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Izmir

Izmir, traditionnellement appelĂ©e Smyrne (en turc Ä°zmir ; en grec moderne : ÎŁÎŒÏÏÎœÎ·, SmĂœrni), est une ville de Turquie, situĂ©e sur la mer ÉgĂ©e prĂšs du golfe d'Izmir. C'est le deuxiĂšme port du pays (aprĂšs Istanbul) et la troisiĂšme agglomĂ©ration turque par le nombre d’habitants (4 425 789 habitants en 2021[1]). Ses habitants sont les Smyrniotes (Ä°zmirli en turc).

Smyrne

Izmir
Smyrne
Blason de Izmir
HĂ©raldique
Izmir
Vue panoramique.
Administration
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
RĂ©gion RĂ©gion ÉgĂ©enne
Province Izmir
District RĂ©gion ÉgĂ©enne
Maire
Mandat
Mustafa Tunç Soyer (CHP)
2019-2024
PrĂ©fet Yavuz Selim KĂ¶ĆŸger
2020
Indicatif téléphonique international +(90)232
Plaque minéralogique 35
DĂ©mographie
Gentilé Smyrniote (İzmirli en turc)
Population 4 425 789 hab. (2021)
DensitĂ© 369 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 38° 25â€Č nord, 27° 08â€Č est
Altitude m
Superficie 1 200 700 ha = 12 007 km2
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Turquie
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Izmir
GĂ©olocalisation sur la carte : rĂ©gion ÉgĂ©enne
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Izmir
GĂ©olocalisation sur la carte : province d'Ä°zmir
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Izmir
Liens
Site de la mairie http://www.izmir.bel.tr
Site de la province http://www.izmir.gov.tr

    Histoire

    Origines

    Ä°zmir est la forme turque moderne du nom Smyrne, ville connue depuis l’AntiquitĂ© (comme Ä°znik pour NicĂ©e). La forme Smyrne a Ă©tĂ© longtemps prĂ©fĂ©rĂ©e en français Ă  la forme turque francisĂ©e Izmir, qui ne s’est imposĂ©e qu’au XXe siĂšcle. Aucun gentilĂ© formĂ© sur Izmir n’est signalĂ©, Ă  l’exception des noms de famille algĂ©riens et tunisiens Zmir, Zemirli, Zmirli ou Zermirline[2].

    Smyrne fut fondĂ©e vers par les LĂ©lĂšges sur le site appelĂ© aujourd’hui Tepekule (« butte de la tour »), prĂšs de l’actuelle Bayraklı. Selon la lĂ©gende, son nom proviendrait de celui d’une reine amazone. Entre et , elle fit partie du royaume hittite puis, Ă  la suite de l’effondrement de l’État hittite face aux attaques des Phrygiens, elle devint une citĂ© Ă©olienne au XIe siĂšcle av. J.-C.

    Selon HĂ©rodote[3], les Éoliens perdirent Smyrne Ă  cause d’une imprudence de ses habitants. Ces derniers, aprĂšs avoir accordĂ© l’asile Ă  des Ioniens qui fuyaient Colophon Ă  la suite d'une sĂ©dition manquĂ©e, ne tardĂšrent pas Ă  organiser une fĂȘte Ă  l'extĂ©rieur de la ville en l’honneur de Dionysos. Les Smyrniotes Ă©oliens ayant quittĂ© leur ville pour rejoindre la fĂȘte, les Ioniens fermĂšrent les portes de la citĂ© et s’en emparĂšrent.

    De l’indĂ©pendance Ă  la conquĂȘte par Rome

    La premiĂšre Smyrne vĂ©cut son apogĂ©e durant la pĂ©riode ionienne. Elle fut envahie en par le roi de Lydie Alyatte II, puis par les Perses en Affaiblie, la citĂ© n’eut plus de rĂŽle important durant la pĂ©riode classique (Ve et IVe siĂšcles av. J.-C.).

