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Mouvement jeunes communistes de France

Le Mouvement jeunes communistes de France (MJCF), communément appelé JC (initiales de Jeunesse communiste), est une organisation politique de jeunesse, proche du Parti communiste français (PCF). Au sein du MJCF, les étudiants sont organisés dans sa branche étudiante, l'Union des étudiants communistes.

Mouvement jeunes communistes de France
Le Mouvement jeunes communistes de France Ă  une manifestation pour le mariage pour tous en 2013.
Histoire
Fondation
1912 (JS)
1920 (FJCF)
1945 (UJRF)
1956 (MJCF)
Cadre
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire
Siège
Pays

Le MJCF s'organise indépendamment du PCF : il décide de ses statuts, de son organisation et de ses dirigeants ainsi que de son orientation. Néanmoins il entretient un dialogue permanent avec lui sur les actions à mener et des orientations à prendre dans une visée transformatrice de la société.

La jeunesse communiste a été fondée en 1920, à la veille du congrès de Tours, par une transformation des jeunesses socialistes en jeunesses socialistes-communistes et leur adhésion à la IIIe internationale. Par la suite les jeunesses socialistes-communistes prennent le nom de jeunesse communiste.

Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral actuel est Assan Lakehoul depuis juin 2023. Le mouvement revendique 15 000 adhĂ©rents, sur toute la France[1].

Le MJCF édite un journal du nom d'Avant-garde. Il fait partie de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD).

Histoire

Origines

Quand s’organise le mouvement ouvrier, dès le XIXe siècle, des organisations de jeunesse se dĂ©veloppent en son sein. Comptant fort peu de militants, ces mouvements peinent pourtant Ă  se rassembler et ce n’est qu’en 1912 (soit sept ans après l’unification socialiste ayant donnĂ© naissance Ă  la SFIO) qu’une organisation unie voit le jour : les jeunesses socialistes. DĂ©chirĂ©s par la Première Guerre mondiale Ă  l’image de leurs aĂ®nĂ©s de la SFIO, les jeunes socialistes ne font pas tous les mĂŞmes choix : certains optent pour l’union sacrĂ©e, d’autres optent pour le refus de la guerre, jugĂ©e impĂ©rialiste, suivant en cela les socialistes russes (Ă  commencer par LĂ©nine), très isolĂ©s au sein de la IIe Internationale.

Après la guerre, l'Internationale ouvrière a beaucoup perdu en considĂ©ration pour avoir soutenue celle-ci, aux dĂ©pens des racines pacifistes du mouvement socialiste, d’autant qu’a Ă©mergĂ© en 1917 une voie nouvelle au cĹ“ur de la rĂ©volution russe : la voie bolchevique. C’est dans cet Ă©lan de rupture avec les compromissions passĂ©es, de quĂŞte de paix et de changement, que se dĂ©veloppe en France un courant croissant pour l’adhĂ©sion Ă  la IIIe Internationale, l’Internationale communiste.

Naissance et premiers combats (années 1920)

En France, les premiers Ă  faire le pas furent les jeunes. Deux mois avant le Congrès de Tours qui vu naĂ®tre la S.F.I.C., les jeunesses socialistes tiennent leur congrès Ă  l’automne 1920 Ă  Paris et, le 1er novembre. Par 5 443 voix contre 1 958 (et 350 abstentions), les dĂ©lĂ©guĂ©s optent pour l’adhĂ©sion Ă  l’Internationale communiste des jeunes (soit environ 75 %). Les jeunesses socialistes sont mortes ; les jeunesses socialistes-communistes sont nĂ©es – elles prendront le nom de FĂ©dĂ©ration nationale des jeunesses communistes de France en 1921[2]. Maurice Laporte, dix-neuf ans, en devient le premier dirigeant. Ă€ la suite de ce congrès, nombre de jeunes dĂ©cident de quitter l'organisation pour refonder les jeunesses socialistes et conserver leur place au sein de l'Union internationale des organisations socialistes de la jeunesse.

Logotype officiel de l'Internationale des jeunes communistes dans les années 1920.

Les premières grandes batailles ne tardent pas. En 1923, le gouvernement français de Raymond PoincarĂ© dĂ©cide d’envahir la Ruhr, en Allemagne. AussitĂ´t, la jeunesse communiste française entre en contact avec la JC allemande et organise en commun des collages, des distributions de tracts, etc. Le journal de la JC destinĂ© aux jeunes soldats français (Le Conscrit) multiplie les articles incendiaires pour dĂ©noncer la politique d’agression menĂ©e par le gouvernement français. Les principaux dirigeants eux-mĂŞmes dĂ©filent dans la Ruhr, de Maurice Laporte Ă  Simon Rolland en passant par Gabriel PĂ©ri. C’est la plus grande campagne antimilitariste de l’époque. La rĂ©pression est Ă  la hauteur du dĂ©fi : la direction de la JC est arrĂŞtĂ©e (Maurice Laporte, Gabriel PĂ©ri, Maurice TrĂ©and, Henri Lozeray, Raymond Guyot…).

1925, c’est la guerre du Rif. Cette province du Maroc est entrĂ©e en sĂ©cession pour obtenir l’indĂ©pendance du pays tout entier alors aux mains des colons français et espagnols. Abd El-Krim mène la lutte et, dès 1925, lorsque la France rejoint dans la rĂ©pression son alliĂ© espagnol (le gĂ©nĂ©ral PĂ©tain gère les opĂ©rations avec le gĂ©nĂ©ral Franco), la FNJCF. investit le terrain marocain : des chansons, des dizaines de milliers de journaux (Ă  commencer par L’Avant-Garde), des millions de tracts et de «papillons », des soldats mis en grève, etc. La JC dĂ©ploie toute son Ă©nergie dans ce qui constitue la première grande campagne anticolonialiste de l’histoire de France. En tapant au cĹ“ur du système impĂ©rialiste français, la JC est de nouveau frappĂ©e durement par le rĂ©gime français : plus de 300 arrestations dans toute la France et un total de plus de 70 ans de prison.

L’ampleur de la rĂ©pression Ă  chacun des pas de la jeune FĂ©dĂ©ration freine son dĂ©veloppement mais, plus profondĂ©ment, par ses positions radicales et avant-gardistes, la JC, anticolonialiste, anti-impĂ©rialiste, est en trop net dĂ©calage avec la masse des jeunes. Les effectifs s’effondrent et passent de près de 13 000 en 1924 Ă  4 000 en 1931.

À l’heure du Front populaire (années 1930)

Les annĂ©es 1930 sont l’occasion d’un tournant important. La Section française de l’Internationale communiste (qui deviendra le PCF en 1937) est dirigĂ©e depuis 1930 par Maurice Thorez, jeune homme de trente ans ; ce n’est pas sans consĂ©quences, Ă  terme, sur la JC Par ailleurs, l'extrĂŞme droite connaĂ®t un essor considĂ©rable : Le P.N.F. prend le pouvoir en Italie en 1922 et le N.S.D.A.P. en l’Allemagne en 1933, terre oĂą les partis ouvriers sont pourtant très forts et de vieille implantation. La France elle-mĂŞme semble menacĂ©e par le fascisme en 1934 lorsque les ligues d’extrĂŞme droite se rassemblent et se dirigent contre l’AssemblĂ©e nationale. Sous l’impulsion de Maurice Thorez (trouvant un Ă©cho auprès du slovaque Eugen Fried et, surtout, du bulgare Georges Dimitrov), le Mouvement communiste international tout entier va se lancer dans un nouveau combat prioritaire : l’antifascisme. Pour mener Ă  bien cet objectif, le rassemblement le plus large s’impose et c’est la logique des Fronts populaires.

