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Colophon (ville)

Colophon (en grec ancien Κολοφών / Kolophốn) est une cité grecque d'Ionie (Asie mineure), située au nord-ouest d'Éphèse, dont le nom a donné naissance à un terme d'imprimerie. Elle se situe entre Lébédos et Éphèse. Le nom de la ville vient du mot en grec : Kolophôn ou Κολοφών qui veut dire « au sommet ». Les ruines de l'antique cité se trouvent aujourd'hui à Castro de Ghiaour-Keui, un petit village prés d'İzmir. Sur le territoire de la cité se trouvait l'oracle d'Apollon à Claros. Elle fut le lieu de naissance de plusieurs poètes, dont Nicandre (v.-250-v.-170), Xénophane (-v.570/-v.480) et Mimnerme (-v.660/-v.600). Selon certains auteurs, Colophon était la patrie d'Homère (Poète Grec, fin du VIIIe siècle av. J.-C.)[1] - [2].

Colophon
Nom local
(grc) Κολοφών
Géographie
Pays
Province
Coordonnées
38° 06′ 56″ N, 27° 08′ 32″ E
Fonctionnement
Statut
Membre de
Histoire
Fondation
XIe siècle av. J.-C.
Dissolution
Carte

Histoire

Elle fut fondée, suivant la tradition rapportée par Pausanias, par Andraemon le Pylien, fils de Codros, dernier roi d'Athènes[3] - [4], au XIe siècle av. J.-C. Sur son territoire se trouvait l'oracle d'Apollon à Claros. Elle passa sous la férule des Lydiens, pendant le règne de Gygès (règne 708 - 680/670 av. J.-C.)[5]. Les invasions lydiennes forcèrent une partie de sa population à partir pour fonder la colonie de Siris, en Grande Grèce, vers 680-675 av. J.-C. Par la suite, Colophon est conquise par les Perses. La cité fut détruite après la mort d'Alexandre le Grand par le diadoque Lysimaque en 302 av. J.-C. : ses habitants furent alors chassés vers Éphèse[6]. Après la mort de Lysimaque en 281 av. J.-C., les habitants reviennent dans la ville[7]. Ensuite la ville est supplantée par son port, Notion, et par Claros. Notion a été surnommée « Nouvelle Colophon » (en grec ancien Νέα Κολοφών). Plus tard les deux cités sont à leur tour supplantées par Éphèse[7] et finissent par être abandonnées à l'époque romaine.

Noms communs

Colophon était célèbre pour son luxe. Le scholiaste de Platon, explique pour sa part que les Colophoniotes possédaient un double droit de vote à l'assemblée des cités ioniennes, pour avoir convaincu Smyrne de se joindre à elles. De la sorte, les Colophoniotes décidaient souvent de l'issue d'un suffrage incertain. Pour cette raison, le nom de la cité est devenu un nom commun signifiant « achèvement, couronnement d'une chose », ce qui donna lieu à une expression : Κολοφῶνα ἐπιτίθεναι / Kolophôna epitithenai (« ajouter un Colophoniote » pour « trancher le débat » ou « résoudre le problème »). Selon Strabon, cela s'expliquait aussi par la puissance de sa cavalerie, qui suffisait à enlever la victoire partout où elle allait[1].

Colophon donne aussi son nom à la colophane, résine de pin aux usages variés et au colophon, note finale d'un manuscrit ou d'un livre imprimé. En revanche, le mot « cellophane » n'a pas de lien avec Colophon : il a été créé par Jacques Brandenberger à partir de « cellulose » et de « diaphane » (translucide) pour dénommer la pellicule cellulosique[8].

Personnalités

Notes et références

  1. Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne]
  2. Au moins sept villes se disputent le titre de patrie d'Homère : Smyrne, Chios, Colophon, Ithaque, Pylos, Argos, Athènes. (Voir Planudes, Anthologie palatine [lire en ligne], « 292-299 » et Patrick Morantin, « Homère et sa légende, Homère citoyen du monde », sur BnF)
  3. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] « VII, 3, 1 »
  4. Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne]
  5. Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne] « I, 14 »
  6. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] « I, 9, 7 », Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] « VII, 3, 4 »
  7. « Colophon », sur Encyclopædia Britannica Online
  8. « Contribution à l'histoire industrielle des polymères en France, Applications films et pellicules : La Cellophane, par Jean-Marie Michel », sur societechimiquedefrance.fr
  9. Photios, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne]
  10. Pomponius Mela, La description de la terre [lire en ligne], Livre I.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • « Colophon », sur Istanbul Insolite
  • (en) « Kolophon », sur T.C. Kültür ve Turizm Bakanlığı (Ministère turc de la culture et du tourisme)
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