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Grunge

Le grunge est un genre musical dérivé du rock et une culture underground, apparu au début des années 1990 essentiellement autour de Seattle dans l'État de Washington. Il est considéré comme la forme la plus populaire du rock alternatif[1] au niveau mondial dans les années 1990, grâce notamment aux groupes Nirvana, Pearl Jam, Soundgarden et Alice in Chains qui ont vendu des millions d'albums.

Grunge
Détails
Date d'émergence
Pays d'origine
Instruments typiques
Popularité
Mondiale, surtout dans la période 1991-1994

Le grunge s'inspire du Punk Hardcore, du rock indépendant et du Heavy Metal. Il se caractérise par des guitares fortement saturées et des paroles apathiques ou qui traitent d'angoisses existentielles.

L'esthétique grunge est épurée en comparaison à d'autres formes de musique rock, et beaucoup de musiciens grunge se firent remarquer par leur allure sale et leur rejet de toute théâtralité (par opposition au glam rock par exemple).

Le mouvement grunge émerge autour du label indépendant Sub Pop à la fin des années 1980. Il connait un succès commercial dans la première moitié des années 1990, principalement grâce à deux albums sortis en 1991 : Nevermind de Nirvana et Ten de Pearl Jam. Le succès de ces deux groupes fit du grunge la forme la plus populaire de Rock Alternatif à l'époque.

Le musicien Mark Arm, chanteur de Green River et plus tard de Mudhoney, est le premier à se servir du mot « grunge » pour décrire le « son de Seattle ». Il utilise le terme pour la première fois en 1981 dans une lettre adressée au fanzine Desperate Times, afin de donner une description de son groupe de l'époque Mr. Epp and the Calculations[2]. Selon la critique Catherine Strong, le caractère « sale » du son caractéristique du grunge, qui s'explique en partie par le manque de professionnalisme des artistes et des techniciens de studio lors des enregistrements réalisés vers la fin des années 1980, qui pourrait être à l'origine du mot[3].

Plusieurs facteurs ont contribué au déclin du grunge. À partir du milieu des années 1990, plusieurs groupes phares se séparent ou deviennent de moins en moins visibles. Bien que la plupart des groupes se réclamant le mouvement aient disparu à la fin des années 1990, ils continuent d'influencer la musique rock actuelle.

Histoire

Origine du terme

Mark Arm, chanteur de Green River et plus tard de Mudhoney, est le premier à utiliser le mot "grunge" pour décrire "le son de Seattle".

Mark Arm, le chanteur du groupe originaire de Seattle Green River - et plus tard de Mudhoney - est généralement considéré comme étant le premier à utiliser le terme grunge pour décrire ce style musical. Il se sert en effet du terme en 1981, quand il écrit une lettre sous le nom Mark McLaughlin au fanzine de Seattle Desperate Times. Il y décrit son groupe M. Epp comme "Pure grunge! Pure noise! Pure shit!". Clark Humphrey, rédacteur en chef de Desperate Times, affirme qu'il s'agit là de la première occurrence du terme pour désigner un groupe de Seattle de l'époque. Il mentionne de plus que Bruce Pavitt de Sub Pop popularise le terme en 1987-88, en l'utilisant à plusieurs reprises pour décrire Green River[4].

Arm, plus tard, déclare : « L'expression était déjà utilisée en Australie au milieu des années 1980 pour décrire des groupes comme King Snake Roost, The Scientists, Salamander Jim et Beasts of Bourbon[5]. ». Arm utilise dans un premier temps le terme grunge comme adjectif et pas comme un nom de genre musical. Il s'en sert finalement pour nommer le style hybride de punk/metal de la scène musicale de Seattle[6].

Le mot remonte aux années 1960 avec le terme « grungy » qui signifie « sale »[7].

Histoire du genre

Nirvana aux MTV Video Music Awards le à Los Angeles.

Le label indépendant Sub Pop produit et diffuse localement des groupes comme Melvins, Green River, Soundgarden, Screaming Trees, Alice in Chains, Mudhoney, Tad, Pearl Jam ainsi que quelques groupes féminins tels que L7, Babes in Toyland, et Hole, bien avant que les majors s'y intéressent.

