Deltaplane
Un deltaplane ou aile delta[1] est un aéronef léger monoplace ou biplace dont le décollage et l'atterrissage se font à pied, à aile le plus souvent en forme de delta et à pilotage pendulaire. Un deltiste est une personne qui pratique le vol libre sur un deltaplane, activité sportive encadrée par la fédération aéronautique internationale et des fédérations nationales.
Histoire
Le tout premier deltaplane a été inventé par Albrecht Ludwig Berblinger en 1811[2]. Le concept fut repris dans les années 1890 par Otto Lilienthal.
Ă la fin des annĂ©es 1950, l'ingĂ©nieur Francis Rogallo travaille sur une aile destinĂ©e Ă Ă©quiper les capsules spatiales pour la rentrĂ©e dans l'atmosphĂšre[3]. Cette aile doit ĂȘtre lĂ©gĂšre, pliante, facile Ă mettre en Ćuvre, etc. Ses travaux dĂ©bouchent sur une aile en toile souple triangulaire. Le profil de la toile est donnĂ© par l'Ă©coulement de l'air. Les premiers tests sur le cerf-volant sont concluants, mais le projet n'est pas retenu pour les capsules spatiales (on prĂ©fĂ©rera le classique parachute fessier). Par la suite, on pensera Ă utiliser cette aile pour s'Ă©lancer d'une hauteur. L'aile Rogallo de base a de gros dĂ©fauts, particuliĂšrement celui de perdre sa forme dans certaines circonstances (la toile se met Ă plat). Dans ce cas, elle ne porte plus du tout, et c'est le crash assurĂ©. La premiĂšre Ă©volution a consistĂ© Ă mettre un mĂąt au-dessus de l'aile, afin de garder la toile toujours en Ă©tat de vol grĂące Ă des haubans.
Figure mondiale du parachutisme et un des prĂ©curseurs du deltaplane, LĂ©o Valentin est parfois considĂ©rĂ© comme le premier « homme-oiseau », mĂȘme si le terme est excessif, son Ă©quipement lui permettant seulement de planer et non de voler et l'obligeant Ă l'usage d'un parachute, qu'il ouvrait en gĂ©nĂ©ral Ă 1 000 m du sol, pour se poser.
Deux problĂšmes se posaient alors, d'une part des voilures trĂšs souples dont les qualitĂ©s de stabilitĂ© Ă©taient trĂšs rĂ©duites (risques de dĂ©parts en piquĂ© incontrĂŽlable), d'autre part la qualitĂ© des matĂ©riaux ainsi que la frĂȘle expĂ©rience des constructeurs rendaient les risques de rupture en vol importants. Ce n'est que dans les annĂ©es 1960 que des pionniers utilisĂšrent cette invention pour rejoindre et imiter les oiseaux et qu'apparurent des ailes delta de plus en plus opĂ©rationnelles. L'Australien Bill Moyes, conçut cette annĂ©e-lĂ une premiĂšre aile delta de 4,5 mĂštres carrĂ©s[4]. Il fut le premier Ă effectuer les premiers vols libres en aile delta. Vols tractĂ©s, vols depuis des sommets, Bill Moyes est Ă l'origine du Hang gliding[5]. Le 4 juillet 1969, son associĂ© et compatriote Bill Bennett dĂ©marra Ă ski, tirĂ© par un canot Ă moteur, puis se dĂ©tacha du canot et survola la statue de la LibertĂ©[6].
En France, Yannis Thomas tractĂ©, survole Paris et la tour Eiffel en aout 1972. LâĂ©vĂ©nement est dĂ©crit dans la presse avec de nombreuses photos spectaculaires. Un court mĂ©trage illustrant lâexploit sera projetĂ© avant un film dâAlain Delon et diffusĂ© Ă la tĂ©lĂ©vision en aout 1973[7].
DĂ©but janvier 1973, de retour de Californie, Christian Paul-Depasse rĂ©alise son premier prototype d'aile delta. Le 13 mars 1973, Il dĂ©pose Ă lâI.N.P.I. la marque « DELTA-PLANE »[8]. « Delta » pour la forme, « Plane » pour la fonction. Il crĂ©e la sociĂ©tĂ© Delta, qui concevra et vendra les ailes et accessoires de cette marque en France et dans le monde. Le nom du premier planeur ultra lĂ©ger Delta-Plane, fabriquĂ© en sĂ©rie et vendu en France, est devenu une appellation gĂ©nĂ©rique pour ce type dâaile delta et sa pratique[9] - [10].
