François de Rugy
François Goullet de Rugy [fÊÉÌswa ÉĄule dÉ ÊyÊi][Note 3], dit par convenance François de Rugy, nĂ© le Ă Nantes, est un homme politique français.
François de Rugy | |
François de Rugy en 2017. | |
Fonctions | |
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Conseiller régional des Pays de la Loire | |
En fonction depuis le (2 ans) |
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Ălection | 27 juin 2021 |
Circonscription | Loire-Atlantique |
Président | Christelle Morançais |
Groupe politique | DP |
Député français | |
â (2 ans, 10 mois et 4 jours) |
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Circonscription | 1re de la Loire-Atlantique |
LĂ©gislature | XVe (CinquiĂšme RĂ©publique) |
Groupe politique | LREM |
Prédécesseur | Mounir Belhamiti |
Successeur | Mounir Belhamiti |
â (11 ans, 3 mois et 15 jours) |
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Ălection | 17 juin 2007 |
RĂ©Ă©lection | 17 juin 2012 18 juin 2017 |
Circonscription | 1re de la Loire-Atlantique |
LĂ©gislature | XIIIe, XIVe et XVe (CinquiĂšme RĂ©publique) |
Groupe politique | GDR (2007-2011) NI (2011-2012) ECO (2012-2016) SRC (2016-2017) LREM (2017-2018) |
Prédécesseur | Jean-Pierre Le Ridant |
Successeur | Mounir Belhamiti |
Président du Parti écologiste[Note 1] | |
En fonction depuis le (7 ans et 10 mois) |
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Secrétaire général | Guillaume Vuilletet |
Prédécesseur | Parti créé |
Ministre d'Ătat Ministre de la Transition Ă©cologique et solidaire | |
â (10 mois et 12 jours) |
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Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Ădouard Philippe |
Gouvernement | Philippe II |
Prédécesseur | Nicolas Hulot |
Successeur | Ălisabeth Borne |
Président de l'Assemblée nationale | |
â (1 an, 2 mois et 8 jours) |
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Ălection | |
LĂ©gislature | XVe (CinquiĂšme RĂ©publique) |
Prédécesseur | Claude Bartolone |
Successeur | Carole Bureau-Bonnard (intérim) Richard Ferrand |
Vice-président de l'Assemblée nationale | |
â (1 an, 1 mois et 2 jours) |
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Président | Claude Bartolone |
LĂ©gislature | XIVe (CinquiĂšme RĂ©publique) |
Prédécesseur | Denis Baupin |
Successeur | Danielle Brulebois |
Co-président du groupe écologiste à l'Assemblée nationale[Note 2] | |
â (2 mois et 5 jours) |
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Avec | CĂ©cile Duflot |
Prédécesseur | Barbara Pompili |
Successeur | Julien Bayou (indirectement) |
â (3 ans, 3 mois et 23 jours) |
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Avec | Barbara Pompili |
Prédécesseur | Groupe créé |
Successeur | CĂ©cile Duflot |
Biographie | |
Nom de naissance | François Henri Goullet de Rugy |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Nantes (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | GĂ (1991-1994) LV (1997-2010) EĂLV (2010-2015) PĂ (2015-) LREM (depuis 2017) |
DiplÎmé de | IEP de Paris |
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PrĂ©sidents de l'AssemblĂ©e nationale française Ministres français de l'Ăcologie |
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Successivement membre de GĂ©nĂ©ration Ă©cologie, des Verts et d'Europe Ăcologie Les Verts (EĂLV), il est adjoint au maire de Nantes et vice-prĂ©sident de Nantes MĂ©tropole de 2001 Ă 2008, et Ă©lu dĂ©putĂ© dans la 1re circonscription de la Loire-Atlantique en 2007. RĂ©Ă©lu en 2012, il est co-prĂ©sident du groupe Ă©cologiste Ă l'AssemblĂ©e nationale entre 2012 et 2016, et vice-prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale de 2016 Ă 2017. Hostile Ă l'orientation de son parti et soutien du gouvernement de Manuel Valls, il quitte EĂLV en 2015 et crĂ©e le Parti Ă©cologiste. Il rejoint le groupe socialiste Ă l'AssemblĂ©e nationale en 2016.
Candidat Ă la primaire citoyenne de 2017 du Parti socialiste en vue de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de la mĂȘme annĂ©e, il obtient 3,9 % des voix. Contrairement Ă son engagement de soutenir BenoĂźt Hamon, il rallie la candidature dâEmmanuel Macron.
RĂ©Ă©lu dĂ©putĂ© en , il rejoint le groupe La RĂ©publique en marche avant d'ĂȘtre Ă©lu prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale. En , il est nommĂ© ministre d'Ătat, ministre de la Transition Ă©cologique et solidaire dans le gouvernement Philippe II, succĂ©dant Ă Nicolas Hulot. Il dĂ©missionne en aprĂšs des rĂ©vĂ©lations de Mediapart sur son utilisation de fonds publics, et retrouve son siĂšge de dĂ©putĂ© le mois suivant. En 2020, il Ă©choue Ă se faire Ă©lire prĂ©sident du groupe LREM Ă l'AssemblĂ©e. La liste qu'il dirige lors des Ă©lections rĂ©gionales de 2021 dans les Pays de la Loire obtient 8,2 % des voix au second tour, et cinq siĂšges au sein du conseil rĂ©gional. Il annonce qu'il se retire de la vie politique Ă la fin de la XVe lĂ©gislature.
