Accueil🇫🇷Chercher

William Blake

William Blake, né le à Londres où il est mort le , est un artiste peintre, graveur et poète pré-romantique britannique.

William Blake
William Blake, tableau de Thomas Phillips (1807).
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nationalité
Activité
Formation
École de dessin Henry Pars (d) (à partir de )
Écoles de l'Académie Royale (d) (à partir d')
Maître
James Basire (gravure)
Lieux de travail
Mouvement
Mécènes
John Flaxman (à partir de ), William Hayley (à partir de ), John Linnell (en) (à partir de ), George Cumberland, John Hawkins (géologue), Joseph Johnson, Richard Edwards (d), Joseph Thomas (d), Thomas Butts (en)
Influencé par
Conjoint
Catherine Blake (Ă  partir de )
Archives conservées par
signature de William Blake
Signature
Vue de la sépulture.

Bien que considéré comme peintre — il a peint quelques tableaux à l'huile, préférant l'aquarelle et le dessin, voire la gravure et la lithographie —, il s'est surtout consacré à la poésie. Il est l'auteur d'une œuvre inspirée de visions bibliques à caractère prophétique. Son style halluciné est moderne et le distingue de ses pairs, bien que ses thèmes soient classiques.

Biographie

William Blake est le fils d'un bonnetier et, dès l'enfance, montre d'étonnantes dispositions pour le dessin et la poésie. Conscients de la personnalité atypique et hypersensible de leur fils, ses parents l'envoient à dix ans dans une école de dessin, où il composera ses premiers poèmes. Devenu élève du graveur James Basire à quatorze ans et pendant sept ans, il est chargé de dessiner les antiquités de l'abbaye de Westminster et d'autres vieux édifices, milieux qui ne manquèrent pas d'exercer sur son imagination mélancolique une vive influence. En 1782, il épouse Catherine Boucher, une fille de maraîcher, à qui il apprend à lire et à écrire et qui devient sa proche assistante dans ses réalisations artistiques et son constant soutien.

Trop pauvre pour faire face aux frais d'impression de ses œuvres, Blake se fait son propre éditeur et imagine d'y appliquer son écriture, mise en relief par la morsure sur des plaques de cuivre. Il publie ainsi ses Songs of Innocence, ornées de ses dessins (1789, pet. in-8), œuvre singulière, qui eut du succès, ce qui l'encouragea à donner successivement, sous la même forme : Books of prophecy (1791) ; Gates of paradise (1793) ; America, a prophecy (1793, in-fol.) ; Europe, a prophecy (1794, in-fol.) ; Songs of Experience (1794).

En même temps, il fait figurer dans plusieurs expositions de l'Académie royale des peintures allégoriques, historiques et religieuses. Il publie en 1790 The Marriage of Heaven and Hell (in-quarto), satire du Heaven and Hell de Swedenborg. En 1797, il entreprend une édition illustrée par lui des Nuits de Young, qu'il laisse inachevée, puis il part vivre à Felpham dans le Sussex de l'Ouest, auprès du poète William Hayley, faisant des dessins pour celui-ci, et peignant quelques portraits, et ne revient à Londres qu'au bout de trois ans. Ses quarante dessins gravés par Luigi Schiavonetti pour une édition du poème The Grave (1808, gr. in-quarto) de Blair sont très admirés, de même que sa grande estampe, le Pèlerinage de Canterbury (1809).

Enthousiasmé par la révolution française, il faillit être arrêté pour avoir défendu les principes révolutionnaires au cours d'une discussion avec un soldat[3].

Entre-temps, il continue de composer, d'illustrer et d'imprimer des poèmes étranges, empreints d'un mysticisme obscur : Jerusalem: the emanation of the Giant Albion ; Milton, a poem avec And did those feet in ancient time (1804) ; Job (1826) ; etc. Le plus original est le dernier ; c'est aussi celui dont les gravures sont les plus finies. Tous ces volumes sont aujourd'hui fort recherchés, surtout les exemplaires mis en couleurs par l'artiste lui-même.

Sa mort interrompt l’illustration de The divine comedy (1825-1827) de Dante. Il est enterré, en compagnie de sa femme, au cimetière de Bunhill Fields de Londres.