Rudy Kishazy effectue en 1973 le premier vol en deltaplane depuis l'aiguille du midi, dans le massif du Mont-Blanc[11] - [12]. Il réalise également les premiers looping en deltaplane au-dessus des Grands Montets[13].
Le club Hommes Oiseaux est crĂ©Ă© par Jacky Roux et Richard Vaudaux qui sont parmi les premiers Ă pratiquer le deltaplane en France[14]. Le matĂ©riel Ă©tait alors importĂ© des Ătats-Unis et les pilotes effectuaient des bricolages-maisons pour amĂ©liorer leur matĂ©riel. Leurs vols s'effectuaient depuis plusieurs sommets du Chablais : Ubine, mont Bernand Ă Bernex, Vailly, HabĂšre-Poche, au col de Feu (sur le versant Lullin) ou depuis Thollon. Plusieurs membres du club ont effectuĂ© quelques exploits comme l'envol depuis la Dent d'Oche par Jacques Martinerie, Patrick Maillard et Patrick Bardin, ou sur les pentes de l'Etna, en 1977, alors que le volcan est en grande activitĂ© , et le survol du premier open de Monaco en 1975.
Afin de gagner en performance, les deltaplanes modernes sont à double surface. Des lattes servent à conserver le profil de l'aile, un extrados bombé et un intrados plat. Dans les années 1990, les progrÚs des matériaux (alliages de métaux, composites, plastiques et fibre de verre ou de carbone) ont permis la fabrication de deltaplanes d'abord sans mùt ni haubans, puis à ailes rigides. Le manque de fiabilité des appareils et la formation un peu sauvage des premiÚres années ont contribué aux nombreux accidents et à la mauvaise réputation initiale du deltaplane. à la fin du XXe siÚcle, l'appareil est plus sûr et la formation plus professionnelle.
Ces amĂ©liorations de la fiabilitĂ© et des cursus de formation, combinĂ©es Ă une mĂ©diatisation croissante, ainsi qu'Ă l'organisation d'Ă©vĂ©nements tels que la Coupe Icare en France, ont permis dans un premier temps un certain essor du deltaplane. Cet essor fut ensuite compromis par le dĂ©veloppement d'un nouveau type d'aĂ©ronef : le parapente. Ce dernier, ressenti comme plus facile Ă utiliser que le deltaplane (stockage, transport...) marginalisa progressivement le deltaplane dans la pratique du vol libre. Pourtant, le deltaplane conserve ses qualitĂ©s propres (meilleure finesse, vitesse de vol supĂ©rieure, position du pilote horizontale Ă la maniĂšre d'un oiseau, plus grande durĂ©e de vie...). Ainsi aux Ătats-Unis, le nombre de pratiquants du deltaplane reste nĂ©anmoins comparable au nombre de pratiquants du parapente[15].
Principe de vol
Le principe est relativement simple : une aile en forme de delta, est autostable quand elle vole. Le pilotage « pendulaire » se fait avec peu d'effort. Le pilote est allongĂ© la tĂȘte au vent dans un harnais intĂ©gral profilĂ©, fixĂ© sur le squelette solide de l'aile, au point d'accrochage au milieu de la voile. Le « trapĂšze » avec ses deux montants et sa barre de contrĂŽle permet au pilote par l'effort de ses bras de se dĂ©caler sur les cĂŽtĂ©s et d'avant en arriĂšre pour dĂ©placer le centre de gravitĂ© par rapport au centre de portance de l'aile delta ce qui engendre un lĂ©ger vrillage des ailes, suffisant pour induire un virage ou une accĂ©lĂ©ration.
Sur l'évolution « rigide », le pilotage est différent et se fait sans gros effort à l'aide de gouvernes intégrées à l'aile. Elles s'actionnent par des cùbles par déplacement latéral du « trapÚze ».
Principes du décollage
Quel que soit le type d'aile utilisĂ©, conformĂ©ment aux principes du vol libre, le dĂ©collage et l'atterrissage se font Ă pied, en portant cet aĂ©ronef lĂ©ger. Le dĂ©collage le plus courant avec un deltaplane s'effectue depuis un point situĂ© en hauteur, une simple colline ou une dune pouvant suffire. Certains sites sont Ă©quipĂ©s d'une rampe facilitant cette manĆuvre. Plus l'inclinaison de la pente ou de la rampe est grande, moins le pilote devra courir.
