AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Rage Against the Machine

Rage Against the Machine (souvent abrégé Rage ou RATM) est un groupe de rock américain, originaire de Los Angeles, en Californie. Leur style musical est une fusion de metal et de rap, avec des influences funk et punk. Composé de Zack de la Rocha, Tom Morello, Tim Commerford et Brad Wilk, le groupe marque les années 1990 jusqu'à sa dissolution en 2000[9]. Il s'est reformé en janvier 2007 pour le festival de Coachella[6].

Rage Against the Machine
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Rage Against the Machine Ă  Vegoose en octobre 2007. De gauche Ă  droite : Tim Commerford, Zack de la Rocha, Brad Wilk et Tom Morello.
Informations générales
Autre nom Rage, RATM
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre musical Rock[1] - [2], rap rock[3], funk metal[4], metal alternatif[5], rap metal
AnnĂ©es actives 1990–2000
2007–2011[6] - [7]
Depuis 2019[8]
Labels Epic Records, Revelation Records
Site officiel www.ratm.com
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Logo de Rage Against the Machine.

Rage Against the Machine se caractérise principalement par le chant scandé, à la limite du rap, de Zach De La Rocha, les effets de guitare de Morello et les prises de position politiques dans et en dehors de la sphÚre musicale (contre le racisme, le capitalisme et la mondialisation). RATM est connu pour ses nombreuses revendications et son appui à différents mouvements de revendication sociaux et musicaux. Le groupe est classé 48e de la liste des « 100 meilleurs artistes de tous les temps » de VH1[10] et 34e de la liste des « 50 meilleurs groupes de tous les temps » du magazine Spin[11].

Biographie

Origines

Les origines de RATM remontent Ă  l’époque oĂč Zack de la Rocha et Tim Commerford allaient Ă  l’école. Ils se rencontrent et deviennent amis lorsque le premier apprend Ă  l’autre comment voler de la nourriture Ă  la cantine[12]. Zack de la Rocha cultive alors un profond intĂ©rĂȘt pour la musique, qu’il finit par transmettre Ă  son ami Tim, qui commence par jouer de la basse. Par ailleurs, Zack de la Rocha frĂ©quentait la scĂšne hardcore straight edge du comtĂ© d'Orange, en Californie, et il commence Ă  jouer de la guitare avec un groupe appelĂ© Hardstance, puis fonde en 1988 Inside Out dans lequel il chante[12]. D'ailleurs Rage Against the Machine[13] est un titre Ă©crit Ă  l'Ă©poque pour Inside Out. Le dĂ©part dĂ©cisif de Vic DiCara (en) (guitare) en 1991 déçoit profondĂ©ment Zack pour qui Inside Out avait un potentiel gigantesque.

Pendant ce temps, Tom Morello, diplĂŽmĂ© en sciences politiques Ă  l'universitĂ© Harvard, joue de la guitare Ă  Libertyville, dans l’Illinois, dans divers groupes de garage rock comme Electric Sheep, avec le guitariste de Tool, Adam Jones. Tom Morello finit par se rendre Ă  Los Angeles, persuadĂ© que c’est l’endroit idĂ©al pour former un vĂ©ritable groupe de rock[14]. Dans un club de rap, il assiste Ă  une prestation de Zack de la Rocha. Les paroles des chansons, Ă©minemment politiques, sĂ©duisent immĂ©diatement Tom Morello. Il rencontre ensuite Brad Wilk, qui a rĂ©pondu Ă  une annonce disant qu’un groupe cherchait un batteur[15]. Zack de la Rocha appelle son vieil ami Tim Commerford : les choses sĂ©rieuses peuvent alors commencer.

DĂ©buts (1991–1992)

La premiĂšre reprĂ©sentation du groupe se fait dans un garage, chez un des amis de Tim Commerford, Ă  Huntington Beach. Les quatre musiciens jouent seulement cinq chansons, qu’ils ont Ă©crites, mais leurs amis les apprĂ©cient tellement qu'ils doivent les rejouer plusieurs fois. Ils dĂ©cident alors de se lancer dans la cour des grands, avec une bande de douze chansons enregistrĂ©es dans un studio local. Ils commencent Ă  jouer dans des clubs aux alentours de Los Angeles et parviennent Ă  vendre cinq cents copies de leur bande. Ils se font peu Ă  peu leur place dans le milieu musical local et rĂ©alisent mĂȘme la premiĂšre partie de Porno for Pyros pour leur premier grand concert. Ils jouent Ă©galement sur la scĂšne secondaire du Lollapalooza II, Ă  Los Angeles, en tant que « jeunes talents. » Ils finissent par signer un contrat avec Epic Records (une filiale de Sony BMG) et ils continuent de tourner pendant que leur premier disque, Rage Against the Machine, est alors rĂ©alisĂ©.

Zack de la Rocha utilisait dĂ©jĂ  le nom de Rage Against the Machine (en français, « Rage envers le systĂšme ») avant la formation du groupe[16], avec son premier groupe Inside Out (voir plus haut). Il Ă©tait prĂ©vu de donner ce nom au deuxiĂšme album. Cependant, le groupe se sĂ©pare avant. Lorsque Zack de la Rocha et Tom Morello forment leur groupe en 1991[17], le nom Rage Against the Machine leur parait le plus adaptĂ© au style de musique, et aux idĂ©es qu’ils souhaitent diffuser. Selon Tom Morello, « The Machine », dont il est question, reprĂ©sente le "systĂšme", la mondialisation, le nĂ©olibĂ©ralisme, le racisme, l’élitisme, et l’indiffĂ©rence, entre autres.

ConsĂ©cration (1992–1994)

Pancarte sur la route 307 (au Chiapas), rÚglement du EZLN[Note 1] (cette pancarte détruite par les intempéries n'existe plus en ) ; de la Rocha a séjourné dans cette région au moment de la crise du groupe.

Le groupe se lance dans sa premiĂšre tournĂ©e europĂ©enne, aux cĂŽtĂ©s du groupe Suicidal Tendencies (dont le chanteur, Mike Muir, critiquera leur signature avec une grosse maison de disques, Sony, dans la chanson Do What I Tell Ya de son autre groupe Infectious Grooves, et bien qu'eux-mĂȘmes soient aussi distribuĂ©s par la mĂȘme major). En octobre 1992[18] parait leur premier album, intitulĂ© lui aussi Rage Against the Machine. Celui-ci a beaucoup de succĂšs dans les charts amĂ©ricains : il reste dans le Top 200 du magazine Billboard pendant 89 semaines. Le titre Killing in the Name rĂ©vĂšle le groupe au grand public[19] ; le succĂšs est phĂ©nomĂ©nal pour un genre plutĂŽt mĂ©connu en Europe. Ils donnent ensuite plusieurs concerts de soutien Ă  Mumia Abu-Jamal[20], Leonard Peltier, la ligue anti-nazie, et participent au Rock for Choice. En 1993, ils reviennent Ă  Lollapalooza sur la premiĂšre scĂšne cette fois. À Philadelphie, leur renommĂ©e prend de l’ampleur lorsqu'ils protestent contre la censure, en particulier contre Parents Music Resource Center (PMRC), en restant sur la scĂšne complĂštement nus pendant 14 minutes[21]. Le lendemain, ils donnent un concert gratuit dans Los Angeles.

En dĂ©cembre 1993, le groupe lance le clip de Freedom sur les chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision en soutien Ă  Leonard Peltier[22]. La vidĂ©o mĂ©lange Ă  la fois des extraits de concerts du groupe et du documentaire de 1992, Incident Ă  Oglala, avec des passages du livre de Peter Matthiessen, In the Spirit of Crazy Horse. Le clip devient numĂ©ro 1 aux États-Unis. Ils poursuivent leur tournĂ©e en 1993 et 1994, tout en continuant de diffuser leurs idĂ©es, se faisant ainsi autant d’adeptes que d’ennemis. En janvier 1994, Zack s’intĂ©resse de prĂšs au groupe indigĂšne zapatiste du sud- est du Mexique, l’EjĂ©rcito Zapatista de LiberaciĂłn Nacional (EZLN) ; Ă  ce moment-lĂ , Zack de la Rocha s’identifie Ă  ce groupe qui combat, selon lui, le nĂ©olibĂ©ralisme et le capitalisme implantĂ©s au Mexique par les États-Unis[23].