Le succès inattendu de l'album Nevermind de Nirvana en 1991 propulse la scène de Seattle sous le feu des projecteurs et de la presse internationale. L'industrie du disque s'intéresse alors de près au mouvement, d'autant que le marché musical était à l'époque globalement en baisse.

Le grunge a été perçu comme la musique de la « Génération X ». Fort de son succès, le look grunge fut récupéré par la presse féminine et la haute-couture le temps d'une saison. En bande dessinée, le mouvement grunge est représenté par Peter Bagge avec Haine (Cupula Éd. 1998, Barcelone). En littérature, l'œuvre de référence sur cet esprit « slacker » est Génération X de Douglas Coupland. Le cinéma a également dépeint la vie quotidienne et l'esprit grunge qui régnait à Seattle au début des années 1990 dans Singles de Cameron Crowe (1991). La bande originale de ce dernier comporte par ailleurs de nombreux morceaux des groupes grunge et le film contient des extraits de concerts en club d'Alice in Chains et de Soundgarden.

En 1994, la mort de Kurt Cobain, célèbre chanteur de Nirvana et icône d'une génération, va tout changer. Cet évènement va provoquer la fin de Nirvana et le déclin du grunge.

Même si l'apogée du grunge est désormais finie depuis longtemps, certains groupes continuent de composer et de tourner, comme Pearl Jam ou The Smashing Pumpkins (bien qu'ils se soient arrêtés de 2000 à 2006). Ce mouvement a sans aucun doute laissé sa marque dans la musique rock contemporaine, en particulier américaine. Il a influencé de nombreux groupes, que l'on peut qualifier de post-grunge. Parmi ceux-ci, les plus populaires sont les Foo Fighters fondé par l'ancien batteur de Nirvana Dave Grohl, Puddle of Mudd, Seether, Creed, ou Nickelback.

Rôle des femmes

Bien qu'habituellement peu de femmes fassent partie de groupes rock en tant que musiciennes,elles sont proportionnellement plus nombreuses dans le cas du grunge. La photo montre Patty Schemel, la batteuse de Hole.

Des femmes ont joué un rôle important dans plusieurs formations, comme L7, Lunachicks, Dickless, 7 Year Bitch, The Gits, les groupes de Courtney Love (Hole et ses autres groupes des années 1990), et Babes in Toyland, composé uniquement de femmes. Le grunge était aussi très lié au mouvement féministe-punk Riot grrrl[8]. Selon l’écrivain Dan Tucker du VH1, L7 entretenait une relation étroite avec le groupe hardcore Black Flag et avait un style et un son similaires à ceux des groupes composés d'hommes[9].

Membre clé du riot grrrl et chanteuse-bassiste du Bikini Kill, Kathleen Hanna était très proche des musiciens grunge de Seattle. C'est elle notamment qui suggère le nom du morceau Smells Like Teen Spirit aux membres de Nirvana[10] - [11]. Parmi les figures féminines marquantes figurent les bassistes D'arcy Wretzky et Melissa Auf der Maur de The Smashing Pumpkins et les batteuses Patty Schemel (Hole) et Lori Barbero de Babes in Toyland[12]. Cette inclusion de musiciennes dans la mouvance grunge est tout à fait notable, puisqu'elles sont ordinairement largement sous-représentées dans les groupes de rock[13].

En outre, les riot grrrls ont publié plusieurs fanzines (journaux amateurs) qui décrivent la musique grunge et la vie de labels de disques indépendants (e.g., Grunge Gerl #1).

Caractéristiques

État d'esprit et mode de vie

Avant d'être un style musical et vestimentaire, le grunge est d'abord une "philosophie", un état d'esprit. Il est souvent identifié comme le genre musical caractéristique de la génération X, supposément marquée par un certain pessimisme, du fait de perspectives d'ascension sociale plus limitées que celles des générations précédentes. Les formes nouvelles de précarité lui sont de fait spécifiques.

Simon Reynolds déclare en 1992 : « Il y a un sentiment d'épuisement dans la culture au sens large. Les enfants sont déprimés face à l'avenir[14]. » Le grunge exprimerait tout à la fois un refus du consumérisme, du rôle d'adulte responsable dans la société contemporaine, de l'intégration de la morale et des règles sociales dominantes. Cet état d'esprit serait engendré par la déception, la désillusion et la frustration quant aux attentes vis-à-vis du modèle culturel et socio-économique occidental, menant paradoxalement à un certain individualisme. « Think for yourself » est un des mots d'ordre du grunge. Ce rapport au monde et à la société se rapproche sans surprise - la filiation musicale et culturelle est directe - de celui du punk rock.

