Accueil🇫🇷Chercher

Yves Saint Laurent (entreprise)

Yves Saint Laurent, communément appelée YSL, est une entreprise française de luxe spécialisée dans le prêt-à-porter, la maroquinerie, les chaussures, et les accessoires de luxe (joaillerie et lunetterie).

Yves Saint Laurent
logo de Yves Saint Laurent (entreprise)
Logo de Yves Saint Laurent
illustration de Yves Saint Laurent (entreprise)
Boutique Yves Saint Laurent Ă  Hong Kong

Création 14 novembre 1961[1]
Dates clés 08-10-1987 immatriculation de la société
Fondateurs Pierre Bergé
J. Mack Robinson
Yves Saint Laurent
Personnages clés J. Mack Robinson
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social 37 rue de Bellechasse, Paris
Drapeau de la France France
Direction Francesca Bellettini[2], Anthony Vaccarello (Directeur artistique)
Actionnaires Kering
Activité Haute couture (jusqu'en 2002)
PrĂŞt-Ă -porter
Parfums
Produits VĂŞtements
Société mère Kering
Effectif 4 587 (2021)[3]
SIREN 342547361
SIREN 342547361[4]
Site web Ysl.com

Chiffre d'affaires 2,521 milliards d'euro (2021)[3]
+45,6% (2021)[3]
RĂ©sultat net 715 millions d'euro (2021)[3]

FondĂ©e en 1961 par Pierre BergĂ© et le couturier Yves Saint Laurent, la maison de couture est rachetĂ©e Ă  la fin des annĂ©es 1990 par ce qui est aujourd'hui le groupe Kering. Depuis 2012, sous l'impulsion d'Hedi Slimane, l'entreprise utilise la marque « Saint Laurent Â» pour l'ensemble de sa ligne de prĂŞt-Ă -porter, ainsi qu'un nouveau logo utilisant les termes « Saint Laurent - Paris ».

Francesca Bellettini est directrice générale de la maison depuis 2013, et Anthony Vaccarello directeur artistique depuis 2016. En 2021, la maison enregistre un chiffre d'affaires de 2,521 milliards d'euro[3].

Histoire

Après Dior

Le logotype d'origine de la maison de couture. Depuis la venue d'Hedi Slimane, il a été modifié, portant le nom : Saint Laurent Paris.

Au début des années 1960, le couturier Yves Saint Laurent quitte la maison Dior depuis quelque temps, auréolé d'un succès immense. « On va créer une maison de couture, toi et moi, et tu la dirigeras » dit le couturier à Pierre Bergé[5]. Jacques Rouet, alors à la direction de Dior, monte le plan d'affaires[5]. Avant même que l'entreprise n'ouvre, les dépenses vont bon train. Pierre Bergé se lance à la recherche des fonds nécessaires à l'ouverture de la maison de couture. Il est obligé de vendre des tableaux de Buffet dont il a été le compagnon, ainsi que son appartement du 4e[6].

Avec le soutien financier de J. Mack Robinson (en), ils fondent la maison de couture Yves Saint Laurent. L’américain Robinson possède alors 80 % des parts et impose que le Women's Wear Daily dispose en avant première de tout ce que la presse doit savoir[1].

En , la maison s'installe dans un deux-pièces rue La Boétie pour ensuite rapidement déménager au 11, rue Jean-Goujon ; dès les débuts sont présents Gabrielle Busschaert, Claude Licard, et le mannequin Victoire Doutreleau[7] - [8] ainsi que nombre d'employées de Dior[1]. La maison ouvre officiellement le de la même année et va par la suite s'installer dans un grand hôtel particulier luxueux rue Spontini[7], le lieu de la rue Jean-Goujon étant peu pratique. Le logo de Cassandre avec les trois lettres Y, S et L imbriquées est dessiné[7].

La première collection est prĂ©sentĂ©e le 29 [9] et se caractĂ©rise par l'intĂ©gration du vĂŞtement fonctionnel dans la mode fĂ©minine[10] ; deux ans plus tard sortira le premier parfum. Si cette première collection — rĂ©alisĂ©e sans aucune prise de risque de la part du couturier — reçoit un succès d'estime, cela n'empĂŞche pas l'entreprise de perdre de l'argent ; Robinson, qui avait promis d'investir l'immense somme de 700 000 dollars sur trois ans, ne voit pas de retour sur investissement et souhaite quitter l'affaire[11]. BergĂ© trouve alors un nouvel investisseur en la personne de David Salomon de Charles of the Ritz[12]. En 1965, la sociĂ©tĂ© de parfums et cosmĂ©tiques Charles of the Ritz (en) rachète 80 % de l'entreprise[5] pour un million de dollars, le duo BergĂ©-Saint Laurent conservant le reste[13]. Celui-ci a « carte blanche » pour gĂ©rer la couture[14] qui reste en perte durant plusieurs annĂ©es[13]. Charles of the Ritz lance Y en 1964, le premier parfum crĂ©Ă© par Yves Saint Laurent. L'accord prĂ©voit que le groupe amĂ©ricain reverse 5 % des ventes de parfums Ă  la maison de couture française.