Pour ce qui est de la JC, cela se manifeste par le dĂ©veloppement d’activitĂ©s susceptibles de toucher de larges pans de la jeunesse : activitĂ©s rĂ©crĂ©atives (ping-pong, pianos, dominos, billard, radio…) ou d’éducation populaire (bibliothèque, sorties de plein-air ou dans des lieux de culture, projections cinĂ©matographiques…). Dans le mĂŞme sens sont crĂ©Ă©es de nouvelles organisations de jeunesse liĂ©es Ă  la JC :

  • l’Union des jeunes filles de France en 1936 sous l’impulsion de Danielle Casanova (qui mourra quelques annĂ©es plus tard, dĂ©portĂ©e) ;
  • l’Union des jeunesses agricoles de France en 1937, sous la houlette d’Albert Ouzoulias, LĂ©o Figuères et Gaston Plissonnier ;
  • l’Union des Ă©tudiants et lycĂ©ens communistes de France, fondĂ©e en 1938 et dirigĂ©e par Pierre HervĂ©.

Cet Ă©largissement tous azimuts en ce temps de constitution du Front populaire rencontre un succès allant au-delĂ  de toutes les prĂ©visions : les effectifs sont multipliĂ©s par 20 en quatre ans, passant de 4 000 Ă  80 000 entre 1933 et 1937.

À l’Internationale des jeunes communistes (dirigée à cette époque par celui qui est aussi le secrétaire de la JC française, Raymond Guyot ), des projets de vastes rassemblements sont formés et, pour la France, Raymond Guyot propose aux autres organisations de jeunesse de gauche une fédération unique de la jeunesse. La direction de la SFIO, Léon Blum en tête, l’interdit aux jeunesses socialistes et seule une fraction de la J.S. rejoindra la JC. Côté Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), tout rapprochement est prohibé par l’encyclique du pape Pie XI Divini Redemptoris. La Fédération unique de la jeunesse ne naît pas mais les organisations de gauche travaillent davantage ensemble et de multiples congrès antifascistes de jeunes se réunissent de par le monde ; la JC y tient toujours une place de choix.

Épreuves de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

En 1939, le dĂ©veloppement de la JC est violemment interrompu. Le gouvernement du radical Daladier interdit toutes les organisations communistes ainsi que leurs journaux. Clandestine, la JC n’abandonne pas pour autant le combat et occupe mĂŞme la première place dans la rĂ©sistance Ă  PĂ©tain puis Ă  l’occupant nazi. Le PCF est en effet extrĂŞmement affaibli par la rĂ©pression qui s’est abattue sur lui. La JC, sous la direction d’AndrĂ© Leroy en zone occupĂ©e et de LĂ©o Figuères en « zone libre », mène les combats les plus rudes. Un groupe va se distinguer tout particulièrement dans cette lutte antinazie de la JC : les Bataillons de la jeunesse menĂ©s par Albert Ouzoulias, 26 ans et le colonel Fabien, 22 ans. De l’attentat contre l’aspirant de Marine Moser Ă  Paris le Ă  celui contre le Feldkommandant de Loire-InfĂ©rieure Ă  Nantes le , les Bataillons de la Jeunesse s’illustrent par les actes les plus Ă©clatants.

Les actions de rĂ©sistance des JC entrainent une rĂ©pression brutale. Ă€ l’image de l’exĂ©cution de Guy MĂ´quet, tuĂ© avec ses 26 camarades Ă  Châteaubriant. c’est tout un système spĂ©cifique destinĂ© Ă  la traque des communistes qui est mis en place par les Allemands et les collaborateurs français, dont la fine point est constituĂ©e par le Service de police anti-communiste (S.P.A.C.). L’efficacitĂ© de cette traque est terriblement marquante : les Bataillons de la jeunesse disparaissent petit Ă  petit en 1942. Plus largement, quand la guerre est finie, sur 40 membres du ComitĂ© central de la JC, 23 sont morts et parmi les 17 survivants, beaucoup sont dans les camps nazis, aux limites de la mort, comme Guy DucolonĂ© ou AndrĂ© Leroy.

Union de la jeunesse républicaine de France (1945-1956)

De cette pĂ©riode hĂ©roĂŻque de la RĂ©sistance, la JC sort affaiblie car elle a perdu nombre de cadres au combat mais son Ă©cho est allĂ© croissant et elle compte en 1944 92 000 membres, le chiffre le plus important jusqu’alors. Pour amplifier encore cette dynamique et construire un grand mouvement de rassemblement des forces juvĂ©niles de la RĂ©sistance, la JC dĂ©cide de se fondre dans une nouvelle grande organisation de jeunesse visant au rassemblement le plus large : l’Union de la jeunesse rĂ©publicaine de France. Assez vite, elle compte 250 000 membres, ce qui fait d’elle la plus grande organisation de jeunesse de l’Histoire de France.

Hyères, 1946, vente d'Avant-Garde par le cercle Guy Moquet de l'UJRF.

Renouant avec les logiques du Front populaire, l’UJRF, sans en rabattre sur les exigences de lutte, se fait pleinement mouvement d’éducation populaire et de distraction : championnats de football, balades en mer, sorties au théâtre, etc.

Parallèlement, les revendications ne faiblissent pas : application aux jeunes du principe « Ă  travail Ă©gal, salaire Ă©gal », rĂ©duction de l’âge du droit de vote et d’éligibilitĂ©, etc. Sur ce dernier point, LĂ©o Figuères, dirigeant de l’UJRF et dĂ©putĂ© Ă  l’AssemblĂ©e constituante (qui donnera naissance Ă  la IVe rĂ©publique), obtient partiellement gain de cause et rĂ©ussit Ă  faire baisser l’âge requis pour ĂŞtre Ă©lu et pour voter. Sur les abattements de salaire imposĂ©s aux jeunes, l’UJRF obtiendra Ă©galement des avancĂ©es au cours de la pĂ©riode, parmi d’autres conquĂŞtes sociales concernant les jeunes. L’UJRF participe Ă©galement pleinement aux grands mouvements sociaux de l’époque. C’est ainsi qu’à l’automne 1947, Vincent Voulant, jeune membre de l’UJRF, en prenant part au grand mouvement national de mobilisation sociale, perd la vie.

Au-delĂ  de ces revendications, l’UJRF est amenĂ©e Ă  rĂ©agir aux changements brutaux d’un monde qui bouge beaucoup. Face au peuple vietnamien bien dĂ©cidĂ© Ă  ne plus tolĂ©rer la colonisation, le gouvernement français choisit l’affrontement : c’est la guerre d’Indochine. L’UJRF se mobilise, non sans danger puisqu’il s’agit de braver les autoritĂ©s militaires françaises : L’Avant-Garde, les tracts, les affiches, les papillons distribuĂ©s dans les rues et dans les casernes jouent Ă  nouveau un grand rĂ´le. Les actes les plus audacieux cĂ´toient les plus simples (mais pas forcĂ©ment les moins efficaces) : la jeune Raymonde Dien s’allonge sur les rails pour empĂŞcher les trains de partir pour l’Indochine ; Henri Martin, jeune ancien rĂ©sistant et militant de l’UJRF, distribue des tracts. Ce geste (presque) anodin ne l’empĂŞche pas d’être arrĂŞtĂ© au printemps 1950. S’ensuivra une des plus intenses campagnes du XXe siècle, c’est l’Affaire Henri Martin.

