l'Apocalypse délivre des vérités chrétiennes universelles et éternelles[66]. Cette lecture positive du Livre de la Révélation a contribué à ce qu'il intègre le canon biblique et a été développée au siècle des Lumières par des théologiens postmillénaristes comme Jonathan Edwards[66].

Millénarisme

Le millénium est le terme employé pour désigner le règne de mille ans de Jésus-Christ sur Terre décrit dans le chapitre 20 de l’Apocalypse. Il existe plusieurs conceptions du millénium, qui peuvent être globalement classées en trois catégories.

  • Les prémillénaristes ou millénaristes conçoivent le millénium littéralement : le règne de 1 000 ans du Messie sur Terre. Le retour de Jésus-Christ, qui met fin au règne des deux Bêtes et du faux prophète, amène le début du millénium. Selon certains, l'Église serait enlevée dans un premier temps, puis accompagnerait la parousie, débutant ainsi le millénium. Après ce millénaire auraient lieu la disparition de la Terre devant Dieu et le Jugement dernier.
  • Les postmillénaristes pensent que le retour de Jésus-Christ se fera après les mille ans de règne. Ils assimilent le millénium avec le règne de l'Église catholique. Les mille ans, et la première résurrection d'Ap 20. 1-6 correspondraient à une victoire provisoire de l'Église du Christ après la chute annoncée de l'Empire romain (cf. Ap 18. 21). En somme un temps de chrétienté, avant un retour offensif de l'esprit du mal (cf. Ap 20. 7). La thèse de Gaston Georgel (Les quatre âges de l'Humanité) s'inscrirait dans cette perspective qui situe le millénium comme étant compris entre l'édit de Milan (phonétiquement 1 000 ans) en 313 et la destruction de l'ordre des Templiers en 1313. Cette thèse fondée sur les travaux d'un ecclésiastique, Decouvoux, fait du millénium l'âge d'or du christianisme, comme prélude au déchaînement de Satan vers la fin d'un cycle.
  • Les amillénaristes refusent la pensée d'un règne de Jésus-Christ sur Terre. Ils assimilent le millénium au règne éternel (Ch. 21 et 22) et appliquent les prophéties concernant le rétablissement d'Israël à l'Église.

Eschatologie

Plusieurs autres textes de la Bible parlent de la fin des temps. Au début du chapitre 24 de l'Évangile selon Matthieu, Jésus est interrogé sur le moment et les signes de son avènement et de la fin du monde. Le Livre de Daniel, présente lui aussi des prophéties ayant trait à la fin des temps. Plusieurs théologiens protestants dont Charles-Auguste Auberlen[67] font le rapprochement. Le prophète Isaïe évoque lui aussi de nouveaux cieux et une nouvelle terre, comme dans les derniers chapitres de l’Apocalypse.

Les trompettes sont un thème important de l'eschatologie[68]. Les trompettes de Jéricho[69] qui annoncent la conquête de la terre promise par Josué sont parfois mises en parallèle avec les trompettes de l’Apocalypse qui annoncent la seconde venue de Jésus.

Le « nombre de la Bête »

Un « nombre de la Bête » figure dans le texte au chapitre 13, verset 18. Ce nombre est « six cent soixante-six » ou, en chiffres arabes, « 666 », quoique quelques manuscrits comportent le nombre « six cent seize » ou « 616 »[70] ou encore « 665 ».

Cette marque relevant de la spéculation littéraire chiffrée commune au genre littéraire apocalyptique doit permettre d'identifier la Bête de l'Apocalypse – sans qu'il soit précisé laquelle – dans une symbolique, déjà présente dans le livre de Daniel, qui représente un pouvoir politique[71]. Ce nombre de la Bête a donné lieu à nombre d'interprétations à travers les siècles.

Œuvres inspirées par le livre biblique

L'importance de l’Apocalypse dans le christianisme occidental a rendu ce thème très présent dans les beaux-arts, notamment au Moyen Âge et à la Renaissance. Il est moins systématiquement utilisé dans l'orthodoxie, même si elle connait de très belles représentations du Jugement dernier, thème iconographique qui cependant est sans relation directe avec le livre de l'Apocalypse. La musique religieuse a également abondamment traité le sujet. Pour des raisons opposées (la présence du péché et l'occurrence de la damnation), la thématique apocalyptique a également un certain succès dans le hard rock et le metal.