Situation personnelle
Famille
François Goullet de Rugy est issu d'une famille subsistante de la noblesse française[1]. La famille Goullet de Rugy, originaire de Lorraine, est anoblie en 1785 et est admise en 1945 au sein de l'Association d'entraide de la noblesse française[2]. Il est le fils de Dominique Goullet de Rugy et de Maryvonne Fritz, son Ă©pouse, dĂ©cĂ©dĂ©e le 17 dĂ©cembre 2020, tous deux enseignants, « tendance PSU »[3]. Il a un frĂšre, Manuel, et une sĆur, Anne.
François de Rugy est pĂšre de deux enfants, AloĂŻse, nĂ©e en 2003, et Isaac, nĂ© en 2011, avec Emmanuelle Bouchaud[4], journaliste, conseillĂšre rĂ©gionale des Pays de la Loire, oĂč elle siĂšge d'abord comme Ă©lue d'Europe Ăcologie Les Verts[5] puis du Front dĂ©mocrate[6], et dont il est sĂ©parĂ©.
Le , il épouse, à la mairie du 7e arrondissement de Paris, la journaliste de Gala Séverine Servat, elle aussi fille d'enseignants[7] - [8], ancienne compagne de l'ancien député socialiste JérÎme Guedj[9]. Leur séparation est annoncée en octobre 2021.
Formation
AprÚs des études secondaires au lycée Gabriel-Guist'hau de Nantes, il suit les cours de l'Institut d'études politiques de Paris, dont il est diplÎmé en 1994[10] - [11] dans la section Communication et ressources humaines[12].
Parcours politique
DĂ©buts (1991-2007)
En 1991, il adhĂšre Ă GĂ©nĂ©ration Ă©cologie, parti prĂ©sidĂ© par Brice Lalonde, qu'il trouve « plus cohĂ©rent et plus pragmatique qu'Antoine Waechter », porte-parole des Verts. Il quitte le mouvement en 1994[13]. En 1995, il fonde l'association Ăcologie 44 qu'il prĂ©side jusqu'en 1999[11].
Devenu membre des Verts, il se porte candidat aux élections législatives de 1997 dans la 3e circonscription de la Loire-Atlantique, dans laquelle Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes, est élu depuis 1988. Il recueille 3,9 % des suffrages.
Il est nommĂ© secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint du groupe radical, citoyen et vert (RCV) Ă l'AssemblĂ©e nationale[11], groupe oĂč siĂšgent jusqu'en 2002 des dĂ©putĂ©s des petites composantes de la Gauche plurielle.
En 2001, il est élu conseiller municipal de Nantes, dans le groupe des Verts. Jusqu'en 2008, il est adjoint au maire, Jean-Marc Ayrault, chargé des transports, et vice-président de la communauté urbaine Nantes Métropole chargé des déplacements[14] - [11] - [15].
Député de la Loire-Atlantique (2007-2012)
Lors des Ă©lections lĂ©gislatives de 2007 dans la 1re circonscription de la Loire-Atlantique (Nantes, Orvault, Sautron), il est l'un des rares candidats des Verts Ă bĂ©nĂ©ficier d'un accord avec le PS â nĂ©gociĂ© directement avec Jean-Marc Ayrault â, en contradiction avec les consignes des Verts[16]. Le 17 juin 2007, le ticket qu'il forme avec le socialiste Pascal Bolo remporte 52,03 % des suffrages, battant, au deuxiĂšme tour, le dĂ©putĂ© sortant Jean-Pierre Le Ridant (UMP).
Le , lors de la séance inaugurale de la XIIIe législature, au cours de laquelle est élu le président de l'Assemblée nationale, il est désigné comme secrétaire de séance, étant l'un des six plus jeunes députés[17]. Appartenant au groupe de la Gauche démocrate et républicaine, il est élu secrétaire de l'Assemblée nationale le 27 juin 2007[18]. Il est membre de la commission des Finances et membre de la délégation chargée de l'application du statut du député.
Il est l'un des rares parlementaires Ă avoir publiĂ© sur son site internet l'intĂ©gralitĂ© de ses revenus, ainsi que le dĂ©tail de l'utilisation de ses indemnitĂ©s de fonctionnement[19], et dĂ©pose, avec NoĂ«l MamĂšre, Anny Poursinoff et Yves Cochet, une proposition de loi â rejetĂ©e par la majoritĂ© â visant Ă instaurer la publicitĂ© des dĂ©penses de chaque dĂ©putĂ©, comme au Royaume-Uni[20].
Lors des élections municipales de 2008, il est le candidat unique de la gauche à Orvault. Sa liste est défaite, recueillant 47,8 % des voix face à la liste de la droite et du centre[21] - [22].