Vers le prĂŞt-Ă -porter

L'accord est simple : l'entreprise de cosmétiques commercialise des parfums au nom d'Yves Saint Laurent et reverse une partie des bénéfices ; les liquidités abondent pour investir dans la future ligne de prêt-à-porter[15]. Au départ, seules des collections de haute couture sont présentées. Les créations qui deviendront emblématiques s'enchaînent : la robe Mondrian, Le smoking, ou la saharienne. Mais l'époque voit apparaître la révolution du « prêt-à-porter des couturiers » portée par Cardin ou Courrèges qui voient là une solution face à la mauvaise rentabilité de la haute couture. Ce prêt-à-porter luxueux va apparaître chez Yves Saint Laurent sous la dénomination de « rive gauche ». Si cette haute couture rapporte peu, tirée par le prêt-à-porter Rive gauche, la maison va devenir florissante : « la couture est une maitresse qui coûte beaucoup d'argent » précise le couturier[16].

La première boutique située rue de Tournon lance les tailleurs-pantalons du couturier à prix abordable[17]. Un partenariat est établi avec le groupe Mendès pour la fabrication du prêt-à-porter. En 1973, le partenariat se transforme en système de licence et confère au groupe Mendès la mainmise totale sur la fabrication et la distribution de Saint Laurent rive gauche[18].

Dans les années 1970, la société tire la majorité de ses recettes de licences en tous genres (cigarettes, lunettes, casquettes, serviettes…) et surtout des parfums. En 1972, Pierre Bergé et Yves Saint Laurent rachètent les 80 % du groupe Yves Saint Laurent détenus par Charles of the Ritz [19]; ils deviennent « leurs propres patrons »[20] en rachetant la couture à la société américaine[21], qui conservera les parfums, pour finalement les revendre dans la foulée à Squibb[13]. Entretemps, la maison sort sa ligne dédiée à l'homme avec Maurice Bidermann[22], et développe des produits sous licence pour différents marchés mondiaux[13]. Le poids des clientes américaines est primordial pour le chiffre d'affaires, l'entreprise et le couturier ne peut agir sans cette pression[22]. Il aura fallu une quinzaine d'années pour que l'entreprise rapporte de l'argent[23].

La maison et les 250 employĂ©s dĂ©mĂ©nagent de nouveau en 1974, pour l'avenue Marceau qui deviendra bien plus tard le siège de la Fondation Pierre BergĂ© – Yves Saint Laurent : hĂ´tel particulier d'Ă©poque NapolĂ©on III de 2 000 m2 rĂ©novĂ© avec 600 000 dollars de travaux et dĂ©corĂ© avec du mobilier rachetĂ© Ă  Dior, ce lieu sera surnommĂ© le « château »[24]. mais Ă  partir de 1976, les collections haute couture sont prĂ©sentĂ©es Ă  l'hĂ´tel Intercontinental, rue Scribe[21]. En 1977, Yves Saint Laurent lance Opium, un parfum aux fleuris orientaux. Volontairement inspirĂ© du nom de la drogue asiatique, le parfum fait scandale mais dès sa première annĂ©e de commercialisation, ses ventes, au succès mondial et qui gĂ©nĂ©rera tant de revenus, atteignent 30 millions de dollars[25] - [26]. La ligne de maquillage apparait, 80 rĂ©fĂ©rences en 1978[27], puis Kouros en 1981[28], suivi de Paris, grand succès lui aussi. L'entreprise est au firmament de la mode[29].

En avril 1980, Yves Saint Laurent s'associe au groupe Indréco pour entrer au capital du groupe C.Mendès qui fabrique et distribue les vêtements de prêt-à-porter Saint Laurent Rive Gauche et Chanel. Dans les années 1980, les ventes progressent encore[30] ; la marque compte alors plus de 150 boutiques, dans 27 pays dont 15 aux États-Unis[31], ainsi que de multiples contrats de licence[32]. En 1982, une somptueuse réception avec mille invités est donnée au Lido pour les vingt ans de la maison[32].

L'entreprise lance fin 1983 la ligne de prêt-à-porter Saint Laurent Variation, plus abordable financièrement que rive gauche[33].