Arts graphiques

Musique

Littérature

  • Dans le roman 30 secondes sur New York de Robert Buchard, un des personnages explique que la destruction de New York fera écho au récit biblique détruisant " Babylone ".
  • Dans le roman Le Nom de la rose d'Umberto Eco, les meurtres des moines sont mis en scène selon les prédictions de l'Apocalypse. De plus, Adso entame une longue rêverie face au tympan de l'église représentant l'Apocalypse ; c'est là qu'il fait la rencontre du frère Salvatore.
  • La série de romans québécoise A.N.G.E. écrite par Anne Robillard traite de plusieurs points importants de l'Apocalypse.
  • Dans l'univers de comics Marvel, les quatre Cavaliers de l'Apocalypse sont repris pour servir le super-vilain En Sabah Nur, alias Apocalypse.
  • Dans le roman Guerre et Guerre, de Lázló Krasznahorkai.
  • Michael D. O'Brien revisite lui aussi l'Apocalypse dans ses deux livres Père Elijah, une Apocalypse et Père Elijah à Jéruslaem.

Cinéma et télévision

Autres

Notes et références

  1. Cuvillier 2008, p. 387.
  2. Toutes choses nouvelles : deux ouvrages sur « L’Apocalypse ». Un essai éclairant et une traduction commentée de « L’Apocalypse » invitent à relire le texte fascinant et énigmatique qui clôt le Nouveau Testament. La Croix.
  3. Frédéric Amsler et Enrico Norelli, « Qu'est-ce qu'une apocalypse », dans Religions et histoire no 34, juillet-août 2010, p. 20.
  4. Raymond Edward Brown 2011, p. 830.
  5. Poucouta 2001, p. 455.
  6. Raymond Edward Brown 2011, p. 832.
  7. Poucouta 2001, p. 456.
  8. Poucouta 2001, p. 461.
  9. Raymond Edward Brown 2011, p. 833.
  10. Cuvillier 2008, p. 424.
  11. Paul Mattei, Le Christianisme antique de Jésus à Constantin, éd. Armand Colin, 2008, p. 28.
  12. La Bible, Écrits intertestamentaires, Gallimard, 1987
  13. Albert-Marie Denis, Introduction aux pseudépigraphes grecs d'Ancien Testament, vol. 1, 1970, p. 17.
  14. Livre biblique pseudépigraphe attribué au scribe israélite Esdras et écrit au Ier siècle.
  15. Elian Cuvillier, « L'Apocalypse de Jean », dans Daniel Marguerat, Introduction au Nouveau Testament, Genève, Labor et Fides, , p. 420.
  16. Justin de Naplouse, Dialogue, 81,4.
  17. Cuvillier 2008, p. 394.
  18. Raymond Edward Brown 2011, p. 859.
  19. Ainsi qu'en témoignent le Fragment de Muratori, Clément d'Alexandrie, Tertullien, Hippolyte de Rome ou encore Victorinus.
  20. Simon Claude Mimouni et Pierre Maraval, Le christianisme des origines à Constantin, éd. Nouvelle Clio/Presses universitaires de France, 2006, p. 216.
  21. Ap 1. 9.
  22. Cuvillier 2008, p. 395.
  23. Marcel Simon, André Benoit, Le judaïsme et le christianisme ancien, Presses universitaires de France, coll. « Nouvelle Clio », Paris, 1998 (ISBN 2-13-045723-1), p. 226.
  24. Cuvillier 2008, p. 420.
  25. Ap 18. 20 et Ap 21. 14.
  26. Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée.
  27. Raymond E. Brown (trad. de l'anglais), Que sait-on du Nouveau Testament ?, Montrouge, Bayard, , 921 p. (ISBN 978-2-227-48252-4, BNF 42404452), p. 860, note 67.
  28. Marie-Françoise Baslez, Bible et histoire : Judaïsme, hellénisme, christianisme, Paris, Gallimard, coll. « Folio histoire », , 485 p. (ISBN 978-2-07-042418-4, BNF 38971329), p. 371.
  29. Cuvillier 2008, p. 421.
  30. Marie-Françoise Baslez, Bible et histoire : Judaïsme, hellénisme, christianisme, Paris, Gallimard, coll. « Folio histoire », , 485 p. (ISBN 978-2-07-042418-4, BNF 38971329), p. 367.
  31. Cuvillier 2008, p. 428.
  32. Cuvillier 2008, p. 423.
  33. Raymond E. Brown (trad. de l'anglais), Que sait-on du Nouveau Testament ?, Montrouge, Bayard, , 921 p. (ISBN 978-2-227-48252-4, BNF 42404452), p. 860.
  34. Raymond Edward Brown 2011, p. 831.
  35. Ap 2. 13 et Ap 13.
  36. Raymond Edward Brown 2011, p. 864.
  37. Cuvillier 2008, p. 423-424.
  38. Raymond Edward Brown 2011, p. 862.
  39. Cuvillier 2008, p. 422.
  40. (en) K. L. Gentry, Before Jerusalem fell, 420 p. (lire en ligne)
  41. Edouard Reuss, L'Apocalypse (extrait de La Bible, traduction nouvelle, NT, 4è partie), Paris, Sandoz et Fischbacher, , 150 p.
  42. Raymond Edward Brown 2011, p. 865.
  43. Frédéric Amsler, « Les apocalypses byzantines comme miroires sociaux », Religions et histoire, Faton, no 34 « Apocalypses juives, chrétiennes et musulmanes », , p. 42 (ISSN 1772-7200).
  44. Jean-Daniel Kaestli, « Histoire du canon du Nouveau Testament », dans Daniel Marguerat (dir.), Introduction au Nouveau Testament : Son histoire, son écriture, sa théologie, Labor et Fides, , 4e éd. (ISBN 978-2-8309-1289-0), p. 505.