AccusĂ© d'actes et de dĂ©lits divers par le pouvoir en place (sabotage d’un navire de guerre avec une poignĂ©e de clous…), Henri Martin subit en rĂ©alitĂ© un procès politique des plus caricaturaux. Il est condamnĂ© et emprisonnĂ© sans preuve, avant d'ĂŞtre innocentĂ© après la guerre. Le Mouvement communiste s’empare de l’affaire et L’HumanitĂ© comme L’Avant-Garde multiplient les articles et les unes. Vite, le mouvement quitte la sphère proprement communiste et gagne, notamment, tout le monde intellectuel, communiste ou non : Jean-Paul Sartre Ă©crit un retentissant ouvrage sur l’Affaire Henri Martin, Jacques PrĂ©vert Ă©crit un poème, Paul Eluard fait de mĂŞme, Pablo Picasso, Fernand LĂ©ger, Jean Lurçat, AndrĂ© Fougeron immortalisent Ă  leur tour la figure d’Henri Martin. Une pièce de théâtre est montĂ©e par la troupe de l’UJRF (Drame Ă  Toulon) ; elle tourne pendant deux ans (de 1951 Ă  1953, quand Henri Martin est en prison) et est vue par plus de 200 000 spectateurs.

Pour dĂ©fendre le droit Ă  l’indĂ©pendance des Vietnamiens et des peuples opprimĂ©s par l’impĂ©rialisme, le Mouvement communiste reste pourtant bien seul en France ; il en est d’autant plus dĂ©terminĂ© et les procès suivent proportionnellement : L’Avant-Garde est poursuivie, dans toute la France, des militants sont inquiĂ©tĂ©s. Lorsque le , le gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain Ridgway, accusĂ© d’utiliser des armes bactĂ©riologiques contre les CorĂ©ens, vient en France, une grande manifestation est organisĂ©e par le Mouvement communiste. L’UJRF y tient une place de premier plan. Ă€ la suite de cette violente manifestation (plusieurs n’en reviendront jamais), le gouvernement trouve lĂ  le prĂ©texte pour tenter de dĂ©capiter le Mouvement progressiste : Jacques Duclos, no 2 du PCF (mais, de fait, no 1 puisque Maurice Thorez, malade, est soignĂ© en U.R.S.S.) est arrĂŞtĂ©, tout comme Alain Le LĂ©ap de la CGT ou encore AndrĂ© Stil, rĂ©dacteur en chef de L’HumanitĂ©. CĂ´tĂ© UJRF, la quasi-totalitĂ© du bureau national est condamnĂ© Ă  des peines de prison ferme. Ses principaux dirigeants sont incarcĂ©rĂ©s : Guy DucolonĂ©, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, Louis Baillot, secrĂ©taire de la fĂ©dĂ©ration de Paris, Jean Meunier, rĂ©dacteur en chef de L’Avant-Garde ou encore Paul Laurent (futur secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, en 1955). D’autres sont contraints Ă  la clandestinitĂ© ou Ă  l’exil, Ă  l’image de Robert Gerber « coincĂ© » dans les pays socialistes qui, pour l’aider Ă  se dĂ©placer sans ĂŞtre repĂ©rĂ© par les services français, lui fournissent de faux papiers.

Logo de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique.

Cette pĂ©riode de l’après-guerre est Ă©galement marquĂ©e par la crĂ©ation de la FĂ©dĂ©ration mondiale de la jeunesse dĂ©mocratique en pour rassembler toutes les organisations de jeunesse progressistes du monde. DirigĂ©e par des Français (membres de l’UJRF), Guy de Boysson (1945-1950) puis Jacques Denis après 1950, la FMJD mène de nombreuses initiatives importantes parmi lesquelles, tous les ans, l’organisation de la journĂ©e internationale contre le colonialisme. Sa principale activitĂ©, toutefois, demeure le Festival mondial de la jeunesse et des Ă©tudiants. Sa première Ă©dition, en 1947, Ă  Prague rĂ©unit des dizaines de milliers de participants de par le monde, dont 4 000 jeunes Français (principalement de l’UJRF mais aussi de la CGT ou de la Ligue de l’enseignement). L’organisation de jeunesse française s’illustre le plus souvent par la richesse de sa dĂ©lĂ©gation culturelle : foulards dessinĂ©s par Picasso, etc. Les festivals mondiaux sont des Ă©vĂ©nements de très grand retentissement. Le plus grand de ceux-ci fut celui de Berlin, organisĂ© en 1951, rassemblant plus d’un million de jeunes du monde entier. C’est encore Ă  ce jour le plus grand rassemblement de jeunes jamais tenu.

Cette histoire de combats qui est celle de l’UJRF fut aussi celle d’un rapide Ă©tiolement du fait d’une contradiction liĂ©e Ă  la guerre froide. Organisation de rassemblement, elle est prise Ă  revers par la guerre froide qui n’est pas une Ă©poque oĂą les rassemblements se font aisĂ©ment. Assez vite, ses effectifs s’effondrent pour se stabiliser autour de 30 000.

Luttes des années 1956-1962

Toute perspective de large rassemblement sur le modèle de 1945 ou de 1936 semblant fort lointaine, l’UJRF disparaĂ®t en 1956 pour laisser la place au Mouvement de la jeunesse communiste de France (MJCF.). Il est alors composĂ© de quatre branches :

Cette dernière rĂ©cupère le journal des Ă©tudiants du PCF, ClartĂ© et connaĂ®t assez vite un succès notable : c’est de loin la première organisation politique Ă  l’universitĂ©. Son organe de presse, ClartĂ©, est un outil prestigieux oĂą de grands noms se sont illustrĂ©s. Il sert Ă©galement de support pour l’organisation de rencontres culturelles de haut rang : Aragon, Sartre, Ehrenbourg dĂ©filent, parmi d’autres.

L’heure n’est pas qu’à la bataille culturelle et le MJCF est amenée à réagir face à de graves événements. En 1957, à la suite du réarmement allemand et de l'intégration de la République fédérale d’Allemagne (« Allemagne de l’Ouest ») dans l’OTAN, un certain nombre d’anciens généraux de l’Allemagne nazie sont appelés à reprendre du service sous le casque atlantique. Parmi ceux-ci, le général Speidel, ancien chef d’état-major de Rommel, trouve vite une place de premier ordre dans l’Alliance atlantique. Tant et si bien qu’il a sous ses ordres certains jeunes communistes dont il a conduit à la mort les parents. Contre l’insupportable, le MJCF mène une importante campagne pour l’éviction de Speidel. La mobilisation permettra son déplacement.

La grande affaire de la pĂ©riode est toutefois ailleurs : c’est la guerre d’AlgĂ©rie. 1956, avec l’envoi en AlgĂ©rie du contingent, dĂ©cidĂ© par le socialiste Guy Mollet, est une date centrale pour la guerre d’AlgĂ©rie. Ă€ partir de cette annĂ©e-lĂ , les «évĂ©nements d’AlgĂ©rie » concernent les centaines de milliers de jeunes mobilisĂ©s et envoyĂ©s combattre le peuple algĂ©rien en quĂŞte d’indĂ©pendance. L’UJRF, dès 1955 avait pris une place centrale dans l’organisation du « mouvement des rappelĂ©s ». Les soldats, maintenus plus longtemps que prĂ©vu dans l’armĂ©e du fait de la guerre d’AlgĂ©rie (« les rappelĂ©s »), voulaient rentrer chez eux une fois leur service terminĂ©, nombre d’entre eux se sont rĂ©voltĂ©s et l’UJRF puis la MJCF ont animĂ© ce mouvement touchant des dizaines de milliers de jeunes. Certains gestes, plus isolĂ©s mais particulièrement courageux furent le fait de jeunes communistes. Alban Liechti[3], jeune jardinier du MJCF, est ainsi le premier soldat français Ă  avoir refusĂ© de partir pour l’AlgĂ©rie. En dĂ©pit d’une campagne de soutien du MJCF, il connaĂ®tra la prison.