Mode vestimentaire

Le style vestimentaire est parfois décrit comme un mélange à la croisée des tendances hippie et de la mode punk[15]. Il s'agit en fait à l'origine d'une « antimode (en) »[7] - [16] - [17] se voulant donc à l'opposé de la notion même de « mode »[18].

Il est inspiré des tenues de travail des ouvriers de Seattle, ville qualifiée de « capitale de la pêche industrielle et du commerce du bois[19] ». Il se répand peu à peu à une frange plus large de la population par l'intermédiaire des musiciens[18]. Avec le succès planétaire de Nirvana et de Pearl Jam, le grunge devient une mode, soit exactement ce à quoi l'idée de grunge s'oppose. Au début des années 1990, nombreux sont ceux qui adoptent cette mode minimaliste refusant l’ostentatoire, souvent sans en comprendre le sens et l'origine. Le style grunge devient alors un moyen de s'afficher en réaction aux années 1980, synonymes de frime, de luxe[15] et du culte de l'apparence[18]. Au delà du refus des codes de la mode, le grunge est un rejet de la société de consommation[17]. Pourtant, de nombreux créateurs de mode s'inspirent du look de Kurt Cobain, et popularisent rapidement ce style vestimentaire à l'échelle planétaire.

Les éléments constitutifs de cette mode sont principalement le port de cheveux longs, le plus souvent non-coiffés, des chemises larges et/ou à carreaux bûcherons, des pulls décousus, des jeans usés ou troués, des baskets usagées ou des bottes de travail. Le t-shirt sous la chemise à carreaux, comme portés par Kurt Cobain, restent classiques[17]. Le look est généralement décrit comme « débraillé et coloré[15] », composé de choix anarchiques[19]. Pour les femmes : des robes à fleur et des gros chandails, le tout avec les rangers aux pieds composent l'archétype du style[7].

Pour Isabel Vaquero « le grunge se traduit par l'usage de vêtements manifestement trop grands ou trop petits, achetés dans des friperies, des vieux jeans usés que les filles portent découpés avec des leggins en bas, des chemises à carreaux, des cheveux raides, des bottes militaires et en général le désir d'adopter un style de pauvres ». Patricia Godes, écrivit dans El Pais de tentaciones, à propos de Kurt Cobain : « Un peu crade, dépenaillé, morveux, décousu, malodorant et troué, il a été l'introducteur dans l'esthétique du rock du gilet de laine plein d'auréoles ». Krist Novoselic, bassiste de Nirvana, dira : « Ça signifie quelque chose comme de la crasse accumulée sur un rideau de douche ». Certains stylistes n'hésiteront pas à s'en inspirer, à l'image de Marc Jacobs lors de sa première collection (printemps-été 1993) pour Perry Ellis. Il reprend alors les codes du grunge et les adaptent au luxe, à base de soie, cachemire, imprimés ou flanelle ; c'est un échec commercial, un « véritable désastre[19] » pour lequel le New York Times écrit qu'il s'agit d'un grand « n'importe quoi »[7]. Presque simultanément, Anna Sui (collection printemps-été 1993) ou d'une façon plus discrète Donna Karan et Michael Kors, mais aussi Karl Lagerfeld pour Chanel et même Christian Lacroix, s'en inspirent[7] - [15]. Le suicide de Kurt Cobain en 1994, ainsi que le peu de succès commercial de ces collections mettent fin à ce courant d'antimode[18]. Cependant, le grunge reste depuis une influence pour un large public refusant le culte de l'apparence ou de la marque[7]. James Truman des éditions Condé Nast explique que « c'est le contraire de la mode. Le grunge, c'est le refus de s'identifier au reste de la société, c'est pourquoi il est si étrange que certaines personnes aient essayé de le faire entrer dans la mode. »[19].

Musicalité

Pédale d'effet Small Clone d'Electro-Harmonix.

