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Groupe communiste (Assemblée nationale)

Le groupe communiste, dénommé groupe de la Gauche démocrate et républicaine – NUPES (GDR) depuis le , est un groupe parlementaire français à l'Assemblée nationale. Existant sous la IIIe République à partir de 1924, sous la IVe République et sous la Ve République depuis 1962, il est essentiellement constitué par les élus du Parti communiste français (PCF), auxquels se joignent des députés de l'Union progressiste (UP), du Parti communiste réunionnais (PCR), du Parti communiste guadeloupéen (PCG), du Parti progressiste démocratique guadeloupéen (PPDG) et de la Convention pour une alternative progressiste (CAP), ainsi que plusieurs apparentés communistes et d'outre-mer.

Gauche démocrate et républicaine – NUPES
Image illustrative de l’article Groupe communiste (Assemblée nationale)
Chambre Assemblée nationale
Législature(s) Depuis la XIIIe de la IIIe République
Fondation 1924
Ancien(s) nom(s) Groupe communiste
Groupe communiste et apparentés
Groupe communistes et républicains
Partis membres Parti communiste français
Tavini huiraatira
Pour La Réunion
Péyi-A
Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale
Progrès 974
Président André Chassaigne
(député du Puy-de-Dôme, 5e circonscription)
Représentation
22 / 577
Positionnement Gauche radicale à gauche
Idéologie Communisme
Socialisme démocratique
Anticolonialisme
Site Web groupe-communiste.assemblee-nationale.fr

Composé à partir de 2007 des députés du Parti communiste français (PCF) et des Verts et par plusieurs députés d'outre-mer, il est finalement abandonné par les élus écologistes en cours de la XIIIe législature.

Le , après les élections législatives des et , le groupe GDR est reconduit avec dix députés du Front de gauche (dont sept communistes) et cinq députés ultramarins de gauche.

Après les élections législatives des et , le groupe GDR est également reconduit avec onze députés communistes et cinq députés ultramarins[1] - [2].

En 2022, douze communistes sont élus députés qui reconduisent le groupe GDR avec 6 élus ultramarins[3] et que préside André Chassaigne pour un troisième mandat[4]. Quelques jours plus tard ils sont rejoints par quatre autres députés ultramarins, portant le groupe parlementaire à 22 membres[5]. Il fait partie de l'intergroupe de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) avec les groupes LFI, SOC et ÉCO.

Effectifs et dénominations

Année Nom Membres Apparentés Total Évolution %
1962 Communiste 41 0 41 en augmentation 41 8,51
1967 71 2 73 en augmentation 32 15,02
1968 33 1 34 en diminution 39 6,98
1973 73 0 73 en augmentation 39 14,90
1978 86 0 86 en augmentation 13 17,52
1981 43 1 44 en diminution 42 8,96
1986 32 3 35 en diminution 9 6,07
1988* 24 1 25 en diminution 10 4,33
1993 22 1 23 en diminution 2 3,99
1997 34 2 36 en augmentation 13 6,24
2002 Communistes et républicains 22 0 22 en diminution 14 3,81
2007 Gauche démocrate et républicaine 24 0 24 en augmentation 2 4,16
2012 15 0 15 en diminution 9 2,60
2017 16 0 16 en augmentation 1 2,77
2022 Gauche démocrate et républicaine - Nupes 22 0 22 en augmentation 6 3,81

* constitué le , à la suite de l'abaissement par l'Assemblée du seuil de constitution des groupes de 30 à 20 députés.

Composition

Histoire

IIIe République : groupe communiste

  • 1924 : 26 députés
  • 1928 : 12 députés
  • 1932 : 10 députés
  • 1936 : 72 députés

IVe République : groupe communiste et apparentés

1958-1968

À la suite des élections législatives de 1962, et pour la première fois sous la Ve République, un groupe parlementaire communiste est constitué à l'Assemblée nationale. Le Parti communiste avait obtenu 21,8 % des voix au 1er tour et avait gagné 41 sièges à l'Assemblée. Déjà en 1958, le PCF avait réuni 18,9 % des voix, mais avait obtenu, à cause du scrutin majoritaire, seulement 10 députés ce qui ne suffisait pas pour former un groupe. Les députés communistes faisaient donc entièrement partie des non-inscrits à l'Assemblée nationale jusqu'en 1962, ce qui est un fait unique dans l'histoire après la fin de la IIIe République.

