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Paul Auster

Paul Auster, né le à Newark, New Jersey, aux États-Unis, est un écrivain, scénariste et réalisateur américain. Une partie de son œuvre évoque la ville de New York, notamment le quartier de Brooklyn où il vit. D'abord traducteur de poètes français, il écrit des poèmes avant de se tourner vers le roman et à partir des années 1990 de réaliser aussi quelques films.

Paul Auster
Description de cette image, également commentée ci-après
Paul Auster, septembre 2008
Alias
Paul Benjamin
Naissance
Newark, New Jersey (États-Unis)
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain
Mouvement Post-modernisme

Ĺ’uvres principales

Biographie

Les parents de Paul Auster, juifs, sont nés aux États-Unis, d'une famille venue d'Europe centrale. Très tôt au contact des livres par l'intermédiaire de la bibliothèque d'un oncle traducteur, Paul Auster commence à écrire à l'âge de 12 ans, peu avant de pratiquer le baseball, thème présent dans nombre de ses romans. De 1965 à 1967, il est étudiant à l'université Columbia (littératures française, italienne et anglaise). Il commence à traduire des auteurs français (Jacques Dupin et André du Bouchet) et découvre Paris. Il y retourne en 1967 après avoir échappé à la guerre du Viêt Nam, veut faire du cinéma, mais renonce face à la difficulté du concours d'entrée à l'IDHEC[1]. Il écrit des scénarios pour des films muets qui ne se concrétiseront pas, mais qui serviront plus tard dans Le Livre des illusions.

Commence alors une dizaine d'années de difficultés[1]. Paul Auster écrit des articles pour des revues, débute les premières versions du Voyage d'Anna Blume et de Moon Palace, travaille sur un pétrolier, revient en France pour un séjour de trois ans (1971-1974) où il vit de ses traductions (Mallarmé, Sartre, Simenon), et écrit des poèmes et des pièces de théâtre en un acte.

En 1979, alors qu'il vient de divorcer et a tenté en vain de faire publier, sous le pseudonyme de « Paul Benjamin », un roman policier (intitulé : Fausse Balle), la mort de son père lui apporte un petit héritage qui le remet à flot et qui lui inspire L'Invention de la solitude. L'Art de la faim est publié en 1982, en 1985 c'est un recueil en prose, Espaces blancs, suivi bientôt de Effigies et Murales en 1987, Fragments du froid et Dans la tourmente en 1988 et Disparitions en 1993.

Paul Auster commence enfin à être reconnu comme un écrivain majeur. De 1986 (sortie de Cité de verre) à 1994 (Mr Vertigo), il publie des romans majeurs comme Moon Palace et Léviathan. Il revient alors au cinéma, en adaptant avec le réalisateur Wayne Wang sa nouvelle Le Noël d'Auggie Wren. Smoke et Brooklyn Boogie sortent en salle en 1995. Paul Auster réalisera lui-même Lulu on the Bridge (1997) qui sera mal accueilli par la critique.

Vie privée

Il est marié, puis séparé de l'écrivaine Lydia Davis, dont il a eu un fils, le photographe Daniel Auster. Ce dernier est mort le 26 avril 2022 d'overdose à l'héroïne, après avoir été accusé d'homicide involontaire à la suite du décès de sa fille de 10 mois par intoxication à l'héroïne.

Il s'est remarié en 1981 avec une autre romancière, Siri Hustvedt. Ils ont une fille, la chanteuse Sophie Auster.

En mars 2023, Siri Hustvedt annonce que son mari souffre d'un cancer[2].

Exégèse

L'Ĺ“uvre de Paul Auster se situe dans le mouvement du post-modernisme.

Il est par excellence l'écrivain du hasard et de la contingence. Il traque au quotidien les bifurcations issues d'événements apparemment anodins. C'est ce que racontent La Musique du hasard, et surtout Léviathan dans une exceptionnelle scène centrale. Son style en apparence très dépouillé, travaillé au fil de ses œuvres poétiques, cache une architecture narrative complexe, faite de digressions exagérées, mais toujours pertinentes, d'histoires dans l'histoire et de trompe-l'œil (Le Noël d'Auggie Wren). Il décrit aussi la perte, la dépossession, le rapport à l'argent, l'errance (dans Moon Palace, le personnage principal se nomme symboliquement Marco Stanley Fogg[3]). Il s'interroge aussi sur l'identité, notamment dans la Trilogie new-yorkaise où l'un des personnages (qui n'est pas le narrateur) porte son nom, dans Léviathan, dont le narrateur a ses initiales (Peter Aaron) et rencontre une femme nommée Iris (anagramme du prénom de sa propre épouse Siri), ou dans La Nuit de l'oracle et Dans le scriptorium, dans lequel un personnage porte le nom de Trause (anagramme d'Auster).