Soutien d'Eva Joly pour la primaire présidentielle écologiste de 2011, il est accusé par Matthieu Orphelin, conseiller de Nicolas Hulot, d'avoir révélé au Canard enchaßné le choix de ce dernier de s'engager dans la primaire alors que l'annonce officielle n'était pas encore envisagée[23]. Avant le second tour de la primaire citoyenne de 2011, il apporte son soutien à François Hollande face à Martine Aubry[16].
Co-président du groupe écologiste de l'Assemblée nationale (2012-2016)
Il est rĂ©Ă©lu dĂ©putĂ© en juin 2012, avec 59 % des voix, dans le cadre d'une candidature pour Europe Ăcologie Les Verts (EĂLV), reconduisant le ticket de 2007 avec Pascal Bolo, adjoint (PS) au maire de Nantes et conseiller gĂ©nĂ©ral de la Loire-Atlantique. En lice face Ă NoĂ«l MamĂšre[24] pour la prĂ©sidence du groupe Ă©cologiste de l'AssemblĂ©e nationale, il est finalement dĂ©signĂ© coprĂ©sident du groupe Ă©cologiste, en tandem avec Barbara Pompili[25]. MalgrĂ© la coprĂ©sidence thĂ©orique, il reste officiellement le seul prĂ©sident ; Barbara Pompili lui succĂšde nĂ©anmoins en janvier 2013[26]. Les deux coprĂ©sidents dĂ©cident dâalterner la prĂ©sidence officielle du groupe tous les six mois. Il est membre de la commission de la DĂ©fense nationale et des Forces armĂ©es[27].
Il fait partie de la quinzaine de parlementaires qui dĂ©cident de rendre public leur patrimoine en , avant mĂȘme la crĂ©ation de la Haute AutoritĂ© pour la transparence de la vie publique (HATVP), nĂ©e des rĂ©vĂ©lations de Mediapart dans lâaffaire Cahuzac[20].
En 2014, il critique la sortie du gouvernement de Cécile Duflot et Pascal Canfin aprÚs la nomination de Manuel Valls comme Premier ministre, qu'il présente comme « une décision personnelle imposée à l'ensemble du mouvement », plaide pour un retour des écologistes au gouvernement et défend réguliÚrement la politique de Manuel Valls, y compris des dispositions controversées à gauche : il est le seul écologiste à voter en faveur du projet avorté de réforme de la déchéance de nationalité et soutient notamment la loi relative au renseignement et la loi El Khomri[16] - [28].
Il annonce le 27 aoĂ»t 2015 qu'il quitte EĂLV, dont il dĂ©nonce la « dĂ©rive gauchiste » et l'absence de dĂ©bat interne[29], rejetant notamment la constitution de listes avec le Front de gauche en vue des Ă©lections rĂ©gionales de dĂ©cembre 2015 dans les rĂ©gions Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur. Quelques jours plus tard, il participe Ă la crĂ©ation de l'Union des dĂ©mocrates et des Ă©cologistes, un mouvement Ă©cologiste de centre gauche[30]. Le 8 septembre, il annonce le lancement dâun nouveau parti, baptisĂ© « Ăcologistes ! »[31] - [32], qui devient le Parti Ă©cologiste en . Il laisse Ă son parti 11 600 euros de cotisations non payĂ©es[33].
Le 13 octobre 2015, il est remplacé à la co-présidence du groupe écologiste à l'Assemblée nationale par Cécile Duflot[34], le redevenant le 12 mars 2016, lorsque Barbara Pompili est nommée au gouvernement.
Le 17 mai 2016, il devient l'un des vice-présidents de l'Assemblée nationale, succédant à Denis Baupin. Il quitte alors la co-présidence du groupe écologiste[35]. Le 19 mai, avec cinq autres députés, il quitte le groupe écologiste, provoquant sa dissolution, et rejoint le groupe socialiste[36].
Candidat Ă la primaire citoyenne de 2017
En tant que président du Parti écologiste, il se présente à la primaire citoyenne de 2017, organisée pour désigner un candidat à la présidentielle de 2017[37].
En participant Ă la primaire, François de Rugy dĂ©clare avoir pour objectif de mettre « l'Ă©cologie au cĆur du projet de la gauche », Ă travers 66 propositions. Il souhaite faire en sorte que les Ă©nergies renouvelables reprĂ©sentent 100 % de la production de l'Ă©lectricitĂ© en France Ă l'horizon 2050[38]. Sur les questions de sociĂ©tĂ©, il prĂŽne un service civique obligatoire pour les jeunes de 16 Ă 25 ans et souhaite en outre expĂ©rimenter la lĂ©galisation du cannabis, lĂ©galiser l'euthanasie et le suicide assistĂ© pour les personnes en fin de vie, ouvrir la procrĂ©ation mĂ©dicalement assistĂ©e pour toutes les femmes et encadrer la gestation pour autrui[38]. Sur le plan institutionnel, François de Rugy envisage l'instauration du vote obligatoire ainsi que la reconnaissance « rĂ©elle » du vote blanc qui, s'il reprĂ©sente plus de 50 % des suffrages, donnera lieu Ă l'organisation d'un nouveau scrutin[38] - [39].