Crise (1995–1996)

En 1995, le groupe est Ă  Atlanta pour enregistrer un nouvel album, mais les choses deviennent plus compliquĂ©es que prĂ©vu. Les quatre artistes communiquent peu entre eux, et le rythme effrĂ©nĂ© des concerts les a fatiguĂ©s. En fait, il s’avĂšre que l’ambiance au sein du groupe est loin d’ĂȘtre aussi bonne qu’il n’y paraĂźt[24]. Ils s’accordent alors une pause ; Zack en profite pour aller quelques semaines au Chiapas (Mexique)[25], pendant que les autres vaquent Ă  d’autres occupations dans leurs foyers respectifs. Finalement, ils reprennent l’aventure. Ils louent une chambre en face de leur appartement Ă  Los Angeles, et ils finissent par rĂ©aliser leur second album, Evil Empire (en français, « l’empire du mal »). Le titre de cet album fait allusion Ă  une expression employĂ©e par le prĂ©sident Ronald Reagan pour qualifier le bloc de l'Est[26]. DĂ©but 1996, Rage joue au festival australien Big Day Out, oĂč est tournĂ©e la vidĂ©o de Bulls on Parade.

Renouveau (1996–1997)

Milieu 1996, grĂące Ă  l'appui d'un de leurs grand ami d'enfance Yves Beaufaron, le groupe fait une apparition dans l’émission tĂ©lĂ©visĂ©e Saturday Night Live[27] de la chaĂźne NBC, et provoque un incident qui lui vaut d’ĂȘtre censurĂ© de la chaĂźne Ă  vie. Le lendemain, la vidĂ©o de Bulls on Parade passe sur MTV, et Evil Empire sort dans les jours suivants. Rage joue gratuitement Ă  l'UniversitĂ© de Californie, pendant qu'Evil Empire se place en tĂȘte du Billboard 200, dĂ©logeant ainsi le titre Jagged Little Pill d'Alanis Morissette.

Pendant l’étĂ© 1997, Rage Against the Machine et Wu-Tang Clan font une tournĂ©e commune, un Ă©vĂšnement musical de l’étĂ© aux États-Unis. Ils se produisent dans des festivals comme le Warped Tour, HORDE, et le Lilith Fair Tour. Le groupe sort le la mĂȘme annĂ©e une VHS/un DVD sobrement intitulĂ© Rage Against the Machine, qui contient plusieurs prestations live de leur tournĂ©e, ainsi que cinq de leurs vidĂ©os censurĂ©es[28] - [29]. The Ghost of Tom Joad, une chanson de Bruce Springsteen reprise par le groupe en live, figure Ă©galement sur cette VHS. Le groupe s’octroie alors une deuxiĂšme pause fin 1997.

Dissolution et projets parallùles (2000–2006)

Le 26 janvier 2000, le groupe a l'autorisation de tourner un clip devant la bourse de Wall Street, ayant pour consĂ©quence la fermeture de celle-ci pour quelques heures, et l'arrestation de Zack de la Rocha et du directeur du clip. Pendant la conception de The Battle of Los Angeles, le troisiĂšme album studio du groupe, Zack de la Rocha annonce, fin 2000, qu’il va se sĂ©parer du groupe pour commencer une carriĂšre solo[30]. Selon lui, le groupe est Ă  court d’idĂ©es neuves depuis leur album Evil Empire. Des proches des membres du groupe estiment Ă©galement que les dĂ©bats incessants rendent la cohabitation impossible au sein du groupe[24]. À la suite du dĂ©part de Zack, RATM sort cette mĂȘme annĂ©e un CD de reprises intitulĂ© Renegades. C’est l’avant-dernier album du groupe avant sa dissolution dĂ©finitive. Pour ses adieux au public, RATM donne deux derniers concerts Ă  Los Angeles, appelĂ©s « Live at the Grand Olympic Auditorium », qui entraĂźnent Ă©galement la rĂ©alisation d’un DVD et d’un album.

Le reste du groupe monte alors le groupe Audioslave avec Chris Cornell, l'ex-chanteur du projet Soundgarden[31]. Quant Ă  Zack de la Rocha, il prĂ©pare la sortie d’un album solo produit par DJ Shadow[32]. En 2000, le groupe livre un concert Ă  Los Angeles avec un morceau en compagnie de Cypress Hill : How I Could Just Kill A Man, morceau de Cypress Hill que le groupe avait repris sur l'album Renegades.

Reformation et tournĂ©es (2007–2008)

Deux hommes caucasiens sur une scĂšne.
Tom Morello et Zack de La Rocha Ă  Coachella, 2007.

En , le groupe annonce sa reformation[33]. Les motifs sont encore flous. En effet la principale raison serait la dissolution de Audioslave, annoncée par Chris Cornell pour divers conflits au sein du groupe[34] - [35]. Un premier album solo de Tom Morello, sous le pseudonyme de The Nightwatchman, est commercialisé le , One Man Revolution[36]. Le groupe se reforme pour le Coachella Festival, en Californie[37]. Le samedi , Tom Morello donne un concert de The Nightwatchman. Le lendemain, dimanche [38], le groupe donne un concert, moment fort du festival, le groupe ayant réalisé une liste de chansons comprenant au moins un titre de chacun de leurs albums aprÚs une trÚs brÚve introduction de Zack de La Rocha : « Bonsoir, nous sommes Rage Against The Machine, de Los Angeles, en Californie ». Un discours anti-Bush de Zack de La Rocha est prononcé durant la chanson Wake Up[39].

De plus, au cours de l'Ă©tĂ© 2007, ils joueront quatre concerts aux cĂŽtĂ©s du Wu-Tang Clan, et un concert avec Queens of the Stone Age. Les concerts avec le Wu-Tang Clan auront lieu le 28 et Ă  New York, le Ă  San Bernardino (Sud de la Californie) et Ă  San Francisco, dans le cadre de la plateforme hip-hop Rock the Bells[40]. Le concert avec Queens of the Stone Age se dĂ©roule le Ă  East Troy, dans l'État du Wisconsin[41]. Ils jouent Ă©galement fin octobre au Voodoo Music Experience Festival et au Vegoose Festival[42]. Fin , dĂ©but fĂ©vrier, ils jouent en Australie et en Nouvelle-ZĂ©lande dans le cadre du festival Big Day Out Ă  Auckland, Gold Coast, Sydney, Melbourne, AdĂ©laĂŻde et Perth. En , ils jouent au Japon, le 7 Ă  ƌsaka, le 9 et le 10 Ă  Tƍkyƍ[43] ; le au festival Electric WeekEnd Ă  Getafe en Espagne[44] ; le , au Pinkpop aux Pays-Bas[45], et le Ă  Anvers en Belgique[46].

Le , ils remplissent de nouveau Bercy Ă  Paris, plus de 8 ans aprĂšs leur dernier passage dans la capitale française, les places avaient Ă©tĂ© vendues en moins de 15 minutes ; les rumeurs annonçaient Cypress Hill en premiĂšre partie, mais ce fut Saul Williams qui assura celle-ci. Sans rien ajouter Ă  leur rĂ©pertoire, ils enchainent les titres avec une Ă©nergie quasi intacte. Le , ils jouent au Rock am Ring et le au Rock im Park (Tom Morello jouait avec le logo des IWW et une guitare rouge et noire), ces deux derniers se dĂ©roulant en Allemagne. Le , ils sont au festival Optimus Alive! Ă  Lisbonne au Portugal. Ils se produisent le au festival Rock en Seine, prĂšs de Paris, devant plus de 30 000 personnes pour leur deuxiĂšme concert en France depuis leur reformation. Leur tournĂ©e europĂ©enne se finit aux festivals de Reading () et Leeds () en Angleterre.

DerniĂšres activitĂ©s (2009–2015)

En , Zack de la Rocha annonce le retour du groupe en studio, et la sortie d'un nouvel album courant Ă©tĂ© 2011[47], soit plus d'une dĂ©cennie aprĂšs The Battle of Los Angeles, le dernier album original en date. Le groupe se reforme pour quelques dates dans le courant de l’annĂ©e 2010. Le , Tom Morello annonce au contraire que le groupe n'a pas prĂ©vu de rentrer en studio dans le courant de l'annĂ©e, et s'est concentrĂ© sur le festival L.A. Rising qui s'est dĂ©roulĂ© le , au Los Angeles Memorial Coliseum, aux cĂŽtĂ©s de Rise Against, Immortal Technique, Lauryn Hill, El Gran Silencio, et Muse[48].

Prophets of Rage (2016-2019)

En 2016 se forme le supergroupe musical Prophets of Rage Ă  Los Angeles aux États-Unis, en rĂ©action Ă  la campagne prĂ©sidentielle du candidat rĂ©publicain Donald Trump[49]. MenĂ© par Chuck D de Public Enemy et B-Real de Cypress Hill, le groupe est complĂ©tĂ© par DJ Lord de Public Enemy et trois des quatre membres de Rage Against the Machine : le guitariste Tom Morello, le bassiste Tim Commerford et le batteur Brad Wilk.