Le MJCF recommande toutefois de ne pas multiplier ces actes car elle estime plus efficace un jeune communiste qui, dans l’armĂ©e, exerce une influence rĂ©elle sur des dizaines voire des centaines d’autres soldats. Massivement, les jeunes communistes ont ainsi transmis, non sans pĂ©ril, des tracts ou des journaux (L’Avant-Garde ou encore Soldat de France, journal clandestin des communistes Ă  destination de l’armĂ©e) aux soldats du contingent. Hors de l’armĂ©e, les Jeunes Communistes organisèrent de grandes manifestations dans les principales villes de France pendant les annĂ©es du conflit. Ils participèrent Ă©galement aux grandes manifestations de large rassemblement (souvent initiĂ©es par le Parti communiste français) rĂ©clamant la paix en AlgĂ©rie. LĂ  encore, les dangers n’étaient pas absents : le , au niveau du mĂ©tro Charonne, Ă  Paris, on dĂ©nombra huit morts parmi les manifestants.

Au temps des divisions (les années 1960)

L’unitĂ© parmi les communistes n’est pas Ă  l’ordre du jour. La nouveautĂ©, c’est qu’émerge une force dĂ©cidĂ©e Ă  gagner en influence : le trotskisme. Pierre Frank, dirigeant d’un des courants trotskistes (Parti communiste internationaliste), envoie plusieurs jeunes (dont Alain Krivine et son frère jumeau Hubert Krivine) infiltrer, noyauter et prendre la direction de l'Union des Ă©tudiants communistes. Du fait de l’autonomie accrue donnĂ©e aux organisations de jeunesse par le Parti communiste français conduit par Waldeck Rochet, l'U.E.C. est noyautĂ©e assez vite et sans grande difficultĂ©. Elle opte pour des positions diffĂ©rentes de celles du PCF et reprend de plus en plus clairement les mots d'ordre du Parti communiste internationaliste. La dernière phase de l’entrisme arrive Ă  maturitĂ© au milieu des annĂ©es 1960. Sous la conduite de Roland Leroy, l'U.E.C. multiplie les exclusions. Assez vite, les exclus crĂ©ent la Jeunesse communiste rĂ©volutionnaire, qui donnera naissance, peu après, Ă  la Ligue communiste. JCR (effectifs environ 350 adhĂ©rents en ) et LC rassemblent peu d’adhĂ©rents et ne peuvent se mesurer Ă  l'UEC « survivante » mais celle-ci est extrĂŞmement fragilisĂ©e, pour longtemps.

Dans le mĂŞme temps, une fois la guerre d'AlgĂ©rie finie, en 1962, la sociĂ©tĂ© de consommation naissante se tourne rĂ©solument vers les jeunes. C'est le temps du « yĂ©yĂ© ». Le MJCF cherche Ă  ĂŞtre davantage en phase avec les jeunes. Dès le milieu des annĂ©es 1950, la JC avait dĂ©cidĂ© d'impulser une rĂ©orientation « dans le sens des loisirs »[4] : Ă  la suite du 5e Congrès de l'UJRF (avril 1955), L'Avant-garde[5] avait adoptĂ© un nouvelle mouture en devant « le magazine des jeunes ». En 1958, le journal et l'HumanitĂ© avaient crĂ©Ă© les « Relais de la chanson française », sur le modèle des crochets radiophoniques, et qui devaient promouvoir de jeunes chanteurs français, contre la vogue des reprises Ă©trangères[6]. Avec l'essor de la culture yĂ©yĂ©, le MJCF lance un magazine calquĂ© sur le gĂ©ant commercial vendu Ă  plus d’un million d’exemplaires (Salut les copains), ce sera Nous les garçons et les filles[7] (dont le titre est inspirĂ© de celui de la chanson de Françoise Hardy Tous les garçons et les filles)[8]. Le premier numĂ©ro de N.G.F. sortira des presses : Jean-Paul Belmondo est Ă  la une, avant Claude François, Richard Anthony ou Johnny Hallyday. Cette ligne de conquĂŞte des jeunes sur une base de culture de consommation connaĂ®t les premiers mois un certain succès parmi les jeunes (près de 60 000 exemplaires pour le numĂ©ro d’étĂ©)[9], mais guère parmi les jeunes communistes qui ne disposent plus de leur journal de combat, L'Avant-garde.

L’absence d’un journal politique, l’extrĂŞme faiblesse de l’U.E.C., la force mĂ©diatique des exclus plus anticommunistes, tout concourt Ă  compliquer la tâche du M.JCF. pour Mai 68. NĂ©anmoins, les jeunes communistes s’activent : dans les usines, dans les lycĂ©es, les universitĂ©s. Ils font reparaĂ®tre un numĂ©ro exceptionnel d’Avant-Garde, se battent pour des augmentations de salaires, de nouveaux droits pour les salariĂ©s.

Recompositions des années 1970

Dans les annĂ©es 1970, toujours concurrencĂ©s sur leur gauche par une foule de groupes qu'ils jugent gauchistes, les jeunes communistes retrouvent une position de premier plan en animant avec dĂ©termination la lutte contre la guerre du Vietnam. Vingt ans plus tĂ´t, ils Ă©taient seuls contre la guerre d’Indochine menĂ©e par la France ; dans les annĂ©es 1970, d’autres jeunes les ont rejoints contre la guerre du Vietnam menĂ©e par les États-Unis mais les jeunes communistes tirent de l’anciennetĂ© de leur combat une lĂ©gitimitĂ© particulière : ils sont ici sur un terrain très bien connu. D’immenses manifestations de jeunes de protestation contre la guerre sont organisĂ©es Ă  l’appel de la JC En 1967, Ă  l’appel de la seule JC, 70 000 jeunes dĂ©filent.

Le M.JCF. tout entier ne survit pas à l’après-68. Nous les garçons et les filles ne s’en relève pas (et L’Avant-Garde ressuscite). L’Union des jeunes filles de France disparaît elle aussi en 1974. Créée en 1936 par Danielle Casanova, elle s’était fondue dans l’UJRF en 1945 avant d’être recréée en 1946 sous la houlette de Madeleine Vincent. L’idée était simple et s’organisait autour de trois points.

  1. Les jeunes femmes ont des revendications particulières à défendre et les cercles mixtes tendent à les écraser au profit des revendications masculines ou mixtes. Une organisation à part permet de mener ces luttes, pleinement légitimes.
  2. Beaucoup de parents refusent que leurs jeunes filles fréquentent de jeunes hommes dans une organisation. Une U.J.F.F. permet de ne pas couper ces jeunes femmes du militantisme et de la lutte pour l’émancipation.
  3. La société actuelle ne se charge guère de former des cadres féminins. Or, les communistes croient nécessaire et impérative la présence de femmes à tous les niveaux de direction. Une organisation spécifique permet l’émergence de dirigeantes.

Toutefois, dans les années 1970, à l’heure où le féminisme se développe tout particulièrement, ces arguments se brisent sur l’idée que la non-mixité est une vieillerie au mieux obsolète, au pire réactionnaire. Janine Jambu et d’autres dirigeantes de l’U.J.F.F. mènent donc à bien sa dissolution. Les adhérentes rejoignent l’U.JCF.

Les annĂ©es 1970 sont marquĂ©es pour le Mouvement communiste français par le dĂ©ploiement de la tactique du « programme commun » initiĂ©e par Waldeck Rochet et mise en Ĺ“uvre, Ă  partir de 1972, par Georges Marchais. Les jeunes communistes s’inscrivent dans cette tactique et appuient la dĂ©marche. Le Festival national qu’ils organisent en 1975 au Parc des expositions de la porte de Versailles est clairement placĂ© sous ce signe : « Avec les communistes pour que change la vie ».