Le dĂ©collage peut ĂȘtre dĂ©composĂ© en deux phases. La premiĂšre est la phase de propulsion. Pendant la mise en mouvement, le pilote est propulseur de son aile dans la pente jusqu'au moment oĂč le harnais va ĂȘtre en tension et prendre en charge le poids du pilote. La propulsion de lâaile est effectuĂ©e Ă lâaide des Ă©paules. La seconde est la phase de traction. Cette phase dĂ©bute quand le harnais est en tension et prend en charge progressivement le poids du pilote. Ă partir de cet instant lâaile est tractĂ©e dans la pente par le pilote par lâintermĂ©diaire du point dâaccrochage du harnais Ă lâaile. Câest ce qui va permettre dâacquĂ©rir une vitesse maximale pour un dĂ©collage optimisĂ©.
Le deltaplane peut également se pratiquer en plaine, le décollage étant alors effectué grùce à un treuil spécialement conçu. Il est également possible de décoller depuis une falaise, de se faire tracter par un avion léger ou encore de se faire larguer depuis une montgolfiÚre. Un deltaplane peut aussi se faire remorquer par un ULM.
Ăvolution des ailes
Depuis 1970, les ailes delta ont remarquablement évolué, passant de l'aile Rogallo à l'aile rigide. Malgré le petit nombre de deltistes, environ 1 000 en France, des constructeurs continuent à faire progresser les Ailes pour la compétition et le loisir.
Quatre classes d'ailes coexistent depuis la fin des années 1990.
Les ailes dites « souples »
- Classe 1 : machines Ă structures en alliage d'aluminium souvent couplĂ© Ă du carbone, elles sont issues de lâaile Rogallo mais avec un allongement nettement supĂ©rieur (environ 8). Initialement avec un mat, cette classe 1 dĂ©finie les ailes sans mat (pour un gain de performance) depuis la crĂ©ation de la « classe sport » au dĂ©but des annĂ©es 2000. Leur pilotage est pendulaire. Leurs performances sont d'environ de finesse 15, taux de chute mini 0,8 m/s, vitesse maxi 130 km/h.
- Classe Sport : machines Ă structures en alliage d'aluminium, elles sont issues de lâaile Rogallo mais avec un allongement nettement supĂ©rieur (environ huit). Elles sont globalement identiques Ă la classe 1, mais avec la conservation d'un mat et d'un profil moins « tendu », privilĂ©giant le confort et le plaisir de vol, plutĂŽt que la performance max. Leur pilotage est pendulaire. Leurs performances sont d'environ de finesse 12, taux de chute mini 0,8 m/s, vitesse maxi 100 km/h.
Les ailes dites « rigides »
- Classe 5 : machines Ă bord d'attaque rigide constituĂ© de deux poutres carbones Ă profil en « D ». Leur bord de fuite est constituĂ© de lattes en carbone se dĂ©pliant Ă l'arriĂšre des poutres en « D ». Le tout est enveloppĂ© dâune toile fine en Dacron. L'allongement est d'environ 11. Leur pilotage est mix : Pendulaire + Volets latĂ©raux. Leurs performances sont d'environ finesse 19, taux de chute mini 0,7 m/s, vitesse maxi 120 km/h. AprĂšs plusieurs essais de prototypes dans les annĂ©es 1980/1990, ce type d'aile a pris son essor commercial depuis la fin des annĂ©es 1990.
- Classe 2 : ces ailes sont entiÚrement rigides. Elles font partir de la famille des ailes de Vol Libre par leur capacité de décollage et d'atterrissage à pieds, cependant leur pilotage entiÚrement par volets aérodynamiques (non-pendulaire) les apparentes plus à de petits planeurs. Leurs performances sont d'environ de finesse 26, taux de chute mini 0,7 m/s, vitesse maxi 140 km/h.
Les risques de la pratique du deltaplane
En France, l'étude 2005 de la commission sécurité de la FFVL (Fédération française de vol libre) conclut : « La statistique décÚs de 0,26 pour mille (0,00026) permet de confirmer que le vol libre reste bien un sport « à risques » et que le risque fatal est tout à fait comparable à celui d'autres sports « à risques » et/ou de pleine nature. »[16].