DeuxiĂšme retour (depuis 2019)

Le , un nouveau compte Rage Against The Machine est crĂ©Ă© sur Instagram. Une photo prise lors des manifestations chiliennes de 2019 est publiĂ©e, avec une lĂ©gende comportant cinq dates de concert aux États-Unis en 2020, dont deux correspondent au prochain Coachella Festival. Wayne Kamemoto, associĂ© de longue date du groupe, confirme la vĂ©racitĂ© du site au magazine Forbes[50]. Chuck D et B-Real annoncent quant Ă  eux la fin de Prophets of Rage[51]. Depuis, le groupe a annoncĂ© sur son site le lancement d'une tournĂ©e mondiale, avec le groupe de rap Run the Jewels en premiĂšre partie. Celle-ci aurait dĂ» dĂ©buter Ă  El Paso, Texas, le et se terminer Ă  Vienne, en Autriche, le , avec notamment un concert Ă  QuĂ©bec le et une participation au festival Rock en Seine Ă  Paris le [52]. Malheureusement, la PandĂ©mie de Covid-19 force le groupe Ă  repousser cette tournĂ©e en 2022[53]. Leur tournĂ©e europĂ©enne est finalement annulĂ©e le , pour cause de blessure de Zack de la Rocha[54] puis la tournĂ©e nord amĂ©ricaine est annulĂ©e en octobre de la mĂȘme annĂ©e pour les mĂȘmes raisons[55].

Style musical

Brad Wilk jouant pour Audioslave au Montreux Jazz Festival, 2005.

Musicalement, Rage Against the Machine mĂ©lange le heavy metal, Ă  travers les riffs de guitare de Tom Morello, avec le phrasĂ© rap de Zack de la Rocha. On ressent aussi l’influence du funk et du jazz sur la basse de Tim Commerford, qui a d'ailleurs jouĂ© dans un groupe de jazz dans les annĂ©es 1980. Enfin, la batterie de Brad Wilk est chargĂ©e de rythmes funk. Version hip-hop et violente du « rock fusion » inspirĂ© par Fishbone, les Red Hot Chili Peppers ou Urban Dance Squad mixant un rap aux textes politiques, inspirĂ©s directement de la virulence et du pouvoir de contestation de Public Enemy, avec les riffs d’un metal hĂ©ritĂ© de Black Sabbath, Deep Purple, Led Zeppelin) et les rythmiques d’un funk puissant et combatif (Funkadelic), le rock incandescent des RATM devient un modĂšle du genre. Selon Michael Woodswort, journaliste au Sun, « Rage Against the Machine explose dans l'industrie du disque comme une version musicale de The Anarchist Cookbook, l'ouvrage de William Powell. Avec son mĂ©lange original de metal, de rap, et de politique d'extrĂȘme-gauche, le groupe rĂ©alise un premier album si puissant qu'il secoue les adolescents apathiques et leur fait prendre conscience des injustices du capitalisme. »

En parlant de l’album Rage Against the Machine, fondateur et parfait exemple du style musical du groupe, il rajoute : « Virtuose dĂ©fricheur, le guitariste Tommy Morello ajoute des interludes de scratching Ă  ses solos Ă©poustouflants et Ă  ses riffs inspirĂ©s de Black Sabbath. Dans Know Your Enemy, il est Ă  l'honneur sur quatre passages successifs, tour Ă  tour funky et frĂ©nĂ©tiques, jouant quelques mesures de speed metal avant de se jeter dans une sorte de bouillonnement hystĂ©rique. Pendant ce temps, Zack de La Rocha lance des rimes menaçantes avec une Ă©nergie implacable, rappe l'autopropagande urbaine de Bombtrack, rĂ©cite la leçon d'histoire de Wake up, ode Ă  Martin Luther King, Malcolm X et Cassius Clay, ou chevauche le groove radical de Township Rebellion qui est le rĂ©cit de la lutte anti-impĂ©rialiste de Los Angeles Ă  l'Afrique du Sud. De La Rocha est un maĂźtre de la colĂšre brute, qu'il libĂšre Ă  mesure que les constructions sonores du groupe gagnent en intensitĂ©. Bullet in the Head, manifeste contre le monopole de la presse, culmine sur un mur de batterie signĂ© Brad Wilk et une rafale dĂ©vastatrice de Morello, alors que de La Rocha aboie le refrain brutal jusqu'Ă  extinction de voix[56]. »

Toujours d'actualité, la musique de RATM est influente dans le milieu musical, des groupes comme P.O.D., System of a Down, The Mars Volta, Avenged Sevenfold, Deftones, Evanescence, Fear Factory, Hoobastank, Incubus, Linkin Park, (hed) p.e., 2 Skinnee J's, Coal Chamber, Grinspoon, Insane Clown Posse, Korn, Muse, Sevendust, Slipknot, Kid Rock, Kottonmouth Kings, Limp Bizkit, Papa Roach, Snot, Spineshank, Twiztid et Wicked Wisdom citent Rage Against the Machine comme influence artistique[57].

ThĂšmes

Pochettes

Zack de La Rocha au Coachella, en 2007.

La pochette de l'album Rage Against the Machine (1992) est basĂ©e sur une photo d’un moine bouddhiste, ThĂ­ch QuáșŁng Đức, s’immolant par le feu pour protester contre les exactions du rĂ©gime dictatorial sud-vietnamien de NgĂŽ ĐÏnh Diệm, soutenu par les États-Unis. Cette image violente donne une idĂ©e du contenu de l’album[58]. De nouveau, la pochette de l'album Evil Empire transmet Ă  l’avance le message du groupe. Elle reprĂ©sente un jeune homme, dans le style des images de propagande de l'ex-URSS, dĂ©guisĂ© en super-hĂ©ros, rappelant ainsi Superman ou d’autres hĂ©ros de comics amĂ©ricains. Juste en dessous, le titre Evil Empire, qui est en fait le nom que donnait Ronald Reagan Ă  l'URSS, suggĂšre que les États-Unis ne sont peut-ĂȘtre pas si Ă©loignĂ©s de cet « Empire du Mal ». Zack de La Rocha lui-mĂȘme dĂ©clare : « Vers la fin de la guerre froide, le gouvernement de Reagan a constamment essayĂ© de nourrir la crainte dans l'opinion publique amĂ©ricaine, en qualifiant l'Union SoviĂ©tique d'Empire du Mal. D'une certaine façon, il se jetait lui-mĂȘme la pierre car les États-Unis ont commis pas mal d'atrocitĂ©s au XXe siĂšcle. »[26].

Concernant la pochette de l'album The Battle of Los Angeles, il s’agit d'un graffiti sur un mur, reprĂ©sentant le contour d'un homme avec le poing levĂ©, symbole de la lutte et de l’engagement. Le titre, The Battle of Los Angeles, suggĂšre lui aussi cette idĂ©e de lutte, et il est d’ailleurs repris pour la tournĂ©e qui suit, puisque chaque reprĂ©sentation du groupe y est intitulĂ©e « The Battle of [nom de la ville du concert] ». The Battle of Los Angeles a Ă©tĂ© trĂšs influencĂ© par le roman 1984 de George Orwell. Testify, Sleep Now in the Fire et Voice of the Voiceless, entre autres, incluent des citations directes du roman, et mentionnent des termes Orwellien clefs dans les paroles. Le titre de cet album serait un clin d'Ɠil aux sanglantes Ă©meutes de Los Angeles qui ont Ă©clatĂ© en 1992[59].

La pochette de l'album Renegades est inspirĂ©e par la sculpture Love de Robert Indiana. Un album composĂ© de douze reprises, d'artistes tels que Cypress Hill, Minor Threat, ou Bob Dylan, dans un style mĂȘlant Evil Empire au premier album Rage Against the Machine.