Années 1980

Dans les annĂ©es 1980, l’heure est plutĂ´t au dĂ©senchantement pour les communistes : 1983, c’est le tournant libĂ©ral du PS ; 1984, c’est le retrait des communistes du gouvernement ; 1988, c’est « l’ouverture Ă  droite », François Mitterrand ne prend aucun ministre communiste mais des ministres de droite. Les pays socialistes voient leur image se dĂ©tĂ©riorer.

Manifestation des jeunes communistes, en soutien à Mandela, emprisonné en Afrique du Sud.

Les jeunes communistes s'engagent notamment contre les Travaux d’utilitĂ© collective (T.U.C.) et autres Contrats emploi solidaritĂ© (CES), en 1986, contre le projet de loi Devaquet. La JC est de tous ces combats et semble connaĂ®tre un grand essor au point d’approcher les 100 000 adhĂ©rents.

Dans le mĂŞme temps, la JC mène campagne contre l’apartheid et pour la libĂ©ration de Nelson Mandela, dirigeant de l’A.N.C. (le Congrès national africain, parti historiquement proche du Mouvement communiste international) notamment dans les colonnes de L’Avant-Garde, dans les rues des villes – ils sont 60 000 en 1986 autour du MusĂ©e national d’art moderne Georges-Pompidou, sur des T-shirts et mĂŞme sur des vinyles Ă©ditĂ©s pour l’occasion.

Sous l’impulsion de Jacques Perreux, alors secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du M.JCF., le mouvement s’investit pleinement dans ces luttes internationalistes et anti-racistes et va jusqu’à changer de logo : ce sera un pied (souvent mi-blanc mi-noir), symbole de l’universelle humanitĂ©.

Après la chute, de la « mutation » au renouveau (années 1990-2000)

Les années 1990 sont de nouvelles années difficiles pour le Mouvement communiste français et, tout particulièrement la JC Après l’effondrement des pays socialistes d’Europe centrale et orientale, l’idée même de communisme est lourdement affaiblie et la JC perd beaucoup de son pouvoir d’attraction. Par ailleurs, en 1994, le Mouvement communiste français choisit de marquer nettement une rupture par rapport à la période antérieure, c’est la « mutation » menée par Robert Hue à la tête du PCF et Pierre Zarka à la direction de L’Humanité.

Le M.JCF. change lui aussi : en 1998 est décidé de créer trois réseaux largement autonomes destinés à structurer la JC au niveau national, fédéral et local — réseau antiprécarité, chaîne humaine, solidarité internationale. Cependant, si le M.JCF. organise une mutation à sa manière, il ne suit pas exactement la même voie que le Parti communiste. Les tensions entre M.JCF. et PCF se développent.

Les années 2000 apporteront un certain renouveau. Le congrès d’étape du M.JCF. de 2002 est un moment clé : élection d’un nouveau secrétaire général, adoption d’un nouveau logo, élaboration d’une nouvelle structuration (fin des réseaux). La JC se redéploie dans nombre de villes et de villages, de quartiers et de régions qu’elle avait dû déserter. La mobilisation contre Le Pen (2002), la guerre d'Irak (2003), la réforme Fillon des lycées (2005) le C.P.E. (2006) ou la L.R.U. (2007) ou en faveur de la Palestine et de la libération de Salah Hamouri sont l’occasion d’un renforcement. Les liens se resserrant avec le PCF, les jeunes communistes disposent de davantage de moyens pour mener à bien leur lutte.

Années 2010-2020

Les années 2010 semblent en continuité avec le renouveau de la décennie précédente. La campagne du Front de gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2012 est un succès et une nouvelle occasion de structuration et de visibilité pour l'organisation.

Manifestation anti-précarité des Jeunes communistes d'avril 2015.

Fin 2014, le mouvement revendique 15 000 adhĂ©rents et met le « cap vers les 20 000 Â» pour 2017. Le mouvement communiste se reconstruit alors lentement, le Parti communiste français augmente lui aussi son nombre d’adhĂ©rents chaque annĂ©e. Bien que leurs liens se multiplient depuis le dĂ©part de Robert Hue, le Congrès des jeunes communistes de entĂ©rine une ligne rĂ©volutionnaire plus poussĂ©e que celle du PCF. Le MJCF veut la rupture avec l'Union europĂ©enne[10] et le socialisme comme phase de transition vers le communisme est rĂ©affirmĂ© comme objectif[11]. Un travail de refondation progressif de l'organisation est mis en place et un logo modernisĂ© est adoptĂ© par le Conseil national. Son attitude critique de l'Union europĂ©enne, dĂ©sormais vue comme une « institution autoritaire au service des puissants Â»[12], s'intensifie avec la situation de la crise grecque. Dans le mĂŞme temps, le MJCF combat la politique menĂ©e par le gouvernement Valls, incarnĂ©e par la « loi Macron Â», ainsi que sa politique migratoire et sĂ©curitaire. Depuis le printemps 2015, le MJCF mène la campagne « RelĂŞve la tĂŞte Â» visant Ă  remettre les jeunes des classes populaires Ă  l'offensive. Celle-ci regroupe alors aussi bien des campagnes contre le contrĂ´le au faciès que pour des tarifications moins chères dans les transports.

Le début de l'année 2016 est marqué par l'annonce du projet de loi travail de la ministre Myriam El Khomri à l'origine d'un mouvement social d'ampleur ou les jeunes et les étudiants prennent une place de premier choix.

Début 2018 puis à nouveau en , le Mouvement des Jeunes communistes de France est secoué par une série d'accusations d'agressions sexuelles et de viols[13] - [14] - [15] - [16].

La direction du Mouvement des Jeunes communistes de France se défend d'avoir protégé des partisans ou d'avoir caché des affaires. Le Parti communiste annonce, par le biais de son nouveau premier secrétaire Fabien Roussel, qu'il y aura des sanctions contre les agresseurs après les nombreuses révélations effectuées par des militantes qui ont confié avoir été victimes d'agressions sexuelles[16]. Le , les deux organisations annoncent avoir exclus quatre membres du PCF et du MJCF, tandis que cinq autres sont suspendus[17].

Organisation

Fonctionnement local

Au niveau local, le MJCF s'organise en Union de ville, qui est constituée des adhérents d'une ou plusieurs villes. L'Union de ville(s) est le lieu de souveraineté. Elle se réunit en assemblée locale le plus souvent possible, discute en fonction de l’actualité, des enjeux politiques locaux, et des besoins de l’organisation de ses adhérents et prend ses décisions démocratiquement. L'assemblée locale se dote, et favorise la création, d'autant de groupes et de collectifs qu'elle le souhaite pour développer l'activité et l'intervention des jeunes communistes. Le groupe rassemble les jeunes communistes d'un même quartier, d'un même lycée, d'une même entreprise, d'un même centre d'apprentissage, d’un foyer jeune travailleur, d'un même village, etc. Son but est de développer l'activité, la rencontre, la réflexion, l'intervention des jeunes communistes sur un même lieu. Le collectif rassemble les jeunes communistes d'une même ville, des étudiants communistes d'une même université sur une thématique permanente ou ponctuelle. Son but est de développer la rencontre, la réflexion, l'intervention, l'activité des jeunes et étudiants communistes sur cette thématique[1].

Illustration partielle de l'organisation interne du Mouvement Jeunes Communistes de France.