Ĺ’uvres

Trilogie new-yorkaise

  1. Cité de verre, 1985 ((en) City of Glass, 1985)
  2. Revenants, 1988 ((en) Ghosts, 1986)
  3. La Chambre dérobée, 1988 ((en) The Locked Room, 1986)

Romans indépendants

Nouvelle

Essais, mémoires, autobiographies, correspondance

Scénario
Théâtre
  • 2000 : Laurel et Hardy vont au paradis
Poésie
  • Unearth, trad. partielle de Philippe Denis, ill. de Jean-Paul Riopelle, Maeght Ă©diteur, coll. « Argile », 1980.
  • Espaces blancs, trad. de Françoise de Laroque, Ă©ditions Unes, 1985, rĂ©Ă©d. 2016.
  • Murales, trad. de Danièle Robert, ill. de Maurice Rey, Ă©ditions Unes, 1987.
  • Effigies, trad. d'Emmanuel Hocquard, ill. de Maurice Rey, Ă©ditions Unes, 1987.
  • Fragments du froid, trad. de Danièle Robert, ill. de Maurice Rey, Ă©ditions Unes, 1988.
  • Dans la tourmente, trad. de Danièle Robert, ill. de Maurice Rey, Ă©ditions Unes, 1988.
  • Disparitions, trad. de Danièle Robert, prĂ©face de Jacques Dupin, ill. de Maurice Rey, coĂ©dition Ă©ditions Unes/Actes Sud, 1993 ; coll. « Babel », no 870, 2008, 2021.
Autres
  • Je pensais que mon père Ă©tait Dieu, anthologie d'histoires racontĂ©es pour le National Story Project et l'Ă©mission de radio intitulĂ©e Weekend All Things Considered sur WNYC.
  • Histoire de ma machine Ă  Ă©crire, (2003)

Filmographie

RĂ©compenses et distinctions

Notes et références

  1. « Paul Auster : "Je suis débutant chaque fois que je commence un livre" », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Etats-Unis : L’épouse de Paul Auster annonce que l’écrivain souffre d’un cancer », 20 minutes,‎ (lire en ligne)
  3. Marco pour Marco Polo ; Stanley pour Henry Morton Stanley ; Fogg pour Phileas Fogg, héros du roman Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne : une référence au voyage.
  4. Victor De Sepausy, « Burning Boy - Vie et oeuvre de Stephen Crane, prochain roman de Paul Auster », sur ActuaLitté.com, (consulté le ).
  5. « « Burning Boy », de Paul Auster : vies et mort du météorite Stephen Crane », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Paul Auster décoré par la France à New York sur le site de France 3.
  7. Paul Auster décoré par Bertrand Delanoë sur le site de L'Express du 11 juin 2010

Voir aussi

Bibliographie

  • Alain Chareyre-MĂ©jan et Guillaume Pigeard de Gurbert, « Ce que Paul Auster n’a jamais dit. Une logique du quelconque », dans L’Œuvre de Paul Auster. Approches et lectures plurielles (Actes du colloque « Paul Auster » Ă  Aix-en-Provence), Actes Sud, Arles, 1995, pp. 176-184
  • GĂ©rard de Cortanze, Le New York de Paul Auster, Les Éditions du ChĂŞne-Hachette Livre, 1996, (ISBN 978-2-7024-8874-4)
  • Paul Auster et GĂ©rard de Cortanze, La Solitude du labyrinthe, Actes Sud, 1999, (ISBN 978-2-7427-1032-4)
  • François Gavillon, Paul Auster, gravitĂ© et lĂ©gèretĂ© de l'Ă©criture, Presses universitaires de Rennes, 2000
  • (de) Steffen Sielaff, Die postmoderne Odyssee. Raum und Subjekt in den Romanen von Paul Auster, Univ. Diss., Berlin 2004
  • (en) Carsten Springer, Crises. The works of Paul Auster. Lang, Frankfurt am Main u.a. 2001, (ISBN 978-3-631-37487-0)
  • (es) Eduardo Urbina, La ficciĂłn que no cesa: Paul Auster y Cervantes, Vigo: Editorial Academia del Hispanismo, 2007
  • (en) Auteurs variĂ©s, Special edition on Paul Auster, Critique, printemps 1998, 39(3)

Articles connexes

Liens externes

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