Lors des élections législatives de 1967, le PCF recueille 22,5 % des voix exprimées au 1er tour, soit le meilleur score de son histoire, après les législatives de 1946. Finalement, le PCF obtient 71 députés après le 2d tour. Le groupe communiste compte dès lors un élu du Parti communiste guadeloupéen (PCG), en la personne de Paul Lacavé, et un progressiste apparenté avec Pierre Cot, soit au total 73 députés pendant cette législature d'un an seulement.

1968-1973

À l'occasion des élections législatives de 1968 anticipées après la dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République Charles de Gaulle pour répondre à la crise de mai 68, le PCF subit comme les autres partis de gauche une cuisante défaite et perd, avec un score de 20 % des voix exprimées, plus que la moitié de ses députés. Le groupe communiste ne compte alors plus que 34 élus.

1973-1978

Lors des élections législatives de 1973, le groupe regagne ses 73 députés, il est alors uniquement composé de députés du Parti communiste. Le communiste guadeloupéen, Hégésippe Ibéné, élu lors d'une élection partielle en , rejoint le groupe comme apparenté.

1978-1981

Lors des 1978, le groupe atteint 86 députés, à la suite du bon score électoral du PCF qui obtient 20,5 % au 1er tour, soit son meilleur score sous la Ve République.

1981-1986

Après les législatives de 1981, le groupe compte un seul député non PCF, en la personne d'Ernest Moutoussamy (Parti communiste guadeloupéen).

1986-1988

Paul Vergès et Elie Hoarau (PCR) rejoignent également le groupe communiste, à la suite des élections législatives de 1986. Mais le , les deux élus du PCR quittent le groupe en démissionnant de leurs mandats, à cause des désaccords avec le PCG. Dix ans plus tard, les députés du PCR rejoindront le groupe radical, citoyen et vert (RCV).

1988-1993

À la suite des élections législatives de 1988, les 24 députés PCF ne sont pas en mesure de reconstituer le groupe communiste, ils commenceront la législature dans les rangs des Non-inscrits. Le , le seuil de constitution des groupes est abaissé de 30 à 20 députés, permettant ainsi la reconstitution du groupe composé de 25 députés (24 PCF et 1 PCG).

1993-1997

À la suite des élections législatives de 1993, le groupe ne comptait plus que 23 élus, dont les députés apparentés Ernest Moutoussamy (PPDG) et Jean-Pierre Brard (élu en 1988) .

1997-2002

À partir de 2002, le groupe communiste, dénommé officiellement groupe communistes et républicains, était composé majoritairement des élus du PCF, mais comptait avec Jean-Pierre Brard, leader de la Convention pour une alternative progressiste (CAP), et Jacques Desallangre, ancien député du Mouvement des citoyens (MDC)[6], aussi deux apparentés communistes qui étaient déclarés comme « membres » du groupe et non comme « apparentés » car un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale devait comprendre au moins 20 membres à cette époque. Le changement de nom était une suite de l'arrivée de Jacques Desallangre, ancien député du MDC.

2002-2007

Après les élections législatives de 2002, le groupe communiste prend le nom de groupe communistes et républicains, constitué de 22 députés (20 PCF, 1 CAP et 1 DVG)[7] :

2007-2012

Après les élections législatives de 2007, le Parti communiste est, pour la première fois depuis 1959, dans l'impossibilité de constituer à lui seul un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale.

