Mithridate VI
Mithridate « Eupator[2] » le Grand (en grec moderne : ÎÎčΞÏÎčÎŽÎŹÏÎ·Ï ÎáœÏÎŹÏÏÏ)[3], plus couramment appelĂ© Mithridate VI du Pont ou encore Mithridate Ier du Bosphore (nĂ© en ou en et mort par suicide en ), est un roi du Pont et du Bosphore de la dynastie des Mithridatides.
Mithridate le Grand | |
Portrait de Mithridate VI, musée du Louvre. | |
Titre | |
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Roi du Pont | |
120 av. J.-C. â | |
Prédécesseur | Mithridate V |
Successeur | Pharnace II |
Roi du Bosphore | |
108 av. J.-C. â | |
Prédécesseur | Saumakos |
Successeur | Pharnace II |
Biographie | |
Dynastie | Mithridatides |
Surnom | Eupator |
Date de naissance | Entre 135 et 132 av. J.-C. |
Lieu de naissance | Sinope (Royaume du Pont) |
Date de décÚs | |
Lieu de décÚs | Panticapée (Royaume du Bosphore) |
Nature du décÚs | Suicide |
SĂ©pulture | Sinope |
PĂšre | Mithridate V |
MÚre | Laodicé VI |
Fratrie | Mithridate Chrestos, LaodicĂ©, LaodicĂ©, Roxane, Stateira[1], peut-ĂȘtre une autre sĆur |
Conjoint | 1. Laodicé 2. Monime de Milet 3. Bérénice de Chios 4. Stratonice du Pont 5. Hypsicratia 6. Adobogione l'Ancienne 7. De nombreuses autres concubines |
Enfants | Avec Laodicé : 1. Arcathias (en) 2. Cléopùtre du Pont 3. Drypetina 4. MacharÚs 5. Mithridate de Colchide (en) 6. Pharnace II Avec Monime de Milet : 7. Athénaïs Philostorgos Avec Stratonice du Pont : 8. XipharÚs (en) Avec Adobogione l'Ancienne : 9. Adobogione la Jeune 10. Mithridate de Pergame Avec une concubine syrienne : 11. Phoenix Avec concubines inconnues : 12. Ariarathe IX 13. Artapherne 14. Cléopùtre 15. Cyrus 16. Darius 17. Eupatra 18. Exipodras 19. Mithridatis 20. Nysa 21. Orsabaris (en) 22. Oxathres 23. XerxÚs |
HĂ©ritier | Pharnace II |
Religion | Religion grecque antique |
Il rĂšgne sur le Pont de 120 av. J.-C. Ă 63 av. J.-C. et sur le Bosphore de 108 av. J.-C. Ă 63 av. J.-C.. Il est le fils aĂźnĂ© du roi du Pont Mithridate V ĂvergĂšte qui avait Ă©tĂ© l'alliĂ© de Rome lors de la troisiĂšme guerre punique. Dâorigine perse, il se prĂ©sente comme un roi hellĂ©nisĂ©.
Personnage complexe, ambitieux, inflexible aussi, amateur d'art, Mithridate est souvent comparĂ© Ă Hannibal pour sa haine de Rome et sa position de symbole des sentiments anti-romains. Il Ă©choue cependant dans sa tentative de renverser la domination romaine en Asie et en GrĂšce. En effet, il est un des seuls rois Ă avoir tenu tĂȘte Ă la RĂ©publique romaine, et ce pendant plus de 25 ans, au cours des guerres mithridatiques (-). La supĂ©rioritĂ© militaire de Rome, la qualitĂ© des gĂ©nĂ©raux romains comme Sylla, Lucullus ou PompĂ©e, mais aussi l'Ă©puisement des ressources en or, hommes et ravitaillement de son royaume ont eu raison de ses ambitions.