Il faut toutefois prendre ces chiffres avec prudence pour plusieurs raisons. La principale est que les chiffres concernent toute l'activitĂ© vol libre (incluant donc le parapente), alors mĂȘme que le deltaplane est minoritaire dans cette pratique. La FFVL recense moins de 1 000 licenciĂ©s en France dĂ©clarant pratiquer le deltaplane, ce qui en fait un Ă©chantillon beaucoup trop petit pour fournir un taux au dix milliĂšme, alors mĂȘme que le nombre d'accidents fatals annuels en deltaplane fluctue entre zĂ©ro et quelques unitĂ©s. Se fonder sur des chiffres d'une annĂ©e uniquement n'est donc pas vraiment significatif dans ce contexte puisqu'une annĂ©e sans dĂ©cĂšs en deltaplane ne permettrait pas de dire que « le deltaplane n'est pas un sport Ă risque ».
Organisations
La pratique du deltaplane est un sport aérien encadré, en France, par la Fédération française de vol libre, en Suisse, par la FSVL (Fédération suisse de vol libre), en Belgique, par la FBVL (Fédération belge de vol libre), et au Canada, par l'ACVL (Association canadienne de vol libre).
Compétitions
Les compétitions au début étaient en rapport avec les piÚtres performances de l'appareil : meilleure finesse, ce qui permettait une émulation des divers constructeurs, ou de simple précision d'atterrissage.
Avec les ailes de plus en plus performantes, le principe repose sur la rĂ©alisation, Ă partir d'un dĂ©collage commun, d'un circuit dĂ©fini par le survol imposĂ© de balises. Celles-ci sont dĂ©finies par des coordonnĂ©es ce qui implique une instrumentation de vol idoine tels qu'un rĂ©cepteur GPS ; autrefois des points repĂ©rables au sol devaient ĂȘtre photographiĂ©s sous un certain angle. Les parcours dĂ©finis au jour le jour en fonction des conditions mĂ©tĂ©orologiques par un directeur d'Ă©preuve peuvent atteindre les deux cents kilomĂštres. Chaque pays a son championnat national, un championnat europĂ©en est organisĂ© tous les deux ans en alternance avec un championnat du monde Ă©galement tous les deux ans, rĂ©unissant les Ă©quipes nationales des pays concurrents. Plus de 150 pilotes peuvent concourir.
Il existe un classement et parfois des compétitions séparés entre la catégorie des « souples » (le deltaplane classique) et son évolution « rigide » pour des raisons de performance différente
En France, les pilotes de « rigides », d'une moyenne d'ùge un peu plus élevée, préfÚrent souvent la CFD (Coupe fédérale de distance), qui est une compétition informelle qui consiste à effectuer des vols hors du commun[17] - [18].
Classement « World Pilote Ranking » (WPR)
Au-delà des classements des compétitions ponctuelles, championnats nationaux, européens et mondiaux, la FAI a établi un classement mondial des pilotes en fonction de tous leurs résultats récents. Ce classement est défini par le WPRS (World Pilote Ranking System).
PalmarĂšs
Championnat du monde Classe 1
Année | Vainqueur | Vice | 3e | Nations | Lieu |
---|---|---|---|---|---|
1976 | Terrence Delore | Dean W. Kupchanko | Steve Moyes | ? | Kössen, Autriche |
1979 | Josef Guggenmos | Johnny Carr | Gérard Thévenot | ? | Grenoble, France |
1981 | Pedro Paulo Lopes | Richard Pfeiffer | Graham Slater | ? | Beppu, Japon |
1983 | Steve Moyes | Stew Smith | Graham Hobson | ? | Tegelberg Allemagne |
1985 | John Pendry | Steve Moyes | Randy Haney | ? | Kössen, Tirol, Autriche |
1987 | Rick Duncan | Bruce Case | Steve Moyes | ? | Mount Buffalo, Australie |
1989 | Robert Whittall | Thomas Suchanek | John Pendry | ? | Fiesch, Suisse |