    Selon la lĂ©gende, c’est Alexandre le Grand qui dĂ©cida de restaurer la citĂ©. Mais ce sont plus probablement ses successeurs (Antigone le Borgne, puis Lysimaque) qui reconstruisirent la citĂ© au IVe siĂšcle av. J.-C. sur un plan hippodamien, aprĂšs la mort d’Alexandre. En , elle passa sous la domination de Lysimaque, ancien gĂ©nĂ©ral d’Alexandre le Grand, aprĂšs sa victoire sur Antigone le Borgne. À Lysimaque succĂ©da la domination des SĂ©leucides puis, pour une courte pĂ©riode, celle du royaume de Pergame (fin du IIIe‑dĂ©but du IIe siĂšcle av. J.-C.). Les SĂ©leucides tentĂšrent de reprendre le contrĂŽle de l’Ionie oĂč se situait Smyrne. Smyrne se battit aux cĂŽtĂ©s des Attalides de Pergame et de Rome. En - , les SĂ©leucides furent chassĂ©s d’Ionie et de l’Asie Mineure. Smyrne reçut des territoires pour avoir combattu aux cĂŽtĂ©s de Rome. Son engagement lui permit de bĂ©nĂ©ficier d’une indĂ©pendance protĂ©gĂ©e par la citĂ© romaine. La ville reçut plusieurs hommes politiques romains en exil.

    Agora de Smyrne.

    De Ă  , Smyrne, comme la plupart des citĂ©s d’Asie Mineure, soutint le roi du Pont (Mithridate VI Eupator) dans sa guerre contre Rome. Sylla, gĂ©nĂ©ral romain, entreprit la conquĂȘte de l’Asie Mineure. Il prit Smyrne et obligea chacun des habitants de la citĂ© Ă  dĂ©filer nu en plein hiver. Lors de la paix de Dardanos (), qui conclut la guerre entre Rome et Mithridate VI, Smyrne, comme la majoritĂ© des citĂ©s libres d’Asie et d’ÉgĂ©e entra alors dans la province romaine d’Asie.

    Dans l’AntiquitĂ©, Smyrne Ă©tait une citĂ© prospĂšre aux multiples communautĂ©s : grecs polythĂ©istes, adeptes des cultes Ă  mystĂšres ou chrĂ©tiens, romains, juifs hellĂ©niques, armĂ©niens
 Artistiquement, elle est connue pour ses grotesques : des figurines en terre cuite dont la particularitĂ© est d’exagĂ©rer un dĂ©faut physique liĂ© souvent Ă  la maladie. Il semble que ces reprĂ©sentations n’étaient pas seulement des objets artistiques ou de divertissement, mais aussi des amulettes ou des ex-voto. Smyrne possĂ©dait une Ă©cole de mĂ©decine oĂč sĂ©journa le mĂ©decin Galien. Il est probable que certaines de ces sculptures servaient Ă  illustrer des maladies comme l’hydrocĂšle (accumulation anormale de liquide ou de gaz dans un testicule). Une collection de ces objets est visible au musĂ©e du Louvre.

    De la ville romaine ne sont connues que la zone de l’agora (en cours de fouille) ainsi que l’emplacement du thĂ©Ăątre, aujourd’hui recouvert par des maisons. La ville est la patrie du cĂ©lĂšbre rhĂ©teur Aelius Aristide, qui vĂ©cut au IIe siĂšcle et a laissĂ© une Ɠuvre littĂ©raire importante.

    ChristianisĂ©e dĂšs le dĂ©but de notre Ăšre, Smyrne est citĂ©e dans la Bible comme l'une des sept Églises d'Asie. Il s'agit d'une citation du livre de l'Apocalypse[4] attribuĂ© Ă  l’apĂŽtre Jean qui aurait, d’aprĂšs Tertullien, nommĂ© le premier Ă©vĂȘque de Smyrne : Polycarpe[5]. Un passage de l’Apocalypse fait aussi allusion Ă  des chrĂ©tiens emprisonnĂ©s et Jean les fĂ©licite de leur courage face Ă  la persĂ©cution de Domitien[6].

    Smyrne durant l'antiquité tardive et médiévale

    Forteresse de Kadifekale (la « citadelle de velours », ou Pagos avant le XIIIe siÚcle).
    Kadifekale (Pagos).

    Devenue une province de l’Empire romain d'Orient aprĂšs la division de l’Empire romain en 395, elle fut envahie par les Goths en 440, puis par les Arabes en 695, mais resta et se releva dans le giron de l’Empire que, depuis le XVIe siĂšcle, nous appelons « byzantin ». De 1081 Ă  1097 elle tomba une premiĂšre fois aux mains des Turcs Seldjoukides, fut traversĂ©e (et pillĂ©e) par les CroisĂ©s et par les Turcs en 1222 et rebĂątie par Jean III Doukas VatatzĂšs qui Ă©difia Pagos (aujourd'hui Kadifekale, la « citadelle de velours »).