Les Unions de ville(s) d'un même département se regroupent au sein d'une fédération. Elle veille à l'information et à la participation des jeunes communistes isolés et au développement de nouvelles Unions de ville(s). Elle travaille à l'échange d'expériences entre les Unions de ville(s), avec les secteurs UEC du département à la construction d'initiatives départementales et au partage des orientations en se dotant d'un conseil départemental. La fédération peut aider au regroupement des unions de ville quand l'engagement et l'activité des jeunes communistes le nécessitent pour faire grandir le rapport de force départemental et garantir un fonctionnement plus cohérent de la fédération[1]. En 2019, le MJCF compte 77 fédérations et est présent sur l'ensemble des régions de France [18].

Direction nationale

Le Congrès national du mouvement, convoquĂ© le conseil national se rĂ©unit tous les 3 ans et est la plus haute instance du M.JCF., il est le lieu privilĂ©giĂ© d'exercice de la souverainetĂ©. Un congrès extraordinaire peut cependant ĂŞtre convoquĂ© par l'AssemblĂ©e nationale des animateurs, le Conseil national ou par la majoritĂ© des conseils dĂ©partementaux. Le conseil national dĂ©termine alors le nombre de dĂ©lĂ©guĂ©s au congrès sur la base d'au moins un par fĂ©dĂ©ration puis le nombre restant de dĂ©lĂ©guĂ©s proportionnellement au nombre d'adhĂ©rents. Le congrès dĂ©cide des orientations du mouvement et Ă©lit le conseil national[1].

L'Assemblée nationale des animateurs (A.N.A.) est convoquée par le conseil national en fonction de l'actualité politique et de celle du M.JCF. Se réunissant une fois par an minimum (depuis le congrès national de auparavant il y en avait au minimum deux par an), elle est la plus haute instance du MJCF entre deux congrès. Elle est un moment de rencontre, de construction collective, de définition commune d'objectifs, dans le cadre des orientations du congrès, et sur la base de l'activité dans les unions de ville. Elle permet de faire des bilans, de construire des initiatives et campagnes nationales, d'approfondir des thématiques. Elle se réunit au moins une fois par an. L'ANA peut renouveler le conseil national une fois par an afin de prendre en compte les évolutions du Mouvement. Elle le fait dans la limite de 30 %.

Le conseil national (CN) est l'organe de direction entre le congrès et l'A.N.A. Il se réunit plusieurs fois par an. C'est un lieu d'échange sur la base de l'activité des jeunes communistes. Il anime l'activité des jeunes communistes, il fait vivre les orientations du congrès, les décisions de l'A.N.A. Il échange et prend des décisions en fonction de l'actualité. Il est chargé de l'aide aux fédérations. Chaque membre du conseil national doit rendre compte des débats et décisions. Tous les animateurs du mouvement reçoivent un bulletin de décision du CN. Il se dote d'autant de collectifs, réseaux, commissions qu'il juge utiles pour l'activité des jeunes communistes. Le CN élit la coordination nationale. La coordination nationale est chargée du bon fonctionnement du CN. Enfin, le conseil national élit le ou la secrétaire général-e du mouvement.

L'UEC, la branche Ă©tudiante du MJCF

Les étudiants sont organisés dans l'Union des étudiants communistes. L'UEC est une branche sectoriel adaptée aux enjeux propres à l'enseignement supérieur et aux luttes qui s'y développent, animée par le Collectif National[1].

Au niveau local, l'UEC est organisé en secteur, rassemblant un ou plusieurs lieux d'enseignement supérieur. L'assemblée de secteur se dote, et favorise la création, d'autant de cercles et de collectifs qu'elle le souhaite pour développer l'activité et l'intervention des étudiants communistes. Le cercle rassemble les étudiants communistes d'un même UFR, cité-U, IUT, institut, filière, etc. Son but est de développer la rencontre, la réflexion, l'intervention, l'activité des étudiants communistes sur un même lieu. Un collectif étudiant, sur le modèle de tout collectif de jeunes communistes, rassemble des étudiants communistes d'un même secteur sur une thématique permanente ou ponctuelle. Son but est de développer la rencontre, la réflexion, l'intervention, l'activité des étudiants communistes sur cette thématique.

Logo de l'UEC en 2015.

L'UEC est implantĂ©e dans un nombre important d'universitĂ©s, dont les universitĂ©s parisiennes (Jussieu, Tolbiac, Censier, Versailles-Saint-Quentin, Paris 8), Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lyon, OrlĂ©ans, Dijon, Limoges, Clermont-Ferrand, Lille, Rennes, Toulouse, Strasbourg, Saint-Étienne, etc. Au total, l'UEC compte aujourd'hui 40 « secteurs Â» sur l'ensemble du territoire (dont 16 en ĂŽle-de-France), et est prĂ©sent dans une cinquantaine d'Ă©tablissements d'enseignement supĂ©rieur. Notamment, l'UEC compte des cercles et des secteurs dans l'ensemble des IEP.

Le Collectif National de l'UEC est constitué des responsables élus lors de la séance étudiante du congrès national. Il impulse l'activité des étudiants communistes dans l'ensemble des lieux de l'enseignement supérieur. Il fait vivre les orientations du congrès et de l’ANA (Assemblée nationale des animateur.rices). Il peut être renouvelé tous les ans à l'ANA et est élu par l'ensemble des délégations de secteurs présentes à l'ANA. Le Collectif National de l'UEC élit sa coordination nationale et son ou sa secrétaire national-e[1] - [19].

Liste des secrétaires généraux

Fédération des jeunesses communistes de France (1920-1945)
Mandat Nom
1920-1923Maurice Laporte
1923-1926Jacques Doriot
1926-1926André Ferrat
1926-1928Henri Barbé
1928-1930François Billoux
1930-1932Raymond Guyot
1932-1933Georges Charrière (Raymond Guyot emprisonné)
1933-1945Raymond Guyot
1941-1944Léo Figuères (zone sud de la France) et André Leroy (zone nord de la France, de 1940 à 1942)
Certaines données sont encore manquantes ou incertaines.
Union des jeunes filles de France (1936-1956)
Mandat Nom
1936-1942Danielle Casanova
Les données postérieures ne sont pas encore connues.
Union de la jeunesse républicaine de France (1945-1956)
Mandat Nom
1945-1946Raymond Guyot (président)
1946-1948André Leroy
1948-1953Léo Figuères
1953-1955Guy Ducoloné
1955-1956Paul Laurent
Mouvement jeunes communistes de France
Mandat Nom
1956-1962Paul Laurent
1962-1965Christian Echard
1965-1970François Hilsum
1970-1973Roland Favaro
1973-1979Jean-Michel Catala
1979-1984Pierre Zarka
1984-1993Jacques Perreux
1993-1998Sylvie Vassallo
1998-2002Christophe Hodé
2002-2005JĂ©rĂ´me Dulauroy
2005-2008Cédric Clérin
2008-2012Pierric Annoot
2012-2016Nordine Idir
2016-2019Camille Lainé
2019-2023LĂ©on Deffontaines
Depuis 2023 Assan Lakehoul