Restructuration

À l'automne 1986, l'entreprise prend possession, en s'endettant fortement[34], de la totalité des Parfums Yves Saint Laurent[35] à travers l'achat de Charles of the Ritz, alors propriété de Squibb (en). Cette entreprise est dix fois plus grosse quant au chiffre d'affaires[36] et est achetée trop cher (3 milliards de francs)[37]. Pour cela les propriétaires, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, jusqu'alors à égalité, s'associent avec Carlo De Benedetti. Ce dernier prend, à la suite d'un montage financier comportant plusieurs augmentations de capital, 49,9 % du capital[38] - [14] - [37] - [39] - [40] par l'intermédiaire de sa holding Cerus[41] dirigée alors par Alain Minc.

En , Cerus vend une partie de sa participation (de 49,9 % à 15 %) à l'entreprise elle-même. Elle s'endette grâce à une augmentation de capital privée de 1,2 milliard de francs. Et pour financer celle-ci l'entreprise s'introduit avec succès à la bourse de Paris le [42] - [43] - [44]. Les dirigeants ont toutefois pris, au préalable, la précaution de transformer la société avec des statuts en commandite. Ainsi ils ne peuvent pas perdre le contrôle de l'entreprise[34].

En 1990, la couture réalise 500 millions de francs de chiffre d'affaires[13], cinq fois moins que les parfums.

En , Carlo de Benedetti, qui a d'autres affaires à gérer, doit céder le reste de ses parts (14,9 % du capital)[14]. C'est une autre société appartenant à Yves Saint Laurent et Pierre Bergé qui s'en porte acquéreur pour 545 millions de francs grâce à un fort endettement[45] - [34].

En , la Commission des opérations de bourse (COB), saisie par des actionnaires minoritaires, ouvre une enquête pour délit d'initié lors de l'échange d'actions représentant 2 % du capital d'Yves Saint Laurent en septembre 1992 quelques jours avant la publication de mauvais résultats semestriels[46] - [47]. Or juste avant ces échanges, le président Pierre Bergé annonçait au Nouvel Économiste qu'au moins 14,9 % du capital d'Yves Saint-Laurent était à vendre. Ce qui avait fait monter les cours de l'action. En 1994, Pierre Bergé est condamné à trois millions de francs d'amende pour délit d'initié par la Commission des opérations de bourse (COB), somme réduite à un million de francs en appel. Cette décision fera jurisprudence en donnant à la COB la compétence pour sanctionner des délits d'initié, y compris si les transactions ont lieu à l'étranger pour des actions cotées en France[48]. Au pénal, il obtient un non-lieu en 1995[49] - [50].

Elf-Sanofi

Yves Saint Laurent est en vente en tout ou partie depuis en réalité dix-huit mois. Mais Pierre Bergé ne trouve pas preneur car les conditions demandées repoussent les acheteurs potentiels[51]. Finalement, le , Sanofi, filiale d'Elf, annonce l'achat d'Yves Saint Laurent par le biais d'une fusion absorption. Une opération qui valorise Yves Saint Laurent à 3,7 milliards de francs[14] - [52]. Cela crée une polémique politique car Yves Saint Laurent est une entreprise très endettée qui est très généreusement rachetée par Elf à deux mois des élections législatives[14] - [53] - [54]. Or Elf appartient à 80 % à l’État français et Pierre bergé est un proche de François Mitterrand, Président de la République. La fusion absorption est finalement votée en [55] - [56]. Pierre Bergé et Yves Saint Laurent conservent la direction de la couture[57] - [58] - [59] avec seulement 10 % des actions de cette partie, soit 150 millions de francs[60]. Toutefois ils réalisent chacun une plus value de trois cents millions de francs avant impôt auxquelles s'ajoutent dix millions de francs annuels chacun pour leur activité de conseil et création dans les parfums et cosmétiques[60] - [61] - [53].

Rapidement, le groupe Sanofi constate que l'acquisition du groupe Yves Saint Laurent ne permet pas de faire progresser la rentabilité de son pôle Beauté[53] - [62], malgré l'augmentation importante de produits fabriqués sous licence[62]. Le couturier se concentre désormais uniquement sur la haute couture : Alber Elbaz va le remplacer à la création du prêt-à-porter[14] féminin, et Hedi Slimane pour l'homme ; ce dernier quittera l'entreprise au début des années 2000[63] pour y revenir une dizaine d'années après.

