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Nouvelle Revue théologique

La Nouvelle Revue théologique [NRT] est une revue de recherches et réflexion théologique née en 1869 et publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles. Elle a été fondée par Jean-Joseph Loiseaux, un prêtre du diocèse de Tournai. Depuis 1921 elle est dirigée par des jésuites, de Louvain d'abord, puis de l'Institut d'études théologiques[1], faculté jésuite de théologie de Bruxelles.

Nouvelle Revue théologique
NRT
Image illustrative de l’article Nouvelle Revue théologique
Couverture NRT 2015.

Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Langue française
Périodicité trimestrielle
Format 176 pages
Genre Théologie, Culture religieuse
Prix au numéro 18 €
Diffusion 2200 exemplaires ex. (janvier 2015)
Fondateur Jean-Joseph Loiseaux
Date de fondation 1869
Éditeur A.S.B.L. Nouvelle revue théologique
Ville d’édition Bruxelles

Propriétaire Compagnie de Jésus
Directeur de publication Alban Massie s.j.
Comité éditorial A. Massie s.j., L. Calmeyn, N. Hausman s.c.m., B. Joassart s.j., J.-L. Deloffre, J.-M. Hennaux, s.j., P. Ide, D. Janthial, M.-G. Lemaire, A. Mattheeuws s.j.
ISSN 0029-4845
Site web Nouvelle Revue théologique

Historique

Jean-Joseph Loiseaux (1815-1904), prêtre du diocèse de Tournai, fonde en 1847 une première revue, les Mélanges théologiques, qu’il dirige également. Divers problèmes interrompent sa publication en 1853. Loiseaux relance l’idée avec la Revue théologique qu’il lance en 1856. Il en est le directeur jusqu’en 1863. Nouveaux ennuis, et nouvelle interruption. Pas découragé pour autant l’abbé Loiseaux, devenu religieux sous le nom de père Piat, repart et, avec la collaboration des éditions Casterman (de Tournai) commence la publication de la Nouvelle Revue théologique en 1869. La revue ne connaîtra par la suite d’autre interruption que celles des deux guerres mondiales.

Le fondateur est directeur de la revue jusqu’en 1895. La revue passe alors entre les mains des pères rédemptoristes qui la dirigent de 1895 à 1907. La maison Casterman trouve alors un repreneur en la personne d’un jésuite français de Toulouse, Jules Besson (1855-1940) qui fusionne les ressources de deux revues, la Revue théologique française et la Nouvelle Revue théologique, tout en gardant l’éditeur Casterman et le titre belge. De Toulouse, où il est retourné résider après la guerre, Besson dirige la NRT jusqu’en 1921.

Appelé à Rome pour un travail lié à ses compétences de canoniste Besson demande aux jésuites belges de reprendre la revue. Ainsi en 1921 le travail éditorial est repris par les jésuites belges, l’imprimeur restant Casterman. Cette responsabilité est assumée par un groupe de professeurs enseignant la théologie aux jeunes jésuites en formation, à Louvain d’abord (1921 à 1948) puis au théologat jésuite saint Albert de Louvain (à Eegenhoven-Louvain), de 1948 à 1972.

Entre-temps, et à la suite de l’invitation conciliaire au renouveau, Philippe Franchimont, provincial des jésuites belges, charge Albert Chapelle de repenser l’enseignement donné à la faculté de théologie. En 1968 sous son impulsion est mis en route un processus de renouvellement des méthodes d’enseignement : c’est la naissance de l’Institut d'études théologiques (IET), aujourd’hui à Bruxelles.

De 1972 à 1997, tout en restant sous la responsabilité de professeurs de l’IET, la Nouvelle Revue théologique est publiée par le Centre de documentation et de recherche religieuses [CDRR], attaché aux facultés Notre-Dame de la Paix, à Namur, où avait été transférée la bibliothèque de philosophie et de théologie d’Eegenhoven-Louvain.

En 1997, la maison Casterman, toujours propriétaire du titre de la revue, le cède à la Compagnie de Jésus. Son siège administratif est désormais à Bruxelles. Depuis l’an 2000, la revue est imprimée par la célèbre "Imprimerie orientaliste" des éditions Peeters (Hérent).

En 2015, un partenariat est conclu avec le portail de revues cairn.info qui propose l'accès en ligne des articles récents. En 2018 est créée une collection de hors-série, "bonnes feuilles" de la revue, sous le titre de Cahiers de la NRT, en partenariat avec l'éditeur CLD qui assure l'impression et la gestion de la revue. Elle 2019 la revue prend acte de la fermeture de l'Institut d'études théologiques et s'appuie sur un réseau plus large d'enseignants et chercheurs de divers lieux de formation et recherche théologiques. La revue organise un colloque jubilaire à Bruxelles les 10 et pour célébrer ses 150 ans.