Graveur

Il a été l'apprenti du graveur James Basire[4] pendant sept ans. En plus de la gravure, Blake a également produit des dessins, des aquarelles et de petites peintures à la détrempe.

En 1788, il a mis au point un procédé de gravure en creux qui lui a permis de combiner gravure et texte sur la même plaque d'impression, lui donnant un contrôle sans précédent sur la mise en page de la page imprimée. Ses œuvres les plus populaires étaient des sujets bibliques et des illustrations inspirées de la Divine Comédie de Dante Alighieri.

Le point culminant de la carrière de graveur de Blake est "The Beggar's Opera" d'après W. Hogarth qui représente une scène de l'opéra de John Gay. The Beggar's Opera, qui a été présenté pour la première fois au théâtre Lincoln's Inn en 1728. Le personnage central de l'opéra, un bandit nommé Macheath, est enchaîné, sous peine de mort, entre ses deux amantes, la fille du geôlier, Lucy Lockit, et la fille de l'avocat, Polly Peachum. Des membres du public, dont le duc de Bolton, véritable amant de l'actrice Lavinia Fenton, qui jouait le rôle de Polly Peachum, sont inclus de chaque côté de la scène.

The beggars opera ,William Blake

Cette gravure, la plus grande et la plus belle de toutes les gravures de reproduction de Blake de grande dimension 45.5 x 58.6 cm[5], a été créée alors qu'il travaillait sur ses premières gravures en relief. Son travail ne se limitait pas à la gravure, mais comprenait la gravure, la boite, l'encadrement, la clé, le tiroir secret dans lequel se trouve le manuscrit de Blake, qui constitue l'ensemble de l’œuvre finale, son manifeste.

Bien que Boydell ait acquis la plaque de cuivre gravée et certaines étapes du travail, il n'a pas commandé cette œuvre à Blake. L'objectif de Boydell était de promouvoir un sujet historique à la mode, plutôt que de permettre à Blake de réaliser sa vision créative.

Aujourd'hui, les œuvres de William Blake font partie des collections permanentes de nombreux musées, notamment de la Tate Britain à Londres. Cependant The Beggar's Opera est actuellement la propriété d'un particulier, André Furlan[6] qui a par ailleurs consacré une grande partie de sa carrière de chercheur sur l'œuvre de William Blake, il est également Président de l'association William Blake France[7].

Visions

Malgré sa piété et son inspiration évangélique, William Blake fut longtemps cru fou par ses contemporains et y compris des études tardives. Ce n'est que récemment que ses visions sont devenues les sources légitimes de son inspiration et de sa gloire.

The Ghost of a Flea (1819-1820).

Il aurait eu depuis son plus jeune âge des visions. La première intervint dès l'âge de quatre ans quand il vit Dieu et qu'il hurla de frayeur. Aux environs de neuf ans, il aurait vu à Londres un arbre empli d'anges aux ailes resplendissantes comme des étoiles. En d'autres occasions, il vit également des figures angéliques parmi des fermiers[8]. L'une de ses peintures est l'évocation de la vision du fantôme d'une puce (The Ghost of a Flea, 1819–1820).

Il était persuadé qu'il recevait un enseignement et des encouragements par des archanges afin de créer ses œuvres qui étaient d'ailleurs à ses dires appréciées et lues par eux.

En outre, il écrit dans une lettre de condoléance à William Hayley, datée du :

« Je sais que nos amis décédés sont davantage avec nous que de leur vivant. Il y a treize ans j'ai perdu un frère avec lequel esprit je m'entretiens quotidiennement de longues heures et que je peux voir en imagination. J'entends ses conseils et j'écris sous sa dictée[9]. »

Dans une lettre à John Flaxman, datée du , il indique :

« [La ville de] Felpham est une douce place pour étudier car elle est plus spirituelle que Londres. Le ciel y ouvre ses portes d'or de tous côtés. Ses fenêtres ne sont pas obscurcies par des vapeurs ; les voix des habitants célestes sont mieux perçues, et leur formes mieux distinguées ; et mon cottage est aussi une ombre de leur maisons. Je suis plus renommé aux cieux pour mes œuvres que je ne peux l'imaginer. Dans ma cervelle, il y a des études et des chambres pleines de livres et d'images de l'ancien, que j'ai décrits et peints dans les âges éternels avant ma vie mortelle ; ces œuvres font les délices des archanges. (E710) »