Le 12 juillet 1998, juste avant le coup de sifflet de la finale de la Coupe du monde de football, 174 modèles présentant 40 ans d'histoire de la maison Yves Saint Laurent défilent sur le terrain du Stade de France, "le défilé de mode le plus médiatisé de l'Histoire" visionné en direct par 1,8 milliard de téléspectateurs à travers le monde[64] - [65].

Gucci group

Vers la fin des annĂ©es 1990, la branche « BeautĂ© Â» d'Elf-Sanofi, propriĂ©taire d'Yves Saint Laurent, est Ă  vendre[14]. François Pinault, Ă  travers sa holding ArtĂ©mis s'en porte acquĂ©reur pour rapidement cĂ©der la maison de couture, y compris les parfums, Ă  ce qui va devenir le pĂ´le luxe (appelĂ© alors le Gucci Group, groupe qu'il vient d'acheter) du groupe Pinault-Printemps-Redoute[66] - [67] (de nos jours rebaptisĂ© Kering). La direction est sĂ©parĂ©e : d'un cĂ´tĂ© les parfums et le prĂŞt-Ă -porter sous la responsabilitĂ© de Domenico de Sole (alors PDG de Gucci) et de Tom Ford[68], de l'autre la haute couture[69] que Pierre BergĂ© a rĂ©ussi Ă  conserver et qui appartient directement Ă  ArtĂ©mis[14] - [70]. Cette activitĂ©, gourmande et non rentable, est gĂ©nĂ©reusement financĂ©e par François Pinault, Ă  pertes[71]. Ce rapprochement entre Saint Laurent et le groupe Gucci entraĂ®ne des synergies conduisant Ă  des licenciements[72].

Dès le premier défilé de prêt-à-porter signé Tom Ford en , le couturier français est absent, préférant partir au Maroc ; pour le défilé suivant en , il n'est toujours pas là ; mais il se trouve le lendemain avec Betty Catroux et Catherine Deneuve, ses égéries, au défilé Dior Homme, marque appartenant à Bernard Arnault le concurrent de François Pinault[71]. Suzy Menkes souligne que les créations de Tom Ford sont « très Gucci », ce qu'Yves Saint Laurent ne supporte pas[71]. Peu après, la haute couture est arrêtée, quelques années avant la mort du couturier.

Relance

Mais la maison de mode perd de l'argent depuis plusieurs années[73] - [74], même si ces années là, le nombre de boutiques est multiplié par quatre[75]. Bien que majoritairement soutenu par la presse américaine, le choix de Tom Ford pour la maison française est un échec[76] artistique et financier, et celui-ci se trouve remplacé par Stefano Pilati, son assistant depuis 2000 ; ce dernier « reconstitue[77] » le style Yves Saint Laurent loin de celui de son prédécesseur[74] - [78] et redresse les comptes de l'entreprise[79] - [80] : le chiffre d'affaires augmente notamment grâce à la diversification vers les sacs, chaussures et accessoires[62] - [73] - [74] ; pourtant, malgré la progression du chiffre d'affaires, le manque de bénéfices est toujours là, la maison cumulant plusieurs centaines de millions d'euros de pertes depuis son rachat[62].

Les parfums de la marque sont maintenant détenus par le groupe L'Oréal[74] depuis 2008. Valérie Hermann qui dirigeait l'entreprise[77] est remplacée par Paul Deneve. Le nombre de boutiques en nom propre augmente[62].

Groupe PPR / Kering

En février 2012, Hedi Slimane est nommé directeur de la création d'Yves Saint Laurent[81], et Francesca Bellettini PDG en juillet 2013[82]. Le nom commercial d'Yves Saint Laurent devient Saint Laurent Paris et les ateliers déménagent de Paris à Los Angeles[83]. Sous l'impulsion du styliste, la marque change de dénomination pour ce qui concerne le prêt-à-porter ; ce changement de nom n'entraine pas de modification du logo historique créé par Cassandre[84]. À propos de ce changement, Pierre Bergé — qui a pour habitude de soutenir toujours publiquement Slimane[85] — déclare que « la marque revient aux fondamentaux de 1966 », précisant qu'« à l'époque, quand Yves Saint Laurent a créé sa ligne de prêt-à-porter, nous avions choisi ensemble de l'appeler Saint Laurent[86] » et « Il a respecté les codes d'Yves Saint Laurent en se les réappropriant intelligemment » souligne Pierre Bergé[62]. Hedi Slimane reçoit également le soutien de Betty Catroux à propos de cette évolution. La suppression du prénom coupant l’héritage avec le fondateur, le styliste avait fait de même auparavant en arrivant chez Dior, transformant Christian Dior Monsieur en Dior Homme.

Le premier défilé pour la collection printemps-été 2013 révèle un mélange de pièces emblématiques revisitées et l'introduction d'un style rock californien[87], puis d'un style plus grunge les années suivantes[88].