Liste des congrès du MJCF

Numérotation officieuse des Congrès de la Jeunesse communiste Congrès du MJCF et des organisations précédentes
0 Congrès des Jeunesses socialistes (Paris 20e, salle de la Bellevilloise)
Ier Congrès (FJCF) et Ier Congrès (Paris 10e, salle de l'Égalitaire) (Congrès fondateur de la Fédération des Jeunesses communistes de France)[20]
IIe Congrès (FJCF) IIe Congrès (Montluçon)
IIIe Congrès (FJCF) IIIe Congrès (Marseille)
IVe Congrès (FJCF) IVe Congrès (Paris)
Ve Congrès (FJCF) Ve Congrès (Saint-Denis)
VIe Congrès (FJCF) - VIe Congrès (Paris 20e, salle de La Bellevilloise)[21]
VIIe Congrès (FJCF) - VIIe Congrès (Montigny-en-Gohelle)
VIIIe Congrès (FJCF) - Congrès extraordinaire (Ivry-sur-Seine)
IXe Congrès (FJCF) - VIIIe Congrès (Marseille)
Xe Congrès (FJCF) et IXe Congrès (Paris)
XIe Congrès (FJCF) - Xe Congrès (Issy-les-Moulineaux)[22]
XIIe Congrès (FJCF) - XIe Congrès (Paris 5, à la Mutualité) : création de l'Union de la jeunesse républicaine de France (UJRF)
XIIIe Congrès (UJRF) - Ier Congrès de l'UJRF (Clichy)
XIVe Congrès (UJRF) - IIe Congrès de l'UJRF (Lyon)
XVe Congrès (UJRF) - IIIe Congrès de l'UJRF (Gennevilliers)
XVIe Congrès (UJRF) - IVe Congrès de l'UJRF (Montreuil-sous-Bois) (Salle des Fêtes de la mairie)
XVIIe Congrès (UJRF) - Ve Congrès de l'UJRF (Montrouge)
XVIIIe Congrès (MJCF) - Ier Congrès du Mouvement de la jeunesse communiste de France[23] (Ivry-sur-Seine)
XIXe Congrès (MJCF) 27 - IIe Congrès de l'Union des jeunesses communistes de France (Gennevilliers)
XXe Congrès (MJCF) - IIIe Congrès de l'Union des jeunesses communistes de France (Saint-Denis)
XXIe Congrès (MJCF) 5 - IIIe Congrès de l'Union des jeunesses communistes de France
XXIIe Congrès (MJCF) - Saint-Denis
XXIIIe Congrès (MJCF) - Ivry-sur-Seine
XXIVe Congrès (MJCF) - Saint-Denis (Gymnase Auguste-Delaune)
XXVe Congrès (MJCF) 15 - Montreuil (Parc Montreau)
XXVIe Congrès (MJCF) - Nanterre (Palais des Sports)[24]
XXVIIe Congrès (MJCF) - Congrès extraordinaire (Saint-Denis)[25]
XXVIIIe Congrès (MJCF) 1977
XXIXe Congrès (MJCF) - Vitry-sur-Seine (Palais des Sports Maurice-Thorez)[26]
XXXe Congrès (MJCF) - Ivry-sur-Seine[27]
XXXIe Congrès (MJCF) - Pantin
XXXIIe Congrès (MJCF) - Ivry-sur-Seine
XXXIIIe Congrès (MJCF) - Gennevilliers
XXXIVe Congrès (MJCF) - Villejuif
XXXVe Congrès (MJCF) - Villejuif[28]
XXXVIe Congrès (MJCF) - Gennevilliers
XXXVIIe Congrès (MJCF) - Aubervilliers
XXXVIIIe Congrès (MJCF) - Aubervilliers
XXXIXe Congrès (MJCF) - Ivry-sur-Seine
XLe Congrès (MJCF) - Gennevilliers
XLIe Congrès (MJCF) 18 - Gennevilliers
XLIIe Congrès (MJCF) 24 - Paris (Colonel Fabien)
XLIIIe Congrès (MJCF) 28 - Villejuif

Notes et références

  1. « Qui sommes nous ? », sur Mouvement Jeunes Communistes (consulté le ).
  2. Guillaume Quashie-Vauclin, « La jeunesse dure longtemps. Quarante ans d’historiographie des organisations de jeunesse communistes françaises », Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique, nos 116-117,‎ , p. 195-227 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Association républicaine des anciens combattants et victimes de, L'Algérie, nous y étions : témoignages et récits d'anciens combattants, Paris, Editions du réveil des combattants, , 229 p. (ISBN 2-910764-30-3, 9782910764302 et 2914676018, OCLC 49028129, lire en ligne), p. 75 à 89
  4. Guillaume Quashie-Vauclin, L'Union de la jeunesse républicaine de France. 1945-1956. Entre organisation de masse de jeunesse et mouvement d'avant-garde communiste, Paris, L'Harmattan, 2009.
  5. Pour une analyse du rôle de la presse dans le militantisme des jeunes communistes, voir Jedediah Sklower, « Un “organisateur collectif” : la presse et la gouvernementalité militante jeunes communistes en France », 20 & 21. Revue d'histoire, no 155, 2022/3, p. 117-134, en ligne.
  6. Jedediah Sklower, « Le dispositif musical du Mouvement de la jeunesse communiste de France (1956-1968) : prescription culturelle et gouvernementalité militante », Territoires contemporains, no 11, 2019, en ligne
  7. Philippe Buton, « Nous les Garçons et les Filles ou le cheval de Troie communiste », dans Karine Taveaux-Granpierre et Joëlle Beurier (dir.), Le Photojournalisme des années 1930 à nos jours. Structures, culture et public, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014 ; Frédérique Matonti, « Nous les Garçons et les Filles. Un cas limite de réception présumée politique », in Isabelle Charpentier (dir.), Comment sont reçues les œuvres. Actualités des recherches en sociologie de la réception et des publics, Paris, Créaphis, 2006.
  8. Fabien Marion, "Nous les garçons et les filles", un révélateur des contradictions du mouvement de la jeunesse communiste de France, Université de Provence, 2007.
  9. Guillaume Roubaud-Quashie, « Mai 1963, lancement de « Nous les garçons et les filles », le nouveau magazine de la JC », sur humanite.fr, (consulté le ).
  10. « Texte de Congrès sur l'International », sur jeunes-communistes.org, (consulté le ).
  11. « Texte de congrès « GĂ©nĂ©ration rĂ©volution », sur jeunes-communistes.org, .
  12. « Face à l'Europe qui ruine les peuples, faire vivre nos espoirs et nos revendications. » [PDF], sur jeunes-communistes.org.
  13. Accusations d'agressions sexuelles au sein des Jeunesses communistes, lefigaro.fr, 6 janvier 2018
  14. Agressions sexuelles : plusieurs accusations au sein des Jeunesses communistes, rtl.fr, 7 janvier 2018
  15. La vague MeToo déchire les Jeunes communistes, nouvelobs.com, 24 février 2019
  16. Abel Mestre et Sylvia Zappi, « Enquête sur des accusations d’agressions sexuelles au sein des Jeunesses communistes », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  17. PCF et MJCF : 9 exclusions et suspensions après des accusations de viols, dont un sur une militante de Perpignan, francetvinfo.fr, 10 avril 2019
  18. « Qui sommes nous », sur https://www.jeunes-communistes.fr (consulté le )
  19. Statuts du MJCF, publié au Journal Officiel
  20. Le nom de "Fédération des Jeunesses communistes de France" est l'appellation du "Mouvement Jeunes communistes de France" de 1921 à 1945
  21. L'Humanité, sur le site de la BNF Gallica. Le 6e congrès était prévu avoir lieu à Ivry, mais la salle la réunion du Congrès y fut interdite.
  22. Le congrès est précédé d'un rassemblement des jeunes à (Paris 15e, au Vel-d'hiv'). Cf L'Humanité, avril 1939, site Gallica de la BNF.
  23. Reprenant le nom de "Jeunesse communiste", le Mouvement de la Jeunesse communiste de France (MJCF) est constitué de quatre organisations : l'Union de la Jeunesse communiste de France (UJCF), l'Union des Jeunes filles de France (UJFF), l'Union de la Jeunesse agricole et rurale de France (UJARF), Union des Étudiants communistes de France (UECF). Proposée lors d'un Conseil national, tenu à Paris le 11 avril 1974, la fusion des trois organisations UJCF, UJFF et UJARF, est réalisée en juin de la même année. Cf Avant-Garde, no 47, mai 1974.
  24. L'HumanitĂ©, 5 mai 1975. Le mouvement compte 70 000 adhĂ©rents, selon les chiffres des dirigeants. 1 485 dĂ©lĂ©guĂ©s (fĂ©minines : 34,3 %) participent au Congrès. Leur âge moyen est 19 ans (34 % des dĂ©lĂ©guĂ©s ont moins de 18 ans). 33 % ont adhĂ©rĂ© en 1974 et 1975, 20 % en 1973. Les salariĂ©s sont 28,5 % (14 % ouvriers, 14,5 % employĂ©s), les scolaires sont 60 % (29 % Ă©tudiants, 25 % lycĂ©ens, 6 % collĂ©giens). Les 11,5 % "autres" sont chĂ´meurs, soldats, jeunes ruraux.
  25. L'HumanitĂ©, 13 dĂ©cembre 1976. Jean-Michel Catala annonce 94 000 adhĂ©rents, dont 1 600 sont dĂ©lĂ©guĂ©s au Congrès. Ces dĂ©lĂ©guĂ©s sont pour 10 % des chĂ´meurs, 29 % des ouvriers, 17 % des employĂ©s, 4 % des apprentis, 7 % des collĂ©giens, 18 % des lycĂ©ens, 21 % des Ă©tudiants. Georges Marchais y prononce le discours du "Parti". Les chants finaux sont L'Internationale, La Marseillaise et La Jeune Garde. On prĂ©pare aussi le prochain festival mondial de la Jeunesse, de La Havane (Coordinateur Alain Gresh), sur un air de samba (dixit les journalistes) : "Oh Fidel ! Oh Castro ! Tous au festival ! Tous Ă  La Havane !".
  26. L'HumanitĂ©, 4 fĂ©vrier 1980. Le Congrès rĂ©unit 1 302 dĂ©lĂ©guĂ©s, d'une moyenne d'âge de 21 ans. Les "jeunes filles" sont 37 % des dĂ©lĂ©guĂ©s, dont 25 % sont des adhĂ©rents de fraiche date (1978-1980), 29 % ayant rejoint la "JC" en 1977-1978, 38 % l'ayant fait entre 1972-1976, et 8 % avant 1972.
  27. L'HumanitĂ©, 7 juin 1982. Le congrès est couplĂ© avec la fĂŞte d'Avant-garde. Celle-ci s'achève le dimanche 6 juin, par une « marche pour l'emploi, la vie, la Paix », dans les rues d'Ivry, entre la citĂ© Monmousseau et la mairie. Georges Marchais, Pierre Zarka, Jacques Laloe, maire de la ville, Paul Mercieca, dĂ©putĂ©-maire de Vitry, HĂ©lène Luc, sĂ©natrice du Val-de-Marne (et ancienne responsable nationale de l'UJFF), Guy Hermier, du Bureau politique du PCF, Michel Germa, PrĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral du Val-de-Marne sont notĂ©s en tĂŞte du cortège.
  28. Décision du Congrès : le changement de logo JC pour un nouveau, "plus en couleur, plus à l'image de la joie de vivre de la jeunesse". Cf Les cahiers du communisme, no 1-2/1997, compte-rendu du 29e Congrès du Parti communiste français, table ronde "Être jeune communiste aujourd'hui", p. 235, réponse de Sylvie Vassalo à un questionnement de Gilles Smadja, journaliste, animateur de cette table ronde.