    En 1320 elle fut conquise une deuxiĂšme fois par les Turcs de Mehmet Bey, Ă©mir d’Aydın. Son fils Umur Bey perdit la citadelle du port (en turc Liman Kalesi) au profit des Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem le . Jusqu’en 1402 les CroisĂ©s et les Turcs gardĂšrent leurs positions respectives, les CroisĂ©s dans la Citadelle du port et les Turcs dans la « citadelle de velours » (Kadifekale), jusqu’à ce que Tamerlan soit victorieux contre les Hospitaliers, et dĂ©truise la Citadelle du port en .

    La Smyrne ottomane

    La jetée de Konak à Smyrne a été conçue par Gustave Eiffel en 1890.

    En 1426, Smyrne fut conquise pour la troisiĂšme et derniĂšre fois par les Turcs Ottomans. L’importance Ă©conomique et culturelle de Smyrne s’accrut progressivement durant les 500 ans oĂč elle fit partie de l’Empire ottoman, dont elle fut l’une des citĂ©s les plus riches, et toujours aussi multiculturelle. Elle Ă©tait par ailleurs le chef-lieu du sandjak (district) de Saghala et du vilayet (province) d’AĂŻdin. La ville est d’ailleurs le lieu de naissance de SabbataĂŻ Tsevi (1626-1676), « messie » auto proclamĂ©, qui provoqua une importante crise au sein de la communautĂ© juive de l’Empire ottoman, dont une partie se convertit alors Ă  l’Islam. Mais les chrĂ©tiens aussi furent nombreux Ă  s'y convertir, ne fut-ce que pour Ă©chapper Ă  la double-capitation du haraç, conforme Ă  la loi islamique et Ă  l'enlĂšvement de leurs garçons premiers-nĂ©s pour ĂȘtre Ă©levĂ©s en janissaires : ce sont les « linobambakis ».

    La ville fut l’une des plus importantes « Ă©chelles du Levant », mot qui provient du gĂ©nois scala signifiant « escale ». Dans ces « Ă©chelles », des Occidentaux catholiques, notamment italiens et français, s’installĂšrent, protĂ©gĂ©s par les « capitulations »[7]: on les y appelait les « Francs » ("Frenkler", en turc) ou les "Levantins" ("Levantenler", en turc) et leur prestige Ă©tait tel, que par conversion ou mariage des familles grecques ou armĂ©niennes s’y intĂ©grĂšrent, Ă  l’exemple de la famille Balladur. Au point qu’au XIXe siĂšcle, Smyrne est appelĂ©e un « petit Paris » et que le port de Smyrne Ă©tait rĂ©putĂ© pour son caractĂšre cosmopolite[8].

    Le peintre Alexandre-Gabriel Decamps fut l'un des principaux artistes des scÚnes orientalistes, bien qu'il n'ait visité qu'une seule fois le Moyen-Orient, en 1828. Dans La Patrouille turque, neuf hommes d'une patrouille à pied accompagnent Cadji-Bey, le chef de la police, lors de sa tournée[9].


    Le nouveau port (1870) est construit par l’entreprise Dussaud et les deux premiĂšres lignes de chemin de fer relient Smyrne Ă  Kassaba et Ă  AĂŻdin en 1856. Tout cela concourt Ă  projeter la ville dans l’ùre moderne, mais avec un paradoxe qui pĂšsera lourd en 1922 : alors qu’elle est une ville de l’Empire ottoman, les Turcs, majoritaires dans l'agglomĂ©ration mais pauvres et exerçant les professions les plus pĂ©nibles, y sont relĂ©guĂ©s dans les villages de la pĂ©riphĂ©rie et le quartier aux ruelles Ă©troites et tortueuses de Kadifekale, tandis que les « Francs » et les Grecs, riches commerçants pour la plupart, occupent le front de mer et le centre-ville de style europĂ©en : le Konak[10].