1991 | Thomas Suchanek | Pedro Paulo Lopes | Paulo Coelho | ? | Governador Valadares, Brésil |
1993 | Thomas Suchanek | Christopher Arai | Mark Gibson | ? | Owens Valley, Ătats-Unis |
1995 | Thomas Suchanek | Manfred Ruhmer | Richard Walbec | ? | Ager, Espagne |
1997 | Guido Gehrmann | Oleg Bondarchuk | Manfred Ruhmer | ? | Forbes, Australie |
1999 | Manfred Ruhmer | Andre Luiz Wolf | Pedro Matos | ? | Monte Cucco, Italie |
2001 | Manfred Ruhmer | Gerolf Heinrichs | Robert Reisinger | ? | Algodonales-Cadiz, Espagne |
2003 | Manfred Ruhmer | Robert Reisinger | Antoine Boisselier | ? | Brasilia, Brésil |
2005 | Oleg Bondarchuk | Robert Reisinger | Gerolf Heinrichs | ? | Hay, Australie |
2007 | Attila Bertok | Robert Reisinger | Gerolf Heinrichs | ? | Big Spring, Texas, Ătats-Unis |
2009 | Alessandro Ploner | Jon Durand | Thomas Weissenberger | ? | Laragne, France |
2011 | Alessandro Ploner | Christian Ciech | Primoz Gricar | ? | Monte Cucco, Italie |
2013 | Manfred Ruhmer | Alessandro Ploner | Filippo Oppici | ? | Forbes, Australie |
2015 | Christian Ciech | Antoine Boisselier | Christian Voiblet | ,, | Valle de Bravo, Mexique |
2017 | Petr Benes | Alessandro Ploner | Christian Ciech | ,, | Brasilia, Brésil |
2019 | Alessandro Ploner | Christian Ciech | Primoz Gricar | ,, | Friuli-Venezia-Giulia Italie |
2021 | Annulé (Covid) | ||||
2023 | Du 6 au 9 Aout | Krushevo, Macédoine du Nord |
Championnat d'Europe Classe 1
Année | Vainqueur | Vice | 3e | Lieu |
---|---|---|---|---|
1977 | Gérard Thévenot | Pierre Germaine | Michael de Glanville | Kössen Autriche |
1980 | Gérard Thévenot | Walter Schonauer | Graham Hobson | Kössen Autriche |
1982 | Anthony Hughes | Graham Hobson | Robert Bailey | Millau, France |
1984 | Anthony Hughes | Josef Guggenmos | Pierre Girardet | VĂŽgĂŽ NorvĂšge |
1986 | John Pendry | Robert Calvert | Gérard Thévenot | Gyöngyös Hongrie |
1988 | John Pendry | Bruce Goldsmith | Jess Flynn | Alpago Italie |
1990 | John Pendry | Manfred Ruhmer | Robert Whittall | Kranjska Gora Yougoslavie |
1992 | John Pendry | Thomas Suchanek | Jens Krotseng | Governador Valadares, Brésil |
1994 | Thomas Suchanek | Manfred Ruhmer | John Pendry | Laragne, France |
1996 | Thomas Suchanek | Manfred Ruhmer | Guido Gehrmann | DunaĂșjvĂĄros, Hongrie |
1998 | Manfred Ruhmer | Guido Gehrmann | Christian Ciech | Podbresova, Slovaquie |
2000 | Manfred Ruhmer | Robert Reisinger | Oleg Bondarchuk | Innsbruck, Autriche |
2002 | Manfred Ruhmer | Guido Gehrmann | Antoine Boisselier | Bled, Slovénie |
2004 | Manfred Ruhmer | Alessandro Ploner | Mario Alonzi | Millau, France |
2006 | Michael Friesenbichler | Oleg Bondarchuk | Primoz Gricar | Opatija, Croatie |
2008 | Elio Cataldi | Thomas Weissenberger | Michael Friesenbichler | Greiffenburg Autriche |
2010 | Gerolf Heinrichs | Thomas Weissenberger | Attila Bertok | Ager, Espagne |
2012 | Alessandro Ploner | Dan Vyhnalik | Primoz Gricar | Kayseri, Turquie |
2014 | Annulé | -- | -- | Monte Arangoiti, Sierra Leire, Espagne |
2016 | Christian Ciech | Alessandro Ploner | Peter Neuenschwander | Krushevo; Macédoine du Nord |
2018 | Alessandro Ploner | Grant Crossingham | Balazs Ujhelyi | Krushevo, Macédoine du Nord |
2020 | Annulé (Covid) | |||
2022 | Alessandro Ploner | Christian Ciech | Primoz Gricar |
Records
Dustin Martin, pilote des Ătats-Unis, est recordman de distance avec 765 km couverts en 10 h 30 min ; record Ă©tabli le , Ă Zapata, au Texas, en compagnie de Jonny Durand Jr. (759 km). Ils dĂ©trĂŽnent ainsi le record de Manfred Ruhmer de 701 km rĂ©alisĂ© en 2001, au mĂȘme endroit[19].