En 2013, l'entreprise renoue enfin avec les bénéfices[62] : en deux ans d'activité sous la responsabilité d'Hedi Slimane, la marque double son chiffre d'affaires[85]. Profitant de cette dynamique commerciale, le styliste annonce lui-même que la marque souhaite revenir à la haute couture, domaine abandonné depuis plus d'une décennie[85]. Mais au début de l'année suivante, Hedi Slimane quitte l'entreprise[89] mais les relations avec son employeur sont restées compliquées durant son passage chez Saint Laurent, ne serait-ce que par la délocalisation de son studio de création à Los Angeles. Son départ ne se fait pas sans heurts ; il doit toucher 13 millions de dollars après un procès contre Kering pour « non application d'une clause de non-concurrence »[90]. Le siège parisien est perquisitionné par la police et le fisc français en février 2021[91].

Hedi Slimane est remplacé par Anthony Vaccarello à la direction artistique[92], qui abandonne le style grunge de son prédecesseur pour revenir à une sensualité plus subtile en revisitant certains classiques de la maison[93] - [94], un rendu "frondeur et sexy" selon Le Figaro[95].

Publicité et critiques

En , la sociĂ©tĂ© a Ă©tĂ© Ă©pinglĂ©e pour une publicitĂ© publiĂ©e dans le magazine Elle UK qui a Ă©tĂ© interdite par l'autoritĂ© de rĂ©gulation de la publicitĂ© au Royaume-Uni qui a jugĂ© que le mannequin qui y apparaissait Ă©tait « maladivement maigre Â»[96].

Le , une nouvelle publicitĂ© pour la collection automne 2017 heurte les internautes qui y voient une « vision de la femme dĂ©gradante Â» et Ă  nouveau l'utilisation de mannequin anorexique. La sociĂ©tĂ© est sommĂ©e de retirer deux affiches de cette campagne par l'AutoritĂ© de rĂ©gulation professionnelle de la publicitĂ© (ARPP)[97], qui les a jugĂ© « dĂ©gradantes Â»[98].

Évasion fiscale

Selon une enquĂŞte de Mediapart et du rĂ©seau European Investigative Collaborations (EIC), l'entreprise Yves Saint Laurent a Ă©vadĂ© environ 180 millions d’euros d’impĂ´ts en France entre 2009 et 2017, via un montage offshore organisĂ© par sa maison mère Kering[99]. Entre 2009 et 2017, dĂ©taillent les journalistes, 550 millions d'euros de profits sont ainsi revenus Ă  une filiale suisse de Kering, intitulĂ©e Luxury Goods International (LGI) et dont les bĂ©nĂ©fices Ă©taient imposĂ©s Ă  hauteur d'environ 8 % par le canton du Tessin Ă  l'aide d'un accord fiscal (alors que l'impĂ´t sur les sociĂ©tĂ©s est de 33 % en France), tandis que l'entreprise ne rĂ©alisait officiellement en France que sept millions d'euros de profits cumulĂ©s entre 2009 et 2016 (donnant lieu Ă  une imposition de 430 000 euros)[100].

Direction

Direction générale

Direction artistique

Direction générale

  • 1961-1999 : Pierre BergĂ©
  • 2000-2004 : Domenico de Sole
  • 2005-2013 : Paul Deneuve
  • Depuis 2013 : Francesca Bellettini