    • Vue de Smyrne le 18 mai 1862.
      Vue de Smyrne le 18 mai 1862.
    • Vue de Smyrne, annĂ©es 1870.
      Vue de Smyrne, années 1870.
    • JetĂ©e de Konak, 1890.
      Jetée de Konak, 1890.
    • La tour de l'Horloge d'Izmir (ou Saat Kulesi, construite en 1901).
      La tour de l'Horloge d'Izmir (ou Saat Kulesi, construite en 1901).
    • L'Ascenseur (ou Asansör, construit en 1907).
      L'Ascenseur (ou Asansör, construit en 1907).

    L'incendie de Smyrne

    Incendie de Smyrne (14 septembre 1922).
    Incendie de Smyrne ; au premier plan le croiseur américain Litchfield.

    AttribuĂ©e Ă  la GrĂšce aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale lors du traitĂ© de SĂšvres (non reconnu par le gouvernement d'Ankara), Smyrne est occupĂ©e par l’armĂ©e grecque Ă  partir du . En ce jour, plus de deux mille soldats turcs[11] sont tuĂ©s Ă  Smyrne et dans les environs. AprĂšs la dĂ©bĂącle grecque Ă  l’, la ville est libĂ©rĂ©e par les forces du gournement d'Ankara dirigĂ©es par AtatĂŒrk le , marquant la fin de la guerre d'indĂ©pendance turque.

    Dans les derniĂšres semaines de la guerre, les civils Grecs ottomans de Ionie, et plus largement d’Anatolie, craignant les reprĂ©sailles turques Ă  la suite des nombreux massacres perpĂ©trĂ©s par les troupes grecques envers les populations turques, affluent en masse Ă  Smyrne : ils sont plus de 200 000 le lorsque les troupes d'occupation quittent la ville. Il ne reste plus alors dans le port que des navires Ă©trangers (anglais, français, italiens et amĂ©ricains) qui reçoivent en prioritĂ© leurs propres ressortissants et repoussent les barques des civils grecs ou armĂ©niens qui tentent de les aborder. Les noyades se multiplient tandis que les premiĂšres troupes turques rĂ©investissent le le konak, aprĂšs avoir Ă©tĂ© acclamĂ©es en libĂ©ratrices en pĂ©riphĂ©rie de la ville et Ă  Kadifekale. Les exactions commencent : jusqu'au , la ville est livrĂ©e aux pillages, Ă  la vindicte populaire et aux exĂ©cutions sommaires contre les populations grecque et armĂ©nienne accusĂ©s de collusion avec l'occupant. Le mĂ©tropolite de Smyrne, Chrysostomos, qui avait refusĂ© de s’embarquer avec les derniers officiels grecs, est lynchĂ© sur la grande place, au vu des sentinelles françaises du consulat qui ont ordre de ne pas intervenir pour prĂ©server la sĂ©curitĂ© des ressortissants français. Les tentatives du consul amĂ©ricain Horton pour organiser l’évacuation sont dĂ©savouĂ©es par son gouvernement.

    Le , un incendie Ă©clate dans le quartier armĂ©nien. Il s’étend rapidement Ă  tout le konak, alors que de nombreux biens se trouvaient toujours abandonnĂ©s sur place. En une semaine, il dĂ©truit presque tout le konak et y fait prĂšs de 2 000 morts[12] - [11] - [13]. L’origine de ce dĂ©sastre est fortement disputĂ©e : les Grecs et les ArmĂ©niens en imputent la responsabilitĂ© aux pillards, tandis que les Turcs accusent les chrĂ©tiens de s’ĂȘtre livrĂ©s Ă  une politique de terre brĂ»lĂ©e pour empĂȘcher que leurs biens n’échoient aux troupes kĂ©malistes. Mais les tĂ©moignages, notamment celui de George Horton, affirment que le quartier armĂ©nien Ă©tait gardĂ© par les troupes kĂ©malistes qui y interdisaient la libre circulation.

    En partie grĂące Ă  la dĂ©nonciation du consul Horton de l’indiffĂ©rence internationale, la flotte grecque est autorisĂ©e le Ă  revenir Ă  Izmir : elle Ă©vacue jusqu’au 180 000 rĂ©fugiĂ©s, prĂ©lude de l’échange de populations musulmanes et chrĂ©tiennes qui a lieu entre la Turquie et la GrĂšce l’annĂ©e suivante, selon les dispositions du traitĂ© de Lausanne (1923). Dans son ouvrage paru en 1926, The Blight of Asia, Horton accuse l’armĂ©e turque d’avoir sciemment provoquĂ© la destruction de Smyrne pour rendre impossibles tout retour ou indemnisation des rĂ©fugiĂ©s expulsĂ©s[14].