Bien que Kurt Cobain refuse que le grunge soit considéré comme un style musical à proprement parler, il est tout de même possible d'identifier certaines caractéristiques communes dans les compositions des groupes rattachés au mouvement. Le grunge est en effet souvent décrit comme un « hybride entre le punk rock et le heavy metal[20] ». Il s'inspire également du rock indépendant, du blues rock, du punk hardcore, du hard rock et du pop rock. Quelques groupes de grunge, comme Soundgarden et Alice in Chains, ont d'ailleurs été considérés dans un premier temps par la critique comme des groupes de metal avant que le genre « alternatif » soit identifié et reconnu par le public.

Le grunge a souvent recours à des accordages alternatifs (Drop D, Open E, Mi Mineur, etc.), des sons de guitare « boueux » dus à de très fortes distorsions, de fuzz, d'effet Larsen et beaucoup d'effets comme la Wah-wah et les chorus (notamment Kurt Cobain avec la Small Clone d'Electro-Harmonix). Le son grunge est également caractérisé par des changements de nuances réguliers. Bien qu'il s'agisse toujours d'un mélange d'éléments de punk hardcore et de heavy metal, certains groupes mettent davantage l'accent sur l'un ou l'autre de ces styles (le metal pour Alice in Chains, le punk hardcore pour Nirvana ou encore le hard rock pour Pearl Jam par exemple). Les éléments communs entre la plupart des groupes sont les compositions aux structures typiquement punk, les solos de guitares atonales et des textes « anti-sociaux »[1].

Toutefois certains morceaux ont un tempo lent, des harmonies dissonantes, ainsi qu'une instrumentation complexe s'approchant du metal. Jack Endino, producteur de Sub Pop et des Melvins, explique par ailleurs que l'intégration d'influences hard rock comme celles de Kiss tient de la « provocation musicale ». Buzz Osborne, des Melvins, décrit quant à lui le grunge comme une tentative de réinterprétation punk de ce type de groupes extravagants [21]. Au début des années 1990, la signature de Nirvana stop-start est devenue une forme habituelle dans la structure musicale grunge[1].

Moins de solos de guitare

Le goût pour le punk du guitariste Kim Thayil le mène à réduire l'importance de ses solos de guitare dans les années 1980. Mais lorsque d'autres groupes grunge de premier plan adoptent la même démarche au début des années 1990, Thayil intègre alors à nouveau des solos techniquement plus élaborés dans ses morceaux.

Les guitaristes de grunge ont « complètement rejeté » le style de guitare virtuose appelé shredding pour les solos de guitare. Le shred, avec ses longues suites de notes jouées très rapidement par un guitar hero, était devenu l'élément incontournable des morceaux de heavy metal. Les guitaristes de grunge optent plutôt pour un style mélodique influencé par le blues, et les morceaux sont généralement construits comme un ensemble cohérent, et non comme une mise en valeur « de solos de guitare[22]. » Pour Jerry Cantrell d'Alice in Chains, les solos doivent servir la chanson, et non être un prétexte pour montrer la maîtrise technique du guitariste[23]. A la place des guitaristes flamboyants du metal, le grunge avait des antihéros de la guitare, comme Kurt Cobain, qui montra peu d'intérêt dans la maîtrise de son instrument[24].

Will Byers rédigea l'article « Le grunge a commis un crime contre la musique--il a tué le solo de guitare » dans The Guardian. Selon lui, même si le solo de guitare survécut à l'ère du punk puis du grunge, il n'en sortit pas indemne[25]. Les solos techniquement simples à la Kurt Cobain participèrent par ailleurs à populariser le genre. Cette approche, selon Byers, a en effet rendu la musique grunge très accessible aux grand public tout comme ce fut le cas pour le folk dans les années 1960[26]. Le producteur de l'album Nevermind de Nirvana, Butch Vig, affirme pour sa part que cet album (et Nirvana) ont « tué le solo de guitare »[27].

Basse électrique

Concernant la basse électrique, Melissa Bobbitt, critique de About.com et spécialiste de la musique des années 1990, souligne les contributions importantes de D'arcy Wretzky des The Smashing Pumpkins[28]. Selon Bobbitt, le style "combatif et séduisant" de sa ligne de basse dans la chanson I Am One était la « colle » musicale qui tenait la chanson toute ensemble[28].