Il est Ă©galement connu pour ĂȘtre Ă l'origine du concept de mithridatisation, qui consiste Ă consommer rĂ©guliĂšrement de faibles doses de poison pour y accoutumer l'organisme et y dĂ©velopper une rĂ©sistance.
Biographie
DĂ©buts
Il est nĂ© vers [4] ou vers [5], en tant que fils aĂźnĂ© du roi Mithridate V, dâascendance iranienne, et de LaodicĂ© VI, une princesse sĂ©leucide. On lui connaĂźt un frĂšre cadet et cinq sĆurs.
Il reçoit une Ă©ducation raffinĂ©e : Ă©duquĂ© dans un milieu oĂč se mĂȘlent traditions perses et influences hellĂ©niques, excellant Ă la chasse, Ă l'Ă©quitation, au tir Ă l'arc et au javelot, il se distingue par le don des langues, une Ă©loquence persuasive, ainsi que le goĂ»t des sciences naturelles et mĂ©dicales.
Mais son adolescence est assombrie par un Ă©vĂ©nement tragique : son pĂšre est assassinĂ© vers , probablement Ă l'instigation de sa mĂšre, LaodicĂ© VI, rĂ©gente ambitieuse qui veut exercer seule le pouvoir. Cette mort est suivie d'une compĂ©tition fĂ©roce autour du jeune roi qui craint pour sa vie : les meurtriers de son pĂšre multiplient les piĂšges contre lui, en tentant de provoquer un accident de cheval et en mĂ©langeant des poisons Ă ses aliments. C'est dans ce contexte que s'inscrit le dĂ©sir de Mithridate d'acquĂ©rir une connaissance parfaite des poisons et des antidotes, et de s'immuniser totalement contre leurs effets, d'oĂč la notion de « mithridatisation ». D'aprĂšs la lĂ©gende, il rĂ©ussit Ă s'immuniser en absorbant de petites doses de poisons. Appien rapporte qu'Ă sa mort, il ne rĂ©ussit pas Ă se suicider au poison et demanda qu'on l'aide Ă mourir[6].
Il est important de souligner que les dĂ©buts de Mithridate VI sont embrumĂ©s de lĂ©gendes, sâexpliquant par le fait de la propagande impulsĂ©e par Rome contre lui. Ainsi, pour Ă©chapper Ă ses ennemis, le jeune homme se retire alors dans les montagnes du ParyadrĂšs, pratiquant la chasse et l'Ă©tude[7].
Roi conquérant
Mithridate a vingt ans quand, probablement Ă l'occasion d'un soulĂšvement du peuple et de l'armĂ©e, il s'empare totalement du pouvoir en : il met sa mĂšre en rĂ©sidence forcĂ©e et Ă©carte son frĂšre Mithridate Chrestos (« le Bon »[8]) du trĂŽne. Selon la coutume perse, adoptĂ©e par les cours dâAntioche et dâAlexandrie, la mĂȘme annĂ©e, il Ă©pouse sa sĆur LaodicĂ©.
Reprenant les hommes de son pĂšre, il s'entoure de conseillers hellĂšnes, Diophante son gĂ©nĂ©ral, Dorylaos le Jeune, son camarade d'enfance, qui devient son confident et son ministre de la guerre, et le parent de ce dernier, LagĂ©tas[9] . AssistĂ© d'instructeurs grecs, Mithridate rĂ©organise l'armĂ©e, dont le cĆur est constituĂ© d'une phalange de 6 000 hoplites armĂ©s Ă la macĂ©donienne[10]. L'occasion d'affermir son pouvoir se prĂ©sente avec une premiĂšre guerre : les Grecs de ChersonĂšse et de PanticapĂ©e en proie Ă des difficultĂ©s avec leurs voisins Scythes, sollicitent le protectorat de Mithridate[11]. Un des conseillers de Mithridate, le Grec Diophante, propose de conduire l'expĂ©dition ; vers , le roi le charge d'Ă©tablir le protectorat pontique sur la ChersonĂšse Taurique. Diophante construit un fort sur le cap Constantin qui domine la rade face Ă la ville de ChersonĂšse, et les Scythes, taillĂ©s en piĂšces, sont contraints de se retirer Ă l'intĂ©rieur de la pĂ©ninsule (actuelle CrimĂ©e).
