AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Thyateira

Thyateira (Ă©galement Thyatira et Thyatire, en grec : Î˜Ï…ÎŹÏ„Î”Îčρα) est le nom antique de la ville turque contemporaine d'Akhisar. D’aprĂšs Étienne de Byzance la ville aurait Ă©tĂ© nommĂ©e Thyateira par SĂ©leucos Ier Nicator (358-280 av. J.-C.)[1] parce qu'il y a appris la naissance d'une fille (en grec : thygater / (acc.) thygatera, Î˜Ï…ÎłÎŹÏ„Î·Ï / (acc.) Î˜Ï…ÎłÎ±Ï„Î­ÏÎ±, fille') mais l'origine de ce nom est peut-ĂȘtre simplement lydienne.

Thyateira
Thyateira et les voyages de l'apĂŽtre Paul
GĂ©ographie
Coordonnées
38° 55â€Č 15″ N, 27° 50â€Č 30″ E
Carte

Histoire

À 25 km aux environs de l’actuel village de Bostanci (jadis Kolokynthi) dans la district de Kırkağaç au nord d’Akhisar, on a dĂ©couvert des traces d’occupation humaine remontant entre 3000 et 2500 av. J.-C.

Dans l’AntiquitĂ©, Strabon Ă©crit que la ville a reçu une colonie macĂ©donienne[2], et la situe en Mysie Ă  la limite de la Lydie. Pline l’Ancien Ă©crit qu’elle est arrosĂ©e par une riviĂšre appelĂ©e Lycus (aujourd'hui Kelkit), qu’elle est surnommĂ©e Pelopia (« proche Â» de la limite lydo-mysienne) et Euhippia (« aux bons chevaux Â»)[3] et il semble la situer plutĂŽt en Lydie.

À l’époque romaine, l’empereur Vespasien y entreprend des travaux. Hadrien la visite en 123 et Caracalla en 215[1]. La ville, alors Ă  son apogĂ©e, est renommĂ©e alors pour son activitĂ© de teinturerie, comme l’attestent des inscriptions relatives Ă  la corporation des teinturiers ainsi qu’un passage des Actes des ApĂŽtres[4].

DĂšs la fin IIIe siĂšcle, Thyatire est un Ă©vĂȘchĂ© suffragant de Sardes au moins jusqu’au Xe siĂšcle, mais la date de sa disparition est inconnue[1].

C’est prĂšs de cette ville qu’en 366, l’empereur Valens dĂ©fait l’usurpateur Procope[5].

Thyateira est l’une des sept Ă©glises primitives d’Asie Mineure citĂ©es dans l’Apocalypse de saint Jean (ÉphĂšse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et LaodicĂ©e[6].

De 1968 Ă  1971, des fouilles ont Ă©tĂ© menĂ©es dans le centre de la ville au lieu appelĂ© aujourd’hui Tepe Mezarlığı (« cimetiĂšre de la colline Â» en turc). On y a trouvĂ© un portique datĂ© entre le IIe et le IVe siĂšcle, et un Ă©difice qui Ă©tait probablement une basilique civile du Ve ou IVe siĂšcle[7].

L’acropole de la ville Ă©tait situĂ©e sur la colline sur laquelle est construit l’actuel hĂŽpital d’état.

La grande mosquĂ©e a Ă©tĂ© construite sur les bases d’un bĂątiment qui a Ă©tĂ© un temple grec converti en Ă©glise chrĂ©tienne puis en mosquĂ©e au XVe siĂšcle par les ottomans[7].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.