  45. Jean-Daniel Kaestli, « Histoire du canon du Nouveau Testament », dans Daniel Marguerat (dir.), Introduction au Nouveau Testament : Son histoire, son écriture, sa théologie, Labor et Fides, , 4e éd. (ISBN 978-2-8309-1289-0), p. 498.
  46. Jean-Daniel Kaestli, « Histoire du canon du Nouveau Testament », dans Daniel Marguerat (dir.), Introduction au Nouveau Testament : Son histoire, son écriture, sa théologie, Labor et Fides, , 4e éd. (ISBN 978-2-8309-1289-0), p. 495.
  47. Dans sa 39e Lettre Festale datée de 367, il propose la première attestation de la liste des 27 livres reçus qui recoupe le Nouveau Testament que nous connaissons ; cf. Jean-Daniel Kaestli, « Histoire du canon du Nouveau Testament », dans Daniel Marguerat (dir.), Introduction au Nouveau Testament : Son histoire, son écriture, sa théologie, Labor et Fides, , 4e éd. (ISBN 978-2-8309-1289-0), p. 482.
  48. Jean-Daniel Kaestli, « Histoire du canon du Nouveau Testament », dans Daniel Marguerat (dir.), Introduction au Nouveau Testament : Son histoire, son écriture, sa théologie, Labor et Fides, , 4e éd. (ISBN 978-2-8309-1289-0), p. 502.
  49. Jean-Daniel Kaestli, « Histoire du canon du Nouveau Testament », dans Daniel Marguerat (dir.), Introduction au Nouveau Testament : Son histoire, son écriture, sa théologie, Labor et Fides, , 4e éd. (ISBN 978-2-8309-1289-0), p. 499.
  50. Raymond Edward Brown 2011, p. 837.
  51. Cuvillier 2008, p. 415.
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  59. Cuvillier 2008, p. 416.
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  62. (en) Gilbert Desrosiers, An Introduction to Revelation : A Pathway to Interpretation, A&C Black, , 136 p. (ISBN 978-0-567-08179-7, présentation en ligne), p. 29
  63. (en) Gilbert Desrosiers, An Introduction to Revelation : A Pathway to Interpretation, A&C Black, , 136 p. (ISBN 978-0-567-08179-7, présentation en ligne), p. 30-32
  64. (en) Gilbert Desrosiers, An Introduction to Revelation : A Pathway to Interpretation, A&C Black, , 136 p. (ISBN 978-0-567-08179-7, présentation en ligne), p. 32-33
  65. (en) Gilbert Desrosiers, An Introduction to Revelation : A Pathway to Interpretation, A&C Black, , 136 p. (ISBN 978-0-567-08179-7, présentation en ligne), p. 34-35
  66. (en) Gilbert Desrosiers, An Introduction to Revelation : A Pathway to Interpretation, A&C Black, , 136 p. (ISBN 978-0-567-08179-7, présentation en ligne), p. 35-36
  67. « Le Prophète Daniel et l'Apocalypse de saint Jean, considérés dans leurs rapports réciproques et étudiés dans leurs principaux passages », sur ba.21.free.fr
  68. « Les sept trompettes de l'Apocalypse vont affecter l'humanité », sur vieespoietverite.org.
  69. « Les lieux de la Bible : Jéricho, des trompettes à la conversion de Zaché », sur fr.aleteia.org, .
  70. papyrus 115 (en) des Papyri d'Oxyrhynque
  71. l'empire grec des successeurs d'Alexandre chez Daniel, chapitre VII et l'Empire romain dans l'Apocalypse ; cf André Paul, article "La Bête de l'Apocalypse", in Encyclopædia Universalis, 2010
  72. site officiel de la commune de Saint-Chef et ses fresques
  73. Un doute subsiste en ce qui concerne l'épigraphe : GISLEBERTVS HOC FECIT située au milieu du tympan. Voir Pierre Alain Mariaux, « Quelques hypothèses à propos de l’artiste roman », Médiévales, no 44, Paris, PUV, printemps 2003, p. 199-214.
  74. "Un signe grandiose apparut au ciel : une Femme ! le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête." Apocalypse 12.
  75. Cet exemplaire unique est conservé à la Bibliothèque Toussaint d'Angers. Voir aussi l'édition du Laboratoire du livre d'artiste, 2010 7(sept) Tonnerres avec le jeu typographique et la xérographie de 7 peintures fac-similées de Serge Chamchinov, 7 sceaux (gravures en relief) sur papier Japon 80 g/m2, Canson 120 g/m2, format 30x30mm, tirage 12 exemplaires. Cette version du livre est consultable à la bibliothèque Forney à Paris, au fonds patrimonial de la bibliothèque centrale de Caen, au Musée de la Reliure et de l'Art du Livre à Bruxelles et à la Fondation Martin Bodmer à Cologny.
  76. « maidenfrance.fr/dossiers/dossi… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  77. http://www.seventhcircle.net/legend.htm
  78. Turville-Petre, G. Origins of Icelandic literature. Oxford : Clarendon Press, 1967. p. 60.
  79. Orchard, Andy. Cassell's dictionary of Norse myth and legend. London : Cassell, 2002. (Cassell reference). (ISBN 0-304-36385-5).
  80. Simek, Rudolf. Lexikon der germanischen Mythologie. 3., völlig überarb. Auflage. Stuttgart : Kröner, 2006. (Kröners Taschenausgabe ; 368). (ISBN 3-520-36803-X).
  81. The Poetic Edda. Ed. with translation, introd. and commentary by Ursula Dronke. 2, Mythological poems. Oxford : Clarendon press, 1997. p. 162. (ISBN 0-19-811181-9).