Ensuite, il a pour objectif de rĂ©organiser son royaume, mĂšne une politique expansionniste, expliquant que tout le dĂ©but de son rĂšgne ait Ă©tĂ© occupĂ© Ă constituer un vaste royaume. En effet, il a la volontĂ© de crĂ©er un empire autour de la mer Noire. Cet empire semble former un ensemble composite mais il trouve son unitĂ© dans les Ă©changes actifs qui unissaient les citĂ©s grecques du Pont-Euxin. Il conquiert ainsi tout lâespace au nord de cette mer, conscient de lâexaspĂ©ration des Grecs dâAsie contre les exactions des publicains romains. Sa stratĂ©gie de conquĂȘte tient Ă sa prĂ©sentation de roi grec dans le monde hellĂ©nistique, sa cour est par consĂ©quent composĂ©e de nombreux Grecs.
Il sâempare ainsi en 107 av. J.-C. du Bosphore cimmĂ©rien (oĂč il se fait dĂ©sormais nommĂ© localement Mithridate Ier du Bosphore), chasse le roi Ariobarzane Ier de Cappadoce en avec l'aide de Tigrane II d'ArmĂ©nie qui est officiellement son alliĂ© depuis quâil a Ă©pousĂ© une de ses filles (ClĂ©opĂątre du Pont), puis partage la Paphlagonie avec NicomĂšde IV Philopator, le roi de Bithynie, en avant de chasser ce dernier et de s'emparer de son royaume en Lâinvasion de la Bithynie et de la Cappadoce sont les Ă©lĂ©ments dĂ©clencheurs des guerres mithridatiques.
Guerres contre Rome (-)
Une partie de lâAsie Mineure se trouve au centre des ambitions concurrentes de Mithridate et de Rome, les deux partis ayant la mĂȘme volontĂ© de conquĂȘte et dâexpansion. Câest notamment ce qui conduit Ă la premiĂšre guerre mithridatique. Plus prĂ©cisĂ©ment, la guerre est dĂ©clenchĂ©e Ă la suite de lâannexion par Mithridate des royaumes de Cappadoce et de Bithynie (deux royaumes proches de Rome). En effet, Rome a rĂ©tabli en 92 av. J.-C. Ariobarzane Ier de Cappadoce sur son trĂŽne et NicomĂšde IV sur le trĂŽne de Bithynie. En , aprĂšs la conquĂȘte de la Bithynie et aprĂšs que Rome ait poussĂ© NicomĂšde IV Ă envahir le royaume du Pont sans grand succĂšs, Mithridate fait une entrĂ©e triomphale Ă ĂphĂšse et soulĂšve les Grecs d'Asie mineure. Il ordonne alors le massacre de prĂšs de 80 000 Romains (RhĂŽmaioi), selon Appien[12], puis dĂ©cide de sâattaquer Ă la GrĂšce oĂč il est, semble-t-il, accueilli en libĂ©rateur. Cette image du roi du Pont est due, en grande partie, Ă lâexploitation fiscale romaine des citĂ©s grecques au travers des publicains qui exercent une trĂšs forte pression sur la population de la province dâAsie. Ainsi Mithridate gagne en popularitĂ© bien au-delĂ de lâAsie, comme en tĂ©moigne le cas dâAthĂšnes qui le soutient face Ă Rome.