Dans une lettre à Thomas Butts, datée du , il écrit :

« Je peux seul continuer mes études visionnaires à Londres sans être ennuyé ; je puis ainsi converser avec mes amis dans l'éternité, avoir des visions, rêver de prémonitions et de prophéties et déclamer des paraboles librement sans être assailli par les doutes d'autres mortels. (E565-6) »

Ĺ’uvre

Voir aussi la catégorie Œuvre de William Blake

Livres enluminés

  • Vers 1788 : All Religions Are One
    • There Is No Natural Religion
Couverture de Songs of Innocence and of Experience, le plus célèbre recueil de poèmes de W. Blake.
  • 1789 : Songs of Innocence (Les Chants d'Innocence, trad. d'Alain Suied, Arfuyen, 1992)
    • The Book of Thel (Le Livre de Thel)
  • 1790–1794 : The Marriage of Heaven and Hell (Le mariage du Ciel et de l'Enfer, Arfuyen, 1996, puis Azul Ă©ditions, gravures de JosĂ© San Martin et Christine Tacq, 2007)
  • 1793 : Visions of the Daughters of Albion
    • America: a Prophecy
  • 1794 : Europe: a Prophecy
    • The First Book of Urizen (Le premier Livre d'Urizen)
    • Songs of Experience (Les Chants d'ExpĂ©rience, trad. d'Alain Suied, Arfuyen, 1993.)
  • 1795 : The Book of Los
    • The Song of Los
    • The Book of Ahania
  • Vers 1804 – 1811 : Milton: a Poem
  • 1804–1820 : Jerusalem: The Emanation of The Giant Albion

Non-enluminés

  • Never seek to tell thy love
  • Tiriel (1789)

Illustrés par Blake

Le berger.
The Echoing Green (le Vert faisant Ă©cho).

Autres Ĺ“uvres graphiques

Oberon, Titania and Puck with Fairies Dancing (1786).
  • Oberon, Titania et Puck avec la danse des fĂ©es (vers 1786), aquarelle et graphite sur papier, 47 Ă— 67 cm, Tate Gallery, Londres[18]
  • La PitiĂ© (1795), monotype en couleurs Ă  la tempera, crayon et encre, sĂ©rie de douze, 42 Ă— 53 cm, Metropolitan Museum of Art, New York[19]
  • La Nuit de la joie d’Enitharmon, anciennement appelĂ©e HĂ©cate (vers 1795), encre, tempera et aquarelle sur papier, 44 Ă— 58 cm, Tate Gallery, Londres[20]
  • Newton (1795-1805), encre et aquarelle sur papier, 46 Ă— 60 cm, Tate Gallery, Londres[20]
  • Elohim crĂ©ant Adam (1795–1805), encre et aquarelle sur papier, 43 Ă— 54 cm, Tate Gallery, Londres[21]
  • Nabuchodonosor (1795–1805), encre et aquarelle sur papier, 54 Ă— 72 cm, Tate Gallery, Londres[22]
  • Satan dans sa gloire originelle : « Tu Ă©tais parfait jusqu'Ă  ce que l'iniquitĂ© soit trouvĂ©e en toi » (vers 1805), encre et aquarelle sur papier, 43 Ă— 34 cm, Tate Gallery, Londres[23]
  • Commande de Thomas Butts (1757-1845) : 80 aquarelles de sujets bibliques :