Présentation de la revue

Contenu

  • Plus que centenaire, la Nouvelle Revue thĂ©ologique couvre tous les domaines de la thĂ©ologie : l'exĂ©gèse biblique, considĂ©rĂ©e comme l'« âme de la thĂ©ologie », la dogmatique, la patristique, la thĂ©ologie morale, la pastorale, la liturgie, la spiritualitĂ©, la philosophie, la thĂ©ologie fondamentale, l'Ĺ“cumĂ©nisme, le dialogue interreligieux et enfin l'histoire de l'Église. Une des caractĂ©ristiques de la revue est de ne pas solliciter les auteurs, conservant ainsi une totale libertĂ© Ă©ditoriale.
  • Le « comitĂ© de rĂ©daction » est aidĂ© par un « conseil de rĂ©daction », plus large et plus international.
  • La revue propose Ă©galement un Ă©clairage thĂ©ologique sur l’actualitĂ© chrĂ©tienne, s’efforçant ainsi « d’allier la plus juste fermetĂ© Ă  une saine ouverture Ă  la recherche et aux problèmes de l’Église de notre temps » (lettre de Paul VI au directeur de la revue Ă  l’occasion de son centenaire).
  • Ă€ ses dĂ©buts, la revue se limitait peut-ĂŞtre un peu trop au droit canonique et Ă  la morale. Jean Levie, directeur de la NRT pendant 25 ans (1926 -1951) l’a ouverte Ă  d’autres perspectives : l'exĂ©gèse du Nouveau Testament, l’archĂ©ologie, les langues anciennes du Moyen-Orient...
  • Un des apports apprĂ©ciĂ©s de la Nouvelle Revue thĂ©ologique est celui des recensions de livres rĂ©cemment publiĂ©s, offrant un vaste panorama des publications rĂ©centes dans le champ des sciences religieuses. Ainsi, avec plus de 400 comptes-rendus par an, la revue a recensĂ© plus de 42 000 ouvrages (de langues française, anglaise, espagnole, italienne et allemande) entre 1921 et 2002.
  • Si l’on excepte les canonistes Joseph Besson (1855-1940) et Joseph Creusen (1880-1960) le contributeur le plus prolifique de la revue est le dogmaticien et missiologue Pierre Charles. Il fut le premier Ă  montrer, dans un article de 1938 que le document antisĂ©mite appelĂ© Protocole des sages de Sion Ă©tait un faux.
  • Parmi les auteurs ayant Ă©crit dans la Nouvelle Revue thĂ©ologique, se trouvent des noms très connus de la thĂ©ologie et de la philosophie contemporaines : Hans Urs von Balthasar, Albert Chapelle, Yves Congar, Jean DaniĂ©lou, François-Xavier Durrwell, Gaston Fessard, Michel FĂ©dou, AndrĂ© Feuillet, Jean Galot, Pierre Grelot, Henri de Lubac, Gabriel Marcel, Jean-Paul II, Joseph MarĂ©chal, Gustave Martelet, Emile Mersch, Marie-Dominique Philippe, Servais-ThĂ©odore Pinckaers, Erich Przywara, Karl Rahner, Bernard SesboĂĽĂ©, Jean-Marie Roger Tillard, Xavier Tilliette, Albert Vanhoye...
  • Depuis 2011, la NRT est une revue bi-mĂ©dia : elle propose ses archives (de 1958 aux annĂ©es 2000) Ă  la consultation et au tĂ©lĂ©chargement libre sur son site. Les articles rĂ©cents sont proposĂ©s sur cairn.info.
  • Chaque annĂ©e, la revue donne son accord pour la traduction de plusieurs articles, anciens ou rĂ©cents, dans d'autres revues thĂ©ologiques.
  • Depuis 2016, Laetitia Calmeyn est membre du comitĂ© scientifique.

Lectorat

  • Publication scientifique de niveau universitaire, la revue reste abordable aux non spĂ©cialistes. Sa lecture ne demande pas de formation thĂ©ologique particulière. Elle s’adresse Ă  tout lecteur dĂ©sirant se cultiver et rĂ©flĂ©chir sur la foi chrĂ©tienne.
  • Mensuelle de 1921 Ă  1976 la revue est devenue bimensuelle en 1977. Elle est trimestrielle depuis 1997. Chacun de ses numĂ©ros (176 pages) comporte six Ă  huit articles (de 10 Ă  20 pages) avec leurs rĂ©sumĂ©s en français et en anglais. La section bibliographique de chaque numĂ©ro contient des recensions d'une centaine de publications, dont systĂ©matiquement des ouvrages d'exĂ©gèse, de thĂ©ologie biblique et de thĂ©ologie.
  • En 1922 la revue a 1 228 abonnĂ©s payants. Ce nombre atteint un record de 5 487 dans les annĂ©es qui suivent le concile Vatican II (en 1969). En 2015, la revue est imprimĂ©e Ă  2 200 exemplaires pour plus de 2 000 abonnĂ©s. Son audience est internationale, et ses abonnĂ©s, dont une bonne moitiĂ© de francophones, sont rĂ©partis dans une centaine de pays.
  • Le site internet de la revue reçoit quotidiennement environ 220 visites d'internautes situĂ©s pour l'essentiel en Europe, puis en Afrique, puis au Canada et aux États-Unis, enfin dans le reste du monde.

Bibliographie

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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