Direction artistique

Notes et références

  1. Cassatti 2014, Une rencontre qui change le destin, p. 57.
  2. « Saint Laurent: Paul Deneve remplacé par Francesca Bellettini », Culture, sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  3. À propos de Kering et chiffres clés (consulté le 5 mars 2022)
  4. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
  5. Propos de Pierre Bergé du 12 octobre 2009 cités in : Müller 2010, p. 384.
  6. Cassatti 2014, Une rencontre qui change le destin, p. 56.
  7. MĂĽller - Chenoune 2010, p. 51 Dior. Formation du prince. 1955 - 1962.
  8. BenaĂŻm 1995, p. 181 Un homme disparait
    « Au premier plan, Claude Licard, responsable du studio. Il a quitté Marc Bohan après une saison […] Gabrielle Buchaert, vingt-trois ans, entrée chez Dior comme assistante du marquis de Maussabré, s'occupera des relations avec la presse. Promue directrice des salons, Victoire […] »
    .
  9. Müller - Chenoune 2010, p. 54 YSL, premières années 1962 - 1965.
  10. Latéfa Faïz, Yves Saint Laurent: Un avant-gardiste de la mode du XXe siècle, 50Minutes.fr, (ISBN 978-2-8062-9709-9, lire en ligne)
  11. Cassatti 2014, Une rencontre qui change le destin, p. 60.
  12. Cassatti 2014, Une rencontre qui change le destin, p. 61.
  13. Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), « Les nouvelles ressources de la profession : Yves Saint Laurent », p. 160 à 162.
  14. Nicolas Penicaut, « Une affaire cousue d’or », Culture, sur liberation.fr, Libération, (consulté le ).
  15. Florentin Collomp, « YSL, trois lettres qui valent de l'or », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consultĂ© le ) : « Le premier parfum Saint Laurent, Y, est lancĂ© en 1964 par Charles of the Ritz, en Ă©change de 5 % du chiffre d'affaires reversĂ©s en royalties Ă  la maison de couture. Cet afflux de liquiditĂ©s permet de crĂ©er en 1966 le prĂŞt-Ă -porter, sous le nom d'Yves Saint Laurent Rive Gauche. ».
  16. Cassatti 2014, 5, avenue Marceau, p. 93.
  17. « Yves Saint Laurent en cinq dates », sur Marie Claire, (consulté le )
  18. Guénolée Milleret, Haute couture: Histoire de l'industrie de la création française - Des précurseurs à nos jours, Eyrolles,
  19. « YSL, trois lettres qui valent de l'or », sur Le Figaro,
  20. Cassatti 2014, La poésie de la mode, p. 84.
  21. Müller - Chenoune 2010, p. 83 La décade scandaleuse 1971 - 1978.
  22. Cassatti 2014, 5, avenue Marceau, p. 96.
  23. Interview de Pierre Bergé in : Paquita Paquin, « Ils composent des écuries », Culture, sur liberation.fr, (consulté le )
    « Ouvrir une maison, même avec un talent comme Yves Saint Laurent, serait aujourd'hui bien trop cher. J'ai créé cette maison en 1961 et j'ai commencé à gagner de l'argent en 1977. »
  24. Cassatti 2014, 5, avenue Marceau, p. 94 et 96.
  25. « Opium d’Yves Saint Laurent, l’histoire d’un mythe addictif », sur Journal du Luxe, (consulté le )
  26. Pauline Castellani, « 1977, Opium d'Yves Saint Laurent », sur Madame Figaro, (consulté le )
  27. « L’autre visage d’Yves Saint Laurent », sur Madame Figaro, (consulté le )
  28. Jean-Pierre Chanial, « 1981, Kouros d'Yves Saint Laurent », sur MAdame Figaro, (consulté le )
  29. Cassatti 2014, Les volants de Mme Felisa, p. 111.
  30. Cassatti 2014, p. 134.
  31. (en) Pamela et riotakis Updated April 19, « After 22 Years, the Main Man in Yves Saint Laurent's Hectic Life Is Still Pierre Berge », sur PEOPLE.com (consulté le )
  32. Cassatti 2014, p. 135.
  33. Madeleine Delpierre et Davray-Piékolek, Le costume : la haute couture 1945-1995, Paris, Flammarion, coll. « Tout l'art », (1re éd. 1991), 80 p. (ISBN 2-08-011236-8), « La haute couture de 1960 à nos jours », p. 46.
  34. Valérie Leboucq, « Cerus cède ses titres Saint-Laurent pour 545 millions », Les Échos, (consulté le ).
  35. MĂĽller - Chenoune 2010, p. 96 1984 - 1994.
  36. Éric Fottorino, « 2,1 milliards de francs d'argent frais pour M. De Benedetti », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. Beaufils Vincent, « YSL : une vente cousue main », L'Express, (consulté le ).
  38. « Les retouches de Saint Laurent », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. (it) Franco Fabiani, « De Benedetti entra nell' alta moda », sur La Repubblica (consulté le ).