Production littéraire traduite en français

  • Le Mariage du Ciel et de l'Enfer, traduction par AndrĂ© Gide, Librairie JosĂ© Corti, coll. « Domaine romantique » no 2, 1965
  • Chansons et mythes, choix de poèmes traduits de l'anglais et prĂ©sentĂ©s par Pierre Boutang, Ă©d. bilingue, Éditions de la DiffĂ©rence, coll. « OrphĂ©e », Paris, 1989.
  • Ĺ’uvres, Ă©d. bilingue, Éditions Aubier/Flammarion, Paris
    • Tome 1, prĂ©sentation et traduction de Pierre Leyris, 1974 ; nouvelle Ă©dition 2009 — Esquisses poĂ©tiques (extraits) ; Une Ă®le de la Lune ; Chants d'innocence et d'expĂ©rience
    • Tome 2, prĂ©sentation et traduction de Pierre Leyris, 1977 ; nouvelle Ă©dition 2009 — Poèmes tirĂ©s de divers manuscrits ; L'Évangile Ă©ternel ; Les Portes du Paradis ; annotations aux Aphorismes sur l'Homme de Lavater
    • Tome 3, traduction de Pierre Leyris, prĂ©sentation de Jacques Blondel et Pierre Leyris, 1980 ; nouvelle Ă©dition 2009 — Deux traitĂ©s sur la religion ; Tiriel ; Le Livre de Thel ; La RĂ©volution française ; Le Mariage du Ciel et de l'Enfer suivi de Un chant de libertĂ© ; Visions des filles d'Albion ; L'AmĂ©rique ; Le Premier Livre d'Urizen ; L'Europe ; Le Chant de Los ; Le Livre d'Ahania ; Le Livre de Los
    • Tome 4, prĂ©sentation et traduction de Jacques Blondel sous la dir. de Pierre Leyris, 1983 — Vala ou Les Quatre Vivants
  • Milton suivi de Une vision du Jugement dernier, Ă©dition (bilingue pour la poĂ©sie) Ă©tablie et traduite par Pierre Leyris, prĂ©face de Kathleen Raine, 66 p. d'illustrations N&B, Ă©d. JosĂ© Corti, coll. « Domaine romantique », Paris, 1999
  • Écrits prophĂ©tiques des dernières annĂ©es suivi de Lettres, traduit et prĂ©facĂ© par Pierre Leyris (Ă©d. bilingue pour la poĂ©sie), 24 p. d'illustrations N&B, Ă©ditions JosĂ© Corti, coll. « Domaine romantique », Paris, 2000

Dans la culture populaire

Édition

  • L'Ă©crivain, poète et Ă©diteur Jean-Paul Michel a nommĂ© sa maison d'Ă©dition « William Blake & Co ».

Littérature

  • Le poème Noces et banquets de Jacques PrĂ©vert, paru dans son recueil Paroles, a pour personnage central William Blake, fait rĂ©fĂ©rence Ă  son ouvrage Le Mariage du Ciel et de l'Enfer, et en cite le proverbe « C'est avec les pierres de la loi qu'on a bâti les prisons et avec les briques de la religion les bordels ».
  • Le roman Dragon rouge de Thomas Harris fait rĂ©fĂ©rence Ă  l'Ĺ“uvre de William Blake, notamment son tableau Le grand Dragon Rouge et la Femme vĂŞtue de soleil. Harris fait d’ailleurs une erreur dans le titre du tableau, en dĂ©signant The Great Red Dragon and the Woman Clothed with the Sun comme objet de l’obsession du tueur en sĂ©rie Francis Dolarhyde, puisqu’elle correspond plutĂ´t Ă  une autre Ĺ“uvre de Blake, plus suggestive, The Great Red Dragon and the Woman Clothed in Sun oĂą l’on voit nettement la queue du dragon s’enrouler autour de la femme. Le film Dragon rouge, tirĂ© du roman de Harris, rectifie cette erreur en citant la bonne Ĺ“uvre.
  • Un projet de « livre-rĂ©seau » a Ă©tĂ© lancĂ© par if:book, un Ă©diteur anglais, pour encourager la crĂ©ation autour de l'Ĺ“uvre de William Blake, que ce soit dans la lecture, l'Ă©criture ou le numĂ©rique[26].
  • Dans Sur les ossements des morts de Olga Tokarczuk, le personnage principal, Janina Doucheyko, est fascinĂ©e par l'oeuvre de William Blake et le cite plusieurs fois. Elle aide un de ses anciens Ă©lèves Ă  le traduire de l'anglais au polonais.
  • Dans L'Innocence (titre original Burning bright) de Tracy Chevalier, le roman offre une vision rĂ©aliste du poète et de sa vie Ă  Lambeth[27].
  • Dans La Nuit qui ne finit pas (Endless Night) d'Agatha Christie, le personnage d'Ellie fredonne un poème de William Blake en jouant de sa guitare. Ce poème est Ă©galement prĂ©sent Ă  la première page du roman. Le narrateur, MichaĂ«l Rogers, croit d'ailleurs qu'il s'agit d'une chanson.
  • Dans la Saga des Hommes-Dieux de Philip JosĂ© Farmer, les Seigneurs portent des noms issus de la mythologie de William Blake.
  • Dans, entre autres At the Gates of Paradise et A Vision in Blakelight, l'Ă©crivain John Zorn s'inspire de l'Ĺ“uvre de William Blake, notamment quand Jack Huston lit un extrait de Jerusalem.
  • Dans le troisième tome de la saga Ă€ la CroisĂ©e des mondes, le Miroir d'Ambre de Philip Pullman, onze citations de William Blake figurent en dĂ©but de chapitres.
  • Dans le Cycle des Chroniques d'Alvin le Faiseur d'Orson Scott Card, Blake est un personnage du roman.
  • Dans Origine de Dan Brown, figurent de multiples rĂ©fĂ©rences Ă  l'Ĺ“uvre de William Blake ; elles participent Ă  l'intrigue du livre.
  • Dans L’Anomalie (prix Goncourt 2020) de HervĂ© Le Tellier, le personnage de Blake tire son pseudonyme du nom de William Blake. Il est dit que ce personnage de tueur Ă  gage a lu l’écrivain après avoir vu le film Dragon rouge (avec Anthony Hopkins), et parce qu’il en a aimĂ© un poème (« Et je bondis dans ce monde dangereux : Impuissant, nu et criard / Comme un dĂ©mon cachĂ© dans un nuage. »). L’auteur du roman ajoute : « Et puis Blake, black et lake, noir et lac, ça claque[28]. »

