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René Birr

René Birr, né le à Réguisheim (Haut-Rhin) et mort exécuté le à Stuttgart (Wurtenberg, Allemagne), est un cheminot, responsable de la Jeunesse communiste de Réguisheim puis l'un des dirigeants du Parti communiste clandestin, et un résistant alsacien.

René Birr
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  20 ans)
Stuttgart
Nom dans la langue maternelle
Birr
Nationalité
Activités

Biographie

René Birr est né dans une famille catholique. Son père est mineur de potasse[2].

À l'école primaire, il se lie d'amitié avec Raymond Olff. Dans le train qui les mène à Colmar, Raymond au lycée Bartholdi, René en école primaire supérieure, ils échangent et lisent Le Populaire, L'Humanité et L'Œuvre, qui sont les trois journaux des partis socialiste, communiste et radical à l'origine du Front populaire. René, aux Jeunesses communistes, et Raymond, aux Jeunesses socialistes, luttent pour les idéaux du Front populaire, manifestent pour le soutien à l'Espagne républicaine contre l'agression fasciste et contre les accords de Munich[3].

Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il devient l'un des dirigeants du groupe Georges Wodli du Parti communiste clandestin[4] et organise les FTP dans le Haut-Rhin. Arrêté en sur son lieu de travail à Mannheim où il exerçait son métier de cheminot, il subit les tortures de la Gestapo au camp de rééducation de camp de Schirmeck. Accusé d'avoir caché des armes et stocké des explosifs et des détonateurs volés aux Mines de potasse, il est condamné à mort à Strasbourg le par le tribunal populaire du Reich, le Volksgerichtshof, présidé par le juge Roland Kreisler. Il est décapité à la hache, le à Stuttgart, comme ses camarades Eugène Boeglin, Auguste Sontag et Adolphe Murbach[5] - [6]. Leurs corps sont jetés dans une fosse commune, au Bergfriedhof de Heidelberg.

Entre et mai 1943 dans la cellule de sa prison à Strasbourg puis à Stuttgart, il écrit des lettres très émouvantes à ses parents qui reflètent son amour de l'Alsace, de la liberté, de la justice sociale et de l'engagement politique.

Reconnaissance

  • Plaque commĂ©morative sur la mairie de RĂ©guisheim.
  • MausolĂ©e de Heidelberg Ă  la mĂ©moire des sept membres du rĂ©seau Georges Wodli.
  • Rue RenĂ© Birr Ă  RĂ©guisheim.

Distinctions

Il est reconnu « Mort en déportation »[7].

Références

  1. « https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005eb0043f87a6d »
  2. Françoise Olivier-Utard, Léon Strauss, « Birr René », sur Le Maitron : dictionnaire biographique fusillés guillotinés exécutés massacrés, 2007-2019 (consulté le ).
  3. « Les dernières lettres d'un jeune résistant alsacien assassiné par la barbarie nazie : 23 janvier 1943-31 mai 1943 / René Birr ; recueillies et présentées par Raymond Olff », sur laresistancedesalsaciens.wordpress.com (consulté le ).
  4. Léon Strauss, « Birr René », sur alsace-histoire.org, (consulté le ).
  5. Alphonse Irjud, Pas de grâce pour les traîtres in Alsace, la grande encyclopédie des années de guerre, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 1664 p. (ISBN 9782716506472), p. 969-977
  6. Roger Lefort, « La Résistance et l’occupation Nazie en Alsace-Lorraine - Moselle , Alsace-Lorraine », sur memoresist.org (consulté le ).
  7. « Base des morts en déportation (1939-1945) - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Les dernières lettres d'un jeune rĂ©sistant alsacien assassinĂ© par la barbarie nazie, recueillies et prĂ©sentĂ©es par Raymond Olff, coll. « Les contemporains », Ed. Scribest, 2018 (ISBN 979-10-92758-12-2)
  • LĂ©on Strauss et Raymond Olff, Association pour des Ă©tudes sur la RĂ©sistance intĂ©rieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « RenĂ© Birr », dans Eric Le Normand, La rĂ©sistance des Alsaciens, Fondation de France, dĂ©partement AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9) DVD pĂ©dagogique.
  • Exposition La rĂ©sistance des Alsaciens (2017), Edition l'AERIA, p. 27-28
  • LĂ©on Strauss, FĂ©dĂ©ration des SociĂ©tĂ©s d'Histoire et d'ArchĂ©ologie d'Alsace, « Birr RenĂ© », dans Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, t. 43, Gresswiller, Imprimerie Girold, .

Articles connexes

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