  40. Claire Blandin, « Yves Saint Laurent s'appuie sur M. De Benedetti pour racheter Charles of the Ritz », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. Béatrice Peyrani, « Valse autour de Saint Laurent », Économie, sur lexpansion.lexpress.fr, L'Expansion, (consulté le ).
  42. (en) « Introduction en bourse du groupe YSL », sur Musée Yves Saint Laurent Paris (consulté le ).
  43. « Yves Saint Laurent en Bourse le 6 juillet », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  44. (en) Reuter, « Yves Saint Laurent fashions a stock hit », Toronto Star,‎ .
  45. « Se désengageant d'Yves Saint Laurent Cerus annonce une perte de 2,2 milliards de francs pour 1990 », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  46. « Après la transmission du dossier au parquet Les inconnues juridiques de l'affaire Saint Laurent », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  47. « Saint Laurent: la COB au travail », Les Échos, (consulté le ).
  48. Nicolas Barré, « Délit d'initié: la COB se félicite de la jurisprudence Saint Laurent », Les Échos, (consulté le ).
  49. « Yves Saint-Laurent: non-lieu pour Pierre Bergé », Libération, (consulté le ).
  50. Arnaud Leparmentier, « Le non-lieu du PDG d'Yves Saint Laurent remet en cause le pouvoir de sanction de la COB », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  51. Rawsthorn1996 ch.20.
  52. « Alors que les deux sociétés parient sur de " fortes synergies " Le mariage entre Elf-Sanofi et Yves Saint Laurent est entériné », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  53. Jacqueline Mattei, « Yves Saint laurent : Sanofi change de cap », StratĂ©gie, sur lexpansion.lexpress.fr, L'Expansion, (consultĂ© le ) : « cette acquisition Ă  prix d'or - l'Ă©change d'actions valorise Yves Saint Laurent Ă  3,6 milliards de francs, soit trente fois les bĂ©nĂ©fices de 1992 - n'a pas rĂ©ussi Ă  doper les rĂ©sultats de la branche parfums-cosmĂ©tiques ».
  54. « Saint Laurent à tout prix Controverse sur la vente du groupe de luxe à Elf-Sanofi », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  55. « Alors que les deux sociétés parient sur de " fortes synergies " Le mariage entre Elf-Sanofi et Yves Saint Laurent est entériné », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  56. J.-B. J., « La COB avalise le dossier Elf-Sanofi-Yves Saint Laurent », sur Les Echos, (consulté le ).
  57. MĂĽller - Chenoune 2010, p. 100 1984 - 1994.
  58. (en) « Elf Sanofi Buying Saint Laurent », sur The New York Times, (consulté le )
  59. « Elf-Sanofi s'offre Yves Saint Laurent », sur Les Échos, (consulté le )
  60. Benaim1995, p. 516 ch.18.
  61. « L'absorption d'Yves Saint Laurent par Elf-Sanofi MM. Bergé et Saint Laurent resteront aux commandes de la maison de haute couture », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  62. Thiébault Dromard, « Yves Saint Laurent retrouve sa ligne d'antan », Challenges, no 332,‎ , p. 38 à 40 (ISSN 0751-4417)
  63. Margaux Baralon, « Hedi Slimane, l'homme qui a révolutionné Saint Laurent », Europe 1,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  64. « Dimanche, une parade définit Yves Saint Laurent », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  65. Margaux Krehl, « Le défilé Yves Saint Laurent au Stade de France, l'autre évènement du Mondial 98 », sur Vanity Fair (consulté le )
  66. Valérie Gas, « Gucci : la succession est ouverte », Entreprises, sur rfi.fr, RFI, (consulté le )
  67. Jacques Jublin, « Gucci s'offre Saint-Laurent pour 1 milliard de dollars », Entreprise, sur lexpansion.lexpress.fr, L'Expansion, (consulté le )
  68. « Tom Ford met sa griffe sur Yves Saint-Laurent », page web archivée sur Archive.is, Entreprise, sur lexpansion.lexpress.fr, L'Expansion, (consulté le )
  69. Eric Jozsef, « Saint laurent à la bonne taille en 2002 », Économie, sur libération.fr, Libération, (consulté le )
  70. Nicolas Penicaut, « Tom Ford dans les murs d'YSL. Seule la haute couture échappe au gourou de Gucci. », Économie, sur liberation.fr, Libération, (consulté le )
  71. Stéphane Marchand, Les guerres du luxe, Fayard, , 382 p. (ISBN 978-2213609539), « Le nouveau putsch de Pierre Bergé », p. 363-367
  72. Paquita Paquin et Cédric Saint-Andre Perrin, « OPA sur la mode et l'art », Culture, sur liberation.fr,
    « Pour l'heure, la fusion Gucci-YSL se traduit par 300 licenciements à Angers et à Chalonnes, où étaient jadis fabriquées les lignes Variation et Rive-Gauche. Le prêt-à-porter Yves Saint Laurent dessiné par Tom Ford sera désormais produit en Italie dans les mêmes unités que Gucci. »