La rĂ©action des Romains tarde Ă se mettre en place car Rome doit faire face Ă la rivalitĂ© politique entre Marius et Sylla qui souhaitent tous deux obtenir le commandement de lâarmĂ©e contre Mithridate. Câest finalement Sylla, aprĂšs avoir marchĂ© sur Rome, qui est envoyĂ© contre le roi du Pont et s'empare, aprĂšs un long siĂšge, d'AthĂšnes en , il parvient Ă©galement Ă vaincre ArchĂ©laos Ă ChĂ©ronĂ©e () et Ă OrchomĂšne (). Mithridate se voit alors obligĂ© de conclure la paix de Dardanos en Ce qui l'oblige Ă abandonner ses conquĂȘtes en GrĂšce et Ionie et sa flotte en mer ĂgĂ©e, mais lui permet de conserver son royaume et lui laisse toute libertĂ© d'action autour du Pont Euxin, Ă l'exception de la Bithynie. Il n'hĂ©site pas d'ailleurs Ă repousser les Romains comme Lucius Licinius Murena, lieutenant de Sylla, si ceux-ci se montrent trop entreprenants vis-Ă -vis des territoires restĂ©s sous son contrĂŽle.
La deuxiĂšme guerre de Mithridate dĂ©bute en Ă la suite du legs du royaume de Bithynie et Pont Ă Rome par NicomĂšde IV. Mithridate nâaccepte pas ce legs et poursuit son expansion obligeant Rome Ă intervenir une nouvelle fois en Asie Mineure.
Cette fois-ci, Rome envoie Lucullus en aprĂšs que Mithridate eut relancĂ© les hostilitĂ©s aidĂ© de son gendre Tigrane II d'ArmĂ©nie. Il est vainqueur du consul Cotta Ă ChalcĂ©doine et assiĂšge Cyzique quand il est rapidement chassĂ© de Bithynie puis du Pont par une campagne victorieuse de Lucullus (-). Battu dĂšs Ă Lemnos, Tenedos, oĂč Lucullus dĂ©truit une partie de sa flotte, puis Ă Cyzique et au Granique, Mithridate se rĂ©fugie auprĂšs du roi Tigrane d'ArmĂ©nie. Lorsque ce dernier refuse de livrer Mithridate, Lucullus envahit l'ArmĂ©nie : de nouveau vainqueur en , il s'empare de la capitale armĂ©nienne Tigranocerte. Le conflit s'enlise. Dâautant plus que Lucullus est rappelĂ© Ă Rome et que Mithridate en profite pour rĂ©cupĂ©rer son royaume. Cependant, il est dĂ©finitivement vaincu par PompĂ©e en sur l'Euphrate et se rĂ©fugie dans le royaume du Bosphore cimmĂ©rien, dans la ville de PanticapĂ©e.
Fin du roi Mithridate
LâavancĂ©e de Lucullus pousse Mithridate Ă se rĂ©fugier en ArmĂ©nie chez son alliĂ© le roi Tigrane. Par la suite, la lex Manilia donne en le pouvoir Ă PompĂ©e (qui a remplacĂ© Lucullus) de poursuivre Mithridate. Mais ce dernier renonce finalement Ă poursuivre Mithridate jusqu'en CrimĂ©e oĂč il avait fui une nouvelle fois et se borne Ă organiser un blocus maritime du royaume du Bosphore. Mithridate Ă©chafaude le projet audacieux mais chimĂ©rique d'envahir l'Italie avec l'armĂ©e de son alliĂ© Burebista, roi de Dacie. Mais les citĂ©s grecques du Pont Euxin, lasses de la guerre, ainsi que les populations grecques du Bosphore cimmĂ©rien se rĂ©voltent, Phanagoria en tĂȘte. Le roi, entourĂ© d'eunuques et coupĂ© de la rĂ©alitĂ©, Ă©crase la rĂ©volte des Phanagoriotes dans le sang, mais ne peut rien contre Olbia ni contre les citĂ©s de Scythie mineure qui lui refusent tout concours.