    La reconstruction d'Izmir

    Gratte-ciel dans le quartier Bayraklı.

    La ville, oĂč seuls les quartiers musulmans furent Ă©pargnĂ©s par l’incendie, ce qui semble confirmer le tĂ©moignage de Horton[15] sera progressivement reconstruite d’aprĂšs les plans de l’urbaniste RenĂ© Danger[16]. La ville accueille tous les ans dans la premiĂšre semaine de septembre, depuis 1936, la Foire internationale pour laquelle a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© un grand parc au centre de la ville : le KĂŒltĂŒrpark.

    AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, Izmir connait un boom dĂ©mographique en partie dĂ» Ă  l’exode rural depuis les provinces orientales. Le projet d’extension de Le Corbusier, invitĂ© par la municipalitĂ© en 1939 puis en 1948, n’est pas rĂ©alisĂ©. La ville prĂ©sente cependant un aspect trĂšs moderne, que seuls viennent attĂ©nuer les quartiers du port (le konak, ancien quartier « franc ») et les pentes de la citadelle de Kadifekale.

    Devenue entiĂšrement turque, Izmir a conservĂ© sa tradition de ville ouverte sur l’Occident. Il reste Ă  Izmir des traces et des liens de la prĂ©sence d’une communautĂ© francophone, dont une Ă©glise catholique et le lycĂ©e catholique Saint-Joseph, Ă©tabli par les FrĂšres des Ă©coles chrĂ©tiennes en 1880, qui poursuit sa mission, bĂ©nĂ©ficiant du label LabelFrancÉducation.

    En 2020, la ville a Ă©tĂ© endommagĂ©e par le sĂ©isme de 2020 en mer ÉgĂ©e, qui a Ă©tĂ© l'Ă©vĂ©nement sismique le plus meurtrier de cette annĂ©e-lĂ . 117 personnes sont mortes et 1 034 autres ont Ă©tĂ© blessĂ©es en Turquie, toutes sauf une originaires de la ville d'Izmir[17].

    Une vue panoramique sur le quartier Alsancak d'Izmir.
    • Gare Alsancak (1858).
      Gare Alsancak (1858).
    • Gare Basmane (1876).
      Gare Basmane (1876).
    • Alsancak, Izmir.
      Alsancak, Izmir.
    • Cumhuriyet Meydanı (place de la RĂ©publique).
      Cumhuriyet Meydanı (place de la République).
    • Cumhuriyet Meydanı (place de la RĂ©publique).
      Cumhuriyet Meydanı (place de la République).
    • Chambre de commerce d'Izmir.
      Chambre de commerce d'Izmir.
    • Crowne Plaza Hotel et centre commercial d’Özdilek.
      Crowne Plaza Hotel et centre commercial d’Özdilek.
    • Tour Mistral dans le quartier Bayraklı d'Izmir.
      Tour Mistral dans le quartier Bayraklı d'Izmir.
    • Tours Folkart dans le quartier Bayraklı d'Izmir.
      Tours Folkart dans le quartier Bayraklı d'Izmir.
    • Gratte-ciel dans le quartier Bayraklı d'Izmir.
      Gratte-ciel dans le quartier Bayraklı d'Izmir.

    Administration

    Izmir est la prĂ©fecture (valilik) de la province (il) du mĂȘme nom.

    Culture

    Izmir possĂšde plusieurs universitĂ©s, les plus anciennes Ă©tant l’universitĂ© d'ÉgĂ©e (Ege Üniversitesi, 1955) et l'UniversitĂ© du 9-Septembre (Dokuz EylĂŒl Üniversitesi, 1988). RĂ©cemment se sont ouvertes des universitĂ©s privĂ©es : UniversitĂ© d’économie Ă  Balçova et UniversitĂ© YaƟar Ă  Bornova (ville).

