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The Business of Fashion

The Business of Fashion, souvent stylisé BoF, est un site internet concernant l'économie de la mode. Celui-ci, au départ un simple blog, est créé en 2007 à Notting Hill par Imran Amed (en) et devient en quelques années une référence internationale plus particulièrement auprès des professionnels de ce domaine d'activité.

Historique

Imran Amed, d'origine indienne, nĂ© Ă  Calgary alors que ses parents[n 1] viennent d'arriver de Nairobi, mais finalement britannique d'adoption fait des Ă©tudes Ă  l'universitĂ© McGill au Canada, dont il sort diplĂ´mĂ© en 1997[2]. Il entre Ă  la Harvard Business School oĂą il obtient un MBA puis commence Ă  travailler Ă  Londres, au cabinet McKinsey & Company[3]. Ce travail ne lui convient pas et il quitte son poste après une dĂ©cennie, sans rĂ©ellement savoir ce qu'il veut faire[3]. Il dĂ©couvre par hasard ses premières Fashion Weeks oĂą il entre sans invitations et observe ; puis il ouvre un blog personnel, uberkid.typepad.com, traitant de l'industrie de la mode[3]. « D'un cĂ´tĂ©, j'Ă©tais fascinĂ© parce que je dĂ©couvrais : une industrie oĂą tout est sens dessus dessous et oĂą les lois fonctionnant ailleurs ne s'appliquent pas forcĂ©ment. De l'autre, je voyais des processus archaĂŻques et peu efficaces[4]. » En parallèle, il fonde un incubateur pour les marques Ă©mergentes oĂą « j'auditais de jeunes marques qui cherchaient Ă  se dĂ©velopper » prĂ©cise t-il[1] ; l'idĂ©e ne dure que huit mois, un Ă©chec[3]. Par contre durant ce temps, son blog renommĂ© « Business of Fashion Â» ne cesse de gagner en audience[3]. Dès 2008, sa rubrique « Daily Digest » compilant les meilleurs articles de presse liĂ©s Ă  la mode, rencontre un large succès[5].

Au départ auto-financé, deux levées de fonds successives sont réalisées en 2013 puis 2015 afin de développer le site, passant ainsi de l'amateurisme du départ à une version élaborée[5]. Finalement, le site compte plus de 25 investisseurs[n 2] afin de ne pas laisser plus de pouvoir à l'un ou à l'autre et conserver ainsi une liberté de parole ; cette même liberté de parole, écrite et publique, reste l'une des composantes principales du site[1] ; la seconde est l'usage de titres d'articles avec des punchlines incisives[6]. En peu de temps, The Business of Fashion devient incontournable, « la référence ultime en matière de journalisme business to business » lu par tout ce que la mode compte de personnalités[7] - [8] - [9], « en passe de devenir la voix la plus influente du secteur »[1]. Le site est d'ailleurs divisé en deux parties : l'actualité en libre accès pour tous et un portail destiné uniquement aux professionnels[4] ; mais il aborde la mode sous différents angles, qu'ils soient politiques, environnementaux ou religieux par exemple[1].

Outre la notion d'« information » orientĂ©e vers l’aspect Ă©conomique de la mode, regroupant des articles externes ou publiĂ©s par le site, ses activitĂ©s sont multiples. Elles vont de l'organisation de confĂ©rences[n 3] Ă  l'Ă©tablissement de divers classements, d'enseignement en ligne ou encore d'offres d'emploi (rubrique crĂ©Ă©e en 2014) qui permettent de financer en partie le fonctionnement du site occupant une trentaine de personnes[2] ; le reste du financement s'appuie sur la publicitĂ© et des abonnements payants[5]. Son classement des 500 personnes les plus importantes de ce domaine est une rĂ©fĂ©rence[3] - [4] et certains entretiens exclusifs ou scoops ont forgĂ© la notoriĂ©tĂ© du site. Celui-ci apparait maintenant comme un concurrent direct et crĂ©dible du respectĂ© Women's Wear Daily mais en une version plus intellectuelle et analytique, ne se contentant pas de simplement relayer des dĂ©pĂŞches de presse[4]. D'ailleurs, le site diffuse deux fois par an une version « papier » d'une sĂ©lection d'articles de fond, intemporels[5]. L'Ă©quipe de rĂ©daction du site s'entoure par ailleurs d'un rĂ©seaux de collaborateurs reconnus tels Tim Blanks (en) ou Susanna Lau (en)[3]. Le site compte, en 2018, un million de visites par mois et 400 000 abonnĂ©s Ă  la lettre d'information[1].

Notes

  1. Son père est alors architecte et sa mère professeur[1].
  2. Investisseurs comme LVMH par exemple.
  3. Dont les conférences « Voices » donnant la parole aux mannequins[6].

Références

  1. Fontanel 2018, p. 111.
  2. Represa 2016, p. 14 Ă  15.
  3. Represa 2016, p. 15.
  4. Costa-Kostritsky 2015, p. 82.
  5. Costa-Kostritsky 2015, p. 83.
  6. Fontanel 2018, p. 113.
  7. Represa 2016, p. 14.
  8. Costa-Kostritsky 2015, p. 81.
  9. Represa 2013, p. 160.

Sources

  • Sophie Fontanel, « Imrad Amed : « L'Ă©poque du compliment obligatoire est rĂ©volue » », L'obs, no 2787,‎ , p. 110 Ă  113 (ISSN 0029-4713) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Marta Represa, « La mode est son BUSINESS », L'Express Styles, no supplĂ©ment Ă  L'Express n° 3380,‎ 13 au 19 avril 2016, p. 14 Ă  15 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Valeria Costa-Kostritsky, « Le dĂ©pĂŞche mode », O, vol. supplĂ©ment Ă  L'Obs n° 3380, no 11,‎ , p. 80 Ă  83 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Marta Represa, « Blogeurs. La prise de pouvoir », L'Express Styles, no supplĂ©ment Ă  L'Express no 3244,‎ , p. 158 Ă  161 (ISSN 0014-5270) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Lien externe

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