En , son fils aĂźnĂ©, Pharnace, tente de le renverser. Mithridate, qui n'a pourtant jamais fait preuve d'indulgence Ă l'Ă©gard de ses enfants, pardonne cette fois Ă son fils favori, sur les instances du gĂ©nĂ©ral MĂ©trophane. Pharnace, ne se fiant pas au pardon de son pĂšre, organise une nouvelle insurrection et parvient Ă convaincre l'armĂ©e de le suivre. AbandonnĂ© de tous, Mithridate assiste du haut de son palais au couronnement de son fils. Selon Appien[13], craignant d'ĂȘtre livrĂ© aux Romains, il tente alors de se suicider en absorbant du poison. Soit que la quantitĂ© ait Ă©tĂ© trop faible parce qu'il avait partagĂ© le poison avec deux de ses filles, soit que le roi ait Ă©tĂ© immunisĂ© par l'absorption prolongĂ©e de petites quantitĂ©s de poison, il Ă©choue. Ayant vainement tentĂ© d'en finir en se jetant sur son Ă©pĂ©e, il sollicite alors l'aide d'un garde du corps galate, qui l'achĂšve. Selon Dion Cassius[14], il est tuĂ© par les hommes de Pharnace. Il est embaumĂ© puis enterrĂ© Ă Sinope, sa ville natale.
Famille
Appien accuse Mithridate d'avoir fait tuer sa mÚre Laodicé VI, son frÚre Mithridate Chrestos, trois de ses fils et trois de ses filles.
Mariage et enfants
D'un nombre indĂ©terminĂ© d'Ă©pouses (peut-ĂȘtre officiellement six sans compter les concubines), dont sa sĆur ou demi-sĆur LaodicĂ©, Monime de Milet, BĂ©rĂ©nice de Chios (qui se suicident sur son ordre[15]), Adobogione l'Ancienne, d'Hypsicratia (favorite dont le courage viril est Ă©voquĂ© par Plutarque[16] et dont le monument funĂ©raire a Ă©tĂ© retrouvĂ© Ă Phanagoria[17]) et de ses autres concubines, Mithridate VI eut de nombreux enfants dont :
- Avec sa sĆur et premiĂšre Ă©pouse LaodicĂ© (mariĂ©e Ă Mithridate entre 115-113 av. J.-C. et 90 av. J.-C.) :
- Pharnace II, roi du Pont et du Bosphore,
- MacharĂšs, vice-roi du Bosphore de Ă ,
- Arcathias (en),
- Mithridate de Colchide (en) (gouverneur de Colchide), tué par ordre de son pÚre qui le soupçonnait d'aspirer à la royauté,
- Cléopùtre du Pont, l'épouse de Tigrane II d'Arménie,
- Drypetina ;
- Avec sa seconde épouse Monime de Milet (mariée à Mithridate entre 89-88 av. J.-C. et 72-71 av. J.-C.) :
- Athénaïs Philostorgos, fiancée puis épouse d'Ariobarzane II de Cappadoce ;
- Avec sa quatriÚme épouse Stratonice du Pont (mariée à Mithridate entre aprÚs 86 et 63 av. J.-C.) :
- XipharĂšs (en) ;
- Avec sa concubine Adobogione (dite « l'Ancienne ») :
- Mithridate de Pergame, anti-roi du Bosphore,
- Adobogione (dite « la Jeune ») ;
- Avec une concubine d'origine syrienne :
- Phoenix ;
- Avec des concubines inconnues :
- Ariarathe IX PhilopatĂŽr, roi usurpateur de Cappadoce en -,
- Cléopùtre, qui résiste à Pompée et est sauvée par une intervention de son pÚre,
- Artapherne, Cyrus, Oxathres, Darius, XerxÚs, qui, capturés, participent au triomphe de Pompée à Rome,
- Exipodras,
- Orsabaris (en) et Eupatra, deux filles capturĂ©es en mĂȘme temps que leurs frĂšres,
- Mithridatis, fiancĂ©e, encore vierge, au roi PtolĂ©mĂ©e XII d'Ăgypte, et qui se suicide avec son pĂšre,
- Nysa, fiancée, encore vierge, au roi Ptolémée de Chypre, et qui se suicide avec son pÚre.