Voir aussi

Bibliographie

  • Philippe Buton, « Nous les Garçons et les Filles ou le cheval de Troie communiste », in Karine Taveaux-Granpierre et JoĂ«lle Beurier (dir.), avec la collaboration de Jean-Pierre Bacot et Michèle Martin, Le photojournalisme des annĂ©es 1930 Ă  nos jours. Structures, culture et public, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014.
  • FrĂ©dĂ©ric Castaing, « Aux origines des Jeunesses communistes de France », Le Mouvement social, no 74, janvier-, p. 47-73, en ligne.
  • Patrick Coulon, JC GĂ©nĂ©rations luttes. Messidor/Ă©ditions sociales, Paris 1990.
  • Mathieu Dubois, GĂ©nĂ©ration politique, les annĂ©es 68 dans les jeunesses des partis politiques en France et en RFA, Paris, Presses de l’universitĂ© Paris-Sorbonne, 2014.
  • Fabien Marion, Nous les garçons et les filles. Un rĂ©vĂ©lateur des contradictions du Mouvement de la jeunesse communiste de France, M1, universitĂ© de Provence, 2007, 62 p.
  • FrĂ©dĂ©rique Matonti, « Nous les Garçons et les Filles. Un cas limite de rĂ©ception prĂ©sumĂ©e politique », in Isabelle Charpentier [dir.], Comment sont reçues les Ĺ“uvres. ActualitĂ©s des recherches en sociologie de la rĂ©ception et des publics, Paris, CrĂ©aphis, 2006.
  • Jean-Philippe PĂ©nasse, « Mike Jagger et les camarades », Rue Descartes, no 60, 2008, p. 94-105, en ligne.
  • Guillaume Quashie-Vauclin, Les Organisations de jeunesse communistes en France. 1945-1968, M1, universitĂ© Paris-I, 2007, 147 p.
  • Guillaume Quashie-Vauclin, L'Union de la jeunesse rĂ©publicaine de France. 1945-1956. Entre organisation de masse de jeunesse et mouvement d'avant-garde communiste, M2, universitĂ© Paris-I, 2008, vol.1 207 pp, vol.2 137 p.
  • Guillaume Quashie-Vauclin, L'Union de la jeunesse rĂ©publicaine de France. 1945-1956. Entre organisation de masse de jeunesse et mouvement d'avant-garde communiste, Paris, L'Harmattan, 2009, 268 p.
  • Guillaume Roubaud-Quashie, « Les jeunes communistes en cartons : les archives centrales des organisations de jeunesse communistes françaises », Gazette des archives, no 235, 2014, p. 59-74, en ligne.
  • Guillaume Roubaud-Quashie, Les jeunes communistes en France (1944 - fin des annĂ©es 1970) : les mutations d'une expĂ©rience politique en milieux juvĂ©niles et populaires, thèse de doctorat, universitĂ© PanthĂ©on-Sorbonne, 2020.
  • CĂ©cile Sanchez, « Pour conquĂ©rir les jeunes, faut-il faire moins de politique ? La Jeunesse communiste sous le Front populaire », Histoire@Politique. Politique, culture, sociĂ©tĂ©, no 4, 2008, en ligne.
  • Jedediah Sklower, « Le dispositif musical du Mouvement de la jeunesse communiste de France (1956-1968) : prescription culturelle et gouvernementalitĂ© militante », Territoires contemporains, no 11, 2019, en ligne.
  • Jedediah Sklower, Le Gouvernement des sens. Militantisme jeune communiste, mĂ©dias et musiques populaires (1955-1981), thèse de doctorat, universitĂ© Sorbonne Nouvelle, 2020, 852 p.
  • Jedediah Sklower, « Un “organisateur collectif” : la presse et la gouvernementalitĂ© militante jeunes communistes en France », 20 & 21. Revue d'histoire, no 155, 2022/3, p. 117-134, en ligne.
  • Jacques Varin, Jeunes comme JC. Sur la jeunesse communiste, t. I, De 1920 Ă  1939, Paris, Éditions sociales, 1975, 272 p.

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