Accueil🇫🇷Chercher

Seldjoukides

Les Seldjoukides, Seljoukides ou Saljûqides[1] sont les membres d'une tribu turcique qui a émigré du Turkestan vers le Proche-Orient avant de régner sur l'Iran, puis sur un vaste domaine comprenant l'Irak actuel et l'Anatolie orientale entre le milieu du XIe siècle et la fin du XIIIe siècle. À la fin du XIe siècle, l'Empire seldjoukide comprenait l'Asie mineure, le Levant, le Moyen-Orient, ainsi que la Perse.

Dynastie des Seldjoukides
Description de l'image Seljuk Empire.png.
Type Maison sultanienne
Dénomination Büyük Selçuklu Devleti (tr), سلجوقيان (fa), الدولة السلجوقية (ar)
Pays Empire seldjoukide
Sultanat de Roum
Titres Émir de Damas et d'Alep
Sultan de Roum
Fondation c.1000
Seldjouk
Déposition 1308
Mas`ûd III (Roum)
Ethnicité Turc

Origines

Famille issue de la tribu turque oghouze des Kinik vivant à l'origine au nord de la mer d'Aral, les Seldjoukides, tribus nomades venues d'Asie centrale, régnèrent sur le royaume des Oghouzes (turc Oğuz) à partir de 990. Ils portaient le titre de « Yabgu » et leur territoire s'étendait sur environ un million de kilomètres carrés. Cette famille qui, auparavant, avait possédé le beylik de la tribu Kınık, fournissait le chef héréditaire de cet État, chef qui portait le titre de « subaşı ». Le subaşı Dukak Bey, tué vers 903, avait été remplacé par Selçuk (Seldjouk) Beg, chef éponyme de la dynastie. Les Seldjoukides se convertirent au sunnisme vers 985, au moment où ils migrèrent vers le sud sous la conduite d'un chef nommé Seldjouk, et devinrent une forte puissance militaire. Ils s'emparèrent tout d'abord du Khorassan, une province de l'Est de l'Iran auparavant gouvernée par les Ghaznévides, et poursuivirent leur conquêtes à partir de cette base. En 1037, le petit-fils de Seldjouk, Tuğrul Beg, se proclama sultan de Nichapur, prît le contrôle de l'Afghanistan puis de l'Iran avant de s'emparer de Bagdad en 1055[2], libérant le calife abbasside de la pression chiite de la dynastie des émirs Bouyides. Celui-ci confirma son titre de sultan.

Arbre de succession des sultans seldjoukides

Première branche : les grands Seldjoukides (1037-1118)

Une carte montrant le Grand Empire seldjoukide à son apogée, à la mort de Malik Shah Ier en 1092.

Au Khorasan et en Transoxiane (1118-1157)

En Irak (1118-1194)

Deuxième branche : les Seldjoukides du Kerman (1041-1187)

Le Kerman est une province du sud de l'Iran.

  • Qârâ-Arslân Qâwurd (1041-1073)
  • Kerman Shah (1073-1074)
  • Husayn (1074)
  • Sultan Shah (1074-1075)
  • Turan Shah Ier (1084-1096)
  • Iran Shah (en) (1096-1101)
  • Arslân Shah Ier (en) (1101-1142)
  • Muhammad Ier (1142-1156)
  • Tuğrul Shah (1156-1169)
  • Bahrâm Shah (1169) (premier règne)
  • Arslân Shah II (1169-1171) (premier règne)
  • Bahrâm Shah (1171-1173) (deuxième règne)
  • Arslân Shah II (1173-1176) (deuxième règne)
  • Bahrâm Shah (1176) (troisième règne)
  • Muhammad II (1176) (premier règne)
  • Arslân Shah II (1176-1177) (troisième règne)
  • Turan Shah II (1177-1183)
  • Muhammad II (en) (1183-1187) (second règne)

Troisième branche : les Seldjoukides de Syrie (1078-1117)

À Damas

À Alep

Quatrième branche : Les Seldjoukides de Rum ou d'Anatolie (1074-1308)

Les Seldjoukides de Rum, vers 1190
Sultanat de Roum, extension 1000-1243

Notes et références

  1. En persan : سلجوقيان ; en turc : Selçuklu.
  2. Arnaud Blin, « Les invasions nomades », Histoire & Civilisations, , p. 52

Voir aussi

Bibliographie

  • C.E. Bosworth, Les dynasties musulmanes, trad. Y. Thoraval, Actes Sud, coll. Sinbad, 1996.
  • Fazli Konuş, Selçuklular Bibliyografyası, Konya 2006, (ISBN 978-975-8867-88-2).
  • Dominique Farale, Les Turcs face à l'occident : Des origines aux Seldjoukides, Economica, 2008 (ISBN 978-2-7178-5595-1).
  • Giovanni Curatola (trad. de l'italien), L’Art seldjoukide et ottoman, Arles, France, Actes Sud, coll. « Albums », , 288 p. (ISBN 978-2-7427-9279-5).
  • Michel Balivet, Homa Lessan-Pezechki et René Mounier, Les Turcs seldjoukides d'Anatolie XIe – XIVe siècle : Une anthologie des sources premières, vol. 1 : Les sources persanes Ibn Bîbî, Aix-en-Provence, Presses universitaires, , 502 p. (ISBN 979-10-320-0086-1).

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.