Ascendance
32. Ariobarzane | |||||||||||||||||||
16. Mithridate II | |||||||||||||||||||
33. Laodicé | |||||||||||||||||||
8. Mithridate III du Pont | |||||||||||||||||||
34. Antiochos II | |||||||||||||||||||
17. Laodicé | |||||||||||||||||||
35. Laodicé Ire | |||||||||||||||||||
4. Pharnace Ier | |||||||||||||||||||
9. Laodicé (en) | |||||||||||||||||||
2. Mithridate V | |||||||||||||||||||
40. SĂ©leucos II | |||||||||||||||||||
20. Antiochos III | |||||||||||||||||||
41. Laodicé II | |||||||||||||||||||
10. Antiochos le Jeune | |||||||||||||||||||
42. Mithridate II | |||||||||||||||||||
21. Laodicé III | |||||||||||||||||||
43. Laodicé | |||||||||||||||||||
5. Nysa | |||||||||||||||||||
44. SĂ©leucos II | |||||||||||||||||||
22. Antiochos III | |||||||||||||||||||
45. Laodicé II | |||||||||||||||||||
11. Laodicé IV | |||||||||||||||||||
46. Mithridate II | |||||||||||||||||||
23. Laodicé III | |||||||||||||||||||
47. Laodicé | |||||||||||||||||||
1. Mithridate le Grand | |||||||||||||||||||
48. Antiochos II | |||||||||||||||||||
24. SĂ©leucos II | |||||||||||||||||||
49. Laodicé Ire | |||||||||||||||||||
12. Antiochos III | |||||||||||||||||||
50. AchaĂŻos Ier | |||||||||||||||||||
25. Laodicé II | |||||||||||||||||||
6. Antiochos IV | |||||||||||||||||||
52. Ariobarzane | |||||||||||||||||||
26. Mithridate II | |||||||||||||||||||
53. Laodicé | |||||||||||||||||||
13. Laodicé III | |||||||||||||||||||
54. Antiochos II | |||||||||||||||||||
27. Laodicé | |||||||||||||||||||
55. Laodicé Ire | |||||||||||||||||||
3. Laodicé VI | |||||||||||||||||||
56. Antiochos II | |||||||||||||||||||
28. SĂ©leucos II | |||||||||||||||||||
57. Laodicé Ire | |||||||||||||||||||
14. Antiochos III | |||||||||||||||||||
58. AchaĂŻos Ier | |||||||||||||||||||
29. Laodicé II | |||||||||||||||||||
7. Laodicé IV | |||||||||||||||||||
60. Ariobarzane | |||||||||||||||||||
30. Mithridate II | |||||||||||||||||||
61. Laodicé | |||||||||||||||||||
15. Laodicé III | |||||||||||||||||||
62. Antiochos II | |||||||||||||||||||
31. Laodicé | |||||||||||||||||||
63. Laodicé Ire | |||||||||||||||||||
Dans la culture populaire
- Le terme de mithridatisation (fait d'ingĂ©rer des doses croissantes dâun produit toxique afin dâacquĂ©rir supposĂ©ment une insensibilitĂ© ou une rĂ©sistance vis-Ă -vis de celui-ci) est directement issu de Mithridate VI.
- Mithridate, tragédie écrite par Jean Racine, 1673.
- Mitridate, re di Ponto, opéra de Wolfgang Amadeus Mozart.
- Mitridate Eupatore, opéra d'Alessandro Scarlatti, livret de Girolamo Roberti Frigimelica, 1707.