Textes

Tous les textes de Rage Against the Machine sont trĂšs engagĂ©s politiquement, et tournent autour de thĂšmes comme les abus du capitalisme ou les mensonges des mĂ©dias. La liste qui suit n’est pas exhaustive mais donne un aperçu de cet engagement. Le thĂšme du capitalisme revient le plus souvent dans les chansons du groupe. On en retrouve de nombreuses occurrences au fil des albums :

  • Bombtrack (Rage Against the Machine) rappelle comment les classes supĂ©rieures profitent des classes infĂ©rieures : « Landlords and power whores on my people they took turns. » (« Les propriĂ©taires et les putes du pouvoir, chacun leur tour contre mon peuple ») ;
  • Voice of the voiceless (The Battle of Los Angeles) prend la dĂ©fense de Mumia Abu-Jamal (surnommĂ© « The voice of the voiceless » (la voix de ceux qui n’en ont pas) par les mĂ©dias parce qu’il dĂ©fendait ceux Ă  qui on ne donnait pas les moyens de se faire entendre). Rage dĂ©nonce ici la mainmise du pouvoir sur les mĂ©dias : « You see the powerful got nervous, ‘cause he refused to be their servant. » (« Vous voyez, les dirigeants sont devenus nerveux parce qu’il a refusĂ© d’ĂȘtre leur domestique ») ;
  • dans Testify (The Battle of Los Angeles), il est par exemple question de la course au pĂ©trole qui entraĂźne de nombreuses guerres : « The pipeline is gushing, while here we lie in tombs » (« Les olĂ©oducs dĂ©bordent, pendant qu’ici on s’allonge dans des tombes ») ou encore « Mass graves for the pump and the price is set » (« Des tombes en masse pour la pompe et le prix est fixĂ© ») ;
  • dans Know your Enemy (Rage Against the Machine), RATM nous montre sa vision du rĂȘve amĂ©ricain, bien diffĂ©rente de ce qu’on a l’habitude d’entendre dans les mĂ©dias : « Compromise, conformity, assimilation, submission, ignorance, hypocrisy, brutality, the elite. All of which are American Dreams. » (« Compromission, conformisme, assimilation, soumission, ignorance, hypocrisie, brutalitĂ©, l’élite. De tout ce qui fait le rĂȘve amĂ©ricain. »)
Une Ă©toile rouge sur fond noir.
Drapeau de l'EZLN, que le groupe arbore réguliÚrement pendant ses concerts.

On retrouve aussi rĂ©guliĂšrement une dĂ©nonciation des mĂ©dias qui montrent une rĂ©alitĂ© modifiĂ©e. Ainsi, dans Take the Power Back (Rage Against the Machine), on peut entendre : « One-sided stories for years and years and years. » (« Un seul point de vue depuis des annĂ©es et des annĂ©es et des annĂ©es. ») Dans Bombtrack (Rage Against the Machine), le texte est encore plus explicite : « See through the news and views that twist reality. » (« Vois au-delĂ  des infos et des points de vue qui dĂ©forment la rĂ©alitĂ©. ») Testify (The Battle of Los Angeles) Ă©voque la vision de la guerre du Golfe Ă  travers les mĂ©dias : « Mister Anchor assure me that Baghdad is burning. Your voice it is so soothing, that cunning mantra of killing. I need you my witness to dress this up so bloodless. » (« Monsieur le prĂ©sentateur, assure-moi que Bagdad brĂ»le. Ta voix, tellement apaisante, cet adroit mantra du massacre. J’ai besoin de toi, mon tĂ©moin, pour rendre ça moins sanglant. »)

Certains textes condamnent également la prépondérance de la religion laïque ou la religion de l'argent dans la politique : Take the Power Back (« Reprends le pouvoir ») (Rage Against the Machine) dénonce l'emprise de la « religion de l'argent » sur les Américains : « They want us to allege and pledge and bow down to their God. » (« Ils veulent que nous fassions allégeance et que nous nous engagions et que nous nous prosternions devant leur Dieu. ») . Ils critiquent visiblement le systÚme et pas les religions puisque dans le morceau Wake Up, ils accusent le pouvoir d'avoir tué Malcom X pour avoir prÎné l'islam « Ya know they murdered X, And tried to blame it on Islam » (« Tu sais qu'ils ont assassinés X, Et ont tenté de blùmer l'Islam »), leur position est donc clairement contre le pouvoir oppresseur et non n'importe quel pouvoir.

Dans ses textes, RATM suggĂšre souvent des actions Ă  mener pour illustrer ses propos : aussi, dans Bombtrack (Rage Against the Machine), de La Rocha nous dit « I warm my hands upon the flames of the flag
 » (« Je me rĂ©chauffe les mains sur les flammes du drapeau
 ») ; Ceci est une dĂ©mystification du drapeau et des slogans que le pouvoir utilise pour manipuler les peuples, la chanson Killing in the Name of illustre cette idĂ©e « Those who died are justified, for wearing the badge » le sarcasme poussĂ© dit: (« Ceux qui sont morts, leur mort est justifiĂ©e, car eux ils portent un badge »). Le groupe passe d’ailleurs Ă  l’acte Ă  Woodstock (Ă©dition 1999), pendant la chanson Killing in the Name, oĂč ils ont brĂ»lĂ© le drapeau amĂ©ricain sur scĂšne.

Impact socio-culturel

Idéologie

Homme caucasien portant des lunettes et une casquette rouge.
Michael Moore, qui a réalisé quelques vidéo-clips du groupe.

Avant tout, Rage Against the Machine utilisait sa musique comme mouvement social, et devint ainsi le groupe engagĂ© le plus cĂ©lĂšbre des États-Unis. Un aspect important du groupe est son engagement politique de gauche, qui l'a amenĂ© Ă  manifester Ă  plusieurs occasions contre la politique — intĂ©rieure et extĂ©rieure — des États-Unis. Au fil de son existence, RATM participa Ă  plusieurs protestations en accord avec ses convictions. Ainsi, le groupe donna un concert mouvementĂ© en marge de la convention nationale dĂ©mocrate de 2000 Ă  Los Angeles lors de la campagne prĂ©sidentielle amĂ©ricaine, oĂč ils ont violemment critiquĂ© le systĂšme politique amĂ©ricain, celui de « l’establishment » et appellent les spectateurs prĂ©sents Ă  ne pas se rendre aux urnes[60]. De mĂȘme, ils jouĂšrent aux alentours de Wall Street le de la mĂȘme annĂ©e. À cause de la foule qui s’était rĂ©unie pour assister Ă  ce concert (qui fut filmĂ© et inclus dans le clip Sleep Now in the Fire, rĂ©alisĂ© par Michael Moore[61]), la bourse de New York dut fermer ses portes en plein milieu de la journĂ©e, Ă©vĂ©nement qui n'Ă©tait pas arrivĂ© depuis le Krach de 1929. Parmi les spectateurs, on trouvait beaucoup d’employĂ©s de Wall Street, qui semblaient apprĂ©cier le spectacle. Beaucoup de ces images furent utilisĂ©es plus tard avec beaucoup d’ironie dans la vidĂ©o de Moore.

Peu aprĂšs les Ă©vĂšnements du 11 septembre 2001, le groupe accusait les États-Unis d’ĂȘtre responsables de violences similaires aux attentats du World Trade Center Ă  travers le monde. Cela entraĂźna la surveillance par la CIA de leur site officiel et surtout de leur forum de discussion, oĂč des messages virulents Ă  l’égard du gouvernement amĂ©ricain Ă©taient publiĂ©s[62].

Homme caucasien portant une casquette bleue et une veste en cuir.
Tom Morello en 2005.

Tom Morello, dans une interview donnĂ©e Ă  la revue Guitar World, explique que : « Les États-Unis s'autoproclament le pays de la libertĂ©, mais la premiĂšre libertĂ© que nous ayons, toi et moi, c'est celle d'ĂȘtre exploitĂ© au travail. Une fois que tu auras utilisĂ© cette libertĂ©, alors tu auras perdu le contrĂŽle sur ce que tu fais, ce qui est produit et comment c'est produit, et, finalement, le produit ne t'appartiendra plus. La seule façon d'Ă©viter les chefs est de ne pas faire attention Ă  soi-mĂȘme, ce qui nous amĂšne Ă  la seconde libertĂ©, celle de mourir de faim[63]. » ParallĂšlement, il rĂ©pondait aux dĂ©tracteurs qui soulignaient la contradiction au moins apparente entre les orientations gauchistes du groupe et leur signature chez Epic Records, filiale de Sony : « Quand tu vis dans une sociĂ©tĂ© capitaliste, la diffusion de l'information dĂ©pend de l'argent investi. Est-ce que Noam Chomsky s'oppose Ă  la vente de ses Ɠuvres chez Barnes & Noble ? Non, parce que c'est lĂ  que la plupart des gens achĂštent leurs livres. Nous ne souhaitons pas partager notre musique seulement avec ceux qui la connaissent dĂ©jĂ . C'est gĂ©nial de jouer dans un endroit abandonnĂ©, squattĂ© par des anarchistes, mais c'est aussi gĂ©nial d'ĂȘtre capable de toucher les gens avec un message rĂ©volutionnaire, de Granada Hills jusqu'Ă  Stuttgart[64]. »

