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Merlu commun

Merluccius merluccius

Le merlu commun (Merluccius merluccius), merlu européen ou merlu blanc, appelé aussi colin, colinet, colinot, bardot, est une espèce de poissons marins de la famille des merlucciidés.

Habitat

C'est un poisson exclusivement marin, qui vit Ă  de grandes profondeurs, jusqu'Ă  1 000 m. Il ne remonte vers la surface qu'Ă  la nuit tombĂ©e.
Ses migrations sont dans l'ensemble connues, bien que quelques mouvements migratoires restent encore flous pour la communauté scientifique.

Description

Il mesure de 30 Ă  110 cm.

Il est pourvu de deux grandes nageoires dorsales et d'une nageoire anale, d'une grande bouche.

Le corps allongé de teinte gris clair du merlu est caractéristique ; il vit en eau salée.

Intérêt halieutique

C'est l'un des poissons les plus pêchés en Europe. Il est capturé au chalut, au filet maillant ou à la palangre. Il fait l'objet de différentes mesures de gestion.

Pêché dans les fonds de l'Atlantique ainsi qu'en Méditerranée, le merlu représente une des principales espèces de la pêche française. C'est un poisson présent tout au long de l'année.

Contamination via la chaine alimentaire

L'Ifremer a lancé une étude de la contamination du merlu méditerranéen du golfe du Lion par l'entremise de la bioaccumulation de certains contaminants dans le réseau trophique (chaine alimentaire)[1]. Le programme dénommé « Merlumed ») suit quatre polluants (PCB, PBDE, mercure et autres métaux, et un radionucléide (le césium 137)[1]. À cette occasion les chercheurs ont analysé les contenus stomacaux et rapports isotopiques pour identifier les compartiments du réseau trophique exploité par le merlu en méditerranée[2].
Les contenus stomacaux montrent que les merlus se nourrissent plutôt dans le suprabenthos et de crevettes quand ils sont jeunes puis de quelques céphalopodes, de poissons benthiques et démersaux, et de plus en plus de poissons pélagiques[2] par la suite. Au fur et à mesure que le merlu grandit, il mange de moins en moins d'invertébrés, et de plus en plus de vertébrés[2].

L’étude a portĂ© sur la mĂ©tabolisation, l'excrĂ©tion et les teneurs des Ĺ“ufs pour ces quatre polluants. Les rĂ©sultats ont confirmĂ© que les femelles se dĂ©contaminaient par l'intermĂ©diaire de leur pontes d’une partie importante des PCB et PBDE (liposolubles) qu’elles ont accumulĂ©, ce qui n’est pas le cas des mâles[2]. De manière gĂ©nĂ©rale, la contamination en chlorobiphĂ©nyles augmente nettement Ă  partir d'une taille de 25 cm environ (en raison probablement d'un changement d'alimentation). Les prĂ©lèvements faits en automne sont plus contaminĂ©s que les autres, ce qui pourrait ĂŞtre dĂ» au rĂ©gime alimentaire du merlu et/ou Ă  sa vitesse de croissance.

De mĂŞme, les taux de mercure augmentent quand le merlu commence Ă  manger des vertĂ©brĂ©s ; le taux de mercure variant alors de 0,5 Ă  11ÎĽg/g, e, ps (poids sec)[2](on trouve 4 fois plus de mercure dans le muscle que dans le foie ou les gonades[2], et les merlus de plus de 40 cm sont beaucoup plus riches en poison que la plupart des autres espèces pĂŞchĂ©es en mĂ©diterranĂ©e (plus contaminĂ©s que le congre par exemple)).

Conformément à ce qui était attendu, le césium 137 est bioconcentré le long de la chaine trophique, jusque dans le muscle du merlu[2]. La contamination augmente avec l'âge et marginalement avec la proximité du Rhône.

Notes et références

  1. IRSN, Revue Repère, n° 13, Mai 2010, voir p 14-15. Consulté 2012-06-15
  2. Merlumed/Ifremer, Merlu, réseau trophique, Présentation, Sète, 11-12 octobre 2007

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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