Au premier tour de la primaire citoyenne de 2017, il obtient 3,88 % des voix[40]. Un mois plus tard, il renonce à son engagement public de soutenir le vainqueur de la primaire, Benoßt Hamon, et préfÚre s'engager aux cÎtés d'Emmanuel Macron pour la présidentielle[41]. Pour Jean-Christophe Cambadélis, alors premier secrétaire du PS, il s'agit d'une « faute morale »[42]. La haute autorité des primaires qualifie son attitude de « contraire au principe de loyauté »[43].
Président de l'Assemblée nationale (2017-2018)
Candidat à un troisiÚme mandat à l'occasion des élections législatives, il est réélu à l'issue du second tour le . Quelques instants aprÚs la proclamation de sa victoire, il se déclare candidat à la présidence de l'Assemblée nationale[44], étant opposé, parmi les candidats LREM, à Brigitte Bourguignon et Sophie Errante[45]. Le , quelques heures avant l'élection du prochain président de l'Assemblée, une « primaire » interne au groupe La République en marche lui confÚre une désignation officielle par 153 voix contre 59 pour Sophie Errante, 54 pour Brigitte Bourguignon, toutes deux députées LREM issues du PS, et 32 pour Philippe Folliot.
Il est ensuite élu président de l'Assemblée nationale aprÚs avoir recueilli 353 voix contre 94 pour Jean-Charles Taugourdeau (LR), 34 pour Laure de La RaudiÚre (LC), 32 pour Laurence Dumont (PS) et 30 pour Caroline Fiat (FI)[46]. Il est alors le plus jeune titulaire de cette fonction sous la Ve République, depuis Laurent Fabius.
Il sâengage Ă remettre en jeu la prĂ©sidence de lâAssemblĂ©e Ă mi-mandat selon les rĂšgles fixĂ©es par La RĂ©publique en marche, indiquant que se porter candidat Ă sa succession ne serait pas dans « la logique » des choses[47]. Quelques jours plus tard, il rappelle qu'il est Ă©lu pour la durĂ©e de la lĂ©gislature conformĂ©ment Ă l'article 32 de la Constitution[48] et qu'il pourrait donc finalement aller au terme de ce mandat. Il revient de nouveau sur ses propos en janvier 2018[49].
En juillet 2017, il affirme souhaiter que « certains textes soient examinĂ©s uniquement en commission », et non dĂ©battus en sĂ©ance publique, ce qui est interprĂ©tĂ© comme une maniĂšre de tronquer les dĂ©bats parlementaires[50]. Le 20 septembre 2017, il annonce le lancement des groupes de travail visant Ă rĂ©former l'AssemblĂ©e nationale : statut des dĂ©putĂ©s et leurs moyens de travail ; conditions de travail Ă lâAssemblĂ©e nationale et statut des collaborateurs parlementaires ; procĂ©dures lĂ©gislatives et lâorganisation parlementaire et les droits de lâopposition ; dĂ©mocratie numĂ©rique et les nouvelles formes de participation citoyenne ; moyens de contrĂŽle et dâĂ©valuation ; dĂ©veloppement durable dans la gestion et le fonctionnement de lâAssemblĂ©e nationale ; ouverture de lâAssemblĂ©e nationale Ă la sociĂ©tĂ© et son rayonnement scientifique et culturel[51]. En 2018, parmi les rĂ©formes lancĂ©es, on compte la fin du rĂ©gime spĂ©cial de retraite des dĂ©putĂ©s, l'alignement de leurs allocations chĂŽmage sur le droit commun, la suppression de la gratuitĂ© Ă vie des billets SNCF pour les dĂ©putĂ©s honoraires ainsi que la rĂ©duction de l'allocation pour leurs obsĂšques[52] et la suppression progressive d'ici Ă 2022 des avantages accordĂ©s aux anciens prĂ©sidents de l'AssemblĂ©e nationale[53].
AprÚs l'adhésion de Thierry SolÚre à LREM, il pousse celui-ci à renoncer à sa fonction de questeur afin de permettre une représentation de l'opposition au sein du collÚge de la questure[54]. Malgré l'opposition d'un questeur LREM[55], il fait confirmer par le bureau de l'Assemblée nationale l'achat et la rénovation de l'hÎtel de Broglie[56]. Le , il fait adopter par le bureau de l'Assemblée nationale une instruction générale rappelant que l'expression des opinions est exclusivement orale au sein de l'hémicycle, interdisant par conséquent le port de signes religieux « ostensibles » et contraignant les députés à avoir une tenue vestimentaire « neutre »[57].
Dans la perspective de la réforme des institutions annoncée par le président de la République le 3 juillet 2017[58], il affirme vouloir renforcer les pouvoirs du Parlement face à l'exécutif[59]. à ce titre, il s'oppose à la limitation du droit d'amendement des députés proposé par le gouvernement[60]. Favorable à la création d'une « agence parlementaire d'évaluation », il plaide pour l'instauration d'un ordre du jour prévisionnel transmis par le gouvernement au début de chaque session ordinaire ou deux fois par session[61].