Les « portes de la perception »

La formule de Blake « Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l'homme comme elle est, infinie »[29] (Le Mariage du ciel et de l'enfer) a inspiré le choix du nom de l'essai Les Portes de la perception d'Aldous Huxley, ainsi que le nom du groupe de rock The Doors.

Bande dessinée

  • Dans From Hell d'Alan Moore et Eddie Campbell, le comic book rend un grand hommage Ă  Blake avec les propos de Sir William Gull, mĂ©decin franc-maçon très rĂ©putĂ©, lors d'une redĂ©couverte de Londres et ses quartiers.
  • Dans le manga Arago, le personnage de Seth cite souvent des vers de William Blake.
  • Dans Wolverine: Les origines de Paul Jenkins, Joe Quesada, Bill Jemas et Andy Kubert, le poème de Blake Le Tigre est citĂ©, en rĂ©fĂ©rence au personnage de Logan.

Cinéma

  • Dans Le Corps de mon ennemi (1976) d'Henri Verneuil, un hommage Ă  Blake est rendu en le citant juste avant le gĂ©nĂ©rique de fin : « Au matin, je vis avec joie mon ennemi gisant sous l'arbre ».
  • Dans The Doors (1991) d'Oliver Stone, le personnage de Jim Morrison explique Ă  Ray Manzarek qu'il a choisi « The Doors » comme nom de groupe Ă  cause d'une citation de Blake : « Si les portes de la perception Ă©taient nettoyĂ©es, chaque chose apparaĂ®trait Ă  l'homme telle qu'elle est, infinie ».
  • Dans Dead Man (1995), le rĂ©alisateur Jim Jarmusch rend hommage de plusieurs façons Ă  Blake, notamment en prenant pour hĂ©ros un homonyme contemporain de William Blake, incarnĂ© par l'acteur Johnny Depp (« I am William Blake, don't you know my poetry ? ») mais aussi en faisant rencontrer celui-ci avec un indien solitaire, admirateur du poète (incarnĂ© par Gary Farmer).
  • Dans Seven (1995) de David Fincher.
  • Dans Studio 54 (1998) de Mark Christopher, le personnage de Steve Rubell (Mike Myers) cite au cours d'une interview tĂ©lĂ©visĂ©e la fameuse phrase de Blake (dont il dĂ©clare qu'il est « son poète prĂ©fĂ©rĂ© ») : « La route de l'excès mène au palais de la sagesse ».
  • Dans Lara Croft: Tomb Raider (2001), un de ses vers (« Voir le monde dans un grain de sable ») est la clef qui permet Ă  l'hĂ©roĂŻne Lara Croft de trouver et reconstituer le Triangle de lumière.
  • Dans Dragon Rouge (2002) de Brett Ratner, tirĂ© de l'Ĺ“uvre du romancier Thomas Harris, de nombreuses rĂ©fĂ©rences Ă  l'Ĺ“uvre de Blake apparaissent, dont la plus spectaculaire est le tatouage de dragon sur le dos de Francis Dolarhyde.
  • Dans Maria Chapdelaine (2021) de SĂ©bastien Pilote, un vers de William Blake est confiĂ© au personnage de la mère, Laura : « Le progrès fait p'tĂŞt ben des belles routes droites, mais Ă  l'abri du progrès les routes tortueuses sont celles du GĂ©nie » (Marriage of Heaven and Hell).