Annexes
Sources
- Appien chapitre 4 en 23, Guerre mithridatique dans Ćuvres d'Appien :
- « Les Cauniens qui Ă©taient devenus sujets de Rhodes (âŠ) poursuivirent les Italiens qui sâĂ©taient rĂ©fugiĂ©s prĂšs de la statue de Vesta du SĂ©nat, les arrachĂšrent Ă lâautel ; tuĂšrent les enfants sous les yeux de leurs mĂšres et puis tuĂšrent les mĂšres elles-mĂȘmes et leurs maris en dernier lieu. »
- Lettre de Mithridate à Arsace reproduite par Salluste contre l'impérialisme romain, une propagande anti-romaine menée par Mithridate.
- Florus, I, 40, 1-12, Ă propos de Mithridate VI et des guerres mithridatiques, une source qui participe ouvertement Ă la propagande romaine faite contre Mithridate :
- « Il Ă©tait lĂ , exerçait sa pression, sa cruautĂ© lui tenant lieu de courage. Quoi de plus affreux que cet Ă©dit qu'il promulgua, l'ordre qu'il donna de massacrer toute personne qui, en Asie, possĂ©dait la citoyennetĂ© romaine ? (âŠ) Mais la terreur qui rĂ©gnait en Asie ouvrit au roi l'Europe. » (alors que des citĂ©s grecques se sont librement mises du cĂŽtĂ© de Mithridate en rĂ©ponse Ă la politique romaine qui les oppresse).
- Plutarque, Vie de Lucullus, dans La Vie des Hommes illustres, traduction par Amyot, La PlĂ©iade Ăditions Gallimard, Paris, 1951, p. 1106-1173.
- Plutarque Vie de Sylla V, à propos de la volonté expansionniste de Mithridate qui explique les guerres mithridatiques :
- « Mithridate, qui se mĂȘlait de tout, et travaillait Ă se faire un empire du double plus Ă©tendu que celui quâil possĂ©dait dĂ©jĂ . »
- Plutarque XXII, Ă propos de la paix de Dardanos :
- « Sylla, content de sa soumission, la fit aux conditions suivantes : Mithridate devait renoncer Ă lâAsie et Ă la Paphlagonie ; restituer la Bithynie Ă NicomĂšde, et la Cappadoce Ă Ariobarzane ; payer aux Romains deux mille talents, et leur livrer soixante-dix galĂšres parfaitement Ă©quipĂ©es. De son cĂŽtĂ©, Sylla garantissait Ă Mithridate la possession de ses autres Ă©tats, et lui assurait le titre dâalliĂ© du peuple romain ».
Bibliographie
- Michel Humm, La RĂ©publique romaine et son Empire (de Ă ), Armand Colin, 2018.
- Laurianne Martinez-SÚve, Atlas du monde hellénistique : pouvoir et territoires aprÚs Alexandre le Grand, Autrement, 2014, p. 34.
- Maurice Sartre, Dictionnaire du monde grec antique, Larousse, 2009, p. 329.
- Jean Leclant (dir), Dictionnaire de lâAntiquitĂ©, biographie de Bernard RĂ©my, PUF, 2005, p. 1419.
- Yves Perrin, Thomas Bauzou, De la citĂ© Ă lâEmpire : histoire de Rome, Ellipses, 2004.
- (en) Adrienne Mayor, The Poison King : the life and legend of Mithradates, Rome's deadliest enemy, Princeton University Press, .
- Maurice Sartre, L'Anatolie hellénistique de l'Egée au Caucase, Armand Colin, 2003.
- Claude Vial, Les grecs de la paix dâApamĂ©e Ă la bataille dâActium, 1992 .
- Ădouard Will, Histoire politique du monde hellĂ©nistique, Annales de l'Est, Nancy, 1967.
- Théodore Reinach, Mithridate Eupator, roi de Pont, 1890 lire en ligne sur gallica.bnf.
- Antoine Cardinale, « âMithridate Eupator, roi du Pontâ(1890) de ThĂ©odore Reinach », ActuaLittĂ©,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- D. B. Shelov, Le royaume Pontique de Mithridate Eupator. In: Journal des savants, 1982, no 3-4. p. 243-266. .
