Jim Jarmusch
Jim Jarmusch (/ËdÊÉËrmÉÊ/[1]), nĂ© le Ă Cuyahoga Falls dans l'Ohio, est un rĂ©alisateur et musicien amĂ©ricain. Il est occasionnellement acteur.
Naissance | |
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Nom de naissance |
James Roberto Jarmusch |
Nationalité | |
Formation |
UniversitĂ© Columbia Tisch School of the Arts Ăcole de journalisme Medill (en) Cuyahoga Falls High School (en) |
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SqĂŒrl (d) |
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Mouvement |
No Wave Cinema (en) |
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Films notables |
Biographie
Jim Jarmusch naßt le à Cuyahoga Falls dans l'Ohio[2]. Il est le cadet de trois enfants. La mÚre de Jim Jarmusch, d'origines irlandaise et allemande, a été critique de cinéma et de théùtre pour le Akron Beacon Journal avant d'épouser le pÚre de Jim, un homme d'affaires d'origines tchÚque et allemande qui travaillait pour la BF Goodrich.
Sa mÚre l'initie au monde du cinéma en le déposant au cinéma local pendant qu'elle fait les courses. Marqué par Antonioni, Mizoguchi, Ozu, qu'il découvre à la cinémathÚque de Paris, il s'inscrit à la New York University en section « Cinéma ». Son film de fin d'études Permanent Vacation est présenté dans de nombreux festivals de films en 1980[3]. Les caractéristiques qui définiront le style et les scénarios de Jarmusch sont déjà en partie présentes dans ce film : dandysme désabusé de anti-héros, travail dans l'ascÚse, appétence pour la description des marginaux, tendance à montrer un quotidien étrange, décalé.
Quelques annĂ©es plus tard, il devient l'assistant de Wim Wenders sur le plateau du film Nick's Movie. En 1984, avec son film Stranger Than Paradise, Jarmusch remporte tour Ă tour la camĂ©ra d'or au festival de Cannes et le LĂ©opard d'or au festival de Locarno. Ă lâinstar de Spike Lee, David Lynch, Oliver Stone ou des FrĂšres Coen, Jim Jarmusch incarne alors, dans un genre qui lui est propre, le renouveau du cinĂ©ma amĂ©ricain des annĂ©es 1980. Il poursuit formellement son cinĂ©ma d'auteur avec Down by Law (1986) caractĂ©risĂ© par un style composĂ© le plus souvent de longs plan-sĂ©quence, de travelling latĂ©raux, avec un montage trĂšs musical et contemplatif. Tous ces ingrĂ©dients seront dĂ©veloppĂ©s en couleur dans Mystery Train (1989) et Night on Earth (1992). Dans ces deux films, Jim Jarmusch convoque encore ses thĂšmes de prĂ©dilection, lâerrance, la quĂȘte dâidentitĂ© et la douce mĂ©lancolie dĂ©sabusĂ©e du monde moderne.
AprĂšs avoir fait quelques apparitions comme acteur, notamment dans Brooklyn Boogie, il fait un premier pas dans le monde du documentaire (Year of the Horse) en 1997.
En 1995, avec Dead Man mettant en scĂšne dans un western mĂ©taphysique Johnny Depp, Jim Jarmusch revient au noir et blanc et Ă une bande sonore originale de Neil Young. Son film suivant Ghost Dog, sorti en 1999, mĂ©lange les rĂ©fĂ©rences au bushido Ă lâunivers de la mafia, le tout rythmĂ© par du rap, confirmant le style Jarmusch de l'Ă©chantillonnage et du collage, tant sur le plan musical que cinĂ©matographique. Avec la sortie de Coffee and Cigarettes, en 2003, dont la rĂ©alisation s'est Ă©talĂ©e sur prĂšs de vingt ans, il revient au noir et blanc.
De 2001 à 2008, Jim Jarmusch est chargé de la réalisation des émissions hebdomadaires de la World Wrestling Entertainment.
Ses films Broken Flowers et Only Lovers Left Alive, sortis respectivement en 2005 et 2014, sont tous deux sélectionnés en compétition officielle au festival de Cannes. Le premier remporte le grand prix.
Musicien claviĂ©riste, il a fondĂ© The Del-Byzanteens (en), groupe post-punk. Il est depuis 2010 membre du groupe de rock SQĂRL. Il signe Ă©galement deux albums avec Jozef van Wissem. En 2017, 2020 et 2023, il interprĂšte avec SQĂRL des cinĂ©-concerts de films de Man Ray, aux Etats-Unis et en Europe[4].
En 2016, il prĂ©sente deux films au Festival de Cannes : Paterson[5] en compĂ©tition dans la sĂ©lection officielle et Gimme Danger, documentaire sur le groupe The Stooges[6], en « SĂ©ances de minuit ». Cette mĂȘme annĂ©e voient le jour sous le titre Jim Jarmusch, une autre allure un essai biographique[7] et une rĂ©trospective accompagnĂ©e d'une exposition[8] en Belgique.
En 2019, il est de retour au Festival de Cannes avec son nouveau film The Dead Don't Die présenté en ouverture et en compétition pour la Palme d'or. Les critiques sont, contrairement à ses films précédents, mitigées voire négatives.
DĂ©coration
Filmographie
RĂ©alisateur
Il est scénariste de tous ses films.