  • Dans The Heart of Me (en) (2002) de Thaddeus O'Sullivan, le personnage incarnĂ© par Helena Bonham Carter rĂ©cite une strophe de Broken Love de William Blake ; Paul Bettany, son partenaire dans le film, fait graver sur sa bague de fiançailles les deux derniers vers du poème :

And Throughout all eternity
I forgive you
You forgive me

— William Blake, Broken Love

Télévision

  • Dans la sĂ©rie Mentalist (saison 2, dernier Ă©pisode), le tueur en sĂ©rie John le Rouge cite un extrait du poème The Tyger après avoir sauvĂ© la vie du hĂ©ros Patrick Jane. Les deux premiers mots (« Tyger, Tyger ») de ce poème sont, par la suite, rĂ©gulièrement citĂ©s au sein de la sĂ©rie (car constituant le mot de passe d'une organisation secrète).
Autres hommages à William Blake dans Mentalist : le directeur du California Bureau of Investigations (CBI), Gale Bertram, cite pour sa part un extrait du poème A Cradle song (saison 3, épisode 16) ; le personnage de Brett Partridge est nommé ainsi en référence au tableau de Blake intitulé A Brace of Partridge ; le septième épisode de la sixième saison s'intitule The Great Red Dragon en allusion au tableau homonyme de Blake, et révèle par ailleurs que l'organisation dirigée par John le Rouge porte le nom de « Blake Association » en hommage à l'artiste ; enfin, Patrick Jane, dans le premier épisode de la troisième saison, lit un poème de Wiliam Blake : The Divine Image (Songs of innocency and of experience).
  • Dans la sĂ©rie Revenge (saison 1, Ă©pisode 14), Emily Thorne cite Blake : « If the doors of perception were cleansed everything would appear to man as it is, infinite ».
  • Dans la sĂ©rie Hannibal qui reprend les personnages crĂ©Ă©s par le romancier Thomas Harris, le tueur en sĂ©rie Francis Dolarhyde (Richard Armitage) se fait appeler « The Great Red Dragon ».
  • Dans la sĂ©rie The Originals (saison 1, Ă©pisode 6), Klaus Mikaelson rĂ©cite le poème The Poison Tree.
  • Dans la sĂ©rie The Frankenstein Chronicles, l'inspecteur Marlott croise des personnalitĂ©s politiques, scientifiques et artistiques dont le poète William Blake (incarnĂ© par Steven Berkoff) et la romancière Mary Shelley. Cette dernière donne Ă  Marlott le dernier livre non publiĂ© de Blake, The book of Prometeus.
  • Dans la sĂ©rie animĂ©e Batman, l'Ă©pisode « Le Tigre de la nuit » (« Tyger, Tyger ») fait rĂ©fĂ©rence au poème The Tyger. La première strophe du poème est Ă©galement citĂ©e deux fois lors de l'Ă©pisode.
  • Dans la sĂ©rie Penny Dreadful (saison 2, Ă©pisode 2), Frankenstein rĂ©cite un passage d'un poème de Blake (« …voir le monde Ă  travers un grain de sable… ») Ă  Ms Vanessa Hives.
  • Dans la sĂ©rie Peaky Blinders (saison 6, Ă©pisode 1), le personnage de Thomas Shelby (en) rĂ©cite un passage d'un poème de Blake :

I was angry with my friend;
I told my wrath, my wrath did end.
I was angry with my foe:
I told it not, my wrath did grow.

