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Jean Le Clerc (théologien)

Jean Le Clerc, également appelé Jean Leclerc ou Johannes Clericus de son nom latin, né le à Genève et mort le à Amsterdam, est un théologien et pasteur protestant genevois qui fut également historien, critique et journaliste.

Jean Le Clerc
Portrait de Jean Le Clerc
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  78 ans)
Amsterdam
Pseudonymes
Theodorus Gorallus, Thomas Gorallus
Nationalité
Activités
Père
Etienne Le Clerc (d)
Autres informations
A travaillé pour
SĂ©minaire remontrant (d) ( - )
SĂ©minaire remontrant (d) ( - )
SĂ©minaire remontrant (d) ( - )

Biographie

Il est le fils d’Étienne Le Clerc ou Leclerc, d’une famille originaire du Beauvaisis installée à Genève, professeur de grec et de Suzanne Gallatin. Il suit les cours de philosophie de Jean-Robert Chouet et présente sa thèse De essencia materiae. Il suit ensuite les cours des théologiens Louis Tronchin et Bénédict Turrettini.

En 1678, il est appelé en Dauphiné comme précepteur d’un fils aîné de la famille Sarrazin, seigneurs de Beaumont[1], puis et nommé pasteur à Genève en 1679. En 1680, il séjourne à Saumur où sont publiées les Literii de Sancto Amore Epistolae Theologicae qui lui sont attribuées.

Après un séjour de six mois à Londres en 1682 où il prêche dans l'église wallonne, il s’établit à Amsterdam. Il y rencontre John Locke et Philipp van Limborch. L'Église de Genève était alors une ennemie déclarée des doctrines professées par Jacobus Arminius sur la grâce universelle et l'imputation du péché d'Adam. Le Clerc s'éloigne ainsi du calvinisme.

Le Clerc traduit la Lettre sur la tolérance (A Letter Concerning Toleration) de Locke[2]. Il entretient une correspondance avec ce dernier. D'après la dix-septièmiste Delphine Soulard, « véritable promoteur de Locke, Le Clerc fut le premier à faire connaître ses idées philosophiques, mais également politico-religieuses à la République des Lettres »[3].

Après une dernière tentative de vivre à Genève, il s’installe définitivement à Amsterdam et prêche dans l'église des Remonstrants tous les vendredis jusqu'en 1684. Après cette date, il se consacre à l'éducation et enseigne la philosophie, l'hébreu et les Belles-Lettres au collège des Remonstrants. Après la mort de Limborch, il devient professeur d'histoire ecclésiastique jusqu'en 1728, où il est victime d'une attaque cérébrale.

En 1703, il publie Le Nouveau Testament de Notre Seigneur Jésus-Christ traduit de l'original grec chez Jean-Louis de Lorme. Il publie également Bibliothèque universelle et historique (Amsterdam, 25 vols, 1686-1693), commencée avec J.C. de la Croze, La Bibliothèque choisie (Amsterdam, 28 vols, 1703-1713) et La Bibliothèque ancienne et moderne (29 vols, 1714-1726).

Famille

Jean est le fils d’Étienne Le Clerc (1599-1676), philologue, et de Susanne Gallatin de Tudert. Il a deux frères, Daniel Leclerc (1652-1728), médecin et anatomiste, François, et une sœur, Madeleine.
En 1691, il épouse Marie, fille de Grégoire Leti, et aura quatre enfants (morts mineurs)[4].

Publications

  • Bibliothèque universelle, tome XXVI, dans lequel sont contenues les tables des auteurs et des matières dont il est parlĂ© dans les XXV volumes prĂ©cĂ©dens, chez les frères Wetstein, Amsterdam, 1718 (lire en ligne).
  • Bibliothèque choisie, pour servir de suite Ă  la Bibliothèque universelle, tome XXVIII, dans lequel sont contenues les tables des auteurs et des matières, dans il est parlĂ© dans les XXVII volumes prĂ©cĂ©dens, chez les frères Wetstein, Amsterdam, 1718 (lire en ligne).
  • Commentarius in Mosis prophetae libros quinque: cum eiusdem versione et paraphrasi perpetua, dissertationibus item criticis atque tabulis chronologicis et geogr. Genesis sive Mosis prophetae liber primus, 2 vol., Cotta, 1733.
  • DĂ©fense des sentimens de quelques thĂ©ologiens de Hollande sur l'Histoire critique du Vieux Testament , contre la rĂ©ponse du prieur de Belleville [Richard Simon], Amsterdam : H. Desbordes, 1686.
  • De l'incrĂ©dulitĂ©: oĂą l'on examine les motifs et les raisons gĂ©nĂ©rales qui portent les incrĂ©dules Ă  rejetter la religion chrĂ©tienne : avec deux lettres oĂą l'on en prouve directement la vĂ©ritĂ©, H. Wetstein, 1696 ; David Mortier, 1714.
  • (avec Charles Le Cène) Entretiens sur diverses matières de thĂ©ologie, oĂą l'on examine particulièrement les questions de la grace immĂ©diate, du franc-arbitre, du pechĂ© originel, de l'incertitude de la metaphysique, [et] de la prĂ©destination, Amsterdam : Nicolas Schouten, 1685.
  • Epistolae criticae et ecclesiasticae, Amsterdam, 1700.
  • Genesis sive Mosis prophetae liber primus, Amsterdam H. Schelte, 1710.
  • Harmonia evangelica, Amsterdam,1699
  • Lettres inĂ©dites de Le Clerc Ă  Locke, Berkeley/Los Angeles, University of California Press, 1959, introduction de Gabriel Bonno.
  • Sentimens de quelques theologiens de Hollande sur l'Histoire critique du Vieux Testament, composĂ©e par le P. Richard Simon de l'Oratoire. OĂą en remarquant les fautes de cet auteur, on donne divers principes utiles pour l'intelligence de l'Ecriture Sainte, Amsterdam : Henri Desbordes, 1685; 2e Ă©d.,Amsterdam : Pierre Mortier, 1711.

Traduction

Références

  1. Revue historique de la noblesse, t. IV, Paris 1846, « Généalogie de Sarrazin », p. 65.
  2. Locke 2007.
  3. Soulard 2011.
  4. Juillard.

Annexes

Bibliographie et sources

  • « Jean Le Clerc », dans Jean-Pierre Niceron, MĂ©moires pour servir Ă  l'histoire des hommes illustres, chez Briasson, Paris, 1739, tome 40, p. 294-362 (lire en ligne)
  • Eugène Haag, La France protestante ou la vie des protestants français qui se sont fait un nom dans l'Histoire, Cherbuliez,
  • Annie Barnes, Jean Le Clerc (1657-1736) et la rĂ©publique des lettres, E Droz,
  • Maria Cristina Pitassi, Entre croire et savoir. Le problème de la mĂ©thode critique chez Jean Le Clerc, E.J. Brill,
  • Jean Le Clerc, Epistolario, Leo S. Olschki, 1987-1997
  • Cecilia Asso, « Erasmus redivivus. Alcune osservazioni sulla filologia neotestamentaria di Jean Le Clerc », dans Silvia Caianiello & Amadeu Viana, Vico nella storia della filologia, Guida, , p. 79-115.
  • Delphine Soulard, « L'Ĺ“uvre des premiers traducteurs français de John Locke : Jean Le Clerc, Pierre Coste et David Mazel », Dix-septième siècle, no 253,‎ , p. 739-762 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Alain Juillard, « Le Clerc », sur Dictionnaire des journalistes (1600-1789) (consultĂ© le ).

Liens externes

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