Bobbitt note aussi l'importance du bassiste Mike Starr d'Alice in Chains sur le disque Would?. Pour la journaliste, sa ligne de basse "sonnait comme le dragon menaçant qu'est l'héroïne" (la drogue)[28]. Would? est en effet un hommage au chanteur Andrew Wood, du groupe Mother Love Bone, mort d'une overdose d'héroïne.

Selon la revue NME, le bassiste de Nirvana Krist Novoselic, jouait des lignes de basse "sales et glissantes, qui s'ancraient dans le chaos du groupe" créé par le chanteur-guitariste Kurt Cobain et le batteur Dave Grohl[29]. Kurt Danielson de TAD se disait "vraiment impressionné par la manière de jouer de Novoselic"[30].

L'album de grunge Skin Yard, enregistré en 1987 par le groupe éponyme, montre le même style fuzz bass utilisé par Jack Endino et Daniel House[31]. Quelques bassistes, comme Ben Shepherd, jouent des suites de power chords - en ajoutant une quinte à la note fondamentale[32].

Un exemple de - puissant - système d'amplificateurs utilisé par les bassistes grunge est celui choisi par Mike Inez d'Alice in Chains. Il combine quatre amplificateurs à tubes Ampeg SVT-2 PRO dont deux sont branchés à des haut-parleurs avec des subwoofer 1x18" pour les sons très graves, tandis que les deux autres sont placés dans deux cabinets 8x10[33]. Krist Novoselic et Jeff Ament utilisent aussi des amplis Ampeg SVT à tubes[34] - [35]. Ben Shepherd utilise un ampli Ampeg SVT-VR de 300 watts et un ampli Mesa/Boogie Carbine M6 de 600 watts[36]. Ament utilise quatre cabinets 6x10"[35].

Batteurs

Le batteur Matt Cameron a joué avec Pearl Jam et Soundgarden.

Selon la revue Modern Drummer Magazine, les batteurs phares du "son de Seattle", qui était « gritty » et combinait le punk et le heavy metal, étaient les très influents Dale Crover du groupe Melvins et Alex Vincent du groupe Green River[37]. Selon Bobbitt, parmi les dix meilleures batteurs de rock alternatif des années 1990, cinq font partie de groupes grunge. Sa liste incluait Dave Grohl de Nirvana, Jimmy Chamberlin de The Smashing Pumpkins, Patty Schemel de Hole, Matt Cameron de Pearl Jam et Soundgarden (il était membre des deux groupes), ainsi que Lori Barbero des Babes in Toyland[12]. Pour Bobbitt, Dave Grohl est un "talentueux" batteur qui "tuait" ses tambours lors des concerts de l'époque, et Blake Madden insiste sur sa puissance de jeu et sa précision [38]. Selon la revue Modern Drummer Magazine, le travail de Grohl au sein de Nirvana figure parmi les performances musicales les plus passionnantes, exemple du plus haut niveau de maîtrise du rôle de batteur dans l'histoire de la musique rock[37].