  73. Interview de Valérie Hermann in : Gwénaëlle Loaëc, « Valérie Hermann. Une femme Saint Laurent », sur letelegramme.fr, Groupe Télégramme, (consulté le )
  74. Didier Pourquery, « YSL, l'affaire est dans le sac », sur liberation.fr, Libération, (consulté le )
  75. « Gucci. A Savoir », Évènement, sur liberation.fr, Libération,
  76. Paquita Paquin, Cédric Saint-Andre Perrin, « La guerre en flanelle », Culture, sur liberation.fr, Libération, (consulté le )
  77. (en) Holly Brubach, « Stefano Pilati Yves Saint Laurent », Fashion, sur wmagazine.com, W, (consulté le )
  78. Edson Pannier, « Stefano Pilati, itinéraire d’une force tranquille », sur lofficielmode.com, Éditions Jalou, (consulté le )
  79. Frédéric Martin-Bernard, « Stefano Pilati rebondit chez Zegna », Style, sur madame.lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
  80. Clémentine Rebillat, « Yves Saint Laurent se sépare de Stefano Pilati », Mode, sur parismatch.fr, Paris Match, (consulté le )
  81. « Le créateur Hedi Slimane à la tête d'Yves Saint Laurent », sur Le Point, (consulté le )
  82. « Yves Saint Laurent : Francesca Bellettini nommée Directrice Générale », sur Investir, (consulté le )
  83. Mathilde Laurelli, « Hedi Slimane chez Saint Laurent en cinq coups d'éclat », sur L'Express, (consulté le )
  84. Géraldine Dormoy, « Yves Saint Laurent devient Saint Laurent Paris », sur lexpress.fr, Express-Roularta, (consulté le ).
  85. « Décryptage : Hedi Slimane », O, supplément à L'Obs, no 8,‎ , p. 80 à 83 (ISSN 2425-0600).
  86. Séverine De Smet, « Nouveau nom pour une nouvelle ère », Le Nouvel Observateur, no 2486,‎ , p. 32 (ISSN 0029-4713).
  87. Raphaëlle Orsini, « Le Défilé Saint Laurent Printemps-Été 2013 », sur Grazia, (consulté le )
  88. « La collection grunge d'Hedi Slimane chez Saint Laurent », sur Fashion Network, (consulté le )
  89. AFP, « Hedi Slimane quitte la maison Yves Saint Laurent », sur parismatch.com, Paris Match, .
  90. Thiébuault Dromard, « Les designers et les maisons de luxe défilent au tribunal », Challenges, no 485,‎ , p. 36 (ISSN 0751-4417).
  91. (en) « Le fisc perquisitionne au siège de la maison Saint Laurent », sur lirelactu.fr (consulté le )
  92. (en) Kate Abnett, « Anthony Vaccarello to Yves Saint Laurent », sur businessoffashion.com, The Business of Fashion, .
  93. Hélène Guillaume, « Anthony Vaccarello, disciple de son temps et de Saint Laurent », sur Madame Figaro, (consulté le )
  94. « Rencontre avec Anthony Vaccarello », sur Marie Claire (consulté le )
  95. Clara Dufour, « Charlotte Gainsbourg, Anja Rubik, Asia Argento... Anthony Vaccarello pose avec ses muses », sur Madame Figaro, (consulté le )
  96. (en) « 'Unhealthily underweight model' Yves Saint Laurent advert banned », BBC News, (consulté le ).
  97. arpp.org : Réunis en Conseil d’Administration, les membres de l’ARPP réitèrent leur position concernant la campagne Yves Saint Laurent.
  98. « La maison Yves Saint Laurent sommée de retirer ses affiches "dégradantes" pour les femmes »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Le HuffPost (consulté le ).
  99. Yann Philippin, Vittorio Malagutti (L'Espresso) et Esther Rosenberg (NRC Handelsblad), « Le système Pinault : une évasion à 2,5 milliards d'euros », Mediapart,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  100. Yann Philippin, « Yves Saint Laurent déshabille le fisc », Mediapart,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Florence MĂĽller, Farid Chenoune et al., Yves Saint Laurent : [exposition, Paris, Petit Palais-MusĂ©e des beaux-arts de la Ville de Paris, 11 mars-29 aoĂ»t 2010], Paris, Éditions de La Martinière, , 380 p. (ISBN 978-2-7324-4458-1) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Benaim1995] Laurence BenaĂŻm, Yves Saint Laurent : Biographie, Le Livre de poche, (1re Ă©d. 1995), 928 p., poche (ISBN 978-2-253-13709-2, lire en ligne) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Rawsthorn1996] (en) Alice Rawsthorn, Yves Saint Laurent : A Biography, Nan A. Talese, , 320 p. (ISBN 978-0-385-47645-4, lire en ligne)
  • Sandro Cassatti, Yves Saint Laurent : l'enfant terrible, Saint-Victor-l'Epine, City Éditions, coll. « City Biographie », , 233 p. (ISBN 978-2-8246-0436-7) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.