Annexes

Bibliographie

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  • Henri Crouzel, « Le dogme de le Rédemption dans l'Apocalypse », 1957, tome 58, no 2, p. 65-92 (lire en ligne)
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  • Gaston Georgel, Les quatre âges de l'Humanité.
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  • Alfred Läpple, L'Apocalypse de Jean, éd. du Cerf, 1970.
  • Pierre de Martin de Viviés, Apocalypses et cosmologie du salut, Éditions du Cerf, coll. « Lectio divina » no 191, 2002, 416 p. (ISBN 2-204-07008-4), prix Jean et Maurice de Pange
  • Martine Nardin, osb, « L’Apocalypse revisitée », Nouvelle Revue théologique, vol. 129, no 3, , p. 371-387 (lire en ligne)
  • Claire Patier, L'Esprit et l'épouse disent "Viens !" (Ap 22,17), coll. Connaître la Bible, no 32, Bruxelles, Lumen Vitae, 2003, 80 p. (ISBN 2-87324-214-0).
  • Paulin Poucouta, « L'Apocalypse johannique », dans Michel Quesnel et Paul Gruson (dirs.), La Bible et sa culture, vol. II, Desclée de Brouwere, .
  • Pierre Prigent, L'Apocalypse de saint Jean, éd. Labor et Fides, 2000.
  • Gilles Quispel, Le livre secret de l'Apocalypse, Albin Michel, 1981.
  • Joël Rochette, Il nous a déliés de nos péchés. Lecture revigorante de l'Apocalypse de saint Jean, coll. Connaître la Bible, no 44, Bruxelles, Lumen Vitae, 2006, 80 p. (ISBN 978-2-87324-292-3).
  • Yves Saout, Je n’ai pas écrit l’Apocalypse pour vous faire peur, éd. Bayard, 2000.
  • Jean Robin, Veilleur, où en est la nuit ? Introduction à l'Apocalypse, Paris, Guy Trédaniel, 2000, 344 p. (ISBN 978-2844451552)
  • Frits van der Meer, L'Apocalypse dans l'art, Paris, Éd. du Chêne, 1978, 368 p., ill.

Articles connexes

Liens externes

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