Trois députées du groupe : (de gauche à droite)Marie-Hélène Amiable, Martine Billard et Marie-George Buffet. Trois députées du groupe : (de gauche à droite)Marie-Hélène Amiable, Martine Billard et Marie-George Buffet. Trois députées du groupe : (de gauche à droite)Marie-Hélène Amiable, Martine Billard et Marie-George Buffet.
Trois députées du groupe : (de gauche à droite)
Marie-Hélène Amiable, Martine Billard et Marie-George Buffet.
Trois députés du groupe : (de gauche à droite) André Chassaigne, Maxime Gremetz et Patrick Braouezec. Trois députés du groupe : (de gauche à droite) André Chassaigne, Maxime Gremetz et Patrick Braouezec. Trois députés du groupe : (de gauche à droite) André Chassaigne, Maxime Gremetz et Patrick Braouezec.
Trois députés du groupe : (de gauche à droite)
André Chassaigne, Maxime Gremetz et Patrick Braouezec.
Trois autres députés du groupeDe gauche à droite :Noël Mamère, Yves Cochet et Marc Dolez. Trois autres députés du groupeDe gauche à droite :Noël Mamère, Yves Cochet et Marc Dolez. Trois autres députés du groupeDe gauche à droite :Noël Mamère, Yves Cochet et Marc Dolez.
Trois autres députés du groupe
De gauche à droite :
Noël Mamère, Yves Cochet et Marc Dolez.

Après avoir réclamé que le seuil de constitution d'un groupe soit abaissé de vingt à quinze députés, proposition alors rejetée par la majorité[8], les communistes décident de participer à un groupe « technique » regroupant à sa création quinze députés PCF, deux apparentés PCF, Maxime Gremetz, alors exclu du PCF, quatre députés verts, un député du Mouvement indépendantiste martiniquais (MIM) et un du Parti communiste réunionnais (PCR).

Ce groupe devient le troisième de l'Assemblée nationale en termes d'effectifs, derrière les groupes UMP et socialiste. Le communiste Jean-Claude Sandrier est le premier de ses présidents. André Gerin décide de ne pas prendre part aux travaux du groupe, dont il reste membre[9].

Le , Marc Dolez, député du Nord, cofondateur du Parti de gauche, quitte le groupe socialiste et rejoint le groupe GDR en tant qu'apparenté. Les 20 députés membres du PCF, de la Convention pour une alternative progressiste (CAP), de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE) et du Parti de gauche (PG) forment alors un sous-groupe au sein du groupe GDR : les députés communistes, républicains, du Parti de gauche[10].

En , Martine Billard, députée de la première circonscription de Paris, quitte les Verts et intègre le Parti de gauche en construction. Elle reste membre du GDR mais change d'étiquette en son sein.

Le , la candidate verte Anny Poursinoff est élue députée de la dixième circonscription des Yvelines, lors d'une élection législative partielle, et devient ainsi la 26e membre du groupe GDR[11].

Maxime Gremetz, député ex-PCF de la première circonscription de la Somme, est exclu du groupe le à cause de son comportement excessif. Il démissionne de son mandat de député le [12]. Son siège reste vacant jusqu'aux élections législatives de 2012.

L'accord conclu en début de législature par les membres du groupe GDR prévoit que la dernière présidence tournante du groupe revienne à un député écologiste, en la personne d'Yves Cochet. Or, à la suite de l'application du traité de Lisbonne, ce dernier est élu par ses pairs au parlement européen. Dans un contexte de dissensions entre le Front de gauche, Europe Écologie Les Verts et le Parti socialiste concernant les investitures aux législatives prochaines notamment en Seine-Saint-Denis, les tensions s'exacerbent au sein du groupe GDR. Refusant de céder la présidence du groupe aux communistes qui, largement majoritaires, souhaitent y élire leur porte-parole Roland Muzeau, les députés écologistes quittent le GDR le pour siéger avec les non-inscrits[13] - [14], tandis que le siège d'Yves Cochet reste vacant jusqu'à la fin de la législature.

Du à la fin de la législature, le groupe GDR est donc composé de 19 députés Front de gauche (12 PCF, 3 PG, 3 FASE et 1 CAP) et de deux députés ultra-marins (PCR et MIM).

2012-2017

Le , à la suite des élections législatives, le groupe GDR est reconduit et compte quinze membres, dont dix Front de gauche et cinq députés d'outre-mer. André Chassaigne, député de la cinquième circonscription du Puy-de-Dôme, en est élu président[15].

Le , les élus Front de gauche s'abstiennent lors du vote de confiance au gouvernement Ayrault[16].

Le , 12 des 15 membres du groupe de la gauche démocrate et républicaine ont voté contre le gouvernement Valls. Deux députés d'outre-mer, siégeant au côté du Front de gauche, Bruno Nestor Azerot et Gabriel Serville, ont voté pour. Un s'est abstenu[17].