En plus de ses diffĂ©rents et nombreux engagements sociaux, le groupe s’engage Ă©galement pour la libertĂ© d’expression, contre la censure. Ainsi, en rĂ©ponse au discours du prĂ©sident Bill Clinton Ă  la suite du massacre de Littleton : « On ne peut pas prĂ©tendre qu'il n'y a aucun impact sur notre culture et nos enfants s'il y a trop de violence qui leur arrive par ce qu'ils voient et de ce qu'ils font. Nous devons demander aux personnes qui produisent des films violents, des CD, des jeux vidĂ©o, de bien prendre en considĂ©ration les consĂ©quences qui en dĂ©coulent. Et s'ils sortent malgrĂ© tout, ils devraient au minimum ne pas ĂȘtre vendus aux enfants », allusion aux goĂ»ts musicaux des fanatiques qui ont ouvert le feu dans le lycĂ©e, Tom Morello, prenant la tĂȘte des artistes critiques du discours, rĂ©torque que : « Le rock n'est pas responsable des crimes violents aux États-Unis. C'est trĂšs hypocrite de la part des politiques de Washington de montrer le rock du doigt et de le faire passer pour le pourvoyeur de violence de la sociĂ©tĂ©, alors qu'ils sont pleinement occupĂ©s Ă  lĂącher des bombes en ex-Yougoslavie. Qui est le meilleur modĂšle de violence pour les adolescents ? Le PrĂ©sident Clinton qui tous les jours sacrifie en Yougoslavie un bus rempli d'enfants et de personnes ĂągĂ©es, ou quelqu'un comme Marilyn Manson, qui ne fait que s'habiller comme si c'Ă©tait tous les jours Halloween et chanter avec une voix d'Ă©pouvante[65] ? »

Manifestations

La principale singularitĂ© du groupe implique son habitude de lancer des polĂ©miques sur des sujets d’actualitĂ© lors de ses concerts. Son idĂ©ologie politique radicale lui amena un bon nombre de dĂ©tracteurs, mais aussi beaucoup de sympathisants qui s’identifiaient tout particuliĂšrement au message portĂ© par la musique du groupe.

Avec l’intensification du mouvement « anti-Mumia » du dĂ©partement de police de Philadelphie et de Maureen Faulkner (veuve du fonctionnaire assassinĂ© Daniel Faulkner), les diverses organisations en faveur de la libĂ©ration de Mumia Abu-Jamal organisĂšrent un concert pour capter l’attention de la « presse politique », avec la participation des Beastie Boys, de Bad Religion ou encore GangStarr. Le concert est signalĂ© dans tous les mĂ©dias, et sĂ©vĂšrement critiquĂ© par "l’élite du pays". En guise d’introduction au concert, Zack de La Rocha dĂ©clare : « On dirait bien que le fait de devoir travailler pour conserver les droits dont nous devrions tous pouvoir profiter lĂ©galement ne plaĂźt pas Ă  tout le monde[66]! »

Pendant le festival Lollapalooza de 1993 Ă  Philadelphie, la renommĂ©e du groupe grandit lorsque ses membres protestĂšrent contre la censure et contre le comitĂ© Parents Music Resource Center (PMRC) en restant nus sur la scĂšne pendant quatorze minutes complĂštes, avec en fond sonore les larsens de la guitare et la basse posĂ©es contres leurs amplis. Avec comme seuls habits un ruban de scotch sur la bouche et sur leur poitrine les lettres P.M.R.C[21]. Ce jour-lĂ , le groupe ne joue donc pas, mais revient deux jours plus tard pour donner un concert gratuit. Le PMRC Ă©tait un comitĂ© de censure Ă  destinatiom des parents d’enfants mineurs, crĂ©Ă© dans le but de rĂ©guler les paroles de chansons explicites sur la consommation de drogue, le sexe et la glorification de la violence. RATM considĂ©rait cela comme de la censure et donc une rĂ©duction du droit d’expression des artistes.

Le , Tom Morello est arrĂȘtĂ©, ainsi que 31 personnes[67], pour avoir bloquĂ© l’accĂšs Ă  certains magasins, en signe de protestation contre la marque de jeans Guess. Pendant cette manifestation, l’entrĂ©e du centre commercial Santa Monica Place avait Ă©galement Ă©tĂ© bloquĂ©e[68]. À cette Ă©poque, le DĂ©partement du Travail des États-Unis (U.S. Department of Labor) enquĂȘtait sur les mĂ©thodes de Guess Ă  la suite des plaintes rĂ©guliĂšres des employĂ©s, qui se disaient, entre autres, exploitĂ©s par l’entreprise textile.

En , Tom Morello annonce la formation d'un nouveau groupe, Prophets of Rage. Constitué de Tom Morello, Tim Commerford et Brad Wilk, de DJ Lord de Public Enemy mais également de deux figures du rap engagé, Chuck D de Public Enemy et B-Real de Cypress Hill, le groupe annonce une tournée baptisée Make America Rage Again en référence au slogan Make America Great Again du candidat républicain Donald Trump, composée de 35 dates en Amérique du Nord[69] - [70] jusqu'à l'élection présidentielle[71].

Polémiques

Affiche bleue.
Image datant de 2005, dans la ville autrichienne de Linz. Il s’agit d’un pochoir reprĂ©sentant le visage de G.W. Bush avec comme lĂ©gende : Killing In The Name of, comme le titre d’une chanson de RATM.

La controverse sur les concerts de Rage est systĂ©matique. Les communautĂ©s amish Ă©taient persuadĂ©es que RATM s’apparentait Ă  un culte diabolique et que les idĂ©es que le groupe vĂ©hiculait Ă©taient menaçantes ; idem pour les policiers, Ă  qui les membres du groupe avaient souvent affaire Ă  cause de leur conduite ; et enfin la presse, qui s’étonnait de certains agissements du groupe. Par exemple, plusieurs milliers d’amĂ©ricains furent choquĂ©s quand Tim mit le feu au drapeau amĂ©ricain Ă  Woodstock, pendant la chanson Killing in the Name[72]. Rage avait prĂ©vu de jouer dans la ville de George Ă  Washington, le . Mais le shĂ©rif, William Weister, s’y opposa en essayant de stopper la reprĂ©sentation[73]. Il avait lu des documents qui prĂ©sentaient le groupe comme Ă©tant « militaire, radical, anti-dĂ©mocratique, violent et qu'il promouvait l'absence de loi et l'anarchie[73]. » La tentative d’annulation du concert n’aboutit pas, et le concert se termine sous une forte prĂ©sence policiĂšre[73]. Ce soir-lĂ , le groupe entame le concert avec sa version de Fuck Tha Police. Ce n'est pas la seule polĂ©mique lors d’un concert du groupe. Des Ă©vĂšnements similaires Ă©taient trĂšs communs dans d’autres villes Ă  dominante conservatrice. Cependant, Zack en faisait abstraction et continuait de profiter du temps entre deux chansons pour exprimer son opinion sur des thĂšmes politiques et sociaux.

Pendant la remise des prix des MTV Video Music Awards de 2000, RATM concourait pour le prix du meilleur clip de rock (« Best Rock Video »). C’est finalement Limp Bizkit qui reçut la rĂ©compense ; mais alors que Fred Durst prononçait son discours de remerciements, Tim Commerford escalada un Ă©chafaudage au-dessus de la scĂšne et commença Ă  se balancer d’avant en arriĂšre[74]. Fred Durst rĂ©agit en dĂ©clarant que Limp Bizkit Ă©tait sans doute « le groupe le plus haĂŻ du monde », et la retransmission TV laissa la place aux spots publicitaires. Tim dĂ©clara ensuite qu’il ne s’agissait que d’une blague : il Ă©tait tout de mĂȘme parvenu Ă  empĂȘcher Limp Bizkit de jouer son titre en live Ă  la tĂ©lĂ©vision. Il finit la nuit au poste avec ses gardes du corps[75].

Le , Rage devait jouer deux chansons lors de l’émission de la NBC Saturday Night Live. L’invitĂ© de la soirĂ©e Ă©tait le richissime ex-candidat rĂ©publicain Ă  la prĂ©sidentielle Steve Forbes. D’aprĂšs le guitariste, Tom Morello, Rage cherchait un moyen de marquer son opposition au multimillionnaire, qui semblait se consacrer Ă  raconter des blagues et Ă  dĂ©fendre l’impĂŽt Ă  taux unique (Ă  l'opposĂ© de l'impĂŽt progressif dont le taux augmente avec le revenu), tout en faisant sa profession de foi dans laquelle il rappelait les profondes disparitĂ©s sociales et ethniques aux États-Unis. Pour illustrer cette dĂ©claration, RATM essaye d’abord, pendant une rĂ©pĂ©tition, d’accrocher deux drapeaux des États-Unis Ă  l’envers sur les amplificateurs (comme Ă  son habitude pendant les concerts)[76]. Mais les producteurs de Saturday Night Live et d’autres dirigeants de NBC leur ordonnent de les retirer, avançant que les patriotes protesteraient, et qu’ils souhaitent que tout se passe sans anicroche en la prĂ©sence de Forbes[77]. Saturday Night Live informe Ă©galement le groupe qu’ils allaient censurer quelques passages de Bullet in the Head (qui devait ĂȘtre le second morceau du groupe) Ă  l’antenne, mais Ă©galement dans le studio, oĂč se trouveraient de la famille et des amis de Forbes. Le soir de l’émission, aprĂšs la premiĂšre chanson et aprĂšs le retrait des banderoles amenĂ©es par des fans du groupe, quelques officiels de Saturday Night Live et NBC encerclent les membres du groupe et leur ordonnent de quitter les lieux. Entendant cela, Tim (le bassiste) fait irruption dans la loge de Forbes, et fracasse quelques lampes au sol avant d’ĂȘtre maĂźtrisĂ© par la sĂ©curitĂ©.

À la suite des attaques terroristes du 11 septembre 2001, une rumeur se rĂ©pandit selon laquelle la totalitĂ© des chansons du groupe furent intĂ©grĂ©es Ă  une liste de morceaux considĂ©rĂ©s comme inappropriĂ©s par Clear Channel (liste rendue publique par l’entreprise) et qu’elle avait recommandĂ© Ă  ses stations d’éviter de diffuser pour Ă©viter de choquer les familles des victimes dans les semaines suivant les attentats.

En , Tom Morello, soutenu par Trent Reznor, s'insurge contre l'usage de leur musique lors des séances de no touch torture en Irak et à Guantanamo[78].

Connexions culturelles

Les analyses politiques du linguiste et dissident Noam Chomsky ont énormément inspiré le groupe, en particulier celles touchant la politique du gouvernement américain. Zack de la Rocha s'entretient avec Chomsky en 2000[79]. Brice Tollemer considÚre que « la mise en relation et la connexion avec des personnalités comme Michael Moore ou bien encore Noam Chomsky apportent indubitablement un gage de respectabilité et de crédibilité quant à la ligne de conduite de la formation musicale »[80]. Deux albums hommages sont sortis aprÚs la dissolution du groupe : Freedom: A Tribute to Rage Against the Machine (une version espagnole existe aussi) en 2001 et A Tribute to Rage Against the Machine réalisé par divers musiciens en 2003.

Collaborations

Tim Commerford jouant pour Audioslave au Montreux Jazz Festival, 2005.

Le , Zach de la Rocha et Tom Morello donnent un concert nommé Radio Free L.A., avec Flea des Red Hot Chili Peppers à la basse et Stephen Perkins de Jane's Addiction à la batterie[81]. Pendant ce concert, neuf chansons de Evil Empire sont jouées avec une musique complÚtement différente, seul le texte reste inchangé ou presque.


En 1998, Tom Morello (le guitariste) collabore avec des musiciens comme Primus, il participe Ă  l'album Antipop, Liam Howlett de The Prodigy, Henry Rollins, Bone Thugs-N-Harmony, Cypress Hill, Bruce Springsteen, The Indigo Girls ou encore Linkin Park en 2014 sur le titre Drawbar, pendant que le reste du groupe travaille avec des artistes comme Snoop Dogg, et que Zack chante avec KRS-One et Last Emperor pour une compilation hip-hop intitulĂ©e Lyricist’s Lounge.

Le groupe contribue à quelques bandes originales de films, avec No Shelter dans Godzilla[82], Darkness, une ancienne démo, dans The Crow[83], ainsi que Year of tha Boomerang, chanson qui sera incluse plus tard dans Evil Empire dans le film FiÚvre à Colombus University[84].

En 1999, le groupe joue lors de plusieurs festivals importants, comme ceux de Woodstock, The Fuji Festival au Japon, ainsi que le Tibetan Freedom Concert. Rage organise Ă©galement un concert au profit de Mumia Abu-Jamal, avec les Beastie Boys. Ce concert fait beaucoup de bruit dans les mĂ©dias[85]. La mĂȘme annĂ©e, RATM participe Ă  la bande originale du film Matrix en posant le titre Wake Up au gĂ©nĂ©rique de l’Ɠuvre des Wachowski. Cette participation fait connaĂźtre le groupe auprĂšs des fans de la culture cyberpunk que touche le film. Les producteurs n’hĂ©siteront pas Ă  utiliser d’autres titres de Rage Against the Machine dans les deux suites du film.

Discographie

Albums studio

  • 1992 : Rage Against the Machine, meilleur classement au US Billboard : 45e, trois fois disque de platine pour les ventes aux États-Unis[86]. C’est le premier album du groupe, prĂ©curseur d’un style qui explosera Ă  la fin des annĂ©es 1990 sous l’impulsion de groupes comme Limp Bizkit ou Korn. L’album occupa la premiĂšre place du Top 200 du Billboard magazine, et reste 45e dans le Top-200 du magazine.
  • 1996 : Evil Empire, meilleur classement au US Billboard : 1er, et trois fois disque de platine pour les ventes aux États-Unis. C’est le deuxiĂšme album du groupe, en français : L’Empire du Mal. Il prit dĂšs le dĂ©part la premiĂšre place du Top 200 du magazine Billboard.
  • 1999 : The Battle of Los Angeles, meilleur classement au US Billboard : 1er, deux fois disque de platine pour les ventes aux États-Unis[87]. Il s’agit du troisiĂšme album studio du groupe. Comme le prĂ©cĂ©dent, il rentra immĂ©diatement en premiĂšre place du Top-200 du magazine Billboard. Ce fut l’album le plus populaire du groupe et celui qui suscita le plus d’intĂ©rĂȘt au niveau international.
  • 2000 : Renegades, meilleur classement au US Billboard : 14e, disque de platine pour les ventes aux États-Unis[87]. Ce disque contient exclusivement des reprises d’autres groupes comme Minor Threat, MC5, The Rolling Stones, Cypress Hill ou Devo. Il est sorti en 2000, au moment oĂč Zack annonçait qu’il quittait le groupe.

Albums live

  • 1999 : Live and Rare. Il s'agit d'une compilation de titres jouĂ©s en live pendant la tournĂ©e du groupe en Europe et en Asie. Le disque contient Ă©galement deux titres inĂ©dits : Darkness et Clear the Lane.
  • 2003 : Live at the Grand Olympic Auditorium, meilleur classement au US Billboard : 94e, disque d'or pour les ventes aux États-Unis. Disque posthume, sorti aprĂšs la sĂ©paration du groupe, il s'agit de l'enregistrement des deux derniers concerts Rage qui ont eu lieu les 12 et au Grand Olympic Auditorium de Los Angeles, Californie.

Singles

Année Single Meilleur classement Album Informations
Drapeau des États-Unis[88] Drapeau de l'Australie[89] Drapeau de la France[90] Drapeau des Pays-Bas[91] Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande[92] Drapeau de la NorvĂšge[93] Drapeau de la SuĂšde[94] Drapeau du Royaume-Uni[95]
1993 Killing in the Name – – – 7 8 – 13 – Rage Against the Machine ApparaĂźt sur la bande sonore des jeux vidĂ©o Grand Theft Auto: San Andreas et Guitar Hero II et du film Tueurs nĂ©s d'Oliver Stone.
1993 Bullet in the Head – – – – 19 – 47 – Rage Against the Machine –
1993 Bombtrack – – – – 11 – 8 – Rage Against the Machine –
1993 Know Your Enemy – – – – – – – – Rage Against the Machine –
1994 Freedom – – – – 17 – – Rage Against the Machine –
1996 Bulls on Parade 27 11 8 29 22 9 46 4 Evil Empire Nommé au Grammy Award dans la catégorie « Meilleure prestation hard rock » ; classé 15e des « 40 meilleures chansons metal » sur la chaßne cùblée VH1. Apparaßt sur la bande sonore de Guitar Hero III.
1996 People of the Sun – – 26 – – – – – Evil Empire NommĂ© du Grammy Award dans la catĂ©gorie « Meilleure prestation hard rock ».
1996 Down Rodeo – – – – – – – – Evil Empire –
1997 Vietnow (feat. Chuck D) – – – – – – – – Evil Empire –
1998 The Ghost of Tom Joad – 34 – – – – – – - Reprise de la chanson homonyme de Bruce Springsteen ; plus tard prĂ©sent sur Renegades.
1998 No Shelter – 30 – – – – – – – NommĂ© du Grammy Award dans la catĂ©gorie « Meilleure prestation hard rock » ; apparaĂźt sur la bande originale de Godzilla.
1999 Guerilla Radio – 6 32 – – 42 – 17 The Battle of Los Angeles NommĂ© du Grammy Award dans la catĂ©gorie « Meilleure prestation hard rock » ; apparaĂźt sur la bande musicale du jeu vidĂ©o Tony Hawk’s Pro Skater 2.
2000 Sleep Now in the Fire – 8 43 – – – – – The Battle of Los Angeles ApparaĂźt sur la bande originale du film Charlie's Angels 2 : Les anges se dĂ©chaĂźnent ! ; gĂ©nĂ©rique de On the Rock sur MTV.
2000 Testify – 16 – – – – – – The Battle of Los Angeles Apparaüt sur la bande sonore de Rock Band 2.
2000 Calm Like a Bomb – – – – – – – – The Battle of Los Angeles ApparaĂźt sur la bande originale du film Matrix Reloaded La chanson Wake Up apparait Ă©galement sur le premier volume de la trilogie Matrix ainsi qu'Ă  la fin de Matrix Resurrections dans une version rĂ©arrangĂ©e par Brass Against.
2000 Renegades of Funk – 9 – – – – – – Renegades Reprise de la chanson homonyme d’Afrika Bambaataa ; nommĂ© du Grammy Award dans la catĂ©gorie « Meilleure prestation hard rock ».
2001 How I Could Just Kill a Man – 37 – – – – – – Renegades Reprise de la chanson homonyme de Cypress Hill.

Vidéographie

Clips

Clip Année Réalisateur
Killing in the Name1992Peter Gedeon
Bullet in the Head1993BBC Worldwide
Bombtrack1993Peter Christopherson
Freedom1993Peter Christopherson
Bulls on Parade1996Peter Christopherson
People of the Sun1996Peter Christopherson
The Ghost of Tom Joad1997Heather Perry
No Shelter1998Gavin Bowden
Guerrilla Radio1999Honey
Sleep Now in the Fire2000Michael Moore
Testify2000Michael Moore
Renegades of Funk2000Steven Murashige
How I Could Just Kill a Man2003Harri Kristin

Vidéos

  • 1997 : Rage Against the Machine (en). Cette vidĂ©o est un assemblage de concerts donnĂ©s Ă  Irvine, en Californie, au Rock Am Ring Festival de 1996, et au Pink Pop Festival de 1994. Il contient Ă©galement cinq vidĂ©oclips de chansons des deux premiers albums, ainsi qu’un poĂšme de Zack de la Rocha (Memory of the Dead) et une reprise de Bruce Springsteen, The Ghost of Tom Joad.
  • 1999 : Revolution USA.
  • 2000 : The Battle of Mexico City (en). GrĂące Ă  son soutien de l’EZLN et aux origines mexicaines de Zack, le groupe comptait de nombreux fans au Mexique. Ce concert Ă©tait le premier du groupe au Mexique, et les relations du groupe avec le public Ă©taient bien plus qu'un simple rapport d'artistes Ă  fans. La vidĂ©o contient des chansons des trois premiers albums de RATM et la reprise Zapata’s Blood (Le sang de Zapata).
  • 2003 : Live at the Grand Olympic Auditorium. Ce concert a eu lieu au Grand Olympic Auditorium, Ă  Los Angeles, en Californie, le . Les quinze titres de la vidĂ©o incluent une reprise du groupe Cypress Hill intitulĂ©e How Could I Just Kill a Man, qui apparaĂźt aussi sur l’album de reprises Renegades. La vidĂ©o contient Ă©galement des vidĂ©os de Bombtrack et How Could I Just Kill a Man, la performance bĂ©nĂ©vole du groupe Ă  la Convention Nationale DĂ©mocrate du , et deux titres supplĂ©mentaires interprĂ©tĂ©s lors d’autres concerts : People of The Sun et Know Your Enemy.
  • 2006 : Free Tibet concert. Enregistrement du concert live rassemblant 100 000 personnes et 20 groupes en soutien au peuple tibĂ©tain subissant l’oppression et la persĂ©cution. La vidĂ©o contient les performances live, interviews exclusives, images inĂ©dites des Beastie Boys, Red Hot Chili Peppers, Beck, The Fugees, Rage Against the Machine, The Smashing Pumpkins, Björk, Foo Fighters, et Sonic Youth.

Membres

Pour plus d’informations sur les membres du groupe, leurs collaborations Ă  d’autres projets et leurs productions solo, se rĂ©fĂ©rer aux articles dĂ©taillĂ©s les concernant.

Rage Against the Machine s'est toujours articulĂ© autour des mĂȘmes quatre membres :

Distinctions

AnnĂ©e CatĂ©gorie RĂ©compense ƒuvre RĂ©sultat
1996 MTV Video Music Awards Meilleure vidéo rock Bulls on Parade Nomination
1997 Grammy Awards Meilleure prestation metal Tire Me Lauréat
1997 Grammy Award Meilleure prestation hard rock Bulls on Parade Nomination
1997 MTV Video Music Awards Meilleure vidéo rock People of the Sun, perdant face à Aerosmith pour Falling in Love (Is Hard on the Knees) Nomination
1998 Grammy Award Meilleure prestation hard rock People of the Sun Nomination
1999 Grammy Award Meilleure prestation metal No Shelter Nomination
2000 MTV Video Music Awards Meilleure vidéo rock Sleep Now in the Fire, perdant face à Limp Bizkit pour Break Stuff Nomination
2001 Grammy Award Meilleure prestation hard rock Guerilla Radio Lauréat
2002 Grammy Award Meilleure prestation hard rock Renegades of Funk Nomination
2008 Kerrang's Awards Hall of Fame Award Nomination

Notes et références

Notes

  1. Cette pancarte peut ĂȘtre traduite par : « Vous vous trouvez en territoire rebelle zapatiste. Ici le peuple commande et le gouvernement obĂ©it. Zone nord. Conseil de bon gouvernement. Le trafic d'armes, la production et la consommation de drogues, de boissons alcoolisĂ©es et les ventes illĂ©gales d'essences d'arbres sont strictement interdites. Non Ă  la destruction de la Nature. »