Notes et références
- Plutarque, Vie de Lucullus, chapitre XXXII, p. 1133-1134.
- Il doit probablement ce surnom dâEupatĂŽr (« de noble naissance », « bien-nĂ© ») Ă son oncle, le roi sĂ©leucide Antiochos V.
- Mithridatis.
- Si l'on en croit Appien, pour qui Mithridate mourut Ă l'Ăąge de 68 ou 69 ans.
- Si l'on en croit Eutrope, pour qui Mithridate vécut 72 ans.
- « Mithridate sortit alors le poison qu'il portait toujours Ă cĂŽtĂ© de son Ă©pĂ©e et le mĂ©langea. Alors deux de ses filles [âŠ] lui demandĂšrent de leur laisser une partie du poison d'abord, insistĂšrent avec Ă©nergie et l'empĂȘchĂšrent de le boire jusqu'au moment oĂč elles en eurent et l'avalĂšrent. Le poison agit immĂ©diatement sur elles, mais pas sur Mithridate bien qu'il marchĂąt rapidement pour en accĂ©lĂ©rer les effets parce qu'il s'Ă©tait accoutumĂ© Ă d'autres drogues, les essayant sans arrĂȘt comme moyen de protection contre les empoisonnements. On appelle toujours ces poisons les poisons de Mithridate. Voyant un certain Bituitos, un chef galate, il lui dit : « J'ai souvent profitĂ© de ton bras droit contre mes ennemis. J'en profiterai encore plus si tu me tues et si tu me soustrais au danger d'ĂȘtre emmenĂ© dans un triomphe romain, moi qui fus un autocrate durant tant d'annĂ©es, et le roi d'un si grand royaume, mais qui ne peux pas mourir maintenant par le poison parce que, comme un imbĂ©cile, je me suis immunisĂ© contre d'autres poisons. Bien que j'aie prĂ©vu de m'immuniser contre tous les poisons qu'on mĂ©lange dans la nourriture, je ne me suis pas immunisĂ© contre ce poison domestique, toujours le plus dangereux pour les rois, Ă savoir la trahison de son armĂ©e, de ses enfants et de ses amis. Bituitos, pris de pitiĂ©, rendit au roi le service qu'il demandait. » ; Appien, Mithridatique, Traduction française de Philippe Remacle, sur remacle.org.
- Justin, XXXVII, 2.
- (en) Adrienne Mayor, The Poison King: the life and legend of Mithradates, Romeâs deadliest enemy, Princeton University Press, 2010, p. xvii.
- Strabon, GĂ©ographie, X, 4, 10.
- Reinach 1890, p. 56.
- Strabon, GĂ©ographie, VII, 4, 3.
- « Les Cauniens qui Ă©taient devenus sujets de Rhodes (âŠ) poursuivirent les Italiens qui sâĂ©taient rĂ©fugiĂ©s prĂšs de la statue de Vesta du SĂ©nat, les arrachĂšrent Ă lâautel ; tuĂšrent les enfants sous les yeux de leurs mĂšres et puis tuĂšrent les mĂšres elles-mĂȘmes et leurs maris en dernier lieu » XXXVII, 2.
- Appien, Mithridatique, 111.
- Dion Cassius, Histoire romaine, XXXVII, 13.
- Plutarque, Vie de Lucullus, chapitre XXXII, p. 1133.
- Plutarque, Vie de Pompée, chapitre XXXII.
- Bongard-Levine Gregori, Kochelenko Gennadi, Kouznestov Vladimir. « Les fouilles de Phanagorie : nouveaux documents archéologiques et épigraphiques du Bosphore » dans : Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 150e année, no 1, 2006. p. 255-292.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- (de + en + la) Sandrart.net
- (en) Union List of Artist Names
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :