Janine Jambu
Janine Jambu, née le à Berre-l'Étang (Bouches-du-Rhône) et morte le à Bagneux (Hauts-de-Seine), est une femme politique française.
Janine Jambu | |
Janine Jambu, maire de Bagneux. | |
Fonctions | |
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Maire de Bagneux | |
– (18 ans, 11 mois et 23 jours) |
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Prédécesseur | Henri Ravera |
Successeur | Marie-Hélène Amiable |
Députée française | |
– (14 ans, 2 mois et 28 jours) |
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Élection | 28 mars 1993 |
RĂ©Ă©lection | 1er juin 1997 16 juin 2002 |
Circonscription | 11e des Hauts-de-Seine |
Législature | Xe, XIe et XIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | COM |
Prédécesseur | Philippe Bassinet |
Successeur | Marie-Hélène Amiable |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Berre-l'Étang (Bouches-du-Rhône) |
Date de décès | |
Nature du décès | Infarctus du myocarde |
Nationalité | France |
Parti politique | Parti communiste français |
Profession | Employée de bureau |
Résidence | Onzième circonscription des Hauts-de-Seine |
Membre du Parti communiste français, elle est maire de Bagneux de 1985 à 2004 et député des Hauts-de-Seine de 1993 à 2007.
Biographie
Fille d’Adrien Jambu, technicien du bâtiment, et de Julienne Auber, mère au foyer, Janine Jambu obtient son brevet d’études professionnelles. En 1959, à 17 ans, elle entre comme employée de bureau aux usines Ferodo à Saint-Ouen[1].
La même année, influencée par le militantisme de son frère, elle adhère aux Jeunesses Communistes lors de la mobilisation pour la Paix en Algérie.
Janine Jambu adhère au Parti communiste français en 1962. Elle est également militante de la CGT et de la CNL. Ayant fait ses classes dans les écoles de formation du PCF, notamment l’école d’un an à Moscou, elle devient membre du comité fédéral des communistes des Hauts-de-Seine à partir de 1964.
En 1968, elle devient responsable nationale de l’Union des Jeunes Filles de France. En 1976, elle intervient au XXIIe congrès du PCF et entre au Comité Central[1]. Elle est remarquée pour son intervention au sujet du chemin pour aller vers le socialisme dans un cadre démocratique avancé[2].
Carrière politique
Janine Jambu commence sa carrière politique comme conseillère municipale de Colombes, en 1969.
En 1982, à la suite de son installation à Bagneux en tant que collaboratrice d'Henri Ravera, maire communiste, elle reçoit son parrainage[3] lors des élections cantonales où elle réunit 39 % des suffrages au premier tour, face à la candidate socialiste Monique Macherey (26,5 %) et deux candidats de droite, Doniguian (22,4 %) et Chêne (12,1 %). Au second tour, Janine Jambu recueille 64,25 % des suffrages et est élue conseillère générale des Hauts-de-Seine[4].
En 1983, elle entre dans l'équipe municipale d'Henri Ravera et devient sa première adjointe chargée de l'urbanisme. Le , Henri Ravera se sachant malade, cède la place de maire à Janine Jambu lors d'un conseil municipal extraordinaire en présence de Madeleine Vincent, Guy Ducoloné, Léo Figuères, Michel Duffour, Marie-George Buffet, André Aubry, Pierre Sotura, Robert Gelly, Lucien Sève et Edmond Amiable[5].
Les élections cantonales de 1988 ont lieu dans un contexte plus tendu entre les partenaires socialistes et communistes. Monique Macherey, désormais députée suppléante, va même jusqu'à déposer une plainte contre deux militants de l'Aube Nouvelle, journal local dont Janine Jambu est directrice, et met celle-ci directement en cause dans ses tracts[6]. Cependant, la maire de Bagneux conserve son avance avec 44 % au premier tour, devant la candidate socialiste (26,5 %), le leader de la droite Doniguian (18,7 %), Elie Quisefit du FN (6,94 %) et un écologiste (3,67 %). Au second tour, par le fait du désistement républicain, Janine Jambu n'a plus d'adversaire et réalise le score de 100 %.
Lors des élections municipales de 1989, les sections du PCF et du PS trouvent un accord pour présenter une liste d'union à gauche menée par Janine Jambu. Elle affronte alors la liste dissidente de Macherey, exclue du PS, et du candidat de droite Doniguian. Au premier tour, la liste d'union arrive largement en tête avec 48,39 % des voix, suivie de la droite à 27,5 % et de Macherey à 24,11 %. Au second tour, les trois listes se maintiennent et la liste menée par Janine Jambu est élue à 49,36 %, devant Doniguian à 30,04 % et Macherey à 20,6 %.
Janine Jambu est élue députée de la onzième circonscription des Hauts-de-Seine le , pour la Xe législature en battant Alain Robert au second tour. Janine Jambu affronte une nouvelle fois Alain Robert lors des élections municipales de 1995. La liste d'union de la gauche fait 52,49 % et celle de la droite 47,51 %. Janine Jambu est réélue maire de Bagneux.
Elle est également réélue députée pour les XIe et XIIe législatures en 1997 et 2002. Elle fait partie du groupe communiste. Lors des élections législatives de 2007, elle choisit de ne pas se représenter et c'est Marie-Hélène Amiable, qui lui avait succédé à la mairie de Bagneux en , qui est élue députée.
En 1999, elle signe avec Patrice Tirolien (1946-2019), maire de Grand-Bourg sur l'île de Marie-Galante dans l'archipel de Guadeloupe, un accord de jumelage entre les deux localités[7]
Elle meurt le des suites d'un infarctus du myocarde foudroyant[8].
Ses obsèques réunissent plus de 3 000 personnes, dont Marie-George Buffet, Roland Muzeau et Pierre Laurent[9].
La ville de Bagneux a donné son nom à la halle des sports.
Condamnation
Janine Jambu est condamnée le par le tribunal correctionnel de Nanterre à quatre mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour prise illégale d'intérêts dans une affaire de subventions à des associations locales. Les faits reprochés datent du , puis en 2003 et 2004. Elle fait appel[10]. Son avocat, Patrice Cohen-Séat, s'attache alors à démontrer que l'édile mise en cause n'a jamais tiré d'intérêt personnel ni d'enrichissement de l'exercice de son mandat[11]. La condamnation de Janine Jambu suscite l'indignation de toute la classe politique[12].
Mandats
- 1969 : conseillère municipale de Colombes, dans la majorité de Dominique Frélaut.
- : conseillère municipale de Bagneux[13], dans la majorité d'Henri Ravera.
- - : membre du conseil général des Hauts-de-Seine.
- - : maire de Bagneux.
- - : membre du conseil général des Hauts-de-Seine.
- - : maire de Bagneux.
- - : députée des Hauts-de-Seine.
- - : maire de Bagneux.
- - : députée des Hauts-de-Seine.
- - : maire de Bagneux.
- - [14] : maire de Bagneux.
- 2002 - 2007 : députée des Hauts-de-Seine.
Notes et références
- Claude Pennetier, « JAMBU Janine », sur Le Maitron.
- « XXIIe congrès du PCF : socialisme et liberté », sur www.cinearchives.org, 4-8 février 1976.
- Archives communales de Bagneux, 12C27 : L'Aube Nouvelle, journal d'information locale, 18 décembre 1981.
- Archives communales de Bagneux, 234W5 : Élections cantonales, 1982.
- Bulletin municipal de mai 1985 consultable sur le site des archives numériques de Bagneux.
- Archives communales de Bagneux, 238W12 : Élections cantonales, 1988.
- Bagneux-Infos, janvier 2020, N°283, p.38.
- « Émotion après la mort de Janine Jambu : Maire (PC) de Bagneux jusqu'en 2004, ex-députée et conseillère générale, Janine Jambu est brutalement décédée mercredi d'une crise cardiaque. Sa ville est sous le choc. », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « 3 000 personnes aux obsèques de Janine Jambu », (consulté le )
- « La députée PCF condamnée à cinq ans d'inéligibilité », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
- « Scandaleuse condamnation », sur www.humanite.fr, (consulté le ).
- « Vœu de soutien à Janine Jambu », sur www.patrice-leclerc.org, (consulté le ).
- Madeleine Leveau-Fernandez et Antoine Bertoncini, Bagneux : des origines Ă nos jours, Bagneux, Ville de Bagneux, , 255 p. (ISBN 2-9500846-0-5)
- Frédéric Mouchon, « La démission surprise du maire de Bagneux », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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