Longs métrages
- 1980 : Permanent Vacation
- 1984 : Stranger Than Paradise
- 1986 : Down by Law
- 1989 : Mystery Train
- 1991 : Night on Earth
- 1995 : Dead Man
- 1999 : Ghost Dog : La Voie du samouraĂŻ (Ghost Dog: The Way of the Samurai)
- 2003 : Coffee and Cigarettes
- 2005 : Broken Flowers
- 2009 : The Limits of Control
- 2013 : Only Lovers Left Alive
- 2016 : Paterson
- 2019 : The Dead Don't Die
Documentaires
Courts métrages
- 1982 : The New World
- 1986 : Coffee and Cigarettes I (it)
- 1989 : Coffee and Cigarettes II
- 1993 : Coffee and Cigarettes III
- 2002 : Ten Minutes Older (segment INT. Trailer. Night)
- 2021 : French Water (vidéo pour la société Yves Saint-Laurent[9])
Clips
- 1985 : The Lady Don't Mind pour Talking Heads
- 1986 : Sightsee M.C.! pour Big Audio Dynamite
- 1990 : It's Allright with Me pour Tom Waits
- 1992 : I Don't Wanna Grow Up pour Tom Waits
- 1996 : Dead Man pour Neil Young
- 1996 : Big Time pour Neil Young et Crazy Horse
- 2006 : Steady as She Goes pour The Raconteurs
- 2022 : A Pair of Brown Eyes pour Cat Power
Acteur
- 1984 : American Autobahn d'Andre Degas : le producteur de film
- 1987 : Straight to Hell d'Alex Cox : Amos Dade
- 1987 : Helsinki-Napoli (Hellsinki Napoli All Night Long) de Mika KaurismÀki : un barman
- 1988 : Candy Mountain de Robert Frank et Rudy Wurlizer
- 1989 : Leningrad Cowboys Go America d'Aki KaurismÀki
- 1990 : The Golden Boat de Raoul Ruiz : un Ă©tranger
- 1991 : Fishing with John de John Lurie
- 1992 : In the Soup d'Alexandre Rockwell : Monty
- 1995 : Iron Horsemen de Gilles Charmant
- 1995 : Brooklyn Boogie (Blue in the Face) de Wayne Wang et Paul Auster : Bob
- 1996 : Cannes Man de Richard Martini : lui-mĂȘme
- 1996 : Sling Blade de Billy Bob Thornton
- 1999 : Bob l'Ă©ponge (sĂ©rie d'animation), saison 1, Ă©pisode La Pause (Hooky) : un pĂȘcheur (voix)
- 2008 : Les Simpson (sĂ©rie d'animation), saison 19, Ă©pisode Lisa fait son festival : lui-mĂȘme (voix)
- 2009 : Bored to Death (sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e), saison 1, Ă©pisode 3 de Jonathan Ames : lui-mĂȘme
Divers
- 1980 : Underground U.S.A. d'Eric Mitchell, ingénieur du son
- 1981 : You Are Not I de Sara Driver, directeur de la photo
- 1982 : L'Ătat des choses (Der Stand der Dinge) de Wim Wenders, musique
- 1985 : Burroughs d'Howard Brookner, ingénieur du son
- 1986 : Sleepwalk de Sara Driver, directeur de la photo
- 1993 : When Pigs Fly de Sara Driver, producteur
Discographie
SQĂRL
- 2010 : Ep #1 (Naked Kiss Music)
- 2013 : EP #1 (ATP Recordings)
- 2013 : OST Only Lovers Left Alive (ATP Recordings) - avec Jozef Van Wissem
- 2013 : Ep #2 (ATP Recordings)
- 2014 : Ep #3 (ATP Recordings)
- 2019 : The Dead Don't Die: Original Score (Sacred Bones Records)
- 2020 : Some Music for Robby MĂŒller (Sacred Bones Records)
Notes et références
- (en) « Say How: J », sur loc.gov, National Library Service for the Blind and Physically Handicapped (consulté le ).
- Juan Antonio SuĂĄrez, Jim Jarmusch, Urbana, University of Illinois Press, 2007 (ISBN 0-252-07443-2).
- Mannheim-Heidelberg International Filmfestival, prix Josef-von Sternberg-Preis (Josef-von Sternberg-Preis) http://www.iffmh.de/das-festival/archiv/.
- « Live Dates », sur SQĂRLWORLD (consultĂ© le ).
- Jean-Michel Frodon, « Le bonheur puissance 3 de «Paterson» », sur Slate.fr,
- lefigaro.fr, « Cannes 2016: Iggy Pop et Jim Jarmusch galvanisent la Croisette », sur Le Figaro (consulté le ).
- Philippe Azoury, Jim Jarmusch, une autre allure, Paris, Capricci, , 112 p. (ISBN 979-10-239-0130-6).
- « A Bruxelles, Jim Jarmusch sous toutes ses facettes », TĂ©lĂ©rama,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Anna Bloom, « "French Water" : Jim Jarmusch a réalisé une vidéo pour Saint Laurent », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- (en) Ludvig Hertzberg, Jim Jarmusch: Interviews, University Press of Mississippi, 2001, 277 p. (ISBN 978-1578063796)
- (en) Juan A. Suarez, Jim Jarmusch, University of Illinois Press, 2007, 216 p. (ISBN 978-0252074431)
- (en) Sara Piazza, Jim Jarmusch: Music, Words and Noise, Reaktion Books, 2015, 320 p. (ISBN 978-1780234410)
- Céline Murillo, Le Cinéma de Jim Jarmusch : un monde plus loin, éditions L'Harmattan, 2016, 310 p. (ISBN 978-2343096780)
- Philippe Azoury, Jim Jarmusch, une autre allure, Ă©ditions Capricci, 2017, 96 p. (ISBN 979-1023901306)
- Esther Heboyan (dir.), Les variations Jarmusch, Artois Presses Université, , 292 p. (ISBN 9782848322858)
Liens externes
- Un voyage avec Jim Jarmusch
- Ătude des gĂ©nĂ©riques chez Jim Jarmusch (par A. Tylski)
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Africultures
- Allociné
- Ciné-Ressources
- Film-documentaire.fr
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) Museum of Modern Art
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Songkick
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :