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Aki Kaurismäki

Aki Kaurismäki (prononcé en finnois /ˈɑki ˈkɑurismæki/) est un réalisateur finlandais, né le à Orimattila.

Aki Kaurismäki
Description de cette image, également commentée ci-après
Aki Kaurismäki en 2017.
Aki Kaurismäki (à gauche) et l'acteur Ville Virtanen en 2011.

Biographie

Aki Kaurismäki nait à Orimattila et passe sa jeunesse dans différentes communes comme Toijala ou Kouvola où il est membre actif des ciné clubs[1].

Aki Kaurismäki prépare son baccalauréat au lycée de Kankaanpää et l'obtient en 1973[2].

À la fin des années 1970, il étudie le journalisme pendant trois ans à l'université de Tampere. Selon ses propres mots, Aki Kaurismäki « regrette de ne pas avoir passé ces trois années dans une école professionnelle, le métier de menuisier ou d'électricien aurait eu au moins une utilité[3] ».

Pendant sa période à Tampere, Aki Kaurismäki s'investit beaucoup dans le cinéma. Entre autres, il est membre du ciné club Monroe, il participe à l'organisation du Festival du film de Tampere, il est critique de films et autres sujets culturels pour la revue Aviisi des étudiants de Tampere. Au tout début, Aki souhaitait devenir écrivain mais il finira accro au cinéma[4] - [5] - [6].

Son frère aîné, Mika Kaurismäki, est lui aussi réalisateur.

Carrière

Aki Kaurismäki qui fréquente diverses cinémathèques des environs d'Helsinki, écrit des articles sur les films. Il est recalé à l'entrée de l'école de cinéma (où on le juge trop cynique) et apprend donc sur le tas. Pour gagner sa vie, il exerce une grande variété de métiers (facteur, ouvrier du bâtiment, etc.); le reste du temps il voit une grande quantité de films dans les circuits Art et Essai et commerciaux, et lit beaucoup.

Le début de sa carrière cinématographique est marqué par une étroite collaboration avec son frère Mika : il joue dans ses films — dès son film de fin d'étude Le Menteur (1981), en écrit les scénarios et coréalise certains. Son premier long métrage est une adaptation remarquée d'un roman de Dostoïevski : Crime et Châtiment (1983). Il enchaîne ensuite avec un film tout à fait différent, Calamari Union (1985), afin de ne pas se sentir obligé de faire mieux que le précédent. Kaurismäki dit admirer l'œuvre de Teuvo Tulio, son « maître » dans le domaine du cinéma. Amoureux de la Nouvelle Vague, il donne le nom de Villealpha à sa maison de production, en hommage au film Alphaville de Jean-Luc Godard.

Ses films commencent à attirer l'attention dans les festivals, notamment le loufoque et musical Leningrad Cowboys Go America (1989), qui connaîtra une suite, Les Leningrad Cowboys rencontrent Moïse (1994), elle-même entourée de divers courts-métrages et suivie d'une captation live des Leningrad Cowboys et Chœurs de l'Armée rouge : Total Balalaika Show (en) (1994). Kaurismaki obtient une large reconnaissance internationale avec La Fille aux allumettes (1990), troisième volet de sa Trilogie du prolétariat où jouent ses deux acteurs préférés Matti Pellonpää et Kati Outinen.

Il tourne ensuite notamment J'ai engagé un tueur avec Jean-Pierre Léaud qu'il admire depuis toujours et avec qui il devient très ami[7], adapte l'opéra La Bohème (La Vie de bohème), avec des acteurs français et Matti Pellompää, puis réalise un remake muet du classique du cinéma finlandais Juha (1999). Son film L'Homme sans passé qui reçoit le Grand Prix et le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes en 2002 est nommé aux Oscars en 2003 pour le meilleur film en langue étrangère.

Il écrit et réalise Le Havre, un film finno-franco-allemand, sélectionné pour le Festival de Cannes 2011, salué par la critique[8] et par le public, et qui reçoit le Prix Louis-Delluc en 2011.

Aki Kaurismäki a joué un rôle important dans la création, en 1985, du Midnight Sun Film Festival (Festival du film du soleil de minuit) à Sodankylä en Laponie.

Il a également été, un temps, l'attaché de presse du festival du court-métrage de Tampere[9].

Il sort en 2017 son deuxième volet sur la trilogie des migrants, L'Autre Côté de l'espoir, très bien accueilli. Le cinéaste annonce néanmoins qu'il n'achèvera pas sa trilogie et prend sa retraite après ce film[10].

Le cinéaste sort de sa retraite en 2022 pour tourner Les Feuilles mortes, une tragi-comédie qui complète sa trilogie du prolétariat[11].

Filmographie

Longs métrages

Courts métrages

Scénariste

Acteur

Producteur

Distinctions

Notes et références

  1. (fi) Sakari Toiviainen, « Kaurismäki, Aki (1957–) », Kansallisbiografia, Suomalaisen Kirjallisuuden Seura, (consulté le )
  2. (fi) Bagh, Peter von, « Kaurismäki Aki », Yle Teema, Yle, (consulté le )
  3. Aho, Mari-Kaisa, « Maisteri Matikainen palveluksessa! Eli tarvitseeko toimittaja loppututkintoa? », Campus, no 2, (lire en ligne)
  4. (en) Nestingen, Andrew, The Cinema of Aki Kaurismäki: Contrarian Stories, Columbia University Press, (ISBN 9780231165587), p. 66
  5. (fi) « Kuva-arkiston kätköistä, osa 1 », Tampere Film Festival (consulté le )
  6. (fi) « Sanottua vuosien varrelta », Bibliothèque d'Orimattila (consulté le )
  7. Vidéo
  8. Jean-Michel Frodon, « Le Havre: justesse, justice », sur Slate.fr
  9. « Aki Kaurismäki, from Finland to Finistère, souvenirs », sur dailymotion.com, (consulté le )
  10. « Le réalisateur finlandais Aki Kaurismäki dit "adios" au cinéma », sur La Dépêche avec l'AFP,
  11. (en) « Aki Kaurismäki Reveals New Film, First Cast Members », sur Variety,

Voir aussi

Bibliographie

Documentaire

Articles connexes

Liens externes

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