Ministre de la Transition Ă©cologique et solidaire (2018-2019)
Le , il est nommĂ© ministre d'Ătat, ministre de la Transition Ă©cologique et solidaire dans le gouvernement Ădouard Philippe II, succĂ©dant Ă Nicolas Hulot. Selon MichaĂ«l Darmon, cette nomination est en rĂ©alitĂ© une « exfiltration » compte tenu de sa faible popularitĂ© au palais Bourbon et de sa mauvaise gestion de l'affaire Benalla aux yeux de l'ĂlysĂ©e[62]. Le , Ă la suite de la dĂ©mission de GĂ©rard Collomb, il devient « numĂ©ro 2 du gouvernement » du fait de sa deuxiĂšme place sur l'ordre protocolaire[63].
Le Journal du dimanche estime Ă la fin de lâannĂ©e 2018 que François de Rugy effectue un « chemin de croix », « l'environnement [Ă©tant] relĂ©guĂ© au second plan » dans l'action du gouvernement[64]. En , il ajourne le projet minier guyanais Montagne d'or, dĂ©clarant qu'il est, en l'Ă©tat, « incompatible » avec les exigences environnementales et que « le projet ne se fera pas »[65]. AprĂšs sa dĂ©mission, Le Monde indique : « En moins dâun an, le ministre nâaura pas lancĂ© de rĂ©forme nouvelle portant sa griffe, se contentant de poursuivre des chantiers dĂ©jĂ engagĂ©s sur lâĂ©nergie, le climat ou la biodiversitĂ©. [âŠ] MĂȘme les rĂ©ponses apportĂ©es Ă la crise des « gilets jaunes », de la suspension de la taxe carbone Ă la crĂ©ation de la Convention citoyenne pour le climat ou du conseil de dĂ©fense Ă©cologique, ont Ă©tĂ© tranchĂ©es par lâĂlysĂ©e et Matignon[66]. »
Ă la prĂ©sidence de lâAssemblĂ©e nationale
Le , Mediapart, site spĂ©cialisĂ© dans le journalisme d'investigation, rĂ©vĂšle qu'entre et , alors prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale, Rugy organise des dĂźners privĂ©s sur fonds publics, Ă l'hĂŽtel de Lassay, sa rĂ©sidence administrative[67] - [68], recourant au personnel de l'AssemblĂ©e nationale, au matĂ©riel et aux consommables (« grands crus directement issus des caves de lâAssemblĂ©e »)[69] - [70]. Une photo avec les homards prise lors d'un repas et diffusĂ©e par Mediapart marque tout particuliĂšrement l'opinion publique, l'animal devenant un symbole de l'affaire[71] - [72] - [73]. Le ministre affirme qu'une part importante de sa fonction de prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale consiste Ă un « travail de reprĂ©sentation » et qu'il a dĂźnĂ© « avec des personnes qui ont des relations avec une autoritĂ© politique ». Le rapport interne Ă lâAssemblĂ©e, commandĂ© et dirigĂ© par LREM, conclut que le ministre, en organisant ces dĂźners, « n'a enfreint, directement ou indirectement, aucune rĂšgle et n'a commis aucune irrĂ©gularitĂ© ». Mais le rapport ajoute cependant que trois dĂźners sur les douze incriminĂ©s « prĂ©sentent un caractĂšre familial ou amical, et un niveau manifestement excessif par rapport Ă ce qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme raisonnable » et que pour cette raison, « ils n'auraient pas dĂ» ĂȘtre imputĂ©s sur les frais de rĂ©ception du prĂ©sident »[74] - [75] - [76] - [77]. Des journalistes comme Jean-Michel Aphatie, Serge Raffy, Guillaume DasquiĂ© et l'ancienne avocate Yael Mellul, dĂ©clarent avoir participĂ© Ă ces dĂźners[78] - [79] - [80].
Dans un second article, publiĂ© le lendemain, Mediapart fait Ă©tat de dĂ©penses sâĂ©levant Ă 63 000 euros pour la rĂ©novation de son logement de fonction[81], de confort[82], et 17 000 euros pour une garde-robe[83]. Rugy dĂ©nonce des « gens qui se vengent suite aux travaux pour la transparence [âŠ] qui ont beaucoup dĂ©rangĂ© », dĂ©clarant Ă propos de la personne qui a rendu publiques les photos des dĂźners : « [Cette] personne rĂšgle des comptes avec ma femme »[84]. Et le ministre se dĂ©fend de toute irrĂ©gularitĂ©, affirmant que les services chargĂ©s du parc immobilier du ministĂšre ont estimĂ© que la « vĂ©tustĂ© » d'une partie de l'appartement nĂ©cessitait une rĂ©fection[76]. Les deux enquĂȘtes officielles rendues publiques le 23 juillet 2019, l'une menĂ©e par l'AssemblĂ©e nationale, l'autre par le gouvernement français, valident « globalement » les dĂ©penses engagĂ©es, estimant que le « relatif Ă©tat d'usure des revĂȘtements dans certaines piĂšces pouvait justifier la rĂ©alisation des travaux », mais relevant que, pour le dressing, « le devis n'a pas Ă©tĂ© ajustĂ© en envisageant par exemple un degrĂ© de finition moindre »[74].
MĂ©diapart relĂšve Ă©galement une location selon le dispositif Scellier qui ne rĂ©pond pas aux critĂšres d'attributions[85] Rugy se dit « victime dâune tricherie du propriĂ©taire et de lâagence immobiliĂšre »[86], comme le montre son contrat de bail[87].
Le Parisien révÚle l'achat d'un sÚche-cheveux doré à 499 ⏠par Séverine Servat-de Rugy[88] ; Rugy démentira que le sÚche-cheveux soit en or, ne niant pas son achat[89].
Le Parisien rĂ©vĂšle Ă©galement que Rugy a Ă son service trois chauffeurs â au lieu de deux, selon l'usage â afin de conduire le fils de SĂ©verine de Rugy Ă l'Ă©cole et pour faire la navette Nantes-Paris[90].
Alors que son maintien en poste suscite la polĂ©mique[91], il conserve ses fonctions au mois de juillet 2019, pendant que le gouvernement lance une « inspection », et il s'engage Ă rembourser « chaque euro contestĂ© »[92]. En septembre 2019, Rugy annonce avoir remboursĂ© sans contester les trois dĂźners pointĂ©s par le rapport de l'AssemblĂ©e nationale[93], soit 1 800 âŹ[94].
Au ministĂšre de la Transition Ă©cologique et solidaire
Il est Ă©galement mis en cause en juillet 2019 comme ministre de la Transition Ă©cologique et solidaire pour un dĂźner avec des lobbyistes du secteur de l'Ă©nergie[95] - [96]. Il a demandĂ© que ce « dĂźner informel », payĂ© par l'argent public, n'apparaisse pas dans « lâagenda public », et il s'y rend sans les membres de son cabinet, exceptĂ© son conseiller Ă l'Ă©nergie[97] - [98]. Il dĂ©clare : « Je suis contre le fait de publier en continu les noms de ceux qui me rencontrent. Car on ne pourra plus faire de politique. Si câest public, les gens vont ĂȘtre questionnĂ©s dĂšs quâils seront sortis »[99].
DĂ©mission Ă la suite des rĂ©vĂ©lations sur lâutilisation de son indemnitĂ© reprĂ©sentative
Le , il dĂ©missionne juste avant la publication dâune nouvelle enquĂȘte de Mediapart[100] sur le paiement de ses cotisations Ă son parti politique Europe Ăcologie Les Verts avec son indemnitĂ© reprĂ©sentative de frais de mandat (IRFM) en dĂ©cembre 2013 et 2014, ce qui est illĂ©gal et rĂ©prouvĂ© par le dĂ©ontologue de l'AssemblĂ©e nationale[101] (novembre 2013) et la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), en janvier 2014[102] - [103]. Il aurait ensuite dĂ©duit indĂ»ment[104] - [105] ces versements de sa dĂ©claration de revenus. Il s'estime victime d'un « lynchage mĂ©diatique »[106] et annonce Ă©galement avoir portĂ© plainte pour diffamation contre Mediapart[107]. François de Rugy perd son procĂšs contre Mediapart[108]. Il plaide une « avance de trĂ©sorerie »[109]. Selon Le Canard enchaĂźnĂ©, il aurait remboursĂ© ses cotisations de 6 500 euros en 2014 et de 3 200 euros en 2015[110]. Il affirme « si j'avais eu accĂšs immĂ©diatement Ă mes relevĂ©s bancaires â ce qui Ă©tait impossible â je n'aurais pas dĂ©missionnĂ© »[110].
EnquĂȘte du gouvernement et rĂ©action de François de Rugy
Le 23 juillet 2019, Ădouard Philippe annonce que les dĂ©penses des ministres supĂ©rieures Ă 20 000 euros devront dĂ©sormais faire l'objet d'approbations de la part du secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du gouvernement[111] - [112]. Le mĂȘme jour, l'enquĂȘte ordonnĂ©e et dirigĂ©e par le gouvernement pour vĂ©rifier les dĂ©penses pour les travaux commandĂ©s par François de Rugy au ministĂšre de l'Environnement indique que celles-ci Ă©taient dans l'ensemble justifiĂ©es[113] - [114], avec des rĂ©serves concernant trois dĂźners privĂ©s ainsi que le coĂ»t du dressing[115]. Fabrice Arfi dĂ©nonce des enquĂȘtes « qui ne sont pas indĂ©pendantes de leur sujet » et annonce que Mediapart « maintient l'intĂ©gralitĂ© de ses informations »[116].
François de Rugy parle d'une « chasse Ă l'homme » indĂ©pendante de Mediapart, du cabinet de Matignon : « depuis le dĂ©but du mandat, il y a des gens du cabinet du Premier ministre qui me dĂ©binent et qui ont essayĂ© de nous opposer. Quand jâĂ©tais prĂ©sident de lâAssemblĂ©e nationale, il y avait rĂ©guliĂšrement des Ă©chos malveillants dans la presse, notamment dans Le Canard enchaĂźnĂ©, venant de Matignon. »[117]. Des collaborateurs du Premier ministre indiquent qu'Ădouard Philippe « tenait Ă le maintenir dans ses fonctions »[117].
Retour Ă lâAssemblĂ©e nationale et candidature aux Ă©lections rĂ©gionales (2019-2022)
Ă la suite de sa dĂ©mission, François de Rugy retrouve son poste de dĂ©putĂ© le [118]. Son siĂšge Ă©tait occupĂ© depuis par son supplĂ©ant Mounir Belhamiti[119]. Ce retour suscite un dĂ©bat chez les parlementaires LREM[120]. Dans les mois qui suivent, il se montre discret dans les mĂ©dias et Ă lâAssemblĂ©e nationale[121].
