Jacques Knecht
Jacques Knecht, né le à Strasbourg et mort fusillé le à Ingolstadt (Allemagne), est un incorporé de force dans l'armée allemande et résistant français.
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(Ă 20 ans) Ingolstadt |
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Knecht |
Pseudonymes |
Jackie, Jacky |
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Biographie
Pendant la Seconde Guerre mondiale, après la défaite de la France en 1940, l'Alsace est annexée de fait par le troisième Reich. À partir du 25 août 1942, les jeunes Alsaciens sont incorporés de force dans la Wehrmacht, devenant ainsi des Malgré-nous ou Malgré-elles. En septembre 1943, c'est le cas de Jacques Knecht, qui est apprenti dans une entreprise de bois quand il est incorporé. Il est affecté sur le front de l'Est en Pologne puis au Caucase où il est blessé au poumon[1].
Après sa guérison, il est muté comme traducteur à la Kommandantur de Tournon-sur-Rhône. Il profite de son poste à la Wehrmacht pour aider la Résistance. Le 1er avril 1944, il déserte de l'armée allemande et rejoint les Francs-tireurs et partisans (FTP) où il est affecté au groupe franc de la 7101e compagnie commandée par Jean Perrin, alias « Basile ». Il prend le nom de code de « Jackie »[2].
Il participe à de nombreux combats au sein des Forces françaises de l'intérieur (FFI) dans l'Ardèche. Le 5 juillet 1944, près de Le Cheylard, alors qu'il commande une trentaine de caucasiens déserteurs de l'armée allemande, il est blessé et capturé[2].
Il est emprisonné en Allemagne. Le 21 novembre 1944, il est condamné à mort pour désertion et espionnage. Il est fusillé le 21 février 1945 dans la forteresse d'Ingolstadt (Bavière)[1].
En 1950, son corps est rapatrié au cimetière Nord situé dans le quartier de la Robertsau à Strasbourg dont il est originaire.
DĂ©corations
- MĂ©daille militaire (Journal officiel du )
- Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze (Journal officiel du )
- Médaille de la Résistance française (Journal officiel du )
Reconnaissance
Jacques Knecht est reconnu Mort pour la France et Déporté résistant ().
Depuis le , à Strasbourg, dans le quartier de la Robertsau, une rue porte le nom de « Jacques et René Knecht »[3] - [4]. René est son frère, incorporé de force, qui est porté disparu dans la région de Puspokladany (Hongrie).
Notes et références
- Frédéric Stroh, « KNECHT Jacques [dit Jackie] - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
- Frédéric Stroh et Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA). (ill. Christophe Clavel), La résistance des Alsaciens (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 1152172696, lire en ligne)
- « Jacques et René Knecht », sur Strasbourg dans les mémoires, (consulté le )
- Bertrand Merle, 50 mots pour comprendre la résistance alsacienne : 1939-1945, (ISBN 978-2-7468-4334-9 et 2-7468-4334-X, OCLC 1356270846, lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Frédéric Stroh et Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA), « Jacques Knecht », dans Eric Le Normand, La résistance des Alsaciens, Fondation de France, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9). DVD pédagogique
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Frédéric Stroh, « Knecht Jacques dit Jackie », sur /fusilles-40-44.maitron.fr, (consulté le )
- « Knecht Jacque et René – Deux destins tragiques », sur malgre-nous.eu, (consulté le )
- « Jacques et René Knecht », sur strasbourg2gm.wordpress.com (consulté le )