Références

  1. (en)« Pop/Rock » Heavy Metal » Rock-Metal », sur AllMusic (consulté le ).
  2. (en) Alex Pappademas, « Rage Against the Machine: Renegades (Epic) », Spin, vol. 17, no 2,‎ , p. 106 (ISSN 0886-3032, lire en ligne)
  3. (en) Ann Powers, « MUSIC; No Last Hurrah Yet for Political Rock », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  4. (en) Nick Catucci, « Rage Against the Machine: Rage Against the Machine – XX », Rolling Stone,‎ (lire en ligne).
  5. (en) Deena Weinstein, « Playing with gender in the key of metal », dans Florian Heesch et Niall Scott (dir.), Heavy Metal, Gender and Sexuality: Interdisciplinary Approaches, Routledge (ISBN 978-1-315-58645-8, lire en ligne), p. 11–25
  6. (en) « RATM se reforme pour le festival de Coachella 2007 », (consulté le )
  7. https://www.rtbf.be/classic21/article/detail_ratm-ne-se-reformera-pas?id=10232835
  8. « Le groupe Rage Against The Machine annonce son retour sur scÚne pour 2020 », sur Francetvinfo.fr, (consulté le )
  9. (en) « Rage Against the Machine, biography », sur AllMusic (consulté le )
  10. (en) « ‘100 Greatest Artists of All Time (Hour 4)’ », sur VH1 (consultĂ© le )
  11. (en) « 50 Greatest Bands Of All Time », Spin, (consulté le )
  12. (en) « Biographie de Zach de la Rocha », sur www.zdlr.net (version du 8 septembre 2003 sur Internet Archive).
  13. (en) [vidéo] Inside Out - Rage Against the Machine sur YouTube
  14. (en) Kate Harper, « Tom Morello Used To Be A Stripper », sur www.chartattack.com, (consulté le )
  15. (en) Brad Wilk sur l’Internet Movie Database
  16. (en) « Unofficial Rage Against the Machine FAQ v1.6 », sur Geocities (consulté le ).
  17. « Groupes - Rage Against The Machine », sur Metalorgie (consulté le ).
  18. John Malkin, Sounds of Freedom: Musicians on Spirituality and Social Change, (ISBN 1937006565, lire en ligne), ..
  19. (en) Elise Munden, « Raging Against the Machine », sur Salient, (consulté le ).
  20. (en) David M. Herszenhorn, « Benefit For Convicted Killer Draws Rock Fans », (consulté le ).
  21. (en) « 25 Years Ago, Rage Against the Machine Whipped Their Dicks Out in Protest », sur Vice, .
  22. Tollemer 2009, p. 192
  23. (es) Jim Cason, « Cuando el EZLN tomó por asalto al Imperio » (consulté le ).
  24. David Fricke, « The Last Days of Rage? With no lead singer, Rage consider their next move. », Rolling Stone (consulté le ).
  25. Tollemer 2009, p. 80
  26. Tollemer 2009, p. 90-91
  27. (en) « Rage Against the Machine Saturday Night Live Incident » (consulté le )
  28. (en) « Rage Against the Machine (VHS) », sur Amazon (consulté le ).
  29. (en) JT Griffith, « Rage Against the Machine [DVD/VHS] », sur AllMusic (consulté le ).
  30. « Le chanteur Zack De La Rocha quitte Rage Against The Machine », sur lcn.canoe.com, (consulté le ).
  31. Tollemer 2009, p. 150
  32. « De la Rocha produit par DJ Shadow », sur avoir-alire.com, (version du 23 novembre 2007 sur Internet Archive).
  33. (en) Chris Harris, « Rage Against The Machine’s Countdown Clock: What’s It Counting Down To? », sur MTV, (consultĂ© le ).
  34. (en) « Chris Cornell Talks Audioslave Split, Nixes Soundgarden Reunion », sur MTV, (consulté le ).
  35. (en) « Next Chris Cornell Speaks About His Split With Audioslave », sur Rolling Stone, (consulté le ).
  36. (en) Marisa Brown, « Tom Morello / The Nightwatchman - One Man Revolution », sur AllMusic (consulté le ).
  37. (en) « Flashback: Rage Against the Machine Reunite at Coachella », sur Rolling Stone, (consulté le ).
  38. (en) Corey Moss, « Rage Against The Machine’s Ferocious Reunion Caps Coachella’s Final Night », (consultĂ© le ).
  39. (en) [vidéo] Discours anti-Bush de Zack de la Rocha sur YouTube. Consulté le 31 mars 2013.
  40. (en) Jonathan Cohen, « Rage, Wu-Tang Team For Three Summer Shows », sur Billboard, (consulté le ).
  41. (en) « Rage Against the Machine - live in East Troy (2007) », sur Punk News, (consulté le ).
  42. (en) « Rage Against The Machine To Co-Headline Vegoose Festival, Confirmed For Voodoo Music Experience », sur Metal Underground, (consulté le ).
  43. (en) « Rage Against the Machine: Osaka Jo Hall, Osaka, Japan 2/7/08 », sur Glide Magazine, (consulté le ).
  44. (es) « Metallica y Rage Against The Machine triunfan en 'La batalla de Getafe' », sur El Mundo, (consulté le ).
  45. (en) John moore, « Rage Against the Machine to play war-protest concert in Denver », sur The Denver Post, (consulté le ).
  46. « Rage Against The Machine à Anvers! », sur 7 sur 7, (consulté le ).
  47. (en) « Rage Against The Machine Frontman Reveals New Album in the Works », sur TG Daily, (consulté le ).
  48. (en) « Rage Against The Machine Not Making New Album », sur Blabbermouth, (consulté le ).
  49. (en) « Fans Expecting Imminent Rage Against The Machine Reunion Will Be Disappointed », sur Blabbermouth.net, (consulté le ).
  50. « Rage Against The Machine est de retour (Rap Metal/Rap Rock) », sur Metal Zone, (consulté le ).
  51. « Le retour de Rage Against The Machine a mis fin à Prophets Of Rage », sur Metal Zone, (consulté le ).
  52. « Dates de la tournée », sur tour.ratm.com (consulté le ).
  53. (en) « Rage Against The Machine », sur Rage Against The Machine - Official Site (consulté le ).
  54. (en) Lars Brandle, « Rage Against The Machine Scraps U.K. and Europe Tour Citing ‘Medical Guidance’ », Billboard, 12 aoĂ»t 2022.
  55. (en) Thania Garcia, « Rage Against the Machine Cancels North American 2023 Tour Due to Zack de la Rocha’s ‘Severe’ Leg Injury », Variety, 4 octobre 2022.
  56. Les 1 001 albums qu’il faut avoir Ă©coutĂ©s dans sa vie, Flammarion, (ISBN 2-08-201539-4), p. 685.
  57. (en) « Rage Against the Machine - Similar Artists », sur AllMusic (consulté le ).
  58. Tollemer 2009, p. 53 Ă  55
  59. Tollemer 2009, p. 120 Ă  122
  60. « Rage Against The System », sur mcm.net, (consulté le ).
  61. (en) David Basham, « Rage Against The Machine Shoots New Video With Michael Moore », sur MTV, (consulté le ).
  62. « Les Rage Against The Machine dans l’Ɠil de la CIA », sur mcm.net, (consultĂ© le ).
  63. (en) Charles M. Young, « Tom Morello: Artist of the Year interview », sur Guitar World, (consulté le ).
  64. (en) Robert Hilburn, « Up Against the Wall: You want raw, unfiltered extremism? You got it. Rage Against the Machine is back, with all pistons firing. The band members once thought they'd be too political for anyone to care. They were wrong. », sur L.A. Times, (consulté le ).
  65. « Arbitrez vous-mĂȘme », sur mcm.net, (consultĂ© le ).
  66. (en) « Working to ensure the legal rights that all us presume to enjoy certainly has turned out to be controversial! », (version du 23 janvier 2001 sur Internet Archive).
  67. (en) « Rage Against The Machine's Tom Morello Arrested During Protest » (consulté le ).
  68. Tollemer 2009, p. 105
  69. (en) Prophets of Rage (Rage Against the Machine, Public Enemy, Cypress Hill) Announce Tour, Matthew Strauss, Pitchfork, 6 juin 2016.
  70. Prophets of Rage sera de passage au Centre Bell, Antoine Bordeleau, Voir, 20 juin 2016.
  71. LES Enragés de Rage Against the Machine contre Trump, Libération, 8 juin 2016
  72. (en) Andy Greene, « Flashback: Rage Against the Machine Burn an American Flag at Woodstock '99 », sur Rolling Stone, (consulté le ).
  73. (en) « Rage’s Zack Sounds Off On Police Crackdown », sur MTV, (consultĂ© le ).
  74. MTV Video Music Awards: 2000 Highlights - Photo - MTV, septembre 2000
  75. (en) 2000 Video Music Awards - MTV, septembre 2000
  76. (en) David Matthews, « The Craziest, Most Controversial, Most Incredible SNL Musical Performances », sur Gawker, (consulté le ).
  77. (en) Ryan Bort, « The 15 Best SNL Musical Guests of All-Time », sur Paste Mag, (consulté le ).
  78. (en) « Video : Songs of War, an Al-Jazeera Film About Music Torture in Guantånamo, Afghanistan and Iraq », sur andyworthington.co.uk, (consulté le ).
  79. Tollemer 2009, p. 125
  80. Tollemer 2009, p. 132
  81. Tollemer 2009, p. 103
  82. Tracklist de la BO de Godzilla
  83. (en) « The Crow », sur Amazon (consulté le ).
  84. (en) « FiÚvre à Columbus University (1995). Soundtracks. », sur Internet Movie DataBase (consulté le ).
  85. (en) « Un article de CNN » (consulté le ).
  86. (en) Foster Kamer, « Rage Against the Machine Bests Simon Cowell's Pop Music Robots In Sony Pissing Contest », sur Gawker, (consulté le ).
  87. (en) « RATM Bio », sur Billboard (consulté le ).
  88. (en) « RATM - Charts History », sur Billboard (consulté le ).
  89. (en) « Australian Charts Classement Rage Against the Machine AUS », sur australian-charts.com (consulté le ).
  90. « Les Charts - Classement Rage Against The Machine FRA », sur lescharts.com (consulté le ).
  91. (nl) « Dutch Charts Classement Rage Against the Machine NLD », sur dutchcharts.nl (consulté le ).
  92. (en) « New-Zealand Charts Classement Rage Against the Machine NZ », sur charts.org.nz (consulté le ).
  93. (en) « Norwegian Charts Classement Rage Against the Machine NOR », sur norwegiancharts.com (consulté le ).
  94. (en) « Swedish Charts Classement Rage Against the Machine SUE », sur swedishcharts.com (consulté le ).
  95. (en) « Chart Log UK: The Rabble Army - RZA », sur www.zobel.de (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

  • (en) Colin Devenish, Rage Against the Machine, Holtzbrinck Publishers, (ISBN 0-312-27326-6)
  • [Tollemer 2009] Brice Tollemer, Rage Against The Machine: Ennemis Publics, Camion Blanc, (ISBN 2-35779-003-2). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jota Martinez Galiana, Rage Against The Machine, en furie contre le systĂšme, Éditions La Mascara, Images du rock, (ISBN 84-7974-567-3)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.