En , il sort de sa rĂ©serve pour apporter son soutien Ă Laetitia Avia, dĂ©putĂ©e LREM visĂ©e dans Mediapart par des accusations de sexisme, d'homophobie et de harcĂšlement au travail[122]. En de la mĂȘme annĂ©e, il annonce sa candidature pour succĂ©der Ă Gilles Le Gendre Ă la prĂ©sidence du groupe LREM de l'AssemblĂ©e[123]. Il est Ă©liminĂ© au premier tour, arrivant en troisiĂšme position sur six candidats avec 59 voix ; au second tour, il soutient Aurore BergĂ© face Ă Christophe Castaner[124]. Ce dernier, Ă©lu prĂ©sident, le nomme responsable de « l'animation du conseil politique » au sein du groupe : l'AFP indique que ce conseil politique « a vocation Ă dĂ©fricher les dĂ©bats politiques, en lien avec le parti LREM et des experts extĂ©rieurs »[125].
En , un dĂ©putĂ© LREM confirme au quotidien Ouest-France que François de Rugy sera bien tĂȘte de liste de la majoritĂ© prĂ©sidentielle aux Ă©lections rĂ©gionales de 2021 pour la rĂ©gion Pays de la Loire[126]. Quelques jours plus tard, l'ancien prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale est nommĂ© prĂ©sident de la commission spĂ©ciale parlementaire sur le projet de loi « sĂ©paratisme » sur proposition de Christophe Castaner, prĂ©sident du groupe LREM Ă l'AssemblĂ©e[127].
DĂ©signĂ© tĂȘte de liste pour la majoritĂ© prĂ©sidentielle, il obtient 11,9 % des suffrages au premier tour et fait le choix de maintenir sa liste pour le second tour, oĂč il obtient 8,2 % des voix[128] et seulement cinq siĂšges, face notamment Ă la prĂ©sidente sortante, Christelle Morançais qui est rĂ©Ă©lue.
En retrait de la vie politique (depuis 2022)
Le , il annonce qu'il quitte la vie politique, tout en continuant Ă soutenir Emmanuel Macron[129]. Il reste conseiller rĂ©gional des Pays de la Loire et entend dĂ©sormais « agir dans la vie Ă©conomique », voire « sâinvestir dans la vie citoyenne Ă travers une association ou un think tank »[130].
Non candidat aux Ă©lections lĂ©gislatives de 2022, il rejoint en fin d'annĂ©e la banque dâaffaires espagnole Alantra[131].
Ligne politique
ReprĂ©sentant de la social-Ă©cologie[132] - [133], François de Rugy indique se sentir « plutĂŽt de centre gauche »[134]. En aoĂ»t 2015, Laurent de Boissieu le situe au « centre droit pro-gouvernemental » du groupe Ă©cologiste[135]. Lors de la campagne pour la primaire citoyenne de 2017, Mediapart estime qu'il « glisse de plus en plus vers le centre » et « apparaĂźt plus souvent du cĂŽtĂ© de Manuel Valls que de celui de BenoĂźt Hamon ou dâArnaud Montebourg »[16]. InterrogĂ© durant sa campagne sur le fait que son programme Ă©conomique « est plutĂŽt libĂ©ral », François de Rugy indique qu'il « assume une approche pragmatique de lâĂ©conomie » et prĂ©conise de « continuer de baisser le coĂ»t du travail », notamment avec « le basculement des cotisations Ă la famille sur la CSG »[136].
Il défend le rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne. Il a pris à plusieurs reprises position sur cette question, notamment lors de l'Appel à la Bretagne tout entiÚre lancé par Jacques Le Divellec en 2009[137].
Opposé au projet d'aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes, il appelle cependant à « reconnaßtre [le] résultat » de la consultation de juin 2016, dont il avait prÎné l'organisation[138]. Sa permanence a plusieurs fois été dégradée par des opposants radicaux à l'aéroport[139].
En 2011, il se prononce en faveur de la gestation pour autrui[140]. Il est partisan du mariage homosexuel qu'il appelle « mariage universel », et estime que l'adoption d'enfants est un droit qui devrait ĂȘtre ouvert Ă tous. Par ailleurs, il considĂšre que l'interruption volontaire de grossesse et procrĂ©ation mĂ©dicalement assistĂ©e sont des « Ă©tapes dans lâĂ©mancipation des individus »[141]. Il n'est croyant, ni pratiquant, d'aucune religion[142].
En 2015, François de Rugy apporte son soutien au projet de loi relative au renseignement, et vote pour l'adoption du texte Ă l'AssemblĂ©e nationale[143]. Il publie par la suite un billet sur son site Internet oĂč il affirme que la loi n'instaure pas de surveillance de masse, et indique ĂȘtre satisfait des garanties apportĂ©es par le texte votĂ© Ă l'AssemblĂ©e[144].