— William Blake

Musique

  • Le groupe de rock amĂ©ricain The Doors doit son nom Ă  une citation cĂ©lèbre de Blake, et leur chanson End of the Night cite deux vers de son poème Auguries of Innocence : « Some are born to sweet delight / Some are born to the endless night ».
  • Les albums Song of Innocence (1968) et Songs of Experience (1969) du compositeur amĂ©ricain David Axelrod.
  • L'album Themes From William Blake's The Marriage of Heaven and Hell du groupe norvĂ©gien Ulver est une transposition musicale de l'Ĺ“uvre Le Mariage du Ciel et de l'Enfer.
  • L'album The Westbrook Blake - Bright as fire de Mike Westbrook (en) (CD Impetus Records, 1991)
  • L'album Zvezda MIX du projet Musical Gestalt Orchestra comporte des poèmes de William Blake.
  • L'album The Chemical Wedding de Bruce Dickinson lui rend Ă©galement hommage.
  • Le chanteur Mort Shuman cite deux vers (traduits) du poète dans la chanson Blake : « Les pierres de la loi font les murs des prisons / Les bordels sont bâtis des briques de la religion. » Cette citation sera Ă  l'origine de la censure de cette chanson sur les radios françaises.
  • Pascal Dusapin compose en 1985 une pièce pour soprano et clarinette, To God, sur la sĂ©quence poĂ©tique If you have formed a circle to go into it yourself and see how you would.
  • Les poèmes The Lamb et The Tyger ont Ă©tĂ© mis en musique par John Tavener (compositions pour chĹ“ur a cappella)
  • Dans son album Elemental, Loreena McKennitt joue de la harpe sur le poème Prologue intended foe a dramatic piece of King Edward the Fourth
  • Le groupe Andy Blake & The Dead Men chante diffĂ©rents textes de William Blake. La rĂ©fĂ©rence au film Dead Man de Jim Jarmusch est Ă©vidente.
  • Cinq morceaux, sur les quinze de l'album Mothers & Tygers d'Emily Loizeau, contiennent des extraits du recueil Songs of Experience de William Blake.
  • L'album d'Étienne Daho Les Chansons de l'innocence retrouvĂ©e fait rĂ©fĂ©rence au recueil Les Chants de l'innocence et de l'expĂ©rience[30]
  • L'album Songs of innocence de U2 fait rĂ©fĂ©rence au recueil les Chants de l'innocence et de l'expĂ©rience.
  • L'album « Ode to William Blake », Rock songs with words from the mind (2011). 16 poèmes mis en musique et chantĂ©s[31].
  • Le groupe Qntal a mis en musique le poème The Tyger sur l'album QNTAL VII (2014).
  • Le groupe Tangerine Dream avec l'album Tyger (1987) lui dĂ©die un disque avec des paroles tirĂ©es de ses poèmes.
  • Le groupe Atomic Rooster utilise la peinture Nabuchodonosor (Nebuchadnezzar) pour illustrer la pochette de l'album Death walks behind you.

Galerie d'images

  • L'enfer de Dante (1824).
    L'enfer de Dante (1824).
  • The Body of Abel Found by Adam and Eve (vers 1825).
    The Body of Abel Found by Adam and Eve (vers 1825).
  • Satan aggrave les plaies de Job (vers 1826).
    Satan aggrave les plaies de Job (vers 1826).

