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Rue Tournefort (Paris)

La rue Tournefort est une voie du 5e arrondissement de Paris située dans le quartier du Val-de-Grâce.

5e arrt
Rue Tournefort
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Rue Tournefort vue depuis la place Lucien-Herr.
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Situation
Arrondissement 5e
Quartier Val-de-Grâce
DĂ©but 11, rue Blainville et 1, rue de l'Estrapade
Fin Rue Pierre-Brossolette, place Lucien-Herr
Morphologie
Longueur 270 m
Largeur 14 m
Historique
Création XVIIe siècle
DĂ©nomination
Ancien nom Ruelle Chartière
Rue Neuve-Sainte-Geneviève
GĂ©ocodification
Ville de Paris 9366
DGI 9376
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Tournefort
GĂ©olocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 5e arrondissement de Paris)
Rue Tournefort
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Situation et accès

Il s'agit d'une rue qui présente la particularité d'avoir un passé très littéraire, tant par les écrivains qui y vécurent que par les maisons d'éditions qui y eurent leur siège (comme les éditions de la Pléiade) ou ses descriptions dans divers cycles romanesques.

La rue Tournefort est desservie par la ligne (M) (7) à la station Place Monge qui est la plus proche, ainsi que par la ligne de bus RATP 47. La station Cardinal Lemoine sur la ligne (M) (10) assure également la desserte à proximité immédiate, en passant par la rue du même nom.

Origine du nom

Elle porte le nom du botaniste français Joseph de Tournefort (1656-1708).

Historique

Anciennement « ruelle Chartière », puis « rue Neuve-Sainte-Geneviève », cette rue est ouverte sur le clos de Sainte-Geneviève au début du XVIIe siècle[1]. Elle est citée sous le nom de « rue Neufve Sainte Geneviefve » dans un manuscrit de 1636. La rue a accueilli la communauté de Sainte-Aure, créée en 1637 par le curé Gardeau de l'église Saint-Étienne-du-Mont, dont la mission était de recueillir les jeunes filles de condition très modeste « en butte au libertinage[1] ». Elle apparaît sur le plan de Gomboust en 1652.

En 1663, la rue était également réputée pour son jeu de paume de la Grande-Roche. En 1707, la communauté de Sainte-Aure fit construire une église et un couvent dans lequel Jeanne Vaubernier, la future comtesse du Barry, favorite de Louis XV, fut notamment élevée de 1753 à 1758. Le couvent est supprimé en 1790 et les bâtiments, devenus biens nationaux, furent vendus[1].

  • La rue Tournefort vue depuis le bas.
    La rue Tournefort vue depuis le bas.
  • Ancien nom de la rue entre deux plaques rĂ©centes ; le mot « STE » a Ă©tĂ© martelĂ© Ă  la RĂ©volution.
    Ancien nom de la rue entre deux plaques récentes ; le mot « STE » a été martelé à la Révolution.

Le , elle est rebaptisée « rue Tournefort » en hommage au botaniste Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708).

Le 15 juillet 1918, durant la première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 19 rue Tournefort[2].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Dans la culture

Honoré de Balzac y situe, dans les années 1810 à 1840, la maison Vauquer, qui voit défiler quelques-uns des personnages de La Comédie humaine, dont le plus ancien locataire des lieux, le père Goriot[8] (la pension Vauquer se situe au no 24[9]).

Georges Duhamel y fait fréquemment déambuler son personnage de Louis Salavin, anti-héros de Vie et aventures de Salavin, qui habite dans la rue du Pot-de-Fer voisine.

Plus récemment, la rue, ainsi que la place Lucien-Herr, furent un des lieux du tournage du film Le Magnifique (1973) de Philippe de Broca, où la résidence étudiante Concordia est fréquentée par Christine (Jacqueline Bisset), qui y fait ses études de sociologie.

Notes et références

  1. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, fac-similé de l'édition de 1844, p. 246.
  2. [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica
  3. [PDF] « Mon ami Schriffrin. André Gide et la Pléiade », Lettre de la Pléiade, no 2, 1999.
  4. Notice no PA00088400, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. Photo de Mme André Goubillon
  6. Plaque apposée sur l'immeuble.
  7. Notice no PA00088409, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  8. Le Père Goriot, p. 10-11 sur wikisource.
  9. Julien Bisson et Estelle Lenartowciz, « Sur les traces des grands romans », Lire, mars 2017, p. 34-37.
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