L'Autrichien Tom Weissenberger, vice-champion d'Europe 2010 et 2008, a établi, le 12 novembre, un nouveau record du monde en deltaplane : 353 km aller-retour entre le désert d'Atacama et l'océan Pacifique sud, au Chili[20] - [21]
De nombreux records ont été établis en France, au travers des Alpes, avec des vols de plus de trois cents kilomÚtres.
Les vitesses de vol lors de ces records avoisinent les 70 km/h de moyenne et des vitesses de transition entre deux thermiques bien plus élevées encore[22].
Un record de gain d'altitude de 4 526 m a été réalisé par le suisse Christian Voiblet (3e aux championnats du monde 2015) en Namibie, en janvier 2012. L'altitude maximum de ce record est à plus de 6 000 m[23].
Voir aussi
Articles connexes
- ULM pendulaire, genre de deltaplane muni d'un moteur
- Parapente
- Parachute ascensionnel
- Cerf-volant, de forme souvent triangulaire comme un deltaplane en plus petit, ou jouet captif actionné depuis le sol en le faisant tournoyer par les courants du vent
Bibliographie
- Hubert Aupetit, Deltaplane et vol libre, Ă©ditions Presses universitaires de France, 1983.
- Didier Favre, Le Vagabond des airs, Ă©ditions Actes Sud, 1993.
- Hubert Aupetit, Les visiteurs du ciel - Guide de l'Air pour l'Homme Volant, Ă©ditions RĂ©tine, 1989.
- Michel Mouze, La Pompe Ă Jules, 1999.
Lien externe
- Comité national français du deltaplane, sur le site de la FFVL.
Notes et références
- Termes génériques dérivés de la marque commerciale Delta-Plane (1973)
- (en) Harsch V1, Kriebel J., « Albrecht Ludwig Berblinger--inventor of the spring prosthesis and hang-glider (1811) », Aviation, space and environmental medecine, vol. 77, no 10,â , p. 1087-1090 (lire en ligne).
- « Le cerf-volant au service de l'astronautique », Aviation Magazine de l'espace, no 339,â .
- (en) « Bill Moyes 50 years of Hang Gliding », sur Youtube, (consulté le ).
- (en) « Moyes Delta Gliders », sur Moyes.com, (consulté le ).
- (en) « The australien hang gliding history », sur Australian hanh gliding history, (consulté le ).
- Max Gautier (photogr. Georges Beutter), « Yannis Thomas, l'homme cerf-volant », TĂ©lĂ© 7 jours,â , p. 88. 89..
- â DĂ©pĂŽt de marque Ă l'I.N.P.I. (Copie de la publication) LE DELTA-PLANE 873.559.-Produits ou Services dĂ©signĂ©s : VĂ©hicules, appareils de locomotion par terre, par air et par eau : jeux, jouets,article de sport. DĂ©p.le 13 mars 1973. Ă l'INPI (n°148.385), par M. Paul Depasse (Christian), 18, rue Duret, Paris. Classe : 12 et 28. DĂ©pĂŽt de marque cĂ©dĂ© Ă la StĂ© Delta en 1974 et enregistrĂ© Ă l'INPI le sous le no 89.546.
- Dominique Jorand, « Lâemergence du vol libre français. une analyse par les conflits » [PDF], (consultĂ© le ).
- Librairie Larousse, 1990, 1720 p. (ISBN 2-03-301291-3), p. 314.
- « Quelques dates sur l'histoire du Mont-Blanc », sur Aiguille du Midi, (consulté le ).
- « Histoire », sur Le Mont Blanc.
- (en) « First loop in a hang glider. Pilot Rudy Kishazy », sur YOUTUBE, (consulté le ).
- Yvan Strelzyk. Ils ont été les pionniers du vol en deltaplane. Le Messager, édition du Chablais du 1er mars 2012.
- (en) « Advertising demographics », sur USHPA (consulté le ).
- Voir un rapport d'Ă©tudes de la FFVL de 2005.
- Bribes de rĂšglement, sur le site de la FFVL.
- CFD : résultats 2008, sur deltaplane.info.
- sur le site de la Fédération Aéronautique Internationale (FAI).
- « Deltaplane : il vole sur 353 km », Le Monde,â (lire en ligne [archive du ]).
- (ja) « æ„œć€©ă·ă§ăăă©ăłăăłă° 珏81251äœïœçŹŹ22372äœ Â», sur wings-on-tour.com (consultĂ© le ).
- Records de vitesse sur le site de la FAI.
- Flight detail : Christian Voiblet.