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Henri Ghéon

Henri Léon Vangeon, en littérature Henri Ghéon, né le à Bray-sur-Seine (Seine-et-Marne) et mort le à Paris, est un médecin et écrivain français, à la fois poète, auteur dramatique et critique littéraire.

Henri Ghéon
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  69 ans)
Paris
Nom de naissance
Henri-LĂ©on Vangeon
Pseudonyme
Henri Ghéon
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 4553-4562, 10 pièces, -)[1]

Biographie

Fils d'Alphonse Antoine Vangeon, pharmacien à Bray-sur-Seine et de son épouse, née Paméla Noémie Petit, il fait ses études secondaires à Sens et vient à Paris en 1893 pour entreprendre des études de médecine. Il se lance parallèlement dans une carrière littéraire en écrivant des poèmes, loués à la fois par Francis Jammes et par Mallarmé, et en publiant des critiques dans des revues d'avant-garde. En 1887, il rencontre André Gide, qui devient son guide littéraire et son ami intime [2] jusqu'à sa mort. Ghéon, selon le biographe de Gide, Alan Sheridan, « était l'ami et le compagnon le plus proche de Gide lors d'innombrables exploits homosexuels »[3]. Ghėon a d'ailleurs rédigé un texte militant en faveur de l'homosexualité, La Vie secrète de Guillaume Arnoult, qui a été l'une des inspirations du Corydon de Gide[4]. Il le fait entrer à la direction de la revue L'Ermitage auprès d'Édouard Ducoté. En novembre 1908, il fait partie des fondateurs de La Nouvelle Revue française. Il fut par ailleurs membre du Comité de direction de l'Association du Foyer de l’abbaye de Royaumont.

Mais la Première Guerre mondiale va changer l'orientation de sa vie et, en partie, de sa carrière. Engagé comme médecin sur le front de Belgique, il recouvre la foi catholique à Noël 1915. Foi dont il devient un fervent défenseur. L'Homme né de la guerre, pour reprendre le titre donné au récit de sa conversion, va désormais mettre son art au service de Dieu et de l'apostolat. Il devient tertiaire de l'ordre dominicain en 1922 et prend comme nom de religieux, frère Pierre-Dominique, prénom de son ami Dupouey qui hâta sa conversion. Il meurt célibataire le dans le 16e arrondissement de Paris[5]. Il est enterré dans la concession des Pères dominicains.

Il participe à La Revue fédéraliste (cahier mensuel de politique et de poésie), publiant en particulier un appel pour soutenir une compagnie théâtrale Les compagnons de Notre-Dame dans le numéro d'.

Il laisse également de très rares œuvres peintes, des huiles à dominante naturaliste, parfois cloisonnées, réalisées sur les conseils du peintre fauve Victor Dupont[6].