    • MusĂ©e ethnographique d’Izmir.
      MusĂ©e ethnographique d’Izmir.
    • Centre des Arts Ahmet Adnan Saygun Ă  Izmir.
      Centre des Arts Ahmet Adnan Saygun Ă  Izmir.
    • À l'intĂ©rieur de Salepçioğlu Camii (tr) Ă  Izmir. FĂ©vrier 2020.
      À l'intĂ©rieur de Salepçioğlu Camii (tr) Ă  Izmir. FĂ©vrier 2020.

    Le festival de musique d’Izmir se dĂ©roule chaque Ă©tĂ©, en partie dans des sites historiques comme le thĂ©Ăątre d’ÉphĂšse.

    Dans le parc de la Culture se tiennent de nombreuses manifestations, dont la foire du livre et la foire internationale de la pierre (en avril).

    La municipalité a inauguré, en 2008, le Centre culturel Adnan Saygun, du nom du plus célÚbre compositeur turc.

    Comme dans la plupart des villes de l'Ouest, à Izmir on y danse le zeybek. Le boyoz et le Izmir Köftesi sont des plats typiques d'Izmir. On y cuisine généralement des plats à base d'huile d'olive et différentes sortes de salades comme le ısırgan otu salatası qui est une salade à base de grandes orties, d'huile d'olive, d'une gousse d'ail écrasée, de jus de citron et d'Orange, de fromages en grains et de grains de grenades.

    Sports

    GĂ©ographie et Ă©conomie

    DĂ©mographie

    • 3e ville de Turquie par la population aprĂšs Istanbul et Ankara.
    • 4 320 519 habitants au [1].

    Selon l'orientaliste anglais Richard Pococke, Smyrne comptait environ 100 000 habitants en 1739 (84 000 Turcs, 8 000 Grecs, 6 000 Juifs et 2 000 ArmĂ©niens) ; selon le diplomate français Joseph Michel Tancoigne[18], Smyrne comptait en 1812 106 000 habitants (60 000 Turcs, 25 000 Grecs, 10 000 ArmĂ©niens, 6 000 EuropĂ©ens (principalement Français, Anglais, Italiens, Hollandais, Allemands et Russes), et 5 000 Juifs)[19]. En 1848, le voyageur-historien Baptistin Poujoulat Ă©crit dans RĂ©cits et souvenirs d'un voyage en Orient que la ville comporte 150 000 habitants, « dont prĂšs des deux cinquiĂšmes sont Grecs ; le reste est Turc, ArmĂ©nien, Juif et EuropĂ©en. »[20]. Dix ans plus tard, l'abbĂ© Pierre AzaĂŻs[21] parle d'une ville de 160 000 habitants, dont 80 000 Turcs, 60 000 Grecs et ArmĂ©niens et 20 000 Francs[22], c.-Ă -d. Occidentaux.

    Représentations cartographiques de la ville
    Carte OpenStreetMap.
    Carte topographique.

    Climat

    Izmir bĂ©nĂ©ficie d’un climat mĂ©diterranĂ©en, avec un Ă©tĂ© chaud et sec avec des maxima de 32 °C (moyenne de 27 °C), et un hiver doux, avec des minima de 6 °C (moyenne de 10 °C). Entre avril et octobre, il pleut trĂšs peu, mais il peut y avoir des orages violents et de fortes pluies causant des inondations.

    En hiver, la neige reste seulement quelques heures et ne tombe pas chaque année. Contrairement à la neige, le grésil et la neige mouillée sont plus fréquents et ils tombent plus ou moins chaque année. Les températures tombent rarement au-dessous de zéro, et les gelées sont légÚres et éphémÚres.

    Relevé météorologique de Izmir -altitude: 25 m
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 5,6 6,1 7,7 11,3 15,3 19,6 22,2 21,9 18,5 14,3 10,6 7,4 13,4
    Température moyenne (°C) 8,6 9,3 11,6 15,8 20,6 25,2 27,5 26,9 23,4 18,4 14 10,5 17,6
    Température maximale moyenne (°C) 12,2 13,3 16,2 20,8 25,9 30,5 32,7 32,3 28,9 23,5 18,4 13,6 22,4
    Précipitations (mm) 132,3 99,1 76,4 44,5 23,5 9,9 7,5 3,5 14,9 40,3 87,1 153 692,4
    Source : Le climat à Izmir (en °C et mm, moyennes mensuelles)

    Économie

    Port sur la mer ÉgĂ©e.