Notes et références

  1. « Bean Memorial Collection »
  2. « https://discoverarchives.library.utoronto.ca/index.php/william-blake-collection »
  3. Chris Harman, Une histoire populaire de l'humanité, La Découverte, , p. 336.
  4. En 1772, le jeune William Blake devient pour 50 guinées l'apprenti de Basire — « graveur en ligne hautement responsable et conservateur ». En plus d'en être l'apprenti pendant sept ans (jusqu'en 1779), Blake vit pendant la même période avec la famille de Basire.
  5. (en) The Beggar's Opera, Act III, « The Beggar's Opera, Act III » Accès libre, sur metmuseum.org
  6. https://www.ladepeche.fr/2021/05/13/les-secrets-dune-oeuvre-inestimable-devoiles-9542554.php
  7. https://www.test.williamblake.fr/
  8. (en) Gerald Eades Bentley et G. Bentley Jr., William Blake: The Critical Heritage, 1995, pp. 36–7.
  9. (en) John Johnson, Memoirs of the Life and Writings of William Haley, ESQ Vol II, London, S. and R. Bentley, Dorset-Street, 1823, p. 506.
  10. Offert par l'association Les Amis du Louvre, qui ont acquis cette aquarelle pour l'Ă©quivalent de 1 246 425 â‚¬.
    Source : Bulletin des Amis du Louvre de septembre 2007, p. 3.
  11. The Grave, Tribune de l'art.
  12. Âme soulevée, catalogue Sotheby's.
  13. (en) « The Pastorals of Virgil (Composed 1821) », The William Blake Archives.
  14. Satan et Job, Tate
  15. Divine comedie, Tate gallery
  16. Amants, Birmingham
  17. Pape simoniaque, Tate
  18. Oberon et Titania, Tate.
  19. Pitié, Metropolitan
  20. Newton, Tate
  21. Adam, Tate
  22. Nabuchodonosor, Tate
  23. Satan en gloire, Tate.
  24. Anges planant, Victoria&Albert M.
  25. Satan exhortant, Victoria&Albert M.
  26. « Création d'un livre en réseau autour de l'oeuvre de William Blake », sur actualitte.com (consulté le ).
  27. Voir sur tchevalier.com.
  28. Hervé Le Tellier, L’Anomalie, Paris, Gallimard, , 332 p. (ISBN 978-2-07-289509-8), p. 15 et 16.
  29. (« If the doors of perception were cleansed everything would appear to man as it is, infinite. »)
  30. Éric Mandel, « Étienne Daho "L'envie de revenir à l'essentiel" », Journal du dimanche, 17 novembre 2013.
  31. Production culturelle associative, sur le site lezarts.info.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Peter Ackroyd, Blake, Londres, Sinclair-Stevenson, 1995 (ISBN 1-85619 278-4).
  • Pierre Boutang, William Blake: manichĂ©en et visionnaire, Paris, La DiffĂ©rence, 1990.
  • Armand Himy, William Blake, peintre et poète, Paris, Fayard, 2008 (ISBN 978-2-213-63463-0).
  • Michael Phillips (dir.) et al., William Blake, le gĂ©nie visionnaire du romantisme anglais (cat. exp.), Petit Palais/MusĂ©e de la vie romantique, Ă©d. Paris-MusĂ©es, 2009.
  • (en) JĂ©rĂ©mie Kroubo Dagnini, A Comparative Study of Three Anti-Slavery Poems Written by William Blake, Hannah More and Marcus Garvey: Black Stereotyping, GRAAT On-Line ([PDF] lire en ligne).
  • (en) John Yau, The Wild Children of William Blake, Ă©d. Autonomedia, 2017.
  • Patrick Menneteau, « L’unitĂ© de la connaissance selon la vision mystique de William Blake », In Michel Cazenave (dir.), De la science Ă  la philosophie. Y a-t-il une unitĂ© de la connaissance ?, Paris, Albin Michel/France Culture, 2005 (ISBN 2-226-15564-3), p. 329-355.
  • François Piquet, « Blake et le sacrĂ© », Didier Erudition, 1996 (OCLC 490465561).
  • Kathleen Raine, « Science et imagination chez William Blake », in Michel Cazenave (dir.), Science et Conscience. Les deux lectures de l’univers, Paris, Stock, 1980 (ISBN 978-2234013438), p. 369-388.
  • David Worrall, « Les relations de William Blake et de ses mĂ©cènes, vues sous l’angle de la neurologie », dans Anne Struve-debeaux (dir.), Le MĂ©cĂ©nat littĂ©raire aux XIXe et XXe siècles, Ă©ditions Hermann, 2019.

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.