Pierre Doize
Pierre Doize, né le à Marseille (Bouches-du-Rhône) et mort le à Narbonne (Aude), est un résistant, déporté et homme politique français.
Pierre Doize | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (5 ans, 6 mois et 5 jours) |
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Circonscription | 5e circonscription des Bouches-du-Rhône |
Législature | IIe et IIIe (Cinquième République) |
Successeur | Robert Gardeil |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Marseille (Bouches-du-Rhône) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Narbonne (Aude) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PCF |
Biographie
Fils d'un charpentier et d'une femme de ménage, Pierre Doize entre en apprentissage après l'obtention du certificat d'études primaires. D'abord chaudronnier, puis maçon, il rejoint les jeunesses communistes en 1926.
Militant syndical au sein de la CGTU, il exerce plusieurs responsabilités, dont les principales sont celles de secrétaire de l'union des syndicats des métaux et du bois des Bouches-du-Rhône, entre 1936 et 1939, puis de secrétaire régional de la fédération du bâtiment.
Après un passage par l'école régionale des cadres du PCF, il est désigné au bureau régional du parti en 1930, avant d'être secrétaire de la cellule de l'Estaque en 1935. Cet engagement, public, lui vaut d'être mis sous surveillance des autorités dès 1939.
Mobilisé au début de la guerre, il entre en clandestinité dès 1940. Arrêté en , il est d'abord interné dans divers camps et prisons, avant d'être déporté à Dachau, puis Allach. Son épouse Pierrette, elle aussi déportée, meurt dans le camp de Ravensbrück, à l'automne 1945.
Libéré en , Pierre Doize doit à son action pendant la guerre d'être décoré de la médaille de la résistance, et d'être élevé au grade de lieutenant des FFI.
Tout en reprenant son activité syndicale, Doize s'engage désormais essentiellement dans l'action politique. Maire-adjoint de Jean Cristofol de 1945 à 1947, conseiller municipal de Marseille jusqu'en 1971, il est surtout secrétaire de la fédération communiste des Bouches-du-Rhône de 1948 à 1955, et membre du comité central à partir de 1954, président de la commission centrale de contrôle financier de 1964 à 1976.
Son adhésion à la ligne de la direction du parti est suffisamment forte pour qu'il soit désigné, avec Maurice Thorez, Jacques Duclos et Georges Cogniot, dans la délégation française qui assiste au XXème congrès du PCUS, où est prononcé le rapport Khrouchtchev qui entame la déstalinisation de l'URSS. Conformément aux décisions du secrétaire général du PCF, Doize n'en parle cependant pas à son retour en France.
En , il est élu député des Bouches-du-Rhône, à l'occasion d'une partielle causée par le décès de Jean Cristofol. Il perd cependant son mandat lors des élections de novembre, battu par le socialiste Francis Leenhardt.
Il retrouve cependant son siège en 1962, et est réélu en 1967. L'année suivante, cependant, il est emporté par la vague gaulliste, battu par le républicain indépendant Robert Gardeil. Il perd de la même façon son siège de conseiller municipal en 1971, et n'a plus alors aucun mandat électif.
En 1976, il quitte le comité central du PCF, ce qui constitue sa retraite politique. Il meurt en 1979 dans un accident de la route, en compagnie de sa seconde épouse.
Détail des fonctions et des mandats
- Mandats parlementaires
- - : Député des Bouches-du-Rhône
- - : Député de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône
- - : Député de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Claude Émerique, « Doize Pierre (1907-1979) », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.