    Transports

    Station Konak du métro d'Izmir.

    Il y a une ligne de métro en service et deux autres en construction.

    L'aĂ©roport International Adnan Menderes est situĂ© Ă  18 kilomĂštres au sud d'Izmir.

    Jumelages

    ArchevĂȘchĂ©

    L'archevĂȘque d'Izmir est Lorenzo Piretto.

    Personnages célÚbres

    Voir aussi

    Notes et références

    1. (tr) « Ä°zmir NĂŒfusu », nufusu.com, (consultĂ© le )
    2. Anna Parzymies Anthroponymie algĂ©rienne : noms de famille modernes d'origine turque Éditions scientifiques de Pologne, 1985 (ISBN 83-01-03434-3 et 9788301034344)
    3. HĂ©rodote I, CL
    4. Les sept Églises : ÉphĂšse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie, et LaodicĂ©e. Voir l'Apocalypse 1,11.
    5. De praescriptione haereticorum, 32.
    6. Apocalypse 2,8-11
    7. définition sur TLFI
    8. (en) « Mouillage de Smyrne »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur Wallace Collection (consultĂ© le )
    9. (en) « Patrouille turque »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur Wallace Collection (consultĂ© le )
    10. George Horton, (en) The Blight of Asia: An Account of the Systematic Extermination of Christian Populations by Mohammedans and of the Culpability of Certain Great Powers; with the True Story of the Burning of Smyrna, Sterndale Classics & Taderon Press, Londres 2003, p. 96
    11. Mustafa Kemal invente la Turquie moderne, Paul Dumont, p. 31
    12. « The New York Times: "Only Ruins Left In Smyrna" (16-09-1922) »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?)
    13. Giles Milton : Le Paradis perdu: 1922, la destruction de Smyrne la tolĂ©rante, 2013, Éd Libretto, (ISBN 978-2752908810)
    14. Henri Georgelin (dir.), La fin de Smyrne, du cosmopolitisme aux nationalismes, Ă©d. du CNRS, 2005, .
    15. Marjorie Housepian Dobkin, (en) Smyrna 1922: The Destruction of a City, 1988
    16. René Danger, architecte art déco, revue Arkheia, no 21, Montauban, 2009.
    17. Merve Yıldızalp Özmen, « Ä°zmir'deki depremde can kaybı 116'ya yĂŒkseldi », sur Anadolu Agency,
    18. Tancoigne, Voyage de Constantinople à Smyrne et dans l’üle de Candie, 1811-1812 , turquie-culture.fr, 2 juillet 2017.
    19. Étude sur Smyrne, trad. par B. F. Slaars et enrichie d'un appendice et de notes : « La population Ă  Smyrne de 1631 Ă  1868 ». Smyrne, 1868, pp. 138-141.
    20. Baptistin Poujoulat, RĂ©cits et souvenirs d'un voyage en Orient, Tours : A. Mame, 1848, pp. 7-8 (lire en ligne).
    21. Notice de la BnF
    22. Pierre Azaïs, Journal d'un voyage en Orient, Avignon : F. Seguin aßné, imprimeur-libraire, 1858, p. 238 (lire en ligne).

    Annexes

    Études

    • Laurence Abensur-Hazan, Smyrne. Évocation d'une Échelle du Levant, XIXe – XXe siĂšcles, Rennes, Éditions Alan Sutton, 2004.
    • Alain Blondy, Izmir, Fransa ve Malta [Smyrne, la France et Malte au XVIIIe siĂšcle], in Gertrude Durusoy, Fransız Seyahatnameleri ve Tarihin Aynasında, Izmir Kolokyumu, Izmir, Izmir BĂŒyĂŒksehir Belediyesi KĂŒltĂŒr Yayını, 2002, 73-98.
    • LĂ©on KontentĂ©, Smyrne et l'Occident, YvelinĂ©dition, 2006, seconde Ă©dition augmentĂ©e : 2008. (ISBN 9782846681698)

    Sources historiques

    Littérature

    • Roland Godel, Le Chant de Smyrne. Il y a cent ans la fin tragique de la Perle du Levant. Paris, L'Harmattan, 2018

    Liens externes

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