Ĺ’uvres

Plaque commémorative sur le domicile d'Henri Ghéon au no 68 de la rue Saint-Didier (16e arrondissement de Paris).
  • La Solitude de l'Ă©tĂ©. Les campagnes simples (1897)
  • Le Pain. TragĂ©die populaire en 4 actes et 5 tableaux (1912)
  • Foi en la France poèmes du temps de guerre per patriam ad dominum (1916)
  • L'Homme nĂ© de la guerre
  • Jeux et miracles pour le peuple fidèle (1922), prix Marcelin GuĂ©rin de l’AcadĂ©mie française en 1923
  • Partis Pris. RĂ©flexions sur l'art littĂ©raire (1923)
  • La Bergère au pays des loups (1923)
  • Les Trois Miracles de Sainte CĂ©cile (1923)
  • La Merveilleuse Histoire du jeune Bernard de Menthon. En trois journĂ©es et un Ă©pilogue (1924)
  • Le Triomphe de Saint Thomas d'Aquin (1924)
  • Le ComĂ©dien et la grâce, pièce d'après la vie de Saint Genès (1925)
  • Sainte ThĂ©rèse de Lisieux
  • La Parade du Pont du diable d'après la lĂ©gende de Saint Kado (1926)
  • Les Trois Sagesses du vieux Wang (1927)
  • Demos esclave et roi (1927)
  • La Fille du sultan et le bon jardinier. Conte en trois tableaux d'après une chanson flamande (1928)
  • Les Jeux de l'enfer et du ciel (1929)
  • La Vieille Dame des rues (roman), Fkammarion, (1930)
  • Sainte Anne d'Auray (1931)
  • Épiphanie ou le voyage des trois rois (1931)
  • Promenades avec Mozart, l'homme, l'Ĺ“uvre, le pays (1932), prix Bordin de l’AcadĂ©mie française en 1933
  • Le Saint CurĂ© d'Ars (1928)
  • Le NoĂ«l sur la place ou les enfances de JĂ©sus (1935)
  • NoĂŞl ! NoĂ«l ! (1935)
  • Le Pauvre sous l'escalier. Trois Épisodes d'après la vie de saint Alexis
  • Saint Jean Bosco
  • FĂ©erie le petit Poucet, impromptu en trois actes pour les enfants (1935)
  • Les DĂ©tours imprĂ©vus (1937)
  • La QuĂŞte hĂ©roĂŻque du Graal. Action romanesque et fĂ©erique en cinq parties et dix tableaux (1938)
  • Marie, Mère de Dieu (1939)
  • Judith. Ĺ’dipe ou le crĂ©puscule des dieux
  • L'Art du théâtre
  • Dramaturgie d'hier et de demain
  • Saint Martin (1941)
  • Sainte Claire d'Assise (1944)
  • La Belle au Bois Dormant (1944) pièce en 3 actes d'après Charles Perrault
  • Les Jeux de l’enfer et du ciel
  • La CathĂ©drale IncendiĂ©e, musique d'Albert Alain
  • Correspondance Henri GhĂ©on - AndrĂ© Gide, t. 1 1897-1903, t. II 1904-1944, Paris : Gallimard, NRF, 1976
  • Correspondance VielĂ©-Griffin - GhĂ©on, Ă©dition critique Ă©tablie par Catherine Boschian-Campaner, Paris : H. Champion, 2004 (ISBN 2-7453-0982-X)

Bibliographie

  • Henri Brochet, Henri GhĂ©on, Les presses d'Ile-de-France, 1946
  • Maurice DelĂ©glise, Le théâtre d'Henri GhĂ©on : Contribution Ă  l'Ă©tude du renouveau théâtral, Sion, 1947
  • Geneviève Duhamelet, Henri GhĂ©on. L'homme nĂ© de la guerre. Foyer Notre-Dame (Coll. « Convertis du XXe siècle », 1), Bruxelles 1951.
  • Jacques Maritain, Henri GhĂ©on, dans Ĺ’uvres complètes, volume III, p. 1314-1317, Ă©ditions universitaires Fribourg Suisse, Ă©ditions Saint Paul Paris, 1984
  • Correspondance Henri GhĂ©on-Francis Jammes, Jean Tipy (Ă©d.), Pau, J.& D., 1988
  • Catherine Boschian-Campaner, Henri GhĂ©on, camarade de Gide : Biographie d'un homme de dĂ©sirs, Presses de la Renaissance, 2008 (ISBN 978-2750904067)

Notes et références

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom GHEON Henri (consulté le )
  2. Correspondance entre Henri Ghéon et André Gide, de 1897 à 1944, publiées en 1976 par les éditions Gallimard. Deux tomes, 1007 pages.
  3. Alan Sheridan. André Gide: A Life in the Present, Harvard University Press, 1999, p. xiii
  4. Fabrice Hadjadj. "Henri Ghéon, un chrétien tourmenté", Le Figaro, 18 June 2008.
  5. Archives de Paris 16e, acte de décès no 1435, année 1944 (page 5/31)
  6. Yann Gobert-Sergent, Le peintre Victor Dupont (1873-1941) - Un Boulonnais parmi les Fauves, Arras, Bulletin de la Commission départementale d'histoire et d'archéologie du Pas-de-Calais, tome no 19, octobre 2012, p. 55 à 77.

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