2017-2022

Le , André Chassaigne annonce que le groupe GDR pourra être reconduit et comprendra onze députés PCF et quatre députés ultramarins (le PCF n'ayant pas de structure dans les DROM-COM)[18]. Le groupe accueille un député ultra-marin supplémentaire[19], ce qui porte l'effectif à seize. Stéphane Peu, membre du Parti communiste, élu sous les couleurs de La France insoumise[20], a décidé de siéger dans le groupe GDR[21]. André Chassaigne est réélu président du groupe.

Lors du vote de confiance au gouvernement Philippe II, les onze députés communistes et Huguette Bello votent contre la confiance, les quatre autres membres du groupe s'abstiennent[22] - [23] - [24].

En , le groupe GDR est celui qui s'est le plus systématiquement opposé à la majorité, en votant favorablement 9,3 % des textes et 4,5 % des votes solennels (qui valident l'ensemble d'une loi) : le groupe GDR a voté favorablement, à cette date, aux deux scrutins solennels portant sur le référendum de 2018 sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie et sur la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations[25].

Organisation

IIIe République

IVe République

Ve République

Secrétaires généraux

  • 1965-1998 : Hermine Pulvermacher
  • 1998-2010 : Dominique Touraine
  • Depuis 2010 : Djénane Toma

Notes et références

  1. Clarisse Martin, « Le PCF formera un groupe indépendant de La France Insoumise », RTL.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Moetai Brotherson siège au groupe GDR », sur https://www.radio1.pf, (consulté le ).
  3. « A l'Assemblée, 12 députés communistes et un groupe GDR renouvelé », sur L'Humanité, (consulté le )
  4. « Le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne demeure chef de file des communistes à l’Assemblée », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le )
  5. « André Chassaigne : « Une participation au gouvernement est exclue » », sur L'Humanité, (consulté le )
  6. « Liste des députés par groupe politique : groupe communiste », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  7. « Liste des députés par groupe politique : groupe des député-e-s communistes et… », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  8. « PC et Verts font alliance au Palais »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  9. Sébastien Crépel, « Le PCF forme un groupe avec les Verts et des ultramarins », sur humanite.fr, (consulté le ) : « De son côté, André Gerin, bien qu'intégré à la déclaration de dépôt du groupe, a indiqué hier dans la soirée « qu'il ne participera pas à son activité ». ».
  10. « Site des député-e-s communistes, républicains, citoyens et Parti de Gauche », sur www.groupe-communiste.assemblee-nationale.fr.
  11. Jean-Baptiste Garat, « La Verte Anny Poursinoff l'emporte à Rambouillet », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).
  12. « Maxime Gremetz quitte son poste de député », Le Journal du dimanche, 16 mai 2011.
  13. « Les députés Verts quittent le groupe des communistes à l'Assemblée nationale », sur Le Monde, .
  14. « EELV : Les députés verts disent au revoir au Front de gauche », France Soir.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Patrick Roger, « Le Front de gauche réussit à constituer un groupe à l'Assemblée », sur Le Monde, .
  16. « André Chassaigne, président du groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine) », sur Radio France internationale, .
  17. « Confiance au gouvernement de Valls : qui a voté quoi », sur Le Parisien, .
  18. « Les 11 élus PCF et 4 ultra-marins forment un groupe autonome à l4Assemblée », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Assemblée nationale : la rentrée de nos députés polynésiens », sur http://la1ere.francetvinfo.fr/, (consulté le ).
  20. Gwenael Bourdon, « Législatives 2017 : avec Stéphane Peu, le PCF reconquiert la 2e circonscription », sur Le Parisien, .
  21. « Les communistes formeront un groupe indépendant de La France insoumise », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  22. (en) « scrutin2017_07_04 », sur Scribd (consulté le ).
  23. « Vote de confiance : comment ont voté les députés », sur http://www.lefigaro.fr/, (consulté le ).
  24. David Ponchelet, « Outre-mer : votre député a-t-il voté la confiance au gouvernement d'Edouard Philippe ? », sur http://la1ere.francetvinfo.fr/, (consulté le ).
  25. Wedodata, « La gauche, contre Macron ou tout contre ? », sur Les Jours, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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