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Sultanat de Roum

Le sultanat de Roum (c'est-à-dire du « pays des Romains »; en arabe : السلاجقة الروم, el-Salājiqa el-Rūm ; en persan : سلجوقیان روم, Salcūkiyân-e Rūm ; en turc : Anadolu Selçuklu Devleti, ou, pour les protochronistes, Türkiye Selçuklu Devleti), également connu comme sultanat de Konya ou sultanat d'Icônion, est un sultanat seldjoukide établi de 1077 à 1307 en Anatolie à la suite de la défaite byzantine de Mantzikert (ou victoire turque de Malazgirt).

Le sultanat de Roum et régions alentour (vers 1097)
Sultanat de Roum, Empire de Nicée et Empire latin de Constantinople, vers 1210
Sultanat de Roum
(ar) السلاجقة الروم
(fa) سلجوقیان روم
(tr) Anadolu Selçuklu Devleti

10771307

Drapeau
Drapeau fictif du sultanat de Roum dérivé d'Akib Özbek (1969)
Blason
Un aigle à deux têtes des Seldjoukides de Roum dérivé d'un relief du XIIIe siècle, Konya
Description de cette image, également commentée ci-après
Le sultanat de Roum vers 1190.
Informations générales
Statut Sultanat
Capitale İznik (1077-1097)
Konya (1097-1174)
Sivas (1174-1307)
Langue(s) persan
turc
grec
Religion Islam
Superficie
Superficie
1243 400 000 km2
Histoire et événements
1176 Bataille de Myriokephalon
1243 Soumission aux Mongols

Entités précédentes :

Histoire

Le sultanat est établi à la suite d'un accord entre l'Empire byzantin et le chef seldjoukide Süleyman Ier Shah. Son nom se réfère aux « Romains » au sens où on l'entendait aux VIIe et XVe siècles, désignant les anciens sujets de l'Empire romain d'Orient (que l'on nomme en Europe, à partir du XVIe siècle donc a posteriori : « Empire byzantin »). Devenus sujets (dhimmis) des Seldjoukides, ces chrétiens peuvent continuer leur vie et garder leurs propriétés pour peu qu'ils payent une double capitation, le haraç, et qu'ils se conforment aux lois islamiques du sultanat.

Les Seldjoukides prennent pour capitale Nicée (İznik, 1081-1097), qu'ils perdent à la suite de la première croisade, puis Icônion (Konya, 1097-1302). En 1147, Masʿûd Ier remporte une victoire sur les croisés allemands de Conrad III à la bataille de Dorylée. En 1176, le sultan Kılıç Arslan II défait l'Empire byzantin, qui lui cède encore du terrain à la bataille de Myriokephalon. En 1207, le sultan Kay Khusraw Ier s'empare d'Antalya sur la mer Méditerranée, prise au thémarque byzantin local soutenu par le royaume franc de Chypre. En 1212, les Seldjoukides perdent cette ville mais la reconquièrent ainsi que Sinope, sur la mer Noire, prise à l'Empire de Trébizonde en 1214, ce qui leur offre de nouvelles ouvertures maritimes.

Les infrastructures de l’État seldjoukide, héritées des Byzantins et ruinées par deux siècles de guerres, ont grandement besoin de restauration : à Konya, leur capitale, et dans les autres villes d'Anatolie, les sultans font réparer aqueducs, norias, thermes (désormais appelés hammams ou « bains turcs ») et construire des caravansérails et autres édifices (en) (mosquées, médersas...).

La défaite du sultan Kay Khusraw II contre les Mongols conduits par Baïdju à la bataille de Köse Dağ le et les problèmes internes du sultanat après sa mort entraînent un affaiblissement du pouvoir des sultans sur les tribus turkmènes postées aux frontières avec l’Empire byzantin. Ces tribus prennent leur indépendance et créent des beylicats autonomes survivant à la disparition du sultanat en 1307, puis progressivement intégrés dans le plus puissant d’entre eux, le sultanat ottoman.

Souverains

Avers d'un dirham d'argent frappé sous Kay Khusraw II avant 1246, poids de 3,1 g.
Un aigle à deux têtes sur un relief trouvé à Konya du XIIIe siècle

Articles connexes

Liens externes

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