Lors de sa campagne pour la primaire citoyenne de 2017, il indique vouloir viser une baisse de la part de la production d'Ă©lectricitĂ© par l'Ă©nergie nuclĂ©aire Ă 50 % en 2025, 100 % d'Ă©nergies renouvelables d'ici Ă 2050, la fermeture progressive des centrales nuclĂ©aires qui atteignent 40 ans et « la disparition, Ă horizon 2040, de toute production d'Ă©lectricitĂ© nuclĂ©aire »[145] et en septembre 2018, lors de sa nomination au gouvernement, Le Monde le qualifie d'ailleurs dâ« antinuclĂ©aire de longue date »[Note 4]. En janvier 2019, cependant, Ă l'occasion de la publication du projet de programmation pluriannuelle de l'Ă©nergie (PPE) pour les dix ans Ă venir, il se veut moins critique avec la filiĂšre nuclĂ©aire, dont il salue l'importance dans la feuille de route Ă©nergĂ©tique de la France, ce qui contraste avec ses prĂ©cĂ©dentes prises de position[146] - [147]. En mars 2021, enfin, dans une interview donnĂ©e au Point, il prend une position favorable Ă l'usage de l'Ă©nergie nuclĂ©aire[148] et des OGM[149].
En 2021, lors du dĂ©bat en commission sur le projet de loi pour « conforter les principes de la RĂ©publique » il fait des dĂ©clarations jugĂ©es anticatholiques, affirmant que la religion catholique « Ă d'autres Ă©poques » avait « massivement » voulu prendre la main sur la vie des gens Ă travers l'Ă©cole et les clubs sportifs. Quelques jours plus tard il s'en dĂ©fend dans l'hebdomadaire Famille chrĂ©tienne oĂč il indique avoir voulu au contraire dĂ©fendre l'Ăglise catholique[150].
Il est favorable au vote obligatoire[151].
DĂ©tail des mandats et fonctions
Au gouvernement
Ă lâAssemblĂ©e nationale
- â : dĂ©putĂ© de la premiĂšre circonscription de la Loire-Atlantique (XIIIe, XIVe et XVe lĂ©gislatures).
- â : coprĂ©sident, avec Barbara Pompili, du groupe Ă©cologiste Ă l'AssemblĂ©e nationale.
- â : coprĂ©sident, avec CĂ©cile Duflot, du groupe Ă©cologiste Ă l'AssemblĂ©e nationale.
- â : troisiĂšme vice-prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale.
- â : prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale (XVe lĂ©gislature).
- â : dĂ©putĂ© de la premiĂšre circonscription de la Loire-Atlantique (XVe lĂ©gislature).
Au niveau local
- â : adjoint au maire de Nantes.
- â : vice-prĂ©sident de Nantes MĂ©tropole.
- â : conseiller municipal d'Orvault[152] - [153] - [154].
- 2008-2014 : membre de la communauté urbaine de Nantes Métropole, président de la commission des mobilités (transports et déplacements).
- Depuis 2021 : conseiller régional des Pays de la Loire
SynthÚse des résultats électoraux
Ălections lĂ©gislatives
Année | Parti | Circonscription | 1er tour | 2d tour | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Issue | ||||
1997 | LV | 3e de la Loire-Atlantique | 1 961 | 3,87 | 5e | ĂliminĂ© | |||
2002 | 1re de la Loire-Atlantique | 1 902 | 4,25 | 4e | ĂliminĂ© | ||||
2007 | LV (PS) | 15 800 | 34,99 | 2e | 23 029 | 52,03 | Ălu | ||
2012 | EĂLV (PS) | 20 804 | 47,83 | 1er | 23 922 | 58,95 | Ălu | ||
2017 | LREM (PĂ) | 18 645 | 45,34 | 1er | 18 796 | 66,14 | Ălu |
DĂ©coration
Ouvrages
- à quoi peut bien servir un député écolo, Paris, Les Petits matins, , 268 p. (ISBN 978-2-36383-014-2).
- Ăcologie ou gauchisme, il faut choisir, Paris, LâArchipel, , 128 p. (ISBN 978-2-8098-1571-9).
Notes et références
Notes
- PrĂ©sident de Ăcologistes ! jusquâau .
- Cependant, en raison du rÚglement de l'Assemblée nationale, seul François de Rugy est reconnu officiellement comme président du groupe. Barbara Pompili lui succÚde en janvier 2013 et ils alternent ensuite tous les six mois.
- Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
- Le quotidien prĂ©cise : « Lors de la campagne de la primaire Ă gauche, dĂ©but 2017, il dĂ©fendait une sortie progressive du nuclĂ©aire. Depuis son arrivĂ©e Ă la prĂ©sidence de lâAssemblĂ©e, il nâa pas mĂ©nagĂ© ses critiques contre EDF et ses dirigeants. En novembre, lorsque Nicolas Hulot annonce que le gouvernement ne tiendra pas lâobjectif de 2025 pour rĂ©duire la part du nuclĂ©aire, François de Rugy dĂ©nonce le conservatisme dâEDF. ». Cf. RĂ©mi Barroux, Nabil Wakim et Alexandre LemariĂ©, « Remaniement : François de Rugy remplace Nicolas Hulot au ministĂšre de la transition Ă©cologique », Le Monde,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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