Chronologie

Références

  1. (en) « Grunge », Allmusic.com (consulté le )
  2. (en) Maire Masco, Desperate Times : The Summer of 1981, Fluke Press, , 174 p. (ISBN 978-1-938476-01-3)
  3. (en) Strong, Catherine. Grunge: Music and Memory. Routledge, 2016 p. 18.
  4. (en) Humphrey, Clark. Loser: The Real Seattle Music Story. New York: Harry N. Abrams, 1999. (ISBN 1-929069-24-3), p. 63.
  5. (en) True, Everett, « No End in Sight: Mudhoney Is Alive and Well », The Stranger, (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Heylin, Clinton. Babylon's Burning: From Punk to Grunge. Conongate, 2007. (ISBN 1-84195-879-4), p. 606.
  7. Harriet Worsley (trad. de l'anglais), 100 idées qui ont transformé la mode100 ideas that changed fashion »], Paris, Seuil, , 215 p. (ISBN 978-2-02-104413-3), « Le grunge », p. 197
  8. (en) Everett True, « Ten myths about grunge, Nirvana and Kurt Cobain », The Guardian, (consulté le )
  9. (en) Dan Tucker, « Heavier Than Grunge: 10 Alt Rock Bands That Were Coated In Metal », sur vh1.com, VH1, (consulté le )
  10. (en) Azerrad, Michael. Come as You Are: The Story of Nirvana. Doubleday, 1994. (ISBN 0-385-47199-8), p. 211–212
  11. (en) « A performance at Joes Pub in NYC, where Hanna tells the story of "Smells Like Teen Spirit" », Youtube.com, (consulté le )
  12. (en) « The 10 Greatest Drummers of the '90s », sur LiveAbout (consulté le ).
  13. Julian Schaap and Pauwke Berkers. "Grunting Alone? Online Gender Inequality in Extreme Metal Music" in Journal of the International Association for the Study of Popular Music. Vol.4, no.1 (2014) p. 101-102.
  14. (en) Marin, Rick. Grunge: A Success Story. The New York Times. 15 novembre 1992.
  15. Valerie Mendes et Amy de la Haye (trad. de l'anglais par Laurence Delage, et al.), La mode depuis 190020th Century Fashion »], Paris, Thames & Hudson, coll. « L'univers de l'art », , 2e éd. (1re éd. 2000), 312 p. (ISBN 978-2-87811-368-6), chap. 9, p. 252
  16. Catherine Örmen, Modes XIXe et XXe siècles, Paris, Éditions Hazan, , 575 p. (ISBN 2-85025-730-3), « Less is more : années 1990 », p. 510
  17. Denis Bruna (dir.), Chloé Demey (dir.), Astrid Castres, Pierre-Jean Desemerie, Sophie Lemahieu, Anne-Cécile Moheng et Bastien Salva, Histoire des modes et du vêtement : du Moyen Âge au XXIe siècle, Éditions Textuel, , 503 p. (ISBN 978-2845976993), « Exubérance et sobriété dans les années 1990 », p. 443
  18. (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashion looks that changed the 1990s, Londres, Conran Octopus, coll. « Fifty Fashion Looks », , 112 p. (ISBN 978-1-84091-627-0, présentation en ligne), « Grunge: The triumph of 'unfashion' », p. 44
  19. Marnie Fogg (trad. de l'anglais), Pourquoi est-ce un chef-d’œuvre ? : 80 créations de mode expliquéesWhen Fashion Really Works »], Paris, Eyrolles, , 223 p. (ISBN 978-2-212-55665-0), « Ensemble grunge »
  20. Allmusic article on grunge www.allmusic.com/style/grunge-ma0000002626
  21. (en) Pray, D., Helvey-Pray Productions (1996). Hype! Republic Pictures.
  22. (en) Cataldo, Tomas. Rock Licks Encyclopedia. Alfred Music Publishing, 2001. p. 75.
  23. (en) « Grunge : Jerry Cantrell », sur Guitar.com (consulté le )
  24. (en) Prown 1997. p. 242-243
  25. (en) Will Byers, « Grunge committed a crime against music--it killed the guitar solo », The Guardian, (consulté le ).
  26. (en) Micah Tillman, « Grunge and Philosophy Grunge and Philosophy: What Nirvana Can Teach Us about the Philosophy of History », Blackwell Philosophy and Pop Culture Series (consulté le )
  27. (en) Sean Gonzalez, « Genre Benders: The Shabby, Dirty Grunge », New Noise Magazine, (consulté le ).
  28. (en) Melissa Bobbitt, « Top 10 Bass Riffs of the '90s: Alice in Chains, Green Day and more go deep », about.com, (consulté le ).
  29. (en) Emily Barker, « 40 Of The Greatest Bassists Of All Time – Picked By NME Readers », NME, (consulté le ) : « Note: Readers picked their favourite bassists, but the quote used is written by the NME's writer Emily Barker »
  30. Prato, Greg. Grunge Is Dead: The Oral History of Seattle Rock Music. ECW Press, 2010
  31. « Skin Yard / Skin First Album Details », sur skin-yard.com (consulté le ).
  32. (en) Brian Wroten, « Bass Transcription: Ben Shepherd’s Bass Line on Soundgarden’s “Pretty Noose” », sur notreble.com, No Treble, (consulté le )
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Voir aussi

Bibliographie

  • Cyril Jégou, Pearl Jam Pulsions Vitales, 2013, Camion Blanc, (ISBN 978-2-35779-337-8)
  • Michael Azerrad, Nirvana - L'Ultime Biographie, Ed. Austral, Paris, 1996, traduction de François Gorin, (ISBN 2-841 12-027-9)

Articles connexes

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