Accueil🇫🇷Chercher

James Basire

James Basire (Londres, 1730 - 1802) est un dessinateur et graveur britannique.

James Basire
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nationalité
Activités
Période d'activité
Père
Isaac Basire (en)
Enfant
James Basire (d)
Autres informations
A travaillé pour
Date de baptĂŞme
Maître
Richard William Seale (d)
Genre artistique

Basire a gravé plusieurs sujets de William Hogarth et a eu pour élève William Blake.

Biographie

Né le à Londres[1], James Basire fait partie d'une famille de graveurs sur quatre générations : son père est le cartographe Isaac Basire (en) (1704-1768), et son fils (1769-1822) et son petit-fils (1796–1869), qui s'appellent également James, sont tous graveurs. Leur longévité a produit des carrières qui se chevauchent, ce qui a conduit à des difficultés d'attribution de certaines œuvres[2].

Basire a pour maître le graveur, bibliothécaire et marchand d'art Richard Dalton (en), qui l'emmène en Italie, où il fait des dessins d'après le peintre Raphaël[1] - [3] - [4].

Field of the cloth of gold (ou Camp du Drap d'Or, 1774).

Membre de la Société des Antiquaires de Londres depuis 1760[1] et de la Royal Society[3] depuis 1770[1], James Basire se spécialise dans des sujets d'architecture[5], d'histoire et de portrait[3]. Il fait aussi partie de la Free Society of Artists, dont il devient le secrétaire[1]. Son studio est installé à Great Queen Street à Londres.

Ses meilleures estampes sont publiées dans Vetusta Monumenta, une publication d'articles antiquaires illustrée sur les bâtiments, sites et objets anciens, principalement ceux de Grande-Bretagne, publiée à intervalles irréguliers entre 1718 et 1906 par la Société des Antiquaires[1]. L'une des pièces majeures est sa plaque de cuivre pour Camp du Drap d'Or[1], une traduction extrêmement détaillée d'une aquarelle d'Edward Edwards ; cette estampe historique surdimensionnée a été publiée sur du papier « antiquaire ».

Entre 1760 et 1763, James Basire réalise plusieurs gravure d'après William Hogarth : Sigismonde (1760), Henry Fielding (1762[alpha 1]), Le Dr. Thomas Morell (frontispice pour le Thesaurus grec publié par cet érudit, ami de Hogarth ; 1762) et Le Retour du paysan, frontispice pour l'intermède comique de David Garrick de 1762), toutes réalisées à l'eau-forte et au burin[7].

En 1772, le jeune William Blake devient pour 50 guinĂ©es l'apprenti de Basire — « graveur en ligne hautement responsable et conservateur[5] ». En plus d'en ĂŞtre l'apprenti pendant sept ans (jusqu'en 1779), Blake vit pendant la mĂŞme pĂ©riode avec la famille de Basire. Il apprend aux cĂ´tĂ©s de son maĂ®tre Ă  polir les plaques de cuivre, Ă  affĂ»ter les pointes sèches, Ă  moudre l'encre, Ă  rĂ©duire les images Ă  la taille du cuivre, Ă  prĂ©parer les plaques pour la gravure Ă  l'acide, et bien sĂ»r Ă  graver, et ce avec tant de succès que Basire lui fait confiance pour aller copier seul les monuments mĂ©diĂ©vaux Ă  l'abbaye de Westminster pour l'un des plus grands livres anglais illustrĂ©s du dernier quart du XVIIIe siècle : Sepulcral Monuments in Great Britain (les monuments sĂ©pulcraux antiques de Grande-Bretagne) de Richard Gough (vol. 1, 1786), auquel participe Ă©galement James Basire[5]. La relation entre les deux hommes est semble-t-il excellente, bien que selon la biographie de Peter Ackroyd, Blake a ajoutĂ© le nom de Basire Ă  sa liste des adversaires artistiques avant de le retirer[8].

Outre William Blake, Basire a d'autres apprentis, parmi lesquels Thomas Ryder (1746-1810)[9], George Cooke (en) (1781–1834) et John Roffe (en) (1769–1850).

James Basire aide Ă  la production de l'Antiquities of Athens de James Stuart[10] et grave plusieurs bons portraits d'hommes Ă©minents[4].

Basire meurt dans son domicile londonien le [1].

Ĺ’uvre

En plus des précédemment citées, citons parmi ses œuvres notables, notée pour la « justesse de son dessin et la fidélité de son burin[1] »[4] :

  • Captain Cook, d'après William Hodges
  • Lady Stanhope, as the Fair Penitent, d'après Benjamin Wilson
  • Lord Camden, d'après Joshua Reynolds
  • The Field of the Cloth of Gold: Henry VIII and Francis I, d'après une peinture Ă  Hampton Court
  • Interview between Orestes and Pylades before Iphigenia, d'après Benjamin West

Conservation

Plusieurs institutions notables conservent des Ĺ“uvres de James Basire :

Notes et références

Notes
  1. Cette estampe est le seul portrait authentique de Henry Fielding, dessiné de mémoire par Hogarth, huit ans après la mort de l'écrivain. Il est gravé par James Basire pour les Œuvres de Henry Fielding (Arthur Murphy, 1762)[6].
Références
  1. Redgrave 1878, p. 31.
  2. Dictionary of National Biography, 1885.
  3. « Notice de James Basire », sur bnf.fr (consulté le ).
  4. Bryan 1903, p. 93.
  5. (en) « William Blake », dans Encyclopædia Britannica (lire en ligne).
  6. Joseph Burke et Colin Caldwell, Hogarth : Gravures : œuvre complet, Arts et métiers graphiques, , p. LXV.
  7. Joseph Burke et Colin Caldwell, Hogarth : Gravures : œuvre complet, Arts et métiers graphiques, , p. LXIV-LXVI.
  8. (en) Peter Ackroyd, Blake, Sinclair-Stevenson, 1995, p. 43.
  9. (en) « Fiche de James Basire », sur rkd.nl (consulté le ).
  10. (en) James Stuart et Nicholas Revett, The Antiquities of Athens and Other Monuments of Greece, Londres, 1762 (ISBN 1-4021-5984-6).
  11. (en) « Œuvres de James Basire, Sr. », sur Musée des Beaux-Arts de San Francisco (consulté le ).
  12. (en) « Fiche de James Basire », sur National Portrait Gallery (Royaume-Uni) (consulté le ).
  13. (en) « Œuvres de James Basire », sur Philadelphia Museum of Art (consulté le ).
  14. (en) « Œuvres de James Basire », sur Bibliothèque nationale d'Australie (consulté le ).
  15. (en) « Ĺ’uvres de James Basire », sur Christchurch Art Gallery (en) (consultĂ© le ).

Annexes

Bibliographie

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.